Vertain
Vertain est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Vertain | |||||
Église Saint-Pierre de Vertain. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Cambrai | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays solesmois | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marc Lemeiter 2020-2026 |
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Code postal | 59730 | ||||
Code commune | 59612 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
508 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 88 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 12′ 47″ nord, 3° 31′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 76 m Max. 116 m |
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Superficie | 5,78 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Valenciennes (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Caudry | ||||
Législatives | Douzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Vertain est située à 3,5 km au nord-est de Solesmes sur le ruisseau des Harpies.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valenciennes », sur la commune de Valenciennes, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 708 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 50 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Vertain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83 %), zones urbanisées (9,7 %), prairies (7,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Vertain est cité pour la première fois comme Vertinium en dans le cartulaire de l'église de Cambrai. Entre les XIe et XIVe siècles on trouve le nom sous les formes Vertaing ou Verteing, Vertein, Viertaing ou encore Verthen. Selon Mannier[21], on pourrait rapprocher le nom de Verton dans le Pas-de-Calais, ou de la racine germanique wert-, avec des sens différents (« digue ou rempart », « île », « lieu d'observation »). Boniface[22] le rapproche de Verdain ou Verdoin, « de couleur verte », et y voit « l'habitation des prairies ou des vergers ».
Histoire
Le nom de « Vertain » apparaît la première fois dans une charte de Pépin le Bref en date du .
Le territoire de Vertain est longtemps propriété des seigneurs de Bousies. Louis de Vertain combat et trouve la mort à la bataille d'Azincourt en [23]. De à , cinq Eustache de Bousies sont successivement seigneurs de Vertain. Le dernier, Eustache V est Lieutenant, puis Général et Maréchal dans les armées de Charles Quint. Il reçoit le titre de Chevalier de la Toison d’Or. En , il marie sa fille Jeanne de Bousies avec Charles de Rubempré.
Les Rubempré gardent la seigneurie de Vertain jusqu'à la Révolution française. Parmi eux, trois Philippe sont particulièrement connus. Le premier Philippe de Rubempré, Chevalier de la Toison d’Or, sera Gouverneur de Lille, Douai et Orchies. En son honneur, la terre de Vertain est érigée en Comté le . Le deuxième, Philippe Charles fait construire l’église du village en 1629, ou il sera enterré dix ans plus tard. Le troisième, Philippe Antoine, Chevalier de la Toison d’Or, comte de Vertain, baron d’Everberg (entre Bruxelles et Louvain) est colonel de la cavalerie et Grand Veneur de Brabant. Ces trois Philippes de Rubempré ont été de grands bienfaiteurs de la paroisse de Vertain et une rue du village porte leur nom.
Vertain a reçu la croix de guerre 1914-1918 pour son attitude vis-à -vis de l’ennemi et pour les souffrances et destructions que la commune a endurées. Le , la commune doit encore déplorer la destruction au sol de vingt-six appareils sur son terrain d’aviation.
Héraldique
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Les armes de la commune de Vertain se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Situation administrative
La commune de Vertain se situe dans le département du Nord et fait partie de la région Hauts-de-France. Elle appartient à l'arrondissement de Cambrai (à 24 km) et au Canton de Caudry (à 14 km).
La commune est membre de la Communauté de communes du Pays Solesmois, qui rassemble quinze communes (Beaurain, Bermerain, Capelle, Escarmain, Haussy, Montrécourt, Romeries, Saint-Martin-sur-Écaillon, Saint-Python, Saulzoir, Solesmes, Sommaing, Vendegies-sur-Écaillon, Vertain et Viesly) pour une population totale d'un peu moins de 15 000 habitants.
Liste des maires
Maire en 1802-1803 : Jean Bapt. Dubois[25].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2020, la commune comptait 508 habitants[Note 8], en diminution de 4,15 % par rapport à 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Village essentiellement agricole, Vertain a vu sa population passer de 1268 hab. en 1860 Ã 525 personnes en 1990.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,4 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 250 hommes pour 260 femmes, soit un taux de 50,98 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Équipements
À Vertain, il y a : une mairie, une église, un terrain de foot, un plateau de basket, une école, un café-restaurant, une ferme éducative.
Lieux et monuments
- L'église Saint-Pierre fut construite en par le comte Philippe II de Rebempré, seigneur de Vertain, inhumé dans le chœur. On trouve dans cette église, un retable daté de provenant de l'ancienne chapelle est une cuve baptismale en marbre noir de . la tour-clocher fut rénovée en . La nef, reconstruite après l'incendie de est de style néogothique [32].
- Le calvaire. En , deux calvaires ont été inaugurés, il en reste un.
- Le monument aux morts.
- Corps de ferme avec porche et pigeonnier au centre du village.
- Le cimetière militaire britannique situé à côté du cimetière communal.
- Tour et façade de l'église Saint-Pierre
- Relief dur retable: la crucifixion de Saint-Pierre.
- Le calvaire de 1905.
- Porche et tour pigeonnier.
- L'extension du cimetière communal, CWGC
Personnalités liées à la commune
La Grande Dame de Vertain, une certaine Manon, est également connue en tant que "Plus grande Gamelle de la rue du Marais".
Pour approfondir
Bibliographie
- Louis Boniface, Etude sur la signification des noms topographiques de l'arrondissement de Cambrai, Valenciennes, Impr. Louis Henry, (lire en ligne)
- Eugène Mannier, Études étymologiques, historiques et comparatives sur les noms des villes, bourgs et villages du département du Nord, Paris, Auguste Aubry, Libraire-Éditeur, (lire en ligne).*Histoire du village : Revue de l'association Cambrésis terre d'histoire numéros 28, 29 et 30.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Autres références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Valenciennes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Vertain et Valenciennes », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Valenciennes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Vertain et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Mannier 1861, p. 314.
- Boniface 1866, p. 310.
- Yann Fossurier, « Azincourt 1415 : d'où venaient les chevaliers français morts à la bataille ? », sur France 3 Hauts-de-France, (consulté le ).
- GASO - Banque du blason - 59612.
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 275, lire en ligne.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Vertain (59612) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
- D'après le panneau d'informations touristique apposé sur la façade de l'église.