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Raymond Flower

Raymond Flower, né le à Paris 17e et mort le à Tours, fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret britannique du Special Operations Executive, section F. Il fut notamment chef d’un réseau action en France de à .

Raymond Flower
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  54 ans)
Tours

Biographie

Raymond Flower naît à Paris le [1]. Il est élevé au bord du Loir.

Avant guerre, il travaille comme maître d'hôtel en France.

Il est mobilisé comme cuisinier de la RAF. Puis, en raison de sa connaissance du français, il est envoyé en mission en France comme lieutenant, malgré son incapacité militaire.

1942
  • Juin. Le , il est parachutĂ© Ă  l’aveugle près de Château-du-Loir (Sarthe), avec pour mission de former, dans la rĂ©gion du Mans, un rĂ©seau action chargĂ© de repĂ©rer des terrains utilisables pour les parachutages. Mais le pays ne lui plaisant pas, il prend sur lui de s'installer Ă  Tours. Rapidement, il rencontre Pierre Culioli.
  • AoĂ»t. ArrivĂ©e d’Yvonne Rudellat « Suzanne Â» comme courrier du rĂ©seau[2] et de Marcel Clech « Bastien Â» comme opĂ©rateur radio.
  • Septembre. RĂ©ception d’AndrĂ©e Borrel « Denise Â», courrier du rĂ©seau Prosper-PHYSICIAN et Lise de Baissac « Odile Â», chef du rĂ©seau ARTIST, sur le terrain de Boisrenard.
  • Octobre. Raymond Flower cherche Ă  se dĂ©barrasser de Pierre Culioli devenu encombrant, et le dĂ©nonce Ă  Londres comme agent douteux, sinon dangereux; il demande une pilule pour l'empoisonner.
  • Novembre. Le 1er, rĂ©ception de deux opĂ©rateurs radio sur le terrain de Boisrenard, Roger Landes « Stanislas » (qui vient pour SCIENTIST de Claude de Baissac « David Â» en Aquitaine) et Gilbert Norman « Archambault » (qui vient pour le rĂ©seau Prosper-PHYSICIAN de Francis Suttill « Prosper Â» Ă  Paris). Dans les valises, il y a la pilule. Pierre Culioli, qui fait la rĂ©ception, reçoit une enveloppe « Pour Gaspard Â» et la lui remet. « Gaspard Â», pour diluer les risques, essaye de trouver un complice (auprès de M. Bossard, d’Hercule, de Marcel Clech), en faisant passer l'empoisonnement pour une exĂ©cution après jugement. Il finit par s'ouvrir de ce projet auprès de Gilbert Norman « Archambault Â». — « Tu risques gros Ă  agir ainsi, lui rĂ©pondit celui-ci ; car la famille de Pierre portera plainte, et il s'ensuivra une enquĂŞte. Il y a mieux Ă  faire : puisque Pierre dĂ©sire aller Ă  Londres, favorise donc son dĂ©part, de sorte que tu seras dĂ©barrassĂ© de lui, et qu'il rendra compte lĂ -bas de sa conduite, si elle est rĂ©prĂ©hensible. Â» « Gaspard Â» fut bien obligĂ© de se ranger Ă  son avis, et la pilule resta pour compte.
  • DĂ©cembre. Yvonne Rudellat et Pierre Culioli quittent Raymond Flower « Gaspard Â» et se rallient Ă  Francis Suttill « Prosper Â».
1943

Francis Suttill fait parvenir Ă  Londres des rapports sĂ©vères sur « Gaspard Â», en y joignant ceux de Gilbert Norman, d’Yvonne Rudellat, de Claude de Baissac, de Lise de Baissac, d’AndrĂ©e Borrel et de Pierre Culioli[5].

Raymond Flower est ramené en Angleterre dans la nuit du 17 au [6], par le premier pick up organisé par Henri Déricourt.

Il passe le reste de la guerre dans des activités de formation et de liaison entre les sections F et RF[7].

Il meurt Ă  Tours le .

Identités

  • État civil : Raymond Henry Flower
  • Comme agent du SOE, section F :
    • Nom de guerre (field name) : « Gaspard »[8]
    • Nom de code opĂ©rationnel : MONKEYPUZZLE (en français ARAUCARIA[9])
    • Surnom : Robert (pour les rĂ©sistants)

Notes

  1. Acte de naissance à Paris 17e, n° 2025, vue 5/31, avec mentions marginales du mariage à Chahaignes en 1961 et du décès à Tours le 2 mai 1967.
  2. Première femme à être envoyée à l'étranger comme agent secret du SOE, Yvonne Rudellat a accosté le au cap d'Antibes [Source : Brooks Richards, p. 928.]
  3. Paul Guillaume, p. 32-33.
  4. Il s'agit du wing commander Pickard, alors commandant de l'escadrille spéciale chargée des parachutages, qui plus tard, dirigea l'opération Jéricho — l'attaque de la prison d'Amiens — et y perdra la vie.
  5. Dans une lettre du (dossier du procès Culioli), Armel Guerne Ă©crira : « J'ai assistĂ© plusieurs fois aux rĂ©unions chez moi, au cours desquelles fut dĂ©battue l'affaire « Gaspard Â» et je puis tĂ©moigner de l'opinion qu'avaient sur lui les officiers qui dĂ©cidèrent son renvoi Ă  Londres pour raisons graves. On imagine en effet, qu'on ne renvoyait pas Ă  la lĂ©gère un officier en mission, et quand « Prosper Â» et « Archambault Â» se sont opposĂ©s Ă  l'exĂ©cution de Culioli demandĂ©e par « Gaspard Â», ils avaient bien compris, ce faisant, que « Gaspard Â» ne cherchait qu'Ă  se dĂ©barrasser d'un tĂ©moin gĂŞnant. Les rapports envoyĂ©s Ă  Londres Ă  ce sujet Ă©taient d'une extrĂŞme sĂ©vĂ©ritĂ© : l'incapacitĂ©, l'indĂ©licatesse de cet officier ne faisaient pas de doute. L'histoire des 700 000 francs — une somme alors — dont on chercha en vain Ă  obtenir la restitution, m'est encore prĂ©sente Ă  la mĂ©moire. Â» [Source : Guillaume, p. 35, note 1].
  6. OpĂ©ration TRAINER organisĂ©e par Henri DĂ©ricourt ; doublĂ© de Lysander ; pilotes : flg. off. Rymills et flg. off. Vaughan-Fowler ; terrain situĂ© au sud de Poitiers, Ă  4,5 km au nord de Marnay (Vienne) ; personnes amenĂ©es (4) : Francine Agazarian, John Goldsmith, Pierre Lejeune, Roland Dowlen ; personnes remmenĂ©es (4) : Claude de Baissac, France Antelme, Raymond Flower, AndrĂ© Dubois. [Source : Verity, p. 262.].
  7. Foot.
  8. Ou « Gaspar Â» sans d ?
  9. Ou DÉSESPOIR DU SINGE.

Sources et liens externes

  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la RĂ©sistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis CrĂ©mieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004. Ce livre prĂ©sente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France. Une rĂ©fĂ©rence essentielle sur le sujet du SOE en France. L'action de Raymond Flower est Ă©voquĂ©e p. 293 et 410
  • Hugh Verity, Nous atterrissions de nuit..., prĂ©face de Jacques Mallet, 5e Ă©dition française, Éditions Vario, 2004.
  • Paul Guillaume, La Sologne au temps de l'hĂ©roĂŻsme et de la trahison, OrlĂ©ans, Imprimerie nouvelle, 1950.
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