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Invincible Armada

L’Invincible Armada, en espagnol Grande y FelicĂ­sima Armada (« La grande et trĂšs heureuse flotte »), en anglais Spanish Armada (« La flotte espagnole ») est le nom français traditionnel de la flotte espagnole armĂ©e en 1588 par le roi Philippe II dans le but de dĂ©barquer en Angleterre, au cours de la guerre anglo-espagnole commencĂ©e en 1585.

Invincible Armada
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Bataille entre l'Armada espagnole et la flotte anglaise (XVIe siĂšcle).
Informations générales
Date
Lieu Manche
Issue Non concluante[1]
Forces en présence
130 navires, 30 000 hommes dont 20 000 soldats150 navires, 20 000 hommes dont 10 000 soldats
Pertes
35 navires
18 000 morts
(1 500 tuĂ©s au combat)[2]
10 000 morts
CoordonnĂ©es 50° 10â€Č 00″ nord, 4° 15â€Č 42″ ouest
L'Invincible Armada face Ă  la flotte anglaise.

L'Angleterre protestante (anglicane) est alors en guerre contre l'Espagne depuis la signature du traitĂ© de Sans-Pareil (10 aoĂ»t 1585) avec les Provinces-Unies, rĂ©publique protestante (calviniste) dont l'existence mĂȘme est une remise en cause de la souverainetĂ© de Philippe sur les Pays-Bas[Note 1]. Au dĂ©but du projet, l'objectif Ă©tait de rĂ©tablir Marie Stuart sur le trĂŽne d'Écosse et de l'Ă©tablir sur le trĂŽne d'Angleterre, mais Élisabeth l'ayant fait exĂ©cuter (), les objectifs ont dĂ» ĂȘtre modifiĂ©s. L'Angleterre est aussi impliquĂ©e dans la huitiĂšme guerre de Religion en France, en soutenant les huguenots de Henri de Navarre, alors que Philippe II soutient la Ligue catholique du duc de Guise.

La flotte espagnole, constituĂ©e de 130 navires, en majoritĂ© des galions et de gros vaisseaux marchands armĂ©s de type caraque, transportant 30 000 hommes, dont 20 000 soldats, part de Lisbonne. Parvenue Ă  Calais () afin d'embarquer des soldats de l'armĂ©e espagnole du gouverneur gĂ©nĂ©ral des Pays-Bas, Alexandre FarnĂšse, elle est prise Ă  partie par les Anglais, et face Ă  une marine anglaise agile et dĂ©terminĂ©e, ne parvient pas Ă  engager le combat lors de la bataille de Gravelines. Soumise Ă  des conditions mĂ©tĂ©orologiques difficiles et en l'absence de tout port ami pour relĂącher, la cĂŽte Ă©tant verrouillĂ©e par les navires des Provinces-Unies, elle est obligĂ©e de renoncer au projet d'invasion et de rentrer en Espagne en contournant la Grande-Bretagne par le nord. C'est durant ce trajet de retour qu'une violente tempĂȘte aboutit au naufrage sur les cĂŽtes irlandaises du comtĂ© de Sligo[3] de deux douzaines de navires, dont les Ă©quipages parvenus sur les cĂŽtes connaissent des fortunes diverses selon les gens qui les accueillent. Les autres navires parviennent Ă  Santander.

L'histoire de l'Invincible Armada a été mythifiée pendant des générations par les Anglais[4] et la bataille de Gravelines présentée comme une éclatante victoire anglaise. C'est probablement une des opérations de propagande les plus durables et les plus réussies[5].

Contexte international

Trajet emprunté par l'Armada espagnole.

La puissance espagnole sous Philippe II

Philippe II, fils de l'empereur Charles Quint, est devenu en 1556-1557 roi de Castille et roi d'Aragon, ainsi que souverain des Pays-Bas[6]. En 1580, Philippe II s'impose comme roi du Portugal, au détriment de la maison d'Aviz, ce qui a abouti à la guerre de Succession du Portugal (1580-1583).

Quoique dotĂ© de moins de pouvoirs que son pĂšre, il se trouve Ă  la tĂȘte de la premiĂšre puissance mondiale, dotĂ©e d'un vaste empire, notamment en AmĂ©rique. Il se considĂšre aussi comme un des grands responsables de la dĂ©fense de la religion catholique, confrontĂ©e aux progrĂšs du protestantisme en Europe et Ă  l'expansion de l'Empire ottoman musulman.

Malgré la grande victoire de Lépante en 1571, il est confronté dans les années 1580 à plusieurs problÚmes en Europe, en particulier avec l'Angleterre et les insurgés des Pays-Bas.

Philippe II et l'Angleterre (1558-1585)

Philippe II a Ă©tĂ© roi consort d'Angleterre en tant qu'Ă©poux de la catholique Marie Tudor, mais aprĂšs le dĂ©cĂšs de celle-ci en 1558, sans descendance, il est Ă©cartĂ© du pouvoir. C'est la demi-sƓur de Marie, Élisabeth qui devient reine, revenant Ă  l'anglicanisme de Henri VIII, plaçant l'Angleterre dans le camp protestant.

À ce moment, l'Angleterre n'est pas encore une grande puissance, mĂȘme maritime, mais commence Ă  avoir des ambitions, tempĂ©rĂ©es par la prudence d'Élisabeth.

L'insurrection des Pays-Bas espagnols (depuis 1568)

Aux Pays-Bas, Philippe est depuis les années 1566-1568 confronté à une insurrection, devenue une guerre, dirigée par Guillaume d'Orange, qui au bout de treize ans, a abouti à la création des Provinces-Unies (1581).

Alexandre FarnÚse, gouverneur général depuis 1577, ayant obtenu le ralliement des provinces de l'union d'Arras (1579), a réussi à reprendre le contrÎle du comté de Flandre, puis du duché de Brabant jusqu'à Anvers, ville dont il s'empare en 1585.

L'intervention espagnole dans la guerre civile en France (1584)

AprÚs la mort en juin 1584 de François, dernier fils de Catherine de Médicis et de Henri II, l'héritier présomptif de Henri III en vertu de la « loi salique » est Henri de Bourbon, premier prince du sang, roi de Navarre et chef de l'armée protestante, qui tient le sud-ouest du royaume de France. Face à cette menace, les catholiques intransigeants regroupés derriÚre Henri de Guise forment le parti de la Ligue, avec laquelle Philippe II signe le traité de Joinville (31 décembre 1584). Un des points du traité est que, pour la Ligue, le successeur présomptif de Henri III est le cardinal de Bourbon, deuxiÚme prince du sang, oncle de Henri de Navarre.

Les débuts de la guerre anglo-espagnole (1585-1587)

En aoĂ»t 1585, alors que le siĂšge d'Anvers est proche de sa fin, Élisabeth signe avec les Provinces-Unies le traitĂ© de Sans-Pareil.

Les marins des Provinces-Unies, les « gueux de mer », Ă©tablissent un blocus des ports de Dunkerque et de Nieuport, sur la cĂŽte flamande, oĂč se trouvent des unitĂ©s de l'armĂ©e espagnole.

Sans déclaration de guerre formelle, l'Angleterre et l'Espagne se trouvent en état de guerre. Cette guerre anglo-espagnole est notamment marquée par les attaques de Francis Drake contre des places espagnoles d'Amérique en 1586 (CarthagÚne), puis en avril 1587 contre Cadix.

DĂšs 1586, Philippe II envisage une opĂ©ration navale contre l'Angleterre afin de renverser Elisabeth et de rĂ©tablir le catholicisme. À ce moment, il soutient les droits de la catholique Marie Stuart au trĂŽne d'Angleterre (en tant que descendante de Henri VII). Marie, reine d'Écosse jusqu'en 1567[7], est dĂ©tenue depuis 1568 par Elisabeth, qui la fait exĂ©cuter en fĂ©vrier 1587. Par testament, Marie Stuart a cĂ©dĂ© ses droits Ă  Philippe, ce qui rend le projet d'invasion encore plus souhaitable.

L'Armada de 1588

Le projet

Les objectifs sont étudiés en 1586 par Álvaro de Bazån, marquis de Santa Cruz, vainqueur de la flotte française lors de la bataille des Açores (juillet 1582), Alexandre FarnÚse, gouverneur général des Pays-Bas espagnols, et le duc de Medina Sidonia et précisés par Philippe II dans ses instructions de 1587 et 1588[8].

Le pape Sixte V donne à l'expédition un statut de croisade, autorisant Philippe à percevoir les taxes afférentes et accordant des indulgences aux participants.

Formation de l'Armada

La flotte est rassemblée en rade de Lisbonne, c'est-à-dire dans l'estuaire du Tage, le Portugal étant devenu récemment une possession de la couronne espagnole, au prix de la guerre de Succession du Portugal (1580-1583).

Le commandement est attribué à Álvaro de Bazån, mais il meurt le 9 février 1588. Philippe désigne alors Alonso Pérez de Guzmån, duc de Medina Sidonia.

Le 25 avril 1588, la flotte reçoit une bénédiction identique à celle de la flotte de Lépante en 1571.

Au moment du départ, le 28 mai, l'Armada est formée de 130 navires (8 000 hommes d'équipage) et transporte 18 000 soldats.

Objectifs tactiques

L'Armada doit :

  1. gagner le littoral flamand, notamment Dunkerque, afin d'embarquer 30 000 soldats supplémentaires issus des régiments espagnols de tercio de l'armée d'Alexandre FarnÚse aux Pays-Bas ;
  2. traverser la Manche et procéder au débarquement des troupes en Angleterre, dans l'estuaire de la Tamise.

La premiĂšre opĂ©ration est loin d'ĂȘtre anodine, Ă©tant donnĂ© la configuration des lieux et la prĂ©sence des gueux de mer. Au large de la cĂŽte flamande en effet, de Gravelines Ă  la Meuse, se trouvent de nombreux bancs de sable, d'oĂč les Hollandais ont retirĂ© les balises de signalisation. Il serait dĂšs lors dangereux pour les vaisseaux de l'Armada de longer la cĂŽte parmi les hauts fonds afin d'ouvrir les ports flamands.

Le seul site atteignable sans risque d'échouage est celui de Gravelines, premiÚre localité néerlandaise à l'est de Calais, sur le cours d'eau frontalier de l'Aa. De fait, étant donné la taille de l'Armada, il est difficile d'établir nettement une limite maritime entre le port de Calais et celui de Gravelines. Cette opération suppose donc la bienveillance de la France, d'autant plus que les lignes de communication les plus rapides (messagerie à cheval) entre les Pays-Bas espagnols et l'Espagne traversent le royaume.

Les forces en présence

L'Armada : vue d'ensemble

D'aprĂšs des documents du XVIe siĂšcle de la BibliothĂšque Cottonienne (Cotton MS Vespasian C), l'Armada se composait, au , de 90 navires de haut bord et de 47 barques, reprĂ©sentant au total 57 900 tonneaux.

L'expédition est commandée par le capitaine général Alonso Pérez de Guzmån, duc de Medina Sidonia, mais le grand amiral de la flotte est Juan Martínez de Recalde.

Le second du duc de Medina Sidonia est don Alonso Martínez de Leiva, capitaine général de la cavalerie légÚre du duché de Milan. Don Francisco de Bobadilla est maréchal général de camp. Don Diego de Pimentel est maréchal de camp de la légion de Sicile (tercio).

La flotte a un tonnage total de 59 120 tonnes, avec 8 252 marins et 2 088 galĂ©riens ; elle est Ă©quipĂ©e de 3 165 armes Ă  feu et transporte 19 295 membres soldats des troupes espagnoles, ainsi qu'une force de nobles volontaires bĂ©nĂ©voles avec leurs accompagnateurs, prĂšs de 2 000 personnes. L'Armada compte 3 200 soldats et 700 marins originaires des Pays-Bas espagnols.

Elle transporte aussi un groupe de missionnaires sous les ordres de don Martin Alaccon, administrateur et vicaire gĂ©nĂ©ral de l'Inquisition, 290 personnes (moines mendiants, prĂȘtres et « familiers »), en vue de convertir les Anglais au catholicisme aprĂšs la conquĂȘte.

Le coĂ»t de la flotte a Ă©tĂ© estimĂ© par don Diego de Pimentel Ă  12 000 ducats par jour et le coĂ»t des forces armĂ©es du duc de Medina Sidonia et d'Alexandre FarnĂšse est Ă©valuĂ© Ă  30 000 ducats par jour[9].

Les dix escadres de l'Armada

L'escadre du Portugal est principalement formée de galions et est commandée par le capitaine général Alonso Pérez de Guzmån, duc de Medina Sidonia, commandant en chef de l'expédition.

L'escadre de Castille compte quatorze navires de différentes tailles, sous les ordres du général Diego Flores de Valdés, un des officiers de marine les plus expérimentés du service espagnol ; par la suite, il est fréquemment invité à naviguer avec l'amiral.

L'escadre d'Andalousie compte dix galions plus d'autres navires, sous les ordres du général Pedro de Valdés (es).

L'escadre de Biscaye compte dix galions plus d'autres navires plus petits, sous les ordres de Juan MartĂ­nez de Recalde, grand amiral de la flotte.

L'escadre de Guipuzcoa compte dix galions sous les ordres du général Miguel de Oquendo (es).

L'escadre d'Italie compte dix navires sous les ordres du général Martín de Bertendona.

L'escadre des hourques (urcas), qui sont des navires marchands transportant une bonne part des troupes, compte vingt-trois navires sous les ordres du général Juan Gomez de Medina.

L'escadre des tenders (plus des caravelles et autres) compte vingt-deux navires sous les ordres du général Antonio Hurtado de Mendoza (es).

Une escadre des quatre galéasses est commandée par Hugo de Moncada i Gralla et une escadre de quatre galÚres par le capitaine Diego de Medrado.

Les galĂ©asses espagnoles qui avaient eu leur heure de gloire Ă  la bataille de LĂ©pante, s’avĂ©rĂšrent ne plus ĂȘtre le navire de l'avenir.

La flotte des Pays-Bas espagnols

La flotte d'Alexandre FarnĂšse est rĂ©duite Ă  l’inaction pour ne pas avoir pu rĂ©unir ses Ă©quipages[10].

La flotte anglaise

Les Anglais ont rassemblĂ© 191 navires, mais de taille moyenne infĂ©rieure Ă  celle des navires espagnols, puisque leur flotte ne totalise que 31 985 tonneaux.

Elle est commandée par Lord Howard (amiral), qui a sous ses ordres John Hawkins et Francis Drake (vice-amiral).

Elle bénéficie de deux avantages techniques, qui ont fait croire qu'elle aurait pu vaincre l'Armada :

  • des canons de type « couleuvrine », copies du canon de Gregor Löffler d'Innsbruck, introduits en Angleterre par Adam Dreyling, neveu du fondeur. Ces canons ont une portĂ©e et une force de pĂ©nĂ©tration nettement supĂ©rieures Ă  celles des canons espagnols, ce qui permettrait d'Ă©viter l'abordage. ManƓuvrĂ©s par des artificiers affectĂ©s exclusivement Ă  cette opĂ©ration, ils permettent en outre de tirer Ă  une cadence plus rapide (un tir toutes les 2 minutes, contre 10 pour les canons espagnols[11]) ; une Ă©tude dĂ©taillĂ©e de ces canons effectuĂ©e en 2009 montre que leurs boulets atteignaient la vitesse du son[12] ;
  • des navires plus rapides dessinĂ©s par Matthew Baker selon des principes novateurs : ainsi, un navire comme le Revenge est un « vaisseau rasĂ© ».

Dans cette bataille, le vice-amiral anglais Francis Drake s'est illustré par son habileté.

La plupart des batailles navales Ă©taient alors remportĂ©e par un « abordage », suivi par des combats rapprochĂ©s. L'Armada espagnole Ă©tait donc aussi constituĂ©e de transports de troupes, les hourques, navires de commerce en vrac, qui Ă©taient par ailleurs peu aptes Ă  naviguer sur l'ocĂ©an. Les navires anglais ne transportaient pas de troupes, le choix Ă©tant portĂ© sur l’artillerie. L'engagement par abordage attendu des Espagnols n'eut donc jamais lieu[13].

L'expédition

Le trajet de Lisbonne à Gravelines (28 mai-7 août)

L'Armada quitte la rade de Lisbonne le 28 mai 1588[Note 2].

Elle subit du gros temps dans le golfe de Gascogne et plusieurs navires sont contraints au retour pour réparations : 124 atteignent la Manche.

Début juillet, la flotte britannique est rassemblée à Plymouth en vue de parer à la menace.

L'Armada est signalée en vue des cÎtes de Cornouaille, au cap Lizard, le 29 juillet[14] (les Anglais utilisent un systÚme de feux pour transmettre l'information vers Londres et les ports). Arrivés au niveau de Plymouth, les Espagnols pourraient attaquer la flotte anglaise bloquée par le flux, mais conformément aux ordres de Philippe II, la flotte poursuit sa route. Au reflux, les Anglais font sortir du port 55 navires, en trois escadres commandées par Lord Howard, Francis Drake et John Hawkins (arriÚre-garde) et un premier engagement a lieu le 1er août. La flotte espagnole doit abandonner deux navires, du fait d'une collision (San Salvador et Rosario). Un second engagement a lieu le 3 août au large de Portland. Un troisiÚme a lieu au niveau de l'ßle de Wight.

L'étape de Calais (7 août)

Le 7 août, la flotte espagnole atteint Calais et jette l'ancre dans une position défensive (en croissant).

C'est alors seulement qu'elle est informĂ©e que les prĂ©paratifs de l'embarquement des troupes de FarnĂšse (qui doivent ĂȘtre transportĂ©es par barges) demandent encore six jours.

Une escadre hollandaise (Justin de Nassau) établit alors un blocus du port de Dunkerque et les navires hollandais en attente en Zélande et Flandre font planer une menace sérieuse sur le trajet des barges jusqu'à la flotte espagnole.

La bataille de Gravelines (8 août)

Dans la nuit du 7 au 8 août, les Anglais lancent huit navires incendiaires. Deux sont neutralisés, mais les six autres mettent le désordre dans la flotte espagnole, nombre de capitaines décidant de lever l'ancre.

Au cours de la journĂ©e du 8 aoĂ»t, la flotte espagnole ne parvient pas Ă  maintenir sa position. HarcelĂ©e par les Anglais, elle ne subit pas de pertes mais elle est entraĂźnĂ©e vers l'est par les vents et les courants. La prise en charge des troupes de FarnĂšse est dĂšs lors impossible, et de ce fait, l'opĂ©ration de dĂ©barquement en Angleterre n'a plus lieu d'ĂȘtre.

Le duc de Medina Sidonia décide de rentrer en Espagne, mais, compte tenu de la situation, en contournant les ßles Britanniques (Grande-Bretagne et Irlande) par le nord, en partant par la mer du Nord.

Une navigation difficile

L'Armada ne dispose pas de cartes précises, et faute de savoir mesurer la longitude, ne dispose que du relevé de la latitude, aussi les capitaines restent au large.

Le plan de route fourni au duc de Medina Sidonia par un pilote français prévoit de passer au nord des ßles Shetland et de rester ainsi au clair du littoral écossais.

L'Armada, réduite à 120 bateaux, ne suit pas ce plan de route et passe entre les Orcades et les Shetland () puis suit une route nordouest, contrainte par le mauvais temps venant du sud[15], au cours de laquelle l'estimation de la position est faussée par les effets du courant du Gulf Stream.

Le passage au large de l'Irlande

Lorsqu'elle vire de bord pour prendre la direction sud-est (6 ou ), les Espagnols se croient deux ou trois cents milles plus à l'ouest qu'ils ne sont, de sorte qu'ils vont passer assez prÚs des cÎtes ouest de l'Irlande, zone mal connue des marins espagnols. Le gros de la flotte passe convenablement au large de la presqu'ßle de Dingle, mais un certain nombre de navires, moins performants, endommagés ou malchanceux, subissent diverses fortunes de mer.

Certains navires transportant des soldats en grand nombre ont besoin de faire escale pour renouveler les provisions d'eau et de vivres. Malgré leur méconnaissance des lieux, les marins espagnols arrivent à trouver des zones de mouillage, mais plusieurs échouages ont lieu. {{|Plusieurs bateaux peuvent négocier avec les habitants leur ravitaillement ou sont capturés}}.

Le , une queue d'ouragan passe sur l'Irlande. Plusieurs bateaux, au mouillage ou en mer, sont détruits, mais certains en réchappent et parviennent à retourner en Espagne, avec souvent à bord les équipages de bateaux naufragés.

Bilan du passage en Irlande

Au total, vingt-quatre navires identifiĂ©s font naufrage en Irlande, six autres ne peuvent ĂȘtre identifiĂ©s, deux se perdent ultĂ©rieurement sur les cĂŽtes Ă©cossaises et un en Cornouailles anglaise. Onze navires ayant mouillĂ© en Irlande survivent et retournent en Espagne pour la plupart. De 5 500 Ă  6 000 personnes, marins, soldats, rameurs des galĂ©asses ou officiers, meurent en Irlande. Beaucoup sont noyĂ©s, d'autres sont massacrĂ©s par les garnisons anglaises de l'ouest et du sud de l'Ăźle (Galway, Tralee, Dingle).

Cependant, certains sont hĂ©bergĂ©s par des chefs de clans irlandais, surtout dans le nord-ouest (Donegal, Antrim). Plusieurs centaines de ces rescapĂ©s parviendront Ă  rejoindre l'Espagne ou les Flandres par diffĂ©rents chemins, dont l’Écosse. Certains engendrent une descendance toujours implantĂ©e dans l'ouest de l'Irlande.

Suites et conséquences

Le bilan de l'expédition de 1588

L'Invincible Armada est à replacer dans le contexte de la Guerre anglo-espagnole qui débute en 1585 et se termine avec le Traité de Londres de 1604, et plus largement la guerre de Quatre-Vingts Ans.

L'Armada ne rĂ©ussit Ă  atteindre aucun des objectifs fixĂ©s par Santa Cruz, Parme et Medina Sidonia dans leurs propositions de 1586, et par Philippe II dans ses instructions de 1587 et 1588[8]. Cette campagne navale est communĂ©ment de nos jours prĂ©sentĂ©e comme une dĂ©faite espagnole cuisante ; la flotte espagnole aurait d'autre part Ă©tĂ© dĂ©truite, et cet Ă©chec militaire surtout annoncerait le dĂ©but du dĂ©clin de l'empire espagnol[16] - [8]. Dans les faits, sur les 130 navires engagĂ©s dans la Manche, seuls six grands navires sont perdus Ă  la bataille de Gravelines ; et sur le reste de la flotte, soit plus de 120 navires, 14 navires sont ensuite dĂ©truits par la tempĂȘte. En tout 24 navires sont perdus en Irlande, dĂ©truits par la force de la tempĂȘte et le manque de connaissance des cĂŽtes irlandaises. Sur les 30 000 hommes engagĂ©s dans l'aventure, 5 000 meurent sur le sol irlandais (dont 1 300 hommes dans le naufrage de La Girona). Un massacre de masse est conduit Ă  Gallway sur 1 000 prisonniers espagnols par la volontĂ© d'un seul homme, Richard Bingham[15]. Mais la puissance espagnole n'est pas affaiblie, la Flotte des Indes n'a pas Ă©tĂ© empĂȘchĂ©e cette annĂ©e-lĂ [17] et deux armadas Ă©gales en puissance, souvent passĂ©es sous silence, sont ensuite menĂ©es en 1596 et 1597, entreprises se terminant aussi par des Ă©checs espagnols[18]. La guerre se conclut par le traitĂ© de Londres de 1604, favorable aux intĂ©rĂȘts espagnols.

La propagande anglaise joua pour beaucoup dans l'interprĂ©tation moderne de cette pĂ©riode[5] ; de mĂȘme que la lĂ©gende noire espagnole diffusĂ©e dĂšs le dĂ©but de la guerre de Quatre-Vingts Ans par les adversaires des Habsbourg[19] - [8].

Tous les projets espagnols d'invasion de l'Angleterre Ă©chouĂšrent, de mĂȘme que ceux de dĂ©trĂŽner Élisabeth.

L'expédition de Drake de 1589 : la « Contre-Armada »

Quelques mois aprĂšs l'expĂ©dition espagnole, en 1589, l'Angleterre crĂ©a sa propre flotte appelĂ©e la « Contre-Armada » (Counter Armada) constituĂ©e de 150 Ă  200 navires et 23 575 hommes sous le commandement de Francis Drake, afin d'Ă©liminer la flotte espagnole de l'Atlantique, de rĂ©tablir la dynastie d'Aviz au Portugal et de donner Ă  l'Angleterre le contrĂŽle des Açores.

Cette expédition aboutit à une attaque peu concluante de La Corogne et à une sévÚre défaite à Lisbonne, l'intervention anglaise ne suscitant pas le soulÚvement antiespagnol espéré. Le bilan est négatif : quarante vaisseaux coulés ou capturés, des milliers d'hommes tués, blessés ou morts de maladie. Les finances de l'Angleterre sont également mises à mal par l'expédition. Francis Drake subit d'ailleurs une rétrogradation en raison de cet échec.

Les Armadas espagnoles de 1596 et de 1597

Les pertes subies par l'Invincible Armada, tant en hommes qu'en navires, sont graves, mais elles ne sont pas fatales à l'Espagne[18]. L'historien Lucien Febvre montre d'autre-part que les destructions subies par l'Armada, en 1588, n'ont pas de conséquences nuisibles pour le trafic des galions de la Flotte des Indes ; pour les années 1591-1595 les recettes de la Couronne espagnole atteignent un nouveau montant record : 962 millions de maravédis[17]. Entre 1595 et 1600, les recettes de la couronne atteignent leur plus haut chiffre à presque un milliard de maravédis.

En une dĂ©cennie, la puissance navale espagnole se rĂ©tablit suffisamment pour permettre de lancer une autre Armada presque aussi puissante contre l'Angleterre en 1596 et en 1597. À chaque occasion, l'Armada est dispersĂ©e par des tempĂȘtes. MalgrĂ© ces catastrophes maritimes et d’autres, comme la destruction d’une flotte espagnole dans la baie de Gibraltar par les Hollandais en 1607, l’Espagne demeure encore l’une des principales puissances navales de l’Europe jusqu’en 1639 au moins. La rĂ©silience de la marine espagnole est redevable Ă  l'organisation de l'escadre de Dunkerque, qui porte des coups dĂ©vastateurs Ă  la navigation nĂ©erlandaise jusqu'Ă  la chute du bastion en 1646, ainsi qu'Ă  la tĂ©nacitĂ© et aux compĂ©tences maritimes des habitants des provinces basques de Biscaye et de Guipuscoa[18].

La fin de la guerre anglo-espagnole et le traité de Londres

Le TraitĂ© de Londres, signĂ© le , met fin Ă  la guerre anglo-espagnole, qui a durĂ© 19 ans; Ă  des conditions de paix mieux accueillies en Espagne qu'en Angleterre, dans la mesure oĂč l'Angleterre voit le traitĂ© laisser tomber un alliĂ©, les Pays-Bas. AprĂšs la signature du traitĂ©, l'Angleterre et l'Espagne demeureront en paix jusqu'en 1625.

L'Invincible Armada et la nation anglaise

Réactions immédiates

L'échec de l'entreprise de Philippe II suscite en Angleterre et dans le monde protestant une grande campagne de propagande antiespagnole sous forme de brochures, de chansons populaires, de poÚmes, de gravures, de peintures, de piÚces de monnaie, de médailles, etc. Pour l'Angleterre, on connaßt 24 chansons populaires de l'époque qui ont survécu[8].

En septembre, le conseiller de la reine, Lord Burghley, publie une brochure (The Copie of a Letter Sent out of England to Don Bernardin Mendoza[20]), copie du supposĂ© rapport d'un jĂ©suite anglais Ă  l'ambassadeur d'Espagne en France, fournissant une discussion dĂ©taillĂ©e des raisons injustes de l'Espagne d'attaquer l'Angleterre, et qui se terminait par : « So ends this account of the misfortunes of the Spanish Armada which they used to call INVINCIBLE » (« Ainsi se termine ce rĂ©cit des malheurs de l'Armada espagnole qu'ils appelaient INVINCIBLE »). Le mot « invincible » est mis en majuscules par Burghley lui-mĂȘme. Des traductions en français, en allemand, en nĂ©erlandais et en italien sont publiĂ©es trĂšs rapidement. La brochure de Lord Burghley a eu un grand succĂšs, puisque l'expĂ©dition de 1588 est encore qualifiĂ©e comme « Invincible » dans certains pays[5], notamment la France et l'Espagne.

Charles Howard, comte de Nottingham, commande un ensemble de tapisseries représentant une grande bataille navale, qui ne correspond pas à la réalité de la bataille de Gravelines. L'impact de la propagande de Howard dura aussi longtemps que celle de Burghley.

Propagande et histoire

Ce vaste corpus de propagande s'est en grande partie substitué à la réalité historique, faisant de « la défaite de l'Invincible Armada », un moment déterminant de l'histoire nationale anglaise, avec de nombreux clichés connexes[5].

SeptiÚme jour de la bataille avec l'Armada, 7 août 1588, par Hendrick Cornelisz Vroom, 1601.
Plaque commémorative circulaire bleue, avec texte en anglais
Plaque commémorative sur la « grange espagnole » (Spanish Barn) de l'Abbaye de Torre, à Torquay, rappelant que 397 prisonniers espagnols y ont été captifs.

En Angleterre, le regain de fiertĂ© nationale Ă  la suite de la dĂ©faite de la tentative d'invasion espagnole dura des annĂ©es, et la lĂ©gende d'Élisabeth persista et se dĂ©veloppa longtemps aprĂšs sa mort. Repousser la force navale espagnole a peut-ĂȘtre donnĂ© du cƓur Ă  la cause protestante Ă  travers l'Europe, et Ă  la conviction que Dieu Ă©tait avec les protestants[1]. Le vent qui dispersa l'Armada fut appelĂ© « Protestant Wind (en) »[21], une expression Ă©galement utilisĂ©e pour les attaques navales ultĂ©rieures favorables Ă  la cause protestante qui furent aussi aidĂ©es par le vent. Cela fut dĂ©montrĂ© par la frappe de mĂ©dailles commĂ©moratives qui portaient des variations de l'inscription : « 1588. Flavit Ś™Ś”Ś•Ś” et Dissipati Sunt » - avec « YHWHh » reprĂ©sentĂ© selon le tĂ©tragramme en lettres hĂ©braĂŻques (« Dieu a soufflĂ©, et ils ont Ă©tĂ© dispersĂ©s »)[22]. Il y avait aussi des mĂ©dailles plus lĂ©gĂšres frappĂ©es, comme celle avec la digression basĂ©e sur les paroles de Jules CĂ©sar « Veni, vidi, vici » : Venit, Vidit, Fugit (Il est venu, il a vu, il s'est enfui).

Armada Medal portant l'inscription « Flavit Jehovah et Dissipati Sunt ».

Commémorations ultérieures de la défaite espagnole

Lors de la commémoration du centenaire de la défaite de l'Armada en 1689, un écrivain publie un poÚme patriotique intitulé Skeltonical Salutation or Condign Congratulation and just vexation of the Spanishe Nation[23], dont la thématique rejoint la légende noire espagnole[19] - [Note 3], grand thÚme de la propagande protestante[8].

Le souvenir de la victoire sur l'Armada est encore évoqué pendant les guerres napoléoniennes, lorsque la Grande-Bretagne fait de nouveau face à une menace d'invasion étrangÚre, en l'occurrence française (avant la bataille de Trafalgar).

En 1888, pour célébrer le tricentenaire de la défaite de l'Armada espagnole, un monument est construit à Plymouth, l'Armada Memorial (en)[24].

Le thĂšme apparaĂźt de nouveau pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque le Royaume-Uni se trouve seul en guerre contre l'Allemagne nazie de juin 1940 Ă  juin 1941.

RĂ©cemment, une Ă©mission de la BBC Royal History's Biggest Fibs with Lucy Worsley analyse la propagande dĂ©veloppĂ©e Ă  partir de l'Ă©pisode de l'Armada espagnole, d’abord anglaise puis victorienne, qui prĂ©sente l'Angleterre (puis la Grande-Bretagne) comme une nation insulaire dont le destin historique serait d'ĂȘtre la puissance maritime mondiale[4] : Rule, Britannia, Britannia, rule the waves!.

Élisabeth I et l'Armada espagnole ; peinture de la Worshipful Society of Apothecaries (en)[25] parfois attribuĂ©e Ă  Nicholas Hilliard[26] - [27].

Historiographie

L'historien Douglas Knerr a étudié les principales tendances de l'historiographie sur cinq siÚcles[28].

Le livre de Petruccio Ubaldini publié en 1590, A Discourse Concernye the Spanish Fleete Invadinye Englande, soutient que c'est Dieu qui a favorisé de façon décisive la cause protestante. Cet ouvrage a eu une grande influence pendant un siÚcle et demi.

Au XVIIe siĂšcle, William Camden souligne des Ă©lĂ©ments du nationalisme anglais et de l'entreprise privĂ©e des Chiens de Mer. Il souligne Ă©galement le fait que le duc de Medina Sidonia Ă©tait un marin incompĂ©tent. Au XVIIIe siĂšcle, David Hume (1711-1776) fait l'Ă©loge du leadership de la reine Élisabeth.

Au XIXe siĂšcle, les historiens whig, notamment James Anthony Froude (1818-1894), rejettent l'interprĂ©tation de Hume et font valoir qu'Élisabeth Ă©tait hĂ©sitante et avait frĂŽlĂ© la dĂ©faite en raison de son refus de dĂ©penser suffisamment d'argent pour entretenir et approvisionner la flotte anglaise.

L'historiographie scientifique moderne commence vraiment avec la publication de deux volumes de documents primaires par John K. Laughton en 1894. Cela permet au grand historien naval de l'Ă©poque, Julian Corbett, de rejeter les vues whig et d'attirer l'attention sur la professionnalisation de la Royal Navy comme un facteur important.

Les historiens du XXe siÚcle se sont concentrés sur des problÚmes techniques, tels que la puissance comparée des canons navals anglais et espagnols et le degré de crédit des tactiques de combat naval dues à Francis Drake et Charles Howard. Les conditions météorologiques défavorables dans la Manche et sur les océans à l'époque ont toujours été citées comme un facteur majeur du résultat.

Étymologie et lexicographie

« Armada »

« Armada » est un mot d'origine espagnole, armada, qui vient du latin armāta, participe passé de armāre, qui signifie « armer » en général, et notamment « armer un bateau », mais aussi « armer une place forte » (dictionnaire Gaffiot). L'adjectif armata est passé dans les langues romanes comme un nom, avec des sens divers : en français, « armée », dans d'autres langues, sous des formes signifiant « marine », « flotte »[29].

En espagnol, le mot armada désigne une flotte de navires de guerre, et de façon plus générale, la marine de guerre, l'armée de mer : la marine de guerre est officiellement appelée la Armada, alors que « armée » se dit ejercito (du latin exercitus) : Ejercito de Tierra, Ejercito del Aire.

Le mot espagnol « armada » est passé en français courant, avec le sens de « grand nombre de », sans s'appliquer particuliÚrement à des navires (Le Petit Larousse, 1996 : « une armada de camions »), en référence toutefois à l'expédition espagnole de 1588, perçue comme exceptionnellement nombreuse.

« Invincible Armada »

La dénomination d'Invincible Armada pour l'expédition de 1588 se trouve en français, mais est aussi utilisée en espagnol (Armada Invencible), alors qu'en anglais et en néerlandais, on dit simplement « Armada espagnole » (Spanish Armada, Spaanse Armada).

L'expression « Invincible Armada » a pour origine un trait d'esprit de Lord Burghley (1520-1598), conseiller de la reine Élisabeth : « So ends this account of the misfortunes of the Spanish Armada which they used to call INVINCIBLE », qui a Ă©tĂ© transmis dans de nombreuses langues[8].

L'idée générale (« L'invincible armada a été vaincue ! ») a été fortement mise en valeur par la propagande anglaise, mais aussi protestante, de l'époque et « la défaite de l'Invincible Armada » est devenue un grand moment de l'histoire de la nation anglaise, mais avec un certain nombre de clichés plus ou moins fondés[5] - [4], de sorte que l'histoire telle qu'elle est basiquement connue de nos jours par le grand public n'est pas entiÚrement conforme à la réalité.

John Seymour Lucas. The Armada in Sight, 1880. Selon la légende, Francis Drake jouait aux boules sur Plymouth Hoe quand il fut informé pour la premiÚre fois de l'observation de l'Armada passant au cap Lizard. Il aurait dit : « Il reste beaucoup de temps pour terminer la partie et battre les Espagnols »[30].

Une bonne partie de l'historiographie sur le sujet a Ă©tĂ© conçue aux XIXe siĂšcle, une pĂ©riode oĂč l'Espagne avait cessĂ© de peser dans l'ordre international, tandis que la Grande-Bretagne atteignait son apogĂ©e et cherchait des mythes dans le passĂ© pour crĂ©er son identitĂ©[5] - [4].

Dans les arts et la littérature

Livres

BD

Films

Annexe : liste des bateaux engagés

Escadre portugaise

« The squadra of the gallions of Portingal »: 10 navires, 2 barques, 7 476 tonnes[10].

  • SĂŁo Martinho (San MartĂ­n) — 48 canons (navire amiral de l'escadre, sous les ordres de duc de Medina Sidonia). Revient en Espagne, Ă  Santander le [31].
  • SĂŁo JoĂŁo (San Juan) — 50 canons (second navire de l'escadre).
  • SĂŁo Marcos (San Marcos) — 33 canons (sous les ordres de LĂłpez de Mendoza, fait naufrage sur la cĂŽte du comtĂ© de Clare, en Irlande[32].
  • SĂŁo Filipe (San Felipe) — 40 canons (sous les ordres de Francisco de Toledo, abandonnĂ© le entre Nieuport et Ostende, capturĂ© le par une patrouille des Provinces-Unies.
  • SĂŁo LuĂ­s (San Luis) — 38 canons (sous les ordres d'AgustĂ­n MexĂ­a).
  • SĂŁo Mateus (San Mateo) — 34 canons (sous les ordres de Diego Pimentel, Ă©chouĂ© le entre Nieuport et Ostende, capturĂ© le par une patrouille des Provinces-Unies).
  • Santiago (Santiago) — 24 canons.
  • San Francesco (San Francisco) — 52 canons (sous les ordres de Niccolo Bartoli, galĂ©asse florentine incluse dans l'escadre portugaise. 3 galions portugais ont Ă©tĂ© refusĂ©s aprĂšs la tempĂȘte que l'Armada subit avoir quittĂ© Lisbonne.
  • SĂŁo CristĂłvĂŁo (San CristĂłbal) — 20 canons.
  • SĂŁo Bernardo (San Bernardo) — 21 canons.
  • Zabra Augusta (Augusta) — 13 canons.
  • Zabra JĂșlia (Julia) — 14 canons.

Escadre de Biscaye

« The squadra of John Martin Ricaldi, of the province of Biscaye »: 10 navires, 4 barques, 6 566 tonnes[10].

  • Santa Ana — 30 canons (navire amiral de l'escadre, sous les ordres de Juan MartĂ­nez de Recalde et Alejandro GĂłmez de Segura (es)). SĂ©rieusement endommagĂ© le . Il est Ă©vacuĂ©[31].
  • Gran GrĂ­n — 28 canons (vice-amiral, Ă©chouĂ© le 24 de septembre prĂšs de l'Ăźle de Clare).
  • Santiago — 25 canons.
  • ConcepciĂłn de Zubelzu — 16 canons.
  • ConcepciĂłn de Juan del Cano — 18 canons, Ă©chouĂ© en Irlande du cĂŽtĂ© de Mace Head, non loin de Galway.
  • Magdalena — 18 canons.
  • San Juan — 21 canons.
  • MarĂ­a Juan — 24 canons (coulĂ© le au nord de Gravelines ; l'Ă©quipage ne peut ĂȘtre Ă©vacuĂ© compte tenu de l'Ă©tat de la mer[31]).
  • Manuela — 12 canons.
  • Santa MarĂ­a de Montemayor — 18 canons.
  • MarĂ­a de Aguirre — 6 canons.
  • Isabela — 10 canons.
  • Patache de Miguel de Suso — 6 canons.
  • San Esteban — 6 canons.

Escadre andalouse

« The squadra of Pedro Baldez, of Andalozia »: 10 navire, 1 barques, 8 302 tonnes[10]

CommandĂ© par Pedro de ValdĂ©s, comprenant onze navires (780 marins ; 2 325 soldats).

  • Nuestra Señora del Rosario — 46 canons. Navire amiral de Don Pedro de ValdĂ©s (capturĂ© par Drake, envoyĂ© Ă  Torbay, retourne en Espagne en 1593 aprĂšs versement d'une rançon).
  • San Francisco — 21 canons. Vice-amiral.
  • San Juan Bautista — 31 canons.
  • San Juan de Gargarin — 16 canons.
  • La ConcepciĂłn — 20 canons.
  • Urca Duquesa Santa Ana — 23 canons. ÉchouĂ© Ă  Loughros More, ComtĂ© de Donegal, Irlande.
  • Santa Catalina — 23 canons.
  • La Trinidad — 13 canons.
  • Santa Maria del Juncal — 20 canons.
  • San BartolomĂ© — 20 canons.
  • Patache El EspĂ­ritu Santo — 32 canons.

Escadre de GuipĂșzcoa

« The squadra of Michel de Oquenda, of Biscaye » : 10 navire, 4 barques, 6 891 tonnes[10].

CommandĂ© par Miguel de Oquendo, comprenant 14 navires (616 marins, 1 192 soldats).

  • Santa Ana — 47 canons. Navire amiral de Miguel de Oquendo.
  • Santa Maria de la Rosa (ou Nuestra Señora de la Rosa) — 47 canons. Vice-amiral. Échoue sur le Stromboli Reef Ă  Blasket Sound, Irlande, le .
  • San Salvador — 25 canons. CapturĂ©, pris Ă  Weymouth.
  • San Esteban — 26 canons. Naufrage prĂšs de Doonbeg River, comtĂ© de Clare, Irlande.
  • Santa MarĂ­a (ou Santa Marta) — 20 canons.
  • Santa Barbara — 12 canons.
  • San Buenaventura — 21 canons.
  • La Maria San Juan — 12 canons.
  • Santa Cruz — 18 canons.
  • Urca Doncella — 16 canons. La hourque a sombrĂ© en arrivant Ă  Santander, en Espagne.
  • Patache La AsunciĂłn — 9 canons.
  • Patache San BernabĂ© — 9 canons.
  • Pinasse Nuestra Señora de Guadalupe — 1 canon.
  • Pinasse Magdalena — 1 canon.

Escadre du Levant (italien)

« The squadra of Martin de Bertendona, ships of Italy »: 10 navire, 7 756 tonnes[10].

CommandĂ© par MartĂ­n de Bertendona, dix navires marchands mĂ©diterranĂ©ens embarquĂ©s en Sicile et Ă  Lisbonne (767 marins ; 2 780 soldats), la plupart Ă©chouĂ©s en Irlande.

  • La Regazona — 30 canons. Navire marchand vĂ©nitien. Navire amiral de MartĂ­n de Bertendona. RentrĂ© en Espagne trĂšs endommagĂ© et a coulĂ© au large de La Corogne.
  • La Lavia — 25 canons. Navire marchand vĂ©nitien. Vice-amiral. Échoue Ă  Streedagh Strand, comtĂ© de Sligo, Irlande[33].
  • La Rata Santa MarĂ­a Encoronada — 35 canons. Navire marchand gĂ©nois. ÉchouĂ© et incendiĂ©, fin en baie de Blacksod, comtĂ© de Mayo, Irlande.
  • San Juan de Sicilia — 26 canons. Navire marchand de Raguse. D'abord Ă©chouĂ© puis dĂ©truit aprĂšs un possible sabotage anglais sur l'Ăźle de Mull, Écosse.
  • La Trinidad Valencera — 42 canons. Navire marchand vĂ©nitien. ÉchouĂ© le Ă  Glenagivney, Kinnagoe Bay, Inishowen, comtĂ© de Donegal, Irlande.
  • La Anunciada — 24 canons. Navire marchand de Raguse. AncrĂ© Ă  l'embouchure de la riviĂšre Shannon, Scattery Roads, Irlande, brĂ»lĂ© et abandonnĂ© par son Ă©quipage secouru par d'autres navires de l'Armada.
  • San NicolĂĄs Prodaneli — 26 canons. Navire marchand de Raguse.
  • Juliana — 32 canons. Navire marchand catalan. ÉchouĂ© prĂšs de Streedagh Strand, dix miles au nord de la ville de Sligo, en Irlande[33].
  • Santa Maria de Vison (de Biscione) — 18 canons. Navire marchand de Raguse. ÉchouĂ© prĂšs de Streedagh Strand, dix miles au nord de la ville de Sligo, en Irlande[33].
  • La Trinidad de Scala — 22 canons. Navire marchand gĂ©nois. RentrĂ© Ă  Santander, Espagne, trĂšs endommagĂ© et dĂ©mĂątĂ©.

Escadre des hourques

« The squadra of hulkes in the charge of John di Medina »: 22 navire, 9 960 tonnes[10]

CommandĂ© par Juan LĂłpez de Medina, composĂ© de 23 unitĂ©s[34] (608 marins ; 3 121 soldats).

  • El Gran GrifĂłn — 38 canons. Navire amiral de Juan GĂłmez de Medina. Fait naufrage, le Ă  Stroms Hellier, Fair Isle, Orcades, Écosse. Ses trois cents marins ont passĂ© six semaines sur l'Ăźle.
  • San Salvador — 24 canons. Vice-amiral.
  • Perro Marino — 7 canons.
  • Falcon Blanco Mayor — 16 canons.
  • Castillo Negro (27 canons). ÉchouĂ© Ă  Donegal, Irlande.
  • Barca de Amburgo (ou Barca de Hamburg) — 23 canons. Le navire sombre au sud-est de Fair Isle, Écosse, l'Ă©quipage est pris Ă  bord du Gran Grifon et de la Trinidad Valencera ; les deux font naufrage par la suite.
  • Casa de Paz Grande — 26 canons.
  • San Pedro Mayor — 29 canons.
  • El SansĂłn — 18 canons.
  • San Pedro Menor — 18 canons.
  • Barca de Anzique (ou Barca de Danzig) — 26 canons.
  • Falcon Blanco Mediano — 16 canons. Perdu au large des cĂŽtes du Connemara, comtĂ© de Galway, probablement prĂšs d'Inish Boffin, sur le Freaghillaun Rock, Irlande.
  • San AndrĂ©s — 14 canons.
  • Casa de Paz Chica — 15 canons.
  • Ciervo Volante — 18 canons. ÉchouĂ© au large des cĂŽtes irlandaises.
  • Paloma Blanca — 12 canons.
  • La Ventura — 4 canons.
  • Santa BĂĄrbara — 10 canons.
  • Santiago — 19 canons. ÉchouĂ© prĂšs de Mosterhamn, Hardangerfjord, sud de Bergen, NorvĂšge.
  • David — 7 canons.
  • El Gato — 9 canons.
  • Esayas — 4 canons.
  • San Gabriel — 4 canons.

Escadre des tenders

« The squadra of Don Ant. Hurtado de Mendoza »: 4 navire, 19 barques, 1 545 tonnes[10].

Sous les ordres d'Antonio Hurtado de Mendoza

Escadre castillane

« The squadra of Diego FlorĂšs de BaldĂ©s, of the gallions that came from san Lucar »: 11 navire, 4 barques, 8 564 tonnes[10].

  • San CristĂłbal — 36 canons (navire amiral de l'escadre, sous les ordres de Diego Flores de ValdĂ©s).
  • San Juan Bautista — 24 canons (second navire de l'escadre).
  • San Pedro — 24 canons.
  • San Juan — 24 canons.
  • Santiago el Mayor — 24 canons.
  • San Felipe y Santiago — 24 canons.
  • La AsunciĂłn — 24 canons.
  • Nuestra Señora del Barrio — 24 canons.
  • San Linda y CeledĂłn — 24 canons.
  • Santa Ana — 24 canons.
  • Nuestra Señora de Begoña — 24 canons.
  • La Trinidad Bogitar — 24 canons.
  • Santa Catalina — 24 canons.
  • San Juan Bautista — 24 canons.
  • Nuestra Señora del Rosario — 24 canons.
  • San Antonio de Padua — 12 canons.

Escadre des galéasses napolitaines

Quatre navires :

  • San Lorenzo : 50 canons. Navire amiral de Hugo de Moncada i Gralla ; ccoste Ă  Calais aprĂšs la bataille de Gravelines ; capturĂ© par les Français, aprĂšs un combat avec les Anglais, qui coĂ»te la vie Ă  Don Hugo de Moncada.
  • ZĂșñiga — 50 canons. ForcĂ© de se rĂ©fugier au Havre aprĂšs avoir subi des avaries Ă  son gouvernail, sur le chemin du retour ; il est difficile de savoir si le ZĂșñiga est jamais rentrĂ© en Espagne.
  • La Girona — 50 canons. Fait naufrage le au large du comtĂ© d'Antrim (Irlande), avec les Ă©quipages de la Santa Maria Rata Encoronada et la Duquesa Santa Ana.
  • Napolitana — 50 canons. RentrĂ©e intacte en Espagne, accoste Ă  Laredo.

Autre

« The squadra of Alonso Flores, that came from S.Maria »: 13 barques, 150 tonnes[10].

Sous les ordres de 'Alonso Flores de Quiñones

Angleterre et Provinces-Unies

Les brûlots perdus entre les 7 et 8 d'août :

  • Bark Talbot
  • Hope
  • Thomas
  • Bark Bond
  • Bear Yonge
  • Elizabeth
  • Pastel
  • Cure's ship

Notes et références

Notes

  1. Philippe II est souverain des Pays-Bas (duc de Brabant, comte de Flandre, comte de Hainaut, etc.) en tant que descendant de Charles le TĂ©mĂ©raire ; il est roi d'Espagne en tant que descendant des Rois Catholiques. Les Pays-Bas ne sont donc pas (juridiquement) une possession espagnole, mais une possession personnelle du roi d'Espagne. Les NĂ©erlandais se sont soulevĂ©s en 1568, dĂ©but de la Guerre de Quatre-Vingts Ans ; en 1581, les provinces de l'union d'Utrecht ont prononcĂ© la dĂ©chĂ©ance de Philippe II par l'acte de La Haye, dĂ©cision considĂ©rĂ©e comme le commencement des Provinces-Unies. Le roi d'Espagne ne reconnaĂźt qu'en 1648 l'indĂ©pendance de la rĂ©publique des Provinces-Unies (traitĂ© de MĂŒnster).
  2. Les dates données varient selon les sources, notamment parce qu'à cette époque, l'Angleterre et les Provinces-Unies conservent le calendrier julien, alors que les pays catholiques ont pour la plupart adopté le calendrier grégorien, promulgué par le page Grégoire XIII en 1582, ce qui implique une avance de 10 jours par rapport au calendrier julien. La date usuelle du « 8 août » pour la bataille de Gravelines relÚve du calendrier grégorien. Voir page néerlandaise Spaanse Armada, qui utilise les dates grégoriennes.
  3. Il assure notamment aux lecteurs que les poissons qui ont mangé des cadavres espagnols ne transmettaient pas les maladies vénériennes ainsi acquises.

Références

  1. Richard Holmes 2001, p. 855 : « The 1588 campaign was a major English propaganda victory, but in strategic terms it was essentially indecisive » (« La campagne de 1588 fut une importante victoire de propagande anglaise, mais, en termes stratégiques, elle fut essentiellement indécise »).
  2. Warfare and Armed Conflicts: A Statistical Encyclopedia of Casualty and Other Figures, 1492-2015, 4th ed., Micheal Clodfelter, p. 20.
  3. Christopher Klein, « Spanish Armada Cannons Recovered Off Irish Coast ». 4 août 2015. Consulter en ligne.
  4. (en-GB) « BBC Two - Royal History’s Biggest Fibs with Lucy Worsley, Series 1, The Spanish Armada », sur bbc.co.uk (consultĂ© le ).
  5. (en) « Introduction », dans The English Armada : The Greatest Naval Disaster in English History, Bloomsbury Academic (ISBN 978-1-350-01697-2, DOI 10.5040/9781350017009-009, lire en ligne).
  6. Philippe est roi d'Espagne en tant que descendant des rois catholiques et souverain des Pays-Bas (duc de Brabant, comte de Flandre, comte de Hollande, etc.) en tant que descendant de Charles le Téméraire.
  7. Elle est aussi liée à la maison de Guise par sa mÚre et a été reine de France en tant qu'épouse de François II.
  8. (en) Colin Martin et Geoffrey Parker, The Spanish Armada: Revised Edition, Manchester University Press, (ISBN 978-1-901341-14-0, lire en ligne).
  9. John Lothrop Motley, History of the United Netherlands: From the Death of William the Silent to the Synod of Dort, volume 1, Robbers, 1872 Lire en ligne.
  10. Ernest Van Bruyssel, « Quelques notes sur l'invincible Armada (1588) », Compte-rendu des séances de la commission royale d'histoire, DeuxiÚme Série, Tome 4, 1863, p. 183-186. https://doi.org/10.3406/bcrh.1863.2748 Lire en ligne.
  11. « Feu sur l'armada espagnole » sur le site Le Fabuleux Destin des inventions.
  12. (en) « 'Superguns' of Elizabeth I's navy », BBC,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  13. Dans Douglas.
  14. Calendrier grégorien. On trouve aussi « 19 juillet », date julienne (notamment sur la page anglaise Spanish Armada, qui mélange les deux calendriers.
  15. (en) Ken Douglas, The Downfall of the Spanish Armada in Ireland, Éditions Gill&Macmillan, 2009-2010, (ISBN 9780717148127). Contient le dĂ©tail des pĂ©ripĂ©ties de chaque bateau concernĂ©, le contexte historique et le point sur les recherches menĂ©es de nos jours tant dans les archives irlandaises, anglaises et espagnoles que sur le terrain.
  16. Options méditerranéennes, Centre international de hautes études agronomiques méditerranéen., (lire en ligne).
  17. Febvre Lucien. « L'afflux des mĂ©taux d'AmĂ©rique et les prix Ă  Seville : un article fait, une enquĂȘte Ă  faire » dans Annales d'histoire Ă©conomique et sociale. 2e annĂ©e, N. 5, 1930. p. 68-80. ConsultĂ© le 27 juin 2015.
  18. Charles Ralph Boxer. The papers of Martin de Bertendona, a basque admiral of spain's golden age, 1586-1604. Lire en ligne.
  19. (en) Benjamin Waldraff, "A Skeltonical Salutation". Ein Gedicht ĂŒber den Spott der Niederlage der Spanischen Armada mit Blick auf die Schwarze Legende, (ISBN 978-3-668-07523-8 et 3-668-07523-9, OCLC 1185991661).
  20. (en) « The copie of a letter sent out of England to Don Bernardin Mendoza ambassadour in France for the King of Spaine declaring the state of England, contrary to the opinion of Don Bernardin, and of all his partizans Spaniardes and others. This letter, although it was sent to Don Bernardin Mendoza, yet, by good hap, the copies therof aswell in English as in French, were found in the chamber of one Richard Leigh a seminarie priest, who was lately executed for high treason committed in the time that the Spanish Armada was on the seas. Whereunto are adioyned certaine late aduertisements, concerning the losses and distresses happened to the Spanish nauie, aswell in fight with the English nauie in the narrow seas of England, as also by tempests, and contrarie winds, vpon the west, and north coasts of Ireland, in their returne from the northerne isles beyond Scotland. », sur quod.lib.umich.edu (consulté le ).
  21. « Europe - MSN Encarta » [archive du ].
  22. En anglais : « He blew with His winds, and they were scattered ».
  23. .
  24. (en) Richard Worth, History of Plymouth: From the Earliest Period to the Present Time, Plymouth, W. Brenden, (lire en ligne), p. 51–54.
  25. (en) Aled Jones, Transactions of the Royal Historical Society: Sixth Series, Cambridge University Press, , 129 p. (ISBN 978-0-521-84995-1, lire en ligne).
  26. The Battle of Gravelines by Nicholas Hilliard at bbc.co.uk
  27. (en) Aled Jones, Transactions of the Royal Historical Society: Sixth Series, Cambridge University Press, , 129 p. (ISBN 978-0-521-84995-1, lire en ligne).
  28. Douglas Knerr, Through the "Golden Mist": a Brief Overview of Armada Historiography'.
  29. Oxford English Dictionary, 'armada'.
  30. (en) « The Spanish Armada: history, causes and timeline », sur rmg.co.uk (consulté le ).
  31. Lewis, Michael Arthur, 1890. (trad. de l'anglais), L invincible armada., Paris, Payot, , 214 p. (ISBN 2-228-70070-3 et 9782228700702, OCLC 300947655, lire en ligne).
  32. « Navío San Marcos ».
  33. « Irlanda halla los restos de uno de los navíos de la Armada Invencible », El País.
  34. Carlos MartĂ­nez Velarde, « Consideraciones sobre la jornada de Inglaterra 1588 », Revista General de Marina, Madrid,‎ , p. 26 (lire en ligne).

Voir aussi

En français

  • Michael Lewis, L'Invincible Armada, Paris, Payot, 1962, 274 p. [traduit de l'anglais : The Spanish Armada, 1960]
  • Alexander McKee, Le Drame de l'Invincible Armada, Arthaud, coll. « Clefs de l'aventure, clefs du savoir », 1964, 285 p. [traduit de l'anglais]
  • Colin Martin et Geoffrey Parker, Le Dossier de l'Invincible Armada : chronologie, notes et annexes, Paris, Tallandier, coll. « Dossiers », 1988, 401 p. (ISBN 2-235-01788-6) [traduit de l'anglais]
  • Georges Blond, L'Invincible Armada, Paris, Plon, 1988
  • Laurent Joffrin, Dans le sillage de l'Invincible Armada, Paulsen, 2018

En anglais

  • (en) Ken Douglas, The Downfall of the Spanish Armada in Ireland, Gil & Macmillan, , 320 p. (ISBN 978-0-7171-4812-7).
  • Hanson, Neil. The Confident Hope of a Miracle. The True History of the Spanish Armada. Knopf (2003), (ISBN 1-4000-4294-1).
  • Richard Holmes, The Oxford Companion to Military History, Oxford University Press, 2001 (ISBN 978-0-19-860696-3)
  • Alexander McKee, From Merciless Invaders: The Defeat of the Spanish Armada, Londres, Souvenir Press, 1963 (2e Ă©dition : Londres, Grafton Books, 1988).
  • Winston Graham, The Spanish Armadas, 1972 (reprint 2001) (ISBN 0-14-139020-4)
  • Geoffrey Parker, Mariner's Mirror. The Dreadnought Revolution of Tudor England, 1996 (pages 269–300).
  • Michael Lewis, The Spanish Armada, Londres, Batsford, 1960 (2e Ă©dition : Pan, 1966)
  • Padfield, Peter. Armada: A Celebration of the Four Hundredth Anniversary of the Defeat of the Spanish Armada, 1588–1988. Gollancz (1988). (ISBN 0-575-03729-6)
  • McDermott, James. England & the Spanish Armada: The Necessary Quarrel (1990) (ISBN 0-7317-0127-5)
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  • Wernham A. B.. The Return of the Armadas: the Later Years of the Elizabethan War against Spain, 1595–1603, (ISBN 0-19-820443-4)
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