Mont Aigoual
Le mont Aigoual est un sommet situé dans le Sud du Massif central, à la limite entre les départements du Gard et de la LozÚre. Il culmine à 1 565 mÚtres d'altitude[1]. Cela en fait le point culminant du Gard et le second point le plus haut de la LozÚre (ainsi que des Cévennes) aprÚs le sommet de Finiels (1 699 m) situé dans le mont LozÚre.
Mont Aigoual | |
Face Est du mont Aigoual (LozĂšre, France, 2006). | |
GĂ©ographie | |
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Altitude | 1 565 m[1] |
Massif | CĂ©vennes (Massif central) |
CoordonnĂ©es | 44° 07âČ 15âł nord, 3° 34âČ 53âł est[1] |
Administration | |
Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partements | LozĂšre, Gard |
Ascension | |
Voie la plus facile | Routes accÚs faces nord et sud et sentiers de grande randonnée |
GĂ©ologie | |
Roches | granite |
Bastion sud-est du Massif central, le mont Aigoual est remarquable par son panorama, son climat et son observatoire mĂ©tĂ©orologique. Autrefois couvert de forĂȘts puis de forĂȘts et de bons pĂąturages (XVIIIe siĂšcle), la forĂȘt et les sols surexploitĂ©s s'y dĂ©gradent brutalement au XIXe siĂšcle, engendrant des crues catastrophiques (1844, 1856, 1861, 1868 notamment). C'est alors sur ce mont et dans son massif qu'a Ă©tĂ© entreprise au XIXe siĂšcle la premiĂšre grande opĂ©ration de reboisement antiĂ©rosif en France (constitution d'une forĂȘt de protection sur les sols Ă©rodĂ©s par la dĂ©forestation et le surpĂąturage, appuyĂ©es par les premiĂšres bases scientifiques de la phytosociologie et de la pĂ©dologie)[2].
Haut lieu de l'histoire des camisards et maquisards, le mont Aigoual a inspiré de nombreux écrivains cévenols tels André Chamson, Jean-Pierre Chabrol ou Jean CarriÚre.
Toponymie
Le mot Aigoual est attesté dans divers contextes aux environs : ad stratam Aigoaldi en 1228 désignant une route, marcha Algoaldi en 1238 désignant une limite territoriale et enfin mons Aigoaldi en 1249 désignant le mont[3] - [4] ; on trouve également aigual (sans mention de date).
Le mont Aigoual est nommé Augal en occitan.
La forme occitane est conforme Ă la mention [marcha] Algoaldi de 1238. En effet, [al] s'est vocalisĂ© devant [g], d'oĂč *Augoal aprĂšs chute de la consonne finale [d], rĂ©duit Ă Augal en occitan moderne. Il s'agit d'un anthroponyme germanique *Algwald, *Algoald (on trouve plusieurs personnages nommĂ©s Algoldus, qui semble ĂȘtre une variante latinisĂ©e du nom, dans les textes anciens) ou encore Aigoald[4] portĂ© par un personnage de la rĂ©gion. Le i final dâAigoaldi, Algoaldi est la dĂ©sinence latine du gĂ©nitif masculin[4] Ă partir de la latinisation Aigoaldus[4], Algoaldus. Les formes de type Aig- s'expliquent par une attraction analogique du terme aiga « eau » ou par la forme Aigoald de l'anthroponyme[4].
Géographie et géologie
Géographie et géomorphologie
Située sur les communes de Valleraugue (Gard) et Bassurels (LozÚre), la partie sommitale de l'Aigoual forme un plateau d'altitude supérieure à 1 500 mÚtres sur environ 3 km2. Il est ponctué par trois sommets[5] à savoir, d'est en ouest :
- le pic de la Fageolle ou pic FerrĂšge (1 555 m) dominant le versant sud-est ;
- le signal de l'Hort de Dieu ou Tourette de Cassini (1 565 m), situé dans le Gard, point culminant qui porte l'observatoire météorologique dont la table d'orientation, située au sommet de la tour crénelée, culmine à 1 571 m. Environ 300 m à l'ouest, à la cote 1 560 m, se dressent les deux pylones de télécommunications haubanés d'une hauteur de 50 m ;
- le Portalet (1 565 m), situé à environ 1 km au nord-ouest, en LozÚre.
Ă plus grande Ă©chelle, le massif de l'Aigoual comprend au sud-ouest les sommets du Lingas (1 445 mĂštres) qui s'achĂšvent par le dĂŽme rocheux du Saint Guiral (1 366 m), le plateau de l'EspĂ©rou directement en face au sud (1 415 m), et s'Ă©tend vers l'ouest jusquâaux plateaux calcaires des Grands Causses en passant par le col de Prat Peyrot (1 380 mĂštres) qui abrite une station de ski, et unique point de passage vers la route du col du Perjuret.
La ligne de partage des eaux entre l'ocĂ©an Atlantique et la mer MĂ©diterranĂ©e traverse le plateau sommital, se prolongeant au nord et au sud de celui-ci. Les versants mĂ©diterranĂ©ens et atlantiques ont des morphologies trĂšs diffĂ©rentes. Vers lâouest et le nord-ouest, les crĂȘtes arrondies, aux pentes plus douces sont sĂ©parĂ©es des Causses par les gorges et canyons du Tarnon, de la Jonte, du TrĂšvezel et de la Dourbie, affluents du Tarn. Sur le versant nord de l'Aigoual se trouve le hameau de Cabrillac (1 200 m), dont les habitations se rĂ©partissent entre deux communes, GatuziĂšres et Rousses. Ă l'est et au sud-est, au-dessus des sources de lâHĂ©rault et de ses affluents, les pentes sont raides et trĂšs escarpĂ©es. Le dĂ©nivelĂ© direct, un des plus importants du Massif Central, atteint 1 250 m entre le village de Valleraugue (cote 300-350 m) au fond de la vallĂ©e et au pied du sommet. La route est obligĂ©e, dâailleurs, dâemprunter les longs lacets de la face nord du plateau de lâEspĂ©rou qui mĂšnent au petit village de l'EspĂ©rou (1 250 m), dâoĂč lâon peut aussi venir par Le Vigan en passant par le col du Minier Ă 1 260 m, puis rejoint le col de la SereyrĂšde (1 300 m, ligne de partage des eaux), passe par le col de Prat-Peyrot (1 380 m) afin de gagner le sommet au bout de 28 km d'une longue ascension.
Panorama
Par temps clair, le panorama exceptionnel permet d'avoir une vue qui sâĂ©tend des Alpes aux PyrĂ©nĂ©es, du puy de Sancy Ă la MĂ©diterranĂ©e[6]. Cette possibilitĂ© de visibilitĂ© est rare et souvent de courte durĂ©e car le sommet est soumis Ă des conditions climatiques rudes, violentes et soudaines[7].
Une table d'orientation a Ă©tĂ© installĂ©e sur la tour par le Touring club de France en 1908[8]. Cette derniĂšre indique les directions[9] des lieux en vision possible dont : le littoral languedocien, la mer MĂ©diterranĂ©e au sud, tout le golfe du Lion de Marseille au cap de Creus. Ă l'est, une partie du massif alpin, notamment le mont Ventoux, la montagne Sainte-Victoire, le Luberon et jusqu'au Grand MargĂšs dans les PrĂ©alpes de Castellane, voire le massif du Parpaillon. En remontant vers le nord, on distingue le mont Blanc, la Barre des Ăcrins, le Grand Paradis et le mont Viso en Italie, le massif du Parpaillon, le Valgaudemar, le Diois, le Vercors, la Chartreuse et les Grandes Rousses. CĂŽtĂ© Massif central, on peut dĂ©celer la barre massive du mont LozĂšre au nord, la Margeride, les Grands Causses, les monts du Cantal et le puy de Sancy. Au sud-ouest se distinguent plusieurs sommets de la chaĂźne des PyrĂ©nĂ©es, du massif des AlbĂšres jusqu'au pic d'Aneto en Espagne, en passant par les CorbiĂšres et le massif du Canigou, le tout dans un rayon pouvant atteindre 300 kilomĂštres.
- Vue sur la partie lozérienne des Cévennes.
- Vue vers le nord-est.
- Vue vers l'est sur le Vaucluse ; par temps clair, on aperçoit le mont Ventoux.
GĂ©ologie
Le massif de l'Aigoual est formé de granite, d'ùge paléozoïque (mise en place entre 330 et 300 millions d'années), intrusif dans les roches métamorphiques de la série des schistes des Cévennes[10] - [11]. Le sud du massif (Lingas) est principalement granitique, alors qu'au sommet de l'Aigoual affleurent les micaschistes qui constituent le toit du pluton granitique. Entre l'Aigoual et le Lingas, une faille de direction est-ouest (faille du Bonheur) isole un petit plateau formé de calcaires mésozoïques dans lesquels est creusé l'abßme de Bramabiau
Les schistes des CĂ©vennes
Ils proviennent de sĂ©diments argileux et sableux dĂ©posĂ©s il y a prĂšs de 500 millions dâannĂ©es au fond dâun ocĂ©an « Sud-armoricain », situĂ© vers 45° de latitude dans lâhĂ©misphĂšre sud, qui sĂ©parait la plaque Gondwana au sud de la plaque Armorica au nord[12]. Ă la suite de la fermeture de cet ocĂ©an et de la collision des deux plaques continentales, la chaĂźne de montagnes hercynienne sâest formĂ©e[13]. Vers 340 millions d'annĂ©es[14], les sĂ©diments sont impliquĂ©s dans la collision, enfouis Ă 15 km de profondeur et mĂ©tamorphisĂ©s en schistes sous des conditions de tempĂ©rature de 500 °C et de pression de 5 kbar[15]. Les schistes qui affleurent dans le massif de l'Aigoual correspondent Ă la sĂ©rie des micaschistes quartzeux, riche en quartz.
Le granite de lâAigoual
Il est appelĂ© granite à « dent de cheval » car il contient de grands cristaux blancs rectangulaires, les feldspaths potassiques, pouvant atteindre plusieurs centimĂštres. Le granite de lâAigoual se prolonge vers le nord, par plusieurs filons puis un seul qui rejoint le mont LozĂšre en passant sous la Can de lâHospitalet, petit causse calcaire.
Le granite de l'Aigoual se forme Ă la suite de la collision intracontinentale responsable de l'orogenĂšse varisque qui a pour effet de doubler lâĂ©paisseur de la croĂ»te continentale pouvant atteindre alors 60 km[16]. Sous lâeffet de la pression et de la tempĂ©rature Ă©levĂ©e, la rĂ©sistance de la croĂ»te diminue et Ă partir de 335 millions d'annĂ©es, la chaĂźne de montagnes sâeffondre sous son propre poids, sâĂ©tire, sâaffaisse et sâĂ©rode jusquâĂ retrouver son Ă©paisseur initiale de 30 km. En profondeur, la croĂ»te continentale et une partie du manteau fond, des magmas visqueux et lĂ©gers remontent le long de failles, traversent les schistes et cristallisent vers 700 °C et 5 kilomĂštres de profondeur alors que la chaĂźne hercynienne a dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă©rodĂ©e de 10 km[17].
Les cornéennes et schistes tachetés
Ils proviennent des schistes recuits par le mĂ©tamorphisme de contact lors de la mise en place du granite entre 330 et 300 millions d'annĂ©es[17]. Ces roches sâobservent dans lâaurĂ©ole de contact qui entoure le granite. Proches des granites, les schistes sont transformĂ©s et mĂ©tamorphisĂ©s en roches dures appelĂ©es les cornĂ©ennes. Plus loin, le mĂ©tamorphisme de contact provoque l'apparition de nouveau minĂ©raux, telle lâandalousite, et les schistes sont alors appelĂ©s «schistes tachetĂ©s».
La formation du paysage : SoulĂšvement et Ă©rosion
Les schistes et le granite formĂ©s en profondeur ont Ă©tĂ© ramenĂ©s en surface il y a 250 millions d'annĂ©es Ă la suite de lâĂ©rosion de la chaĂźne de montagnes hercynienne. Puis la mer a progressivement envahi la rĂ©gion, dĂ©posant plus de 1 000 mĂštres de calcaires[18]. Enfin, dĂšs 110 millions dâannĂ©es mais surtout Ă partir de 60 millions dâannĂ©es, la rĂ©gion est soulevĂ©e Ă la suite de la formation de la chaĂźne de montagnes pyrĂ©nĂ©o-provençale et est soumise Ă lâĂ©rosion. La couverture calcaire est Ă©rodĂ©e et vers 23 Ma le socle de granite et de schiste est soumis Ă lâĂ©rosion[19]. Cette Ă©rosion sâintensifie Ă partir de 15 Ma avec la formation des Alpes qui entraĂźne un basculement vers lâouest de lâensemble du Massif central et le jeu de la faille des CĂ©vennes surĂ©levant la rĂ©gion des Causses et des CĂ©vennes de plusieurs centaines de mĂštres. Les soulĂšvements associĂ©s Ă cette Ă©rosion sont Ă l'origine du paysage observĂ© de nos jours[20].
Climat
Au sommet de l'Aigoual, les conditions mĂ©tĂ©orologiques sont souvent extrĂȘmes, l'air ocĂ©anique et l'air mĂ©diterranĂ©en Ă©tant sans cesse en confrontation[21]. Ceci vaut, entre autres, au mont Aigoual d'ĂȘtre un des endroits les plus arrosĂ©s de France avec un peu plus de deux mĂštres de pluie par an en moyenne et une moyenne de 240 jours de brouillard par an. Le sommet est, en gĂ©nĂ©ral, enneigĂ© de la mi-novembre Ă avril ; les nĂ©vĂ©s peuvent persister sur la face Nord jusqu'en juin.
Quelques relevés records[22] :
- TempĂ©rature maximale : 29,9 °C le [23], dĂ©passant de cinq dixiĂšmes la tempĂ©rature relevĂ©e le et battant de 1,9 °C le prĂ©cĂ©dent record mensuel de juin ; minimale : â28 °C le ;
- Vitesse maximale du vent : 171 km/h en moyenne sur la journĂ©e du ; vitesse maximale de vent enregistrĂ©e au sommet : 335 km/h le [24] ; rafales dĂ©passant les 360 km/h soit 100 m/s au cours d'une tempĂȘte par vent de sud ;
- Quantité de pluie maximale en 24 heures : 607 mm entre le à 18 heures et le à 18 h ;
- Hauteur maximale de neige fraßche cumulée en 24 heures : 1,86 mÚtre le . Il est également tombé 2,80 mÚtres de neige en trois jours à l'Aigoual en . est le mois civil le plus enneigé depuis le début des observations météorologiques (1896) avec un cumul de 4,50 mÚtres.
- Hauteur maximale de neige fraßche cumulée en 1 an : 10,39 mÚtres (hiver 1995-1996) ;
- Nombre moyen annuel de jours de gel : 144 ; de jours de chaleur (> 25 °C) : 0 ; de jours de pluie : 170 ; de jours de vent fort (> 16 m/s) : 265 ; de jours de brouillard : 241 ; nombre moyen de jours avec chute de neige : 66 ; oĂč le sol est couvert de neige : 118.
C'est aussi un des endroits de France mĂ©tropolitaine oĂč ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s les plus importants cumuls de pluie sur de courtes pĂ©riodes, notamment durant les « Ă©pisodes cĂ©venols » en automne. Le plus fort cumul annuel (4 014 mm) a Ă©tĂ© enregistrĂ© en 1913[22] et le plus faible (1 123 mm) en 1985.
Paradoxalement, c'est à environ 100 kilomÚtres de l'Aigoual seulement, en Camargue, que se situe l'un des points les moins arrosés de France avec 400 à 450 mm, en moyenne, aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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TempĂ©rature minimale moyenne (°C) | â3,6 | â3,6 | â2,4 | â0,8 | 3,4 | 6,7 | 9,9 | 10,1 | 7,2 | 3,5 | â0,7 | â2,4 | 2,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 0,8 | 0,7 | 2,4 | 4,2 | 8,8 | 12,7 | 16,4 | 16,3 | 12,7 | 9,1 | 3,9 | 2,3 | 7,5 |
Précipitations (mm) | 216,1 | 168,2 | 135,2 | 180,4 | 173,4 | 107,9 | 59,4 | 78,1 | 167,1 | 288,8 | 243,5 | 227,6 | 2 045,6 |
Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
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maximales | 15,6 | 15,0 | 16,4 | 20,5 | 25,0 | 29,9 | 28,0 | 29,4 | 27,8 | 20,0 | 18,6 | 16,7 |
date | 13/01/2007 | 27/02/1945 | 22/03/1990 | 19/04/1949 | 30/05/1906 | 28/06/2019[23] | 30/07/1942 | 09/08/1923 | 19/09/1933 | 01/10/1923 | 03/11/1981 | 21/12/1987 |
minimales | -23,1 | -28,0 | -19,7 | -14,0 | -8,6 | -3,3 | -0,8 | -0,2 | -6,0 | -9,8 | -15,0 | -20,6 |
date | 08/01/1985 | 10/02/1956 | 06/03/1971 | 06/04/1911 | 02/05/1909 | 05/06/1969 | 11/07/1909 | 28/08/1896 | 24/09/1931 | 26/10/1908 | 22/11/1988 | 16/12/1963 |
Températures minimales et maximales records de à (°C) Météo France |
Flore
Le mont Aigoual a depuis longtemps suscitĂ© l'intĂ©rĂȘt des botanistes, en particulier Josias Braun-Blanquet, qui a fait plusieurs Ă©tudes approfondies du massif. Bien que datant de presque un siĂšcle, son travail reste une rĂ©fĂ©rence chez les botanistes modernes. Il ressort de ses Ă©tudes les Ă©lĂ©ments suivants :
Les pentes du mont Aigoual sont recouvertes au-dessus de 1 000 m, par de vastes hĂȘtraies oĂč se dĂ©veloppe une flore caractĂ©ristique de ce milieu et qu'on retrouve ailleurs dans le Massif central : Roseau des montagnes (Calamagrostis arundinacea), Canche cespiteuse (Deschampsia caespitosa), Luzule blanc, Luzule en Ă©pi, VĂ©ratre blanc, Lis martagon, Scille Ă deux feuilles, Ail victorial, Paris Ă quatre feuilles, Petit Lis des vallĂ©es, Sceau de salomon verticillĂ©, Orchis mĂąle, Orchis sureau, Orchis moucheron, RenouĂ©e bistorte, etc.
La prĂ©sence du Lis de paradis, pourvu de grandes fleurs blanches, et du Streptope Ă feuilles embrassantes constitue une des raretĂ©s de la hĂȘtraie.
LâĂ©tage du hĂȘtre comprend Ă©galement quelques tourbiĂšres et zones humides oĂč sâĂ©panouit une flore spĂ©cifique : Linaigrettes, Carex (Carex pulicaris, Carex fusca, Carex echinata, etc.), Joncs (Juncus squarrosus, Juncus filiformis, Juncus alpinus, etc.), Lycopode inondĂ©, etc.
Sur la crĂȘte, câest-Ă -dire entre 1 540 et 1 565 m, sâĂ©tend une vaste pelouse subalpine qui semble avoir Ă©tĂ© de tout temps dĂ©pourvue dâarbres en raison de la frĂ©quence des vents trĂšs violents[25]. Cette pelouse est dominĂ©e par le Nard raide et la FĂ©tuque rouge. Parmi les autres espĂšces caractĂ©ristiques de ce milieu, on peut citer Ă©galement la Canche flexueuse, le Paturin des SudĂštes, le Jonc trifide (plante trĂšs rare dans le Massif central et Ă©galement prĂ©sente sur le mont LozĂšre), le TrĂšfle des Alpes, la Raiponce hĂ©misphĂ©rique, le Crocus blanc, lâĆillet de Montpellier, l'ImpĂ©ratoire benjoin, la Minuartie de DiomĂšde, etc.
Histoire
Reboisement du massif de l'Aigoual
AprĂšs le recul des grands herbivores (bisons, rhinocĂ©ros laineux, aurochs, cerf mĂ©gacĂ©ros, chevaux sauvages, etc.), le plateau est probablement devenu densĂ©ment boisĂ©. Son versant sud, souvent trĂšs pentu, Ă©tait autrefois a priori couvert d'une vĂ©gĂ©tation typique de lâĂ©tage mĂ©diterranĂ©en subhumide d'Emberger (pour les altitudes comprises entre 500 et 600 m)[2] ; lĂ , le ChĂȘne vert et son cortĂšge buissonneux et herbacĂ© dominait et pouvait s'Ă©tendre jusqu'Ă 1 000 m pour les expositions « chaudes ». Localement, le ChĂȘne pubescent dominait dans les zones plus humides[2]. Ă plus de 1 000 m s'Ă©tendait l'Ă©tage montagnard, couvert d'une hĂȘtraie bĂ©nĂ©ficiant de la zone de brouillard, et ponctuĂ© de quelques bouquets de sapins autochtones notamment sur les trĂšs fortes pentes[2].
Au Moyen Ăge, cette forĂȘt est dĂ©jĂ trĂšs exploitĂ©e, notamment pour fournir du bois aux verreries, forges et fonderies de la rĂ©gion qui en consomment de trĂšs grandes quantitĂ©s, ainsi que pour le chauffage des habitations et les besoins de cuisson et de construction. ParallĂšlement, l'augmentation de la taille des troupeaux de moutons rĂ©clame de plus en plus de pĂąturages.
Ce qui reste de la vaste forĂȘt prĂ©historique est sans doute dĂ©jĂ en partie remplacĂ© dĂšs le XIIe siĂšcle par des vergers de chĂątaigniers (Ă partir de souches acclimatĂ©es devenues autochtones), sur les zones siliceuses moins rocheuses[2].
En termes d'Ă©copotentialitĂ©, l'essentiel de la surface forestiĂšre sur le plateau central relĂšve de cet Ă©tage du hĂȘtre. La hĂȘtraie de l'Ă©tage montagnard a sans doute disparu vers la fin du XVIIIe siĂšcle, sous la pression humaine. Le hĂȘtre laisse alors souvent place, principalement vers le milieu du XIXe siĂšcle, Ă des sols pauvres (oligotrophes), remplacĂ© par des landes Ă bruyĂšre Callune et des genĂȘts, ou Ă des pelouses trĂšs acides Ă Nardus stricta[2].
Sous la RĂ©volution française, l'abolition des privilĂšges et le partage des bois et prĂ©s communaux encourage de nombreux riverains et propriĂ©taires Ă se servir anarchiquement dans les forĂȘts qui sont rapidement dĂ©vastĂ©es, voire brĂ»lĂ©es pour en revendre la cendre comme engrais, quand on nây prend pas Ă©galement lâhumus pour le mettre sur les champs comme amendement[26]. Les paysans vont en nombre se servir en forĂȘt (au point quâil serait dangereux de s'y opposer, Ă©crit Ă la Convention le prĂ©fet de l'AriĂšge). En 1794, l'administration dĂ©partementale fait imprimer un mĂ©moire pour mieux faire connaĂźtre ses dolĂ©ances (aux dĂ©putĂ©s notamment)[26]. On y lit que : « Les habitants, semblables aux sauvages, dĂ©frichent des terrains d'une valeur inapprĂ©ciable... Par une frĂ©nĂ©sie plus coupable, ils dĂ©truisent sur les pentes les arbres qui pourraient les conserver et les embellir ; et, pour la jouissance d'un moment, ils perdent Ă jamais leur pays [...] Le dĂ©pĂ©rissement des chĂątaigniers augmente graduellement, Ă mesure que l'on s'approche des montagnes du LozĂšre et de l'Aigoual, qui dominent les CĂ©vennes ; jadis elles Ă©taient couvertes d'Ă©paisses forĂȘts qui servaient d'abri aux chĂątaigniers contre les vents du nord. [...] Les monts d'Auvergne, plus Ă©levĂ©s que ceux de la LozĂšre, et qui formaient un second rempart Ă la zone des chĂątaigniers, ont aussi Ă©tĂ© dĂ©pouillĂ©s, et donnent aujourd'hui un libre passage Ă une bise glaciale qui dĂ©truit l'espĂ©rance du cultivateur [...] Les habitants des causses (plaines hautes) manquent de bois ; on ne voit plus un buisson sur les plateaux autrefois impĂ©nĂ©trables... Il y a moins d'eau de source, et dans un pays haut, prĂšs de la mer, on y manque souvent d'eau pour les hommes et les animaux. [...] Les fonderies Ă©puisent les forĂȘts [...] Les habitants les dĂ©frichent ; les charbonniers en profitent, et les troupeaux voyageurs achĂšvent de dĂ©truire la reproduction »[26].
Vers 1850, le recul de la forĂȘt a des consĂ©quences graves et enfin admises par tous : les fortes pluies ravinent le sol nu et des torrents de boue provoquent des inondations de plus en plus catastrophiques dans les vallĂ©es, notamment Ă Valleraugue dans la vallĂ©e de l'HĂ©rault[27].
Si la volontĂ© de reboiser pour stabiliser les sols des pentes apparaĂźt dĂšs 1861 avec le commencement des premiers travaux, les premiĂšres plantations rencontrent toutefois l'hostilitĂ© des bergers de la rĂ©gion, qui craignent de perdre leurs pĂąturages et n'hĂ©sitent pas Ă mettre le feu aux jeunes arbres. Le forestier Georges Fabre, conservateur des Eaux et ForĂȘts, devient le vĂ©ritable maĂźtre d'Ćuvre du reboisement et supervise toutes les plantations Ă partir de 1875. Il dĂ©montre qu'une partie de l'ensablement du port de Bordeaux vient de la terre arrachĂ©e par les pluies dans le massif de l'Aigoual, ce qui l'aide Ă obtenir le financement nĂ©cessaire. Fabre crĂ©e dix arboretums Ă diffĂ©rentes altitudes, expositions et natures de terrains pour chercher les essences d'arbres adaptĂ©es aux diffĂ©rentes parties du massif et demande au professeur de botanique Charles Flahault[28] de la commune de Montpellier de venir l'aider dans cette tĂąche. GrĂące notamment Ă ses compĂ©tences en phytosociologie (science alors Ă©mergente), ils rĂ©ussissent ensemble des reboisements lĂ oĂč ils avaient auparavant Ă©chouĂ© (comme Ă lâHort de Dieu). Fabre amĂ©liore et agrandit aussi le rĂ©seau des routes forestiĂšres. Enfin, il fait construire l'observatoire (voir notamment l'arboretum de l'Hort de Dieu directement sur le flanc sud de l'Aigoual ou encore l'arboretum de la Foux ou encore l'arboretum de PuĂ©chagut sur le versant sud du Lingas, remarquable par la hauteur de ses arbres). L'Aigoual est devenu, grĂące Ă ses arboretums, un haut lieu du tourisme.
Alors que la rĂ©gion traverse des difficultĂ©s Ă©conomiques, le reboisement fournit finalement un travail rĂ©munĂ©rĂ© bienvenu aux paysans et Ă leurs familles. S'il montre son utilitĂ© dĂšs 1890 (comme en tĂ©moigne par exemple un courrier du conseil municipal de Valleraugue demandant la poursuite des plantations), il devra ĂȘtre poursuivi pratiquement jusqu'Ă la PremiĂšre Guerre mondiale vu la taille de la forĂȘt Ă reconstituer.
Fabre n'a pas toujours eu le soutien de l'administration : « le 13 fĂ©vrier 1908 ou la veille, tout a basculĂ© pour le conservateur Fabre, Ă un peu moins de 64 ans ; convoquĂ© Ă Paris par quelquâun qui ne pouvait ĂȘtre que DaubrĂ©e en personne, il est « mis en disponibilitĂ© par mesure disciplinaire », selon sa fiche biographique de lâĂ©cole forestiĂšre de Nancy heureusement « oubliĂ©e », puisque son dossier administratif a dĂ©finitivement disparu du ministĂšre de lâAgriculture et des Archives nationales. Et cette premiĂšre mesure, qui Ă©quivaut Ă une rĂ©vocation sans solde, est suivie dâune mise Ă la retraite, sans doute Ă sa limite dâĂąge lĂ©gale, et avec pension, en 1909 »[2]. Le conservateur Perdrizet lui succĂšde, « dĂ©lĂ©guĂ© dans cette tĂąche par le conseiller dâĂtat, directeur gĂ©nĂ©ral des Eaux et ForĂȘts en place depuis vingt trois ans, Lucien DaubrĂ©e, Ă©galement ancien de promotion de Fabre Ă lâĂ©cole de Nancy »[2]. Et, aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, l'Office national des forĂȘts reprend le reboisement, en partie plus bas dans les vallĂ©es pour remplacer les chĂątaigniers dĂ©cimĂ©s par la maladie.
Ce paysage avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© modifiĂ© par les chĂątaigniers de rente qui y avaient Ă©tĂ© plantĂ©s par milliers, aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©boisĂ©, il a retrouvĂ© une forĂȘt et une couverture arborĂ©e, cependant trĂšs diffĂ©rente de ce que serait la forĂȘt naturellement sur ces sols. Ni la biodiversitĂ©, ni les origines gĂ©nĂ©tiques locales ni la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique n'Ă©taient au cĆur des prĂ©occupations des reboiseurs qui visaient Ă urgemment protĂ©ger les pentes de l'Ă©rosion, ce pourquoi on trouve encore dans le massif une grande variĂ©tĂ© d'essences exotiques (par exemple le cĂšdre de l'Atlas) qui font du massif une curiositĂ© botanique[29]. Cette opĂ©ration a servi d'exemple ailleurs, notamment pour le reboisement du Vallespir[30].
En 2007, un documentaire-fiction, Aigoual, la forĂȘt retrouvĂ©e retraçant l'Ă©popĂ©e de Georges Fabre et Charles Flahault a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Marc Khanne[31].
Ăvocations littĂ©raires
Vu du sommet du mont Aigoual, le panorama est particuliÚrement spectaculaire, remarqué dÚs les premiers récits de voyage, au XVIe siÚcle, tel celui de Felix et Thomas Platter dans leurs notes de voyage de deux étudiants bùlois[32] :
« Enfin, Ă midi nous arrivĂąmes au sommet, occupĂ© par un immense pĂąturage (âŠ) De ce point, peu Ă©loignĂ© de Mende, la vue s'Ă©tend au loin sur toutes les SĂ©vennes, auxquelles nos monts du Valais sont seuls comparables, et jusqu'aux montagnes de l'Auvergne (âŠ) Nous ne pouvions nous lasser d'admirer le panorama, favorisĂ©s par un temps magnifique qui permettait de dĂ©couvrir au fond des vallĂ©es plusieurs hameaux ne paraissant pas plus gros, Ă cette distance, qu'une cabane de paysan. »
Deux siÚcles plus tard, Jean-Georges Fisch, autre voyageur suisse, en rendait compte dans une lettre à son frÚre datée du [33] :
« Les vues les plus belles et les plus Ă©tendues que j'ai contemplĂ©es sur le Gesler, sur le Jura, mĂȘme sur le Rigi, et dans diverses rĂ©gions de la Suisse, restent loin derriĂšre la richesse et la majestĂ© de celle que nous avions ici (âŠ) Les bornes de notre horizon s'Ă©tendaient Ă l'est et Ă l'ouest, au-delĂ des frontiĂšres de la France, au sud elles se perdaient dans la MĂ©diterranĂ©e. »
Ămile Reinaud, maire de NĂźmes Ă la fin du XIXe siĂšcle et essayiste, lui consacre un long poĂšme :
Pic isolé, chantant la gloire des Cévennes,
Gigantesque redoute aux Ă©paules hautaines,
Ăperon du plateau central,
Opulent ChĂąteau dâEau de toute la contrĂ©e,
SiÚge des Vents, Auster, Zéphyr, Eurus, Borée,
Je te salue, ĂŽ Mont Aigoual !
[âŠ]
â Ămile Reinaud, BeautĂ©s des Causses et CĂ©vennes, 1958 (posthume)
L'acadĂ©micien AndrĂ© Chamson est l'auteur d'une Ćuvre empreinte d'amour pour les CĂ©vennes et en partie inspirĂ©e par son attachement aux souvenirs de ses ancĂȘtres huguenots[34].
Histoire de l'observatoire météorologique
La station mĂ©tĂ©orologique du mont Aigoual a Ă©tĂ© construite entre 1887 et 1894 avec beaucoup de peine en raison de la rudesse du climat et sur le modĂšle original d'un « chĂąteau fort », avec une puissante tour crĂ©nelĂ©e sur laquelle fut installĂ©e la grande table d'orientation par le service des armĂ©es Ă 1 571 mĂštres d'altitude. L'inauguration a eu lieu le et les relevĂ©s d'observations y sont tenus depuis le . La station dĂ©pendait alors de l'Administration des Eaux et ForĂȘts. C'est en 1943 que l'observatoire a Ă©tĂ© placĂ© sous l'autoritĂ© de l'Office national de mĂ©tĂ©orologie. C'est actuellement la derniĂšre station mĂ©tĂ©orologique de montagne en France occupĂ©e toute l'annĂ©e. Elle propose depuis quelques annĂ©es un espace de dĂ©couverte et d'animations sur la mĂ©tĂ©orologie et le massif de l'Aigoual, gĂ©rĂ© par la CommunautĂ© de communes Causses Aigoual CĂ©vennes et MĂ©tĂ©o France. L'observatoire du mont Aigoual accueille Ă©galement un relais radioamateur depuis 1985, ce relais ayant Ă©voluĂ© vers deux relais par la suite : un relais FM ainsi qu'un relais TV.
Le , la station MĂ©tĂ©o-France du mont Aigoual est totalement automatisĂ©e. Les mĂ©tĂ©orologues du dernier centre habitĂ© de France sont partis vers dâautres centres[35] - [36]. Les archives, conservĂ©es depuis 1895, sont transfĂ©rĂ©es au centre mĂ©tĂ©orologique d'Aix-en-Provence[37].
- Station météorologique, culminant au sommet du mont Aigoual.
- L'observatoire du Mont Aigoual.
- Panorama depuis l'observatoire du Mont Aigoual.
- Observatoire du Mont Aigoual en hiver.
- Plateau technique en hiver
Activités
Agriculture
- Transhumance au mont Aigoual.
- FĂȘte de la transhumance Ă l'EspĂ©rou.
Randonnées
Une des randonnées les plus célÚbres du mont Aigoual est la montée des 4 000 marches, qui part de Valleraugue pour rejoindre l'observatoire à 1 567 mÚtres d'altitude et plus de 1 200 m de dénivelé. Un gßte d'étape ainsi qu'un snack gérés par la commune de Valleraugue accueillent randonneurs et touristes de mai à novembre.
Cyclisme
Le mont Aigoual a Ă©tĂ© gravi pour la premiĂšre fois par le Tour de France lors de la 17e Ă©tape de l'Ă©dition 1987 reliant Millau Ă Avignon. Ă cette occasion, la montĂ©e a Ă©tĂ© classĂ©e en 2e catĂ©gorie et l'Italien Silvano Contini est passĂ© en tĂȘte[38]. Il a Ă©tĂ© gravi par Meyrueis, via le col de Perjuret (ce dernier Ă©tant classĂ© en 3e catĂ©gorie).
L'ascension est de nouveau au programme lors de la 6e étape du Tour de France 2020[39] mais cette fois-ci non classée car précédée du col de la Lusette. Le Kazakh Alexey Lutsenko l'emporte au sommet.
Le mont Aigoual peut ĂȘtre gravi par de trĂšs nombreux versants, en raison du nombre de routes qui convergent en divers endroits des flancs de la montĂ©e. Les deux versants les plus pentus sont celui partant de L'Arboux ou de la vallĂ©e de Taleyrac via le col de la Lusette (ce dernier faisant 17 kilomĂštres Ă 6,6 % de moyenne), et celui de Saint-AndrĂ©-de-Valborgne passant par le col SalidĂšs et la vallĂ©e de Seixt. Le versant de Valleraugue, peu raide mais trĂšs long (28 kilomĂštres Ă 4,3 %) est le plus empruntĂ©.
Endurance Ă©questre
Les 160 km de Florac, une course d'endurance équestre passe également par ce mont. Les cavaliers et chevaux de cette course de Florac (mondialement reconnue comme étant une des courses la plus dure du monde) affrontent le mont Aigoual lors de la 2e étape, arrivant à Saint-Sauveur-Camprieu. La course a été créée en 1975 par le parc national des Cévennes. à l'origine la course ne faisait que 130 km. Elle s'est peu à peu imposée comme l'une des courses les plus importantes du calendrier d'endurance équestre en Europe. Le format a alors évolué pour une distance de 160 km. De plus, des animations se sont greffées autour de la course, avec un concours d'élevage orientation endurance, une course de 90 km et une de 130 km.
L'Ă©dition 2010 a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e par la FĂ©dĂ©ration française d'Ă©quitation pour reprĂ©senter la candidature de la France Ă l'organisation du championnat d'Europe d'endurance 2011. Ă cette occasion, le parcours a Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement modifiĂ©[40]. Toutefois, l'Ă©dition 2020, se dĂ©roulant le 19 septembre, a dĂ» ĂȘtre interrompue entre la 1re et 2e Ă©tape, la mĂ©tĂ©o rendant le mont Aigoual infranchissable.
Sports d'hiver
La station de sports d'hiver de Prat Peyrot est situĂ©e sur les pentes de l'Aigoual. Elle est la plus grande station de ski des CĂ©vennes. La station est gĂ©nĂ©ralement ouverte de dĂ©cembre Ă fin mars/dĂ©but avril. Le domaine est composĂ© de 9 km de pistes pour ski alpin avec 13 remontĂ©es mĂ©caniques ainsi que 60 km pour ski de fond (dont une piste de compĂ©tition). Quelques petits sentiers hors pistes sont possibles Ă travers la forĂȘt, de moins en moins dense quand l'altitude augmente.
Il y a également une piste de luge. La présence de 85 canons à neige permet de pallier le manque d'enneigement et elle possÚde aussi trois dameuses. Une école de ski est présente. Les hébergements, les commerces ainsi que les locations se situent au village de l'Espérou.
Notes et références
- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- J. C. GuĂ©rin, Le massif domanial de lâAigoual cent ans aprĂšs Georges Fabre, PremiĂšre partie, 2011.
- Marianne Mulon, p. 61
- Paul Fabre, Dictionnaire des noms de lieux des CĂ©vennes, Ă©ditions Christine Bonneton, Paris, 2009, p. 16ab.
- Le Massif de l'Aigoual, Ă©dition Association des Amis de l'Aigoual
- « Le mont Aigoual | Les Cévennes autrement » (consulté le )
- Observatoire du Mont Aigoual, sur le site de l'office de tourisme (consulté le 6 juillet 2017)
- Note de l'ouvrage : Histoire des CĂ©vennes, p. 83.
- La table d'orientation de l'Aigoual, publiĂ© le 26 novembre 2012 par Marc Lemonnier sur le site rĂȘveĂ©veillĂ©.net (consultĂ© le 6 juillet 2017)
- Atlas du Parc national des CĂ©vennes - GĂ©ologie
- Florence Arnaud, Le guide géologique des Cévennes, Association Schisto, 86 p. (ISBN 978-2-9537140-6-7, présentation en ligne)
- « 1 - Il y a 500 Ma... Un océan en Cévennes | Les Cévennes autrement » (consulté le )
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- CĂ©cile Caron, Les minĂ©ralisations Pb-Zn associĂ©es au PalĂ©ozoĂŻque infĂ©rieur dâEurope MĂ©ridionale. Traçage isotopique Pb-Pb des gĂźtes de lâIglĂ©siente (SW Sardaigne) et des CĂ©vennes et Ă©volution du socle encaissant par la gĂ©ochronologie U-Pb, 40Ar/39Ar et K/Ar., UniversitĂ© Montpellier,
- Florence Arnaud, Analyse structurale et thermo-baromĂ©trique dâun systĂšme de chevauchements varisque : Les cĂ©vennes centrales (Massif central français). Microstructures et mĂ©canismes de dĂ©formation dans les zones de cisaillement schisteuses., t. Documents du BRGM, UniversitĂ© INPL Nancy, BRGM, , 351 p., chap. 286
- « 3 - Il y a 300 Ma...La montagne s'effondre et s'érode | Les Cévennes autrement » (consulté le )
- Khalid Najoui, Conditions et Ăąge de mise en place des granitoĂŻdes de la zone externe sud du Massif central français : Ătude pĂ©tro-structurale et gĂ©ochronologique 40Ar-39Ar des roches de leurs aurĂ©oles de contact, implications gĂ©otectoniques, UniversitĂ© de Montpellier, , 272 p.
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- Observatoire du mont Aigoual et Association Les Amis de l'Aigoual
- Meteofrance
- Le point sur la canicule de juin 2019, publié le par Frédéric Decker, sur le site lameteo.org (consulté le 30 juin 2019)
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- Observatoire du Mont-Aigoual : Historique : Reboisement du Domaine.
- Florence Arnaud, « La carte des végétations et Charles Flahault... Les 4000 marches » , sur Découverte Cévennes, (consulté le )
- R. Rol, « Le Massif de l'Aigoual. Ătude gĂ©o-botanique et forestiĂšre », Bulletin de la SociĂ©tĂ© Botanique de France, 100(10), 1953, pages 38-46.
- A. Michel, « Le reboisement du Vallespir et l'exemple de l'Aigoual », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, 28(3), 1857, pages 330-331.
- Aigoual, la forĂȘt retrouvĂ©e
- Félix et Thomas Platter à Montpellier (1552-1559, 1595-1599) ; Notes de voyage de deux étudiants bùlois, publiées d'aprÚs les manuscrits originaux appartenant à la bibliothÚque de l'université de Bùle, Montpellier, C. Coulet Libraire, 1892. En ligne sur Gallica
- Jean Georges Fisch sur L'Aigoual, lettre à son frÚre datée de Meyrueis
- Article sur André Chamson, sur le site de l'Académie française.
- Avenir de l'observatoire météorologique du Mont Aigoual - Question orale n°0327S - 16e législature, site du Sénat.
- Sylvain Duchampt, Météo-France : l'automatisation en 2024 de le station du Mont Aigoual inquiÚte sur la qualité future des prévisions, France Info, 15 octobre 2022.
- "Un pincement au cĆur" : 120 ans de prĂ©cieuses archives mĂ©tĂ©orologiques viennent de quitter le mont Aigoual, Midi libre, 4 mai 2023.
- 74e tour de France 1987 - 17e Ă©tape
- Le Teil > Mont Aigoual sur le site du Tour de France 2020 (consulté le 15 novembre 2019)
- (fr) LozĂšre Endurance Ăquitation
Voir aussi
Bibliographie
- Marianne Mulon, « La forĂȘt de l'Aigoual et l'origine de ce toponyme », Bulletin philologique et historique jusqu'Ă 1610 du ComitĂ© des travaux historiques et scientifiques, Paris, MinistĂšre de l'Ăducation nationale, vol. 1,â (lire en ligne)
- André Chamson, Castanet, le camisard de l'Aigoual, Paris, Plon 1989 (ISBN 978-2259004503), 219 p.
- Roger Borderie, Mont Aigoual, Paris, Ramsay, 1989 (ISBN 2-85956-728-3), 379 p.
- Catherine Velle, Un pas dans les nuages, Paris, Ăditions Anne CarriĂšre, 2015 (ISBN 978-2-84337-783-9), 358 p.
- Patrick Cabanel, Histoire des Cévennes, t. 3342, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », , 128 p., 18 cm (ISBN 2-13-048874-9, OCLC 960852777, SUDOC 195746481, lire en ligne)
- Nicolas PagĂšs, L'Aigoual, la nature et les hommes, Les Plantiers, Complices Ă©ditions, 2019 (ISBN 979-10-93196-48-0), 117 p.
Cinéma
- Aigoual, la forĂȘt retrouvĂ©e, de Marc Khanne, Arti, 2007, 1 DVD, 84 min
Articles connexes
Liens externes
- Observatoire météo du mont Aigoual
- Les Amis de l'Aigoual, du BougĂšs et du LozĂšre
- Le Mont Aigoual sur le site de l'Office de tourisme Causses Aigoual CĂ©vennes
- NEMAUSENSIS - Historique de l'observatoire météo du Mont Aigoual
- Terres Promises, les carnets de marche de Dioma
- Le dico du Tour / Le Mont Aigoual dans le Tour de France