Alonso MartĂnez de Leiva
Alonso MartĂnez de Leiva de Rioja, ou Leyva (nĂ© vers 1544, dĂ©cĂ©dĂ© le près de Lacada Point, comtĂ© d'Antrim, Ulster) est un noble espagnol du XVIe siècle, favori du roi Philippe II et chevalier de Santiago. L'un des commandants de l'Invincible Armada, il meurt dans un naufrage au retour de l'expĂ©dition.
Biographie
Il a une expérience militaire en mer et sur terre. Il combat les insurgés hollandais au cours de la phase initiale de la Guerre de Quatre-Vingts Ans, commandant des galères siciliennes en mer. En tant que commandant de flotte, il prend part à l'occupation du Portugal (1580), puis il prend le commandement de la cavalerie milanaise.
En 1587, il devient le commandant officiel des forces de dĂ©barquement de l'Armada. Dans un document secret, le roi Philippe II dĂ©signe Leiva comme successeur du prince Medina-Sidonia en cas de mort de celui-ci (sans passer par Juan MartĂnez de Recalde). Le vaisseau amiral de Leiva est La Rata Santa MarĂa Encoronada, faisant partie de l'escadron du Levant.
Bien qu'Alonso MartĂnez de Leiva n'ait aucune fonction dans la flotte de l'Armada, le prince Medina-Sidonia lui confie le commandement des escadrons d'avant-garde. Au cours de la campagne, Leiva fait preuve de beaucoup d’initiative et de courage. Au cours de sa retraite, son navire coule dans la baie de Blacksod, au large du comtĂ© de Mayo. Leiva dĂ©place son Ă©quipage Ă bord du Duquesna Santa Ana, mais ce navire coule au large des cĂ´tes du Donegal. Les survivants des deux navires sous le commandement de Leiva trouvent un troisième navire, la galĂ©asse La Girona, sur lequel ils se dĂ©cident Ă naviguer vers une Écosse neutre. Le , La Girona s'Ă©crase sur les rochers au pied d'une falaise de 120 mètres Ă Lacada Point, dans comtĂ© d'Antrim. Alonso MartĂnez de Leiva figure parmi les 1 300 victimes de la catastrophe [1].
Machary, marin irlandais enrôlé à Lisbonne en Espagne dans la Duquesa Santa Ana et qui n'embarqua pas sur La Girona, témoigna à propos de Don Alonso, devant les autorités anglaises, qu'il était un homme de stature élancée et mince, d'un teint blanc, d'une élocution souple et lisse, d'un comportement doux et tempéré, la parole bonne et délibérée, grandement révérencieux non seulement envers ses propres hommes, mais généralement envers l'ensemble de la compagnie[2].
Littérature
Miguel de Cervantes l'Ă©voque dans un poème louangeur, le Canto de CalĂope, dans La Galatea (1585).
Références
- Dans les années 1970, l'épave de La Girona a été examinée par des archéologues. Les artefacts (armes, bijoux, monnaies) qui en ont été extraits sont exposés au musée d'Ulster à partir de 1972.
- (en) Document 3: Examination of James Machary, 29 December 1588 sur nationalarchives.gov.uk
Bibliographie
- (en) Colin Martin, Geoffrey Parker, The Spanish Armada, Manchester University Press, 2002
- (en) Angus Konstam, Armada 1588, Osprey Publishing, 2009
- (en) Neil Hanson, The Confident Hope Of A Miracle. The True History Of The Spanish Armada, Corgi Books, 2004