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France Antelme

France Antelme (-) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent mauricien du Special Operations Executive (SOE).

France Antelme
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  44 ans)
Gross-Rosen
Nationalité
Formation
Activités
Espion, agent du SOE

À la tête de Bricklayer, un petit réseau spécialisé dans les questions économiques et financières en prévision du débarquement allié, il effectua trois missions en France occupée. Lors de la troisième, il fut arrêté par les Allemands, torturé, déporté et finalement exécuté au camp de concentration de Gross-Rosen.

France Antelme est l'un des 14 agents franco-mauriciens engagés par le SOE, en raison notamment de leur connaissance des deux langues, l'anglais et le français. Il est l’un des 18 agents du SOE parachutés directement dans les mains de l’ennemi, parmi lesquels 11 l'ont été en février et mars 1944 malgré la forte évidence que les Allemands contrôlaient les réseaux avec lesquels leurs parachutages étaient organisés.

Biographie

Avant la guerre

1900. Le 12 mars, naissance de France Antelme Ă  Port-Louis (Maurice).

France Antelme fait ses classes au collège royal de Curepipe. Vu la situation de son père, il est très vite introduit dans les meilleurs milieux mauriciens. Sportif, il chasse au cerf au sein des traditions cynégétiques maintenues par la famille.

Passionné turfiste, Fairy Gift et Oxendean portent ses couleurs - casaque vermillon, manches et toque en or - en 1926 et 1930 respectivement.

Il se lance dans une carrière d’agent commercial, qui l’amène à beaucoup voyager entre l'Île Maurice, l'île de La Réunion, Madagascar, l'Afrique du Sud et l'Europe. Il établit partout de fructueux contacts commerciaux et politiques.

1932. Il s’installe à Durban comme représentant commercial de Madagascar en Afrique du Sud.

1933. Il se marie.

Mission Todd Ă  Madagascar

1939-1940. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il s'enrôle dans l'armée sud-africaine

1941. En novembre, France Antelme est recruté par le SOE à Durban.

1942.

Mission Todd. Conduite par le Lt-Col. J.E.S. Todd, cette mission consiste à recueillir des renseignements sur Madagascar (tenue par Vichy) et à gagner des leaders politiques à la cause alliée dans la perspective d’un débarquement britannique à Diego-Suarez (opération Ironclad, ).
  • 8 fĂ©vrier. Antelme est dĂ©posĂ© par bateau près de Majunga (Mahajanga).
  • Il sert dans l’état-major opĂ©rationnel de la mission Todd Ă  Dar es Salaam.
Bilan de la mission : il a noué de nombreux contacts dans l'île et en a ramené des renseignements politiques et militaires. Aboutissement naturel de cette mission réussie, il reçoit l'offre de se joindre au SOE en Angleterre.
  • 1er juillet. Antelme s'embarque pour Londres.
  • VersĂ© Ă  la section F, il suit l’entraĂ®nement intensif, Ă  Beaulieu et Ă  Arisaig (Écosse).

Première mission en France

Définition de la mission : établir le contact avec certains éléments politiques et connaître leurs vues et leurs besoins ; jeter les bases du financement et du ravitaillement de l'éventuel débarquement allié.

  • Novembre.
    • Dans la nuit du 18 au 19[1], il est parachutĂ© en France sur le terrain La CrĂŞpellière, Ă  SachĂ©, au sud-est de Tours[2], le comitĂ© de rĂ©ception Ă©tant assurĂ© par le rĂ©seau MONKEYPUZZLE de Raymond Flower « Gaspard »[3].
    • Le 19, Antelme part pour Artannes-sur-Indre avec AndrĂ© Dubois, sa femme et « Gaspard »[4].
    • Le 21, il continue vers Tours et passe la nuit Ă  l'hĂ´tel[4] - [5].
    • Le 22, il prend le train pour Poitiers, et lĂ , il prend contact avec Henri Gateau, commissaire-priseur, 19 rue Boncenne, qui le prĂ©sente Ă  Lise de Baissac au cafĂ© de la Paix, place d'Armes. Antelme rĂ©serve une chambre Ă  l'hĂ´tel des 3 Piliers, rue Gambetta[4].
    • Le 23, il se dĂ©place, grâce aux arrangements de M. Gateau, dans l'appartement de M. et Mme Louis Roy[4].
    • Le 27, Il s'installe dans la maison du 19 rue Jean-Jaurès. Louis Roy le prĂ©sente au docteur Roux, maire de LatillĂ© et Adolphe Martin, officier de rĂ©serve, grâce auxquels deux comitĂ©s de rĂ©ception sont formĂ©s (VouillĂ© et Vivonne). Plus tard M. Martin prĂ©sente Paul Brau, un entrepreneur qui forme un comitĂ© de rĂ©ception dans sa propriĂ©tĂ© près de Châtellerault.
  • DĂ©cembre. Antelme et Mme Gateau vont Ă  Paris, oĂą, grâce aux Gateau, il rencontre leur beau-frère, Albert Rambault, Directeur GĂ©nĂ©ral de l'Escompte et agent de compensation entre la France et l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. Sur la suggestion de Rambault, Antelme va Ă  Dijon, oĂą il reste trois jours avec la famille Rambault dans leur appartement de l'immeuble de la Banque de France. En retournant Ă  Paris, Antelme fait la connaissance d'Henri Garry, que lui avait recommandĂ© Armel Guerne « Gaspard ». Garry a Ă©tĂ© en relation avec le rĂ©seau de Philippe de VomĂ©court, Ă©tait injoignable depuis l'arrestation de ce dernier le 12 novembre. Par l'intermĂ©diaire de Garry, Antelme rencontre Margot Nadeau, secrĂ©taire au ministère de l'Agriculture et du Ravitaillement, 78 rue de Varenne. Elle essaye d'organiser une rĂ©union entre Antelme et le ministre Bonnafous. Ce dernier semble d'accord, mais au dernier moment perd courage et refuse de recevoir Antelme.

1943.

  • Janvier. Antelme Ă©tablit son quartier gĂ©nĂ©ral 9 rue Chartran, Ă  Neuilly-sur-Seine. Lise de Baissac le prĂ©sente Ă  MaĂ®tre William Savy « Alcide » (connu aussi sous le nom de Jean Millet), un juriste international, domiciliĂ© 6 rue d'Alger, Ă  Paris. Il entre en contact avec Claude de Baissac « David » et, par son intermĂ©diaire, avec le major Francis Suttill « Prosper », qui tous les deux sont sans liaison radio avec Londres depuis six semaines, et ont de grands besoins d'argent. MaĂ®tre Savy s'arrange pour obtenir un prĂŞt d'un million de francs, confirmĂ© par Londres qui fait passer Ă  la BBC le message « Alcide est en bonne santĂ© ». De Baissac et Suttill obtiennent chacun 250000 francs. Antelme recrute Henri Garry et Octave Simon « Badois ». Par l'intermĂ©diaire d'Octave Simon, il entre en contact avec le comte Jean Cellier, propriĂ©taire du château d'ÉporcĂ©[6] et avec Antoine de Mascureau, propriĂ©taire du château de la Renaudière[7], oĂą un comitĂ© de rĂ©ception Ă©tait formĂ© comprenant eux-mĂŞmes, leurs fermiers et fils, des garde-chasse et le chef de gare du Mans. Le terrain se situe entre les deux châteaux, Ă  environ 18 km au NO de la gare du Mans.
  • FĂ©vrier. Recevant le message BBC annonçant un parachutage pour la nuit, le comitĂ© se rĂ©unit, mais l'avion tourne en rond plusieurs kilomètres trop au nord. Après un Ă©change de plusieurs messages radiotĂ©lĂ©graphiĂ©s, l'avion revient le 16 et tombe pile sur la position du comitĂ©[8]. Par l'intermĂ©diaire d'Henri Garry, Antelme prend contact avec Maurice Roland et M. Vassart, procureur de la RĂ©publique Ă  Troyes, grâce auxquels s'est formĂ© le comitĂ© de rĂ©ception pour Troyes. Maurice Roland informe Antelme qu'Ă  Bordeaux existe une organisation forte de 3 000 hommes, impatiente de recevoir des armes et des fournitures (rĂ©gion B de l'OCM). Antelme demande Ă  Claude de Baissac d'entrer en contact Ă  Bordeaux avec cette organisation, dirigĂ©e dans le sud-ouest par AndrĂ© GrandclĂ©ment, domiciliĂ© au 34 cours de Verdun. Ce contact aura des consĂ©quences dĂ©sastreuses[9]. Antelme discute avec Alexandre Celier, prĂ©sident du conseil d'administration du comptoir national d'escompte de Paris et M. Panouillot de Vesly, inspecteur des finances, des plans de fourniture d'argent français pour les armĂ©es de libĂ©ration alliĂ©es. Il discute Ă©galement des plans de fourniture de nourriture aux armĂ©es avec Maurice Duthilleul, directeur adjoint du ravitaillement dans la Sarthe. Ces plans ne furent pas exĂ©cutĂ©s : Maurice Duthilleul sera arrĂŞtĂ© et dĂ©portĂ© en Allemagne, mais rentrera en juin 1945. Antelme est en contact aussi avec Édouard Herriot et avec Paul Reynaud. Antelme confie l'organisation du Mans Ă  Henri Garry. L'organisation de Troyes sera prise en charge par Benjamin Cowburn « Germain » Ă  partir d'avril.
  • Mars. Au dĂ©but du mois, il rencontre Édouard Herriot, âgĂ© et en mauvais Ă©tat de santĂ©. Celui-ci se dĂ©clare favorable aux AlliĂ©s, mais ne souhaite pas avoir un rĂ´le actif.

Ă€ Londres

Deuxième mission en France

Pour cette mission, qui durera trois mois (-), il est porteur de messages de Winston Churchill aux anciens présidents du conseil Édouard Herriot (voir plus haut) et Paul Reynaud, les invitant à venir en Angleterre.

  • Mai (suite). Dans la nuit du 20/21[16], Antelme est de nouveau parachutĂ© en France[17].
  • Juin.
    • Antelme reçoit un important parachutage de matĂ©riels rĂ©ceptionnĂ© par un comitĂ© qu'il a organisĂ© dans la Sarthe. Peut alors ĂŞtre rĂ©alisĂ© un sabotage de tables tournantes ferroviaires Ă  la gare du Mans.
    • Le 24, son ami Francis Suttill est arrĂŞtĂ©, dĂ©but de l'effondrement gĂ©nĂ©ral du rĂ©seau Prosper-PHYSICIAN. Les arrestations mettent gravement en danger France Antelme ainsi que William Savy, dont le bureau est perquisitionnĂ©. Antelme s’arrange pour Ă©chapper Ă  la Gestapo pendant un mois. Antelme confie Ă  Henri Garry la conduite du rĂ©seau PHONO, sous-rĂ©seau du rĂ©seau Prosper-PHYSICIAN, avec Noor Inayat Khan, rĂ©cemment arrivĂ©e le 17 juin comme opĂ©rateur radio.
  • 19/20 juillet. France Antelme et MaĂ®tre Savy reviennent en Angleterre par avion Lysander[18].
Bilan de la mission. Il n’a réussi à rencontrer ni Édouard Herriot (qui est sous surveillance étroite) ni Paul Reynaud. Il a cependant pu apprendre qu’ils aimeraient bien agir, mais qu’étant surveillés, ils n’en avaient pas la possibilité. De plus, il ramène avec lui une recrue de grande valeur, en la personne de Maître William Savy, juriste international très influent[19].

Retour Ă  Londres

France Antelme, alors major, agit pendant sept mois comme conseiller auprès de la direction de la section F, qui tient toujours compte de ses avis en raison de son expérience du terrain.

  • Octobre. Le rĂ©seau PHONO est dĂ©mantelĂ© : Noor Inayat Khan (le 13) puis Henri Garry (le 18) sont arrĂŞtĂ©s. Les Allemands, qui ont mis la main sur l'Ă©metteur et les livres de codes de Noor Inayat Khan, vont continuer Ă  Ă©changer des messages radio avec Londres, en se substituant Ă  elle (Funkspiel).

1944.

  • Janvier. Une Ă©quipe SOE constituĂ©e de Jacques Ledoux (qui vient monter le rĂ©seau ORATOR), François Deniset (instructeur en armement pour le rĂ©seau PHONO), Roland Alexandre (qui vient monter le rĂ©seau SURVEYOR) et Robert Byerly (opĂ©rateur radio canadien du rĂ©seau SURVEYOR), est accueillie par un comitĂ© de rĂ©ception PHONO contrĂ´lĂ© par les Allemands. Peu après, des messages provenant de l’émetteur de Byerly sont reçus Ă  Londres, mais il y manque les contrĂ´les de sĂ©curitĂ© qui auraient confirmĂ© leur authenticitĂ©.
  • En dĂ©pit de l’évidence croissante que les rĂ©seaux sont tombĂ©s entre les mains des Allemands, France Antelme se porte volontaire pour retourner en France, oĂą il sera accueilli par un comitĂ© de rĂ©ception du rĂ©seau PHONO.

Troisième mission en France

La troisième mission en France comporte plusieurs volets, notamment : la formation d'un nouveau réseau dans la région parisienne, celle d'un autre en Bretagne et le contrôle de plusieurs réseaux que le SOE croit pénétrés.

  • 28 fĂ©vrier. Antelme, ainsi que son opĂ©rateur radio, le Capitaine Lionel Lee, et son courrier Madeleine Damerment, dĂ©collent du terrain de Tempsford. Son nom de guerre est « Maurice »[20].
  • 29 fĂ©vrier. TĂ´t le matin, ils sont parachutĂ©s dans un champ près du village de Sainville (Eure-et-Loir), Ă  50 km Ă  l’est de Chartres. Mais c’est la Gestapo qui les accueille. Très en colère, il est persuadĂ© d'avoir Ă©tĂ© sacrifiĂ©[21].
Bilan de la mission. Échec.

Aux mains de l'ennemi

Antelme est amené au quartier général de la Gestapo au 84 avenue Foch à Paris. Torturé, il refuse de parler.

  • 12 septembre[22]. France Antelme est exĂ©cutĂ© au camp de concentration de Gross-Rosen.

Reconnaissance

Distinctions

France Antelme a reçu les distinctions suivantes, à titre posthume :

Monuments

France Antelme est honoré aux monuments suivants :

  • MĂ©morial de Valençay (Indre), comme Ă©tant l’un des 104 agents du SOE Section F morts pour la France.
  • Brookwood Memorial, Surrey, Angleterre ; panneau 21 - colonne 3.
  • CĂ©notaphe Ă  Durban, Afrique du Sud.
  • Au mĂ©morial du camp de concentration de Gross-Rosen, près de RogoĹşnica (Pologne), une plaque honore la mĂ©moire des dix-neuf agents de la section F qui y ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s en aoĂ»t-septembre 1944, dont France Antelme. RĂ©alisĂ©e en granit local, en provenance d'une carrière oĂą devaient travailler les dĂ©tenus, elle a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e sur l'initiative du Holdsworth Trust.

Identités

  • État civil : Joseph Antoine France Antelme
  • Comme agent du SOE, section F :
    • Nom de guerre (field name) : « Renaud » (1re et 2e missions), « Maurice » (3e mission)
    • Code opĂ©rationnel : BRICKLAYER (en français MAÇON)
    • IdentitĂ© de couverture : Antoine Ratier (1re et 2e missions) ; Joseph Marie Fernand Dumontet (3e mission)
    • Autre pseudo : Athos

Parcours militaire : SOE, section F ; grade : major (Ă©quivalent Ă  commandant) ; matricule : 239255.

Famille

  • Son père : Louis Gaston Antelme (1867-1942) Ă©tait un planteur d'expĂ©rience qui fit plusieurs voyages en Europe et servit d'intermĂ©diaire entre le gouvernement de Maurice, les compagnies britanniques et le corps agricole. Il fut dĂ©putĂ© de Rivière Noire, puis des Plaines Wilhems de 1906 Ă  1926 et fut considĂ©rĂ© comme un homme d'excellent conseil par les gouverneurs qui se succĂ©dèrent pendant sa longue carrière.
  • Sa mère : Mauricia Rathier Du VergĂ©.
  • Sa femme : Doris O'Toole ; mariage en 1933.
  • Ses enfants (2) : Michel (nĂ© le Ă  Durban) ; Gaston (nĂ© le Ă  l'ĂŽle Maurice).

Annexes

Sources et liens externes

  • Fiche Antelme, Joseph Antoine France, avec photographies sur le site Special Forces Roll of Honour.
  • Michael Richard Daniell Foot, Des Anglais dans la RĂ©sistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis CrĂ©mieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version « officielle » britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France.
  • J. Maurice Paturau, Agents secrets mauriciens en France 1940-1945, s.d. (1994 ou 1995),
  • John Vader, Nous n'avons pas jouĂ©, l'effondrement du rĂ©seau Prosper 1943, traduction, notes et annexes de Charles Le Brun, Le Capucin, 2002.
  • Lt. Col. E.G. Boxshall, Chronology of SOE operations with the resistance in France during world war II, 1960, document dactylographiĂ© (exemplaire en provenance de la bibliothèque de Pearl Witherington-Cornioley, consultable Ă  la bibliothèque de Valençay). Voir sheet 3, BRICKLAYER CIRCUIT.
  • Hugh Verity, Nous atterrissions de nuit..., prĂ©face de Jacques Mallet, 5e Ă©dition française, Éditions Vario, 2004.
  • J.D. Sainsbury, Le MĂ©morial de la section F, Gerry Holdsworth Special Forces Charitable Trust, 1992.
  • Dossier personnel de France Antelme aux National Archives britanniques. Le dossier HS 9/42-44 est accessible depuis le 6 mars 2003.
  • Source Ă  exploiter :
    • E.D.R Harrison, British Subversion in French East Africa, 1941-1942: SOE's Todd Mission,

Notes

  1. Les sources concordent sur la date : 1. [Boxshall] : « 18/19 novembre » ; 2. [Foot, p. 326] : « … la nuit qui suivit celle de l'arrivée de Biéler et Trotobas. », ce qui correspond bien à la nuit du 18 au 19 ; 3. Francis Suttill, SOE contre Gestapo, 2019, p. 51 : 18/19.
  2. Le lieu du parachutage est donné par Francis Suttill dans son ouvrage SOE contre Gestapo, p. 51. D’autres sources, plus anciennes et moins fiables indiquent un autre lieu du parachutage :
    • Version 1. « Ă  km NE de Chambord et km O/NO de La FertĂ©. » [Source : Boxshall]. Cette indication correspond assez bien avec le terrain Boisrenard, en face de Mer.
    • Version 2. « Près de Poitiers » [Source : Foot, p. 326]. Foot confond probablement avec la première destination d'Antelme, oĂą il va rencontrer Lise de Baissac trois jours plus tard.
  3. Selon Boxshall, le comité de réception comprend entre autres M. et Mme André Dubois, M. Cadioux et Armel Guerne « Gaspard », du réseau CARTE. Cependant, cette information est douteuse, car Armel Guerne n’avait pas encore été recruté par Germaine Tambour. Plus probablement, le « Gaspard » mentionné était Raymond Flower, car il était l’organisateur du parachutage et il avait ce même pseudo.
  4. Source : Boxshall.
  5. Foot, p. 201, évoque un incident, qui a dû se passer ce soir-là (à Tours) ou le soir suivant (à Poitiers) : « France Antelme « Renaud » qui s'était soigneusement entraîné à jouer un personnage d'emprunt nommé Antoine Ratier, était depuis moins d'une semaine en France lorsque, conduit à sa chambre d'hôtel, il se rendit soudain compte qu'il avait signé de son vrai nom, à la réception, la fiche de police. Il réussit à récupérer à temps le dangereux bout de papier, en bredouillant qu'il n'avait pas inscrit dessus la bonne adresse. »
  6. Adresse : 72550 La Quinte.
  7. Adresse : 72240 Neuvy-en-Champagne
  8. On ignore le nombre de containers parachutés lors de cette opération.
  9. En juillet 1943 commence une vague d'arrestation dans la région, qui conduira à celle de Grandclément et à son retournement par la Gestapo. Les conséquences de ce changement de camp impacteront fortement le réseau "Scientist", touché également par la chute de "Prosper" en juin.
  10. OpĂ©ration TRAINER organisĂ©e par Henri DĂ©ricourt ; doublĂ© de Lysander, pilotĂ©s par flg. off. Rymills et flg. off. Vaughan-Fowler ; terrain situĂ© au sud de Poitiers et Ă  4,5 km au nord de Marnay (Vienne). Personnes amenĂ©es : Francine Agazarian, John Goldsmith, Pierre Lejeune, Roland Dowlen ; personnes remmenĂ©es : Claude de Baissac, France Antelme, Raymond Flower, AndrĂ© Dubois. [Source : Verity, p. 262]
  11. Paturau situe l'entrevue le 27 avril, ce qui est incompatible avec les dates données par Verity pour les vols.
  12. Source : Verity, p. 266.
  13. Certaines sources évoquent une entrevue avec Winston Churchill lui-même, mais Michael R. D. Foot, historien officiel du SOE en France, a souligné qu'à cette période, Churchill n'était pas à Londres : il avait embarqué le sur le Queen Mary pour participer, du 11 au 27 mai, à la 3e conférence interalliée Trident à Washington.
  14. On lui aurait demandé de se préparer à un débarquement dans le Pas-de-Calais en septembre (en cohérence avec le plan Cockade-Starkey) et à intensifier les actions contre les Allemands (corroboré par l'accélération du rythme des parachutages qu'on observera en juin 1943, dernier mois du réseau Prosper). Et quand Suttill revient en France, il est préoccupé par la perspective de l'imminence d'un débarquement, pour lequel il ne se sent pas prêt. Il y a un débat sur les motivations des Britanniques :
    • Selon certaines sources, ils auraient renvoyĂ© leur agent en France, avec l'intention de sacrifier son rĂ©seau pour mieux intoxiquer les Allemands sur le dĂ©barquement imaginaire de septembre. Autrement dit, le sacrifice du rĂ©seau Prosper aurait Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment du plan de mystification des Allemands.
    • Selon Michael R. D. Foot : « Il est possible qu'Ă  Londres lui aient Ă©tĂ© donnĂ©es des informations erronĂ©es, mais certainement pas avec l'intention de le renvoyer muni d'informations fausses - d'après le tĂ©moignage du responsable des opĂ©rations d'intoxications, le colonel J.H. Bevan, de la London Controlling Section ». [Source : Dictionnaire historique de la RĂ©sistance, sous la dir. de François Marcot, Robert Laffont, 2006, p. 157.]
  15. Source : Paturau, p. 40.
  16. Nuit du 20/21, selon Richard Seiler, p. 58 ; le 8 mai, selon Boxshall ; le 18 mai, selon Paturau, p. 38.
  17. Antelme est largué à environ km à l’est de Gisors (Eure) et km au nord-ouest de Chaumont-en-Vexin (Oise), selon Boxshall. Selon Richard Seiler, Francis Suttill rentre en France par le même bombardier Whitley et est largué plus loin, en Sologne.
  18. Opération ATHLETE second essai) d'Henri Déricourt; pilote : flg. off. McCairns ; terrain : GRIPPE ; personnes amenées : Isidore Newman + une personne ; personnes remmenées : Antelme, Savy + une personne. [Source : Verity, p. 272.]
  19. William Savy va suivre l'entraînement d'agent, retournera plus tard en France et fournira les renseignements qui conduiront à la destruction de 2000 bombes volantes V1 par les alliés.
  20. Source John Vader.
  21. Selon les agents allemands Ernst Vogt et Joseph Götz interrogés après la guerre par Jean Overton Fuller. Source : John Vader, annexe V La dernière mission d'Antelme.
  22. Ou 19 mai selon le site Special Forces Roll of Honour (à vérifier).
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