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Chablis (arbre)

Un chablis est, au sens restreint, un arbre déraciné (mais ses racines restant en connexion avec le sol, ce qui lui permet de garder une certaine activité au cours de la saison de végétation)[alpha 1] pour des raisons qui lui sont propres (vieillesse, pourriture, mauvais enracinement), ou sous l'action de différents agents naturels (vent, foudre, orage, pluie, neige, chute d'un autre arbre) ou encore par action anthropique (mauvaise exploitation sylvicole). Par extension, le chablis désigne « l'ensemble formé du systÚme racinaire d'un tel arbre et de la partie de substrat arrachée lors de la chute. Par extension encore, la cavité correspondante créée au sol[2] ».

Chablis ayant emportĂ© au cours de sa chute une galette racinaire[1] (forĂȘt de Soignes, Belgique).
Paysage de chablis aprĂšs le passage de la tempĂȘte Klaus affectant la forĂȘt des Landes en 2009 : les forestiers distinguent la partie encore adhĂ©rente au sol (le chandelier) de celle qui gĂźt sur le sol (le volis).
Ici, la chute d'un seul arbre a crĂ©Ă© une trouĂ©e de lumiĂšre visiblement bĂ©nĂ©fique Ă  la rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle (forĂȘt ancienne de la rĂ©serve naturelle norvĂ©gienne de SjĂžrlĂŠgda naturreservat Ă  Vefsn)
Chablis dans une plantation anglaise, qui semble avoir été causé ou favorisé par une coupe rase adjacente
La chute de ce Nothofagus dombeyi a créé un micro-habitat de type falaise, avec un mélange vertical de terre et de cailloux, qui a permis à des fougÚres de s'établir.

Par emploi collectif du terme, un chablis est un ensemble d'arbres ainsi dĂ©racinĂ©s accidentellement (le plus souvent par des vents violents) et jonchant le sol[3]. Ainsi une rafale descendante ou une tornade sous un orage peuvent causer un corridor de dĂ©gĂąts en forĂȘt appelĂ© chablis. Des vents violents gĂ©nĂ©ralisĂ©s peuvent Ă©galement causer de tels chablis dans les endroits les plus exposĂ©s. Ainsi les tempĂȘtes de , qui ont balayĂ© l'Europe de l'Ouest, ont causĂ© de vastes zones de chablis.

Étymologie, variantes et synonymes

Chablis vient du latin capulare (« couper du bois ») via l'ancien français chaabler (« casser, faire tomber »).

Au xviiie siÚcle on rencontre les variantes cable et chable[4]. On utilise aussi le terme de ventis (et les faux ventis sont les arbres déracinés par l'homme[5]).

Aspects Ă©conomiques

Les arbres d'un chablis perdent gĂ©nĂ©ralement de leur valeur marchande Ă  cause des dĂ©gĂąts causĂ©s au bois (fentes, casses, torsion). De plus, les dĂ©gĂąts de tempĂȘte peuvent aussi freiner la mobilisation des bois tombĂ©s (comme aprĂšs la tempĂȘte Klaus en France[6]).

S'il n'est pas dĂ©bitĂ© et vendu comme bois de chauffage, le bois est souvent laissĂ© sur place, oĂč sa dĂ©composition amĂ©liorera la qualitĂ© de l'humus forestier, mais dans les rĂ©gions sĂšches en augmentant dans un premier temps la quantitĂ© de matiĂšre combustible, et parfois en entravant le dĂ©placement des promeneurs.

Le droit coutumier ancien europĂ©en ou français permettait parfois aux paysans de ramasser le bois mort ou celui des chablis, mais pas toujours ; ainsi, Ă  titre d'exemple, en 1737, des amendes de 50 livres sont « prononcĂ©es contre les gardes qui ne feront rapport, & le dĂ©poseront au Greffe, des Chablis qu'ils trouveront » (Tit. 17 art. I [7]) ; l'article 2 porte en outre « une amende arbitraire contre les officiers qui ne condamneront pas les dĂ©linquans au pied de tour pour les chablis ; et les articles 3&5 portent des amendes arbitraires contre les officiers & gardes-marteau qui ne marqueront pas les arbres chablis, & aussi qui vendront des arbres fourchĂ©s & Ă©branchĂ©s »[7]. Pour limiter le pillage des ressources, la dĂ©gradation des berges et la chute des arbres prĂšs des cours d'eau, des amendes sont prĂ©vues pour toute personne trouvĂ©e en possession d'outils (scie, hache...) en forĂȘt hors des routes. Il est aussi dĂ©fendu de porter et allumer feu en forĂȘt. Une amende de 100 livres est prĂ©vue contre « ceux qui tireront sables, terres, & autres matĂ©riaux Ă  dix toises prĂšs des riviĂšres navigables »[7].

Le chablis peut ĂȘtre parfois vendu comme bois d'Ɠuvre quand il fait suite Ă  une tempĂȘte et que le tronc n'a pas Ă©tĂ© abĂźmĂ© en tombant. En France, « M. Pecquet dans son commentaire historique et raisonnĂ© sur l'ordonnance de 1669, dit qu'avant cette ordonnance, il avoit Ă©tĂ© ordonnĂ© par plusieurs rĂšglements, notamment celui du 6 octobre 1605, que les bois chablis ne seroient point employĂ©s en charbon, merrain Ă  vins, pelles, fabots ni autres ouvrages ; mais en bois de chauffage, bois de corde & de traverse, exceptĂ© le chĂȘne qui pourroit ĂȘtre Ă©carri sur place pour ouvrage de charpente »[8].

Aspects Ă©cologiques

Le chablis est une perturbation qui constitue l'un des stades naturels et normaux du cycle forestier tel qu'il se dĂ©roule dans la nature (sylvigenĂšse). On l'observe des forĂȘts Ă©quatoriales aux forĂȘts borĂ©ales[9].

Les phénomÚnes de chablis sont en général plus fréquents que les ruptures au niveau du tronc, appelés volis[10].

Un chablis se traduit localement par une trouĂ©e de lumiĂšre favorable Ă  la rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle de la forĂȘt, tant pour les graminĂ©es que pour les jeunes arbres[9]. À l'Ă©chelle de la forĂȘt et du paysage, sur un temps plus long, il contribue Ă  entretenir la variation locale des structures et de la composition de la forĂȘt (par exemple, les feuillus des forĂȘts borĂ©ales de conifĂšres).

Le renouvellement dans le temps des chablis entretient en forĂȘt une « microtopographie Â» qui se superpose Ă  la topographie naturelle globale. Ces microsites offrent une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© qui a un effet trĂšs positif sur la biodiversitĂ©. Les pĂ©dologues constatent que les systĂšmes de « creux/bosses Â» sont de profondeur, humiditĂ© et exposition diffĂ©rentes[9] - [11], et les botanistes constatent qu'ils accueillent des populations et espĂšces souvent trĂšs diffĂ©rentes. Ainsi, une Ă©tude a montrĂ© en AmĂ©rique du Nord que quatre ans aprĂšs un chablis important, durant la pĂ©riode de rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle, les communautĂ©s vĂ©gĂ©tales diffĂ©raient grandement selon qu'elles croissaient dans les creux ou sur les buttes ; la richesse en espĂšces Ă©tait significativement plus Ă©levĂ©e dans les creux, de mĂȘme que la biomasse totale, et la densitĂ© totale en tiges d'arbres (Remarque : une autre Ă©tude[9] avait dĂ©jĂ  montrĂ© que certaines espĂšces comme l'Ă©pinette rĂ©gĂ©nĂšrent Ă©galement mieux sur les bosses (ou sur du bois-mort) que sur des surfaces non-perturbĂ©es). Dans les fosses comme sur les monticules, le sol abritait un plus grand nombre d'espĂšces dans la vallĂ©e et le bas des collines qu'en altitude, mais l'effet de l'Ă©lĂ©vation sur la richesse en espĂšces des monticules Ă©tait moindre que ce mĂȘme effet (de l'altitude) sur la richesse en espĂšces des fosses. Par ailleurs (comme partout), l'altitude influe aussi sur la composition en espĂšces : dans ce cas d'Ă©tude, la biomasse en Erechtites hieraciifolia diminuait avec l'altitude, alors que celle de Betula alleghaniensis augmentait de façon significative, mais la biomasse totale des microsites (qu'il s'agisse des fosses ou des monticules) n'Ă©tait pas liĂ©e Ă  l'altitude du microsite. L'altitude avait par contre un effet (diffĂ©renciĂ©) sur la densitĂ© totale en tiges (jeunes arbres) ; cette densitĂ© diminuait avec l'altitude dans les fosses, mais ne semblait pas affectĂ©e par le facteur "altitude" sur les monticules. Ainsi, les microsites crĂ©Ă©s par les chablis ont des effets d'Ă©chelle intermĂ©diaire qui influencent la rĂ©gĂ©nĂ©ration de la forĂȘt sur les chablis naturels. L'examen des deux types de microsites (creux et bosses) et de leur position le long d'Ă©chelle intermĂ©diaire gradients pourrait aider Ă  mieux prĂ©dire la composition des communautĂ©s vĂ©gĂ©tales et la dynamique de rĂ©gĂ©nĂ©ration de zones perturbĂ©es[12]. Par ailleurs, ces rĂ©sultats laissent penser qu’aplanir les sols aprĂšs un chablis peut avoir des impacts nĂ©gatifs sur la biodiversitĂ©, la qualitĂ© de la rĂ©gĂ©nĂ©ration et sur la qualitĂ© des sols (y compris en tant que puits de carbone[13]).

Un autre constat est que la dĂ©composition des bois-morts varie aussi selon leur disposition dans le microrelief ou leur degrĂ© d'enfouissement[14]. Les modes de gestion sylvicole dits « proches de la nature Â» (type prosilva) cherchent - quand il s'agit d'exploiter la forĂȘt « en bouquets Â» - Ă  imiter les chablis naturels (trouĂ©es gĂ©nĂ©ralement de petite taille, touchant des peuplements plutĂŽt anciens ou sĂ©nescents, et laissant une clairiĂšre dont la luminositĂ© et le microclimat sont favorables Ă  la bonne croissance des plants naturellement issus de graines). Le forestier prend soin d'alors laisser au sol un peu de bois-mort qui contribuera Ă  l'entretien de la fonge et de l'humus forestiers.

Le chablis naturel permet la rĂ©gĂ©nĂ©ration forestiĂšre et l'entretien de sols de qualitĂ© dans les forĂȘts primaires. Comprendre son rĂŽle et celui de la topographie peut aussi aider le sylviculteur Ă  anticiper les interactions du chablis avec la sylviculture. Certaines pratiques sylvicoles peuvent augmenter le risque de chablis[15], « Dans les peuplements susceptibles, la coupe par bandes, l'Ă©claircie ou la crĂ©ation de nouvelles lisiĂšres peuvent occasionner des dommages considĂ©rables »[15], pour amĂ©liorer ses rĂ©sultats[15]. En forĂȘt de type taĂŻga, certains auteurs, pour amĂ©liorer la qualitĂ© de sols forestiers, recommandent de mettre en Ɠuvre des actions imitant les chablis « tous les 200–400 ans pour maintenir la capacitĂ© productive du sol dans ces Ă©cosystĂšmes »[13].

Perspective historique

En Europe, le volume (en mÚtres cubes) de bois abattus par le vent connaßt une augmentation depuis 150 ans. Cette augmentation se décompose en trois phases :

  • de 1865 Ă  1950 : augmentation lente et rĂ©guliĂšre en « Europe Centrale et du Nord » (Allemagne, Autriche, Hongrie, Pologne, RĂ©publique tchĂšque, Slovaquie, Danemark, SuĂšde, Finlande). Variation marginale en « Europe de l'Ouest » (Irlande, France, Grande-Bretagne, Italie, Espagne) ;
  • de 1951 Ă  1981 : forte augmentation en « Europe Centrale et du Nord », augmentation lente et rĂ©guliĂšre en « Europe de l'Ouest » ;
  • de 1982 Ă  2000 (derniĂšre statistique disponible) : forte augmentation en « Europe Centrale et du Nord » et en « Europe de l'Ouest ».

Cette augmentation depuis 150 ans du chablis en Europe serait une conséquence du réchauffement climatique selon un rapport publié par le Parc Naturel du Morvan en 2006[16].

Cette augmentation peut selon les cas avoir diverses causes qui peuvent s'additionner :

  • vieillissement naturel de certaines parcelles,
  • arbres moins profondĂ©ment ancrĂ©s en raison d'un sol enrichi en nitrates en surface,
  • systĂšmes racinaires affaiblis (alternances de canicules et pĂ©riodes pluvieuses aux hivers doux, engins forestiers trop lourds Ă©crasant les racines et tassant les sols fragiles),
  • augmentation du nombre et de la force des tempĂȘtes,
  • systĂšmes de coupes rases ou de lisiĂšres rectilignes favorisant les attaques d'insectes (par les scolytes notamment) et le renversement par le vent.

Elle pourrait encore ĂȘtre renforcĂ©e Ă  l'avenir en raison des dĂ©rĂšglements climatiques attendus.

Modélisation

De nombreux auteurs ont cherchĂ© Ă  modĂ©liser les facteurs de risques de chablis, notamment dans la perspective du dĂ©rĂšglement climatique, et pour aider les gestionnaires Ă  Ă©valuer le risque Ă  la parcelle, et le cas Ă©chĂ©ant formuler des prescriptions ou adaptations sylvicoles et assurantielles, afin de rĂ©duire les pertes induites par les chablis ou faire en sorte qu'ils deviennent utiles Ă  la forĂȘt.

Le modÚle le plus simple est dit "triangle de chablis"[17]. Il est basé sur le fait que le vent a plus de prise sur les bordures de peuplement fraßchement exposées et sur le constat [« que les aires récemment et partiellement récoltées sont particuliÚrement susceptibles aux dégùts par le vent ». Le modÚle retient trois grands types de risque :

  • l'exposition topographique[17] (orientation par rapport au vent de tempĂȘte, degrĂ© de pente) ;
  • les propriĂ©tĂ©s (physicochimiques et biologiques) du sol [17] ;
  • les caractĂ©ristiques du peuplement[17] (homogĂšne, diversifiĂ© ou non dans ses hauteurs et classes d'Ăąge, monospĂ©cifique, en alignement...).

Chacun de ces risques Ă©tant reprĂ©sentĂ© par l'une des cĂŽtes du "triangle de chablis"[17]. Ce modĂšle simple peut ĂȘtre utilisĂ© pour Ă©valuer ou reprĂ©senter graphiquement le risque relatif (probabilitĂ©) de chablis sur les sites forestiers.

Notes et références

Notes

  1. Si l'arbre n'est pas déraciné mais cassé au niveau du tronc, on utilise le terme de volis, arbre qui se dessÚche et s'altÚre plus rapidement que le chablis.

Références

  1. La galette racinaire est la portion de terre qui se retrouve, sous une forme plus ou moins circulaire et aplatie, en position presque verticale, enserrée telle quelle dans le systÚme racinaire de l'arbre tombé.
  2. Antoine Da Lage, Georges Métailié, Dictionnaire de biogéographie végétale. Nouvelle édition encyclopédique et critique, CNRS éditions, , p. 45.
  3. « Chablis », Grand dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  4. Chailland, Dictionnaire raisonnĂ© des eaux et forĂȘts, t. 1, (lire en ligne).
  5. Michel NoĂ«l, Memorial alphabetique des matieres des eaux et forĂȘts, pesches et chasses, (lire en ligne), p. 460 de la version numĂ©risĂ©e.
  6. Centre d’études et de prospective du ministĂšre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la ForĂȘt (2014), Évaluation du volet « mobilisation des bois chablis » du plan de solidaritĂ© nationale consĂ©cutif Ă  la tempĂȘte Klaus; Analyse n° 70, mai ; tĂ©lĂ©chargeable : http://agriculture.gouv.fr/publications-du-cep ou http://agreste.agriculture.gouv.fr/publications/analyse/
  7. Michel NoĂ«l (M.) Memorial alphabetique des matieres des eaux et forĂȘts, pesches et chasses, 1737 (numĂ©risation/Google)...
  8. Par Chailland (M.), Dictionnaire raisonnĂ© des eaux et forĂȘts, Volume 1, Google books, voir article Chablis, page 111 de la version numĂ©risĂ©e.
  9. Nina G Ulanova, Forest Ecology and Management ; Volume 135, Issues 1–3, 15 September 2000, Pages 155–167 ; The effects of windthrow on forests at different spatial scales : a review, (rĂ©sumĂ© en ligne).
  10. (en) Barry Gardiner, Ken Byrne, Sophie Hale, Kana Kamimura, Stephen J. Mitchell, Heli Peltola, Jean-Claude Ruel, « A review of mechanistic modelling of wind damage risk to forests », Forestry: An International Journal of Forest Research, vol. 81, no 3,‎ , p. 447–463 (DOI 10.1093/forestry/cpn022).
  11. Falinski JB. (1978), Uprooted trees, their distribution and influences in the primeval forest biotope. Vegetatio 38:175–183.
  12. Peterson, C. J. and Pickett, S. T. A. (1990), Microsite and elevational influences on early forest regeneration after catastrophic windthrow. Journal of Vegetation Science, 1: 657–662. doi: 10.2307/3235572 (rĂ©sumĂ©)
  13. (en) B. T. Bormann, H. Spaltenstein, M. H. McClellan, F. C. Ugolini, K. Cromack Jr. and S. M. Nay, Rapid Soil Development After Windthrow Disturbance in Pristine Forests, Journal of Ecology, vol. 83, n° 5, octobre 1995, p. 747-757 (résumé).
  14. McClellan, M. H., Bormann, B. T., & Cromack, K., Jr. (1990). Cellulose decomposition in southeast Alaskan forests: effects of pit and mound microrelief and burial depth. Canadian Journal of Forest Research, 20, 1242-1246.
  15. (en) JC Ruel, Understanding windthrow: silvicultural implications ; The Forestry Chronicle, 1995, 71(4): 434-445, 10.5558/tfc71434-4 (Résumé)
  16. (fr) ForĂȘt et changements climatiques - IDF / CNPPF - P. Riou-Nivert, SĂ©minaire forĂȘt de la fĂ©dĂ©ration des PNR, Saint-Brisson, 24 octobre 2006.
  17. Mitchell SJ (1995). The windthrow triangle: a relative windthrow hazard assessment procedure for forest managers, The Forestry Chronicle, 71(4), 446-450. (résumé)

Voir aussi

Bibliographie

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  • Colin, F., I. Vinkler, P. Riou-Nivert, J.-C. HervĂ©, J. Bock, B. Piton, 2009, Facteurs de risques de chablis dans les peuplements forestiers : les leçons tirĂ©es des tempĂȘtes de 1999. In : La forĂȘt face aux tempĂȘtes, (eds Birot Y., M. Lanier, et al.), Quae Ă©ditions, Paris, p. 177-228.
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  • (en) Pickett, S.T.A. & White (1985) Patch dynamics: a synthesis. The Ecology of Natural Disturbance and Patch Dynamics (eds S.T.A.Pickett & P.S.White), pp. 371–384. Academic Press, Orlando, FL.

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