André Gillois
Maurice André Gillois, né le à Paris, ville où il est mort le , est un écrivain, réalisateur, scénariste et dialoguiste français.
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Maurice Diamant-Berger |
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André-Gillois, Maurice André-Gillois |
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Pionnier de la radio, il fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, le porte-parole du général Charles de Gaulle à Londres.
Il est parfois crédité comme réalisateur sous le nom de D. B. Maurice.
Famille
Maurice André Gillois est né Maurice Diamantberger le dans le 9e arrondissement de Paris[1]:
- ses parents : le docteur Mayer SaĂĽl Diamantberger et Jenny Birman ;
- son frère : le producteur réalisateur Henri Diamant-Berger ;
- ses autres frères : Marcel, Lucien et Paul Diamantberger (à l'époque en un seul mot) ;
- sa sœur : Germaine ;
- son neveu : Jean-Claude Diamant-Berger ;
- son petit-neveu : le cinéaste Jérôme Diamant-Berger ;
- sa femme : Suzanne Dreyfus[1] ;
- sa fille : Monique, devenue Attali.
Biographie
Avant la guerre, il travaille au cinéma, avec René Clair et son frère Henri, mais aussi dans l'édition, avec François Bernouard : il édite Jules Renard, Georges Courteline, Émile Zola. Il exerce aussi ses talents à la radio, comme journaliste et producteur au Poste parisien, avec Jean Nohain, fréquentant Henri Bergson, Georges Courteline, Tristan Bernard ou Sacha Guitry.
En 1940, il quitte Paris et passe deux ans dans le midi, alors que s'établissent les premiers réseaux de la Résistance, et les liens avec les Britanniques. Le , il part de nuit sur la felouque Seadog de Cannes à Gibraltar, puis par avion vers Londres.
Du au , il est l’animateur quotidien d’Honneur et patrie, le poste de la résistance française, qui créa le Chant des partisans et qui s’annonçait ainsi chaque soir : « Ici Londres, les Français parlent aux Français ». Le , il remplace Maurice Schumann comme porte-parole du général de Gaulle.
Après la guerre, André Gillois se consacre à l'écriture de pièces de théâtre et de romans, ainsi qu'à des émissions à la télévision et à la radio. Dans les années 1950, il anime, en compagnie d'Emmanuel Berl , de Maurice Clavel et de Roger Stéphane, l'émission jeu radiophonique Qui êtes-vous ? En 1954, il crée un des premiers jeux de la télévision française, Télé Match, avec Jacques Antoine et Pierre Bellemare. En 1958, un jury, où figure notamment Georges Simenon, lui remet le prix du Quai des Orfèvres pour un roman policier, 125, rue Montmartre, dont Gilles Grangier tirera un film.
En 1973, André Gillois publie Histoire secrète des Français à Londres de 1940 à 1944. En 1980, ses mémoires sont publiés sous le titre Ce siècle avait deux ans. En 2004, âgé de 102 ans, il meurt à Paris le dans le 16e arrondissement (dans la nuit du 18 au 19)[2]. Il est inhumé au cimetière de Passy, dans le même arrondissement, auprès de son épouse morte en 1978.
Ĺ’uvres
- vers 1945 : De la Résistance à l'Insurrection, préface d'Emmanuel d'Astier de La Vigerie, Éditions Sève, s.d.
- 1947 : La Corde raide, Nouvelles Éditions Latines.
- 1950 : La Souricière, Les Éditions de Minuit.
- 1953 : Les Grandes Familles de France, André Bonne.
- 1953 : Qui ĂŞtes-vous ?, texte des Ă©missions de radio (1949-1951), Gallimard.
- 1954-55 : L'Art d'aimer à travers les âges, 3 vol., André Vial.
- 1955 : Les Petites Têtes, en collaboration avec Max Rénier, comédie en 2 actes et 3 tableaux créée le 3 octobre 1955 au Théâtre Michel, à Paris.
- 1957 : Polydora, pièce en 3 actes, Comédie-Française L'Avant-Scène, fémina-théâtre, no 150.
- 1958 : 125, Rue Montmartre, coll. Le Point d'interrogation, Hachette, prix du Quai des Orfèvres 1958. Ce livre a été adapté en film, par Gilles Grangier, long-métrage sorti en 1959.
- 1959 : Le Petit Tailleur de Londres, roman, Julliard.
- 1959 : Le Dessous des Cartes, pièce en 4 actes, L'Avant-Scène, fémina-théâtre, no 194.
- 1963 : La Corde pour le pendre, coll. Le Point d'interrogation, Hachette.
- 1965 : Le Plus Grand des hasards d'André Gillois et Max Régnier, mise en scène Georges Douking, théâtre de la Porte-Saint-Martin.
- 1966 : La France qui rit… La France qui grogne, Hachette.
- 1967 : Filous et Gogos, Hachette.
- 1968 : Les Petites Comédies, Julliard.
- 1970 : Information contre X, Julliard.
- 1973 : Histoire secrète des Français à Londres de 1940 à 1944, Hachette, J. Tallandier.
- 1980 : Ce siècle avait deux ans. Mémoires, préface de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Belfond ; rééd. Mémoire du Livre, 2002.
- 1981 : Voyage Surprise. Les folles vacances de 20 Français, avec Jean Nohain, Alain Lefeuvre.
- 1982 : Un roman d'amour, récit, Pierre Belfond.
- 1985 : Gallifet, le fusilleur de la Commune, France Empire.
- 1986 : Boulevard du Temps qui passe ; de Jules Renard à de Gaulle, Le Pré aux Clercs.
- 1986 : Le Secret de la Tsarine, Payot.
- 1990 : Le Mensonge historique, Robert Laffont.
- 1992 : La Mort pour de rire, Le Cherche Midi.
- 1995 : L'Homme éberlué, chronique du XXe siècle (1940-1975), Les Éditions de Paris.
- 1997 : Le Penseur du dimanche, Éditions de Paris.
- 2000 : Adieu mon siècle, Ornican.
Filmographie
- RĂ©alisateur
- 1931 : Ma tante d'Honfleur ;
- 1932 : L'Enfant du miracle ;
- 1932 : Chassé-croisé (court-métrage) ;
- 1932 : Général, à vos ordres (court-métrage) ;
- 1934 : Miquette et sa mère (coréalisation avec Henri Diamant-Berger et Henri Rollan).
- Scénariste
- 1931 : Ma tante d'Honfleur de Maurice Diamant-Berger/André Gillois ;
- 1932 : Chassé-croisé de Maurice Diamant-Berger/André Gillois (court-métrage) ;
- 1938 : Raphaël le tatoué de Christian-Jaque ;
- 1939 : En correctionnelle de Marcel Aboulker (court-métrage) ;
- 1940 : Les Surprises de la radio de Marcel Aboulker.
- Dialoguiste
- 1938 : Raphaël le tatoué de Christian-Jaque ;
- 1939 : En correctionnelle de Marcel Aboulker (cm) ;
- 1939 : Narcisse d'Ayres d'Aguiar ;
- 1940 : Les Surprises de la radio de Marcel Aboulker.
- D'après son œuvre
- 1946 : Voyage Surprise de Pierre Prévert coécrit avec Jean Nohain ;
- 1950 : La Souricière de Henri Calef ;
- 1959 : 125, rue Montmartre de Gilles Grangier.
- Émissions de télévision
- 1960 : De fil en aiguille de Lazare Iglesis ;
- 1962-1963 : Cent ans d'amour, émissions de télévision d'André Gillois, réalisation de Maurice Chateau ;
- 1971 : Pas moral pour deux sous, pièce d'Edmund Wolf, adaptation d'André Gillois, réalisation de Jean Archimbaud ;
- 1976 : La Bande à Glouton de François Chatel, coécrit avec Jacques Fabbri ;
- 1979 : Les Petites Têtes de Pierre Sabbagh dans le cadre de la série Au théâtre ce soir.
- Acteur
- 1952 : Cent francs par seconde de Jean Boyer, André Gillois lui-même dans son propre rôle.
Théâtre
- 1939 : Baignoire « B », mise en scène Jean Wall, théâtre Marigny.
Notes et références
- « Visionneuse - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le )
- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
Voir aussi
Sources et bibliographie
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- Unifrance
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- Ressource relative au spectacle :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Retranscription intégrale de l'émission sur Paul Léautaud du 24 décembre 1949, avec minutage.