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Montreuil-Bonnin

Montreuil-Bonnin est une ancienne commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine. Le , elle devient une commune déléguée de Boivre-la-Vallée[1].

Montreuil-Bonnin
Montreuil-Bonnin
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Vienne
Arrondissement Poitiers
Intercommunalité Communauté de communes du Haut-Poitou
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Dany Joseph Dubernard
2019-2020
Code postal 86470
Code commune 86166
DĂ©mographie
Gentilé Montreuillais
Population 754 hab. (2016 en augmentation de 15,82 % par rapport Ă  2010)
DensitĂ© 29 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 33′ 07″ nord, 0° 08′ 30″ est
Altitude Min. 105 m
Max. 105 m
Superficie 25,76 km2
Élections
DĂ©partementales Vouneuil-sous-Biard
Historique
Fusion
Commune(s) d'intĂ©gration  Boivre-la-VallĂ©e
Localisation
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Montreuil-Bonnin
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    GĂ©ographie

    Localisation

    Le village est bâti autour du château, célèbre avec sa légende de la Fée Mélusine, et qui domine la vallée de la Boivre. Il est situé à km de Béruges.

    Climat

    Le climat est océanique avec des étés tempérés.

    Toponymie

    Montreuil proviendrait du latin monasteriolum diminutif de monasterium qui signifie monastère[2].

    Histoire

    Le château abritait un atelier monétaire parmi les plus importants de France, actif de 1247 à 1346. Son activité s’arrête avec la prise du château par le comte de Derby, qui pend les monnayeurs aux créneaux[3].

    En septembre 1346, le comte de Derby s’empare de la ville[4] (guerre de Cent Ans).

    Un arrêté préfectoral portant création de la commune nouvelle de Boivre-la-Vallée est publié le et a pris acte le [1]. Cette commune est le résultat de la fusion entre Montreuil-Bonnin et Benassay, La Chapelle-Montreuil et Lavausseau.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[5]
    Période Identité Étiquette Qualité
    juillet 1922 mai 1951 M. Drouet
    mai 1951 septembre 1966 M. Hacault
    septembre 1966 mars 1971 M. Chabot
    mars 1971 mars 1977 Marcel Renaudie
    mars 1977 mars 2001 Jean Marie Montoux
    mars 2001 réélu en 2008[6] Alain Gatefait
    mars 2014 2020 Dany Joseph-Dubernard[7]

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Services publics

    Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].

    En 2016, la commune comptait 754 habitants[Note 1], en augmentation de 15,82 % par rapport Ă  2010 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    5285706121 2861 3461 4771 5291 5291 564
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6001 5561 586700715738706725666
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    675665634565550545533557488
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    465432370551644650648648732
    2016 - - - - - - - -
    754--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee Ă  partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, selon l’Insee, la densitĂ© de population de la commune Ă©tait de 25 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le dĂ©partement, 68 hab./km2 pour la rĂ©gion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

    Économie

    Selon la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[12], il n'y a plus que 17 exploitations agricoles en 2010 contre 22 en 2000.

    Les surfaces agricoles utilisĂ©es ont, toutefois, augmentĂ© et sont passĂ©es de 1 522 hectares en 2000 Ă  1 606 hectares en 2010[12].Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme Ă  l’évolution constatĂ©e sur tout le dĂ©partement de la Vienne puisque de 2000 Ă  2007, chaque exploitation a gagnĂ© en moyenne 20 hectares[13].

    24 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges), 11 % pour les oléagineux (colza), 39 % pour le fourrage et 23 % restent en herbes[12].

    Neuf exploitations en 2010 comme en 2000 abritent un Ă©levage de bovins (1 794 tĂŞtes en 2010 contre 1 366 tĂŞtes en 2000)[12]. C’est un des troupeaux de bovins les plus importants de la Vienne qui rassemblent 48 000 tĂŞtes en 2011[14].

    Sept exploitations en 2010 (contre onze en 2000) abritent un Ă©levage d'ovins (1 272 tĂŞtes en 2010 contre 7 671 tĂŞtes en 2000)[12]. Cette Ă©volution est conforme Ă  la tendance globale du dĂ©partement de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destinĂ© Ă  la production de viande, a diminuĂ© de 43,7 % de 1990 Ă  2007[14]. En 2011, le nombre de tĂŞtes dans le dĂ©partement de la Vienne Ă©tait de 214 300 [15].

    L'Ă©levage de volailles a disparu au cours de cette dĂ©cennie (355 tĂŞtes rĂ©parties entre neuf fermes)[12].

    Culture locale et patrimoine

    Le château de Montreuil-Bonnin
    • Château de Montreuil-Bonnin, classĂ© monument historique depuis la première liste des monuments historiques de 1840. Le château a Ă©tĂ© construit par Richard CĹ“ur de Lion. Si l'on juge par l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des bâtiments qui composent le château, celui-ci a dĂ» subir bien des vicissitudes au cours de son histoire. Les tours cylindriques tĂ©moignent de l'Ă©volution de l'art militaire au temps de Philippe Auguste. Le château a Ă©tĂ© incendiĂ© en 1346 par les Anglais de Derby. Ă€ partir de 1361, le château est sous la tutelle anglaise. Au XVIe siècle, on y ajoute deux corps de logis tandis que les tours sont en partie dĂ©mantelĂ©es. Le château, durant les guerres de Religion, devint une place protestante. De nos jours, on distingue les tours ruinĂ©es, l'habitat intĂ©rieur, les restes de la fortification.
    L'Ă©glise Saint-Hilaire de Montreuil-Bonnin
    • L'Ă©glise. La colonne avec son chapiteau du 12e siècle et les trois dais du 14e siècle engagĂ©s dans le mur sud du chĹ“ur sont inscrits comme monument historique depuis 1935[16].
    Le bois du Parc

    Le site a fait l’objet d’un classement et d’une protection comme zone naturelle d’intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF)[17]. Il comprend le bois du Parc qui est situé entre les deux grands massifs boisés que sont la forêt de Vouillé au nord et la forêt de l’Épine au sud, mais aussi un tronçon du cours de la Boivre, en aval immédiat de Montreuil-Bonnin. La zone s’étend sur le territoire de plusieurs communes : Béruges, Montreuil-Bonnin, la Chapelle-Montreuil.

    La topographie qui est assez variée définit des habitats bien spécifiés. Il comprend, du sud au nord:

    • un plateau d’altitude modeste qui culmine Ă  152 m. Les sols y sont limoneux et acides. Le plateau est couvert d’une chĂŞnaie calcifuge atlantique Ă  chĂŞne sessile. Les sous-bois abritent la Scille du printemps. C’est une espèce prĂ©sente en France uniquement dans le Sud-Ouest et sur le littoral breton. En Poitou-Charentes, l’espèce est rare et elle est très localisĂ©e. En effet, on l’a recensĂ© surtout dans le dĂ©partement des Deux-Sèvres et dans l’Ouest du dĂ©partement de la Vienne. Elle y est peu abondante.
    • un versant pentu et raide qui domine le marais. Le versant est orientĂ© nord-ouest. Il surplombe la Boivre. Il est recouvert par des chĂŞnes pĂ©donculĂ©s et des charmes. Il abrite, aussi, quelques hĂŞtres communs. Cette essence est surtout rĂ©pandue dans la moitiĂ© nord de la France et elle est Ă  affinitĂ©s montagnardes dans le sud. Sa prĂ©sence est très dissĂ©minĂ©e en rĂ©gion Poitou-Charentes oĂą on la rencontre surtout dans des biotopes dont le microclimat est frais et humide, c’est-Ă -dire dans des ravins, des versants exposĂ©s au nord (comme pour le bois du Parc) ou Ă  l’est. Dans ses sous-bois, a Ă©tĂ© recensĂ©e la Dentaire bulbifère. C’est une curieuse Crucifère aux petites fleurs rosĂ©es qui se reproduit partiellement par de petites bulbilles situĂ©es Ă  l’aisselle de ses feuilles. Le bois du Parc est l’un de ses quatre sites rĂ©pertoriĂ©s dans le dĂ©partement de la Vienne. Avec la Dentaire bulbifère, on trouve les plantes habituelles des sous-bois de chĂŞnaies-charmais: anĂ©mones, primevères, jacinthes et ancolies.
    • le marais des Ragouillis qui borde la rivière. Il s’est dĂ©veloppĂ© en bas de pente Ă  la faveur de suintements marneux. Il accueille diverses laĂ®ches, notamment la LaĂ®che Ă©cailleuse. La GermandrĂ©e des marais y a Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©e ainsi que le SĂ©neçon aquatique.
    • en pied de coteaux, les suintements marneux alimentent aussi un petit Ă©tang artificiel.
    • en bordure mĂŞme de la Boivre se trouvent des prairies humides partiellement plantĂ©es de peupliers. Elles abritent deux OrchidĂ©es rares - l’Orchis incarnat et l’Orchis Ă©levĂ©, ainsi que la Fritillaire pintade, une tulipe sauvage des milieux humides.

    Dans le bois du Parc, la présence du Pouillot siffleur, un passereau forestier de distribution localisée en Poitou-Charentes a été observée.

    La foret de Vouillé
    • La forĂŞt de VouillĂ© est situĂ©e Ă  une dizaine de kilomètres Ă  l'ouest de Poitiers. C'est un important massif domanial de 1 500 hectares. Elle couvre un plateau Ă  topographie très plane et d'altitude modeste : de 130 Ă  140 m en moyenne.

    Le peuplement forestier est homogène. Il s'agit essentiellement de chênes et de hêtres. Quelques zones ouvertes sont occupées par des landes à bruyères.

    La forêt présente un intérêt biologique considérable illustré par la présence de 18 espèces de végétaux rares et/ou menacés. On peut découvrir :

    La forĂŞt semi-ouverte et la lande offrent un abri aux rapaces et aux passereaux dont huit font l'objet d'une protection sur tout le territoire national. Il est ainsi possible de voir :

    Personnalités liées à la commune

    [18]

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Sources

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

    Références

    1. « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Boivre-la-Vallée », sur Préfecture de la Vienne, (consulté le ).
    2. Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Édition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7)
    3. Florain Téreygol, « Montreuil-Bonnin », Archéologie médiévale, no 38, 2008, Éditions du CNRS, p. 299
    4. Robert Favreau (historien), in Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, , 334 p. (ISBN 2-84494-084-6, lire en ligne), p. 196
    5. « Maires », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
    6. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
    7. , consulté le 26 mars 2015.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
    12. Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
    13. Agreste – Enquête Structure 2007
    14. Agreste – Bulletin no 12 de mai 2013
    15. Panorama de l’Agriculture en Vienne – juin 2012 – Chambre d’Agriculture de la Vienne
    16. « Eglise », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    17. Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes, 2011.
    18. « Illustres », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
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