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Dour

Dour[1] (en picard Doû) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut, à l'extrémité Ouest du sillon Sambre-et-Meuse, ainsi qu’une localité où siège son administration.

Dour
Dour
La maison communale
Blason de Dour
HĂ©raldique
Drapeau de Dour
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Mons
Bourgmestre Carlo Di Antonio (cdH)
(Dour Demain)
Bourgmestre ff Vincent Loiseau (cdH)
(Dour Demain)
Majorité Dour Demain (cdH+MR+indépendants)
Sièges
Dour Demain
Votre Dour (PS)
25
14
11
Section Code postal
Dour
Blaugies
Élouges
Wihéries
7370
7370
7370
7370
Code INS 53020
Zone téléphonique 065
DĂ©mographie
Gentilé Dourois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
16 553 ()
48,58 %
51,42 %
492,28 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
22,03 %
60,91 %
17,06 %
Étrangers 6,69 % ()
Taux de chĂ´mage 22,54 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 11 259 â‚¬/hab. (2011)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 23′ 52″ nord, 3° 46′ 50″ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
33,62 km2 (2021)
79,67 %
11,07 %
9,26 %
Localisation
Localisation de Dour
Situation de la commune dans l'arrondissement de Mons et la province de Hainaut
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Dour
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Dour
Liens
Site officiel www.communedour.be

    La commune est connue pour le Festival de Dour qui s'y déroule chaque été depuis 1989.

    Depuis la fin 2007, Dour participe à la lutte contre le réchauffement climatique en construisant onze éoliennes avec la commune de Quiévrain.

    Le jour de la fête nationale du 21 juillet, une grande braderie est organisée dans la Rue Grande de Dour. Un marché se tient chaque lundi sur la place Verte.

    Étymologie

    Représentations cartographiques de la commune
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    Avec les communes environnantes
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    L'origine du nom Dour proviendrait des appellations Durh, Dur, Durth, puis Durnum. Ce dernier terme signifierait passage à gué en latin ou colline en langue celtique[2]. L’appellation Dour utilisée aujourd'hui est apparue en 1162[3].

    Certains des hameaux sont cités dès les premiers siècles du Moyen Âge, tels Offingies (965) orthographié Offignies, Offegnies, Offineoe (1018-1110) : c’est la demeure, la manse d’Offen ou Offus ; Moranfayt, le bois de Morand (Morandifagetum 1240); les Trichères ou Trissières (1310) dont le sens est : terrains communaux à trieux; Plantis (1290) endroit planté d’arbres, Là-Haut[4] (1326) gros hameau rural devenu Petit Dour (XIXe).

    Histoire

    Occupation romaine aux Ier et IIe siècles

    Lors de fouilles datant de la fin du XIXe siècle, on a retrouvé sous le terril Saint-Charles une ancienne villa romaine ainsi qu’un cimetière[5]. Des restes d’un aqueduc ont également été retrouvés. Il irriguait cette villa jusqu’au Mont Elouges. Des pièces d’Auguste, d'Antonin et de Faustine ont aussi été mises au jour[6].

    Occupation mérovingienne et Haut Moyen Âge

    Ce sont cette fois les fouilles entreprises lors de la reconstruction de l’église en 1842 qui ont permis de découvrir un cimetière mérovingien datant du VIe siècle et peut-être d’un noyau d’habitation[7].

    Ă€ partir du Xe siècle, sur base des premières traces Ă©crites[8], on apprend que Dour forme avec Thulin et Hainin une grande propriĂ©tĂ© hĂ©rĂ©ditaire : un alleu, un domaine appartenant Ă  la famille des Mons. UltĂ©rieurement, Dour fut divisĂ© en deux seigneuries. La première sous l’autoritĂ© de l’Abbaye de Saint Ghislain et la seconde appartenant Ă  des familles LaĂŻques. Les limites d’alors  entre ces deux seigneuries sont assez floues pour diverses raisons. La première Ă©tant que les Ă©crits conservĂ©s Ă  l’abbaye de Saint Ghislain ont Ă©tĂ© dĂ©truits lors du passage des Vikings entre 880 et 890. Il semble que les moines de Saint Ghislain, lors des recompositions des Ă©crits disparus, aient Ă©tĂ© un peu “gourmands” et se soient appropriĂ©s des territoires qui ne leur appartenaient pas auparavant. A partir du XIe siècle, ce sont les comtes qui revendiquent une partie des territoires appartenant Ă  l’abbaye car celle-ci possĂ©dait de très vastes domaines[9] ...

    Guillaume de Dour

    On connaît peu de chose au sujet de la vie de Guillaume de Dour, c’est d’ailleurs sa mort qui aura le plus d’impact pour sa seigneurie. En tant que seigneur de Dour on apprend que Guillaume était au service d’Étienne (Stephen) prétendant au trône d’Angleterre.

    Il se rend en Angleterre afin de combattre avec celui-ci mais "sentant sa mort prochaine " décida de léguer, par don oral, une partie importante du domaine de Dour à l'abbaye de Saint Ghislain. L’abbaye agrandit ainsi son domaine, notamment avec le bois de Saint Ghislain que nous connaissons aujourd’hui[10]. Guillaume restreint la seigneurie laïque de ses descendants mais surtout en officialise les limites, c’est la fin des querelles de voisinage entre laïcs et ecclésiastiques.

    A l’époque, l’authenticité et la véracité du document ne semble pas avoir été mise en cause. Pourtant, issu d’une demande orale, ce serait l'archevêque de Canterbury qui a informé par lettre l'évêque de Cambrai du leg. Ce dernier transcrivit lui-même la donation et la fit parvenir à l’abbaye. On comprend pourquoi Guillaume de Dour fut appelé "le bienvenu" pour l'évêque de Cambrai et les moines de l’abbaye de Saint Ghislain.

    Du XIIIe siècle à la Révolution française

    Durant toute cette période, le territoire dourois est partagé entre deux seigneuries. La plus importante, celle de l’abbaye de Saint Ghislain et la plus modeste, celle de seigneurs laïcs. Plus tard, une troisième autorité viendra s’ajouter dans la vie du village, il s’agit de la communauté des villageois.

    Au moment de la division de Dour, l’Abbaye de Saint-Ghislain tire des revenus assez importants grâce aux deux fermes qui y sont bâties (la Court de Dour et la Ferme de Moranfayt). Le domaine de l’abbaye de Saint-Ghislain s’agrandit encore en 1309 par un rachat de terres que possédait le monastère de Groeninge. Par ailleurs, régulièrement, l’abbaye fait face à des luttes de pouvoir et conflits judiciaires avec les autorités civiles. Vers 1491, les Français et les Autrichiens se battent dans la région de Cambrai. L’abbaye subit alors des pillages et des désordres.[2]

    La plus petite seigneurie de Dour a appartenu à diverses familles durant son histoire. Nous avons déjà évoqué la famille de Dour ; au gré des mariages et des successions, le village est passé aux familles de Dour-Walincourt, de Trazegnies. Au XVe siècle, la famille Pottier achète la seigneurie. Dour a ensuite été transmise par mariage dans la famille des Leprince. Nouveau rachat en 1726, c’est la famille Poisson qui devient propriétaire du domaine. En 1789, à la veille de la Révolution Française, Pierre Ignace de Royer rachète Dour, il en sera le dernier “seigneur” et son fils, Jean Jacques, le premier maire de Dour sous le régime napoléonien[6]

    Au début du XVe siècle, en parallèle aux autorités ecclésiastiques et laïques, une communauté s'organise et obtient une certaine autonomie économique et politique. Les représentants de cette communauté délibèrent devant l'église ou sous le clocher. L’historien dourois Alain Jouret indique que : au moins à partir de 1403, les gens de loi disposent pour se rassembler d’un local voisin de l’église, la Halle. Au XVIIIe siècle, les mayeurs et échevins n’hésitent pas, en cas de divergence d’intérêts, à s’opposer juridiquement aux seigneurs […] ».

    Dour et le protestantisme

    Depuis le XVIe siècle, Dour compte un certain nombre de familles protestantes. Ces familles adressèrent au gouvernement, en 1788, une demande ayant pour objet de pouvoir ériger un temple.

    Dès la fin du XVIe siècle, la communauté protestante s'organise au Plucquoy, berceau du protestantisme de la région. Elle sera victime de nombreuses persécutions jusqu'en 1783 lorsque Joseph II accorde la liberté religieuse. Le temple protestant fut inauguré en 1827.

    En 1920, à la suite d'une campagne d'évangélisation sous tente avec entre autres l'évangéliste G. Hunter (missionnaire écossais), est fondée l'Eglise Protestante Évangélique de Dour.

    Dour de 1789 à l’indépendance de la Belgique

    Les derniers seigneurs laïcs, issus de la famille de Royer joueront encore un rôle prépondérant durant cette période. La famille De Royer est originaire de Neuville-sous-Huy, ayant des liens avec le seigneur d’Offignies, ils s'installèrent dans le Hainaut vers 1566. La famille prend alors le nom de " Royer de Dour".

    Jean François de Royer (1718-1795) est un avocat à la Cour du Hainaut, maire et greffier de police. Il eut un fils qui se nomma Pierre Ignace Joseph Royer. Celui-ci a aussi été avocat de la Cour Souveraine du Hainaut. Comme nous l’avons signalé auparavant, il devint seigneur de Dour par achat à la veille de la Révolution française en 1789.

    À la suite de la bataille de Jemappes (26 novembre 1792), l'assemblée générale du peuple souverain du Hainaut décida de mettre fin au régime seigneurial. Pierre de Royer perds alors tous ses droits et revenus liés à sa seigneurie. Il meurt en 1795, c'est son fils Jean Jacques de Royer (devenu baron en avril 1787) qui lui succède et conserve les biens immobiliers dont le château de Dour. En 1812, il devient maire de Dour et durant la période hollandaise bourgmestre[11].

    En mai 1814, le canton de Dour est cédé au département français du Nord. Après le , il revient sous la souveraineté de Guillaume d'Orange Nassau jusqu'en 1830[12].

    Exploitation charbonnière[13]

    Initialement à vocation agricole au Moyen Âge[14], de nombreuses industries voient le jour : charbonnages, corderie, câblerie, carrières[15], fonderie, minoterie, tannerie, brasserie et distillerie, sans oublier les moulins[16]. Les mineurs paient un lourd tribut lors des catastrophes minières notamment en 1761, 1777, 1793, 1852, 1865, 1875, 1888 et 1891.

    En 1935, Dour constituait l'un des centres miniers les plus importants. Quand le dernier charbonnage (Sainte-Catherine) ferme définitivement ses portes en 1961, Dour a perdu 2300 emplois dans l'industrie charbonnière[17].

    Le Belvédère

    Le Belvédère.

    Pour les Dourois, le site dit « du BelvĂ©dère Â» est un lieu plein de souvenirs heureux et festifs. Plusieurs gĂ©nĂ©rations s'y sont amusĂ©es, promenĂ©es, restaurĂ©es, y ont assistĂ© Ă  de grandes manifestations artistiques et sportives (natation, tennis, balle pelote, etc). Ce site d'environ 2 ha se situe dans un « triangle Â» avec comme cĂ´tĂ© la rue de France et le chemin des Croix. Au sommet du triangle, un petit terril et Ă  la base, les vestiges de la « brasserie Cavenaile Â»[18].

    C'est en septembre 1804 que la sociĂ©tĂ© Belle-Vue obtient la concession dite Tapatou qui fait environ 220 ha sous le territoire de Dour. Cette sociĂ©tĂ© qui exploite plusieurs puits dans le bois d'Épinois (Cocars actuel) tout proche va dans un premier temps exploiter souterrainement Ă  partir de ces puits. C'est par l'autorisation du roi LĂ©opold Ier, le 6 mars 1836 que les frères Defrise crĂ©ent la Brasserie opĂ©rationnelle en 1938. C'est quelques annĂ©es plus tard qu'Antoine Cavenaile devient propriĂ©taire de l'Ă©tablissement. En 1867 son fils Emile lui succède et c'est Ă  ce moment qu'est prise la dĂ©cision d'enfoncer les puits no 6 sur le site qui deviendra bien plus tard « Le BelvĂ©dère Â». On creuse la bure jusque 293 m, la première veine de charbon exploitable Ă©tant trouvĂ©e Ă  214m[19].

    L'exploitation commence en 1840, l’exhaure des eaux étant assurée par une machine à feu. C'est vers 1845 que sont construits la tour en brique qui va recevoir une machine à vapeur Watt et les bâtiments annexes. En 1868, le charbonnage est vendu à la « Société des Charbonnages de l’Ouest de Mons » qui en 1871 le modernisera en rehaussant la tour de 2,8 m pour atteindre 13,6 m afin d'y placer une nouvelle machine d’extraction. Le puits d'extraction est approfondi à 480 m et les cuffats sont remplacés par des cages à deux étages. En 1880 est prise la décision de fermeture, la production arrête totalement en 1882. Le charbonnage « Belle Vue du Bois d'Epinois» tout proche reprend l’entièreté du personnel et continue à exploiter les veines souterrainement. La tour d’extraction et les puits sont maintenus quelques années encore pour l'aérage. La fosse est désaffectée le 31 décembre 1901.

    En 1903, les frères RenĂ© (industriel) et Georges (avocat) Cavenaile qui exploitent une brasserie sur un site jouxtant le charbonnage, rachètent Ă  Emile Charle de Royer (demeurant Ă  cette pĂ©riode Ă  Londres, Ă  Hyde Park) une grande partie du site comprenant la tour et le terril qu'ils boisent. Dès le dĂ©but tout naturellement on accole Ă  la tour, un cafĂ©. En 1910, les Cavenaile font restaurer la tour par l’architecte LĂ©on Parys pour y Ă©tablir un hĂ´tel. La toiture de forme classique, d'ailleurs effondrĂ©e, est remplacĂ©e par une plate-forme faĂ®tière ceinturĂ©e d'un mur crĂ©nelĂ©. Ce type de maçonnerie Ă©tait très courant dans la Ruhr entre les annĂ©es 1850 et 1880 ce qui explique le nom de « Tour Malakoff » en souvenir de la longue rĂ©sistance du Fort Malakoff lors du siège de SĂ©bastopol pendant la guerre de CrimĂ©e. De la plate-forme on dĂ©couvre un vaste panorama sur le Borinage et les Hauts-Pays. Par temps clair, on peut voir la basilique de Bonsecours rĂ©cemment construite. Le dimanche et les jours de fĂŞtes, le site devient le lieu de promenade privilĂ©giĂ© des Dourois. L'ancienne salle des machines est devenue « Le BelvĂ©dère Â».

    En 1920, la tour est rĂ©novĂ©e et modernisĂ©e car en aoĂ»t 1914, avec l'arrivĂ©e meurtrière et fracassante des Prussiens dans notre rĂ©gion, le bâtiment est mis Ă  sac. Les maisons et bâtiments qui entourent le carrefour de l'Epine sont dĂ©molis, y compris le cafĂ© dit « du 6 Â» sur la pointe du site, mais dĂ©jĂ , dans le courant de 1916, le bâtiment est remis en Ă©tat et le belvĂ©dère devient centre d'attraction et de dĂ©lassement[20]. La tour est nantie d'un perron, d'une terrasse en style anglo-normand qui ceinture la tour et de diverses annexes d'après les plans d'un architecte dourois Alphonse Vancraenenbroeck (dĂ©cĂ©dĂ© le 26 janvier 1948). « Le BelvĂ©dère Â» devient le lieu de rendez-vous incontournable de la jeunesse de Dour et alentours. Il y a maintenant un parc, un théâtre de verdure et un restaurant. On y donne des concerts, des bals, etc. Petit Ă  petit viendront s'y ajouter une hostellerie, des terrains de sports et en 1936 des terrains de tennis et un bassin de natation avec eaux chauffĂ©es.

    Pendant la guerre de 40 les activités continuent au ralenti. Mais dès la libération cela reprend de plus belle. Les animations et fêtes se succèdent on y verra même en 1947 s'y produire une mademoiselle Cordy qui deviendra celle que l'on connaît.

    En 1960 s'y dĂ©roulent les premières « FĂŞtes de la bière boraine Â». La bière est amenĂ©e de la Brasserie situĂ©e Ă  405 m par un pipe-line jusque sur le site. Le succès fut considĂ©rable. On reçut près de 10 000 visiteurs. En 1961 : 45 000 visiteurs et plus de 50 000 en 1962. Mais le 1er octobre 1962, la Brasserie Cavenaile est vendue Ă  Artois dons le principal souci n'est pas les « cochonnailles Â». Les fĂŞtes de la bières se dĂ©roulèrent encore en 1963 et 1964, mais le ressort Ă©tait cassĂ©.

    La Brasserie fermera ses portes le 30 septembre 1967 et restera pendant quelques années un dépôt.

    Depuis le 1er septembre 1966, « Le BelvĂ©dère Â» avait Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© pour recevoir l'internat de l'AthĂ©nĂ©e de Dour.

    Le 27 décembre 1967, l'État belge achète le site. En 1986, le complexe est fermé ; la piscine et les courts de tennis continueront à fonctionner encore une vingtaine d'années. Par manque de pensionnaires, l'internat va fermer ses portes. Le belvédère sera très vite abandonné et vandalisé[21]

    En 1999, la parcelle cadastrée comme ruine, le Belvédère est vendu à une particulière qui n'en fera rien. Le 10 mars 2008, le conseil communal vote le rachat de ce qui n'appartenait pas encore à la commune, c'est-à-dire, le Belvédère[22].

    Après des travaux de rénovation et d'assainissement entrepris depuis 2011 d'après les études et plans de l'architecte dourois Pierre Vancraenebroeck, le petit-fils de celui qui avait rénové en 1920, le site sera reconverti en centre sportif et de loisirs[23] - [24].

    Le chemin de fer, la gare et le RAVeL

    Ceci est l'ancienne gare avec vue sur les rails.

    Une gare et son chemin de fer sont inaugurés en 1872 à Dour, pour permettre de transporter diverses marchandises comme la houille, des produits agricoles de la région mais aussi les frontaliers qui doivent se rendre sur leur lieu de travail. La gare de Dour, reliée à Boussu, à Quiévrain, à Bavay (Nord), faisait partie d'un réseau ferré international. La ligne avait été initialement conçue pour faciliter le transport du charbon. Par la suite, ce puissant réseau industriel privé fut nationalisé. La destination primitive explique que la gare possédait un hangar pour le stockage des marchandises et une rampe pour leur chargement. La gare douroise possédait deux quais et deux voies, l’une menant à Quiévrain, l’autre à Roisin-Autreppe et, de là, à Bavay. Cette ligne portait initialement le numéro 98, mais à la suite du développement du réseau de voirie, elle fut rebaptisée 90A, pour devenir finalement les lignes 98A et 98B. Pour les passagers, il y avait non loin de la gare, un hôtel du même nom où l'on pouvait séjourner quelques jours avant de reprendre la route. Cet hôtel a pris feu en 1980 soit 19 ans après l'arrêt définitif de la gare et l'abandon du chemin de fer en 1961[25].

    Pendant une longue période, le chemin de fer est abandonné mais entre 1980 et 1984, une restructuration du chemin de fer a voulu en faire un "chemin du rail" qui permette de mettre en valeur le patrimoine ferroviaire de l'époque tout en conservant le paysage bucolique. En 2009, un RAVeL (Réseau Autonome pour Véhicules Lents) est mis en place pour le tronçon Dour-Roisin (ligne 98A), puis pour le tronçon Dour-Quievrain via Elouges (ligne 98). Le RAVeL occupe aujourd’hui l’assise des anciennes lignes Dour-Quiévrain (98) et Dour-Roisin-Autreppe (98A). Le 16 septembre 2018, le ministre wallon de la Mobilité, Carlo Di Antonio, inaugurait un tronçon d'un kilomètre entre les anciennes gare d’Angre et de Roisin-Autreppe, dans l'entité de Honnelles. La nouvelle piste cyclo-pédestre, qui traverse en partie le Bois d'Angre, s’interrompt à présent au niveau du "Chalet du garde". Il reste à réaliser un dernier "chaînon manquant" d’un kilomètre vers l'ancienne gare-frontière de Roisin-Autreppe[26].

    Patrimoine

    Maison du Peuple
    • Maison du Peuple de style Art DĂ©co (1931)

    Armoiries

    Blason de Dour
    Blasonnement : D'or à la fasce d'azur chargée en abîme d'un écusson de sinople billeté d'argent chargé d'un lion d'or.



    DĂ©mographie

    Elle comptait, au , 16 542 habitants (7 974 hommes et 8 568 femmes), soit une densitĂ© de 496,46 habitants/km²[27] pour une superficie de 33,32 km².

    Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année[28]

    Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'Ă  1970 = recensement ; depuis 1971 = nombre d'habitants chaque 1er janvier[29].

    Associations et Clubs

    Depuis , Dour est le siège de L'ASBL qui promeut les logiciels libres dans la région de Mons Borinage[30].

    Sports

    Football

    Terrain de football Ă  la rue Moranfayt[31].

    Futsal

    L'Ă©cole de Futsal Ste-Odile Dour - Elouges ...P.Poli

    La crosse

    Le jeu de la crosse est beaucoup utilisé dans cette commune et depuis longtemps. De temps en temps, des séances de jeu sont organisées.

    Le Grand Prix Samyn

    Depuis 2006, tous les premiers mercredis du mois de mars, la course Samyn est organisée où des cyclistes professionnels et amateurs viennent s’affronter. Le parcours de la course se fait dans les Hauts-Pays et l’arrivée est à Dour[32].

    Dour-Sports

    Dour est aussi connu pour son club d’athlétisme où des champions nationaux ont commencé[33]. Il est situé au stade de la Machine à Feu. 1, chemin des fours[34].

    La ducasse Ă  Figues

    Histoire

    FondĂ© au XVIIe siècle dans le bois d’Epinois, l’ermitage de Cocars se trouvait au carrefour des chemins très frĂ©quentĂ©s qui reliaient Dour Ă  WihĂ©ries et Elouges Ă  Athis. Pendant de nombreuses annĂ©es, l’ermitage a Ă©tĂ© un lieu renommĂ© d’éducation : il possĂ©dait sa propre grammaire, et il a mĂŞme accueilli, en hiver 1780, jusqu’à 200 Ă©lèves. La chapelle en est le seul tĂ©moignage encore existant. 

    La première fĂŞte de Cocars remonte aux annĂ©es 1820. Cette cĂ©lĂ©bration avait lieu chaque annĂ©e, au printemps, le dimanche le plus proche du 25 mars dans le domaine du Bois de Cocars, sur le site de la Chapelle de Cocars, entre Elouges et WihĂ©ries. La fĂŞte prit l’appellation de « Ducasse aux Figues Â» en 1890. Elle fut nommĂ©e de la sorte car dans le temps, une grande majoritĂ© des forains prĂ©sents Ă  cette fĂŞte vendaient des figues sèches. 

    C’était une fête religieuse; une procession reliait Dour à la Chapelle de Cocars, après cela, les jeunes enfants étaient bénis et présentés à Jean qui Rit et Jean qui Pleure dont les statues étaient exposées dans la chapelle de Cocars . Cette tradition rendait, dit-on, les enfants sages.

    Un grand bal Ă©tait ensuite organisĂ©. On y trouvait des tourniquets fait de cheveux en bois, des balançoires, des roulottes, des marchands de friandises, des fritures mais aussi des boutiques Ă  porcelaine. Dès le dĂ©but du XXe siècle, on raconte que de nombreuses installations foraines venaient embellir la fĂŞte avec notamment des marchands de dattes, de caramels, mais surtout de figues 

    Disparition de la ducasse

    C’est après les ravages de la 1re guerre mondiale[35], que l’engouement tombe et la ducasse finit par disparaĂ®tre complètement en 1940. Les habitants de la citĂ© du Repos tenteront de relancer la fĂŞte dans les annĂ©es 1950, en vain. 

    Renaissance

    En 2006, la ducasse a été remise au gout du jour après plus de 60 ans d’interruption.

    Ă€ ce sujet, voyez Alain Jouret, L’ermitage de Cocars Ă  Élouges : lieu de prière, maison d’éducation, chapelle privĂ©e et orgueil d’une rĂ©gion. Mythe et histoire, dans Annales du Cercle d’histoire et d’archĂ©ologie de Saint-Ghislain et de la rĂ©gion, VIII, 2000, p. 699-814.

    Cinéma

    Notes et références

    1. Alain Jouret, Dour, dans Histoire et patrimoine des communes de Belgique. La province du Hainaut, Bruxelles, 2009, p. 214-219.
    2. « Dour », sur Vallée de la Haine.
    3. Village de la commune de Dour : autrefois et aujourd’hui : Dour, Elouges et Wihéries, Ljubjana, History, , p. 5
    4. Alain Jouret-MĂ©moire en Images Dour
    5. « Histoire de l'Entité de Dour | Dour et sa folle histoire » (consulté le )
    6. « Dour », sur Villes et villages de la vallée de la Haine (consulté le )
    7. « 4.9. Données démographiques selon la population de la commune », sur dx.doi.org (consulté le )
    8. Patrimoine monumental de la Belgique, Hainaut, Mons, Mardaga, , p. 123
    9. Michel Defourny et Service général des Lettres Ministère de la Communauté française, Le livre et l’enfant, Bruxelles/Paris, De Boeck Supérieur, , 174 p. (ISBN 978-2-8041-0525-9, lire en ligne)
    10. Jespers Jean Jacques, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et Ă  Bruxelles, ed. Racines, Bruxelles, 2005, p. 146-147.
    11. « Histoire de Dour »
    12. Alain Jouret, La vie d’une localitĂ© entre Borinage et Haut Pays au dĂ©but du XIXe siècle : Dour, de la fin de l’empire français au lendemain de la rĂ©volution de 1830, dans Annales du Cercle d’histoire et d’archĂ©ologie de Saint-Ghislain et de la rĂ©gion, V, 1989, p. 33-577.
    13. Alain Jouret, La SociĂ©tĂ© Anonyme des Charbonnages Unis de l’Ouest de Mons, dans Concessions et sociĂ©tĂ©s dans le bassin du Couchant de Mons de la fin du XVIIIe siècle Ă  1976. Introduction Ă  l’histoire des sociĂ©tĂ©s houillères, Mons, 2016, p. 233-281. Alain Jouret, La vie d’une localitĂ© entre Borinage et Haut Pays au dĂ©but du XIXe siècle : Dour, de la fin de l’empire français au lendemain de la rĂ©volution de 1830, dans Annales du Cercle d’histoire et d’archĂ©ologie de Saint-Ghislain et de la rĂ©gion, V, 1989, p. 342-462.
    14. Alain Jouret, Le Haut-Pays de Dour, dans Saint-Ghislain, Borinage, Haut-Pays. Un passé recomposé. Actes du colloque organisé le 24 octobre 2009 au Foyer culturel de Saint-Ghislain par le Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région à l’occasion de son 50e anniversaire, Saint-Ghislain, 2013, p. 139-264 (Publication extraordinaire du Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région, n° 13). Voyez l’index qui facilite l’utilisation du travail.
    15. Alain Jouret, L’industrie de la pierre Ă  Roisin, Ă  WihĂ©ries et dans la rĂ©gion, de l’antiquitĂ© au XXIe siècle (chaux, pierre de taille, marbre et pavĂ©s). Extraction, transformation, dĂ©bouchĂ©s, investissements et problèmes sociaux, dans Annales du Cercle d’histoire et d’archĂ©ologie de Saint-Ghislain et de la rĂ©gion, XI, 2008, p. 193-334.
    16. Alain Jouret, Un aspect oubliĂ© de nos paysages. Les moulins du « Grand Dour Â» du XIe au XXe siècle, Dour, 1987, 65 p.
    17. « Dour », sur dduprez.be (consulté le ).
    18. Chronique Douroise en Rouge et Noir, le Belvédère de sa naissance à son abandon et à sa renaissance, p. 3, Claude Duray, mai 2010
    19. Dour 1914-1918, Belvédère, p. 105,2015, Alain Jouret
    20. Chronique douroise, Dour le belvédère de sa naissance à l'abandon et à sa renaissance, Claude Duray.
    21. Bibliothèque communale, la petite histoire de la commune de Dour, Jean Saussez.
    22. bibliothèque de dour
    23. « Réhabilitation du Belvédère »
    24. L'essentiel de cet article est extrait de "Dour. Le Belvédère" par Claude Duray. Novembre 2011.
    25. La saga des gares Ă  Dour et en Haut Pays.
    26. « Un nouveau chaînon du RAVeL inauguré », sur www.rtbf.be, (consulté le )
    27. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    28. 3_Population_de_droit_au_1_janvier,_par_commune,_par_sexe_2011_2014_G_tcm326-194205 sur le site du Service Public Fédéral Intérieur
    29. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
    30. « LoLiGrUB ASBL »
    31. « Entente Sportive Elouges-Dour »
    32. http://www.lesamyn.be/
    33. http://www.doursports.be/joomla/
    34. http://www.doursports.be/joomla15/index.php?option=com_content&view=article&id=80&Itemid=62/
    35. Alain Jouret, 14-18. Entre larmes et espérances À Dour et aux alentours. Opérations militaires, approvisionnement, aide sociale, enseignement, économie, maintien de l’ordre, réquisitions, résistance, loisirs, Libération et bilan, Saint-Ghislain, 2011 (Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région).

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