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Le Loup et les Sept Chevreaux

Le Loup et les Sept Chevreaux (en allemand : Der Wolf und die sieben jungen Geißlein) est un conte populaire allemand qui figure parmi ceux recueillis par les frères Grimm dans le premier volume de Contes de l'enfance et du foyer (Kinder- und Hausmärchen, 1812, no KHM 5)[1] - [2]. La publication française date de 1956.

Le Loup et les Sept Chevreaux
Image illustrative de l’article Le Loup et les Sept Chevreaux
Le loup attaque les sept chevreaux.
Illustration de Karl Fahringer
Conte populaire
Titre
Titre original Der Wolf und die sieben jungen GeiĂźlein
Aarne-Thompson AT 123
KHM KHM 5
Folklore
Genre Conte d'animaux
Personnage(s)-type(s) Loup
Époque XIXe siècle
Version(s) littéraire(s)
Publié dans Frères Grimm, Kinder- und Hausmärchen, vol. 1 (1812)
Illustrateur(s) Walter Crane, Otto Ubbelohde, Hermann Vogel

Conte(s) en rapport Les Trois Petits Cochons

Résumé

Le loup chez le boulanger. Illustration de Carl Offterdinger (ou Heinrich Leutemann ?), extraite de Mein erstes Märchenbuch, Wilh. Effenberger, Stuttgart, [fin du XIXe siècle].

Une chèvre, mère de sept chevreaux, se prépare à aller chercher de quoi manger dans la forêt et, avant de partir, elle réunit ses petits et les met en garde contre le loup : celui-ci sait se déguiser, mais ils pourront le reconnaître à sa grosse voix et à ses pattes noires. Les petits promettent de se méfier et la mère s'en va, rassurée.

La mère chèvre et ses sept chevreaux, illustration d'Arthur Rackham, 1909.

Peu après, le loup frappe à la porte des chevreaux. Pour leur faire ouvrir la porte, il se fait passer pour leur mère, mais sa voix le trahit. Il part alors acheter de la craie, qu'il avale de façon à adoucir sa voix, puis il revient frapper chez les chevreaux. Cette fois, il est trahi par sa patte noire, qu'il a posée sur le rebord de la fenêtre. Le loup part alors chez le boulanger et demande à celui-ci d'enduire sa patte de pâte et de la couvrir de farine, puis le loup revient chez les chevreaux. Convaincus par sa douce voix et ses pattes bien blanches, les chevreaux finissent par lui ouvrir. En voyant que c'est le loup, affolés, les chevreaux courent se cacher dans différents endroits de la maison. Mais le loup les trouve et, l'un après l'autre, il n'en fait qu'une seule bouchée. Il les gobe tous, à l'exception du plus jeune, qui s'est caché dans la pendule.

La chèvre revient enfin et découvre la maison dévastée. Elle appelle ses petits. Aucun ne répond, sauf le dernier, qui sort de sa cachette et lui raconte l'horrible drame. Elle sort de la maison et trouve le loup qui se repose sous un arbre. Elle remarque que quelque chose gigote dans la panse du gredin. Elle demande à son cadet d'aller lui chercher des ciseaux, une aiguille et du fil. Elle ouvre la panse du loup et libère un à un les six chevreaux qui, fort heureusement, sont encore en vie. Elle leur demande ensuite d'aller chercher des cailloux, et elle en remplit la panse du loup avant de le recoudre.

À son réveil, le loup a soif à cause des cailloux. Il trouve un puits pour s'y désaltérer. Le poids des cailloux, cependant, entraîne le loup au fond de l'eau, et il se noie. Les chevreaux, qui avec leur mère assistent de loin à la scène, peuvent alors danser et chanter de joie.

Classification et analogies

La classification Aarne-Thompson-Uther, qui regroupe les contes populaires par contes-types, range Le Loup et les Sept Chevreaux sous la rubrique AT 123 (« Le Loup, la Chèvre et ses Chevreaux »)[3].

Le conte présente une forte ressemblance avec Les Trois Petits Cochons et d'autres contes folkloriques du type 124 d'Aarne-Thomspson[1].

Le sauvetage des chevreaux du ventre du loup et la punition ultérieure du loup en le remplissant de pierre rappellent le sauvetage de l'héroïne et sa vengeance contre le loup dans la version du Petit Chaperon rouge des frères Grimm (Aarne-Thompson type 333)[1].

Dans une variante néerlandaise, la plus jeune chèvre se cache dans la boîte à pain. Quand sa mère revient, elle va vivre avec la petite chèvre dans une autre maison. Dans une autre version, le loup ne se noie pas dans le puits mais dans un lac[4].

Le chiffre 7 a une forte symbolique dans différents contes et histoires. Le Loup et les Sept Chevreaux, les bottes de sept lieues, Blanche-Neige et les sept nains, les sept marraines de La Belle au bois dormant chez Charles Perrault, les sept fils dans le conte Le Petit Poucet ou encore les Sept voyages de Sinbad le marin sont autant d’exemples.

Motifs et origines anciennes de ceux-ci

Le conte, et notamment le fait de « montrer patte blanche », fait penser à la fable de La Fontaine, Le Loup, la Chèvre et le Chevreau (1668), elle-même inspirée d'une fable d'Ésope (VIIe siècle-VIe siècle avant l'ère chrétienne), Le Loup et les Chevreaux, et d'un auteur anonyme.

Perchta – « la Rayonnante Â» ou « la Femme des BĂŞtes Â», dĂ©esse germanique de la couture et du tissage, souvent comparĂ©e Ă  Dame Holle – ouvre le ventre des enfants dĂ©sobĂ©issants et les remplit de pierres ou de paille, par exemple lorsqu'on mange autre chose que du poisson ou de la bouillie le jour de sa fĂŞte.

Autres versions

Peu avant sa mort en 1914, Jules Lemaître, l'académicien, reprend cette histoire dans un Alphabet des animaux[5] (lettre L) en omettant le début de l'histoire, ce qui la rend peu compréhensible.

Adaptations

Cinéma

  • 1957 : Le Loup et les Sept Chevreaux, court mĂ©trage ouest-allemand rĂ©alisĂ© par Peter Podehl (de), Schongerfilm, sa durĂ©e est de 57 minutes.
  • 1976 : Le Rock du MĂ©chant Loup, film rĂ©alisĂ© par Elisabeta Bostan.
  • 1991 : Der Wolf und die sieben GeiĂźlein, court mĂ©trage d'animation allemand produit et rĂ©alisĂ© par Otto Sacher DEFA, sa durĂ©e est de 10 minutes.
  • 2005 : Valkat i sedemte kozleta, court mĂ©trage d'animation bulgare rĂ©alisĂ© par Vladislav Tomov, sa durĂ©e est de 5 minutes.
  • 2018 : Mon petit chevreau, court mĂ©trage japonais rĂ©alisĂ© par Tomoki Misato, sa durĂ©e est de 11 minutes.

Théâtre

  • 2014 : Sinon je te mange d'Ilka Schönbein, au Mouffetard, théâtre des arts de la marionnette Ă  Paris.

Télévision

  • 1963 : Der Wolf und die sieben GeiĂźlein, le dixième Ă©pisode de la première saison de la sĂ©rie ouest-allemande Es war einmal
  • 1966 : Der Wolf und die 7 GeiĂźlein, film d'animation produit par Augsburger Puppenkiste.
  • 1977 : Der Wolf und die sieben GeiĂźlein, tĂ©lĂ©film est-allemand rĂ©alisĂ© par Uwe-Detlev Jessen (de).
  • 1990 : Wir spielen - Der Wolf und die sieben GeiĂźlein, le douzième Ă©pisode de la dix-huitième saison de la sĂ©rie allemande Hallo Spencer (de).
  • 1999 : Simsala Grimm, sĂ©rie d'animation allemande, saison 1, Ă©pisode 4 : Le Loup et les Sept Chevreaux (Der Wolf und die sieben GeiĂźlein)[6].
  • 2016 : Emma nach Mitternacht - Der Wolf und die sieben Geiseln, tĂ©lĂ©film allemand rĂ©alisĂ© par Torsten C. Fischer (de).
  • 2017 : Le Loup et les Sept Chevreaux, le premier Ă©pisode de la sĂ©rie dĂ©rivĂ©e Les Contes de Masha de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e d'animation 3D russe Masha et Michka[7] - [8].

Album

Musique

Annexes

Références

  1. (en) « The Wolf and the Seven Young Kids - Jacob and Wilhelm Grimm », Pitt.edu, (consulté le )
  2. Jacob and Wilheim Grimm Household Tales, « The Wolf and the FIVE Young Kids »
  3. (en) « The Grimm Brothers' Children's and Household Tales (Grimms' Fairy Tales) », pitt.edu (consulté le )
  4. (nl) De magische vlucht, Nederlandse volksverhalen uit de collectie van het Meertens Instituut, Theo Meder, 2000, (ISBN 90-351-2147-3)
  5. Jules Lemaître, ABC : Petits Contes (ill. Job i.e. Jacques Onfroy de Bréville ; préf. Myriam Harry), Tours, Alfred Mame, (1919). – En ligne sur Project Gutenberg.
  6. « Le Loup et les sept chevreaux - Simsala Grimm HD », YouTube, (consulté le )
  7. « Treehouse » [archive du ], (consulté le )
  8. « Les Contes de Masha - Le Loup et les Sept Chevreaux (épisode 1) », YouTube, (consulté le )

Liens internes

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