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Claude de Baissac

Claude de Baissac (1907-1974) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent mauricien du Special Operations Executive (SOE). Il organisa en France l’important réseau de résistance SCIENTIST, dans le sud-ouest d'août 1942 à août 1943, et en Normandie de février 1944 à la Libération.

Claude de Baissac
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Espion, résistant, agent du SOE
Fratrie
Conjoint

Identités

  • État civil : Claude Marie Marc de Boucherville Baissac
  • Comme agent du SOE, section F :
    • Nom de guerre (field name) : « David Â» (première mission, en Aquitaine) ; « Denis Â» (deuxième mission, en Normandie).
    • Nom de code opĂ©rationnel : SCIENTIST (en français SAVANT)
    • Pseudo (Ă  l'entraĂ®nement ?) : « ClĂ©ment Â»[1]

Pour accéder à des photographies de Claude de Baissac, se reporter au paragraphe Sources et liens externes.

Famille

  • Son père : Marie Louis Marc de Boucherville Baissac.
  • Sa mère : Marie Louise Jeannette Dupont.
  • Sa sĹ“ur (aĂ®nĂ©e de deux ans) : Lise de Baissac. Elle fut Ă©galement agent du SOE, dans le mĂŞme rĂ©seau.
  • Son frère (benjamin) : Jean Baissac, major de l'infanterie britannique.
  • Sa première femme : Mary Katherine Herbert. Mariage le , dissous en 1959. Elle fut Ă©galement agent du SOE, dans le mĂŞme rĂ©seau.
    • Leur fille : Claudine Pappe
  • Sa deuxième femme : Colette Françoise Avril. Mariage le Ă  YaoundĂ©.

Biographie

1907. Le 28 février, naissance de Claude de Baissac à Curepipe (Maurice).

1942.

Première mission en France
  • 30 juillet. Claude de Baissac « David », chef du rĂ©seau SCIENTIST et Harry PeulevĂ© « Jean » son opĂ©rateur radio sont parachutĂ©s près de NĂ®mes depuis un bombardier Halifax. Ils viennent installer le nouveau rĂ©seau dans le sud-ouest. Malheureusement, ils sont larguĂ©s trop bas et se blessent Ă  l’arrivĂ©e : Claude de Baissac a une cheville cassĂ©e et Harry PeulevĂ©, gravement atteint, doit rentrer en Angleterre.
  • Pendant les mois qui suivent, de Baissac dĂ©veloppe le rĂ©seau SCIENTIST dans la rĂ©gion de Bordeaux. Il reçoit du renfort : Roger Landes « Stanislas », son radio parachutĂ© le 2 novembre ; Mary Herbert « Marie-Louise », son agent de liaison arrivĂ© par felouque le 8 novembre. Certains groupes de rĂ©sistance se concentrent sur l’attaque d’abris de sous-marins dans le port et d'autres opèrent dans la campagne landaise. Il travaille Ă©troitement avec Francis Suttill et son rĂ©seau Prosper-PHYSICIAN Ă  Paris.

1943.

  • Janvier. France Antelme informe de Baissac de l'existence Ă  Bordeaux d'une très forte organisation de rĂ©sistance, dirigĂ©e par un certain AndrĂ© GrandclĂ©ment, et fort dĂ©sireuse de recevoir armes et matĂ©riel. Le contact est Ă©tabli et l'entente vite rĂ©alisĂ©e. GrandclĂ©ment apporte ses groupes et ses contacts avec l'OCM, et de Baissac les moyens.
  • Mars. De Baissac rentre Ă  Londres dans la nuit 17/18 par Lysander[2]. Il annonce Ă  Londres qu’il dispose de 11 000 hommes.
  • Avril. Ayant fait son rapport Ă  Londres, de Baissac revient en France (parachutage le 14). L'appartement d'AndrĂ© GrandclĂ©ment, cours de Verdun, devient un vĂ©ritable salon oĂą se retrouvent entre amis, pour parler de rĂ©sistance, Claude et Lise de Baissac, Roger Landes, Jean Renaud-Dandicolle, Jouffrault père et fils, Charles Corbin, Roland Chazeau, Maleyran, Charles Hayes.
  • Mai. Le 13, arrivĂ©e de Marcel Defence « DĂ©dĂ© Â», qui vient comme opĂ©rateur radio pour assister Roger Landes « Aristide Â». Francis Suttill « Prosper Â» avertit de Baissac qu’il a l’impression qu’un membre de son rĂ©seau, Henri DĂ©ricourt, travaille pour les Allemands.
  • Juin. Le jeudi 24, la Gestapo capture les dirigeants de Prosper-PHYSICIAN, Francis Suttill, Gilbert Norman et AndrĂ©e Borrel. Claude de Baissac lui-mĂŞme Ă©chappe de justesse Ă  l'arrestation : ne voyant pas apparaĂ®tre Suttill au rendez-vous fixĂ© Ă  10 h 30, il se rend Ă  l'ancien domicile d'AndrĂ©e Borrel, 51, rue des Petites-Écuries. Heureusement, dès qu'elle l'aperçoit, la concierge montre le plafond en lui soufflant : « La Gestapo est lĂ  ! Â» Il n'a que le temps de dĂ©guerpir[3]. Dans les jours qui suivent, les Allemands arrĂŞtent des centaines d’agents et de rĂ©sistants du rĂ©seau Prosper-PHYSICIAN, dans la rĂ©gion parisienne, et des autres rĂ©seaux et groupes qui lui sont rattachĂ©s.
  • Juillet. Le rĂ©seau SCIENTIST est entraĂ®nĂ© dans la chute : les premières arrestations interviennent Ă  la fin du mois. C'est aussi le dĂ©but des graves difficultĂ©s pour le rĂ©seau de GrandclĂ©ment en Aquitaine.
  • AoĂ»t. Dans la nuit du 16/17, de Baissac rentre en Angleterre par Lysander, avec sa sĹ“ur Lise et Nicolas Bodington. Roger Landes « Aristide » prend sa succession, qui durera jusqu'Ă  fin novembre.

1944.

Deuxième mission en France
  • FĂ©vrier. De Baissac retourne en France. Il est parachutĂ© en Mayenne avec une Ă©quipe comprenant Lise de Baissac (sa sĹ“ur), Jean Renaud-Dandicolle « RenĂ© » et son radio Maurice Larcher « Vladimir ». Sa nouvelle mission consiste Ă  fĂ©dĂ©rer, armer et dynamiser les organisations de RĂ©sistance, dans une rĂ©gion s'Ă©tendant de Caen Ă  Laval.

1945. De Baissac quitte le SOE et sert dans la commission de contrĂ´le Ă  Wuppertal.

1947. En juillet, fin de son activité dans la commission de contrôle.

1974. Il meurt le 22 décembre à Aix-en-Provence

Reconnaissance

Claude de Baissac a reçu les distinctions suivantes :

Notes, sources et liens externes

Notes

  1. Source : Daniel Grandclément, p. 66.
  2. Opération : TRAINER, première organisée par Henri Déricourt ; terrain : sans nom, au sud de Poitiers, à 4,5 km au N de Marnay ; doublé de Lysander ; pilotes : flg. off. Rymills, flg off. Vaughan-Fowler ; personnes amenées (4) : Francine Agazarian, J. Goldsmith, Pierre Lejeune, Roland Dowlen ; personnes remmenées (4) : Claude de Baissac, France Antelme, Raymond Flower, André Dubois. [Source : Hugh Verity, p. 262.]
  3. Source : Bob Maloubier, Triple Espion, p. 173.

Sources et liens externes

  • (en) Des agents du SOE en France - Profil de Claude de Baissac
  • Photographies de Claude de Baissac sur le site Special Forces Roll of Honour
  • (en) Spartacus Educational
  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la RĂ©sistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis CrĂ©mieux-Brilhac, Tallandier, 2008 (ISBN 978-2-84734-329-8) Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France.
  • Guy Penaud, Histoire secrète de la RĂ©sistance dans le Sud-Ouest, Éditions Sud-Ouest, 1993.
  • Hugh Verity, Nous atterrissions de nuit..., prĂ©face de Jacques Mallet, 5e Ă©dition française, Éditions Vario, 2004. (ISBN 2-913663-10-9).
  • RenĂ© Terrisse, Bordeaux 1940-1944, Perrin, 1993, (ISBN 2-262-00991-0).
  • J. Maurice Paturau, Agents secrets mauriciens en France 1940-1945, s.d. (1994 ou 1995).
  • Daniel GrandclĂ©ment, L'Énigme GrandclĂ©ment, le chef de rĂ©seau qui voulait un pacte entre la RĂ©sistance et les S.S., Balland, 2003, (ISBN 2-7158-1465-8)
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