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BĂ©ruges

Béruges est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

BĂ©ruges
BĂ©ruges
L'abbaye du Pin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Vienne
Arrondissement Poitiers
Intercommunalité Communauté urbaine du Grand Poitiers
Maire
Mandat
Olivier Kirch
2020-2026
Code postal 86190
Code commune 86024
DĂ©mographie
Gentilé Bérugeois
Population
municipale
1 561 hab. (2020 en augmentation de 17,1 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 48 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 34â€Č 06″ nord, 0° 12â€Č 29″ est
Altitude Min. 87 m
Max. 152 m
Superficie 32,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Poitiers
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Vouneuil-sous-Biard
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
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BĂ©ruges
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BĂ©ruges

    Ses habitants sont appelés les Bérugeois[1].

    GĂ©ographie

    Localisation

    BĂ©ruges est une commune rurale, situĂ©e Ă  12 km au sud-ouest de Poitiers. Elle est intĂ©grĂ©e Ă  Grand Poitiers Ă  partir de 2005.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Territoire le plus vaste de son agglomĂ©ration aprĂšs Poitiers, la commune de BĂ©ruges s'Ă©tend sur 3 263 ha dont presque la moitiĂ© est recouvert de forĂȘts (1 446 ha). Ainsi, le territoire communal est recouvert pour prĂ©cisĂ©ment 47 % par des forĂȘts et des milieux semi-naturel, pour 52 % par des terres agricoles et pour 1 % par le bourg[2]. La prĂ©sence de milieux naturels et semi-naturels riches et diversifiĂ©s sur le territoire communal permet d’offrir des conditions favorables Ă  l’accueil de nombreuses espĂšces pour l'accomplissement de leur cycle vital (reproduction, alimentation, dĂ©placement, refuge). ForĂȘts, landes, prairies et pelouses, cours d’eau et zones humides
 constituent ainsi des cƓurs de biodiversitĂ© et/ou de vĂ©ritables corridors biologiques.

    Le paysage se compose de bocages, de plaines de champs ouverts, de plaines vallonnĂ©es plus ou moins boisĂ©es et de vallĂ©es[3]. Le bourg lui-mĂȘme est situĂ© sur un promontoire rocheux d'une dizaine d'hectares, dans un mĂ©andre de la Boivre.

    La commune compte deux grands massifs forestiers, rĂ©pertoriĂ©s ZNIEFF[4] : une partie de la forĂȘt domaniale de VouillĂ©-Saint-Hilaire au nord et une partie de la forĂȘt de l'Épine au sud qui Ă©tait autrefois la propriĂ©tĂ© des templiers[5]. Les espaces boisĂ©s contribuent, ainsi, Ă  assurer des fonctions de production (bois d’Ɠuvre mais aussi bois Ă©nergie), de protection (espĂšces, qualitĂ© des eaux) et sociales (accueil du public). Les forĂȘts les plus anciennes ou implantĂ©es dans des conditions Ă©cologiques particuliĂšres (pentes, bords de cours d'eau...) abritent en gĂ©nĂ©ral la biodiversitĂ© la plus forte. Mais, au cours de l’histoire, pour rĂ©pondre aux besoins d'une population rurale importante, la forĂȘt poitevine a Ă©tĂ© intensĂ©ment dĂ©frichĂ©e et surexploitĂ©e jusqu’à la rĂ©volution industrielle. Environ la moitiĂ© des forĂȘts actuelles du Poitou n'existait pas il y a 200 ans[6].

    Le sol de la commune est composé pour la partie correspondant au Seuil du Poitou, de Bornais (ce sont des sols brun clair sur limons, profonds et humides, à tendance siliceuse) sur 47 % de la surface et pour 46 % d'argile à silex peu profonde ; et pour la partie vallonnée et en terrasses alluviales, de calcaire pour le restant de surface soit 7 %[3].

    Hydrographie

    La commune de BĂ©ruges est traversĂ©e par 19 km de cours d'eau avec comme riviĂšre principale la Boivre sur 12 km qui traverse la commune d'est en ouest en dĂ©crivant des mĂ©andres. La Boivre peut provoquer des inondations comme en 1982, 1992, 1994, 1995, 1999 et 2010. Ces inondations peuvent ĂȘtre accompagnĂ©es de coulĂ©es de boue et de mouvement de terrain.

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[7]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 12,2 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,6 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 5,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 744 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 11,2 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[11] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[12] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921[13] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[14] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[15] Ă  11,7 °C pour 1981-2010[16], puis Ă  12,2 °C pour 1991-2020[17].

    Voies de communication et transports

    Les gares ou haltes ferroviaires les plus proches sont celles de Poitiers situĂ© Ă  9,8 km qui reçoit le TGV, LigugĂ© (halte) Ă  10,9 km, Iteuil-Centre (halte) Ă  12,5 km, Chasseneuil (halte) Ă  15,8 km et Vivonne (halte) Ă  16,3 km. L’aĂ©roport le plus proche est l'aĂ©roport de Poitiers-Biard situĂ© Ă  7,9 km. La commune est desservie par la ligne 31 du rĂ©seau de transport Vitalis ainsi que le S51 qui ne dessert que les Ă©tudiants se rendant Ă  Poitiers.

    Urbanisme

    Typologie

    Béruges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [18] - [19] - [20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[21] - [22].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (50,3 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (51,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (48,6 %), terres arables (32,7 %), prairies (15,1 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (2,5 %), zones urbanisĂ©es (0,9 %), zones humides intĂ©rieures (0,2 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de BĂ©ruges est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[24]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[25].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le Rune et la Boivre. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 1993, 1995, 1999 et 2010[26] - [24].

    BĂ©ruges est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2014, le deuxiĂšme plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2015-2024[27]. Les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement sont dĂ©finies dans un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [Note 7] - [28], celles relatives Ă  l'emploi du feu et au brĂ»lage des dĂ©chets verts le sont dans un arrĂȘtĂ© permanent du [29] - [30].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Béruges.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liĂ©s aux cavitĂ©s souterraines (hors mines) et des tassements diffĂ©rentiels[31]. Afin de mieux apprĂ©hender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les Ă©ventuelles cavitĂ©s souterraines sur la commune[32]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[33]. La totalitĂ© de la commune est en alĂ©a moyen ou fort (79,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 8] - [34].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1997, 2003, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[24].

    Toponymie

    Le nom de la ville proviendrait du mot celte beruco qui désigne une lande, une terre de bruyÚre[35].

    Histoire

    De la Préhistoire à l'Antiquité

    Des fouilles réalisées dÚs le XIXe siÚcle, puis à partir de 1976, indiquent une occupation de l'éperon rocheux de Béruges depuis 2500 av. J.-C. Des silex découverts attestent la présence d'agriculteurs-éleveurs de la culture d'Artenac.

    Vers 450 av. J.-C., un village s'est créé. Des artisans bronziers et des forgerons y ont installé leurs ateliers. Vers la fin du Second ùge du fer, le village s'entoure d'un murus gallicus, formant ainsi un petit oppidum.

    Des restes de céramiques campaniennes, des amphores vinaires de Campanie ou de Tarragonaise, des amphores à huile de Bétique confirment que cet oppidum, au cours des IIe et Ier siÚcles av. J.-C. ne vivait pas en autarcie et était en contact avec le monde romain.

    La conquĂȘte romaine va provoquer une transformation du village. Le murus gallicus disparait et BĂ©ruges devient une imposante villa gallo-romaine dont il reste encore d'importants tĂ©moignages : puits, mur de soutĂšnement. Elle Ă©tait dĂ©corĂ©e d'enduits peints, de marbres provenant de la mer ÉgĂ©e ou d'Asie Mineure et de mosaĂŻques. De nombreux objets de la vie quotidienne de cette pĂ©riode ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s : verrerie, bijoux en bronze, objets en os, cĂ©ramiques communes et de luxe, monnaies, clous, buste de marbre, lampes Ă  huile.

    L'activité apparait importante de la premiÚre moitié du Ier siÚcle jusqu'au milieu du IIe siÚcle apr. J.-C., puis les artefacts se font de plus en plus rares, indiquant, sans doute, une plus faible occupation du site.

    Le Moyen Âge

    Durant le Haut Moyen Âge, BĂ©ruges est occupĂ©e par une communautĂ© qui installe ses sĂ©pultures Ă  l'emplacement d'Ă©difices gallo-romains. Une premiĂšre Ă©glise est construite dĂ©diĂ©e Ă  saint Gervais et saint Protais.

    Au IXe siĂšcle, les Lusignan, puissante famille fĂ©odale du Poitou, sont seigneurs de BĂ©ruges. Ils sont probablement Ă  l'origine de la construction de la tour de Guyenne. À la suite de la rĂ©bellion d'Hugues X de Lusignan contre le roi de France Louis IX (Saint Louis) et son Ă©chec en 1242, la seigneurie est partagĂ©e entre plusieurs seigneuries ecclĂ©siastiques : l'abbaye du Pin fondĂ©e en 1120 et rattachĂ©e en 1163 Ă  l'abbaye cistercienne de Pontigny, la commanderie de l'ordre du Temple de l’Épine, l'abbaye de Fontaine-le-Comte et les seigneurs laĂŻcs de Mons, de la RaudiĂšre et de la BourdilliĂšre.

    L'Époque moderne

    Les guerres de Religion portent un coup terrible aux seigneuries ecclésiastiques. La seigneurie de Béruges appartient successivement à plusieurs familles.

    En 1723, le curĂ© de BĂ©ruges soutenait ses paroissiens dans leurs luttes : il les pousse mĂȘme Ă  se soulever contre les employĂ©s de la gabelle et les fait jeter au cachot[36].

    Vers 1780, BĂ©ruges compte environ 700 habitants.

    Béruges accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution[37].

    L’Époque contemporaine

    BĂ©ruges devient une commune en 1790. Les biens de l’Église et des nobles Ă©migrĂ©s sont vendus comme biens nationaux et achetĂ©s essentiellement par les bourgeois de Poitiers.

    Au XIXe siÚcle, le bourg, petite commune rurale aux terres pauvres se dépeuple.

    De 1922 Ă  1934, la ligne de tramway Poitiers-Lavausseau dessert BĂ©ruges.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1989 2014 André-Hubert Quintard PS
    2014 En cours Olivier Kirch MoDem Informaticien

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relĂšve du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la SĂ©curitĂ© sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Services publics

    Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

    Administration municipale

    En 1964, la commune de Béruges s'agrandit d'une portion de la commune de Quinçay correspondant au hameau de FerriÚres.

    Depuis le 1er janvier 2005, Béruges fait partie de la communauté d'agglomération de Poitiers

    Jumelages

    Béruges est jumelée avec Avinyonet del PenedÚs en Catalogne (Espagne).

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[39].

    En 2020, la commune comptait 1 561 habitants[Note 9], en augmentation de 17,1 % par rapport Ă  2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8037216327939289331 0101 0611 149
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1071 0281 0001 0201 0019739951 010965
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    912950932765727701662628675
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    6546295567491 0501 1031 2501 2711 337
    2017 2020 - - - - - - -
    1 4691 561-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee Ă  partir de 2006[41].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population de Béruges décline jusqu'en 1976, puis entrant dans la sphÚre d'influence de Poitiers, la commune devient péri-urbaine et sa structure sociale s'en trouve modifiée. La population se rajeunit et augmente depuis cette date.

    En 2008, la densitĂ© de population de la commune Ă©tait de 39 hab./km2, 61 hab./km2 pour le dĂ©partement, 68 hab./km2 pour la rĂ©gion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

    Selon le recensement de 2009, publiĂ© en 2012 par l'INSEE, la population du bourg s'Ă©lĂšve a 1 324 habitants avec une densitĂ© de 40,58 hab./km2. Toutefois, Ă  ce nombre d'habitants, il faut soustraire les rĂ©sidences secondaires (33 habitants) pour constater que la population permanente de BĂ©ruges est de 1 291 habitants.

    En 2007, la population Ă©tait de 1 271 personnes avec 51,6 % d'hommes et 48,4 % de femmes, soit la mĂȘme proportion qu'en 1999. Le nombre de cĂ©libataires Ă©tait de 29 % dans la population. Les couples mariĂ©s reprĂ©sentaient 62,7 % et les divorcĂ©s 5,1 % des habitants. Le nombre de veufs et de veuves Ă©tait de 3,2 %.

    Les retraités et les préretraités représentaient 15 % de la population en 2007 (contre 11,2 % en 1999).

    La commune appartient Ă  la communautĂ© d’agglomĂ©ration de Poitiers (le Grand Poitiers) qui connait un certain dynamisme dĂ©mographique puisque sa population s’est accrue de 1,32 % par an en moyenne sur la pĂ©riode 1999-2006 (Ce taux est de 0,7 % pour le dĂ©partement). Ceci illustre le constat dĂ©mographique suivant : des zones rurales qui perdent de plus en plus d’habitants au profit d’une zone pĂ©riurbaine autour de Poitiers et de ChĂątellerault. Cette vaste zone concentre 70 % de la population du dĂ©partement (soit environ 300 000 personnes) et 25 % des moins de 20 ans. En outre, en supposant le maintien des tendances dĂ©mographiques depuis 1990, entre 2006 et 2020, la population de l’aire urbaine de Poitiers devrait s’accroĂźtre de +16,5 % et celle de ChĂątellerault de +5,0 %[42]. La population de la commune devrait donc continuer Ă  croitre.

    Cependant, la population du Grand Poitiers[43] n'a quasiment pas augmentĂ© entre 2007 et 2012 (141 986 habitants en 2007 pour 142 751 habitants en 2012).

    Le dynamisme dĂ©mographique concerne surtout les communes limitrophes de la capitale poitevine. C'est le cas pour BĂ©ruges dont la population a augmentĂ© d’une centaine d’habitants. BĂ©ruges reste attractive car c’est une commune encore rurale tout en pouvant faire bĂ©nĂ©ficier sa population des services de l’agglomĂ©ration poitevine proche.

    Enseignement

    Béruges dépend de l'académie de Poitiers et son école primaire C.-et-D.-Alleaume de l'inspection académique de la Vienne.

    Économie

    Agriculture

    Selon la direction rĂ©gionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la ForĂȘt de Poitou-Charentes, il n'y a plus que 14 exploitations agricoles en 2010 contre 21 en 2000[44]. Les surfaces agricoles utilisĂ©es ont diminuĂ© et sont passĂ©es de 1 298 hectares en 2000 Ă  1 209 hectares en 2010. 31 % sont destinĂ©es Ă  la culture des cĂ©rĂ©ales (blĂ© tendre essentiellement mais aussi orges et maĂŻs), 17 % pour les olĂ©agineux (colza), 36 % pour le fourrage et 13 % reste en herbes[44].

    6 exploitations en 2010 (contre 12 en 2000) abritent un Ă©levage de bovins (1 045 tĂȘtes en 2010 contre 885 en 2000). L'Ă©levage d'ovins a disparu en 2010 (320 tĂȘtes sur 3 fermes en 2000) ainsi que l'Ă©levage de la volaille[44]. Cette Ă©volution de l'Ă©levage de moutons est conforme Ă  la tendance globale du dĂ©partement de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destinĂ© Ă  la production de viande, a diminuĂ© de 43,7 % de 1990 Ă  2007[45].

    Commerce et Industrie

    Comme beaucoup des communes rurales qui ont connu l'exode des populations, la commune de Béruges a vu tous ses commerces disparaitre les uns aprÚs les autres. Aujourd'hui, il ne reste qu'une boulangerie. Ainsi qu'une doreuse ornemaniste "Atelier dorure Forget Morin" installée depuis 2005.

    Selon l'INSEE, en 2009, Béruges accueillait 97 entreprises dont 48 liées à l'activité immobiliÚre et 17 rattachées au secteur agricole (production laitiÚre en vue de la confection du fromage chabichou, ayant l'appellation chabichou du Poitou - AOC et du beurre de Charentes-Poitou - AOC) et à l'élevage (veau, agneau et porcs).

    Un marchĂ© important a lieu une fois par semaine sur la place de l'Église, le jeudi matin.

    Emploi et activité

    Selon l'INSEE, en 2007, le nombre d'emplois situés sur la commune était de 127.

    Le taux de chÎmage était de 6,6 % en 2007 contre 7,2 % en 1999, selon l'Insee. Le taux d'activité était de 78,9 % contre 74 %, huit ans plus tÎt.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    • L'abbaye du Pin.
    • Bornes abbatiales (frappĂ©es de la crosse de l'abbaye du Pin).
    • L'Ă©glise du SacrĂ©-CƓur est un Ă©difice de grande taille, dont le chƓur est tournĂ© vers l'occident et non vers l'est, comme le voudrait la tradition chrĂ©tienne en France, c'est-Ă -dire vers JĂ©rusalem. L'Ă©glise a Ă©tĂ© construite en 1888 Ă  l'emplacement du cimetiĂšre, aprĂšs que la foudre soit tombĂ©e en 1873 sur l'ancien Ă©difice. Devant l'ampleur des dĂ©gĂąts et sa petite taille, l'ancienne Ă©glise n'a pas Ă©tĂ© reconstruite.
    • À sept kilomĂštres de BĂ©ruges, au sud, se situe l'ancienne abbatiale Notre-Dame de Fontaine-le-Comte. Elle a Ă©tĂ© fondĂ©e par Guillaume VII, comte de Poitiers. Le chevet est composĂ© d'une abside en hĂ©micycle et de deux absidioles. Il est Ă©paulĂ© par des contreforts plats. À l'intĂ©rieur, la nef est voĂ»tĂ©e en berceau brisĂ©. La voĂ»te du carrĂ© du transept repose sur huit nervures toriques. La vaste abside en cul-de-four a Ă©tĂ© conçue pour accueillir en abondance la lumiĂšre provenant de sept fenĂȘtres en plein cintre. Les stalles sont Ă  motif de rocaille. Elles datent de 1720. Belle statuette polychrome de saint SĂ©bastien. Une partie d'un des bĂątiments conventuels du XVe siĂšcle est occupĂ©e par la mairie.

    Patrimoine civil

    • Le chĂąteau de BĂ©ruges : il date du XIXe siĂšcle. C'est le chĂąteau le plus important d'une commune qui en possĂšde une dizaine.
    • Sur la route en direction de VouillĂ© et Lavausseau, il est possible de voir dans la forĂȘt, les ruines d'une forteresse mĂ©diĂ©vale. Il s'agit de la tour de BĂ©ruges, appelĂ©e aussi tour de Ganne au XVIIe siĂšcle et parfois, aujourd'hui, tour de Guyenne. La fortification fut avec le chĂąteau de Lusignan, le dernier rĂ©duit de rĂ©sistance des Lusignan au roi de France, Saint Louis, qui l'assiĂšge et s'en empare en 1242. Les ruines sont inscrites comme monument historique depuis 1991.
    • ChĂąteau de l'Épinay.
    • ChĂąteau La RaudiĂšre. Ses bĂątiments sont en forme de U et sa grande cour intĂ©rieure est fermĂ©e par une grille en fer forgĂ©e imposante. Les Ă©curies sont ornĂ©es d'une grosse tĂȘte de cheval. Le chĂąteau possĂšde aussi un beau pigeonnier qui date de la construction de l'ensemble, soit 1647.
    • ChĂąteau de Visais.
    • Les deux monuments aux morts. BĂ©ruges a la particularitĂ© d'avoir deux monuments aux morts au sein du bourg. En 1919, un premier monument est bĂąti et installĂ© Ă  l'entrĂ©e du cimetiĂšre. Un an plus tard, le maire, François Albert, futur ministre, obtient du gouvernement un canon lance-bombes allemand en guise de trophĂ©e. Toutefois, la place est insuffisante pour le mettre Ă  cĂŽtĂ© du monument aux morts. De ce fait, celui-ci est dĂ©placĂ© pour ĂȘtre reconstruit en 1920 sur la place de l'Église, accompagnĂ© du canon, entourĂ© d'obus enchainĂ©s et surmontĂ© d'une croix militaire. Le canon y restera jusqu'en 1941, date Ă  laquelle les troupes allemandes le rĂ©cupĂ©reront pour en fondre le mĂ©tal. En 1921, le prĂ©sident du comitĂ© responsable de ce monument, demande et obtient de la municipalitĂ© le droit de construire un monument ayant Ă  son sommet une croix religieuse. Le monument s'Ă©lĂšve Ă  l'entrĂ©e du village. Les noms de 36 morts pour la France y sont gravĂ©s contre 38 pour le monument aux morts Ă©rigĂ©s sur la place de l'Église. Ultime rebondissement: en 2013, le conseil municipal vote le dĂ©placement du monument situĂ© sur la place de l'Église vers le cimetiĂšre, lĂ  oĂč il avait Ă©tĂ© Ă©rigĂ© en 1919.

    Patrimoine naturel

    Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[46], il y a trois arbres remarquables sur la commune qui sont un cĂšdre de l'Atlas, un orme champĂȘtre et un Ă©rable champĂȘtre.

    Certains espaces naturels de la commune sont reconnus comme zones naturelles d’intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[4]. Ces zones sont au nombre de cinq et couvrent 26 % de la surface de la commune. Il s'agit de :

    • la vallĂ©e de la Boivre ;
    • la forĂȘt de l’Épine situĂ©e Ă  5,7 km du bourg ;
    • le bois du Parc ;
    • la forĂȘt de VouillĂ© situĂ©e Ă  4,8 km de BĂ©ruges ;
    • la forĂȘt de Saint-Hilaire situĂ© Ă  1,8 km de la commune.
    La vallée de la Boivre

    La partie de la vallĂ©e classĂ©e comme zone naturelle d’intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[4] est situĂ©e en pĂ©riphĂ©rie ouest de Poitiers. La zone englobe le cours infĂ©rieur du cours d'eau la Boivre, un petit affluent de la rive gauche du Clain. Le nom de Boivre vient du vieux français "biĂšvre" qui signifie "castor". Les castors devaient donc, manifestement, ĂȘtre abondants dans la vallĂ©e pour avoir laissĂ© en mĂ©moire leur nom. Dans ce secteur, la Boivre dĂ©crit de profonds mĂ©andres. Ils sont bordĂ©s de versants pentus d'exposition trĂšs variable, encadrant un fond de vallĂ©e plat et large de 100 Ă  200 mĂštres.

    Cette zone est couverte de chĂȘnes, de charmes, d'Ă©rables sur les pentes fortes exposĂ©es plutĂŽt vers le nord. En fond de vallĂ©e, les espĂšces d'arbres les plus reprĂ©sentĂ©es sont les frĂȘnes et les aulnes.

    Les sous-bois frais situés sur les pentes exposées au nord abritent des végétaux à la belle floraison au printemps : jacinthes des bois bleues, anémones blanches et lamiers jaunes ainsi que quelques espÚces rares comme la Lathrée écailleuse qui est une curieuse plante dépourvue de chlorophylle et qui parasite les racines de certains arbres, le Corydale à bulbe plein ou l'Isopyre faux-pigamon.

    Les versants exposĂ©s au sud sont occupĂ©s essentiellement par les chĂȘnes pubescents et quelques chĂȘnes verts qui ont la propriĂ©tĂ© de ne pas perdre leur feuillage en hiver. À leurs pieds, s'est installĂ©e la Tulipe sauvage qui est une plante rare et qui est protĂ©gĂ©e sur l'ensemble du territoire français.

    En fond de vallée, sur les rives, la Grande Douve qui est le plus grand des "boutons d'or" de la flore française, a trouvé un biotope favorable. La Grande Douve est protégée sur l'ensemble du territoire français tout comme une sorte de tulipe sauvage ne fleurissant que dans les prairies humides : la fritillaire pintade.

    La vallĂ©e abrite les oiseaux que l'on rencontre habituellement dans les milieux forestiers du dĂ©partement de la Vienne, Ă  l’exception du bouvreuil, qui est une espĂšce peu commune et trĂšs dispersĂ©e dans le dĂ©partement.

    La forĂȘt de l’Épine

    La forĂȘt de l’Épine est une zone naturelle d’intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[4] situĂ©e Ă  une dizaine de kilomĂštres au sud-ouest de Poitiers. C'est un massif de 600 hectares incluant plusieurs petits Ă©tangs. La forĂȘt occupe un plateau faiblement ondulĂ©. La forĂȘt a connu une occupation industrielle ancienne qui a Ă©tĂ© Ă  l'origine d'une surexploitation liĂ©e Ă  une ancienne forge qui exploitait le fer sur place. De plus, la forĂȘt a subi une dĂ©gradation rĂ©cente due Ă  la construction de l'autoroute A10 dont le tracĂ© a Ă©cornĂ© sa pointe sud.

    La forĂȘt est essentiellement peuplĂ©e de trembles, de bouleaux, de chĂȘnes et de quelques hĂȘtres.

    D'un point de vue botanique, les mares et les Ă©tangs de la forĂȘt de l’Épine constituent un habitat fragile et prĂ©cieux, notamment les Ă©tangs Saunier et du Merle. On y trouve une des rares plantes carnivores de France : l'Utriculaire citrine.

    La forĂȘt est d'une remarquable richesse mycologique puisque 200 espĂšces de champignons y ont Ă©tĂ© recensĂ©es.

    La forĂȘt est aussi un abri pour des rapaces. Sept espĂšces diffĂ©rentes y ont Ă©tĂ© observĂ©es parmi lesquelles des espĂšces menacĂ©es et protĂ©gĂ©es au niveau national comme le Busard Saint-Martin, le Faucon hobereau ou la BondrĂ©e apivore. Il est possible aussi de voir plusieurs passereaux rares en Poitou et protĂ©gĂ©s dans toute la France comme le Pouillot siffleur ou le Gros-bec casse-noyau.

    La forĂȘt est aussi une rĂ©serve de chevreuils.

    Le bois du Parc

    Le site a fait l’objet d’un classement et d’une protection comme zone naturelle d’intĂ©rĂȘt Ă©cologique, floristique et faunistique (ZNIEFF)[4]. Il comprend le bois du Parc qui est situĂ© entre les deux grands massifs boisĂ©s que sont la forĂȘt de VouillĂ© au nord et la forĂȘt de l’Épine au sud, mais aussi un tronçon du cours de la Boivre, en aval immĂ©diat de Montreuil-Bonnin. La zone s’étend sur le territoire de plusieurs communes : BĂ©ruges, Montreuil-Bonnin, la Chapelle-Montreuil.

    La topographie qui est assez variée définit des habitats bien spécifiés. Il comprend, du sud au nord :

    • un plateau d’altitude modeste qui culmine Ă  152 m. Les sols y sont limoneux et acides. Le plateau est couvert d’une chĂȘnaie calcifuge atlantique Ă  chĂȘne sessile. Les sous-bois abritent la Scille du printemps. C’est une espĂšce prĂ©sente en France uniquement dans le Sud-Ouest et sur le littoral breton. En Poitou-Charentes, l’espĂšce est rare et elle est trĂšs localisĂ©e. En effet, on l’a recensĂ© surtout dans le dĂ©partement des Deux-SĂšvres et dans l’Ouest du dĂ©partement de la Vienne. Elle y est peu abondante.
    • un versant pentu et raide qui domine le marais. Le versant est orientĂ© nord-ouest. Il surplombe la Boivre. Il est recouvert par des chĂȘnes pĂ©donculĂ©s et des charmes. Il abrite, aussi, quelques hĂȘtres communs. Cette essence est surtout rĂ©pandue dans la moitiĂ© nord de la France et elle est Ă  affinitĂ©s montagnardes dans le sud. Sa prĂ©sence est trĂšs dissĂ©minĂ©e en rĂ©gion Poitou-Charentes oĂč on la rencontre surtout dans des biotopes dont le microclimat est frais et humide, c’est-Ă -dire dans des ravins, des versants exposĂ©s au nord (comme pour le bois du Parc) ou Ă  l’est. Dans ses sous-bois, a Ă©tĂ© recensĂ©e la Dentaire bulbifĂšre. C’est une curieuse CrucifĂšre aux petites fleurs rosĂ©es qui se reproduit partiellement par de petites bulbilles situĂ©es Ă  l’aisselle de ses feuilles. Le bois du Parc est l’un de ses quatre sites rĂ©pertoriĂ©s dans le dĂ©partement de la Vienne. Avec la Dentaire bulbifĂšre, on trouve les plantes habituelles des sous-bois de chĂȘnaies-charmais : anĂ©mones, primevĂšres, jacinthes et ancolies.
    • le marais des Ragouillis qui borde la riviĂšre. Il s’est dĂ©veloppĂ© en bas de pente Ă  la faveur de suintements marneux. Il accueille diverses laĂźches, notamment la LaĂźche Ă©cailleuse. La GermandrĂ©e des marais y a Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©e ainsi que le SĂ©neçon aquatique.
    • en pied de coteaux, les suintements marneux alimentent aussi un petit Ă©tang artificiel.
    • en bordure mĂȘme de la Boivre se trouvent des prairies humides partiellement plantĂ©es de peupliers. Elles abritent deux OrchidĂ©es rares - l’Orchis incarnat et l’Orchis Ă©levĂ©, ainsi que la Fritillaire pintade, une tulipe sauvage des milieux humides.

    Dans le bois du Parc, la présence du Pouillot siffleur, un passereau forestier de distribution localisée en Poitou-Charentes a été observée.

    La forĂȘt de VouillĂ©-Saint-Hilaire

    La forĂȘt de VouillĂ© est situĂ©e Ă  une dizaine de kilomĂštres Ă  l'ouest de Poitiers. C'est un important massif domanial de 1500 hectares. Elle couvre un plateau Ă  topographie trĂšs plane et d'altitude modeste : entre 130 et 140 mĂštres en moyenne.

    Le peuplement forestier est homogĂšne. Il s'agit essentiellement de chĂȘnes et de hĂȘtres. Quelques zones ouvertes sont occupĂ©es par des landes Ă  bruyĂšres.

    La forĂȘt prĂ©sente un intĂ©rĂȘt biologique considĂ©rable illustrĂ© par la prĂ©sence de 18 espĂšces de vĂ©gĂ©taux rares et/ou menacĂ©s. On peut dĂ©couvrir :

    • la Vesce de PomĂ©ranie dans les lisiĂšres internes de la forĂȘt,
    • le framboisier sauvage,
    • L'ƒillet superbe qui est une espĂšce protĂ©gĂ©e en France et dont la foret de VouillĂ© constitue l'une des deux zones oĂč on peut le dĂ©couvrir en rĂ©gion Poitou-Charentes.
    • les Cicendies (la cicendie filiforme ou la cicendie fluette), plantes naines sur les chemins sablonneux temporairement humides qui traversent les landes.
    • la Centenille naine,
    • le Remoncule tripartite ou la Hottonie des marais, dans certaines mares,
    • la Bartsie visqueuse,
    • l'IllĂ©cĂšbre verticillĂ©,
    • la LaĂźche des montagnes ou la laiche dĂ©gitĂ©e,
    • le laser Ă  feuilles larges,
    • la pivoine coralline,
    • la scille du printemps.

    La forĂȘt semi-ouverte et la lande offrent un abri aux rapaces et aux passereaux dont 8 font l'objet d'une protection sur tout le territoire national. Il est ainsi possible de voir :

    Équipement culturel

    • MusĂ©e archĂ©ologique gallo-romain.

    Personnalités liées à la commune

    • William Edward Willoughby Petter (en), dit « Teddy », nĂ© le 8 aoĂ»t 1908 Ă  Highgate et mort le 1er mai 1968 Ă  BĂ©ruges, ingĂ©nieur aĂ©ronautique, concepteur des Westland Lysander et Whirlwind, ainsi que du Folland Gnat.
    • François Albert est ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts de juin 1924 Ă  avril 1925 puis ministre du Travail de janvier Ă  octobre 1933. Il est maire de BĂ©ruges de 1914 Ă  1933.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • E. Bizard, BĂ©ruges, histoire d'un village du Poitou, 1968.
    • J-P. Chabanne, BĂ©ruges, 100 ans de dĂ©couvertes archĂ©ologiques, Le Picton, no 46 juillet-aout 1984.
    • J-P. Chabanne et J-P. Pautreau, Un habitat de hauteur du premier Ăąge du fer Ă  BĂ©ruges, Aquitania, sup. - 1986.
    • M. Baussant-Vigier, Une paroisse rurale du Haut-Poitou : BĂ©ruges 1737-1815, maĂźtrise de l'universitĂ© de Poitiers.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[9].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[10].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Le brĂ»lage des dĂ©chets verts Ă  l’air libre ou Ă  l’aide d’incinĂ©rateurs individuels est interdit toute l’annĂ©e et sur l’ensemble du dĂ©partement de la Vienne.
    8. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
    2. Observatoire RĂ©gional de l'Environnement de Poitou-Charente
    3. Chambre RĂ©gionale d'agriculture de Poitou-Charente - 2007
    4. Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes, 2011
    5. Grand Poitiers, Histoire & Patrimoine - BĂ©ruges, novembre 2013, p. 2.
    6. IFEN-BD CORINE Land CoverÂź 2006, toutes couches « ForĂȘt », hors espace vert artificialisĂ© non agricole
    7. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    8. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    9. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    10. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    11. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    12. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    13. « Station météofrance Poitiers-Biard - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    14. « Orthodromie entre Béruges et Biard », sur fr.distance.to (consulté le ).
    15. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    18. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    30. « Dossier dĂ©partemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la prĂ©fecture de la Vienne (consultĂ© le ), chapitre Feux de forĂȘts.
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    38. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    39. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    40. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    41. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    42. Étude de KPMG pour le Conseil GĂ©nĂ©ral de la Vienne : FuturS en Vienne – diagnostic – novembre 2009
    43. INSEE 2014 : les chiffres sont ceux des populations totales. C'est-Ă -dire celles retenues pour Ă©tablir les subventions que l'État verse aux communes. Pour obtenir la population totale, l'Insee ajoute la population « comptĂ©e Ă  part » Ă  la population municipale. Cette population comprend les personnes qui ont conservĂ© une rĂ©sidence dans une autre commune que celle oĂč ils sont recensĂ©s. Ce sont les lycĂ©ens ou Ă©tudiants qui habitent Poitiers en pĂ©riode scolaire et rentrent chez leurs parents le week-end et/ou pendant les vacances. Ce sont aussi les personnes hospitalisĂ©es ou en Ă©tablissement de convalescence, les militaires, les religieux et les personnes sans domicile fixe
    44. Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
    45. Agreste – Bulletin no 12 de mai 2013
    46. Poitou-Charentes Nature, 2000
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