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Tonneins

Tonneins [tonɛ̃s] est une commune du Sud-Ouest de la France, situĂ©e dans le dĂ©partement de Lot-et-Garonne, en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine.

Tonneins
Tonneins
L'hĂŽtel de ville.
Blason de Tonneins
Blason
Tonneins
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Lot-et-Garonne
Arrondissement Marmande
Intercommunalité Val de Garonne Agglomération
Maire
Mandat
Dante Rinaudo
2020-2026
Code postal 47400
Code commune 47310
DĂ©mographie
Gentilé Tonneinquais
Population
municipale
9 213 hab. (2020 en augmentation de 2,67 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 265 hab./km2
Population
agglomération
10 073 hab. (2020)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 23â€Č 26″ nord, 0° 18â€Č 33″ est
Altitude 39 m
Min. 21 m
Max. 166 m
Superficie 34,78 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Tonneins
(ville-centre)
Aire d'attraction Tonneins
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Canton de Tonneins
(bureau centralisateur)
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
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Tonneins
Liens
Site web https://www.mairie-tonneins.fr/

    GĂ©ographie

    Située entre Agen et Marmande sur la rive droite de la Garonne, sur un rocher élevé qui domine le fleuve et son autre rive.

    Traversée par la route départementale 813, ancienne route nationale 113, et au début de la route nationale 111.

    Desservie par la SNCF gare de Tonneins sur la ligne de chemin de fer Bordeaux-Toulouse.

    Les communications avec la rive gauche de la Garonne s'effectuaient jusqu'au début des années 1920 par un pont suspendu construit en 1835[1]. De 1919 à 1922 fut construit le pont en béton armé actuellement utilisé par la route départementale 120[2] - [3]. Entre 1923 et 1933, ce pont fut également emprunté par le réseau de chemins de fer secondaires des voies ferrées départementales du Midi[4].

    Localisation

    La commune de Tonneins est située sur la rive droite de la Garonne à l'exception du lieu-dit Saint-Germain en rive gauche. Les communes de Monheurt, Villeton et LagruÚre sont aussi sur la rive gauche.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Fauillet, Nicole, Clairac, Grateloup-Saint-Gayrand, LagruĂšre, Monheurt, VarĂšs et Villeton.

    Distances kilométriques avec villes françaises

    Ville Agen Toulouse Bordeaux Biarritz Paris Auch Pau PĂ©rigueux Montpellier Nantes
    Distance

    Orientation

    40 km

    (SE)

    147 km

    (SE)

    100 km

    (NO)

    207 km

    (SO)

    590 km

    (N-NE)

    99 km

    (S-SE)

    159 km

    (S-SO)

    112 km

    (N-NE)

    375 km

    (SE)

    402 km

    (N-NO)

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 13,1 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 9,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,3 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 769 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 10,3 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 6,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[10] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[11] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Fauillet », sur la commune de Fauillet, mise en service en 1992[12] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[13] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 763,1 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[14]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, mise en service en 1941 et Ă  33 km[15], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,1 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[16], Ă  13,4 °C pour 1981-2010[17], puis Ă  13,8 °C pour 1991-2020[18].

    Urbanisme

    Typologie

    Tonneins est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 5] - [19] - [20] - [21]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Tonneins, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant deux communes[22] et 10 073 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[23] - [24].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tonneins, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[25] - [26].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (76,9 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (80,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (52,6 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (22,9 %), zones urbanisĂ©es (12,8 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (3,9 %), eaux continentales[Note 7] (3,3 %), forĂȘts (1,7 %), cultures permanentes (1,4 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (1,4 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Tonneins est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  trois risques technologiques, le transport de matiĂšres dangereuses et le risque industriel et la rupture d'un barrage[28]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[29].

    Risques naturels

    La commune fait partie du territoire Ă  risques importants d'inondation (TRI) de Tonneins et Marmande, regroupant 19 communes concernĂ©es par un risque de dĂ©bordement de la Garonne, un des 18 TRI qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[30]. Les Ă©vĂ©nements antĂ©rieurs Ă  2014 les plus significatifs sont les crues de 1770, 1875, 1930 et 1952. Des cartes des surfaces inondables ont Ă©tĂ© Ă©tablies pour trois scĂ©narios : frĂ©quent (crue de temps de retour de 10 ans Ă  30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans Ă  300 ans) et extrĂȘme (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en dĂ©faut tout systĂšme de protection)[31]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999, 2009, 2014, 2018, 2019 et 2021[32] - [28].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des glissements de terrain et des tassements différentiels[33].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Tonneins.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[34]. La totalitĂ© de la commune est en alĂ©a moyen ou fort (91,8 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 8] - [35].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 2003, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[28].

    Risques technologiques

    La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO, classée seuil haut[36] : Curia France (notamment pour le stockage de liquides comburants et de produits de toxicité aiguë)[37].

    La commune est en outre situĂ©e en aval des barrages de Grandval dans le Cantal et de Sarrans en Aveyron, des ouvrages de classe A[Note 9]. À ce titre elle est susceptible d’ĂȘtre touchĂ©e par l’onde de submersion consĂ©cutive Ă  la rupture de cet ouvrage[39].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Tonnencs en 1197[40] et Tonninge en 1253[41] - [40].

    Alphonse Lagarde, dans sa note historique sur la ville de Tonneins[42] écrit : « Au Ve siÚcle, Tonnantius Ferreolus fut préfet des Gaules, et son fils Tonnantius Ferreolus II, sénateur des Gaules. De Tonnantius on a fait Tonnance puis Thonenx et enfin Tonneins. » Cette étymologie est aujourd'hui considérée comme fantaisiste.

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale basée sur le nom de personne germanique Tunno[41] - [40], suivi du suffixe germanique -ing[41], romanisé en -ingos[40].

    Au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta le nom révolutionnaire de Tonneins-la-Montagne[43].

    Le français Tonneins (prononcée localement « Toninsse ») est une transposition de l'occitan Tonens (prononcé « Tounén » ou « Tounéns »). La forme occitane ancienne Tonencs a servi à former le gentilé Tonenqués qui a donné Tonneinquais en français.

    Histoire

    Comme l'Agenais, Tonneins a fait partie de la Gaule celtique, puis du duché de Gascogne, et du comté de Toulouse (l'Agenais est disputé entre Toulouse (comté puis parlement) et Bordeaux/Gascogne).

    Du XIIe siĂšcle jusqu’en 1790, la ville fut partagĂ©e en deux seigneuries distinctes[44] - [45] - [46] sĂ©parĂ©es par « l’entre-deux-bourgs » : Tonneins-Dessus (le Petit-Tonneins, le bourg St-Pierre) en amont de la Garonne, et Tonneins-Dessous (le Grand-Tonneins, le bourg Notre-Dame) en aval. Chaque citĂ© avait son seigneur, son chĂąteau, son Ă©glise, ses fortifications, ses coutumes, libertĂ©s et franchises et sa monnaie[47], mais la baronnie de Tonneins-Dessous Ă©tait la plus importante, et Tonneins-Dessus en dĂ©pendait fĂ©odalement, lui devant foi et hommage.

    • Aux XIIIe et XIVe siĂšcles, les Rovinha/Rovignan avaient Tonneins-Dessus[48], qu'en 1261 Raimond-Bernard de Rovignan, aussi seigneur de Casteljaloux et de Caumont, dota d'une coutume. Vers 1352, Hugues de Rovignan Ă©tait seigneur de Tonneins-Dessus. Ensuite, les Caumont-La Force en furent les maĂźtres depuis la mi-xve siĂšcle.
    • Les FerrĂ©ol/Ferriol furent les seigneurs de Tonneins-Dessous jusqu'Ă  Isabelle FerrĂ©ol, aussi dame de Montastruc, qui vendit vers 1450 Ă  Amanieu de Madaillan. Charles VII, finalement victorieux de la Guerre de Cent Ans, mit sous sĂ©questre et donna au marĂ©chal Poton de Xaintrailles en 1452. Sa veuve hĂ©ritiĂšre, Catherine Brachet de VendĂŽme, se remaria avec Jehan III de Stuer, issu d'une famille bretonne (Stuer en PorhoĂ«t). Puis le frĂšre de Jehan, Guillaume de Stuer de St-Maigrin, Ă©poux de Catherine de Caussade, hĂ©rita. Vers 1576/1579, son descendant Louis de Stuer de Caussade (1554-1634), dernier fils de François de Stuer de Caussade, Ă©pousa Diane de PĂ©russe des Cars († 1611 ; voir des prĂ©cisions et des rĂ©fĂ©rences gĂ©nĂ©alogiques Ă  cet article), fille hĂ©ritiĂšre de Jean d'Escars, comtesse de Lavauguyon et princesse de Carency. Leur postĂ©ritĂ© garda Tonneins-dessous, notamment les QuĂ©len de Stuer de Caussade (autre famille bretonne) qui devinrent ducs de La Vauguyon (Ă  Tonneins rĂ©unie et Calonges) en aoĂ»t 1758, avec pairie en 1759 : cf. les ducs Antoine (qui acquit Calonges, et aussi, du duc de La Force, Tonneins-Dessus) puis son fils Paul-François.

    Tonneins a souffert de la guerre de Cent Ans entre le roi d'Angleterre et le roi de France, ainsi que des guerres de religion. AndrĂ© MĂ©lanchthon, recteur des Ă©coles de Tonneins, prĂȘcha la RĂ©fome en Agenais dĂšs 1541.

    Tonneins, comme nombre de villes et bourgades voisines (Clairac, Lafitte, Monheurt, Casteljaloux, NĂ©rac
), se convertit massivement au protestantisme, le seigneur de Tonneins-Dessus Ă©tant un huguenot (Jacques-Nompar de Caumont), alors que celui de Tonneins-Dessous (les de Stuer de Caussade) restait catholique..

    Elle a Ă©tĂ© trĂšs disputĂ©e entre les protestants et l'armĂ©e royale, maintes fois envahie, pillĂ©e
, et fut rançonnĂ©e par Monluc.

    Charles IX passe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagnĂ© de la cour et des Grands du royaume : son frĂšre le duc d’Anjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine[49].

    Les consuls de Tonneins refusent leur demande de rétablir le culte catholique.

    L'édit de Nantes (1598) fait de Tonneins une « place de mariage » puis, en 1606, une « place de sûreté » des protestants.

    Tonneins, devenue un centre du protestantisme français, va souffrir des accrocs de plus en plus graves à la paix organisée par cet édit. En 1622 et 1623, elle est, deux fois de suite, rasée par l'armée royale, puis reconstruite par les Tonneinquais[50].

    La révocation de l'édit de Nantes, en 1685, force les protestants à se convertir au catholicisme.

    Ceux qui refusent, risquant l'exécution ou l'emprisonnement, tentent de s'exiler, principalement en Europe du Nord. Cet exil d'environ 10 % de la population affaiblit l'économie locale[50]. Pendant un siÚcle, jusqu'à ce que l'esprit des LumiÚres et la Révolution française instaurent la liberté religieuse, les protestants tentent de maintenir en secret leur pratique religieuse, malgré les persécutions royales.

    Elle fut le chef-lieu de district de 1790 Ă  1795.

    En l'an 2000, on comptait environ 300 familles protestantes Ă  Tonneins.

    Comme La Réole, Marmande, Aiguillon, Port-Sainte-Marie, à Tonneins on a parlé jusqu'au début du XXe siÚcle le gascon garonnais.

    La culture du chanvre puis celle du tabac, dans la campagne avoisinante, ont permis le développement d'une corderie et d'une manufacture de tabac. Cette derniÚre entreprise a duré jusqu'à la fin du XXe siÚcle. 20 % des emplois locaux, directement et indirectement, en dépendaient[51].

    Le port sur la Garonne a été un moteur pour l'activité économique de Tonneins, jusqu'à ce qu'il soit concurrencé par le canal latéral à la Garonne, puis mis hors service par le chemin de fer.

    Tonneins reste le lieu d'activités industrielles (menuiserie, outillage de levage) et un centre commercial actif, mais qui s'est largement délocalisé hors du centre-ville.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1953 mars 1965 Jean Boué Rad. Conseiller général (1959-1967)
    mars 1965 mars 1977 Yves Ropars DVD MĂ©decin
    Conseiller général (1967-1973)
    mars 1977 mars 2001 Jean-Pierre Ousty PS Architecte
    Conseiller général (1973-2004)
    mars 2001 mars 2014 Jean-Pierre Moga DVD Retraité de la SEITA
    Conseiller général (2011-2015)
    mars 2014 En cours Dante Rinaudo DVD Agriculteur
    1er vice-président de Val de Garonne Agglomération
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    RĂ©sultats Ă©lectoraux Ă  Tonneins

    Population et société

    Les habitants sont appelés les Tonneinquais.

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[68]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[69].

    En 2020, la commune comptait 9 213 habitants[Note 10], en augmentation de 2,67 % par rapport Ă  2014 (Lot-et-Garonne : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7 0026 0616 9736 5306 4947 0886 9737 1507 549
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    7 9497 9478 0078 2758 1998 0737 6437 0906 796
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6 8026 6896 2306 5116 7466 9507 0446 9137 233
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    7 8348 4179 9269 8989 3349 0419 1418 8669 055
    2020 - - - - - - - -
    9 213--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[43] puis Insee Ă  partir de 2006[70].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Service public

    • Poste de police, 3 avenue Charles-de-Gaulle ;
    • Mairie, place Zoppola.

    Enseignement

    Santé

    Centre hospitalier intercommunal Marmande-Tonneins.

    Cultes

    Sports

    La principale association sportive de la ville est le club de rugby Ă  XIII, appelĂ© Tonneins Lot et Garonne XIII et Ă©voluant en Élite 2 pour la saison 2013/2014.

    Tonneins bénéficie de nombreuses installations sportives :

    Par la Voie Verte et les différentes liaisons douces : cyclotourisme, VTC, VTT, marche, canoë-kayak


    Économie

    Les fermes d'exploitations agricoles sont au nombre de soixante-cinq sur cette commune.

    Culture locale et patrimoine

    Les Ă©glises

    Les quais sur le bord de Garonne et la maison de passeur en bord de Garonne.

    • L'Ă©glise Notre-Dame.
      L'Ă©glise Notre-Dame.
    • L'Ă©glise Saint-Pierre.
      L'Ă©glise Saint-Pierre.
    • Front de Garonne.
      Front de Garonne.
    • Vue du pont sur la Garonne.
      Vue du pont sur la Garonne.
    • Le monument aux morts.
      Le monument aux morts.

    Équipements culturels

    • Kiosque Ă  musique en bord de Garonne.
      Kiosque Ă  musique en bord de Garonne.
    • Le complexe culturel La Manoque.
      Le complexe culturel La Manoque.
    • EntrĂ©e de La Manoque.
      Entrée de La Manoque.
    • Le thĂ©Ăątre de verdure.
      Le théùtre de verdure.
    • Le thĂ©Ăątre de verdure.
      Le théùtre de verdure.

    Patrimoine environnemental

    Dans son palmarÚs 2012, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[78].

    Personnalités nées à Tonneins

    Personnalités décédées à Tonneins

    L'étrange polémique autour de la rue Paul Voivenel

    Fin des années 2010, un historien local, passionné de rugby à XIII, Alain Glayroux, porte à la connaissance du public le fait qu'il existe à Tonneins une rue Paul Voivenel.

    Or il s'agit d'une personnalité controversée, puisque Paul Voivenel a fait preuve pendant la deuxiÚme guerre mondiale d'un indéfectible pétainisme[79] et contribua à faire bannir le rugby à XIII par le régime de Vichy

    L'historien demande alors Ă  la municipalitĂ© de rebaptiser la rue, son combat ayant mĂȘme un Ă©cho dans la presse britannique treiziste qui a en tĂȘte l'intediction du rugby Ă  XIII par le rĂ©gime de Vichy[80].

    Néanmoins, la municipalité conservatrice décide d'assumer la décision prise dans les années 1960 de baptiser la rue ainsi indiquant que modifier la rue « créerait des problÚmes administratifs pour les habitants de la rue »[81].

    HĂ©raldique

    Blason de Tonneins Blason
    CoupĂ© : au premier de sinople au croissant d'or surmontĂ© de trois Ă©toiles mal ordonnĂ©es du mĂȘme; au second d'azur aux deux tours d'or surmontĂ©es d'une fleur de lys du mĂȘme.
    DĂ©tails
    En 1699, le Roi Soleil, Louis XIV, inventa un nouvel impît sur les armoiries pour financer les nouvelles constructions du Chñteau de Versailles. Les Tonneinquais ne pensaient pas payer cet impît car ils n’avaient pas d’armoiries. Mais on leur en attribua d’office.

    Tonneins-Dessous reçut un blason d’azur Ă  trois tours d’or rangĂ©es sur une terrasse de sable et Tonneins-Dessus reçut un autre blason de couleur sable et Ă  trois coquilles d’or. Mais les consuls des deux citĂ©s n’en voulurent point et en choisirent d’autres.
    Tonneins-Dessous en choisit un de couleur azur Ă  deux tours crĂ©nelĂ©es et ajourĂ©es surmontĂ©es d’une fleur de lys. Tonneins-Dessus choisit un blason de couleur verte au croissant d’argent surmontĂ© de trois Ă©toiles.
    Le blason actuel est donc composĂ© des deux blasons choisis par les Tonneinquais : 1 Ă©toile pour le bourg de Fauillet, 1 pour celui d’Ayet et 1 pour Tonneins. Le croissant dĂ©signe la forme qu’affecte la Garonne devant Tonneins-Dessus. Une tour pour Tonneins-Dessous et l’autre pour Tonneins-Dessus et, entre les deux, un Lys symbole de la paix entre les deux citĂ©s.

    • Tonneins-Dessus : De sable Ă  3 coquilles d'or.
    • Tonneins-Dessous : D'azur Ă  3 tours d'or posĂ©es en fasce sur une terrasse de sable.[82]
      Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Alphonse Lagarde, Commencement de reconstruction de la ville de Tonneins en 1622, p. 346-355, Revue de l'Agenais, annĂ©e 1880, tome 7 (lire en ligne)
    • Jean-Pierre Capdeville, Alain Turq, A. Dautant, A. Reginato, Carte gĂ©ologique de la France Ă  1/50 000 - Tonneins, Éditions du BRGM Service gĂ©ologique national, OrlĂ©ans, 1996, (ISBN 2-7159-1877-1) (lire en ligne)
    • Alain Glayroux, Les Élus de Tonneins de 1778 Ă  2021, La MĂ©moire du fleuve (Tonneins, Lot-et-Garonne), revue « La MĂ©moire du fleuve : bulletin d'Ă©tude et de recherche sur l'histoire de Tonneins et du Tonneinquais (no 65) », Tonneins, 2021

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[8].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[9].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    9. Le classement des barrages est fonction de deux paramĂštres : hauteur et volume retenu[38].
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

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