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Frères Grimm

Les frères Grimm (en allemand : Brüder Grimm ou Gebrüder Grimm) sont deux linguistes, philologues et collecteurs de contes de langue allemande : Jacob Grimm, né le à Hanau et mort le à Berlin, et Wilhelm Grimm, né le à Hanau et mort le à Berlin[1].

Les Frères Grimm
Description de cette image, également commentée ci-après
Wilhelm Grimm (assis) et Jacob Grimm (debout). Daguerréotype d'Hermann Blow (1847).
Nom de naissanceJacob GrimmWilhelm Grimm
Naissance
Hanau (Hesse-Cassel

Hanau (Hesse-Cassel
DĂ©cès (Ă  78 ans)
Berlin (Prusse)
(Ă  73 ans)
Berlin (Prusse)
Activités Conteurs
Linguistes
Philologues
Mythographes
Bibliothécaires
Langue d'Ă©criture Allemand
Genres Conte
LĂ©gendes

Ĺ’uvres principales

Compléments

  • La Fillette aux Ă©cus d'or
  • Cendrillon

Biographie

Enfances et Ă©tudes

Jacob et Wilhelm sont nĂ©s Ă  Hanau, en Hesse-Cassel. Les grands-parents et arrière-grands-parents Ă©taient de confession rĂ©formĂ©e, les hommes Ă©tant traditionnellement pasteurs. Les parents Philip et Dorothea Grimm eurent neuf enfants, dont six survĂ©curent[2]. Dans l'ordre de naissance : Jacob, Wilhelm, Carl, Ferdinand, Ludwig et Charlotte. La maison natale des frères Grimm donnait sur l'ancienne place d'armes de la ville de Hanau près de Francfort-sur-le-Main. En , leur père, Philip, fut nommĂ© bailli (Amtmann) dans sa ville natale de Steinau en Kinzig oĂą la famille emmĂ©nagea. En 1796, leur père mourut Ă  l'âge de 45 ans. Leur mère, afin d'assurer Ă  l'aĂ®nĂ© toutes ses chances d'accĂ©der Ă  une carrière juridique envoya les deux enfants auprès de leur tante dans la ville de Cassel. Jacob frĂ©quenta en 1802 l'universitĂ© de Marbourg et y Ă©tudia le droit tandis que son frère le rejoint un an plus tard pour suivre le mĂŞme cursus. Un de leurs professeurs, Friedrich Carl von Savigny, ouvrit sa bibliothèque privĂ©e aux Ă©tudiants avides de savoir et dĂ©jĂ  fĂ©rus de Goethe et Schiller. Il leur fit dĂ©couvrir les Ă©crivains romantiques Clemens Brentano, le baron FouquĂ© et Achim von Arnim dont les romans baroques et les Minnesänger Ă©veillèrent chez eux l'intĂ©rĂŞt pour les vieux contes populaires qu'ils commencèrent Ă  collecter pour Brentano rencontrĂ© Ă  Marbourg en 1803[3].

Von Savigny travaillait à une histoire de l'Empire romain et se rendit à Paris en 1804 pour ses recherches. En , il invita Jacob à l'y rejoindre. En qualité d'aide, il se pencha pendant plusieurs mois sur la littérature juridique. À la suite de cela il décida de s'éloigner des thèmes juridiques. Il rapporta, dans sa correspondance, vouloir se consacrer à la recherche sur la « magnifique littérature de l'ancien allemand » à laquelle lui et Wilhelm s'étaient déjà intéressés[4].

Les débuts

Fin 1805, Jacob Grimm revint à Cassel où entre-temps sa mère était venue s'installer. L'année suivante en 1806, Wilhelm Grimm termina ses études à Marbourg. Ils vécurent ensemble avec leur mère à Cassel. Jacob trouva une place de secrétaire à l'école de guerre de Cassel. À la suite de la guerre napoléonienne contre la Prusse et la Russie, qui commença peu après sa nomination et qui vit l'influence de Napoléon sur Cassel, l'école de guerre fut réformée et Jacob se trouva à nouveau chargé de ravitailler les troupes combattantes, ce qui lui déplaisait et le poussa à quitter son poste. Wilhelm Grimm, d'une constitution fragile, était à cette époque sans emploi. De cette période désargentée mais qui les trouva très motivés, date le début de la compilation des contes et histoires qui nous sont parvenus aujourd'hui.

Après le décès de leur mère le 27 mai 1808, Jacob dut prendre en charge toute la famille en qualité d'aîné. Il prit donc à Cassel un poste de directeur de la bibliothèque privée de Jérôme Bonaparte (frère de Napoléon, et récemment fait roi du nouveau royaume de Westphalie). Bien qu'il ne fût pas contraint à cette position et consacrât une grande partie de son temps à ses études, Jacob occupa pendant l'année 1809 une place d'assesseur au conseil d'État.

En 1809, Wilhelm en raison de sa maladie, effectua une cure à Halle qui dut aussi être financée par Jacob. Il résida au château de Giebichenstein (qui appartint au compositeur Johann Friedrich Reichardt) et enfin à Berlin où il rencontra Clemens Brentano avec lequel il fit la connaissance d'écrivains et d'artistes berlinois comme Ludwig Achim von Arnim. Lors de son voyage de retour à Cassel, Wilhelm rencontra aussi Johann Wolfgang von Goethe qui l'assura dans ses « efforts en faveur d'une culture longue et oubliée ».

Depuis 1806, les frères Grimm avaient rassemblé des contes et depuis 1807 avaient publié dans des revues des articles sur les maîtres troubadours. À partir de 1810, les frères Grimm se retrouvèrent à nouveau ensemble à Cassel et en 1811, Jacob fit paraître son premier ouvrage sur les maîtres chanteurs allemands (Über den altdeutschen Meistergesang).

Après la bataille de Leipzig en 1813, le royaume de Westphalie fut dissous et l'électorat de Hesse restauré. Jacob Grimm y perdit sa place de directeur de la bibliothèque royale, mais retrouva bientôt une situation auprès du prince électeur en tant que secrétaire de légation. Dans ses nouvelles fonctions diplomatiques, il retourna à Paris en 1814, où il employa ses loisirs à de nouvelles recherches en bibliothèque. S'il aimait les voyages, il regrettait cependant que ces activités le tinssent éloigné de ses recherches littéraires dans son pays.

Les collecteurs de légendes

Statue des frères Grimm à Hanau.

Wilhelm Grimm publia en 1811 son premier livre, des traductions d'anciennes lĂ©gendes danoises (Altdänische Heldenlieder). Le premier ouvrage commun des deux frères, sur le Chant de Hildebrand et le Wessobruner Gebet, fut publiĂ© en 1812. Il fut suivi le 20 dĂ©cembre 1812 de la première Ă©dition du premier tome des Contes de l'enfance et du foyer (Kinder- und Hausmärchen), tirĂ©s Ă  900 exemplaires, une collection de 86 histoires dĂ©sormais connues dans le monde entier (notamment Blanche-Neige et Hansel et Gretel)[5]. Les deux frères s'essayèrent aussi Ă  une Ă©dition allemande de l'Edda, ainsi que de Reineke Fuchs (une version allemande du Roman de Renart), travaux qui restèrent toutefois longtemps inachevĂ©s. De 1813 Ă  1816, les frères contribuèrent Ă©galement Ă  la revue Altdeutsche Wälder, consacrĂ©e Ă  la littĂ©rature allemande ancienne, mais qui ne connut que trois numĂ©ros. Le professeur de Cologne germaniste et folkloriste Heinz Rölleke (de) a dĂ©terminĂ© dans ses Ă©ditions critiques[6] des diffĂ©rentes versions de leurs recueils qu'une des principales conteuses dont ils se sont inspirĂ©s est la Française Dorothea Viehmann[7] - [8], nĂ©e Pierson, qui fait partie des nombreux protestants d'origine messine qui se sont rĂ©fugiĂ©s Ă  Berlin après la rĂ©vocation de l'Ă©dit de Nantes.

En 1814, Wilhelm Grimm devint secrétaire de la bibliothèque du musée de Cassel et s'installa à la Wilhemshöher Tor, dans un logement appartenant à la maison du prince électeur de Hesse, où son frère Jacob le rejoignit à son retour de Paris. En 1815, Jacob Grimm assista au congrès de Vienne en tant que secrétaire de la délégation hessoise, puis séjourna de nouveau à Paris en septembre 1815 pour une mission diplomatique. Par la suite, il quitta définitivement la carrière diplomatique pour pouvoir se consacrer exclusivement à l'étude, à la classification et au commentaire de la littérature et des usages historiques. Cette même année 1815, à côté d'un ouvrage d'études mythologiques (Irmenstraße und Irmensäule), il publia un choix critique d'anciennes romances espagnoles (Silva de romances viejos).

En 1815, les frères Grimm produisirent le deuxième volume des Contes de l'enfance et du foyer, réimprimés sous forme augmentée en 1819. Les remarques sur les contes des deux volumes furent publiées dans un troisième en 1822. Une nouvelle publication sous une forme réduite à un volume s'ensuivit en 1825, qui contribua grandement à la popularité des contes. Jacob et Wilhelm Grimm obtinrent que cette édition fût illustrée par leur frère Ludwig Emil Grimm. À partir de 1823 parut une édition anglaise des Contes de l'enfance et du foyer par le traducteur Edgar Taylor, illustrées par les gravures de George Cruikshank. Du vivant même des deux frères parurent sept impressions de l'édition en trois volumes des contes et dix de l'édition réduite à un volume. Le grand succès s'opéra à la troisième édition en 1837, coïncidant avec l'émergence de la classe bourgeoise dans laquelle la femme se préoccupait davantage de ses enfants[9].

Dans les années 1816 et 1818 suivirent les deux tomes d'un recueil de légendes (Deutsche Sagen). Les deux frères avaient d'abord collecté indifféremment contes et légendes ; il est difficile de les séparer sur des critères thématiques, et les frères ne le firent pas de façon suivie. Toutefois, les contes remontent pour l'essentiel à des sources orales, tandis que les légendes se fondent bien davantage sur des sources écrites. Le recueil des contes comme des légendes fut achevé à peu près en même temps, dès 1812, le délai de publication de six ans s'expliquant par le travail absorbant de composition d'un texte publiable. Le recueil de légendes ne remporta cependant pas un succès remarquable, et ne fut donc pas réimprimé du vivant des frères.

Ă€ l'âge de 30 ans, Jacob et Wilhelm Grimm avaient dĂ©jĂ  acquis une position Ă©minente de par leurs nombreuses publications. Ils vivaient ensemble Ă  Cassel, sur le seul salaire modeste de Wilhelm pendant un temps. Ce ne fut qu'en avril 1816 que Jacob Grimm devint second bibliothĂ©caire Ă  Cassel, aux cĂ´tĂ©s de Wilhelm qui exerçait depuis deux ans comme secrĂ©taire. Leur travail consistait Ă  prĂŞter, chercher et classifier les ouvrages. Ă€ cĂ´tĂ© de ces fonctions officielles, ils avaient la possibilitĂ© de mener sur place leurs propres recherches, qui furent saluĂ©es en 1819 par un doctorat honoris causa de l'universitĂ© de Marbourg.

Les frères Grimm n'auraient pas pu publier autant pendant ces années sans encouragements ni protections. Ils furent d'abord soutenus par la princesse Wilhelmine-Caroline de Hesse. Après sa mort en 1820 et celle du prince électeur en 1821, les frères durent déménager avec leur sœur Lotte pour s'installer dans un logement plus modeste, entre une caserne et une forge, non sans conséquences gênantes sur leur travail. Lotte, qui tenait jusque-là le ménage, se maria peu après avec ludwig, le frère de Marie Hassenplfug[10], laissant ses deux frères. Ceux-ci déménagèrent plusieurs fois et menèrent pendant plusieurs années quasiment une « vie de célibataires », travaillant de concert et vivant toujours ensemble, Wilhelm ne s'étant marié qu'à cette condition[9].

La passion de la langue

Les Sept de Göttingen. De gauche à droite et de haut en bas : (1) Wilhelm Grimm (2) Jacob Grimm (3) Wilhelm Eduard Albrecht (4) Friedrich Christoph Dahlmann (5) Georg Gottfried Gervinus (6) Wilhelm Eduard Weber (7) Heinrich Georg August Ewald.

C'est dans cette période créative que se place le travail de Jacob Grimm sur sa Grammaire allemande. Le premier tome traitait de la flexion, le second de la formation des mots. Jacob Grimm y travailla avec fureur, sans laisser de manuscrit complet, mais en faisant imprimer feuille après feuille au fur et à mesure qu'il avait écrit assez de texte. L'impression du premier tome s'étendit de janvier 1818 à l'été 1819, la durée exacte du travail de Jacob Grimm sur l'ouvrage. Jusqu'en 1822, il retravailla le premier tome de façon à n'y plus inclure que l'étude des sons. Comme auparavant, il écrivit et fit imprimer les pages au fur et à mesure, principe qu'il suivit aussi pour le deuxième tome, achevé en 1826. Wilhelm Grimm avait publié entre-temps plusieurs livres sur les runes, et les Chants héroïques allemands (Deutsche Heldensage), considérés comme son chef-d'œuvre, parurent en 1829.

Jacob fut un ami très proche du linguiste et écrivain serbe Vuk Stefanović Karadžić ; à ses côtés il apprit le serbe, lui donnant ainsi accès aux chants héroïques serbes et aux légendes balkaniques. Et 1824, il traduisit en allemand la grammaire serbe (Wuk Stephanowitsch, Kleine serbische Grammatik, verdeutscht (Leipzig et Berlin, 1824)[11].

Ce ne fut qu'après le mariage de Wilhelm Grimm avec Henrietta Dorothea Wild en 1825 que le cours de la vie des deux frères vint Ă  se stabiliser. Ils continuèrent Ă  vivre ensemble, Ă  trois dĂ©sormais avant que ne naissent bientĂ´t les enfants de Wilhelm et « Dortchen ». En 1829 cependant, après respectivement 13 et 15 ans au service de la bibliothèque de Cassel, les deux frères donnèrent leur dĂ©mission. Après la mort du directeur, le prince Ă©lecteur Guillaume II de Hesse n'ayant pas attribuĂ© le poste Ă  Jacob, les frères rĂ©pondirent Ă  une proposition de la bibliothèque de l'universitĂ© de Göttingen, Ă  Hanovre.

Ils y poursuivirent leur vie en commun. Jacob Grimm exerçait comme professeur titulaire, Wilhelm comme bibliothécaire puis à partir de 1835 comme professeur également. Jacob Grimm publia deux tomes supplémentaires de sa grammaire jusqu'en 1837. Il put également terminer en 1834 le travail commencé en 1811 sur Reinhard (Reineke) Fuchs, et composa un ouvrage sur la mythologie germanique (Deutsche Mythologie, 1835). Wilhelm Grimm s'occupa presque à lui seul de la troisième impression des Kinder- und hausmärchen en 1837.

En 1837, le roi de Hanovre, de Grande-Bretagne et d'Irlande Guillaume IV mourut et la couronne de Hanovre passa à son frère Ernest-Auguste Ier. De tendances autoritaires, celui-ci révoqua rapidement la constitution relativement libérale accordée par son prédécesseur, à laquelle les fonctionnaires avaient prêté serment. Sept professeurs de l'université de Göttingen signèrent alors une lettre de protestation solennelle, parmi lesquels Jacob et Wilhelm Grimm. Le roi répliqua en révoquant immédiatement les professeurs et en bannissant trois d'entre eux de ses États, parmi lesquels Jacob Grimm. Cette affaire dite des Sept de Göttingen eut un grand retentissement en Allemagne[12].

Le dictionnaire allemand

Page de titre du premier volume du Dictionnaire allemand.

Les frères s'en retournèrent à Cassel où ils restèrent sans emploi, jusqu'à ce que le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse les invitât comme membres de l'académie des sciences et professeurs à l'université Humboldt. Les deux frères répondirent à cette offre et s'installèrent définitivement à Berlin. Jacob entreprit cependant par la suite plusieurs voyages à l'étranger, et fut député au Parlement de Francfort en 1848 avec plusieurs de ses anciens collègues de Göttingen.

Durant cette période berlinoise, les deux frères se consacrèrent principalement à une œuvre colossale : la rédaction d'un dictionnaire historique de la langue allemande, qui en présenterait chaque mot avec son origine, son évolution, ses usages et sa signification.

Mais les deux frères avaient sous-estimé le travail à accomplir. Bien qu'ayant commencé cette tâche en 1838 après leur renvoi de Göttingen, le premier tome ne parut qu'en 1854 et seuls quelques volumes purent être édités de leur vivant. Plusieurs générations de germanistes poursuivront cette œuvre, et cent vingt-trois ans plus tard, le le 32e volume de ce dictionnaire allemand fut enfin édité. En 1957, une nouvelle révision de cette œuvre gigantesque a été entamée et le premier volume de ce travail a été publié en 1965. L'ensemble du dictionnaire a été édité en 2004 sous forme de CD-ROM par les éditions Zweitausendeins (Francfort-sur-le-Main) et est également disponible en ligne[13].

Wilhelm Grimm mourut le . L'Académie de Berlin écrivit en : « Au 16 du mois dernier est mort Wilhelm Grimm, membre de l'académie, qui a fait briller son nom au titre de linguiste allemand et collecteur de légendes et de poèmes. Le peuple allemand est aussi habitué à l'associer à son frère aîné Jacob. Peu d'hommes sont honorés et aimés comme le sont les frères Grimm, qui en l'espace d'un demi-siècle se sont soutenus réciproquement et fait connaître dans un travail commun. » Jacob poursuivit seul leur ouvrage, avant de mourir à son tour le . Les deux frères reposent ensemble au cimetière de Matthäus, à Berlin-Schöneberg.

Ĺ’uvres

Les œuvres communes les plus significatives de Jacob et Wilhelm Grimm sont leur collection de contes pour enfants, leur recueil de légendes (201 contes auxquels sont joints les 28 textes qu’ils ont supprimés dans la dernière mouture de leur recueil, et 10 légendes pour les enfants, réunis dans la première édition intégrale commentée de José Corti Les Contes pour les enfants et la maison des frères Grimm en 2009[14]), ainsi que leur dictionnaire.

Jacob Grimm apporta des contributions de première importance à la linguistique allemande alors naissante. Elles contribuèrent à fonder une grammaire historique et comparée. Dans la deuxième édition de sa Grammaire allemande Jacob Grimm décrivit les lois phonétiques réglant l'évolution des consonnes dans les langues germaniques, et connues depuis sous le nom de Loi de Grimm. Il est également l'auteur d'une Histoire de la langue allemande (Geschichte der deutschen Sprache).

Le compositeur Richard Wagner s'inspira de plusieurs légendes recueillies par les deux frères pour la composition de ses opéras, ainsi que de la Mythologie allemande de Jacob Grimm pour sa Tétralogie[15].

En 1945, les forces d’occupation alliées en Allemagne interdirent de publication les contes de Grimm. Le motif invoqué était que la violence s’y trouvant aurait été en partie responsable des atrocités commises par les nazis. De plus, ils contenaient quelques textes antisémites comme Le Juif dans les épines[16].

Ouvrages communs

  • Contes de l'enfance et du foyer (Berlin, 1812 ; nombreuses Ă©ditions ultĂ©rieures)
  • Die beiden ältesten deutschen Gedichte aus dem 8. Jahrhundert : Das Lied von Hildebrand und Hadubrand und das Wessobrunner Gebet (Cassel, 1812)
  • Altdeutsche Wälder (1er vol., Cassel, 1813. 2e et 3e vol., Francfort-sur-le-Main, 1815 et 1816)
  • Der Arme Heinrich von Hartmann v. d. Aue (Berlin, 1815)
  • Lieder der alten Edda (Berlin, 1815)
  • Deutsche Sagen (Berlin, 1816-1818. 2e Ă©d., Berlin, 1865-1866)
  • Irische Elfenmärchen (de) (Leipzig, 1826)
  • Dictionnaire de Grimm (Volume 1 : de A Ă  Biermolke, Leipzig, 1854. Volume 2 : de Biermörder Ă  D, 1860. Volume 3 : de E Ă  Forsche, 1862. Volume 4, par J. Grimm, Karl Weigand et R. Hildebrand : de Forschel Ă  Gefolgsmann, 1878).

Ouvrages de Jacob Grimm

  • Ăśber den altdeutschen Meistergesang (Göttingen, 1811)
  • Irmenstrasse und Irmensäule (Vienne, 1815)
  • Silva de romances viejos (Vienne, 1815)
  • Deutsche Grammatik (Göttingen, 1819-1840)
  • HausbĂĽchel fĂĽr unser Lebenlang (Cassel, 1820)
  • Wuk Stephanowitsch, kleine serbische Grammatik, verdeutscht (Leipzig et Berlin, 1824)
  • Zur Rezension der deutschen Grammatik (Cassel, 1826)
  • Deutsche RechtsaltertĂĽmer (Göttingen, 1828. 2e Ă©d., 1854)
  • Hymnorum veteris ecclesiae XXVI interpretatio Theodisca nunc primum edita (Göttingen, 1830)
  • Zwischen Land and Heimat (Vienne, 1832)
  • Reinhart Fuchs (Berlin, 1834)
  • Deutsche Mythologie (Göttingen, 1835. 2e Ă©d., 1844. 3e Ă©d. 1854, 2 vols.)
  • Taciti Germania edidit (Göttingen, 1835)
  • Ăśber meine Entlassung (Bâle, 1838)
  • Lateinische Gedichte des X. und XI. Jahrhunderts (Göttingen, 1838)
  • Sendschreiben an Karl Lachmann ĂĽber Reinhart Funchs (Berlin, 1840)
  • WeistĂĽmer (Partie 1, Göttingen, 1840. Partie 2, 1840. Partie 3, 1842. Partie 4, 1863. Partie 5, 1866. Partie 6, 1869. Partie 7, 1878)
  • Andreas und Elene (poème) (Cassel, 1840)
  • Frau Aventiure klopft an Beneckes TĂĽr (Berlin, 1842)
  • Geschichte der deutschen Sprache (Leipzig, 1848. 2e Ă©d., 1853, 2 vol.)
  • Das Wort des Besitzes (Berlin, 1850)
  • Rede auf Wilhelm Grimm und Rede ĂĽber das Alter (Berlin, 1868. 3e Ă©d. 1865)
  • Kleinere Schriften (Berlin, 1864-1870, 8 vol.)

Ouvrages de Wilhelm Grimm

  • Altdänische Heldenlieder, Balladen und Märchen ĂĽbersetzt (Heidelberg, 1811)
  • Drei altschottische Lieder in Original und Ăśbersetzung (Heidelberg, 1813)
  • Ăśber deutsche Runen (Göttingen, 1821)
  • Zur Literatur der Runen (Vienne, 1828)
  • Grâve Ruodolf (Göttingen, 1828 et 1844)
  • Die deutsche Heldensage (Göttingen, 1829. 2e Ă©d., 1867)
  • De Hildebrando antiquissimi carminis teutonici fragmentum (Göttingen, 1830)
  • VrĂ®dankes Bescheidenheit (Göttingen, 1834. 2e Ă©d., 1860)
  • Der Rosengarten (Göttingen, 1836)
  • Ruolandes liet (Göttingen, 1838)
  • Wernher vom Niederrhein (Göttingen, 1839)
  • Konrads von WĂĽrzburg Goldene Schmiede (Berlin, 1840)
  • Konrads von WĂĽrzburg Silvester (Göttingen, 1841)
  • Ăśber Freidank (Göttingen, 1855)
  • Kleinere Schriften (Berlin, 1881, 4 vol.)

Contes les plus célèbres

Légendes les plus célèbres

Documentaire

  • La vie des frères Grimm - Au-delĂ  des contes de Gabriele Rose[17].

Postérité et hommage

  • Ă€ partir de 1989, ils figurent sur le billet de banque allemand de 1 000 deutschemarks.
  • Ils font l'objet d'un doodle le 20 dĂ©cembre 2012[18].

Notes et références

  1. « Grimm, Jacob (1785-1863) », sur Catalogue BN-Opale Plus, BnF, (consulté le ) et « Grimm, Wilhelm (1786-1859) », sur Catalogue BN-Opale Plus, BnF,
  2. (en) article sur NewsFinder.
  3. (en) Jack Zipes, The Brothers Grimm : From Enchanted Forests to the Modern World (1re Ă©dition), Routledge, (ISBN 978-0-415-90081-2), p. 2-5
  4. (en) Jack Zipes, The Brothers Grimm : From Enchanted Forests to the Modern World (2Me Ă©dition), Routledge, , 331 p. (ISBN 978-0-312-29380-2, lire en ligne), p. 7-8
  5. Christian Helmreich, « Contes de l'enfance et du foyer, Jakob et Wilhelm Grimm », sur universalis.fr, Encyclopædia Universalis
  6. Notamment Die älteste Märchensammlung der Brüder Grimm : Synopse der handschriftlichen Urfassung von 1810 und der Erstdrucke von 1812, Cologne-Genève, Fondation Martin Bodmer, 1975
  7. « huguenots.lecrivainpublic.net/… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  8. (de) « Dorothea Viehmann », Kassel-Lexikon, RegioWiki.
  9. Natacha Rimasson-Fertin, « Les frères Grimm », émission Au cœur de l'histoire sur Europe 1, 20 mars 2013
  10. (de) « Wohnhaus von Marie Hassenpflug », Hanau (consulté le )
  11. Ernest Tonnelat, Jacob Grimm et les Slaves du Sud, Revue des Études Slaves, Année 1935, 15-3-4, pp. 189-209
  12. (de) Jörg H. Lampe, Politische Entwicklungen in Göttingen vom Beginn des 19. Jahrhunderts bis zum Vormärz, Gœttingue, Vandenhoeck und Ruprecht, Ernst Böhme, Rudolf Vierhaus, coll. « Vom Dreißigjährigen Krieg bis zum Anschluß an Preußen – Der Wiederaufstieg als Universitätsstadt (1648–1866) », (ISBN 3-525-36197-1).
  13. Sur le site de l'université de Trèves
  14. Contes pour les enfants et la maison des frères Grimm
  15. (de) Arthur PrĂĽfer (de), Richard Wagner und Jakob Grimm, Ratisbonne, Gustav Bosse Verlag, , 259 p..
  16. Jack Zipes, «The Struggle for the Grimm’s Throne : The Legacy of the Grimm’s Tales in the FRG and GDR since 1945 », dans Donald Haase (ed.) The Reception of Grimm’s Fairy Tales, Détroit, Wayne State University Press, 1993, p. 167
  17. « La vie des frères Grimm - Au-delà des contes - Regarder le documentaire complet », sur ARTE (consulté le )
  18. « 200th Anniversary of Grimm's Fairy Tales », sur www.google.com (consulté le )

Annexes

Œuvres des frères Grimm

  • (fr) Jacob et Wilhelm Grimm, Les Contes, Kinder- und Hausmärchen, Flammarion, coll. « L'Ă‚ge d'or », Paris, 1967, 2 vol., 521 + 526 p. Version intĂ©grale des Contes populaires allemands des frères Grimm, traduite et prĂ©sentĂ©e par Armel Guerne. (ISBN 2-08-213003-7) (t. 1), (ISBN 2-08-213004-5) (t. 2) ; rĂ©Ă©dition Le Seuil, 2003.
  • (fr) Frères Grimm, Les Contes pour les enfants et la maison des frères Grimm, Natacha Rimasson-Fertin, JosĂ© Corti - 20 mai 2009

Études sur les frères Grimm

  • (fr) François Mathieu, Jacob et Wilhelm Grimm : Il Ă©tait une fois..., Éditions du Jasmin, Clichy, 2003. 195 p. (Signes de vie). (ISBN 2-912080-51-7)
  • (de) Ludwig Denecke, Jacob Grimm und sein Bruder Wilhelm, J. B. Metzler, Stuttgart, 1971. 238 p. (Sammlung Metzler ; 100). Bibliographie complète des ouvrages, de la correspondance et des autres Ă©crits des frères Grimm. (ISBN 3-476-10100-2)
  • (de) Hermann Gerstner (de) (Ă©d.), BrĂĽder Grimm : mit Selbstzeugnissen und Bilddokumenten, Rowohlt Taschenbuch Verlag, Hambourg, 1973. 157 p. (Rowohlts Monographien ; 201). (ISBN 3-499-50201-1).
  • (de) Hermann Gerstner, Die BrĂĽder Grimm, Hohenloher Druck-und Verlagshaus, Gerabronn, Crailsheim, 1985. 376 p. (ISBN 3-87354-0029)
  • (de) Gabriele Seitz, Die BrĂĽder Grimm : Leben - Werk - Zeit, Winkler, Munich 1984. 191 p. (ISBN 3-538-06748-1)
  • (de) Lothar Bluhm (de): Die BrĂĽder Grimm und der Beginn der Deutschen Philologie. Weidmannsche Verlagsbuchhandlung, Hildesheim 1997, (ISBN 3-615-00187-7).
  • (de) Bernd Heidenreich (de), (de) Ewald Grothe (Hrsg.): Kultur und Politik – Die Grimms. Societäts-Verlag, Frankfurt am Main 2003, (ISBN 3-7973-0852-3). Die Grimms – Kultur und Politik. 2. Aufl. 2008, (ISBN 978-3-7973-1072-9), Publikation der Hessischen Landeszentrale fĂĽr politische Bildung.
  • (de) Heiko Postma: … dann leben sie noch heute! (Ăśber die Gelehrten, Volkskundler und Märchen=Sammler Jacob & Wilhelm Grimm). jmb-Verlag, Hannover 2008, (ISBN 978-3-940970-07-7).
  • (de) Steffen Martus (de): Die BrĂĽder Grimm. Eine Biographie. Rowohlt-Verlag, Berlin 2009, (ISBN 978-3-87134-568-5).
  • (de) GĂĽnter Grass: Grimms Wörter. Eine Liebeserklärung. Steidl, Göttingen 2010, (ISBN 978-3-86930-155-6).
  • (de) Andreas Venzke (de): Die BrĂĽder Grimm und das Rätsel des Froschkönigs. Arena-Verlag, WĂĽrzburg 2012, (ISBN 978-3-40106-775-9).

Articles connexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

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