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Guillaume du Vair

Guillaume du Vair, nĂ© Ă  Paris le et mort Ă  Tonneins le , Ă©tait un prĂ©lat, homme politique et Ă©crivain moraliste français. Garde des sceaux sous Louis XIII, il disait de son père, le savant jurisconsulte Jean du Vair, qu'il avait toujours gardĂ© l'accent du village de Tournemire dont ils Ă©taient originaires. Traducteur d'Épictète, Du Vair prĂ´nait l'acceptation stoĂŻque de « la condition humaine Â». Face Ă  un monde corrompu, il prĂ©fĂ©rait le devoir civique au retrait monastique, comme il l’a dit dans son Exhortation Ă  la vie civile (1606)[1].

Biographie

Fils d'un avocat de Clermont, il obtient une licence de droit à l'âge de 14 ans. Il voyage en Italie, en Flandre et en Angleterre, puis est conseiller clerc auprès du parlement de Paris. Il s'oppose à la fois à la Ligue et à Henri III.

Pendant les États généraux de 1593 il entraîne le Parlement de Paris à s'opposer à toute candidature étrangère au trône de France en s'appuyant sur la loi salique. Il est ainsi à l'origine de l'Arrêt Le Mestre.

Henri IV lui confie la présidence de la Cour de Justice souveraine à Marseille, puis le nomme premier président du Parlement de Provence. Occupant ces fonctions pendant 17 ans de 1599 à 1616, il concourt à pacifier cette province à l'origine ligueuse[2].

Il occupa plusieurs hauts emplois dans la magistrature, embrassa le parti des politiques dans les discordes civiles françaises, et reçut les sceaux sans les avoir sollicités. Ainsi nommé garde des Sceaux de France à la place du chancelier Nicolas Brûlart de Sillery, le , mais il démissionna volontairement six mois plus tard. Louis XIII nomme Claude Mangot pour le remplacer, qui le à la mort du maréchal d'Ancre, lui rend les sceaux. Le roi rétablit du Vair, office qu'il tient jusqu'à sa mort[3]. Il eut à lutter contre les intrigues des courtisans. Il fut fait comte et évêque de Lisieux en 1617.

Cérémonies funéraires de Guillaume du Vair, les 21, 26 et 28 août 1621 à Villeneuve-le-Roi puis Paris.

Ĺ’uvres

  • De l'Éloquence françoise et des raisons pourquoy elle est demeurĂ©e si basse (1590). RĂ©Ă©dition : Slatkine, Genève, 1970.
  • Le Manuel d'Épictète, suivi des rĂ©ponses Ă  l'empereur Hadrien et translatĂ© en langue française par Guillaume Du Vair (1591)
  • De la constance et consolation Ă©s calamitez publiques (1594) Texte en ligne
  • Remonstrance aux habitans de Marseille faicte le vingt-troisiesme jour de (1596) Texte en ligne
  • Harangue faicte Ă  la Royne (1600)
  • Harangue Ă  très haulte et très illustre princesse Marie de MĂ©dicis, royne de France, Ă  son arrivĂ©e Ă  Marseille (1601)
  • La Saincte Philosophie, avec plusieurs traitez de piĂ©tĂ© (1603) Texte en ligne
  • De la prière (1606). RĂ©Ă©dition : J. Millon, Grenoble, 1999.
  • Recueil des harangues et traictez du Sr. Du Vair (1606)
  • ArrĂŞts sur quelques questions notables, prononcez en robbe rouge au Parlement de Provence (1606)
  • Lettres de Messieurs les Chancelier (Brulart de Sillery), Garde des Sceaux (Du Vair), et President Jeannin, escrites a la Royne Mere (1619) Texte en ligne
Publications posthumes
  • Les Ĺ’uvres de messire Guillaume Du Vair, reveues par l'autheur avant sa mort et augmentĂ©es de plusieurs pièces non encore imprimĂ©es (1641). RĂ©Ă©dition : Slatkine, Genève, 1970. Texte en ligne
  • MĂ©moires de Marguerite de Valois, suivis des anecdotes inĂ©dites de l'histoire de France pendant les XVIe et XVIIe siècles tirĂ©es de la bouche de M. le garde des sceaux Du Vair et autres, publiĂ©s avec notes par Ludovic Lalanne (1858). RĂ©Ă©dition : Kraus. Texte en ligne
  • Lettres inĂ©dites de Guillaume Du Vair, publiĂ©es avec avant-propos, notes et appendice par Philippe Tamizey de Larroque, Paris : A. Aubry, Paris, 1873 Texte en ligne
  • Actions et traictez oratoires, Ă©dition critique publiĂ©e par RenĂ© Radouant, E. CornĂ©ly, Paris, 1911.
  • Premières Ĺ“uvres de piĂ©tĂ©, Ă©dition critique par Bruno Petey-Girard, H. Champion, Paris, 2002.

Source partielle

Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Guillaume du Vair » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)

Référence

  1. Raymond Naves, « Un citoyen et un laĂŻque : Du Vair et Charron Â», dans L'aventure de PromĂ©thĂ©e (Toulouse : Privat, 1943), p. 50-67.
  2. http://olivier.thill.perso.neuf.fr/bio/duvair2.htm
  3. François Duchesne, Histoire des chanceliers et gardes des sceaux de France, 1680, pp. 721 et 722

Annexes

Bibliographie

  • RenĂ© Bautru, Resjouissance de la France, sur l'eslection et restablissemeent de Monseigneur Du Vair Garde des Sceaux (1617) Texte en ligne [PDF]
  • Guillaume du Vair Garde des sceaux de France, dans Charles Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, chez Antoine Dezallier, 1697, tome 1, p. 31-32 (lire en ligne)
  • Charles-Alexandre Sapey, Essai sur la vie et les ouvrages de Guillaume Du Vair, conseiller au parlement de Paris sous Henri III et pendant la Ligue, premier prĂ©sident du Parlement de Provence sous le règne d'Henri IV, garde des sceaux sous Louis XIII, Joubart, Paris, 1847.
  • Edme Cougny, Guillaume Du Vair, Ă©tude d'histoire littĂ©raire, avec des documents nouveaux tirĂ©s des manuscrits de la Bibliothèque impĂ©riale, A. Durand, Paris, 1857.
  • Jules L'HĂ´te, « Guillaume du Vair en Provence », MĂ©moires de l'AcadĂ©mie des sciences, belles-lettres et arts de Marseille,‎ 1937-1938, p. 335- (lire en ligne)

Articles connexes

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