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Tonantius Ferreolus (sénateur)

Tonantius Ferreolus, ou Tonance II Ferréol, né vers 450 et mort après 517, est un aristocrate et sénateur gallo-romain de la fin du Ve siècle et du début du VIe siècle. C'est grâce au poème de Sidoine Apollinaire, intitulé : Panégyrique de Narbonne que nous connaissons Tonantius Ferreolus. Il est sénateur de la Gaule narbonnaise de 479 à 517 et vit presque toute sa vie à Narbonne.

Tonantius Ferreolus
Biographie
Naissance
Vers
Décès
Époque
Activité
Père
Mère
Papianilla (en)
Conjoint
Industria (d)
Enfants
Firmin d'Uzès
Ferréol (en)
Deoteria von Breziers (d)
Lucilia Ferred (d)
Pièce à l'effigie d'Eparchus Avitus, noble gallo-romain, empereur romain d'Occident (455 - 456), contemporain de Ferreolus.

Biographie

La Gaule vers 500, occupations barbares.

Famille et jeunesse

Son père, Tonantius Ferreolus, est préfet du prétoire des Gaules à Arles, de 450 à 452-453[1]. Il est un descendant par sa grand-mère paternelle de la grande famille des Syagrii. Il est aussi un proche de Sidoine Apollinaire, par sa mère, Papianilla. Son père a des terres aux alentours de Nîmes, et une villa appelée Prusianus sur les bords du Gardon, dont Sidoine Apollinaire, décrit la beauté.

Les Acta Firmini, rédigées au XIIe siècle indiquent que son fils Saint Firmin d'Uzès âgé de 12 ans rejoint son parent Roricius (vers 457-538), troisième évêque d’Uzès, ce qui est possible, mais il est difficile d'en savoir plus[2]. Il est même probable que ce Roricius ne soit pas l'évêque d'Uzès (son épiscopat allant de 533 à 538, alors que Saint Firmin est né vers 480), mais un évêque homonyme de Limoges[3].

Pendant son enfance il vit entre 469 et 475 à Rome. Grâce à l’importante bibliothèque de son père il peut lire Varron, Horace et tous les auteurs de l’antiquité[4]. Il séjourne assez souvent comme toute sa famille dans leur villa de Prusianus, sur les bords du Gardon, entre Nîmes et Clermont en Auvergne.

Son mariage

Tonantius Ferreolus se marie avec une certaine Industria. Sa filiation n'est pas connue par des textes, contemporains ou ultérieurs, mais sur la base de l'onomastique et du contenu de la Vita Firmini, Christian Settipani propose qu'elle soit fille du comte Ennodius et d'une sœur de Ruricius, évêque de Limoges. Le comte Ennodius, serait, quant à lui fils de Felix Ennodius, proconsul d'Afrique en 423, frère de Camille, sénateur à Arles en 461 et de Firmin, également sénateur à Arles mort en 473, lequel est père de Magnus Félix Ennodius, évêque de Pavie de 514 à 521[5].

Carrière politique

Tonantius Ferreolus se distingue, selon Sidoine Apollinaire, par son inclination naturelle et son goût pour les lettres. Il est vir clarissimus entre 507 et 511, puis sénateur romain entre 479 et 517. Il vit à Narbonne, ville dont il est le représentant au Sénat romain. À Rome, le Sénat continuera d'exister jusqu'à la fin du VIe siècle. Tonantius Ferreolus rend visite à son cousin Saint Apollinaris de Valence en 517.

Les Apollinaire et les Ferréol cherchent à sauver l'empire, leur pays et leurs vies[6]. Ils réussissent pendant quelques courtes périodes à maintenir une certaine indépendance entre les Francs et les Wisigoths.

Descendance

Les « domaines francs Â» en 511 issus de Clovis, roi des Francs.

Les invasions barbares du Ve siècle ne font pas disparaître d’un coup les structures romaines de l’Occident. Les barbares ne représentent en effet que 5 % de la population de l’Occident[7]. L’interdiction des mariages mixtes par les Francs montre la peur de perdre leur identité. D’ailleurs leurs unions avec des femmes gallo-romaines restent relativement rares. Elles sont plus fréquentes avec les autres peuples qui envahissent l’empire. Les enfants de Tonantius Ferreolus et d’Industria, sont[8] :

Notes, sources et références

  1. D'autres sources indiquent 450-453: Dom Vaissète indique 450-452 (Il mérita d'être élevé à la charge de préfet des Gaules qu'il occupa durant trois années consécutives, sçavoir l'année 452 et les deux précédentes), mais il semble bien être encore préfet en 453, lors du siège d'Arles par les Wisigoths.
  2. Settipani 2014, p. 211-212.
  3. Settipani 2014, p. 238-239.
  4. Recherches sur les bibliothèques anciennes et modernes, jusqu'à la fondation ... par Louis Charles François Petit-Radel, p.40.
  5. Settipani 2014, p. 235-238.
  6. Histoire de France, par Jules Michelet, p.456.
  7. Michel Balard, Jean-Philippe GenĂŞt, Michel Rouche, (1973), p 24.
  8. Settipani 2014, p. 211-213.
  9. Cf. Dom Devic, dom Vaissète, Histoire générale de Languedoc.
  10. Voir l'article Origine des Arnulfiens pour les sources.
  11. la Genealogia domni Karoli, du début du IXe siècle et la Genealogia domni Arnulfi, du IXe siècle.
  12. Settipani 1989, p. 84.
  13. Settipani 2014, p. 175.

Bibliographie

  • A.H.M. Jones, J.R. Martindale, J. Morris, Prosopography of the Later Roman Empire T.2 395-527, Cambridge, 1971-1992.
  • Christian Settipani, Les AncĂŞtres de Charlemagne, Paris, , 170 p. (ISBN 2-906483-28-1).
    • Les AncĂŞtres de Charlemagne, Oxford, P & G, Prosopographia et Genealogica, coll. « Occasional Publications / 16 », , 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1989), 347 p. (ISBN 978-1-900934-15-2).
  • Dom Claude Devic, dom Joseph Vaissète, Histoire gĂ©nĂ©rale de Languedoc.
  • The Royal Ancestry Bible Royal Ancestors of 300 Colonial American Families by Michel L. Call (chart 2074) (ISBN 1-933194-22-7) .
  • New England Historic and Genealogical Register 101:112.
  • Sidoine Apollinaire, The Letters of Sidonius (Oxford: Clarendon, 1915), pp. clx-clxxxiii.
  • Christian Settipani, ContinuitĂ© gentilice et continuitĂ© familiale dans les familles sĂ©natoriales romaines Ă  l'Ă©poque impĂ©riale, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica / 2 », , 597 p. (ISBN 1-900934-02-7).

Articles connexes

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