HĂȘtraie
Une hĂȘtraie est une forĂȘt oĂč prĂ©domine le hĂȘtre.
Il existe plusieurs types de hĂȘtraie en fonction du sol (calcaire ou acide) : hĂȘtraie-chĂȘnaie (peuplement Ă affinitĂ©s submontagnardes, qui domine les montagnes d'Europe de l'Ouest de moyenne altitude), hĂȘtraie-frĂȘnaie, hĂȘtraie-tillaie, hĂȘtraie-roncier (futaie sur les sols acides de l'Europe tempĂ©rĂ©e Ă climat frais et humide), hĂȘtraie-sapiniĂšre prĂ©sente sur sol acide et calcaire de l'Ă©tage collinĂ©en Ă l'Ă©tage montagnard dans les montagnes depuis l'Europe atlantique jusqu'aux rĂ©gions asiatiques de la mer Caspienne, hĂȘtraie-pessiĂšre qui se substitue Ă la hĂȘtraie-sapiniĂšre sur terrain calcaire ou en station modĂ©rĂ©ment arrosĂ©e[1].
Ătymologie
Le nom du hĂȘtre est issu du bas francique heester, petit arbre, terme picard, auquel on a accolĂ© le suffixe latin -etu(m) servant Ă dĂ©signer un ensemble d'arbres. Les produits de -etu(m) Ă©tait du genre masculin en ancien français, on disait un chesnay, un boulay, parfois graphiĂ© -ey. Le mot hĂȘtraie a Ă©liminĂ© les diffĂ©rents termes des dialectes d'oĂŻl issu du bas latin fagetu(m) (de fagus hĂȘtre) du type Fay, Fey, Fy, restĂ©s dans des toponymes, ainsi que le dĂ©rivĂ© Foutelaye (issu de foutel hĂȘtre) (cf. La Fontelaye). Le hĂȘtre se disant fau, fou ou foutel selon les dialectes d'oĂŻl. On utilise Ă©galement le terme fayard issu du francoprovençal.
HĂȘtraie-sapiniĂšre sur sol acide
Description
ForĂȘts montagnardes des massifs siliceux, les hĂȘtraies-sapiniĂšres sur sol acide, dites « acidiphiles », sont dominĂ©es par le hĂȘtre. Ce dernier forme soit des peuplements purs, soit des peuplements mixtes avec le sapin pectinĂ©. L'aciditĂ© et la sĂ©cheresse relative du substrat freinent la dĂ©composition de la litiĂšre qui s'accumule dans les parties peu ou pas pentues. ComposĂ©e d'espĂšces acidiphiles, la strate herbacĂ©e est donc gĂ©nĂ©ralement peu dĂ©veloppĂ©e. Les plantes les plus frĂ©quentes telles que la canche flexueuse, le fĂ©tuque ovine et la luzule blanc-de-neige, croissent en petites touffes.
Variantes
Cet habitat varie surtout en fonction de la fraĂźcheur de la station et de la localisation gĂ©ographique. La fĂ©tuque ovine caractĂ©rise les stations sĂšches dans les pentes fortes. La fougĂšre des hĂȘtres et le gaillet Ă feuilles rondes sont typiques des stations plus fraĂźches. La saxifrage Ă feuilles en coin n'est prĂ©sente que sur le mont LozĂšre. Ă l'inverse, la petite pyrole y manque mais n'est pas rare Ă l'Aigoual. Dans certains sites, le sapin prĂ©domine, favorisĂ© par les coupes de hĂȘtre ou comme essence de reboisement.
Flore caractéristique
Gaillet Ă feuilles rondes (Galium rotundifolium), hĂȘtre (Fagus sylvatica), maĂŻanthĂšme Ă deux feuilles (Maianthemum bifolium), mĂ©lampyre des prĂ©s (Melampyrum pratense), petite pyrole (Pyrola minor).
Fonge, et lichens
La hĂȘtraie abrite des cortĂšges de lichens et de mycocĂ©nose particuliĂšres. Elles incluent les champignons mycorhiziens fageticoles (mycorhiziens obligatoires du hĂȘtre ou fortement associĂ©s Ă cette essence, tels que cortinaires, inocybes, lactaires (Lactarius subdulcis) notamment), russules, amanites[2]) qui varient selon les essences prĂ©sentes (de rĂ©sineux notamment en cas de forĂȘt mixte) mais aussi en fonction de l'Ăąge du peuplement, de la quantitĂ© de bois mort disponible et de l'hygromĂ©trie et de l'humiditĂ© du sol. La litiĂšre de feuilles de hĂȘtre est aussi dĂ©composĂ©e par Coprinus picaceus et d'autres espĂšces.
Ă titre d'exemple, dans quelques parcelles de HĂȘtraies Ă SeslĂ©rie du piĂ©mont pyrĂ©nĂ©en (rĂ©gion Midi-PyrĂ©nĂ©es) on a rĂ©coltĂ© (en 14 passages, sur 3 parcelles inventoriĂ©es, d'environ 1 ha chacune) 155 taxons diffĂ©rents de champignons terricoles (hors myxomycĂštes), dont une vingtaine considĂ©rĂ©s comme bioindicateur)s[3] de valeur patrimoniale Ă©levĂ©e[4], dont certains saproxyliques.
Faune remarquable
Cet habitat est fréquenté par des mammifÚres tels le cerf élaphe et la martre.
Oiseaux : Autour des palombes, Bec-croisé des sapins, Chouette de Tengmalm, CircaÚte Jean-le-Blanc, Grand Tétras, Grimpereau des bois, Pic noir.
Reptiles : Coronelle lisse, Orvet, VipĂšre aspic.
Amphibiens : Crapaud commun, Grenouille rousse, Salamandre tachetée (répartis de façon dispersée).
Insectes : Rosalie des alpes.
Valeur Ă©cologique
Les hĂȘtraies ne sont gĂ©nĂ©ralement pas monospĂ©cifiques, en tous cas sur l'ensemble d'un massif, ni mĂȘme uniquement constituĂ©es de feuillus. Ă certaines conditions Ă©daphiques, le hĂȘtre s'associe volontiers Ă des rĂ©sineux. Divers types (sociophytologiques) de hĂȘtraies (Ă luzules par exemple) sont rĂ©pertoriĂ©s comme habitats d'intĂ©rĂȘt europĂ©ens (Directive Habitats) et patrimoniaux.
Peu menacĂ©es, sauf Ă moyen ou long terme par le rĂ©chauffement climatique, les hĂȘtraies-sapiniĂšres sur sol acide sont rĂ©pandues dans le centre de l'Europe de l'Ouest et une partie des massifs forestiers français, dont typiquement par exemple sur l'ensemble du territoire du Parc national des CĂ©vennes. Elles abritent certaines stations de plantes rares, situĂ©es par exemple dans les localitĂ©s naturelles du sapin pectinĂ© du mont LozĂšre, sont d'une grande valeur patrimoniale. Des groupements riches en houx y sont localement prĂ©sents et classĂ©s comme d'intĂ©rĂȘt communautaire.
DĂ©composition des hĂȘtres, bois mort, cycle du carbone
AprĂšs une phase de sĂ©nescence, les vieux hĂȘtres meurent. On observe alors des changements plus ou moins rapides dans les propriĂ©tĂ©s physico-chimiques du bois, liĂ©s Ă l'apparition et Ă la succession de communautĂ©s saproxylophages, d'abord constituĂ©es de bactĂ©ries et champignons, qui vont peu Ă peu dĂ©composer le tronc et tous les dĂ©bris ligneux grossiers (DLG) dont les branches et racines[6]. Selon une Ă©tude ayant portĂ© sur 47 chicots et 66 troncs couchĂ©s classĂ©s en 5 classes (stades) de dĂ©composition, deux premiĂšres phases de dĂ©composition sont caractĂ©risĂ©es par deux dominantes en termes de chimie organique[6].
- Lors de la 1re phase (classe de décomposition 1 à 3), on observe une diminution simultanée des éléments non hydrolysables à l'acide (ou AUR pour acide-unhydrolyzable résidus) ainsi que de l'holocellulose[6] (fraction carbohydratée de la lignocellulose, l'une des briques les plus abondantes des biopolymÚres).
- Lors de la 2de phase (classe de décomposition 3 à 5), l'holocellulose est sélectivement dégradée[6].
Une dizaine de champignons fructifient frĂ©quemment sur les chicots et gros morceaux de hĂȘtres. On peut les classer en colonisateurs pionniers et tardifs selon leurs dĂ©lais d'apparition aprĂšs la mort de l'arbre ou durant sa phase de sĂ©nescence[6].
La composition des communautĂ©s fongiques semble varier selon la taille et les propriĂ©tĂ©s physicochimiques du hĂȘtre mort, mais aussi, et fortement selon le stade de dĂ©composition, la teneur en eau du bois mort et le type de dĂ©bris de bois (chicots ou Ă©lĂ©ments tombĂ©s au sol)[6].
Il semble notamment que les basidiomycĂštes (pourriture blanche) dont en particulier[7] Omphalotus guepiniformis (qui peut briller d'une lueur verte dans le noir) jouent un rĂŽle central dans la premiĂšre phase de dĂ©composition. Les taxons de champignons apparaissant lors de la seconde phase de dĂ©composition ne peuvent pas dĂ©composer l'holocellulose[6]. Les processus de biodĂ©gradation du hĂȘtre mort par les champignons ne sont pas encore bien compris, plusieurs hypothĂšses restant Ă Ă©prouver et valider[6].
Dans les hĂȘtraies naturelles ou sub-naturelles, parfois localement quasi monospĂ©cifiques le gros-bois d'arbres sĂ©nescents ou le bois mort sont des sources importantes voire essentielles d'abris et de nutriments pour les champignons, invertĂ©brĂ©s et autres organismes saproxylophages qui recyclent la matiĂšre organique morte (nĂ©cromasse) dans la forĂȘt. Les champignons qui pousseront dans le sol seront eux-mĂȘmes souvent des symbiotes essentiels au bon dĂ©veloppement du hĂȘtre[5].
Dans une hĂȘtraie naturelle, le stock permanent de bois mort est significatif : une hĂȘtraie sub-naturelle extensivement exploitĂ©e a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e sur 8 ha en forĂȘt de Serrahn, en PomĂ©ranie occidentale dans le nord-ouest de l'Allemagne ; On y trouvait en moyenne 94 m3/ha environ de bois mort, soit 14 % du volume total de tout le bois. On a aussi Ă©tudiĂ© durant 35 ans deux petites placettes permanentes d'observation protĂ©gĂ©es de l'exploitation (sur respectivement 0,36 et 0,25 hectare) ; sur ces 2 parcelles, environ 10 % des arbres sont morts Ă diffĂ©rents degrĂ©s de dĂ©composition, et sur une large gamme de hauteurs ou diamĂštres, avec Ă la fois des arbres morts debout, ou non et couchĂ©s/dĂ©racinĂ©s[5]. fragmentĂ©s ou non... Le motif de rĂ©partition spatiale globale des arbres morts est de type alĂ©atoire, hormis pour les arbres dĂ©racinĂ©s qui prĂ©sentent une lĂ©gĂšre tendance Ă lâagrĂ©gation en Ăźlots dans certains chablis[5]).
Dans la parcelle d'observation permanente, non gĂ©rĂ©e, une mortalitĂ© significative des arbres de l'Ă©tage supĂ©rieur a Ă©tĂ© observĂ©e (+ 1,3 % la premiĂšre annĂ©e), avec une quantitĂ© moyenne de bois mort en augmentation rapide (passĂ©e de 2,9 m3/ha Ă 111,6 m3/ha au cours des 35 annĂ©es de la pĂ©riode d'observation)[5]. Les donnĂ©es disponibles laissent penser que si cette hĂȘtraie quasi-naturelle de Serrahn a connu une longue pĂ©riode de faible pression anthropique, la structure et la dynamique du bois mort sont encore fortement affectĂ©es par les derniers Ă©vĂ©nements et perturbations majeures qui ont pourtant eu lieu Ă la fin du Moyen Ăge[5]. L'Ă©cologie rĂ©trospective et l'histoire environnementale sont donc « une exigence de base pour l'interprĂ©tation des rĂ©sultats obtenus dans les forĂȘts proches de la nature »concluaient en 2007 les auteurs qui Ă©tudient cette forĂȘt[5].
Usages
- Agropastoraux : Sylvopastoralisme.
- Forestiers : Sylviculture et exploitation du bois de hĂȘtre et de sapin.
- Traditionnels : Chasse, cueillette de champignons.
- Touristiques : IntĂ©rĂȘt esthĂ©tique des vieilles forĂȘts de hĂȘtres et de sapins.
Ăvolution & gestion
Les hĂȘtraies-sapiniĂšres acidiphiles forment le stade final de la succession vĂ©gĂ©tale dans les stations acides des massifs siliceux du territoire du Parc National des CĂ©vennes. Elles sont souvent issues d'anciens pĂąturages mis en dĂ©fense lors des grands travaux de reboisement amorcĂ© vers la fin du XIXe siĂšcle. Aujourd'hui, la plupart des peuplements sont parvenus Ă maturitĂ© et ne prĂ©sentent guĂšre d'Ă©volution majeure. Dans ce cas, cet habitat profite de l'expansion actuelle de la forĂȘt. Il est exploitĂ© selon une sylviculture qui vise Ă se rapprocher des fonctionnements naturels. Il est souhaitable d'Ă©viter de planter tout autre rĂ©sineux que le sapin pectinĂ©. Les autres rĂ©sineux non autochtones : sapin de Douglas, Ă©picĂ©a, pins noirs et autres sapins sont Ă exclure. PrivilĂ©gier les peuplements irrĂ©guliers et composĂ©s de diverses essences est favorable aux insectes et aux oiseaux. Leurs cortĂšges s'enrichiront si les boisements comportent des arbres de fort diamĂštre, morts ou dĂ©pĂ©rissant. La rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle de hĂȘtres et de sapins doit ĂȘtre favorisĂ©e, ainsi que le mĂ©lange avec des essences secondaires. En raison de leur intĂ©rĂȘt Ă©cologique, certaines vieilles hĂȘtraies de l'Aigoual et du mont LozĂšre sont classĂ©es en rĂ©serves biologiques. D'autres sites, comme les stations riches en lichens et les zones de reproduction des oiseaux patrimoniaux, nĂ©cessitent Ă©galement une gestion sylvicole adaptĂ©e.
HĂȘtres et mycorhization
De nombreux champignons ectomycorhiziens (ECM) sont symbiotes du hĂȘtre. Avec certaines bactĂ©ries, ils forment des communautĂ©s complexes, dont la diversitĂ© fonctionnelle varie dans l'espace et le temps, et en fonction de divers facteurs environnementaux, abiotiques, biotique et mĂȘme selon les variations de « structure » de la hĂȘtraie. On sait notamment que :
- La structure des espÚces de la communauté ectomycorhizienne, comme l'activité métabolique de chaque morphotype changent selon la disponibilité des nutriments, mais aussi selon l'humidité du sol, selon la saison, et en fonction de la température du sol[8].
- Certains morphotypes sont plus abondants et actifs en hiver qu'en été[8].
- La fonction globale de la communautĂ© ectomycorhizienne rĂ©sulte Ă la fois de la spĂ©cialisation de chaque morphotype et des moments oĂč il est le plus actif[8].
- Le traitement sylvicole (forte éclaircie, ou coupe rase) modifie parfois fortement la structure de la communauté ectomycorhizienne[8].
- Une Ă©tude espagnole a comparĂ© les champignons symbiotes d'une hĂȘtraie non exploitĂ©e Ă ceux de deux hĂȘtraies ayant subi des coupes rases[9]. Les auteurs ont constatĂ© dans les deux zones perturbĂ©es (coupes rases) des variations saisonniĂšres marquĂ©es dans les taux de colonisation des racines de hĂȘtres par les champignons ectomycorhiziens, sans que le taux de racines colonisĂ©es par ceux-ci soit toujours associĂ© Ă l'accumulation de glucides dans les racines.
- La composition des communautĂ©s ectomycorhiziennes diffĂ©rait selon les parcelles, avec moins de morphotypes dans les hĂȘtraies perturbĂ©es. La diversitĂ© en champignons ectomycorhiziens restait Ă©levĂ©e et similaire dans les trois sites, ce qui a conduit les auteurs Ă conclure que dans ce type d'environnement, l'introduction d'inoculums d'ectomycorhiziens par le sylviculteur n'apparaĂźt pas nĂ©cessaire pour amĂ©liorer la rĂ©gĂ©nĂ©ration de ces coupes Ă blanc[10].
Ăvolution Ă©cologique
Une partie des hĂȘtraies ne sont pas en bon Ă©tat du point de vue de la conservation de la nature et de la biodiversitĂ© forestiĂšre.
Elles pourraient pĂątir du dĂ©rĂšglement climatique, en particulier les hĂȘtraies acidiphiles mĂ©dio-europĂ©ennes Ă Luzule blanchĂątre (seules neuf des 27 hĂȘtraies Ă©tudiĂ©es dans le cadre des Ă©valuations nationales/biogĂ©ographiques, ont rĂ©vĂ©lĂ© une situation positive[11].).
Références
- Georges Métailié, Antoine Da Lage, Dictionnaire de biogéographie végétale (NE): Nouvelle édition encyclopédique et critique, CNRS éditions, , p. 109.
- Par Jacques Guinberteau, Les champignons de la hĂȘtraie relique du Ciron (VallĂ©e du Ciron) ; UnitĂ© de Recherche Mycologie. MYCSA - UPR- 1264 INRA â Bordeaux.
- Christensen, M., J. Heilmann-Clausen, R. Walleyn & S. Adamcik. 2004. Wood-inhabiting Fungi as Indicators of Nature Value in European Beech Forests. EFI-proceedings, p. 229-237.
- Laurent Larrieu, Ătude BiodiversitĂ© HĂšches â Fonge des hĂȘtraies sĂšches ; CRPF Midi-PyrĂ©nĂ©es ; 2005-12-01 ; rĂ©sumĂ©
- Goddert von Oheimb, Christina Westphal and Werner HÀrdtle, Diversity and spatio-temporal dynamics of dead wood in a temperate near-natural beech forest (Fagus sylvatica) ; European Journal of Forest ResearchVolume 126, Number 3, 2007, 359-370, DOI: 10.1007/s10342-006-0152-4 (résumé)
- Yu Fukasawa, Takashi Osono and Hiroshi Takeda (2009), Dynamics of physicochemical properties and occurrence of fungal fruit bodies during decomposition of coarse woody debris of Fagus crenata ; Journal of Forest Research Volume 14, Number 1, 20-29, DOI: 10.1007/s10310-008-0098-0 (résumé)
- Yu Fukasawa, Takashi Osono and Hiroshi Takeda, Beech log decomposition by wood-inhabiting fungi in a cool temperate forest floor: a quantitative analysis focused on the decay activity of a dominant basidiomycete Omphalotus guepiniformis ; Ecological Research, 2010, Volume 25, Number 5, Pages 959-966 (Résumé)
- Marc Buée, Dominique Vairelles and Jean Garbaye, « Year-round monitoring of diversity and potential metabolic activity of the ectomycorrhizal community in a beech (Fagus silvatica) forest subjected to two thinning regimes » ; Mycorrhiza Volume 15, Number 4, 235-245, DOI: 10.1007/s00572-004-0313-6 (résumé).
- Respectivement en 1996 et en 2001, toutes deux en cours de régénération.
- Nieves Goicoechea, IvĂĄn Closa and Ana MarĂa de Miguel, « Ectomycorrhizal communities within beech (Fagus sylvatica L.) forests that naturally regenerate from clear-cutting in northern Spain » ; New Forests Volume 38, Number 2, 157-175, DOI: 10.1007/s11056-009-9137-8 (rĂ©sumĂ©).
- Commission europĂ©enne, « Ătat de conservation des espĂšces et des habitats naturels de lâUnion europĂ©enne », consultĂ© le .
Voir aussi
En français
- Guide du naturaliste (Causses, CĂ©vennes), Ă©dition du parc national des CĂ©vennes
En anglais
- Bartsch N. (2000), Element release in beech (Fagus sylvatica L.) forest gaps. Water Air Soil Pollut 122:3â16
- Bauhus J, Vor T, Bartsch N, Cowling A (2004, The effects of gaps and liming on forest floor decomposition and soil C and N dynamics in a Fagus sylvatica forest. Can J For Res 34:509â518
- Christensen M, Hahn K, Mountford EP, Ădor P, StandovĂĄr T, Rozenbergar D, Diaci J, Wijdeven S, Meyer P, Winter S, Vrska T (2005), Dead wood in European beech (Fagus sylvatica) forest reserves. For Ecol Manage 210:267â282
- Czajkowski T, Kompa T, Bolte A (2006), Zur Verbreitungsgrenze der Buche (Fagus sylvatica L.) im nordöstlichen Mitteleuropa. Forstarchiv 77:203â216
- Frangi J, Richter L, Barrera M, Aloggia M (1997), Decomposition of Nothofagus fallen dead wood in forests of Tierra del Fuego, Argentina. Can J For Res 27:1095â1102. doi:
- Kuehne C, Donath C, MĂŒler-Using S, Bartsch N (2008), Nutrient fluxes via leaching from coarse woody debris in a Fagus sylvatica forest in the Solling Mountains, Germany. Can J For Res 38:2405â2413
- MĂŒller-Using S, Bartsch N (2008), Storage and fluxes of carbon in coarse woody debris of Fagus sylvatica L. Forstarchiv 79:164â171
- MĂŒller-Using S, Bartsch N (2009), Decay dynamic of coarse and fine woody debris of a beech (Fagus sylvatica L.) forest in Central Germany ; Eur J Forest Res (2009) 128:287â296 ; DOI 10.1007/s10342-009-0264-8
- Mund M (2004), Carbon pools of European beech forests (Fagus sylvatica) under different silvicultural management. Ber Forschungszentrum Waldökosysteme, Göttingen, p A189
- Schaefer M, Schauermann J. (1990) The soil fauna of beech forests: comparison between a mull and a moder soil. Pedobiologia 34, 299-314
- Scheu S, Falca M (2000), The soil food web of two beech forests (Fagus sylvatica) of contrasting humus type: stable isotope analysis of a macro- and a mesofauna-dominated community. Oecologica 123:285â286
- Von Oheimb G, Westphal C, HĂ€rdtle W (2007), Diversity and spatio-temporal dynamics of dead wood in a temperate near-natural beech forest (Fagus sylvatica). Eur J For Res 126:359â370. doi:10.1007/s10342-006-0152-4
En allemand
- MĂŒller-Using S, Bartsch N (2003), Totholzdynamik eines Buchenbestandes (Fagus silvatica L.) im SollingâNachlieferung, Ursache und Zersetzung von Totholz. Allg Forst Jagdz 174:122â130
Articles connexes
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- Faine
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- ForĂȘt d'Eawy
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