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Nicolas Bodington

Nicolas Redner Bodington, né le à Paris 16e et mort le à Plymouth, est un agent secret britannique responsable, pendant la Seconde Guerre mondiale, de la section F du Special Operations Executive. Il effectua quatre missions en France.

Nicholas Bodington
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  70 ans)
Plymouth
Nationalité
Formation
Activités
Espion, agent du SOE
Autres informations
Grade militaire
Major (en)
Conflit
Distinction

Le prénom est souvent mal orthographié : les documents tels qu'acte de naissance, livret militaire, mariage, acte de décès écrivent le prénom sans h, de même que les couvertures des livres qu'il a publiés.

Avant guerre

1904. Naissance de Nicolas Redner Bodington le Ă  Paris 16e[1], fils d'Oliver Eaton Bodington et de Mary Chapman Redner.

Études : Cheltenham et (pour un an) Lincoln College (Oxford).

Il devient journaliste.

1930. Il travaille pour le Daily Express.

Avant la guerre, il est correspondant de presse pour l’Agence Reuters à Paris. Il côtoie alors Karl Bömelburg, le futur chef de la Gestapo en France et Henri Déricourt, futur agent multiple.

Il travaille un temps pour le MI6.

Le , il Ă©pouse Elizabeth McClellan Sheridan, Ă  la mairie du 16e arrondissement de Paris.

Pendant la guerre

1940. Après avoir rallié Bordeaux pendant la débacle, il embarque à bord du SS Madura, paquebot bondé de réfugiés qui lève l'ancre le 18 juin 1940 à destination de la Grande-Bretagne[2]

Il rejoint la section F comme numéro 2. Il sera adjoint de Leslie Humphries, puis de H.R. Marriott à partir de décembre.

1941. Au début de l'année, il recrute Virginia Hall. Au début de l'été, Maurice Buckmaster arrive à la tête de la section F.

1942.

  • DĂ©but de l'annĂ©e. Il participe Ă  la rĂ©cupĂ©ration par bateau, en Bretagne, de Pierre de VomĂ©court « Lucas », chef du rĂ©seau AUTOGIRO et de Mathilde CarrĂ© « Victoire », la cĂ©lèbre espionne surnommĂ©e La Chatte.
Mission en France - Sa mission consiste à évaluer l'intérêt pour la section F de collaborer avec le réseau CARTE d'André Girard
  • Juillet. Dans la nuit du 29/30, il dĂ©barque de la felouque Seadog Ă  Golfe Juan, avec Henri Frager. Peu après, Ă  Cannes, il prend contact avec AndrĂ© Girard. Il souhaite rencontrer le chef d’état-major de l'ArmĂ©e d’armistice. AndrĂ© Girard le met en relation avec le colonel Vautrin, ancien chef de cabinet de Paul Reynaud. Girard demande de grandes quantitĂ©s d'armes et Bodington les promet. Ă€ cette occasion, il va aussi Ă  Lyon pour tenter de dĂ©nouer le diffĂ©rend qui oppose, au sein du rĂ©seau SPRUCE, Georges Duboudin et Robert Boiteux.
  • AoĂ»t. Dans la nuit du 31, il rembarque sur la felouque Seadog[3].
  • Septembre. Seadog atteint Gibraltar le . De retour en Angleterre, il rend son rapport le 12.
Bilan de la mission : son rapport, enthousiaste sur CARTE, sera à l'origine de l'utilisation du fichier de CARTE comme base du recrutement du réseau Prosper-PHYSICIAN par ses responsables Francis Suttill « Prosper » et Andrée Borrel « Denise » dès leur arrivée en France.

1943.

  • Il appuie la candidature d'Henri DĂ©ricourt, qui est engagĂ© par la section F et envoyĂ© en France en , avec le pseudo « Gilbert », pour y organiser les liaisons aĂ©riennes de la section F.
  • En juin, le rĂ©seau Prosper-PHYSICIAN et dĂ©mantelĂ© par le SD.
Mission en France - Sa mission consiste à élucider les conditions de l'effondrement du réseau Prosper et le rôle d'Henri Déricourt « Gilbert » qui est fortement soupçonné de trahison par plusieurs agents.
  • Juillet. Dans la nuit du 22/, arrivĂ©e par Hudson, avec Jack Agazarian « Marcel » qui l'accompagne (ainsi que Cdt Adelin et le Belge Marissael). [Source : Verity]. Curieusement, c'est DĂ©ricourt qui l'accueille, sur le terrain ACHILLE situĂ© Ă  1 km au sud-est de Soucelles.
  • AoĂ»t. Retour dans la nuit du 16/17 par Lysander, avec Lise et Claude de Baissac [4]
Bilan de la mission : il a réussi à échapper aux Allemands (mais Jack Agazarian a été arrêté) ; il a essayé de faire rentrer Noor Inayat Khan en Angleterre, mais elle a refusé ; il disculpe Déricourt ; il est écarté du SOE.

Pendant six mois, il fait des exposés sur la politique française à des militaires qui se préparent au débarquement.

1944.

Mission en France - Sa mission consiste à réactiver dans le département de la Marne le réseau PROFESSOR, sous le nom de PEDLAR, à assister la Résistance intérieure française et à fournir des renseignements utiles pour définir les objectifs de bombardement de la RAF. Son nom de guerre est « Jean »
  • Juillet. SFHQ l'envoie en France.
  • AoĂ»t. Ă€ partir du 24, il est appuyĂ© par l'Ă©quipe Jedburgh ARNOLD.

Après la guerre

1948. En juin, il témoigne au procès d'Henri Déricourt. Son témoignage décisif emporte l'acquittement.

1951. Le , il divorce, par jugement rendu par le tribunal civil de la Seine.

1974. Il meurt le Ă  Plymouth.

MĂ©dailles

Sources et liens externes

  • Fiche Bodington, Nicolas Redner (Nick) avec photographies sur le site Special Forces Roll of Honour.
  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la RĂ©sistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis CrĂ©mieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004. Ce livre prĂ©sente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France. Une rĂ©fĂ©rence.
  • Hugh Verity, Nous atterrissions de nuit, Vario, Ă©dition 5, 2004, (ISBN 2-913663-10-9).
  • AndrĂ© Gillois, L'Histoire secrète des Français Ă  Londres, Le Cercle du nouveau Livre, Librairie Jules Taillandier, 1973.

Notes

  1. Source : registre de naissance du 8e, numéro 667. Naissance au domicile des parents, 14, rue Pierre-Charron, Paris 16e, à 5 h 30 du matin.
  2. "Les derniers jours de Paris", Alexander Werth
  3. « L'embarquement eut lieu le 31 du mois d'août 1942 avec une certaine solennité dans la petite baie de Cap Long, sur la commune d’Agay où nous avions attendu minuit dans la maison qu'y possédait Germaine Sablon. André Girard et Henri Frager étaient présents, ainsi que Joseph Kessel. » [Source : André Gillois]
  4. "Nous atterrissions de nuit", Hugh Verity
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