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Guido Bentivoglio

Guido Bentivoglio, né le à Ferrare et mort le à Rome, est un cardinal de l'Église romaine, historien et homme politique italien, fils du marquis de Gualtieri Cornelio Bentivoglio et d'Isabella Bendidio.

Guido Bentivoglio
Le cardinal Guido Bentivoglio, 1623
Antoine van Dyck
Galerie Palatine, palais Pitti, Florence.
Autres informations
Consécrateurs
Ludovico de Torres, Metello Bichi, Alessandro Borghi (en)
Maîtres

Biographie

Après avoir fait d’excellentes études dans l’université de sa patrie, il les continuait dans celle de Padoue. Il se distingua, jeune encore, par ses qualités de diplomate dans l’affaire de Ferrare, en favorisant la paix entre César d'Este et Clément VIII en 1598. Sa carrière fut alors très rapide. Clément VIII le nomma son camérier secret, Paul V, référendaire, archevêque de Rhodes et nonce en Flandre, en 1607. Il y demeura neuf ans, et fut nommé nonce en France en 1617, en remplacement du cardinal Roberto Ubaldini. Ses qualités intellectuelles et morales impressionnèrent Louis XIII au point que ce prince le choisit pour défendre les intérêts de la France à la cour de Rome, où il devint titulaire de la chaire de l’église Saint-Jean-de-la-Porte-Latine de 1621 à 1622. Il fut nommé cardinal le . Bientôt il devint le confident le plus intime d’Urbain VIII, qui lui donna l’évêché de Palestrina en 1641. Ce pape étant mort en 1644, on crut assez généralement que le cardinal Bentivoglio serait son successeur ; mais, à peine entré au conclave, il mourut lui-même d’une fièvre causée, dit-on, par l’excès des chaleurs, le 7 septembre de cette même année. Il fut enterré, sans aucune pompe, dans l’église des théatins de St-Silvestre ; il avait lui-même prescrit cette simplicité pour ses funérailles, à cause du désordre où étaient ses affaires. Il mourait chargé de dettes, et, pour en acquitter une partie, il avait été forcé, peu de temps auparavant, de vendre à Rome son propre palais.

En 1622, il commanda son portrait à van Dyck, et en 1653, celui-ci fut offert à Ferdinand II de Médicis par un membre de la famille. Saisi par l'armée napoléonienne en 1799, il a été restitué en 1815[1].

Ĺ’uvres

  • Relazioni del card. Bentivoglio in tempo delle sue nunziature di Fiandra e di Francia, date in luce da Ericio Puteano (Henri Dupuy), Anvers, 1629, in-4°, Cologne, 1630, in-4° ; Paris, 1631, in-4° ; traduites en anglais par Henry Carey, comte de Monmouth, Londres, 1652, in-fol., et en français par le P. Pierre Gaffardi, Paris, 1642, in-4°.
  • Della Guerra di Fiandra, 1re partie, en 8 livres, Cologne, in-8° ; la mĂŞme en 10 livres, ibid., 1633, in-4° ; 2e partie, en 6 livres, Cologne, 1636, in-4° ; 3e partie en 8 livres, Cologne, 1639, in-4°. Cette Ă©dition, datĂ©e de Cologne, mais que l’on croit faite Rome, est regardĂ©e comme la meilleure. Il en fut fait une autre sous la mĂŞme date, en 3 vol. in-8°, 1635, 1636 et 1640 ; rĂ©imprimĂ©e ensuite plusieurs fois, traduite en anglais par le comte de Monmouth, Londres, 1654, in-fol. ; en espagnol par le P. Basile Varen, Madrid, 1643, in-fol. ; et en français par Antoine Oudin, Paris, 1634, in-4°, et par l’abbĂ© Loiseau, chanoine d’OrlĂ©ans, Paris, 1769, 4 vol. in-12.
  • Raccolta di lettere scritte in tempo delle sue nunziature di Fiandra et di Francia, Cologne, 1631, in-4° ; Paris, 1635, et Venise, 1636, in-4°, etc. ; traduites en français par Veneroni, et souvent rĂ©imprimĂ©es en France avec le texte italien. Biagioli a donnĂ© une bonne Ă©dition du texte seul, avec des notes grammaticales et philologiques en français, Paris, P. Didot aĂ®nĂ©, 1807, in-12, rĂ©imprimĂ© en 1819.
  • Memorie, ovvero Diario del cardinal Bentivoglio. Il Ă©crivit ces mĂ©moires en 1642, et seulement pour son plaisir, comme il le dit dans sa prĂ©face ; il y raconte ce qu’il voulait que la postĂ©ritĂ© sĂ»t de sa vie : ils ne furent imprimĂ©s qu’après sa mort, Amsterdam, 1648, in-8° ; Venise, mĂŞme annĂ©e, in-4°. Valdory en avait fait une traduction française qui n’a point Ă©tĂ© imprimĂ© : l’abbĂ© de Vayrac s’en servit pour faire la sienne, publiĂ©e Ă  Paris, 1713, 2 vol. in-12. Tous ces ouvrages, Ă  l’exception des MĂ©moires, ont Ă©tĂ© imprimĂ©s ensemble, Paris, 1645, in-fol., et rĂ©imprimĂ©s en apparence, ibid., 1648, in-fol. ; mais ce n’est que la mĂŞme Ă©dition, avec un nouveau frontispice : ils l’ont Ă©tĂ© de nouveau, avec les mĂ©moires, Venise, 1668, in-4°.

Voir aussi

Notes et références

  1. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Éditions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 524.

Sources

Liens externes

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