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Solesmes (Nord)

Solesmes est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Solesmois. Leur nom jeté est les Seringueux[1].

Solesmes
Solesmes (Nord)
L'Hôtel-de-Ville.
Blason de Solesmes
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Cambrai
Intercommunalité Communauté de communes du Pays solesmois
(siège)
Maire
Mandat
Paul Sagniez
2020-2026
Code postal 59730
Code commune 59571
Démographie
Gentilé Solesmois
Population
municipale
4 266 hab. (2020 en diminution de 4,13 % par rapport à 2014)
Densité 183 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 11′ 10″ nord, 3° 29′ 57″ est
Altitude Min. 62 m
Max. 139 m
Superficie 23,25 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Solesmes
(ville-centre)
Aire d'attraction Solesmes
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Caudry
Législatives Douzième circonscription
Localisation
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Solesmes
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Solesmes
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Solesmes
Liens
Site web [www.solesmes.fr solesmes.fr]

    La ville a une longue histoire, puisqu'elle est mentionnée dès le début du VIIIe siècle. Bien que dépendant du Hainaut, elle a longtemps appartenu à l'abbaye de Saint-Denis en France. Le XIXe siècle la transforma et lui apporta une nouvelle prospérité par l'arrivée de plusieurs lignes de chemin de fer et l'installation d'industries. Au XXe siècle elle a souffert de la fermeture des mines, des aciéries et du repli du textile dans toute la région, et notamment dans le Valenciennois dont elle n'est pas très éloignée. C'est aujourd'hui une ville, la quatrième de l'arrondissement de Cambrai, où vivent encore les traditions comme le carnaval des « seringueux » et le géant Barbari et qui « se tourne résolument vers l'avenir ».

    Géographie

    Une entrée de la commune.

    Situation

    Solesmes est située dans le sud du département du Nord, aux limites du Cambrésis, de l'Avesnois et du Valenciennois. À vol d'oiseau la ville est à 17,9 km de Denain, 18,3 km de Cambrai, 19,5 km de Valenciennes, et 58,7 km de Lille[2].

    Hameaux et écarts

    • Le hameau d'Amerval situé à 10 km au sud-sud-est de Solesmes comporte une trentaine d'habitations.
    • Le hameau d'Ovillers situé à 10 km au sud-est de Solesmes et à km au nord-est d'Amerval comporte une quarantaine d'habitations dont une petite partie est le territoire de la commune de Forest-en-Cambrésis. Son église, à l'origine une chapelle érigée en 1737,fortement endommagée à la fin de la Grande Guerre, a été reconstruite à partir de 1922[3].
    • Entrée du hameau.
      Entrée du hameau.
    • La chapelle d'Amerval.
      La chapelle d'Amerval.
    • Panorama du hameau d'Ovillers.
      Panorama du hameau d'Ovillers.
    • L'église d'Ovillers.
      L'église d'Ovillers.

    Géologie, relief et hydrographie

    Photographie montrant la Selle à Solesmes
    La Selle à Solesmes.

    Le Cambrésis repose sur des couches de calcaire du Crétacé, elles-mêmes recouvertes de lœss et de limons accumulés par les vents, qui rendent le sol très fertile. C'est une terre à blé et à betteraves. Le paysage d'openfield domine la plus grande partie du pays.

    Solesmes est située dans la vallée de la Selle, affluent de rive droite de l'Escaut. Le Béart est un petit ruisseau qui prend sa source sur le territoire de la commune, au lieu-dit « Fond de la Pecquerie », et qui rejoint la Selle après avoir traversé la ville où son parcours est recouvert. Le ruisseau des Fontaines suit un cours à peu près parallèle au Béart, qu'il rejoint dans la ville[4].

    Une ZNIEFF (« Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique ») couvre la haute vallée de la Selle en amont de Solesmes jusqu'à la limite avec la région Picardie[5].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]

    • Moyenne annuelle de température : 10,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 744 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valenciennes », sur la commune de Valenciennes, mise en service en 1987[12] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[13] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 708 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 47 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[16] à 10,3 °C pour 1981-2010[17], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[18].

    Voies de communication et transports

    Solesmes est située au carrefour de plusieurs routes départementales : la D955 vers Le Cateau-Cambrésis au sud-est et Denain au nord-ouest, la D43 vers Landrecies, la D942 vers Cambrai au sud-ouest et Bavay au nord-est, la D958 vers Valenciennes.

    Solesmes est desservie par trois lignes du réseau CambrésiX, groupement composé de six entreprises de transport locales, vers Cambrai, Le Cateau-Cambrésis, Valenciennes et Caudry[19]. Le DOG (document d'orientations générales) du SCoT du Cambrésis en date du prévoit de créer une ligne de transport en commun à haut niveau de service (LHNS) entre Cambrai, Caudry, Le Cateau-Cambrésis et Solesmes[20].

    Les gares SNCF les plus proches sont à Caudry, Denain, Cambrai et Valenciennes.

    Urbanisme

    Typologie

    Solesmes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [21] - [22] - [23]. Elle appartient à l'unité urbaine de Solesmes, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[24] et 5 354 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[25] - [26].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Solesmes, dont elle est la commune-centre[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[27] - [28].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80 %), zones urbanisées (10,7 %), prairies (8,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[29].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[30].

    Morphologie urbaine

    Solesmes est bâtie pour l'essentiel sur la rive droite de la Selle, mais en retrait de la rivière. Au XIXe siècle, des quartiers se sont étendus à l'autre rive de la Selle, autour de l'ancienne gare et des routes de Briastre et de Quiévy.

    Amerval.

    Ovillers et Amerval sont des hameaux situés respectivement à 6 et km de Solesmes et qui font partie de la commune.

    Logement

    En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 2 038, alors qu'il était de 1 986 en 1999[a 1].

    Parmi ces logements, 91,5 % étaient des résidences principales, 1 % des résidences secondaires et 7,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 88,1 % d'entre eux des maisons individuelles (89,1 % en 1999) et pour 11,5 %des appartements (7,4 % en 1999)[a 2].

    La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 63,7 %, en légère hausse par rapport à 1999 (63,2 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 8,4 % contre 9,4 % en 1999[a 3].

    Toponymie

    L'origine du nom « Solesmes » est incertaine, et deux étymologies sont avancées : il s'agirait soit d'un nom qui ferait référence à un temple du soleil, « Fanum Solis », lequel daterait de l'époque gauloise, mais dont on n'a aucune preuve matérielle, soit d'un nom hybride composé du préfixe latin « sol » et du suffixe germanique « hem », demeure, maison, et par extension village, fréquent dans le Nord. « Sol » pourrait dériver d'un nom d'homme, ou plus probablement de la rivière Selle, d'où « Sal hem », lieu habité sur la Selle[31].

    Histoire

    L'ancienneté du peuplement du territoire est établi par la découverte d'un important gisement de silex taillés datant du Moustérien, visibles à l'Hôtel de ville[32].

    Antiquité et Moyen Âge

    À l'époque gallo-romaine le lieu appartenait à la cité des Nerviens, dont la première capitale, Bavay, fut remplacée par Cambrai au IVe siècle. La voie romaine d'Amiens à Bavay via Vermand, aujourd'hui connue sous le nom de « chaussée Brunehaut », passait à quelques kilomètres du village actuel. Une villa gallo-romaine se trouvait sur la terre de Solesmes[32].

    En 706, le roi Childebert IV abandonna Solesmes et toutes ses dépendances à l'Abbaye de Saint-Denis, qui y fonda un petit prieuré. Ces dépendances s'étendaient alors jusqu'à la « chaussée Brunehaut ». Par le Traité de Verdun de 843, Solesmes se trouva en Francie orientale, domaine de Louis le Germanique, tout en restant la propriété de Saint-Denis en Francie occidentale.

    En 1180, l'abbaye céda les bois qui lui appartenaient près de la chaussée Brunehaut à Baudouin V de Hainaut, qui y fonda la « ville franche » de Forest. Le comte y gagnait un centre de population sur une large route à la frontière de ses états, qui pouvait servir de point d'appui à ses troupes, tandis que l'abbaye se mettait ainsi sous la protection du comte contre le seigneur de Bousies. En effet celui que les moines avaient choisi comme avoué s'était avéré plus avide que protecteur[33]. Cette donation fut la cause d'un conflit avec l'abbaye de Maroilles, qui prétendait avoir des droits sur Croix-Caluyau[31].

    Au cours de cette période, Solesmes eut à souffrir à de nombreuses reprises de guerres et d'invasions.

    Époque moderne

    Par son appartenance à l'abbaye de Saint-Denis, et jusqu'en 1605, Solesmes resta une terre française enclavée dans les possessions du Hainaut, puis plus tard des ducs de Bourgogne et enfin de l'Espagne[32]. Le , l'abbaye de Saint-Denis, dont les finances étaient mal en point, vendit Solesmes à l'archevêque de Cambrai pour la somme de « 28 000 livres tournoys, monnaie de France, francs deniers »[31].

    La Guerre de Trente Ans, puis les conquêtes de Louis XIV sur les Pays-Bas espagnols, maintinrent des troupes dans la région jusqu'à la mort du roi. Le traité des Pyrénées signé en 1659 donnait à la France le Hainaut, incluant la prévôté du Quesnoy dont relevait Solesmes. À cette époque, les Solesmois pratiquaient la contrebande de bières, de vins, d'eaux de vie et de tabac[31].

    En , sept députés représentèrent la paroisse au bailliage du Quesnoy. Pendant la Révolution, l'église fut transformée en « autel à la Patrie ». Solesmes devint le chef-lieu d'un canton dans le district de Cambrai et vit ainsi coupés ses liens historiques avec Le Quesnoy et le Hainaut. Après la défaite française du à Neerwinden, Dumouriez évacua la Belgique et les coalisés autrichiens et anglais passèrent la frontière du Nord. Le , le duc d'York vint camper avec son armée à proximité de Solesmes[31]. Les Autrichiens occupèrent toute la région pendant près d'un an[34].

    La Convention s'était persuadée que Valenciennes était une ville de traîtres. Deux ecclésiastiques originaires de Solesmes, qui s'y étaient réfugiés sous l'occupation autrichienne, y furent guillotinés en quand la ville fut reprise par les Français[31] - [35].

    XIXe siècle et XXe siècle

    Après la chute de l'Empire, Solesmes fut occupée par des soldats prussiens, puis russes, de 1815 à 1818. Les Russes revinrent pendant la guerre de 1870. À ces épreuves s'ajoutèrent des épidémies de choléra en 1832 et 1877. Au cours de ce siècle la ville se modernisa et prit l'aspect qu'elle a en grande partie conservé aujourd'hui[31]. Cette époque de prospérité, soulignée par la construction au début du XXe siècle d'un hôtel de ville cossu, vit s'installer plusieurs industries dont des tissages, une fabrique de tubes et une sucrerie[32]. C'est en 1876 que la commune connait son maximum de population, avec près de 6 500 habitants.

    Développement des chemins de fer

    La deuxième moitié du XIXe siècle vit les lignes de chemin de fer se multiplier dans la région. Le développement industriel, en particulier l'exploitation de la houille et l'installation d'aciéries près de Valenciennes, entrainaient des déplacements importants de main-d'œuvre ouvrière. Il fallait aussi transporter les betteraves vers les sucreries, ainsi que d'autres productions agricoles. C'est ainsi que le bourg de Solesmes se trouva au centre d'une « étoile » ferroviaire, aujourd'hui disparue.

    En 1871 vit le jour un projet de ligne ferroviaire reliant Valenciennes au Cateau-Cambrésis, par la vallée de l'Écaillon. Le projet fut ensuite modifié en faveur d'un tracé suivant la vallée de la Selle et déclaré d'utilité publique par la loi du . La ligne Valenciennes - Le Cateau fut mise en service en 1884[36].

    En l'Assemblée nationale décida la construction d'une ligne de chemin de fer de Cambrai à Dour, près de Mons en Belgique, passant par Solesmes. Sa construction eut lieu dans la décennie suivante[31]. En Belgique la ligne fut inaugurée en mai et jusqu'à la frontière. Après la gare de Bavay, elle se prolongeait vers Cambrai par Le Quesnoy et Solesmes. À Solesmes, cette ligne se raccordait à la ligne Valenciennes - Le Cateau-Cambrésis à l'est de Saint-Python, et s'en séparait après le pont de la Selle au sud de Solesmes. Cependant dès la déclaration de la guerre en 1914, le trafic international fut arrêté. Après la guerre la ligne souffrit de la concurrence du transport routier et de la crise des années 1930, et le coup de grâce lui fut porté par la Seconde Guerre mondiale. L'exploitation cessa en 1960 du côté belge[37].

    Le , une loi déclara d'utilité publique l'établissement d'un réseau de chemins de fer d'intérêt local, à écartement métrique, desservant depuis Solesmes d'une part Haspres via Escarmain, d'autre part Caudry via Quiévy, Briastre et Viesly, enfin Avesnes-sur-Helpe, via Landrecies et Bousies. La concession était délivrée à la Société des chemins de fer économiques du Nord.

    La ligne de chemin de fer Avesnes-sur-Helpe - Solesmes fut mise en service le . La ligne, à voie unique, comportait une station dans la commune et assurait un service régulier des voyageurs. En , le trafic voyageur fut interrompu. En 1916, pendant l'occupation allemande, les rails furent démontés. La gare fut dynamitée par les Allemands en 1918. Après la guerre, un projet de remise en service fut finalement abandonné par le conseil général[38].

    La ligne de Solesmes à Haspres fut ouverte en 1909 et connut le même sort que la précédente.

    Enfin la ligne de Solesmes à Quiévy, ouverte en 1907, fut fermée en 1939 après avoir été exploitée, à partir de 1924, par la Société des chemins de fer du Cambrésis[39].

    Les deux Guerres mondiales

    Solesmes fut occupée pendant les deux guerres mondiales, de 1914 à 1918 et à nouveau de 1940 à 1944.

    En 1918, les combats pour la libération de la région furent meurtriers, comme en témoignent les cimetières militaires de la commune. Les noms de 187 soldats solesmois ainsi que de 14 civils figurent sur le monument aux morts.

    66 civils furent encore tués lors des bombardements de 1940 et du [31]. Un odonyme local (« Rue du 9-Mai-1944 ») rappelle ce dernier événement.

    XXIe siècle

    Le parc éolien du Grand Arbre est mis en service en 2019 et inauguré en octobre 2021[40].

    Politique et administration

    Situation administrative

    La commune de Solesmes se situe dans le département du Nord et fait partie de la région Hauts-de-France. Elle appartient à l'arrondissement de Cambrai21 km) et au Canton de Caudry11 km).

    La commune est le siège de la Communauté de communes du Pays Solesmois, qui rassemble 15 communes (Beaurain, Bermerain, Capelle, Escarmain, Haussy, Montrécourt, Romeries, Saint-Martin-sur-Écaillon, Saint-Python, Saulzoir, Solesmes, Sommaing, Vendegies-sur-Écaillon, Vertain et Viesly) pour une population totale d'un peu moins de 15 000 habitants.

    Solesmes est chef-lieu d'un canton de 17 communes et plus de 16 000 habitants.

    Administration municipale

    Au deuxième tour des élections municipales de 2008 la liste « Solesmes Renouveau » de Serge Machepy (Divers droite) a obtenu 51,04 % des suffrages et 21 sièges, la liste « Changement et Progrès pour Solesmes » de Christian Bataille (Union de la gauche) 48,96 % et 6 sièges, pour un taux de participation de 73,50 %[41]. Ce dernier a fait appel du résultat au tribunal administratif de Lille qui lui a donné raison et a annulé l'élection. Serge Machepy a fait appel à son tour de la sentence du tribunal. Le , soit 15 mois après l'élection municipale, le Conseil d'État a rendu sa décision en cassant la décision du tribunal administratif et en confirmant la validité du deuxième tour de l'élection du [42].

    Au deuxième tour des élections municipales de 2014[43], la liste « Solesmes @ venir » (Divers droite) conduite par Paul Sagniez a obtenu 46,41 % des suffrages exprimés et 20 élus, la liste « Solesmes Renouveau » (Divers droite) conduite par le maire sortant Serge Machepy a obtenu 35,16 % et 5 élus, et la liste « Bâtissons Solesmes Ensemble » (Divers gauche) conduite par Pierre Seignez a obtenu 18,41 % et 2 élus, pour un taux de participation de 72,57 %.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1959 Eloi Gernez PCF Instituteur
    mars 1959 mars 1989 Charles Capliez PCF Comptable
    mars 1989 mars 2014[45] Serge Machepy UDF puis UMP Attaché commercial retraité
    avril 2014[46] En cours
    (au 10 avril 2014)
    Paul Sagniez Horizons[47] Éducateur spécialisé
    1er vice-président puis président de la CC du Pays solesmois

    Tendances politiques et résultats

    Au premier tour de l'élection présidentielle de 2012[48], les quatre candidats arrivés en tête à Solesmes sont François Hollande (PS, 28,77 %), Marine Le Pen (FN, 25,89 %), Nicolas Sarkozy (UMP, 22,14 %) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche, 13,64 %) avec un taux de participation de 78,67 %.

    Au deuxième tour des élections régionales de 2010[49], 51,78 % des suffrages exprimés sont allés à la liste conduite par Daniel Percheron (PS), 28,49 % à celle de Valérie Létard (UMP), et 19,73 % à la liste FN de Marine Le Pen, pour un taux de participation de 48,74 %.

    Aux élections européennes de 2009[50], les deux meilleurs scores à Solesmes étaient ceux de la liste de la majorité présidentielle conduite par Dominique Riquet, qui a obtenu 333 suffrages soit 26,79 % des suffrages exprimés (département du Nord 24,57 %), et de la liste du Parti socialiste conduite par Gilles Pargneaux, qui a obtenu 295 suffrages soit 23,73 % des suffrages exprimés (département du Nord 19,55 %), pour un taux de participation de 35,09 %.

    Au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2007[51], 45,12 % des électeurs ont voté pour Nicolas Sarkozy (UMP), et 54,88 % pour Ségolène Royal (PS), avec un taux de participation de 80,52 %.

    Au deuxième tour des élections législatives de 2007[52], 44,11 % des électeurs de Solesmes ont voté pour Marie-Sophie Lesne (UMP) (47,22 % dans la 22e circonscription du Nord), 55,89 % pour Christian Bataille (PS) (52,78 % dans la circonscription), avec un taux de participation de 59,93 % à et de 63,90 % dans la circonscription.

    Instances judiciaires et administratives

    La ville de Solesmes est dans le ressort de la cour d'appel de Douai, du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance et du conseil de prud'hommes de Cambrai, et à la suite de la réforme de la carte judiciaire engagée en 2007, du tribunal de commerce de Douai.

    Jumelages

    Au , Solesmes est jumelée avec Drapeau de l'Allemagne Bad Berka (Allemagne) depuis 1990[53] et avec Drapeau de la France Solesmes (Sarthe) (France) depuis 2013.

    Population et société

    Démographie

    Solesmes reste la quatrième commune de l'arrondissement de Cambrai, après Cambrai, Caudry et Le Cateau-Cambrésis, malgré un fort déclin démographique depuis les années 1970. Ce déclin semble ralenti en 2009, mais non arrêté, la commune ayant encore perdu environ 200 habitants en dix ans.

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[55].

    En 2020, la commune comptait 4 266 habitants[Note 8], en diminution de 4,13 % par rapport à 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 2153 8483 9414 6114 9954 9975 2955 6275 579
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5 6776 0006 2306 2026 4436 3906 4136 2416 322
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6 0815 9106 2475 3115 7405 6555 7505 2425 722
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    6 0426 0425 7405 3284 8924 7674 6254 5834 452
    2018 2020 - - - - - - -
    4 2904 266-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[56] puis Insee à partir de 2006[57].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,9 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 2 104 hommes pour 2 186 femmes, soit un taux de 50,96 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[58]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7
    90 ou +
    2,2
    6,1
    75-89 ans
    10,9
    15,5
    60-74 ans
    18,2
    20,6
    45-59 ans
    19,2
    17,5
    30-44 ans
    17,5
    18,9
    15-29 ans
    14,8
    20,6
    0-14 ans
    17,3
    Pyramide des âges du département du Nord en 2018 en pourcentage[59]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    1,3
    5,1
    75-89 ans
    8,1
    14,3
    60-74 ans
    15,6
    19,2
    45-59 ans
    18,6
    19,6
    30-44 ans
    18,7
    20,7
    15-29 ans
    19,1
    20,7
    0-14 ans
    18,5

    Enseignement

    La commune de Solesmes est rattachée à la circonscription scolaire Cambrai / Le Cateau du bassin d'éducation du Cambrésis, qui dépend de l'inspection académique du Nord et de l'académie de Lille.

    Santé

    On trouve à Solesmes plusieurs cabinets de médecine, de professions para-médicales, pharmacies, un laboratoire d'analyses médicales, ainsi qu'un centre médical[63]. La résidence « Soleil d’Automne » est un établissement de type EHPAD géré par le centre hospitalier du Quesnoy[64].

    Sports

    Il existe à Solesmes une vingtaine d'associations sportives dans des domaines variés tels que le cyclisme, football, basketball, waterpolo, tennis et tennis de table, arts martiaux, athlétisme, natation, chasse et pêche, pétanque ou billon, jeu traditionnel du Nord. L'équipement sportif de la ville comprend une piscine couverte, un stade et deux salles de sport[63].

    Cultes

    Les Solesmois disposent d'un lieu de culte catholique : l'église Saint-Martin. Cette église dépend de la paroisse « Saint-Denis en Solesmois » rattachée à l'archidiocèse de Cambrai[65].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2009, le revenu fiscal médian par ménage était de 14 832 , ce qui plaçait Solesmes au 27 523e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[66].

    Emploi

    Solesmes se trouve dans le bassin d'emploi du Cambrésis. Les agences Pôle emploi pour la recherche d'emploi les plus proches sont localisées à Caudry et Le Cateau-Cambrésis.

    En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 2 860 personnes, parmi lesquelles on comptait 68,4 % d'actifs dont 56,5 % ayant un emploi et 10,4 % de chômeurs[a 4].

    On comptait 1 638 emplois dans la zone d'emploi, contre 1 440 en 1999. L'indicateur de concentration d'emploi[Note 9] est de 101,1 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu plus d'un emploi par habitant actif[a 5].

    Entreprises et commerces

    L'entreprise industrielle principale est celle des fils métalliques Affival du groupe allemand SKW Metallurgie[67]. Sur la zone d'activités de 10 ha de la « Voyette de Vertain » sont installées d'autres activités : fabrication et pose de clôtures, de portails, métaux en feuilles, machinisme agricole, matériel de traitements des eaux, découpe de pièces en métal etc. Le centre de formation professionnelle Formatech, géré par la Chambre de commerce et d'industrie du Cambrésis, y est également installé[68].

    Selon le DOG (Document d'orientations générales) du SCoT du Cambrésis en date du , le « pôle commercial intermédiaire de Solesmes/St Python » présente « une offre commerciale de centre-ville diversifiée et une offre de périphérie attractive ». Il est prévu de « redynamiser le commerce de centre-ville afin d’en renforcer [l']attractivité »[20].

    Au , Solesmes comptait 283 établissements.

    Répartition des établissements par domaines d'activité au

    Ensemble Agriculture Industrie Construction Commerce Services
    Nombre d'établissements 283 26 13 24 160 60
    % 100 % 9,2 % 4,6 % 8,5 % 55,5 % 21,2 %
    Sources des données : INSEE[a 6]

    En 2011, 20 entreprises ont été créées à Solesmes[a 7], dont 9 par des autoentrepreneurs[a 8].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Photographie montrant l'église Saint-Martin
    L'église Saint-Martin.
    Photographie montrant la façade de l'ancienne brasserie de l'Abbaye
    Façade de l'ancienne brasserie de l'Abbaye.

    L'hôtel de ville, qui date de 1903, est dû à l'architecte Laurent Fortier qui y a combiné, dans le style éclectique, des références à la Renaissance, à l'architecture flamande et au romantisme espagnol[69]. Les sculptures en pierre blanche sont de André-Louis-Adolphe Laoust tandis qu'à l'intérieur 14 toiles du peintre solesmois Henry-Eugène Delacroix représentent des scènes de la vie familiale et paysanne, et les allégories de la Justice, du Devoir, et du droit du citoyen[70].

    L'église Saint-Martin, édifiée entre 1778 à 1782, remplace un édifice plus ancien devenu trop petit. Bâtie en grès et en pierre blanche calcaire provenant de Solesmes et des communes voisines, c'est une église-halle à nef centrale surélevée et à toit unique. Si les plafonds voûtés et les ouvertures en plein centre rappellent le style roman, la décoration extérieure de la façade doit davantage au style baroque. Quelques éléments proviennent de l'ancienne église : le soubassement de grès, ainsi que la chaire, classée à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques et datant probablement de 1704, et le bénitier, anciens fonts baptismaux de 1587. Les autels et le chemin de croix sont également dus au peintre Henry-Eugène Delacroix[71].

    Le kiosque à musique, conçu par l'architecte Henri Mallet, date de 1888. Il combine la pierre et la brique et possède des décorations en forme de clé de sol au sommet des poteaux de fonte. Entièrement restauré en 2011, il est toujours utilisé par l'harmonie municipale de Solesmes, fondée en 1842[72].

    Le calvaire a été construit en 1861 à l'emplacement d'un ancien calvaire à l'initiative de Jean-Baptiste Gourdin, alors doyen de Solesmes. Les plans sont dus à l'architecte Émile Dutouquet de Valenciennes. L'édifice, de style néo-gothique en pierre calcaire blanche et en grès, est supporté par quatre piliers et ouvert sur trois côtés. Il a été rénové plusieurs fois, et dernièrement en 1999 par la société de rénovation des Monuments Historiques[73].

    Le monument aux morts de Solesmes, sculpture d'après Alfred-Alphonse Bottiau

    Le monument aux morts.

    Dans quatre cimetières sur le territoire de la commune se trouvent des tombes de guerre de la Commonwealth War Graves Commission de soldats morts pour la libération de la région à la fin de la Première Guerre mondiale, en octobre et :

    La « brasserie de l'abbaye » fut créée en 1876 par la famille Delaporte-Laigle et appartint ensuite à différentes familles, dont les Chiris-Delaporte qui firent construire le bâtiment actuel et les De La Roche Du Ronzet. En 1927 cette brasserie-malterie-tonnellerie employait une cinquantaine de personnes et produisait 30 000 hectolitres de bière de fermentation haute et basse, et jusqu'à 50 000 hectolitres en 1946. Elle cessa son activité en 1957 et reste désaffectée. La façade de brique est rythmée par des motifs décoratifs[74]. L'édifice est répertorié dans l'Inventaire général du patrimoine culturel[75].

    Les fontaines ont été créées au VIIe siècle par les moines du prieuré afin d'y établir un vivier. Le vivier fut abandonné après le départ des moines en 1605 et les bassins furent reconvertis en lavoirs. Au VIIe siècle des travaux de voirie amenèrent à surélever la chaussée, qui vint en partie recouvrir les fontaines[76].

    • L'église d'Ovillers et ses vitraux.
    • Église d'Ovillers.
      Église d'Ovillers.
    • Le calvaire.
      Le calvaire.

    Manifestations culturelles et festivités

    La vie solesmoise est rythmée par plusieurs festivités :

    • une braderie/brocante se tient tous les lundis de Pentecôte de 9 heures à 17 heures ;
    • la fête foraine ou « ducasse » a lieu le 2e dimanche de septembre et se prolonge pendant 9 jours ;
    • le carnaval (dimanche, lundi et mardi gras) est caractérisé par la présence des « seringueux » et du géant Barbari accompagné de son fils Biribi[32] ;
    • la course cycliste du dimanche de la Pentecôte.

    Les seringueux, hommes et femmes armés de grosses seringues en tôle remplies d'eau puisées dans les baquets disposés devant les maisons par les habitants, arrosent les passants qui s'aventurent dans les rues, n'épargnant que les vieillards, les infirmes et le médecin. On dénombre sept à huit cents seringueux dans les rues de Solesmes. L'origine de cette coutume remonte, selon la tradition, à un différend ayant opposé au XIIe siècle les habitants aux moines du prieuré, qui voulaient détourner un ruisseau au profit de leur moulin. La population, armée d'outres emplies d'eau, dissuada les moines de poursuivre leur projet, et la tradition resta. Les outres furent plus tard remplacées par des seringues, jusqu'à ce qu'elles soient interdites en 1908 par une municipalité soucieuse de mettre fin à ces désordres. Cependant celle-ci dut reculer devant la riposte des habitants, qui organisèrent un convoi funèbre avec un corbillard transportant une seringue recouverte d’un crêpe noir, accompagné d'une marche funèbre de Frédéric Chopin[77].

    Le géant Barbari, né en 1953, illustre la tradition des seringueux. Il mesure cinq mètres de haut, pèse environ 450 kilos et se déplace sur une plate-forme tractée. Vêtu de bleu, blanc et rouge, il est masqué et tient à la main une seringue[78].

    Personnalités liées à la commune

    Photographie d'une toile de H-E Delacroix
    Chemin de croix de H-E Delacroix, première station.
    • François Delsarte (1811 - 1871), musicien et danseur, oncle de Georges Bizet, né à Solesmes et mort à Paris.
    • Léon Richet (1838 - 1907), peintre de l'école de Barbizon, né à Solesmes et mort à Paris.
    • Henry-Eugène Delacroix (1845 - 1930), peintre, né à Solesmes, mort à Tonneins. Il est l'auteur des tableaux du chemin de croix de l'église de Solesmes et de la décoration des murs de la salle des mariages de l'hôtel de Ville.
    • Gustave Choquet (1915 - 2006), ancien élève de l'École Normale Supérieure, mathématicien, né à Solesmes.
    • Serge Masnaghetti, né à Mancieulles en 1934. Footballeur français, après sa carrière a entraîné des équipes d'amateurs, notamment à Solesmes.

    Héraldique

    Les armes de Solesmes se blasonnent ainsi : « de sable aux trois croissants d'argent ».

    Ces armoiries sont celles de la famille de Solesmes et appliquées à la commune par l'ordonnance du [79].

    Les armes de la ville (« de sable à trois croissants d'argent ») furent sans doute empruntées à celles des seigneurs de Solesmes, dont elles ne diffèrent que parce que ceux-ci avaient les croissants d'or. Le , Louis XVIII donna une ordonnance royale de confirmation des armoiries « de sable à trois croissants d'argent, posés deux et un ».

    D'après le chanoine Théodore Leuridan, archiviste du diocèse de Cambrai, président de la société d'études, dans « Armorial des Communes du Département du Nord », la carte héraldique composée et coloriée en 1774 par Jean-Baptiste Dumont, archiviste des États du Hainaut, donnait les armes de la ville « de sable aux trois croissants d'or »[Note 10]. C'est donc, sans doute, entre 1774 et 1823 que les croissants d'or sont devenus d'argent. Il est à noter d'ailleurs qu'en 1823, le cachet de la mairie portait « de gueules à trois croissants d'argent ».

    La ville s'est vu décorer ultérieurement de la Croix de Guerre 1914-1918 et de la Croix de guerre 1939-1945, décernées pour le courage et l'héroïsme dont ont fait preuve ses habitants à l'occasion des deux guerres mondiales et plus particulièrement en (libération) ainsi que le (bombardement).

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Pierre Pierrard, La Vie quotidienne dans le Nord au XIXe siècle : Artois, Flandre, Hainaut, Picardie, Paris, Hachette, , 250 p. (ISBN 2-01-002861-9)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    9. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
    10. Selon l'Histoire de Forest de l'abbé Poulet, p. 109, la ville portait « de sable à trois croissants d'or » et la seigneurie « de sable à trois croissants d'argent »

    Insee

    1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
    2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
    3. LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
    4. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
    5. EMP T5 - Emploi et activité.
    6. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
    7. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.
    8. DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.

    Autres références

    1. « Nom des habitants des communes françaises, », sur le site habitants.fr de la SARL Patagos (consulté le ).
    2. , et 169 km de Paris. Calcul de l'orthodromie pour Lille, Valenciennes, Cambrai, Denain.
    3. Panneau d'informations touristique apposé sur la façade de l'église
    4. « Hydro » sur Géoportail (consulté le 27 janvier 2018.)..
    5. « Zones Naturelles d'Intérét Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    6. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    7. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    8. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    9. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    10. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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