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Jack Agazarian

Jack Agazarian (–) fut un agent secret britannique du Special Operations Executive, section F, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fut l'un des opérateurs radio du réseau Prosper-PHYSICIAN de Francis Suttill « Prosper ». Lorsque le réseau s'effondra, il fut arrêté, torturé, déporté au camp de Flossenbürg et exécuté par les Allemands.

Jack Agazarian
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalités
Activités
Espion, agent du SOE
Fratrie
Noel Agazarian (en)
Monique Agazarian (d)

Biographie

1916. Le , naissance de Jack Agazarian Ă  Londres.

Éducation en France et en Angleterre (Dulwich College).

Employé dans les affaires de son père.

À la déclaration de guerre, il rejoint la Royal Air Force.

Il est recruté par le SOE comme opérateur radio.

1942.

  • Il suit l'entraĂ®nement.
Première mission en France
Définition de la mission : il vient comme deuxième opérateur radio du réseau Prosper-PHYSICIAN nouvellement formé par le SOE, avec Francis Suttill à sa tête.
  • DĂ©cembre, il arrive Ă  Paris. Sa femme Francine le rejoint un peu plus tard.

1943.

  • Il travaille occasionnellement pour Henri DĂ©ricourt, un ancien pilote de l'armĂ©e de l'air dont le travail consiste Ă  trouver des terrains d'atterrissage et Ă  organiser la rĂ©ception des agents arrivant par avion. Ă€ un moment, il commence Ă  se poser des questions sur la loyautĂ© de DĂ©ricourt et rapporte Ă  Londres ses soupçons et ceux d'autres agents.
  • Agazarian est repĂ©rĂ© par la Gestapo, et en plusieurs occasions manque de justesse d'ĂŞtre arrĂŞtĂ©.
  • Francis Suttill considère la prĂ©sence continue d'Agazarian comme constituant un risque en matière de sĂ©curitĂ©.
  • . Agazarian est renvoyĂ© par avion Lysander en Angleterre.
Ă€ Londres
  • Il rĂ©itère son inquiĂ©tude Ă  propos de la loyautĂ© de DĂ©ricourt, auprès de Nicolas Bodington et de Maurice Buckmaster, lesquels nĂ©anmoins ne sont pas convaincus. Cependant, quand Noor Inayat Khan « Madeleine » perd contact avec le rĂ©seau Prosper, le quartier gĂ©nĂ©ral s'inquiète de plus en plus. Leo Marks, le chef des codes et du cryptage au SOE est convaincu que Gilbert Norman, l'opĂ©rateur radio, transmet sous le contrĂ´le des Allemands.
Deuxième mission en France
Définition de la mission : Agazarian accompagne Nicolas Bodington pour déterminer l'état du réseau Prosper.
  • . Agazarian et Bodington sont dĂ©posĂ©s par avion dans la nuit du 22 au [1].
  • Bodington arrange une rencontre avec Gilbert Norman Ă  une adresse convenue rue de Rome, près de la Gare Saint-Lazare, mais c'est Agazarian, et non pas Bodington, qui vient au rendez-vous[2].
Aux mains de l'ennemi
  • . Les inquiĂ©tudes Ă©taient fondĂ©es, et les Allemands ont bien pĂ©nĂ©trĂ© le rĂ©seau. Agazarian est arrĂŞtĂ©. Trois membres du rĂ©seau, le courrier AndrĂ©e Borrel « Denise », le chef Francis Suttill « Prosper » et l'opĂ©rateur radio Gilbert Norman « Archambault » sont en prison depuis le , et les transmissions radio de Gilbert Norman sont en rĂ©alitĂ© opĂ©rĂ©es par les Allemands. Le rĂ´le d'Henri DĂ©ricourt dans l'effondrement du rĂ©seau Prosper n'est pas complètement Ă©lucidĂ©. Après la guerre, il sera jugĂ© en tant qu'agent double, mais sera acquittĂ© faute de preuves, avec le soutien de Nicolas Bodington venu tĂ©moigner en sa faveur.
  • Agazarian endure la torture pendant six mois Ă  la prison de Fresnes.
  • Il est dĂ©placĂ© au camp de concentration de FlossenbĂĽrg et maintenu Ă  l'isolement.

1945. Jack Agazarian est exécuté le à Flossenbürg.

Identités

  • État civil : Jack Charles Stanmore Agazarian
  • Comme agent du SOE, section F :
    • Nom de guerre (field name) : « Marcel »
    • Nom de code opĂ©rationnel : USHER (en français HUISSIER)
    • Nom de code du Plan, pour la centrale radio : GLAZIER (en français VITRIER)
    • IdentitĂ© de couverture : Jacques Chevallier

Parcours militaire :

  • UnitĂ© d'origine : Royal Air Force Volunteer Reserve.
  • Grade : Flight Lieutenant ; matricule : NumĂ©ro : 71106

Famille

  • Son père : Berdge Rupen, homme d'affaires, ArmĂ©nien d'origine.
  • Sa mère : Jacqueline Marie-Louise Le Chevalier, Française.
  • Ses frères (2) :
  • Sa sĹ“ur : Monique "Aggie" (, Surrey - 1993)[3]
  • Sa femme : Françoise Isabella ("Francine") Agazarian (dĂ©cĂ©dĂ©e en 1999), Ă©galement agent du SOE section F, nom de guerre « Marguerite ».

Reconnaissance

Distinctions

Monuments

Annexes

Notes

  1. Opération GAMEKEEPER organisée par Henri Déricourt ; l'avion Hudson est piloté par le Wing commander Lewis Hodges et les Flight lieutenants Broadley et Reed ; terrain ACHILLE ; il y a un troisième passager, le commandant belge, Adelin Marissael ; trois agents sont ramenés en Angleterre.
  2. Bodington a expliqué dans The People Sunday du 21 février 1960, qu'il avait tiré à pile au face pour savoir qui, de lui ou de Jack Agazarian, se rendrait au rendez-vous. Selon Henri Déricourt et Jean Besnard, c'est inexact : selon eux, Bodington aurait donné l'ordre à Jack Agazarian de s'y rendre. [Source : John Vader, p. 342.]
  3. Source : The Daily Telegraph Second Book of Obituaries, March 7 1993.

Sources et liens externes

  • Fiche Jack Agazarian sur le site Special Forces Roll of Honour.
  • Henri Noguères, Histoire de la RĂ©sistance en France de 1940 Ă  1945, Robert Laffont, 1976 ; Ă©d. revue et complĂ©tĂ©e, CrĂ©mille & Famot, 1982.
  • Hugh Verity, Nous atterrissions de nuit... Les atterrissages secrets de la RAF en France 1940-44, 1978 ; 5e Ă©d. revue et augmentĂ©e, Vario, 2004.
  • Anthony Cave Brown, La Guerre secrète, le rempart des mensonges, Pygmalion/GĂ©rard Watelet, 1981, (ISBN 978-2857048855).
  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la RĂ©sistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis CrĂ©mieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version « officielle » britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France.
  • Richard Seiler, La TragĂ©die du RĂ©seau Prosper, Pygmalion, 2003, (ISBN 978-2857048046).
  • John Vader, Nous n'avons pas jouĂ©, l'effondrement du rĂ©seau Prosper 1943, Le Capucin, 2002. Ce livre est la traduction française du livre (en) Prosper double-cross, Sunrise Press, 1977, traduction, notes et annexes de Charles Le Brun.
  • Jacques Bureau, Un soldat menteur, Robert Laffont, 1992, (ISBN 978-2221073124). TĂ©moignage direct d'un membre du rĂ©seau Prosper.
  • Jean LartĂ©guy et Bob Maloubier, Triple jeu, l'espion DĂ©ricourt, Robert Laffont, 1992, (ISBN 978-2221068366).
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