Vouillé (Vienne)
Vouillé est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Vouillé | |||||
Le monument aux morts de Vouillé | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Vienne | ||||
Arrondissement | Poitiers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Haut-Poitou | ||||
Maire Mandat |
Ăric Martin 2020-2026 |
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Code postal | 86190 | ||||
Code commune | 86294 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Vouglaisiens ou Vogladiens[1]. | ||||
Population municipale |
3 677 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 108 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 46° 38âČ 29âł nord, 0° 10âČ 11âł est | ||||
Altitude | 80 m Min. 97 m Max. 155 m |
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Superficie | 33,95 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Vouillé (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Poitiers (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Vouneuil-sous-Biard | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Vienne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairie.vouille86.fr/ | ||||
Depuis 2017, la commune fait partie de la Communauté de communes du Haut-Poitou dont le siÚge se trouve à Neuville-de-Poitou, 9 km plus au nord.
GĂ©ographie
Localisation, description
Ancien chef-lieu de canton situé à une quinzaine de kilomÚtres au nord-ouest de Poitiers[2], de l'Auxance au sud à la route de Poitiers à Parthenay au nord[3].
Historiquement centrĂ© sur la vallĂ©e de l'Auxances oĂč se trouve le cĆur du bourg joliment amĂ©nagĂ©, le village de VouillĂ©-la-Bataille s'Ă©tend dĂ©sormais de toutes parts dans une urbanisation aĂ©rĂ©e[3].
Communes limitrophes
GĂ©ologie et relief
La région de Vouillé présente un paysage complexe composé de bocages, de plaines de champs ouverts et de vallées.
Le paysage de bocage dans le dĂ©partement de la Vienne se caractĂ©rise par des champs cultivĂ©s ou des prĂ©s enclos par des haies avec des alignements plus ou moins continus d'arbres et arbustes. Ces haies si caractĂ©ristiques contribuent Ă une meilleure qualitĂ© des eaux, permettent son infiltration et protĂšgent ainsi contre l'Ă©rosion des sols. Elles constituent des zones de refuge pour la biodiversitĂ©. Elles ont, aussi, un rĂŽle de rĂ©gulation climatique et de nombreux intĂ©rĂȘts agronomiques (brise vent, protection du bĂ©tail...).
Le terroir se compose[4]:
- de groies pour 25 % sur les plaines. Les groies sont des terres du sud-ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en gĂ©nĂ©ral de moins de 50 cm dâĂ©paisseur â et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices Ă la polyculture cĂ©rĂ©aliĂšre mais elles sâassĂšchent vite.
- d'argile à silex peu profonde et de bornais (ce sont des sols brun clair sur limons, profonds et humides, à tendance siliceuse) pour respectivement 28 % et 37 % situés sur les plateaux du seuil du Poitou.
- de 6 % de calcaire qui se trouve dans les vallées alluviales.
- de 4 % pour l'agglomération.
En 2006, 71 % de la superficie de la commune Ă©tait occupĂ©e par l'agriculture, 22 % par des forĂȘts et des milieux semi-naturels et 8 % par des zones construites et amĂ©nagĂ©es par l'homme (voirie)[5]. La prĂ©sence de milieux naturels et semi-naturels riches et diversifiĂ©s sur le territoire communal permet dâoffrir des conditions favorables Ă lâaccueil de nombreuses espĂšces pour l'accomplissement de leur cycle vital (reproduction, alimentation, dĂ©placement, refuge). ForĂȘts, landes, prairies et pelouses, cours dâeau et zones humides ⊠constituent ainsi des cĆurs de biodiversitĂ© et/ou de vĂ©ritables corridors biologiques.
La forĂȘt privĂ©e reprĂ©sente, en 2007, 119 hectares soit 4 % du territoire communal[6]. Les espaces boisĂ©s sur le territoire communal contribuent Ă assurer des fonctions de production (bois dâĆuvre mais aussi bois Ă©nergie), de protection (espĂšces, qualitĂ© des eaux) et sociales (accueil du public). Les forĂȘts les plus anciennes ou implantĂ©es dans des conditions Ă©cologiques particuliĂšres (pentes, bords de cours d'eau, etc.) abritent en gĂ©nĂ©ral la biodiversitĂ© la plus forte. Mais, au cours de lâhistoire, pour rĂ©pondre aux besoins d'une population rurale importante, la forĂȘt poitevine a Ă©tĂ© intensĂ©ment dĂ©frichĂ©e et surexploitĂ©e jusquâĂ la rĂ©volution industrielle. Environ la moitiĂ© des forĂȘts actuelles du Poitou n'existait pas il y a 200 ans[7].
Hydrographie
La commune est traversĂ©e par l'Auxances sur une longueur de 8 km. La commune se situe en zone de rĂ©partition des eaux, oĂč l'on observe une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins. Par ailleurs, elle est concernĂ©e par le classement en zones sensibles, oĂč une Ă©limination plus poussĂ©e des paramĂštres azote et/ou phosphore prĂ©sents dans les eaux usĂ©es est nĂ©cessaire pour lutter contre les phĂ©nomĂšnes dâeutrophisation[5].
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[8]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[12] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[13] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. La station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France installĂ©e sur la commune et en service de 1990 Ă 2015 permet de connaĂźtre l'Ă©volution des indicateurs mĂ©tĂ©orologiques[14]. Le tableau dĂ©taillĂ© pour la pĂ©riode 1981-2010 est prĂ©sentĂ© ci-aprĂšs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2 | 1,7 | 3,4 | 5,1 | 8,7 | 11,5 | 13,1 | 13,2 | 10,2 | 8,2 | 4,4 | 2,1 | 7 |
Température moyenne (°C) | 5,2 | 5,9 | 8,9 | 11,1 | 15 | 18,2 | 20,1 | 20,2 | 16,7 | 13,1 | 8,2 | 5,1 | 12,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,4 | 10,1 | 14,3 | 17,1 | 21,3 | 25 | 27 | 27,2 | 23,1 | 18,1 | 11,9 | 8,1 | 17,7 |
Record de froid (°C) date du record |
â13,9 07.01.09 |
â15,5 12.02.12 |
â12,1 01.03.05 |
â4,2 04.04.96 |
â0,6 14.05.10 |
3,6 01.06.06 |
6 12.07.00 |
4,2 29.08.98 |
0,2 25.09.02 |
â5,1 30.10.97 |
â9,5 23.11.93 |
â11,1 31.12.96 |
â15,5 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17 05.01.99 |
23,6 20.02.98 |
26,6 23.03.96 |
30 30.04.05 |
34,9 27.05.05 |
38,3 22.06.03 |
39,5 18.07.06 |
42,6 06.08.03 |
34,8 03.09.05 |
31,1 02.10.11 |
22,9 01.11.14 |
18,2 07.12.00 |
42,6 2003 |
Précipitations (mm) | 60,7 | 41,6 | 40,3 | 47,1 | 47,9 | 47,8 | 51,5 | 41,1 | 54 | 69,6 | 78,8 | 69,4 | 649,8 |
Urbanisme
Typologie
Vouillé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [15] - [16] - [17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vouillé, une unité urbaine monocommunale[18] de 3 701 habitants en 2017, constituant une ville isolée[19] - [20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (69,2 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (71 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (64,9 %), forĂȘts (16,3 %), zones urbanisĂ©es (9,3 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (5,2 %), prairies (3,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (1,1 %)[23].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de VouillĂ© est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[24]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[25].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment l'Auxance. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1995, 1999, 2010 et 2013[26] - [24].
VouillĂ© est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2014, le deuxiĂšme plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2015-2024[27]. Les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement sont dĂ©finies dans un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [Note 6] - [28], celles relatives Ă l'emploi du feu et au brĂ»lage des dĂ©chets verts le sont dans un arrĂȘtĂ© permanent du [29] - [30].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liĂ©s aux cavitĂ©s souterraines (hors mines) et des tassements diffĂ©rentiels[31]. Afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les Ă©ventuelles cavitĂ©s souterraines sur la commune[32]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[33]. 99,5 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (79,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ĂLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 7] - [34].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[24].
Toponymie
Le nom de la commune proviendrait de deux sources : soit du gaulois vo-cladum qui signifie les deux fossĂ©s, soit du gentilice gallo-romain Vitellius, de l'empereur romain du mĂȘme nom[35].
Souvent appelé Vouillé-la-Bataille en souvenir de la victoire, en 507, de Clovis sur Alaric II, roi des Wisigoths.
Histoire
Au début du Ve siÚcle, les Wisigoths dominent l'Aquitaine de Toulouse à Bordeaux et de Bordeaux à Poitiers. En 470, le royaume est indépendant. La capitale provisoire d'Alaric II, roi des Wisigoths, est Poitiers. à la suite d'une querelle religieuse, Clovis, roi des Francs, entreprend une véritable croisade contre l'hérésie arienne défendue par Alaric. Les deux rois vont se rencontrer trois fois : en 494, en 498 et en 507. C'est lors d'une bataille dite bataille de Vouillé en 507 que Clovis remporta la victoire décisive sur le royaume wisigoth.
En 1848, avec la rĂ©volution de fĂ©vrier 1848 et le retour de la RĂ©publique, un arbre de la libertĂ© est plantĂ© : ce peuplier d'Italie survit jusquâĂ ce quâune tempĂȘte l'arrache en 1962[36]. Deux autres arbres de la libertĂ© sont plantĂ©s sous la TroisiĂšme RĂ©publique : un peuplier pour le centenaire de la RĂ©volution (sur la place), et un ormeau en 1892 pour le centenaire de la premiĂšre RĂ©publique française[37].
Politique et administration
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune relĂšve du tribunal judiciaire de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers (et de la cour administrative d'appel de Bordeaux), du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la SĂ©curitĂ© sociale de la Vienne ainsi que de la cour dâassises de la Vienne.
Services publics
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
La commune dispose aussi d'un centre des finances publiques.
Politique environnementale
Dans son palmarÚs 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune[39].
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[41].
En 2020, la commune comptait 3 677 habitants[Note 8], en augmentation de 0,33 % par rapport Ă 2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
En 2008, selon lâINSEE, la densitĂ© de population de la commune Ă©tait de 103 hab./km2, 61 hab./km2 pour le dĂ©partement, 68 hab./km2 pour la rĂ©gion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
L'accroissement de la population de la commune illustre le constat dĂ©mographique suivant : des zones rurales qui perdent de plus en plus dâhabitants au profit dâune zone pĂ©riurbaine autour de Poitiers (c'est le cas pour VouillĂ©) et de ChĂątellerault. Cette vaste zone concentre 70 % de la population du dĂ©partement (soit environ 300 000 personnes) et 25 % des moins de 20 ans. En outre, en supposant le maintien des tendances dĂ©mographiques depuis 1990, entre 2006 et 2020, la population de lâaire urbaine de Poitiers devrait sâaccroĂźtre de + 16,5 %[44]. La population de la commune devrait donc continuer Ă croitre.
Ăconomie
Agriculture
Selon la Direction rĂ©gionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la ForĂȘt de Poitou-Charentes[45], il n'y a plus que seize exploitations agricoles en 2010 contre 26 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 2 348 hectares en 2000 à 2 104 hectares en 2010 dont 472 sont irrigables.
53 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs) et 34 % pour les oléagineux (essentiellement du colza et un peu de tournesol). En 2000, 5 hectares (0 en 2010) étaient consacrés à la vigne[45].
Les Ă©levages de volailles ont disparu au cours de cette dĂ©cennie (588 tĂȘtes rĂ©parties sur neuf fermes en 2000).
Industries
Ville trÚs riche ; économie industrielle et florissante. Sa situation géographique en fait l'une des villes les plus riches de son canton. Une zone d'activité économique a vu le jour et de nombreuses entreprises s'y sont installés grossissant ainsi la richesse de la ville.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
- Le monument aux morts a été édifié en 1899 et - c'est son originalité - pour les soldats du canton de Vouillé morts pour la France en 1870-1871. La liste a été complétée, par la suite, par ceux morts pendant la PremiÚre Guerre mondiale. Le monument est composé de la statue grandeur nature d'un jeune fantassin de pierre, à l'air intrépide, voire arrogant, debout, appuyé sur son fusil. Il a été sculpté par DesoulliÚres. Autour de ce monument, une grille, des tubes de quatre canons, une chaßne qui repose sur de petits piliers de pierre surmontés d'une grenade sont des éléments caractéristiques d'un parti pris classique dans l'aménagement des monuments aux morts des années 1920-1930.
- Les remparts : il ne reste des remparts bùtis au XVe siÚcle pour protéger la ville des Anglais, qu'une porte qui abrite aujourd'hui la mairie.
- Le Pigeonnier du XVIIe siÚcle situé dans les "Basses rues" - Il faisait partie de l'ancienne ferme fortifiée de la Tour du Poële. Superbe pigeonnier de 1650 boulins restauré par la mairie dans les années 1990-2000.
- Un dolmen, appelĂ© "la Pierre de Massigny" se situe prĂšs de VouillĂ©, en sortant par la D 7, en direction de Villiers. Ce dolmen, situĂ© sur la commune de Villiers, est en calcaire. Le dolmen Ă©tait utilisĂ© comme sĂ©pulture collective. Ă l'origine, il Ă©tait recouvert de pierres et de terre pour former une butte artificielle appelĂ©e tumulus. Une entrĂ©e permettait d'y accĂ©der pour y placer les morts. ĂrodĂ©e par le temps et la pluie, la butte s'est dĂ©gradĂ©e et seules les plus grosses pierres sont restĂ©es. Les tumulus de Bougon dans le dĂ©partement voisin des Deux-SĂšvres permettent de se donner une idĂ©e de ce que devait ĂȘtre ces sites Ă la prĂ©histoire.
- Le menhir de Cillais est situé au nord-est du hameau de Cillais. Il est haut de 1,60 m pour une largeur au sol de 1,60 m et une épaisseur de 30 cm. Il est en calcaire silicieux. Il date du néolithique. Lors des fouilles, deux grattoirs en silex, des poteries fragmentaires protohistoriques et des débris de poteries romaines ont été découverts. Il est aussi dénommé "Grosse Pierre de Cillais" ou "Menhir de Gadiot".
- Le chĂąteau de Grandmaison est inscrit comme Monument historique depuis 1928.
- Le lavoir de "La Pisseloup" se situe à Traversonne et est le dernier lavoir présent sur la commune de Vouillé, ce site a été restauré et mis en valeur à l'initiative de l'association "Vouillé et son histoire" et en collaboration avec la Municipalité de Vouillé et ses services techniques, des écoles et des artisans.
Patrimoine naturel
La commune possĂšde sur son territoire deux zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[46] qui couvrent 31 % de la surface communale :
- La forĂȘt de VouillĂ© - Saint-Hilaire.
- Les plaines du Mirebalais et du Neuvillois.
La forĂȘt de VouillĂ©
Elle est située à une dizaine de kilomÚtres à l'ouest de Poitiers. C'est un important massif domanial de 1 500 hectares. Elle couvre un plateau à topographie trÚs plane et d'altitude modeste : entre 130 et 140 mÚtres en moyenne.
Le peuplement forestier est homogĂšne. Il s'agit essentiellement de chĂȘnes et de hĂȘtres. Quelques zones ouvertes sont occupĂ©es par des landes Ă bruyĂšres.
La forĂȘt prĂ©sente un intĂ©rĂȘt biologique considĂ©rable illustrĂ© par la prĂ©sence de 18 espĂšces de vĂ©gĂ©taux rares et/ou menacĂ©s. On peut dĂ©couvrir :
- la Vesce de Poméranie dans les lisiÚres internes de la foret ;
- le Framboisier sauvage ;
- LâĆillet superbe qui est une espĂšce protĂ©gĂ©e en France et dont la forĂȘt de VouillĂ© constitue l'une des deux zones oĂč on peut le dĂ©couvrir en RĂ©gion Poitou-Charentes ;
- les cicendies (la cicendie filiforme ou la cicendie fluette), plantes naines sur les chemins sablonneux temporairement humides qui traversent les landes ;
- la centenille naine ;
- le Remoncule tripartite ou la Hottonie des marais, dans certaines mares ;
- la Bartsie visqueuse ;
- l'IllécÚbre verticillé ;
- la Laßche des montagnes ou la laiche dégitée ;
- le laser Ă feuilles larges ;
- la pivoine coralline ;
- la scille du printemps.
La forĂȘt semi-ouverte et la lande offrent un abri aux rapaces et aux passereaux dont 8 font l'objet d'une protection sur tout le territoire national. Il est ainsi possible de voir :
- le circaĂšte Jean-le-Blanc, un aigle mĂ©ridional spĂ©cialisĂ© dans la capture des reptiles. Il est en forĂȘt de VouillĂ© au nord-ouest de son aire de rĂ©partition en France.
- la fauvette pitchou est un petit passereau originaire des maquis méditerranéens qui niche dans les secteurs de landes hautes à brande et ajoncs de la foret.
- la Bondrée apivore
- le Busard cendré
- le Busard Saint-Martin
- l'Engoulevent d'Europe
- la Locustelle tachetée
- le Torcol fourmilier
Arbres remarquables
Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[47], il y a deux arbres remarquables sur la commune: un chĂȘne pĂ©donculĂ© et un thuya gĂ©ant.
Personnalités liées à la commune
- Yves Chataigneau (1891-1969), diplomate et homme politique français, il fut aussi membre de l'Académie des Sciences Morales et Politiques, né à Vouillé[48].
HĂ©raldique
Blasonnement :
D'azur Ă trois fleurs de lys d'or, celle de la pointe accostĂ©e des lettres S et R capitales du mĂȘme. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[10].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[11].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le brĂ»lage des dĂ©chets verts Ă lâair libre ou Ă lâaide dâincinĂ©rateurs individuels est interdit toute lâannĂ©e et sur lâensemble du dĂ©partement de la Vienne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Vouillé sur le site de l'Insee
- La bataille de Vouillé http://www.507vouillelabataille.com