Accueil🇫🇷Chercher

Armel Guerne

Armel Guerne, né à Morges (Suisse) le et mort à Marmande (Lot-et-Garonne) le , est un poète et traducteur de langue française, de père suisse et de mère française. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut membre du réseau Prosper-PHYSICIAN du service secret britannique Special Operations Executive, aux côtés de Francis Suttill « Prosper », le chef du réseau.

Armel Guerne
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Eugène Armel Guerne
Surnom
Gaspard (dans la RĂ©sistance)
Nationalités
Activité
Fratrie
Autres informations
Distinction
Archives conservées par

Famille

Il est le fils de Denis Guerne (1880, Malleray - 1941, Saint-Germain-en-Laye) et d'Angèle Gohard (1883, Nantes - 1972, Saint-Germain-sur-Avre), mariés en 1909 et divorcés en 1918. Ses parents ont eu deux autres enfants : Alain (1910, Morges - 1973, Paris) et Arlette (1912, Morges - 1984, Nogent-le-Rotrou).

Armel Guerne a eu pour épouse Jane-Gabrielle Berruet (Pérégrine)[1], et pour compagnes Marie-Thérèse Woog (Maïthé), fille du peintre Raymond Woog, et Ellen Guillemin Nadel[2].

Biographie

Les premières années (1911-1939)

Ses parents reviennent en France alors qu'il a neuf ans. Il poursuit ses études au lycée de Saint-Germain-en-Laye, avant de se voir couper les vivres par son père. Aidé par la famille de son meilleur ami Mounir Hafez, il peut continuer ses études. Il est ensuite professeur en Syrie avant de revenir en France en 1934. À la Sorbonne, il fonde avec Roger Frétigny le Groupe d'études psychologiques. Son premier livre Oraux est publié aux éditions du Grenier en 1934.

La résistance (1939-1944)

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il cesse toute activité littéraire pour se consacrer aux actions de résistance : il s'engage dans un réseau britannique du Special Operations Executive, le réseau Prosper-PHYSICIAN, aux côtés du chef du réseau, Francis Suttill « Prosper », dont il devient le second. Lors de l'effondrement du réseau fin , il est arrêté par la Gestapo, est interné à la prison de Fresnes puis au camp de Royallieu près de Compiègne. Envoyé à Buchenwald, il réussit en chemin à s'échapper du train avant Charleville et rejoint Londres.

La boîte déroulante ci-dessous détaille cette période de sa vie.

Les dernières années (1944-1980)

Après la guerre, il traduit de nombreux auteurs, notamment Novalis, Rilke, Hölderlin, les frères Grimm, Melville, Virginia Woolf, Dürrenmatt, Elias Canetti, Lao Tseu et Kawabata, tout en poursuivant son œuvre personnelle.

Il se lie d’amitié avec Georges Bernanos (à partir de 1945) et avec Cioran (à partir du début des années 1950).

En 1962, André Breton publie Éphémérides surréalistes, 1955-1962, et distingue pour l'année 1957 trois livres importants, outre le sien propre L'Art magique et celui de Roger Caillois L'Incertitude qui vient des rêves, le livre-somme d'Armel Guerne Les Romantiques allemands.

À son sujet, Maurice Blanchot, rendant compte d'un ouvrage de Martin Buber, Récits hassidiques, écrit : « La traduction digne du texte — original sans origine — est d'Armel Guerne. »[7]

Armel Guerne obtient Ă©galement la reconnaissance d'Ă©crivains tels qu'Yves Bonnefoy, Marcel Brion, Robert Sabatier.

En 1960, Armel Guerne se retire dans le moulin à vent de Tourtrès (Lot-et-Garonne)[8]. Il y invite des poètes hennuyers : Madeleine Biefnot et son époux Franz Moreau, puis son compagnon le pédagogue Jacques Duez[9]. Il meurt le à l'hôpital de Marmande.

Son Ĺ“uvre de traducteur, comme de poète ou essayiste est ancrĂ©e dans une haute estime du langage et du « verbe crĂ©ateur Â», une dimension mystique de la parole, selon laquelle les langues humaines sont une « matrice spirituelle [...] une image directe du Verbe crĂ©ateur Â»[10], un reflet du Verbe divin, liĂ© Ă  l'Ă©ternitĂ©. Ă€ travers ses traductions comme ses rĂ©flexions sur des auteurs orientaux ou occidentaux, d'hier ou d'aujourd'hui, avec un attrait particulier pour les Romantiques allemands, Guerne dĂ©veloppe aussi une mĂ©ditation plus gĂ©nĂ©rale sur la vocation spirituelle de l'homme, incarnĂ©e selon lui par la poĂ©sie comme « verbe vivant Â», c'est-Ă -dire une manière d'ĂŞtre, Ă  l'opposĂ© de ce qu'en a fait le monde contemporain, une rĂ©duction aux belles-lettres ou aux vanitĂ©s du monde des apparences, encombrĂ© des vessies et lanternes de l'actualitĂ© littĂ©raire et mĂ©diatique. Selon lui, la tâche essentielle revient Ă  « apprendre Ă  vivre et Ă  Ă©crire Ă  fond, sans tricher Â»[11]. Mais alors que la poĂ©sie devrait aider l'homme Ă  se respiritualiser, le monde contemporain lui apparaĂ®t comme la fin de notre civilisation. DĂ©fenseur du « poids vivant de la parole Â», il dĂ©plore : « Ce qui fausse aujourd'hui l'art d'Ă©crire et l'Ă©carte de ses magies opĂ©rant en silence sur la sensibilitĂ© et la richesse du lecteur, ce lien d'esprit Ă  esprit par-dessus les mots, cette transfusion d'âme Ă  âme, c'est que la plupart des auteurs n'Ă©crivent que pour ĂŞtre imprimĂ©s et pour faire du bruit. Or le sublime don de l'Ĺ“uvre Ă©crite, son mode opĂ©ratoire est le silence essentiel qu'elle apporte avec elle »[12]. Selon lui, « toute langue est, par essence, faite pour l'ineffable Â»[13], et la poĂ©sie se situe au-delĂ  des mots et des paroles, dans l'itinĂ©raire vivant qu'ils dessinent et incarnent, dans ce « chemin mystĂ©rieux qui va vers l'intĂ©rieur Â», dont parle Novalis ; elle est « le chant de l'ĂŞtre, son sentiment et sa conscience Â»[14].

Ĺ’uvres

L'auteur

  • Oraux, Ă©d. Grenier, 1934
  • Le Livre des quatre Ă©lĂ©ments, G.L.M., 1938 ; Le Capucin, 2001
  • La CathĂ©drale des douleurs, La Jeune Parque, 1945 (Repris dans Danse des morts)
  • Mythologie de l'homme, La Jeune Parque, 1945 ; La Baconnière, 1946 ; Le Capucin, 2005
  • Danse des morts, La Jeune Parque, 1946 ; Le Capucin, 2005
  • La nuit veille, DesclĂ©e de Brouwer, 1954 ; InTexte, coll. « D'Orient et d'Occident », introduction de Jean-Yves Masson, 2006
  • Le Temps des signes, Plon, 1957 ; Granit, 1977 ; Le Capucin, 2005
  • Le Testament de la perdition, DesclĂ©e de Brouwer, 1961
  • Les Jours de l'Apocalypse, Éditions Zodiaque, 1967. Poèmes d'Armel Guerne et visions de saint Jean. Reproductions de dĂ©tails de l'Apocalypse de Beatus de LiĂ©bana.
  • Rhapsodie des fins dernières, PhĂ©bus, 1977
  • Le Jardin colĂ©rique, PhĂ©bus, 1977
  • L'Ă‚me insurgĂ©e, Ă©crits sur le Romantisme, PhĂ©bus, 1977 ; Le Seuil, coll. « Points essais Â», Ă©dition augmentĂ©e, prĂ©face de StĂ©phane Barsacq, 2011
  • Temps coupable, Solaire, 1978 (repris dans Au bout du temps)
  • Ă€ contre-monde, Privat, coll. « "La Contre-Horloge », 1979 (repris dans Au bout du temps)
  • Au bout du temps, Solaire, 1981
  • Le Poids vivant de la parole, Solaire, 1983
  • Fragments, FĂ©dĂ©rop, 1985
  • Les Veilles du prochain livre, Le Capucin, 2000
  • Journal 1941-1942, Le Capucin, 2000
  • Le Poids vivant de la parole, FĂ©dĂ©rop, 2007 ; Ă©dition revue et augmentĂ©e, contenant : • Temps coupable • Ă€ contre-monde • Au bout du temps • Le Poids vivant de la parole • Poèmes inĂ©dits
  • AndrĂ© Masson ou les autres valeurs, Les Amis d'Armel Guerne asbl, 2007 (Ă©dition hors commerce)
  • Le Verbe nu. MĂ©ditation pour la fin des temps, Le Seuil, Ă©dition Ă©tablie et prĂ©facĂ©e par Sylvia Massias, 2014

Le passeur

  • Les Romantiques allemands, Ă©dition Ă©tablie et prĂ©sentĂ©e par Armel Guerne, DesclĂ©e de Brouwer, 1956, 1963 ; PhĂ©bus, 2004.
Traductions par Armel Guerne, Albert Béguin, Lou Bruder, Jean-François Chabrun, René Jaudon, Flora Klee-Palyi, Gilbert Socart et Robert Valençay.
Textes de : Hölderlin, Jean Paul, Ludwig Tieck, Novalis, les frères Friedrich et August Wilhelm Schlegel, Wackenroder, un poète inconnu, Franz Xaver von Baader, F. G. Wetzel, Hendrik Steffens, Clemens Brentano, Achim von Arnim, Adelbert von Chamisso, E.T.A. Hoffmann, Friedrich de La Motte-Fouqué, Contessa, Heinrich von Kleist, Karoline von Günderode, Bettina von Arnim, Beethoven, Eichendorff, Georg Büchner, Christian Dietrich Grabbe, Eduard Mörike.
(Volontairement isolée, cette œuvre majeure d’Armel Guerne assure un « pont » emblématique entre les textes « personnels » et le travail considérable du traducteur.)
  • GĂ©rard de Nerval (choix d’œuvres, prĂ©face, notices), Club français du livre, 1966.

De l'allemand

  • Les Romantiques allemands, texte français et prĂ©sentation par Armel Guerne, DesclĂ©e de Brouwer, 1956, 1963 ; PhĂ©bus, 2004 (voir ci-dessus).
  • Novalis
    • Les Disciples Ă  SaĂŻs, G.L.M., 1939. Avec un frontispice d'AndrĂ© Masson.
    • Europe ou la chrĂ©tientĂ©, collaboration Ă  la rĂ©Ă©dition 1949 du numĂ©ro spĂ©cial des Cahiers du Sud sur le Romantisme allemand.
    • Hymnes Ă  la nuit, Falaize, 1950.
    • Fragments, choix et traduction, Aubier-Montaigne, 1973.
    • Ĺ’uvres complètes, Ă©dition Ă©tablie, traduite et prĂ©sentĂ©e par Armel Guerne ; 2 vol. : I. Romans. PoĂ©sies. Essais. – II. Les fragments ; Gallimard, 1975.
    • Les Disciples Ă  SaĂŻs. Hymnes Ă  la nuit. Chants religieux, avec quelques poèmes extraits d'Henri d'Ofterdingen, Gallimard, coll. « PoĂ©sie », 1980.
    • Henri d'Ofterdingen, Gallimard, coll. « L'Étrangère », 1997.
    • Journal intime après la mort de Sophie, Mercure de France, coll. « Le Petit Mercure », 1997.
  • Rainer Maria Rilke
    • Lettres Ă  une musicienne, Falaize, 1952.
    • Les ÉlĂ©gies de Duino, Mermod, coll. « Du Bouquet », 1958. Dessins de Picasso.
    • Les ÉlĂ©gies de Duino. Les sonnets Ă  OrphĂ©e, Édition bilingue, Le Seuil, 1972.
  • Friedrich Hölderlin, Hymnes, Ă©lĂ©gies et autres poèmes, Mercure de France, 1950 ; GF Flammarion, 1983.
  • Jacob et Wilhelm Grimm, Les Contes, Kinder- und Hausmärchen[20], Flammarion, coll. « L'Ă‚ge d'or », 1967 ; Le Seuil, 2003.
  • Heinrich von Kleist
    • La Marquise d'O… et autres nouvelles[21], PhĂ©bus, 1976.
    • Michael Kohlhaas et autres nouvelles[22], PhĂ©bus, coll. « Verso », 1983.
  • Friedrich DĂĽrrenmatt
    • La Panne, Albin Michel, 1958 ; La Guilde du livre, 1960 ; Le Livre de poche, 2003.
    • La Promesse, Albin Michel, 1959 ; La Guilde du livre, 1964 ; Le Livre de poche, 2002.
    • Le Juge et son bourreau, Albin Michel, 1961 ; Le Livre de poche, 2002.
    • Le Soupçon, Albin Michel, 1961.
    • Romans (La Panne, Le Juge et son bourreau, Le Soupçon), Albin Michel, 1980.
  • Urs von Balthasar, Ronchamp (prĂ©face Ă  un album de photos), DesclĂ©e de Brouwer, 1958.
  • Albert Bettex, L'Invention du monde, Delpire, 1960.
  • Martin Buber, RĂ©cits hassidiques, Plon, 1963.
  • Elias Canetti, Le Territoire de l'homme : rĂ©flexions 1942-1972, Albin Michel, 1978 ; Le Livre de poche, 1998.
  • Karlheinz Deschner
    • La Nuit autour de ma maison, Albin Michel, 1963.
    • Florence sans soleil, Albin Michel, 1963.
  • Theodor Haecker, MĂ©taphysique du sentiment, DesclĂ©e de Brouwer, 1953.
  • Friedrich Heer, RĂ©alitĂ©s et vĂ©ritĂ©, DesclĂ©e de Brouwer, 1957.
  • Wassily Kandinsky, InterfĂ©rences, Delpire, 1960.
  • Paul Klee, Aquarelles et dessins, trad. de Confession crĂ©atrice et Poèmes, Delpire, 1959.
  • Henri Nouveau (Henrik Neugeboren), PensĂ©es et aphorismes : fragments de journal de 1926 Ă  1955, Richard-Masse / La Revue musicale, 1970.
  • Paracelse, Les ProphĂ©ties (texte Ă©tabli par Charles Le Brun), Le Rocher, 1985.
  • Josef Pieper et Henri Raskop, Je crois en Dieu. Un CatĂ©chisme pour adultes, DesclĂ©e de Brouwer, 1953.
  • Emile Schulthess
    • Afrique I et Afrique II, Delpire, 1955.
    • U.S.A., photos d'un pĂ©riple aux États-Unis d'AmĂ©rique, Delpire, 1955.
  • Wols, En personne (traduction du texte de Werner Haftmann), Delpire, 1963.

De l'anglais

  • Anonyme (mystique anglais du XIVe siècle), Le Nuage d'inconnaissance, Éditions des Cahiers du Sud, 1953 ; Club du livre religieux, 1957 ; Le Seuil, 1977.
  • Herman Melville
    • Mardi, traduit de l'anglais par Charles Cestre, texte français revu par Armel Guerne, couverture de Max Ernst, Robert Marin, 1950 ; Lebovici/Ivrea, 1984.
    • Moby Dick, Le Sagittaire, 1954 ; Le Club français du livre, 1955 ; PhĂ©bus, 2005 ; Libretto, 2007 et 2011.
    • Moi et ma cheminĂ©e ; Jimmy Rose ; L'heureuse faillite, Falaize, 1951 ; Le Seuil, 1984 ; L'Ampoule, 2003.
    • Redburn ou sa première croisière, prĂ©face de Pierre Mac Orlan, couverture de Max Ernst, Robert Marin, 1950 ; Gallimard, 1976.
    • White Jacket (avec Charles Cestre), Robert Marin, 1950 ; Julliard, 1992.
  • Sir Winston Churchill, Histoire des peuples de langue anglaise (4 vol.), Plon, 1956-1959 ; Metvox Publications, 2017.
  • Edward Quinn et Roland Penrose, Picasso Ă  l'Ĺ“uvre, Manesse, 1965.
  • William Shakespeare, Poèmes et Sonnets, DesclĂ©e de Brouwer, 1964 ; Rencontre, 1969.
  • Robert Louis Stevenson, Dr Jekyll et M.. Hyde (suivi de Alolla, Le Voleur de Cadavres, Janet la DĂ©jetĂ©e, Markheim), Cercle du Bibliophile/Edito service, 1968 ; PhĂ©bus, 1994 ; PhĂ©bus-libretto, 2010.
  • Chögyam Trungpa, MĂ©ditation et Action, Causeries au Centre TibĂ©tain de SamyĂŞ-Ling mises en français par Armel Guerne, Fayard, 1973.
  • X, Le Retour de l'Ă‚me prodigue (avec Yvonne Vineuil), Éditions des Cahiers du Sud, 1952.
  • Virginia Woolf, Croisière (The Voyage Out), Robert Marin, 1952 ; Les Belles lettres, 2016.

Du tchèque

  • Eduard Bass, Le Cirque Humberto, Albin Michel, 1952 ; Club du livre sĂ©lectionnĂ©, 1952 ; Club du Livre du mois, 1954 ; L'Ambassade du livre, 1965.

Du chinois

Du japonais

  • Emaki. L'art classique des rouleaux peints japonais, par A. Hase et D. Seckel, texte français par Armel Guerne, Delpire, 1959.
  • Konjaku, 34 rĂ©cits fantastiques du XIe siècle traduits par Tsukakoshi Satoshi, version française par Armel Guerne, Delpire, 1959.
  • Kawabata Yasunari (traduit du japonais par Fujimori Bunkichi, texte français par Armel Guerne)
    • Pays de neige, Albin Michel, 1960 ; Le Club français du livre, 1961 ; Le Livre de poche, 1971.
    • NuĂ©e d'oiseaux blancs, Plon, 1960 ; La Guilde du livre, 1969 ; Rombaldi, 1970 ; Sillage, 2009.

Du grec et du latin liturgique

  • L’Hymne acathiste et hymnes latines, dans Vierges romanes, Éditions Zodiaque, 1961.
  • Le Chant sacrĂ© des heures, hymnes du brĂ©viaire monastique, dans Il y eut un soir, il y eut un matin d’Æmiliana Löhr, Saint-Paul, 1966.

Cas particulier

Correspondance

  • Lettres de Guerne Ă  Cioran, 1955-1978, collection Lettres d’hier et lettres d’aujourd’hui, Le Capucin, 2001.
  • Armel Guerne / Dom Claude Jean-Nesmy, Lettres 1954-1980, Le Capucin, 2005.
  • E.M. Cioran, A. Guerne Lettres 1961-1978, Ă©dition Ă©tablie et annotĂ©e par Vincent Piednoir, Ă©ditions de L’Herne, 2011.

Bibliographie

Ouvrages

  • (en) John Vader, The Prosper Double-Cross, a factual history mystery of French Resistance, Sunrise Press, Australia, 1977. (ISBN 0959642501)
  • John Vader, Nous n’avons pas jouĂ©. L’effondrement du rĂ©seau Prosper 1943, traduction (de The Prosper Double-Cross), notes et annexes de Charles Le Brun, Le Capucin, 2002. (ISBN 2-913493-41-6)
  • Charles Le Brun, Jean Moncelon, Armel Guerne l’Annonciateur, Pierre-Guillaume de Roux, 2016. (ISBN 978-2-36371-160-1)

Thèses et mémoires

Discographie

  • Paraphrases sur Les Jours de l’Apocalypse. I-IX. — Poèmes d’Armel Guerne. X-XIV. — Visions de saint Jean, traduites par François Philippe de Mesenguy. Improvisations sur des antiennes du graduel romain et chorals luthĂ©riens. Marie-Christine Barrault, rĂ©citante ; Pascal Vigneron, orgue. CD rĂ©f. QM 7047 DDD, Ă©dition Quantum, 2008[23].

Notes et références

  1. E. M. Cioran—Armel Guerne, Lettres 1961-1978, L’Herne, 2011, p. 11.
    • Jane Gabrielle Berruet (1907, Angers - 1993, Paris), surnommĂ©e familièrement PĂ©rĂ©grine. Elle enseigna dans un cours complĂ©mentaire, en province, de 1927 Ă  1931. Ils se marièrent le 31 octobre 1939, Ă  Paris. Pendant la guerre, elle fut associĂ©e Ă  l'activitĂ© de son mari. En 1943, elle fut arrĂŞtĂ©e et dĂ©portĂ©e par les Allemands. Après la guerre, elle fut la secrĂ©taire bĂ©nĂ©vole de Georges Bernanos. Elle aida aussi le Chanoine Osty pour la mise au propre de sa traduction de la Bible.
    • Marie-ThĂ©rèse Woog, pianiste, fille du peintre Raymond Woog, surnommĂ©e MaĂŻthĂ©. Ils se rencontrèrent Ă  Londres en 1945 et ils eurent un fils, Christophe Woog, nĂ© le et une fille Nathalie Woog, nĂ©e le . Elle s'est alors convertie au catholicisme. MaĂŻthĂ© aussi fit partie d’un rĂ©seau de la section F du SOE, le rĂ©seau JOCKEY implantĂ© dans la DrĂ´me oĂą elle fut courrier de Pierre Raynaud « Alain ».
    • Ellen Guillemin Nadel, fille du poète allemand Arno Nadel (de). Ils se rencontrèrent en 1947 au CafĂ© de Flore, Ă  Saint-Germain-des-PrĂ©s. Elle mourut le , sept ans après Armel Guerne, Ă  l'hĂ´pital de Tonneins, d'une rupture d'anĂ©vrisme au cerveau suivie d'une hĂ©miplĂ©gie avec suspension de la parole. Comme lui, elle est enterrĂ©e au cimetière de Tourtrès.
  2. Le dramaturge Daniel Mauroc racontera dans un témoignage que, transporté par un vélo-taxi, il eut pendant le trajet une insolite conversation sur la poésie avec le pédaleur qui n'était autre qu'Armel Guerne.
  3. Source [4]
  4. Source [2]
  5. Après la guerre, Armel Guerne apportant aux éditions Sorlot une traduction de Paracelse, aura la surprise d'y trouver Georges Broussine, momentanément engagé dans cette maison dont le patron a été soupçonné de collaboration.
  6. Nouvelle Revue française, .
  7. http://visites.aquitaine.fr/moulin-de-tourtres
  8. « moncelon.com/cahiersdumoulin22… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  9. Armel Guerne, L'âme insurgĂ©e. Écrits sur le Romantisme, Le Seuil, coll. « Points Essais Â», 2011, p. 67.
  10. Armel Guerne, Le Verbe nu. MĂ©ditation pour la fin des temps, Le Seuil, 2014, p. 13.
  11. « La fugue Â», dans Le Verbe nu. MĂ©ditation pour la fin des temps, Le Seuil, 2014, p. 210-211.
  12. Armel Guerne, L'âme insurgée. Écrits sur le Romantisme, Le Seuil, coll. « Points Essais », 2011, p. 81.
  13. Armel Guerne, L'âme insurgée. Écrits sur le Romantisme, p. 97.
  14. Mythologie de l'Homme paraîtra en France quelques mois plus tard aux éditions de la Jeune Parque
  15. Le tampon de son passeport indique cette date, Ă  Dieppe.
  16. Lettre de Bernanos Ă  Armel Guerne, du
  17. Le témoignage d'Armel Guerne, recueilli par Mlle Patrimonio les et , se trouve aux Archives nationales (série 72 AJ) ; Charles Le Brun en fournit la transcription comme annexe IV de John Vader, p. 280-307.
  18. Prix 1 000 frs de l'Ă©poque, soit 100 000 anciens francs
  19. La traduction d'Armel Guerne couvre l'intégralité des Contes populaires allemands des frères Grimm. Mises à part les deux éditions indiquées, il existe une multitude de rééditions de certains contes, chez Gallimard, Gründ, Le Seuil, Corentin et Le Capucin.
  20. La Marquise d'O… ; Le Tremblement de terre du Chili ; Fiançailles à Saint-Domingue ; L'Enfant trouvé.
  21. Michael Kohlhaas ; La Mendiante de Locarno ; Sainte CĂ©cile ; Le Duel.
  22. Enregistré du 22 au 27 juillet 2008 aux Grandes orgues Curt Schwenkedel de la cathédrale Saint-Étienne de Toul et les 28-29 juillet à l’église Sainte-Jeanne-d'Arc de Versailles.

Voir aussi

Sources

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.