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Richard Seiler

Richard Seiler, né le à Strasbourg (Bas-Rhin), est un journaliste et historien français.

Richard Seiler
Richard Seiler en décembre 2014.
Biographie
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Biographie

Richard Seiler est le fils de Francis Seiler, violoniste et chef d'orchestre, et de Germaine Seiler, pianiste, productrice d'émissions artistiques à Radio Strasbourg. Au cours de la Seconde Guerre mondiale à Strasbourg, son père est le chef d’un groupe de passeurs[1], au sein d’une filière d’évasion, appartenant à la Résistance locale. Dès 1945, ce dernier reconstitue l’orchestre radio symphonique de Strasbourg[2]. Richard Seiler est le cousin de l’acteur et metteur en scène Jacques Seiler.

Il fait ses études secondaires à Strasbourg au collège épiscopal Saint-Étienne, au lycée Louis-Pasteur et au lycée Kléber où il obtient son bac philo.

Boursier de l’American Field Service (AFS), il étudie une année à la Noble and Greenough School à Dedham, près de Boston.

Son sursis étudiant n’étant pas renouvelé pour cause de guerre d'Algérie (1954-1962), il est incorporé en au 18e régiment d’instruction des transmissions à Épinal. Il y est à l’occasion des fêtes de fin d’année l’un des organisateurs et acteurs d'un spectacle « théâtre aux armées ». Breveté opérateur radio en , il ne va finalement pas en Algérie du fait de la signature trois mois plus tôt, le , des accords d'Évian qui mettent fin à la guerre. Son service militaire se termine en .

Il poursuit ses études à la faculté des lettres de l’université des sciences humaines de Strasbourg tout en entrant en même temps au Bureau régional d'information (BRI) de la station ORTF Alsace. Ne pouvant cumuler sérieusement une activité de journaliste avec des études universitaires poussées, il décide de donner la priorité à son métier et de repousser ses études à plus tard. Il les reprend effectivement à partir des années 1980.

Sur le plan professionnel, sept périodes, très différentes les unes des autres, marquent son cursus :

  • de 1963 Ă  1967, journaliste Ă  la station de l’ORTF Alsace[3],
  • de 1967 Ă  1974, chef du secrĂ©tariat particulier, puis chargĂ© de mission au secrĂ©tariat d'État Ă  l’IntĂ©rieur et Ă  la prĂ©sidence du conseil gĂ©nĂ©ral du Bas-Rhin,
  • de 1975 Ă  1981, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral d’une fĂ©dĂ©ration rĂ©gionale (en Alsace) de syndicats professionnels[4],
  • de 1982 Ă  1987, chef du service des affaires culturelles au conseil rĂ©gional d'Alsace,
  • de 1988 Ă  1993, directeur rĂ©gional (en Alsace) d’un cabinet de recrutement de cadres d’entreprises (Raymond Poulain Consultants) et consultant-spĂ©cialiste en reclassement professionnel (Staff Consultants),
  • de 1994 Ă  2003, journaliste au conseil rĂ©gional d'Alsace, affectĂ© dans un centre d'animation et de ressources de l’information sur la formation professionnelle,
  • depuis 2003, Ă©crivain.

Pendant cette première période (1963-1967), il est chargé de couvrir les sessions des institutions européennes implantées à Strasbourg, celles du Parlement européen et du Conseil de l'Europe. Il y est à ce titre le correspondant de l’ORTF Alsace, du service diplomatique de France Culture, de la RTB en 1964 et 1965, et du service d’information en langue française de la radio allemande Deutsche Welle diffusant sur ondes courtes à destination des pays de l’Afrique francophone. En 1966, Richard Seiler est détaché pendant six mois à Berlin-Ouest auprès de la station de radio du Sender Freies Berlin.

Pendant la seconde période (1967-1974), Richard Seiler devient un très proche collaborateur d'André Bord[5], ministre gaulliste (1966-1978) et président du conseil général du Bas-Rhin (1966-1979). Sa fonction est surtout celle d’un journaliste. Il rédige tout au long de ces années de nombreux articles dans Le Courrier de Strasbourg (1965-1971), et Le Carrefour de l'Est (1971-1974), deux publications mensuelles qui prennent toutes les deux successivement le même second titre, Le Magazine de la France rhénane dont le directeur politique est André Bord. Il collabore également au journal quotidien du mouvement gaulliste, tiré à Paris, La Nation. Richard Seiler adhère au début des années 1970 au Front du Progrès fondé et animé par le gaulliste de gauche Jacques Dauer, ainsi qu’au Front travailliste et au Comité d’action pour le rassemblement de la gauche gaulliste sous l’égide de l’ancien ministre du Travail du général de Gaulle et résistant, Gilbert Grandval. Il fait partie beaucoup plus tard, dans les années 1990, du club Témoin présidé successivement par Jacques Delors et François Hollande.

Au cours de ses quatrième et cinquième périodes professionnelles (1982-1993) il reprend ses études. Après avoir longuement hésité entre la philosophie, la littérature française et l’histoire, c’est finalement cette dernière discipline qu’il choisit.

Alors qu'il retourne en 1982 dans la fonction publique territoriale, il ouvre de 1983 à 1994 à la faculté des sciences historiques de l'université Marc-Bloch (Strasbourg-2) une longue période d’études qui le mène sur le vaste chantier de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il fait partie dans ce contexte du Centre de recherches sur les pays d'Europe centrale et sud-orientale (CRECSO).

Il s’investit dans l’écriture d’ouvrages historiques et collabore, depuis 1996, à des revues spécialisées : 39-45 Magazine (éditions Heimdal) et Batailles (Ysec Médias) pour la Seconde Guerre mondiale et la revue Tranchées (Ysec Médias) pour la Première Guerre mondiale.

Publications

Travaux universitaires

  • En 1986, prĂ©sentation Ă  l’Institut d’histoire rĂ©gionale de l’universitĂ© Marc-Bloch (Strasbourg-2) d’un mĂ©moire de maĂ®trise en cinq tomes intitulĂ© La Politique culturelle du conseil rĂ©gional d’Alsace 1972-1986.
  • En 1987, prĂ©sentation Ă  l’Institut d'histoire contemporaine d’un mĂ©moire de DEA portant sur Les NĂ©gociations diplomatiques de la Hongrie, de la Roumanie et de la Bulgarie avec les principaux alliĂ©s occidentaux (États-Unis, Grande-Bretagne) de 1941 Ă  1944. Ce travail est l’amorce de recherches menĂ©es ensuite pendant six ans au sein du CRECSO (Centre de recherches sur les pays d'Europe centrale et sud-orientale) et dans le cadre de la prĂ©paration d’une thèse de doctorat sur La Politique du gouvernement de Vichy envers les pays satellites de l'Axe en Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Croatie, Slovaquie et Finlande) de 1940 Ă  1944. Si la thèse n’a finalement pas Ă©tĂ© soutenue au cours des annĂ©es 1990 par manque de temps pour des raisons professionnelles, les recherches effectuĂ©es Ă  ce titre ont permis plus tard de reprendre ce travail et d’écrire Le 4e Front d’Adolf Hitler 1933-1944.

Ouvrages

  • Dans l’immensitĂ© de l’ombre. Le rĂ©sistant du Languedoc. Roman historique. L’Harmattan, Paris, 2017. (ISBN 978-2-343-11617-4)
  • Charles Mangold, chef de l’armĂ©e secrète en PĂ©rigord, prĂ©face de Michel Moyrand, L'Harmattan, Paris, 2014. (ISBN 978-2343039510)
  • Objectif Strasbourg – Les bombardements amĂ©ricains de 1943-1944, La NuĂ©e Bleue, Strasbourg, 2013. (ISBN 978-2-7165-0819-3)
  • Le 4e front d’Adolf Hitler 1933-1944, JĂ©rĂ´me Do. Bentzinger Ă©diteur, Strasbourg, 2009. (ISBN 978-2849601617)
  • Je reste en Alsace – Carnet de bord entre Vosges et Rhin 1963-2003, JĂ©rĂ´me Do. Bentzinger Éditeur, Strasbourg, 2007. (ISBN 978-2849601037)
  • La TragĂ©die du RĂ©seau Prosper, avril-, Éditions Pygmalion, Paris, 2003. (ISBN 978-2857048046)

Articles historiques

Revue 39-45 Magazine
  • Vosges, : la bataille de la ferme de Viombois, (no 124, )
  • Massif de l'Aigoual, : la mort du gĂ©nĂ©ral Huntziger, (no 130, )
  • Vosges, aoĂ»t- : les combats de la Piquante Pierre, (no 135, )
  • La destinĂ©e tragique de quatre agents fĂ©minins du S.O.E. en France, (no 148, )
  • Les Ă©missions en langue française diffusĂ©es par la B.B.C. de 1940 Ă  1944, (no 155, )
  • Le maquis Aigoual-CĂ©vennes en 1944, (no 157-158, juillet-)
  • Jean de Loisy. Mort sur le Rhin. Vie et mort d'un hĂ©ros, (no 161, )
  • . La Wehrmacht attaque en Alsace… (no 168, )
  • Wangenbourg, Q.G. de la Ve armĂ©e française 1939-1940, (no 178, )
  • L'histoire mouvementĂ©e de l'Émile Bertin, croiseur rapide de la marine française 1939-1946, (no 186, )
  • La Nouvelle-CalĂ©donie, base stratĂ©gique amĂ©ricaine dans le Pacifique Sud, , (no 207, )
  • Les forces alliĂ©es spĂ©ciales dans les Vosges, aoĂ»t-, (no 217, )
  • Strasbourg sous les bombes de la 8th US Air Force en 1943 et 1944, (no 228, )
  • RenĂ© Char, « Capitaine Alexandre », alias « Hypnos », (no 230, )
  • Les forces spĂ©ciales alliĂ©es dans le Gard, juin-, (no 240, )
  • Un Alsacien dans les CĂ©vennes. Un jeu dangereux qui a failli mal tourner en 1944-1945, (no 242, )
  • Dernières angoisses avant la libĂ©ration de l'Alsace. La bataille de Kilstett/, (no 248, )
  • Vosges. VeillĂ©e d'armes Ă  Grendelbruch. Juin-, (no 260, )
  • La RĂ©sistance alsacienne en Dordogne 1943-1944. L'hĂ©roĂŻque aventure d'AndrĂ© Bord, (no 268, )
  • L'antimaçonnerie par la voie de la propagande philatĂ©lique en Europe occupĂ©e 1940-1944, (no 271, )
  • Les actions de guerre d'AndrĂ© Bord au sein de la Brigade Alsace-Lorraine, -, (no 273, ).
Revue Batailles
  • Charles Mangold, chef de l'ArmĂ©e secrète en PĂ©rigord, (no 65, aoĂ»t-)
  • Les Anglais du SAS dans les Vosges, une Ă©popĂ©e occultĂ©e 1944, (no 67, -)
  • La bataille de Kilstett. Strasbourg est sauvĂ©e ! (no 68, fĂ©vrier-)
  • La victoire de la 1re armĂ©e française en Allemagne - (n° 84, novembre--)
Revue Tranchées
  • L'Alsace-Lorraine, glacis du Reich contre la France, (no 2, juillet-aoĂ»t-)
  • Joffre et l'Alsace, (no 4, janvier-fĂ©vrier-)
  • L'American Field Service sur le front des Vosges, (no 7, octobre-novembre-)
  • Strasbourg Ă  l'Ă©preuve de la Grande Guerre, (no 16, janvier-fĂ©vrier-).
  • La TĂŞte des Faux, un champ de bataille oubliĂ© des hautes Vosges (n° 34, juillet-aoĂ»t-).
Revue Saisons d’Alsace
  • RĂ©sistance en PĂ©rigord / La mort hĂ©roĂŻque de l’Alsacien Charles Mangold, chef de l’ArmĂ©e secrète (no 72, printemps 2017)
  • La RĂ©sistance armĂ©e juive alsacienne dans les Vosges / Le Thillot 1943/1944 (n°73, automne 2017)
Autres
  • Charles Mangold, chef de l’ArmĂ©e secrète en PĂ©rigord, fusillĂ© le Ă  PĂ©rigueux, dans Les FusillĂ©s (1940-1944), Les Éditions de l’Atelier, Ivry-sur-Seine, 2015, p. 1203-1204. (ISBN 9782708243187)
  • Objet choisi : le masque vĂ©nitien, dans Portraits alsaciens de François Nussbaumer, prĂ©face de Gilles Pudlowski, Le Noyer Édition, Strasbourg, 2015, p. 119 et 175. (ISBN 2-9512900-8-X)

Documentaires TV

  • Les Carnets d'Adolf Hitler, entretien sur le sujet avec la sociĂ©tĂ© Maydia Production pour la chaĂ®ne Planète, 2010.
  • Objectif Strasbourg, les bombardements amĂ©ricains de 1943 et 1944, entretien, Ă  la suite de la sortie du livre du mĂŞme titre, avec la journaliste Astrid Servent au cours de l'Ă©mission Alsace Matin du sur les antennes de FR3 Alsace.
  • Strasbourg sous l'Occupation, entretien avec le rĂ©alisateur Olivier Lacaze de la sociĂ©tĂ© Troisième Ĺ’il productions pour la diffusion du documentaire correspondant le sur la chaĂ®ne RMC DĂ©couverte.

Distinctions

Notes et références

  1. Attestation rédigée dans ce sens à Périgueux le 25 septembre 1945 par Jacques Mathony, dit Marat, inspecteur de police à la circonscription de Périgueux, fondateur du groupe des gardiens de la paix urbains et résistants de Périgueux, ex-agent du SR [Service de renseignements] des MUR [Mouvements unis de la Résistance], membre du NAP [noyautage des administrations publiques] police urbaine, ex-sergent du camp « Ancel » de Dordogne.
  2. Bernard Vogler, L'Après-guerre à Strasbourg, Illkirch, Le Verger éditeur, 2002 (ISBN 2-84574-027-1), p. 152. et documents officiels Francis Seiler.
  3. Georges Traband, 1963-1974, Les Pionniers du journal télévisé en Alsace, Jérôme Do Bentzinger éditeur, 2014, (ISBN 9782849604397) pp. 22, 26, 35, 39, 45-46, 50, 52, 54, 245-246, 252.
  4. Fédération alimentaire des détaillants d'Alsace (FADAL) regroupant à l'échelon régional une dizaine de syndicats des métiers de la bouche (boulangerie, pâtisserie, boucherie, épicerie, restauration).
  5. « Strasbourg / Un livre de Richard Seiler. “Je reste en Alsace : témoignage politique et personnel», Les Dernières Nouvelles d’Alsace 5 juin 2007.
  6. Arrêté de la Ministre de la Culture et de la Communication du 17 juillet 2015.
  7. En tant que grand témoin du Concours national de la résistance et de la déportation, le 28 mai 2003 à Angers.

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