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Georges Blond

Georges Blond[1], né le à Marseille et mort le à Paris 7e[2], est un écrivain et journaliste français collaborationniste.

Georges Blond
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Nom de naissance Jean-Marie Hoedick
Alias
Robert Norrey
Naissance
Marseille
Décès
Paris 7e
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Biographie

Issu d'une famille de marins, Georges Blond est d'abord capitaine dans la marine marchande[3].

Dans les années 1930, il contribue à la revue Candide puis devient un des animateurs du Comité des conférences Rive gauche, association pro-allemande proche du Comité France-Allemagne.

En 1936, il participe avec Robert Brasillach et d'autres personnalités au premier voyage en Allemagne d'intellectuels français[4]. En parallèle, il écrit pour la revue Combat fondée par Jean de Fabrègues et Thierry Maulnier.

En 1938, il traduit avec François Dauture, comme lui journaliste à Je suis partout, Mon combat d'Adolf Hitler, le livre est publié chez Arthème Fayard sous le titre Ma doctrine[3].

En 1940, bien que mobilisé à Brest comme enseigne de vaisseau, il continue à collaborer à Je suis partout dont la publication cesse après le numéro du , avant de reprendre le [5].

En 1941, il publie chez Grasset un livre antibritannique, L'Angleterre en guerre, relatant sa propre histoire alors que son bateau, le Mistral, était mouillé à Plymouth le , ainsi que les mois qui suivirent[6]. En 1942, il participe au second voyage des écrivains français en Allemagne en compagnie de Pierre Drieu la Rochelle, Jacques Chardonne, André Fraigneau et André Thérive. Il en tire un article dans le Petit Parisien intitulé : « Les Invités de Goethe » et dans Je suis partout intitulé « Le Repos de Weimar ». À l'été 1943, il quitte Je suis partout à la suite de Robert Brasillach et Henri Poulain en raison d'un différend avec Charles Lesca. En novembre 1943, il tient la rubrique « Lettres » dans la revue littéraire La Chronique de Paris.

Il figure sur la liste noire du CNE[7]. Frappé d'indignité nationale, il est amnistié par la loi du .

En 1946, il publie deux romans policiers sous deux pseudonymes différents, L'Ange de la rivière morte (Robert Norrey) et L'Assassin est resté à bord (Jean-Marie Hœdick). Il a également publié dès 1951 des ouvrages à la gloire des Alliés (Le Débarquement, d'Arromanches à Berlin, L'Agonie de l'Allemagne).

En 1948, il est parmi les premiers animateurs de l'Association des amis de Robert Brasillach[8].

Après une vie aventureuse de marin, il se consacre à l'écriture de romans historiques ou d'ouvrages de vulgarisation historique qui connaissent un succès certain auprès du grand public. Ses thèmes de prédilection sont la Première Guerre mondiale (La Marne, 1974), l'histoire maritime (Histoire de la flibuste, 1971) et la période napoléonienne (La Grande Armée, 1979).

Ĺ’uvre

Georges Blond est un écrivain extrêmement prolifique. Excellent conteur, il publie des études historiques remarquablement fouillées et documentées.

RĂ©cits et ouvrages documentaires

  • L'Angleterre en guerre : rĂ©cit d'un marin français, Grasset (1941)
  • L'ÉpopĂ©e silencieuse : service Ă  la mer, 1939-1940, Grasset (1942)
  • Le Survivant du Pacifique : Histoire du Porte-avions "Enterprise", Fayard (1949)
  • Convois vers l'U.R.S.S., Fayard (1950)
  • L'Ă®le de la dĂ©esse, Fayard (1950)
  • Le DĂ©barquement: , Fayard (1951)
  • Les Princes du ciel, Fayard (1951)
  • L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard (1952)
  • La Grande Aventure des baleines, Le Livre contemporain (1953)
  • La Grande Aventure des migrateurs, Fayard (1955)
  • L'Homme, ce pèlerin, Fayard (1956)
  • J'ai vu vivre l'AmĂ©rique. Fayard (1957)
  • L'Amiral Togo : samouraĂŻ de la mer, Fayard (1958)
  • La Grande Aventure des Ă©lĂ©phants. Fayard (1959)
  • Le Mystère de la "Mary CĂ©leste", Bias (1959)
  • La DĂ©faite allemande Ă  l'Ouest (1960)
  • Grands Navigateurs, Gautier-Languereau (1960)
  • Verdun, Presses de la CitĂ© (1961) - Prix Richelieu
  • La Marne, Presses de la CitĂ© (1962)
  • Le Complot contre Hitler, Éditions L.E.P. (1963)
  • Le survivant du Pacifique, Éditions G.P. Bibliothèque Rouge et Or. (1963)
  • La LĂ©gion Ă©trangère, Stock (1964) ; rĂ©Ă©dition actualisĂ©e en 1981
  • Belles histoires des bĂŞtes, Gautier-Languereau (1965)
  • PĂ©tain : Biographie 1856-1951, Presses de la CitĂ© (1966)
  • Rien n'a pu les abattre (l'histoire de la ville de Toulon, des origines jusqu'Ă  la fin des annĂ©es 1960), Presses de la CitĂ© (1967)
  • RĂŞver de la France, Vilo (1968)
  • Histoire de la flibuste, Stock (1969)
  • Les EnragĂ©s de Dieu : catholiques et protestants, quatre siècles de fanatisme, Tallandier (1970)
  • Les Grandes Aventures des ocĂ©ans (en 5 volumes), Tallandier (1972-1977)
  • La Grande ArmĂ©e du drapeau noir : les anarchistes Ă  travers le monde, Presses de la CitĂ©/Tallandier (1972)
  • Nos amis de la mer et des rivages, Solar (1973)
  • Les Seigneurs de la jungle de la savane, Solar (1974)
  • La BeautĂ© et la Gloire : Nelson et Emma Hamilton, Robert Laffont (1976), biographie de l'Amiral Nelson
  • Festins de tous les temps : histoire pittoresque de notre alimentation, Fayard (1976), en collaboration avec Germaine Blond
  • Corsaires et Flibustiers, Éditions G.P. (1976)
  • La Grande ArmĂ©e, 1804-1815, Club français du livre (1979)
  • La Petite Fille qui avait perdu son ombre, Casterman (1980)
  • Les Cent-Jours, Fayard (1983)
  • Pauline Bonaparte : la nymphomane au cĹ“ur fidèle, Perrin (1986)
  • Moi Laffite, dernier roi des flibustiers, J'ai lu (1986)
  • L'Invincible Armada, Plon (1988)

Ouvrage publié sous sa direction

  • Histoire mondiale des guerres, Plon (1965)

Romans

  • L'amour n'est qu'un plaisir, Fayard (1935)
  • Journal d'un imprudent, Fayard (1936)
  • PromĂ©thĂ©e dĂ©livrĂ©, Fayard (1938)
  • L'Ange de la rivière morte, Éditions France-Empire (1946) publiĂ© sous la signature Robert Norrey
  • L'assassin est restĂ© Ă  bord, Éditions France-Empire (1946), publiĂ© sous la signature Jean-Marie Hoedik
  • Le jour se lève Ă  l'Ouest, Nouvelles Éditions Latines (1948)
  • Mary Marner, AndrĂ© Bonne Ă©diteur (1948)
  • L'ĂŽle de la dĂ©esse, Fayard (1950)
  • L'ĂŽle des phoques, Tallandier (1953)
  • Les NaufragĂ©s de Paris, Presses de la CitĂ© (1959)
  • Julie des Arques, Tallandier (1978)
  • Les Châteaux de l'exil, Julliard (1982)

Nouvelle

  • La beautĂ© morte, Sorlot (1943)

Albums

  • La Vie surprenante des phoques, Fayard (1954)
  • D'Arromanches Ă  Berlin, Fayard (1954)
  • La VallĂ©e des castors, Payot (1956)

Notes et références

  1. Georges Blond n'est pas un pseudonyme : son livret de famille, actes notariés le concernant.
  2. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Georges Félix Marie Martine Blond », sur MatchID
  3. Robert Klein, Je suis partout, les Juifs, 1941, , 190 p. (ISBN 978-1-7311-5119-3), p.8.
  4. Pascal Ory, Les Collaborateurs 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « Points », , 331 p. (ISBN 2-02-005427-2), p.20.
  5. Robert Klein, Je suis partout, les Juifs, 1941, , 190 p. (ISBN 978-1-7311-5119-3), p.6.
  6. « T'as l'bonjour de Roparz ! », Contreculture.
  7. ’’France Amérique’’, 12 novembre 1944, p. 4 — sur Retronews.
  8. Jacques Leclercq, Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale de 1945 Ă  nos jours, Paris, L'Harmattan, , 695 p. (ISBN 978-2-296-06476-8, lire en ligne), p. 43.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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