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Armada espagnole de 1597

La 3e Armada espagnole, également connue sous le nom d'Armada espagnole de 1597, est un événement naval majeur qui se déroule d'octobre à novembre 1597 dans le cadre de la guerre anglo-espagnole[20] - [21].

3e Armada espagnole
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Carte de Falmouth.
Informations générales
Date 18 octobre – 15 novembre 1597
Lieu Cornouailles, Pays de Galles, Manche
Issue

DĂ©faite espagnole[1] - [2] - [3]

  • L'Armada est dispersĂ©e et endommagĂ©e par une violente tempĂȘte[4] - [5]
  • Les Anglais dĂ©font les restes de l'Armada[6] - [7] - [8] - [9]
Belligérants
EspagneDrapeau de l'Angleterre Royaume d'Angleterre
Commandants
Drapeau de l'Espagne Philippe II d'Espagne
Drapeau de l'Espagne Juan d'Aguila
Drapeau de l'Espagne Diego Brochero (es)
Drapeau de l'Espagne MartĂ­n de Padilla (es)
Drapeau de l'Espagne Carlos de AmĂ©squita (en)
Drapeau de l'Espagne Pedro de Zubiaur (en)
Drapeau de l'Angleterre Élisabeth Ire
Drapeau de l'Angleterre Charles Howard
Drapeau de l'Angleterre Charles Blount
Drapeau de l'Angleterre Walter Raleigh
Drapeau de l'Angleterre Robert Devereux
Drapeau de l'Angleterre Ferdinando Gorges
Forces en présence
Flotte :
44 galions
16 galions marchands
52 hulks
24 petites embarcations[10] - [11] - [12]


Troupes :
9 634 soldats
4 000 marins[11]


Total :
140 navires[13]
13 000[14] - 14 000 hommes[15]
Flotte :
12 navires, s'Ă©levant ensuite Ă  120
navires (23 octobre)[16]
Troupes :
500 soldats (octobre) montant Ă  8 000 (novembre)[17]
Pertes
6 navires capturés
400 hommes capturés[7] - [16]


TempĂȘte :
22 navires coulés ou détruits
1 000 morts[15]


Total :
28 navires perdus[18]
1 500 morts ou prisonniers[6] - [16]
1 barque coulée[19]

Guerre anglo-espagnole (1585-1604)

Batailles

Terre ferme espagnole des Amériques

Açores et ßles Canaries

Eaux européennes

Allemagne et Pays-Bas

France

Irlande

L’Armada, qui prĂ©voyait un troisiĂšme raid espagnol sur les Ăźles Britanniques pendant ce conflit, est commandĂ©e par le roi d’Espagne Philippe II en reprĂ©sailles Ă  l’attaque anglaise contre Cadix, qui faisait elle-mĂȘme suite Ă  l'offensive infructueuse de la 2e Armada espagnole de 1596, arrĂȘtĂ©e par un cyclone extratropical[22]. L'Armada est dirigĂ©e par l'Adelantado MartĂ­n de Padilla (en), qui espĂšre intercepter et dĂ©truire la flotte anglaise commandĂ©e par Robert Devereux, 2e comte d'Essex, alors qu'elle revient de l'expĂ©dition ratĂ©e des Açores (ExpĂ©dition Essex-Raleigh (en))[4] - [23]. Une fois ceci rĂ©alisĂ©, l'Armada devrait s'emparer de l'important port de Falmouth ou de Milford Haven et utiliserait ces lieux comme base d'invasion[24].

Lorsque les Espagnols arrivent dans la Manche, ils sont pris dans une violente tempĂȘte qui disperse leur flotte et leur fait perdre plusieurs navires[25]. MalgrĂ© tout, certains navires rĂ©ussissent Ă  dĂ©barquer des troupes sur les cĂŽtes anglaise et galloise[26]. La flotte anglaise de retour, dispersĂ©e par la mĂȘme tempĂȘte, arrive nĂ©anmoins en Angleterre quasiment indemne en n'ayant Ă  dĂ©plorer la perte que d’un seul navire[21]. Padilla ordonne finalement Ă  la flotte de se retirer en Espagne[27] - [28]. Les navires anglais de retour capturent un certain nombre de navires espagnols, Ă  partir desquels des informations prĂ©cieuses sont obtenues sur l'Armada[28] - [29].

La panique ensuite Ă©clate en Angleterre, en partie parce que la flotte anglaise est partie en mer alors que la cĂŽte anglaise est pratiquement sans dĂ©fense. La relation entre la reine Élisabeth Ire d'Angleterre et le comte d'Essex se dĂ©tĂ©riore davantage et Charles Howard, premier comte de Nottingham, succĂšde Ă  Essex en tant que commandant de la flotte anglaise. Howard envoie immĂ©diatement la flotte chasser les Espagnols, dont la plupart sont dĂ©jĂ  rentrĂ©s au port[30]. Tous les navires espagnols restants sont rassemblĂ©s et capturĂ©s avec leurs soldats et leur Ă©quipage[28] - [31]. Philippe II est tenu responsable de cet Ă©chec par ses commandants de l'Armada, en particulier MartĂ­n de Padilla[27] - [32]. Cette Armada contre l'Angleterre est la derniĂšre que les Espagnols rĂ©aliseront sous Philippe II.

Contexte

La guerre entre l’Espagne et l’Angleterre dure depuis prĂšs de douze ans et les objectifs n’ont guĂšre Ă©tĂ© atteints des deux cĂŽtĂ©s[33]. La consĂ©quence de l'intervention de Philippe II dans la guerre de religion en France en faveur de la Ligue catholique implique que les Espagnols ont Ă©tabli des garnisons cĂŽtiĂšres le long des cĂŽtes française et flamande dans les annĂ©es 1580[34]. Ces bases ont une Ă©norme valeur stratĂ©gique car elles placent l'Angleterre sous la menace directe de la flotte et des troupes espagnoles[33]. Pendant ce temps, l'Angleterre Ă©galement intervient en France, mais en soutien du roi Henri IV, par le traitĂ© de Greenwich de 1591[35]. Les Espagnols capturent Calais en 1596 (en), ce qui signifie qu'une invasion de l'Angleterre est rĂ©alisable[36]. En consĂ©quence, aprĂšs des demandes françaises dĂ©sespĂ©rĂ©es l'empĂȘchant de signer la paix avec l'Espagne, les Anglais signent la Triple Alliance (en) avec la RĂ©publique nĂ©erlandaise et la France[37]. L'Angleterre envoie une armada l'annĂ©e suivante sous le comte d'Essex et Charles Howard Ă  Cadix, qui est capturĂ©e et renvoyĂ©e[38]. Philippe, en colĂšre, prend rapidement en considĂ©ration la dĂ©fense de la pĂ©ninsule.

Dans une dĂ©ferlante vengeresse aprĂšs la dĂ©faite de Cadix, Philippe II ordonne qu'une grande armada fasse de mĂȘme en Angleterre en prenant le port français de Brest[39]. Juste aprĂšs leur dĂ©part, la flotte est anĂ©antie lors des tempĂȘtes d'automne au large du cap Finisterre, causant de lourdes pertes en navires (compris quelques galions appelĂ©s les ApĂŽtres), hommes, fournitures et argent[40]. L'opĂ©ration est ruineuse; les deux navires transportant les bons de paiement ont Ă©tĂ© engloutis dans les flots[22]. Le roi d'Espagne, persĂ©vĂ©rant, ordonne une nouvelle invasion malgrĂ© les avis dĂ©favorables des Cortes Generales qui prĂ©tendent que les fonds ne sauraient ĂȘtre disponibles Ă  temps[41]. En consĂ©quence, Philippe demande la dissolution des Cortes tandis qu'une crise financiĂšre pointe son nez. La dĂ©faite de Cadix, l'Ă©chec de l'Armada ainsi que la guerre en France et aux Pays-Bas cette annĂ©e-lĂ  signifient pour l'Espagne une nouvelle banqueroute; la troisiĂšme du rĂšgne de Philippe[23]. En plus des malheurs des rois et de l’Espagne, une mauvaise rĂ©colte commence Ă  faire sentir ses effet en Espagne et des milliers de personnes sont touchĂ©es[41]. Ce qui provoque beaucoup de protestations, car la population est incapable de payer l'impĂŽt[42]. La formation de la triple alliance rend difficile l’obtention de cĂ©rĂ©ales en provenance de l’étranger[41]. MalgrĂ© cela, la flotte est difficilement mobilisĂ©e et des hommes sont forcĂ©s de servir Ă  travers l'empire[41]. On compte beaucoup sur les affaires italiennes pour compenser les pertes causĂ©es par l'armada dĂ©faillante de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, en fonds et en fournitures[23] - [43].

L'Armada

Juan del Aguila - Maßtre général de l'Armada

Pedro Lopez de Soto, secrĂ©taire de l'Adelantado, de Castille, doit commander la flotte[44]. Selon Lopez de Soto, l'ensemble de la force est Ă©norme en termes d'hommes et de ravitaillement[41]. L’objectif premier Ă©tait de soutenir en Irlande la montĂ©e des rebelles sous la houlette de Hugh O'Neill, comte de Tyrone, mais les hauts commandants espagnols veulent plutĂŽt attaquer l’Angleterre[45]. Le roi d'Espagne intervient cependant et ordonne une attaque sur Brest afin de dĂ©tourner des troupes de la garnison situĂ©e dans les Pays-Bas[46]. Quand on apprend que les Anglais naviguent de nouveau en force sous Essex et sont les premiers sur les cĂŽtes de la pĂ©ninsule, puis naviguaient autour des Açores pour capturer la flotte des Indes, la cour espagnole est sous le choc[41]. Cette nouvelle met en pĂ©ril le systĂšme que Philippe a mis en place pour lui. Le roi est Ă  ce point dĂ©sireux de se venger qu'il se rĂ©sout Ă  prĂ©cipiter les opĂ©rations, aux dĂ©pens mĂȘme de sa prĂ©paration[22] - [44].

À La Corogne, la flotte est rassemblĂ©e sous le commandement de Juan d'Aguila en tant que maĂźtre gĂ©nĂ©ral de campagne et de MartĂ­n de Padilla Adelantado, commandant des troupes d'invasion. Le plan cette fois abandonne l'Irlande avec pour nouvel objectif le port de Falmouth dans les Cornouailles[46]. Les Espagnols doivent tenir la ville et le port et forcer Élisabeth Ă  la paix ou espĂ©rer attirer les fidĂšles catholiques et susciter leur soutien[21]. On estime que l'ambition de cette tentative d'invasion est de beaucoup plus grande que celle de 1588[44]. Les navires de troupes doivent prendre Falmouth, tandis que les navires de guerre interceptent et dĂ©truisent la flotte d'Essex qui revient des Açores[47]. L'autre cible en mode dĂ©gradĂ© ainsi qu'en diversion stratĂ©gique est Milford Haven au pays de Galles, un bon terrain d'atterrissage Ă  partir duquel Henri VII avait dĂ©barquĂ© ses hommes pour vaincre le roi Richard III en 1485[48]. Un observateur espagnol note que Milford est habitĂ© par de nombreux catholiques hostiles aux Anglais[49]. Les vĂ©ritables intentions de l'Armada sont toutefois dĂ©routantes pour les capitaines et les officiers, car ils ne savent pas vraiment s'il s'agit d'une invasion, d'un raid ou d'une interception navale[44]. Par peur des espions et des dĂ©serteurs dans la flotte, seul le haut commandement est informĂ©, et ils ne courent aucun risque. Tout doit ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ© Ă  l'approche de la Manche.

Emplacement de Milford Haven au Pays de Galles

La prise et la détention de Falmouth ou de Milford est une stratégie que les Espagnols utilisent pour rendre sa piÚce à l'Angleterre en représailles de la saisie de Cadix. Ce qui servirait à son tour de monnaie d'échange pour obliger les troupes anglaises à se retirer du continent, tant en France que dans les Provinces-Unies[44]. S'ils ne le faisaient pas, les lieux capturés seraient également utilisés comme base avancée pour le harcÚlement du commerce anglais et néerlandais[21] - [23].

En tout, 108 navires se trouvent Ă  La Corogne, la plupart des autres navires vont se joindront Ă  la flotte depuis d'autres ports[21]. Le 1er octobre, la flotte compte 136 navires de 34 080 tonnes [32] dont 44 galions royaux d’une jauge totale de 12 686 tonnes; 16 navires marchands, de 5 880 tonnes, 52 hourques allemandes et flamandes pour les fournitures, de 15 514 tonnes, et 24 caravelles, pinasses et barques. 8 634 soldats, 4 000 marins, un total de 12 634 hommes et 300 chevaux. Carlos de AmĂ©squita (en) qui a effectuĂ© un raid sur les Cornouailles deux ans plus tĂŽt, fait partie de cette flotte de 32 transports de troupes d’Andalousie. Celles-ci transportent les unitĂ©s militaires espagnoles d'Ă©lite connues sous le nom de tercios. Nombre d'entre eux viennent de domaines espagnols en Italie tels que Naples et de Lombardie et ont Ă©tĂ© rarement battus au combat[23].

L’armada espagnole de 1597, aussi incomplĂšte soit-elle, part de La Corogne le 18 octobre; mais avec une force militaire trĂšs diffĂ©rente de celle annoncĂ©e par l'estimation de Lopez de Soto.

Exécution

L'Armada quitte La Corogne et Ferrol aprÚs quoi une flotte sous l'amiral Diego Brochero (es) doit en rencontrer une autre de Blavet en Bretagne (sous domination espagnole) avec un millier d'hommes sous les ordres de Pedro de Zubiaur (en)[23]. Zubiaur les rejoint pour un conseil de guerre chargé de régler les derniers détails du débarquement[50].

Le 17 octobre 1597, aprĂšs trois jours de navigation par beau temps, la flotte arrive dans la Manche, aprĂšs s'ĂȘtre avancĂ©e sans opposition vers les cĂŽtes anglaises[51]. Dans leur progression, une barque anglaise est interceptĂ©e, coulĂ©e, et ce qui reste de l’équipage fait prisonnier.

TempĂȘte

Navires espagnols dans une tempĂȘte

Les Ă©vĂ©nements prennent par la suite une nouvelle tournure lorsque le temps tourne Ă  la tempĂȘte; un vent d’est se transforme en tempĂȘte et l’orage continue quelques jours. Cette fois cependant, il n’y a pas les consĂ©quences catastrophiques de 1588 et les Espagnols sont plus organisĂ©s dans les communications entre navires[50].

Au dĂ©but, l’Adelantado tente de surmonter la tempĂȘte dans l’espoir que le temps se calme; mais Ă  l'aube le lendemain, les vents ne font que s'intensifier[50]. La tempĂȘte souffle pendant trois jours, les pertes en navires espagnols augmentent, le San Lucas s'Ă©choue devant la pĂ©ninsule de Lizard, jetant Ă  terre chevaux et mules[52]. Le galion transportant Don Pedro Guevera - gĂ©nĂ©ral d'artillerie, prend feu, explose et disparait Ă  jamais[50]. Un autre grand navire dotĂ© d'Ă©quipements de siĂšge et de produits inflammables (destinĂ© Ă  brĂ»ler des navires anglais Ă  Falmouth) subit une explosion catastrophique qui emporte avec lui un navire français affrĂ©tĂ© rempli de soldats[52]. Un seul des grands galions coule; le San BartolomĂ©, quand il se brise sur des rochers prĂšs des Ăźles Scilly. À San Pedro, Brochero doit quitter la station pour se rendre dans un port de Biscay, car le navire est trop endommagĂ©, mais il reprend la mer dans un bateau de Vlie et rejoint l'armada. Il tente de les rallier dans un dernier effort pour se poser Ă  Milford Haven, Waterford, Cork ou Brest[50]. Dans la nuit du 25 octobre, voyant les courants incessants, il ordonne Ă  contrecƓur aux navires restants de se sĂ©parer et de se disperser, chacun pensant Ă  sa propre sĂ©curitĂ©[51].

Interceptions et atterrissages

Un navire espagnol dĂ©moli par la tempĂȘte est capturĂ© au large des Ăźles Scilly par une pinasse anglaise[51]. MĂȘme s'il coule sur le chemin de Penzance, les prisonniers, compris le capitaine, le maĂźtre et le commissaire, sont amenĂ©s et envoyĂ©s Ă  Falmouth. Ici, le capitaine anglais rapporte que la flotte espagnole se trouve Ă  une trentaine de lieues des Ăźles Scilly[51]. De plus, les prisonniers espagnols ont avec eux des lettres et des plans pour leur rendez-vous Ă  Falmouth[51]. C'est la premiĂšre fois que l'Armada se trouve au large des cĂŽtes de Cornouailles et le Conseil privĂ© immĂ©diatement se rĂ©unit. Cependant, des preuves, consistant en un seul navire, ne saurait suffire. En outre, la flotte anglaise n'est pas encore arrivĂ©e; ils ne peuvent passer commande, payer et approvisionner la flotte que dans l’espoir qu’elle reviendra Ă  temps. Les quelques navires dans la rĂ©gion, y compris le Vanguard (en), sont immĂ©diatement envoyĂ©s, et le cousin de la reine, le comte d'Ormonde, reçoit le commandement de toutes les forces militaires d'Irlande au cas oĂč les navires espagnols dĂ©cideraient d'y atterrir[51]. Élisabeth elle-mĂȘme apprend l'existence de la flotte espagnole le 26 octobre, deux jours aprĂšs l'ouverture du Parlement[53].

La tempĂȘte a eu un effet Ă©norme sur la flotte espagnole. Plusieurs navires sont balayĂ©s beaucoup plus au nord de Cornouailles jusqu'Ă  la cĂŽte galloise. Les capitaines espagnols se rencontrent ensuite conformĂ©ment aux instructions[52]. Trois navires espagnols s'approchent du Pembrokeshire et se dirigent vers Milford Haven, l’objectif secondaire[54]. Le Nuestra Senora Buenviage, une caravelle de 40 tonnes, est drossĂ©e Ă  terre par la tempĂȘte Ă  Milford Haven, oĂč elle est capturĂ©e puis pillĂ©e. Elle a de l'or et de l'argent Ă  son bord et la milice galloise s'y bat avec un homme blessĂ©. Un autre navire Ă©choue prĂšs d'Aberdyfi (en) le ; le Bear of Amsterdam, 120 tonnes. Une navigation mĂ©diocre a pour consĂ©quence qu'il manque Milford Haven, mais qu'il emprunte plutĂŽt l'estuaire de Dyfi[29]. Ils dĂ©barque des hommes Ă  terre mais qui sont pris en embuscade par la milice du Merionethshire, aprĂšs deux hommes tuĂ©s et quatre capturĂ©s. Ils se retirent sur leur navire mais ne peuvent partir faute de vent[54]. Au large de l'Ăźle de Caldey, un navire du trĂ©sor espagnol de Dunkerque s’échoue, mais le dĂ©sordre qui rĂšgne parmi la population locale permet au navire de s’échapper[54]. La principale force espagnole dĂ©barque 700 soldats d'Ă©lite sur une plage prĂšs de Falmouth et s'enfonce dans l'attente de renforts. Les milices galloises et anglaises commencent Ă  arriver en grand nombre (bien que mal armĂ©es), mais la flotte espagnole est toujours dĂ©sespĂ©rĂ©ment dispersĂ©e. Sans aucun espoir de se renforcer, les Espagnols se rĂ©embarquent dans l'obscuritĂ© aprĂšs seulement deux jours Ă  terre[26] - [52].

Panorama de la plage de Sandy Haven prÚs de Milford Haven - quelques navires espagnols se sont retrouvés ici

Préparations en anglais

La rumeur sĂšme la confusion et Plymouth et ses environs sont en alerte[32]. Sir Ferdinand Gorges, gouverneur du fort de Plymouth, place une garde de 500 hommes dans la ville et une pinasse est envoyĂ©e en observation de la flotte espagnole[45]. Gorges est informĂ© des dĂ©barquements Ă  Cornwall et au pays de Galles et de l'observation de navires espagnols, et il envoie immĂ©diatement l'information au Parlement et Ă  la reine Ă  Londres dans les meilleurs dĂ©lais[50]. La panique s'installe dans une grande partie de l'Angleterre et du pays de Galles[26]. Des troupes sont rappelĂ©es d'Amiens en France (elle ont rĂ©cemment Ă©tĂ© capturĂ©e par la force anglo-française le mois prĂ©cĂ©dent), mobilisation de troupes dans l'Ouest du pays. Charles Blount, 8e baron Mountjoy, reçoit le commandement des forces terrestres anglaises tandis que les quelques galions de Chatham sont envoyĂ©s sur les cĂŽtes de Cornouailles et du Devon[51]. Bien que dispersĂ©s par une tempĂȘte, ils atteignent Falmouth quelques jours plus tard, mais Ă  leur arrivĂ©e, ils ne trouvent aucun navire espagnol[45].

Dans le mĂȘme temps, certains navires espagnols sont encore prĂ©sents au large des cĂŽtes anglaises; brouillant dans la confusion sans pouvoir faire aucun port. Finalement, avec un vent arriĂšre, Brochero donne l'ordre de rentrer en Espagne et ils retourent en dĂ©sordre Ă  La Corogne[48].

Arrivée de flotte anglaise

Le comte d'Essex

Le 23 octobre, le lendemain de l’ordre de dispersion des Espagnols, des Ă©lĂ©ments dirigeants de la flotte anglaise commencent Ă  revenir Ă  Falmouth, Plymouth et Dartmouth, mais Ă©tonnamment, ils manquent complĂštement la flotte espagnole en repli. À un moment donnĂ©, les flottes anglaise et espagnole se trouvent sur des lignes convergentes[25]. À son arrivĂ©e, Essex append rapidement de la situation Ă  Mountjoy et tous deux sont surpris de savoir comment la flotte anglaise a manquĂ© les Espagnols. Essex immĂ©diatement Ă©crit une lettre sur lettre au Parlement et Ă  la reine afin de sauver la situation[51]. Initialement, il Ă©tait investi par la reine avec tous les pouvoirs qui lui avaient Ă©tĂ© transmis; l'escadron de la Manche reçoit l'ordre de rejoindre son drapeau[45]. Peu aprĂšs, le gouvernement est impressionnĂ© par ses actions et sa comprĂ©hension des intentions de la flotte espagnole; la capture de Falmouth ou de Milford Haven ou l'interception de la flotte anglaise aux Açores[50]. Cependant, peu de temps aprĂšs, dans une lettre enthousiaste de la reine, elle lui donna raison de ses Ă©checs aux Açores et de l’avĂšnement de l’Angleterre, qui n’avait pas Ă©tĂ© gardĂ©e[45]. Essex se rendit immĂ©diatement au tribunal pour expliquer ses actes, mais il doit faire face Ă  une dĂ©sapprobation glaciale de la reine. AprĂšs quoi, il rentre chez lui Ă  Wanstead pour soigner sa misĂšre. Howard d'Effingham en l'absence d'Essex reçoit le commandement de la flotte pour s'assurer que la menace est attĂ©nuĂ©e[45].

Quelques jours plus tard, arrive le dernier des Anglais, qui comprend le vice-amiral de la flotte, Sir Walter Raleigh, dans le galion Warspite sous le commandement de Sir Arthur Gorges, qui est balayĂ© autour de St Ives[55]. Warspite se dirigeait vers le port pour des rĂ©parations mais aperçoit rapidement une barque espagnol et une pinasse. Gorges les intercepte et, aprĂšs une trĂšs brĂšve action, les capture avec soldats et Ă©quipage, puis emporte les trophĂ©e Ă  St Ives. Juan Triego, le capitaine de la pinasse, est interrogĂ© par Gorges et Raleigh; il est obligĂ© de donner les plans et des dispositions espagnols[56]. Ils apprend Ă©galement que les Espagnols ont dĂ©jĂ  rassemblĂ© des informations sur la cĂŽte anglaise un an auparavant[56]. Le capitaine de la barque, Perez Ă©galement confirme la mĂȘme information. Les autres officiers prisonniers et capitaines de St Ives et de Milford Haven sont interrogĂ©s. Des informations dĂ©taillĂ©es sur la force et l'organisation de la flotte sont obtenues, et sa taille formidable pour la premiĂšre fois est clairement comprise[57]. La flotte espagnole est Ă  dix lieues Ă  peine de Lizard, mĂȘme si le danger est encore rĂ©el. Les rapports de navires anglais revenant des Açores signale qu'ils ont aperçu des navires espagnols, quoique de trĂšs loins.

Sortie

Charles Howard, 1er comte de Nottingham

Raleigh, nommĂ© lieutenant gĂ©nĂ©ral, quitte St Ives par la route et rejoint Howard Ă  Plymouth[30]. Les anglais mettent rapidement Ă  la mer une petite flotte (une grande partie de l'Ă©quipage est Ă©puisĂ© par l'expĂ©dition aux Açores) pour poursuivre les Espagnols[55]. Mountjoy prend le commandement Ă  terre, organisant les troupes et la milice de Plymouth et des environs, bientĂŽt renforcĂ©es par des troupes des Pays-Bas. Au moment oĂč les Anglais prennent la mer, les principaux Ă©lĂ©ments espagnols sont dĂ©jĂ  bien arrivĂ©s Ă  La Corogne, bien que les Anglais n'en sachent rien. Les Anglais fouillent le golfe de Gascogne jusque dans les ports de l’Ouest français Ă  la recherche de preuves de l’arrivĂ©e des Espagnols[45].

Le 30, un navire de guerre commandĂ© par le capitaine Bowden de la flotte de Howard intercepte et capture un navire de la flotte espagnole au large du cap Finisterre[58]. La prise consiste en un flyboat - transportant un capitaine d’armĂ©e et 40 soldats aux cĂŽtĂ©s de marins; Bowden l’embarque et l’emmĂšne avec un Ă©quipage de seulement 28 hommes et garçons[30]. Le capitaine et les officiers sont Ă  nouveau interrogĂ©s et les mĂȘmes preuves de l'invasion espagnole sont donnĂ©es, mais la nouvelle cette fois est que le capitaine n'a vu qu'un petit groupe, se dirigeant Ă  une trentaine de lieues des cĂŽtes espagnoles. Sir George Carew dans l'Adventure donne de nouvelles preuves de la retraite espagnole. AprĂšs une tempĂȘte, il voit et immĂ©diatement poursuivit onze navires portant le drapeau de Castille qui rentrent en Espagne aprĂšs une tempĂȘte[59]. Les navires espagnols sont trop Ă©loignĂ©s pour ĂȘtre interceptĂ©s. Carew rejoignit Howard avec la flotte principale pour donner la nouvelle. Ces deux rapports signifient que l'invasion est effectivement terminĂ©e; Howard et Raleigh renvoient la flotte Ă  Plymouth afin de signaler la nouvelle au Parlement et au tribunal[45].

Fin

Le seul navire espagnol dans la rĂ©gion gauche de l'Armada; le Bear of Amsterdam de 120 tonnes est toujours Ă  Aberdyfi[60]. Au bout de dix jours, Ă  cause du manque de vent, la milice ne peut aborder le Bear of Amsterdam, car il n'y avait pas de bateaux adĂ©quats[29]. Une tentative de brĂ»ler le navire est contrecarrĂ©e par le vent et le Bear of Amsterdam finalement part[54]. Il est conduit autour de la pĂ©ninsule de Cornouailles et balayĂ© dans le chenal par un coup de vent d'est causant des dommages. EspĂ©rant dĂ©jĂ  voir les Espagnols Ă  Falmouth, le navire est capturĂ© non loin de lĂ , le 10 novembre par une escadre anglaise en attente[61]. Il est conduit Ă  Dartmouth avec 70 Espagnols faits prisonniers. Il s’agit du dernier navire de l’Armada Ă  ĂȘtre capturĂ©[61].

Conséquences

À la mi-novembre, il Ă©tait manifeste que l'invasion de l'Armada espagnole avait Ă©chouĂ© alors que des restes flottants de navires espagnols arrivaient sur la cĂŽte anglaise. La flotte, les milices et les troupes sont mises en alerte, mais on se rend compte que le danger est passĂ© et elles ont donc Ă©tĂ© dispersĂ©e pour les quartiers d'hiver[62]. Les troupes venues du continent reviendraient en Hollande ou en France une fois que la situation apaisĂ©e.

Au total sept navires et environ 15 autres navires ont Ă©tĂ© coulĂ©s; Au total, six navires espagnols de l'Armada ont Ă©tĂ© capturĂ©s par les Anglais dans le sud-ouest de l'Angleterre et du Pays de Galles de l'Ouest[52]. Un seul grand galion a Ă©tĂ© perdu, alors qu'un Hulk marchand a Ă©tĂ© capturĂ© par les Français dans lequel ses 300 membres d'Ă©quipage ont Ă©tĂ© emprisonnĂ©s[45]. Au total, entre 1 500 et 2 000 soldats, marins et civils ont Ă©tĂ© perdus, capturĂ©s ou sont tombĂ©s malades. Le 21 novembre, un rappel a portĂ© le nombre de navires Ă  La Corogne Ă  108 navires, et nombre d'entre eux nĂ©cessitaient des rĂ©parations, tandis que l'ensemble de la flotte nĂ©cessitait de nouvelles provisions, notamment des victuailles[47]. Avec ces pertes, l'Ă©chec de la campagne a mis fin Ă  tout espoir de mener une attaque pour le reste de l'annĂ©e[62]. En outre, le noyau des catholiques anglais ne s'est pas soulevĂ© en rĂ©bellion, mĂȘme si la flotte espagnole en approche leur Ă©tait connue. En fait, beaucoup s'Ă©taient mĂȘme exprimĂ©s pour qu'on les combatte[45]. Selon les commandants espagnols, le roi Philippe avait plus confiance en Dieu qu'en une prĂ©paration de la flotte; Padilla Ă©tait tellement irritĂ© par le manque de prĂ©paration qu'il le dit au roi d'Espagne[4]: « If your majesty decides on an attempt on England, take care to make preparations in good quantity and in good time and if not then it is better to make peace. »

Philippe II d'Espagne
Élisabeth Ire d'Angleterre

Le roi d'Espagne fut dĂ©semparĂ© par la nouvelle et il sut qu'il Ă©tait impossible de tenter une troisiĂšme armada[14]. Il tomba ensuite malade, est paralysĂ© et s'enferma dans son palais[52]. Des feux et des processions dans toute l'Espagne furent allumĂ©s dans l'espoir qu'il retrouve sa santĂ©[52]. Avant de tomber malade, Philip avait manifestĂ© sa volontĂ© de ne vouloir que la paix[40]. Son Ă©tat de santĂ© ne s’amĂ©liora pas et il mourut l’annĂ©e suivante[63].

Pour les Anglais et en particulier pour la reine Élisabeth, il Ă©tait plus question de chance quant Ă  la façon dont l'Angleterre avait Ă©tĂ© sauvĂ©e[40]. Cependant, elle Ă©tait mĂ©contente d'Essex du fait que l'expĂ©dition aux Açores avait Ă©tĂ© un Ă©chec et que celle-ci avait laissĂ© le littoral anglais sans dĂ©fense. Les Anglais obtinrent des informations essentielles des navires et des prisonniers espagnols capturĂ©s[52]. En quelques jours, ils apprirent ce qui se passait, les objectifs et la stratĂ©gie globale de l'armada espagnole dans son ensemble, alors que les navires se trouvaient au large des cĂŽtes anglaise et galloise[29]. À son retour, Howard fut rĂ©compensĂ© peu aprĂšs par la reine et fut fait comte de Nottingham[64].

Des leçons furent toutefois tirĂ©es, en particulier Ă  Falmouth, oĂč l'ingĂ©nieur militaire consultant de Mountjoy, Paul Ivey, fut chargĂ© de renforcer les chĂąteaux de St Mawes (en) et de Pendennis[63] - [65], immĂ©diatement mis en vigueur. Selon les informations fournies par les prisonniers, une tentative d’invasion aurait dĂ» ĂȘtre tentĂ©e l’étĂ© suivant, mais seulement si la prise de Falmouth ou de Milford avait rĂ©ussi[66]. Cela a Ă©tĂ© confirmĂ© par un espion anglais en Espagne, qui a commentĂ© la confusion et le malheur des espagnols qui en a rĂ©sultĂ©, mais qui se sont vantĂ©s de ce qu'ils feraient au printemps prochain. Les dĂ©fenses de Plymouth et de Milford Haven furent Ă©galement amĂ©liorĂ©es, de mĂȘme que les unitĂ©s de milice formĂ©es Ă  l'art de la guerre[63]. Les deux compagnies de fantassins anglais des Pays-Bas installĂ©es dans les Cornouailles, les troupes anglaises de France en attente, revinrent pour combattre avec Henri IV en Bretagne, jusqu'Ă  la clĂŽture de la guerre franco-espagnole avant la signature de la paix de Vervins[67].

Les Espagnols ne s'essayĂšrent plus jamais Ă  une grande armada navale dirigĂ©e vers l'Angleterre. Le coĂ»t avait presque Ă©tĂ© ruineux pour l'Espagne et avait Ă  nouveau failli mettre les finances du pays en banqueroute[14]. Ce n’était pas un Ă©chec aussi grave que les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, car les lingots d’or et d’argent arrivaient toujours en nombre en provenance des AmĂ©riques[4]. La dette insurmontable augmenta et, peu aprĂšs la campagne, un nouvel accord a fut conclu pour la rĂ©sorber[23].

L’échec de l’Armada cĂ©da effectivement l’initiative navale Ă  l’Angleterre, qui put encore lancer des expĂ©ditions en Espagne sans trop de difficultĂ©s. Pour la premiĂšre fois dans l'histoire de la marine anglaise, des blocus en mer efficaces sont lancĂ©s avec des expĂ©ditions telles que celle dirigĂ©e par William Monson (en) et Richard Leveson, notamment Ă  Sesimbra en 1602[68]. Ils purent Ă©galement dĂ©fendre la Manche quand, quelques mois plus tard, une flotte espagnole de galĂšres fut vaincue par une force anglo-nĂ©erlandaise. Ce n’est qu'une fois la paix conclue que l’Espagne pourrait prĂ©server ses colonies et ses navires marchands sur les chiens des mers d’Angleterre[27] - [69].

Le nouveau roi Philippe III en 1598 plus prudent sur le conseil du duc de Lerma fera toutefois une tentative supplĂ©mentaire[70]. Cette fois en Irlande en 1601, en soutien des clans irlandais sous les ordres de Hugh O'Neill alliĂ©s contre la domination anglaise[71]. Cette fois, l’Armada rĂ©ussit Ă  mettre en place une force beaucoup plus rĂ©duite dirigĂ©e par Juan del Águila et Pedro de Zubiaur, aprĂšs une nouvelle tempĂȘte qui de nouveau fit quasi Ă©chouer l’opĂ©ration[70]. Cette aventure Ă©galement aboutit Ă  un dĂ©sastre lorsque toutes les forces espagnoles durent capituler, aprĂšs la dĂ©faite de la bataille de Kinsale[72].

Recueil

  • Les Ă©vĂ©nements sont l'intrigue du roman historique, The Grove of Eagles de Winston Graham

Voir Ă©galement

Références

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