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Chrome

Le chrome est l'élément chimique de numéro atomique 24, de symbole Cr. Le corps simple est un métal de transition.

Chrome
Image illustrative de l’article Chrome
Échantillons de chrome (le cube mesure un centimùtre cube).
Position dans le tableau périodique
Symbole Cr
Nom Chrome
Numéro atomique 24
Groupe 6
Période 4e période
Bloc Bloc d
Famille d'éléments Métal de transition
Configuration Ă©lectronique [Ar] 3d5 4s1
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 13, 1
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 51,996 1 ± 0,000 6 u[1]
Rayon atomique (calc) 140 pm (166 pm)
Rayon de covalence 139 ± 5 pm[2]
État d’oxydation 6, 3, 2
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 1,66
Oxyde acide fort
Énergies d’ionisation[1]
1re : 6,766 51 eV 2e : 16,485 7 eV
3e : 30,96 eV 4e : 49,16 eV
5e : 69,46 eV 6e : 90,634 9 eV
7e : 160,18 eV 8e : 184,7 eV
9e : 209,3 eV 10e : 244,4 eV
11e : 270,8 eV 12e : 298,0 eV
13e : 354,8 eV 14e : 384,168 eV
15e : 1 010,6 eV 16e : 1 097 eV
17e : 1 185 eV 18e : 1 299 eV
19e : 1 396 eV 20e : 1 496 eV
21e : 1 634 eV 22e : 1 721,4 eV
23e : 7 481,7 eV 24e : 7 894,81 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
50Cr4,31 %stable avec 26 neutrons
51Cr{syn.}>27,702 5 jΔ0,75351V
52Cr83,789 %stable avec 28 neutrons
53Cr9,501 %stable avec 29 neutrons
54Cr2,365 %stable avec 30 neutrons
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Solide
Masse volumique 7,15 g·cm-3 (20 °C)[1]
SystÚme cristallin Cubique centré
Dureté (Mohs) 7,5
Couleur Blanc-argenté
Point de fusion 1 907 °C[1]
Point d’ébullition 2 671 °C[1]
Énergie de fusion 16,9 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 344,3 kJ·mol-1
Volume molaire 7,23×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur 990 Pa Ă  1 856,85 °C
Vitesse du son 5 940 m·s-1 Ă  20 °C
Chaleur massique 450 J·kg-1·K-1
ConductivitĂ© Ă©lectrique 7,74×106 S·m-1
Conductivité thermique 93,7 W·m-1·K-1
Solubilité sol. dans HCl[3],

H2SO4 dilué[4]

Divers
No CAS 7440-47-3[5]
No ECHA 100.028.324
No CE 231-157-5
Précautions
SGH[6]
État pulvĂ©rulent :
SGH02 : InflammableSGH08 : Sensibilisant, mutagÚne, cancérogÚne, reprotoxique
Attention
H228, H351, P210, P241, P280, P281, P405 et P501
SIMDUT[7]

Produit non contrÎlé
Transport
-

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.
Fragment de chrome.
Cristaux de chrome ultrapur.

Généralité sur l'élément et le corps simple, histoire et lexique

Le chrome appartenant au groupe 6 et à la période 4 du tableau périodique fait partie de la famille des métaux de transition. Il fait partie du sixiÚme groupe secondaire du tableau périodique, en un sens restreint du groupe chimique du chrome ou groupe VI B, qui comporte également le molybdÚne Mo et le tungstÚne W[8].

Groupe du chrome

Ces Ă©lĂ©ments se caractĂ©risent par des corps simples mĂ©talliques qui ont des points de fusion Ă©levĂ©s, des pressions de vapeur parmi les plus basses, des faibles coefficients de dilatation thermique. Sur la surface de ces trois mĂ©taux, il se forme Ă  tempĂ©rature ambiante une couche d'oxyde(s) entravant souvent les rĂ©actions chimiques destructrices. La stabilitĂ© face aux bases et oxydants faibles est ainsi assurĂ©e. Toutefois les milieux alcalins fondus transforment ces mĂ©taux en ions chromates, molybdates et tungstanates. Les composĂ©s sont souvent colorĂ©s, parfois utilisĂ©s comme pigments minĂ©raux. Leurs diffĂ©rents carbures sont trĂšs durs, leurs sulfures dĂ©voilent des structures rĂ©ticulaires en couches, suffisamment stables au niveau thermique, d'oĂč leurs applications comme lubrifiants. Les alliages avec le fer ont fait leur renommĂ©e pour la production d'outils en acier[9].

L'occurrence naturelle de l'élément chrome est cinquante fois plus importante que celle du tungstÚne dans la nature, le molybdÚne étant légÚrement plus rare, de l'ordre de 15 % de moins, que le tungstÚne.

Sur l'élément Cr et sa découverte

La structure Ă©lectronique de l'atome de chrome soit [Ar] 3d5 4s1 justifierait a priori des Ă©tats d'oxydations entre I et VI[10]

L'élément chimique, ainsi que le corps simple, ont été découverts par Louis-Nicolas Vauquelin à partir de l'analyse du plomb rouge de Sibérie, ou crocoïte ou chromate de Pb et Cr PbO.CrO3. Ce minerai lui avait été envoyé par D. Lehmann, ingénieur des mines et directeur des collections d'histoire naturelles à Saint-Pétersbourg, qui avait, en minéralogiste averti, décrit l'espÚce minérale en 1766[11].

La dĂ©nomination du nom s'explique par le mot grec Ă©tymon Ï‡ÏáœŁÎŒÎ± ou khrĂŽma ou latine chroma signifiant « couleur, couleurs Ă  teintes vives » car les composĂ©s du chrome familier du chimiste sont diversement colorĂ©s[12]. Les teintes variĂ©es de ses composĂ©s sont par exemple carmin foncĂ© pour le trioxyde CrO3, vert pour le sesquioxyde Cr2O3, orange pour le dichromate de sodium Na2Cr2O7 et autres oxydes mixtes.

Histoire

Des flĂšches trouvĂ©es dans des tombes datant de la fin du IIIe siĂšcle AC dans le MausolĂ©e de l'empereur Qin prĂšs de Xi'an, Chine ont Ă©tĂ© analysĂ©es. Bien qu'enterrĂ©s depuis plus de 2 000 ans, d'anciens carreaux d'arbalĂšte et des Ă©pĂ©es en bronze ne montrent pas de signes de corrosion, parce que le bronze est recouvert de chrome[13].

Le chrome fut remarqué en Occident au XVIIIe siÚcle :

En 1761, Johann Gottlob Lehmann (de) trouva un minerai rouge-orange dans les montagnes de l'Oural, qu'il nomma « plomb rouge de Sibérie ». Ce minerai, quoique mal identifié comme un composé de plomb avec du sélénium et du fer, était en fait un chromate de plomb (PbCrO4).

En 1770, Peter Simon Pallas visita le mĂȘme site que Lehmann et trouva un minerai de « plomb » rouge, qui fut trĂšs vite utilisĂ© comme pigment dans les peintures. L'emploi du plomb rouge sibĂ©rien comme pigment se dĂ©veloppa rapidement, et le jaune brillant obtenu Ă  partir de crocoĂŻte devint une couleur trĂšs Ă  la mode.

En 1797, Louis-Nicolas Vauquelin reçut quelques échantillons de minerai de crocoïte. Il fut alors capable de produire de l'oxyde de chrome (CrO3) en addition de l'acide chlorhydrique à la chromite. En 1798, Vauquelin découvrit qu'il pouvait isoler le chrome métallique en chauffant l'oxyde dans un fourneau à vent avec du charbon actif.

2 Cr2O3 solide + 3 C charbon actif → 4 Cr masse de chrome mĂ©tal + 3 CO2 gaz carbonique

En réalité, comme la réaction technique est conduite en chauffant dans un creuset enduit de chaux ou simplement à base de chaux vive CaO, le gaz carbonique ou dioxyde de carbone, s'il ne s'échappe pas, est capté par la chaux sous forme de carbonate de calcium CaCO3.

Le chimiste français est aussi capable de détecter des traces de chrome dans certaines pierres précieuses comme les rubis ou les émeraudes. Ce procédé a assez vite été employé par les chimistes-minéralogistes pour reconnaßtre les différents minéraux chromés. Plus tard, cette technique mise en échec permit de découvrir d'autres minéraux inconnus, et ainsi, l'élément béryllium qu'ils contiennent.

Il démontra aussi avec son collÚgue Laugier qu'on en trouvait dans presque toutes les météorites.

Durant le XVIIIe siÚcle, le chrome est principalement utilisé comme pigment dans la peinture, ainsi le jaune de chrome PbCrO4. Mais la base de la chimie ancienne du chrome est fondée sur le dichromate de potassium[11].

Au dĂ©but, la crocoĂŻte d'origine russe en fut la source principale mais en 1827 un grand dĂ©pĂŽt de chromite de fer FeCr2O4 ou FeO.Cr2O3 fut dĂ©couvert aux États-Unis prĂšs de Baltimore. Les États-Unis devinrent donc le plus grand producteur de dĂ©rivĂ©s du chrome, jusqu'en 1848 quand un grand dĂ©pĂŽt de chromite fut dĂ©couvert prĂšs de Bursa, en Turquie[14].

DÚs le milieu du XIXe siÚcle, le sulfate de chrome permet un tannage plus rapide des cuirs, assurant de plus une meilleure imperméabilité des peaux finales. Les chimistes commencent à comprendre que les complexes inorganiques de l'ion chrome, associés au collagÚne ou matiÚre organique des cuirs-peaux, engendrent des structures plus ou moins stables. Les tanneries avec les aluns de chrome potassique et ammonié, les industries textiles qui les utilisent comme mordants ainsi que les industries céramiques friandes de couleurs ou de structures réfractaires à base de chrome, entraßnent déjà une importante pollution des eaux.

Notez que le chrome est utilisĂ© pour la galvanoplastie depuis 1848, car une strate de mĂ©tal chrome sur une surface mĂ©tallique, par exemple en acier, est Ă  la fois protectrice et d'un bel effet, de plus en plus brillant lorsqu'il est poli et lustrĂ©. Le placage au chrome est parfaitement connu Ă  la Belle Époque, mais il reste coĂ»teux. Mais son utilisation se dĂ©veloppe par l'amĂ©lioration de la technique en 1924 avant de devenir vĂ©ritablement commune dans les annĂ©es quarante.

Ainsi le chromage, Ă  la suite, par exemple, des travaux du chimiste amĂ©ricain Collin G. Finck (1881-1953) de l'universitĂ© Columbia ou aux rĂ©alisations extravagantes de piĂšces chromĂ©es de voiture par le dessinateur industriel Harley Earl (1893-1969) commence Ă  se rĂ©pandre dans les annĂ©es 1920, Le mĂ©tal chrome est utilisĂ© comme garniture de protection et dĂ©corative de parties de voiture, de jouets de plomb, de parties de meuble et bien d'autres Ă©lĂ©ments : il est appliquĂ©, en gĂ©nĂ©ral, par galvanoplastie. Cette technique qui prend son essor dans l'entre-deux-guerre peut ĂȘtre observĂ©e avec les diffĂ©rents modĂšles de grilles-pains, les objets lustrĂ©s Ă  la mode les ailerons de voiture ou les diverses piĂšces automobiles ou industrielles de l'Ă©poque.

DÚs les années 1870, les chimistes comprennent que l'addition d'une faible proportion de chrome (sous forme de ferrochrome) dans les aciers les rend résistants.

Les aciers inox contiennent au minimum 13 % en masse de chrome, ils sont peu coĂ»teux Ă  produire, rĂ©sistants Ă  la rouille et moins susceptibles de peler. Son emploi couvre les couverts de la table jusqu'aux instruments chirurgicaux, en passant par des matĂ©riaux de protection Ă  belle surface ou des tĂŽles plus ou moins Ă©paisses Ă  surface extĂ©rieure Ă©clatante, comme les revĂȘtements classiques de bar en acier chromĂ©. Au dĂ©but du XXIe siĂšcle, il apparaĂźt principalement pour son usage majoritaire, Ă  environ 85 % en masse dans les alliages de mĂ©taux, la chimie industrielle consommant le reste.

La premiÚre préparation industrielle de métal pur date seulement de l'année 1898, en conséquence bien aprÚs la généralisation du ferrochrome, utilisé massivement pour les aciers spéciaux

Les "chromites", caractérisées par une structure cristalline stable, des coefficients d'expansion thermique modérés, un haut point de fusion, sont utilisés dans l'industrie des corps réfractaires.

Lexique

L'adjectif chromique et le substantif chromate sont proposés d'emblée par le chimiste Vauquelin en 1797, en associant avec l'élément et corps simple métal chrome. Le mot neutre "das Chrom" est attesté en langue allemande en 1800, par adaptation du français. L'anglais garde une terminologie latine chromium.

Un chromate désigne un sel de l'acide chromique. Le "chromate rouge" est dÚs l'origine le bichromate de potassium, différent du "chromate jaune" de potassium.

DĂšs 1808, sous l'influence de Georges Cuvier, l'adjectif chromatĂ©e qualifie ce qui contient un sel de chrome. Le verbe chromer signifiant d'abord "recouvrir de mĂ©tal chrome un autre mĂ©tal Ă  protĂ©ger" puis "tanner un cuir Ă  l'alun de chrome" est une crĂ©ation du XIXe siĂšcle. D'oĂč l'emploi au moins ambivalent de l'adjectif chromĂ©e qui peut qualifier par exemple un acier ou un cuir. Mais l'adjectif "chromĂ©" est aussi devenu synonyme de l'adjectif "chromatĂ©", les deux adjectifs qualifiant une matiĂšre ou un matĂ©riau qui contient du chrome ou qui est recouverte de chrome. Les verbes "chromer" et "chromater" signifient aussi en un sens chimique "combiner avec du chrome".

L'adjectif chromifÚre qualifie un corps ou une matiÚre, surtout minérale, parfois une molécule ou composé organique, qui contient du chrome.

Isotopes

Le chrome possĂšde 26 isotopes connus de nombre de masse variant entre 42 et 67, et deux isomĂšres nuclĂ©aires. Quatre de ces isotopes sont stables et reprĂ©sentent la totalitĂ© du chrome prĂ©sent dans la nature, 50Cr, 52Cr, 53Cr, et 54Cr, 52Cr Ă©tant le plus abondant (83,789 % d'abondance naturelle). La masse atomique standard du chrome est donc de 51,996 1 u, trĂšs proche de la masse isotopique de 52Cr. 50Cr est suspectĂ© de se dĂ©sintĂ©grer par double dĂ©sintĂ©gration bĂȘta (ÎČ+ÎČ+) en 50Ti avec une demi-vie d'au moins 1,3 Ă— 1018 annĂ©es, bien que cette dĂ©sintĂ©gration n'ait pour l'instant jamais Ă©tĂ© observĂ©e.

Occurrences de l'élément, extraction miniÚre et purification

Le chrome est un Ă©lĂ©ment mĂ©tal de transition nullement rare, parfois moyennement abondant dans la croĂ»te terrestre. Le clarke est de l'ordre de 100 g Ă  200 g par tonne dans la croĂ»te terrestre ; l'Ă©lĂ©ment est assez abondant dans des roches magmatiques ultrabasiques oĂč les concentrations en Cr, sous forme des minĂ©raux chromite et de picotite, peuvent atteindre 1 600 g par tonne [15]. Dans ces roches ultrabasiques, les minĂ©ralogistes chinois ont d'ailleurs mis en Ă©vidence le corps simple mĂ©tal ou chrome natif.

Les minéraux silicates, comme la muscovite ou "mica blanc", le pyroxÚne, l'épidote, la chlorite, le grenat ouwarite contiennent trÚs communément des traces d'élément chrome. Les couleurs chatoyantes des rubis et émeraudes, naturelles ou artificielles, s'expliquent souvent par différents oxydes ou dérivés de chrome qui ne sont que des impuretés présentes dans le corindon. Les ions chromes trivalents colorent en vert émeraude les verres. Le corindon des rubis est coloré en rouge par l'oxyde Cr2O3.

Minerais et extractions miniÚres, réserves ou gisements

Le chrome est extrait des mines sous forme de minerais à base de chromite FeCr2O4 insérés dans des roches telles que les dunites et des serpentines. Il s'agit du "fer chromé" ou "chromite de fer" des anciens minéralogistes ou chimistes, qui le décrivait comme un "oxyde salin naturel", qui est toujours le minerai principal du chrome.

Son extraction annuelle reprĂ©sentait 7 millions de tonnes au dĂ©but des annĂ©es 1990. C'est le minerai de chrome par excellence, largement majoritaire, car la crocoĂŻte, Ă  la base d'un autre minerai, est beaucoup moins utilisĂ©e en pratique par l'industrie miniĂšre[16].

Il faut signaler que la formule générique d'oxyde mixte FeO.Cr2O3 ne représente pas adéquatement le minerai chromite. Le rapport théorique de Cr/Fe de l'ordre de 2 s'abaisse trÚs facilement, et tend vers un minimum technique de 1/5. Un triage pondéral, parfois en partie manuel, s'impose.

À peu prĂšs la moitiĂ© du minerai de chromite est produit en Afrique du Sud. Le Kazakhstan et la Russie, l'Inde et la Turquie, Madagascar et le Zimbabwe, la Finlande et l'Albanie, les Philippines sont aussi des producteurs importants. On trouve des dĂ©pĂŽts de chromite importants, mais gĂ©ographiquement concentrĂ©s en Afrique du Sud (peut-ĂȘtre 70 %), au Kazakhstan et en Russie (peut-ĂȘtre pour les deux 20 %), mais aussi en Turquie, en Iran, aux États-Unis, aux Philippines, en Finlande[16].

Ce minerai permet de fabriquer diffĂ©rents ferrochromes FeCr plus ou moins impurs, caractĂ©risĂ©s par leur teneur en carbone C rĂ©siduelle et une teneur de l'ordre de 52 % Ă  75 % en masse de Cr. IdĂ©alement, il faut chauffer en prĂ©sence de carbone le minerai prĂ©alablement triĂ© de chromite de fer, contenant au mieux 40 % en masse de Cr2O3, entre 1500 et 1 600 °C, en utilisant des fondants Ă  base de calcaire et quartzite pour abaisser encore les exigences thermiques.

FeO.Cr2O3 solide minerai chromite de fer + 4 C charbon → 2 Cr + Fe masse solide insĂ©parable de ferrochrome + 4 CO gaz monoxyde de carbone

Les différents procédés fournissent de maniÚre simpliste au moins trois types de ferrochromes, le "FeCr suraffiné" contenant 0,5 % C ou moins, "Fe Cr affiné" entre 0,5 % et 4 % C, le "FeCr carburé" de 4 % et 10 % C.

Propriétés physiques et chimiques du corps simple métal, préparation et alliages

Propriétés physiques

Le corps simple est un solide cristal mĂ©tal blanc Ă  lĂ©gĂšrement bleutĂ©, avec Ă©clat brillant, parfois d'une couleur gris acier-argentĂ©, gris bleuĂątre, gris blanc ou blanc bleutĂ©, dur et inoxydable Ă  l'air, de densitĂ© avoisinant 7,1. Le rĂ©seau mĂ©tallique des atomes de chrome gĂ©nĂ©rant une "mer de Fermi" avec les Ă©lectrons libres est cubique centrĂ©. Le rayon atomique dans cette structure rĂ©ticulaire est de l'ordre de 1,249 Å. Les cristaux observables forment des octaĂšdres rĂ©guliers. Le chrome mĂ©tal, aussi dur que le corindon, est pourtant dĂ©formable. Des impuretĂ©s dispersĂ©es dans sa structure rendent le mĂ©tal cassant.

Sa surface est trĂšs dure, mais cassante du fait de la prĂ©sence plus frĂ©quente d'impuretĂ©s Ă  faible teneur. Une surface brillante et trĂšs dure peut ĂȘtre obtenue par polissage.

La conductivitĂ© Ă©lectrique avoisine 11% IACS, c'est-Ă -dire lorsqu'elle est dĂ©finie par rapport Ă  celle du cuivre pur. Le chrome est magnĂ©tique Ă  −15 °C.

Il fond vers 1 905 °C et bout au-dessus de 2 670 °C.

Propriétés chimiques

Chauffé au rouge, le chrome métallique s'oxyde en sesquioxyde de chrome Cr2O3 vert, l'oxyde de chrome le plus stable.

2 Cr chrome mĂ©tal chauffĂ© au rouge Ă  l'air + 3/2 O2 → Cr2O3 solide

Le mĂ©tal chrome Ă  Ă©clat argentĂ© n'est pas oxydable Ă  l'air Ă  tempĂ©rature ordinaire. Il est inaltĂ©rable Ă  l'air et stable en prĂ©sence d'eau. Pourtant, d'aprĂšs les donnĂ©es thermodynamiques, le chrome Ă  l'Ă©tat mĂ©tal est un bon rĂ©ducteur, ce qui se constate Ă  l'Ă©tat divisĂ©, la poudre ultrafine de chrome entrant facilement en rĂ©action rapide et complĂšte avec l'oxygĂšne[17]. À l'Ă©tat massif, le mĂ©tal est protĂ©gĂ© par une couche de Cr2O3 quasi-transparente, vĂ©ritable couche de passivation obtenue par une oxydation lente. Cette couche mince peut ĂȘtre formĂ©e par mise en contact avec l'acide nitrique ou des corps oxydants suffisamment forts. Elle protĂšge efficacement le mĂ©tal sous-jacent de l'action des acides diluĂ©s.

Le mĂ©tal Cr ou sa surface de passivation rĂ©siste assez fortement Ă  la corrosion et au ternissement, en conditions chimiques parfois agressives, et Ă  assez fortes tempĂ©ratures, c'est pourquoi le placage de chrome est un revĂȘtement efficace de protection des aciers et mĂ©taux divers. Il joue aussi un rĂŽle de dĂ©coration, en plus du recouvrement protecteur.

Le chrome se dissout dans les acides halogĂ©nohydriques, en particulier l'acide chlorhydrique, l'acide bromhydrique, l'acide fluorhydrique... Il se dissout lentement dans l'acide sulfurique. Mais l'acide nitrique et l'eau rĂ©gale, acides oxydants, restent sans action, ainsi que les solutions alcalines, en particulier Ă  des temps d'exposition assez brefs et Ă  froid car, en principe, les bases fortes transforment lentement le chrome en ions chromites CrO2−, parfois mieux dĂ©crits sous une forme dihydratĂ©e Cr(OH)4−.

Le chrome métal réducteur réagit le plus souvent avec la plupart des non-métaux à températures élevées. Il brûle facilement dans le gaz chlore, en laissant un dépÎt de chlorure de chrome violet.

Préparation du corps simple, production

Il existe aussi des procédés classiques purifiant le minerai FeO.Cr2O3 de son oxyde de fer, car le chromate de potassium est trÚs soluble dans l'eau alors que le sesquioxyde de fer reste insoluble[16].

2 FeO.Cr2O3 minerai sĂ©lectionnĂ© en creuset + 4 K2CO3 potasse des anciens, chauffage Ă  l'air Ă  hautes tempĂ©ratures → 4 K2CrO3 solide chromate de potassium + Fe2O3 solide oxyde de fer + 3 CO gaz + CO2 gaz

La séparation des composés oxygénés du chrome et du fer est facile en milieu aqueux, puis le chromate de potassium obtenu aprÚs séchage de la solution obtenu par filtrage de la suspension résiduelle, est chauffé à hautes températures avec du charbon actif ou préalablement purifié.

4 K2CrO3 solide sec + 2 C charbon actif → K2CO3 solide chromate de potassium + 2 Cr2O3 solide pur + K2O solide oxyde de potassium + 2 CO gaz

Le chrome est obtenu commercialement en chauffant par exemple ce sesquioxyde de chrome purifié en présence d'aluminium ou de silicium. Ainsi par aluminothermie ,

Cr2O3 solide poudre verte + 2 Al poudre mĂ©tallique → 2 Cr0 chrome mĂ©tal + Al2O3 alumine avec - 536,7 kJ/mol

Ce procĂ©dĂ© thermique en technique batch employĂ© en Allemagne dans les annĂ©es 1990 utilise 1 593 kg d'oxyde de chrome(III) purifiĂ©, 578 kg de gravier mĂ©tallique d'aluminium, 137 kg de chaux et 11 kg de nitrate de calcium, ces derniers corps comme fondant et homogĂ©nĂ©isateur de cette rĂ©action exothermique violente. Le chrome mĂ©tal est obtenu par pompage sous vide au mieux entre 99 % et 99,3 % en masse, avec des traces d'aluminium et de chaux[16].

Mais aussi par magnésiothermie,

Cr2O3 solide + 3 Mg ruban mĂ©tallique → 2 Cr chrome mĂ©tal + 3 MgO alumine avec - kJ/mol

Au laboratoire, le chimiste peut aussi utiliser la combustion de la poudre d'aluminium ou mieux du ruban de magnésium métallique.

Le chrome peut ĂȘtre aussi prĂ©parĂ© Ă  l'Ă©tat d'alliage par rĂ©duction par le carbone de chromites prĂ©alablement purifiĂ©es au four Ă©lectrique. Enfin, le procĂ©dĂ© Ă©lectrolytique, Ă  partir de solutions de Cr(III) ou de Cr(IV), Ă©lectrolytes au contact des cathodes de cuivre ou d'acier inox et d'anode en Pb ou en aciers spĂ©ciaux, est un procĂ©dĂ© coĂ»teux en Ă©nergie, nĂ©cessitant 75 kWh/kg de chrome mĂ©tal, mais il permet d'obtenir un mĂ©tal trĂšs pur, dĂ©passant parfois 99,95 % en masse[16].

Le chrome, métal industriel, est souvent un métal brut pulvérulent. La maßtrise de la technologie des poudres permet de l'agglomérer dans le vide, ou d'obtenir des formes compactes par fusion dans un four à arc.

Alliages Ă  base de chrome

Le chrome est un métal d'alliage des aciers inoxydables, par exemple du fameux 18/8, à base de Fe, 18 % de Cr et 8 % de Ni. Il est introduit à l'aide de ferrochrome. Dans les alliages de fer, le chrome est un métal renforçateur. Il apporte une bonne résistance à la corrosion de l'atmosphÚre et aux principaux agents chimiques.

Observé au niveau des microstructures d'acier, le chrome, élément alphagÚne, à grande affinité pour le carbone, favorise la formation de la ferrite et augmente la trempabilité. Il se comporte ainsi comme le titane, le vanadium, le molybdÚne, le tungstÚne, le silicium et l'aluminium. Il permet la formation de nombreux carbures tels que Cr23C6, Cr3C2, Cr7C3.. plus dur que la cémentite. Ainsi il accroßt la dureté et la résistance à l'usure de l'acier, sans augmenter sa fragilité[18]. Les aciers au chrome, fabriqués pour les rails en remplacement du simple fer ou de l'acier banal, ont ainsi permis une évolution capitale dans l'histoire des chemins de fer.

Les aciers faiblement alliés comportent 0,4 % à 3 % en masse de chrome. Les fortes teneurs en chrome, supérieures à 20 % en masse, permettent d'obtenir des aciers superferritiques spécifiques. Les teneurs moyennes en chrome dans les aciers se caractérisent par des structures diverses. Ainsi l'acier avec C inférieur ou égal à 0,06 %, Cr 18 % Ni 10 % et Ti est austénitique, avec C inférieur ou égal à 0,06 %, Cr 17 % Ni 4 % et Mo est martensitique, avec C inférieur ou égal à 0,03 %, Cr 18 % Ni 12 % Mo 3 % est austénitique, avec C inférieur ou égal à 0,03 %, Cr 22 % Ni 5 % Mo 3 % et N est austéno-ferritique, avec C inférieure ou égal à 0,02 %, Cr 20 % Ni 25 %, Mo et Cu est austénitique[18].

Le chrome, métal d'addition, rend résistant les alliages, et pas seulement les aciers spéciaux ou inoxydables. Il se retrouve dans des autres alliages avec de nombreux métaux, comme avec le Ni, Co, Al. Des résistances électriques sont en NiCr.

DiffĂ©rents des alliages superficiels de fer Ă  propriĂ©tĂ© anti-corrosion vers 1 000 °C, il existe des placages multicouches pour protĂ©ger un mĂ©tal en surface. Par exemple avec respectivement des couches de cuivre, nickel et chrome. Le chrome placĂ© en surface de contact de l'objet mĂ©tallique apporte des propriĂ©tĂ©s d'anticorrosion et anti-abrasion.

Chimie, corps composés et complexes du chrome, techniques d'analyse

Les états d'oxydation observables du chrome sont entre -II et VI ; les composés du chrome les plus communs et les mieux connus sont +2 ou II, +3 ou III, +6 ou VI; l'état +3 ou chrome trivalent est de loin le plus stable et le plus important, avec des composés amphotÚres. Les états +4 ou IV et +5 ou V sont relativement rares. Les composés du chrome d'état d'oxydation +6 sont de puissants oxydants et des acides. Le chrome à l'état d'oxydation +2 est un réducteur, ses composés sont basiques et réducteurs. L'acidité augmente donc avec le degré d'oxydation du chrome[19].

Outre le corps simple, l'Ă©tat 0 est par exemple reprĂ©sentĂ© par le chrome carbonyle Cr(CO)6, qui se sublime sous pression rĂ©duite et peut ĂȘtre soluble dans les solvants organiques.

L'état d'oxydation +1 est peu commun et n'existe en pratique que stabilisé à l'état de complexe, comme le chrome tri-dipyridile.

L'ion chromeux Cr2+ bleu, est trÚs réducteur et peu stable. Il se transforme rapidement en chrome trivalent. Mais les composés chromeux, ioniques, sont bien connus, ils font partie des réducteurs les plus puissants en solution aqueuse, ils sont facilement oxydés à l'air en Cr3+. Inversement, la réduction des ions chromiques par le zinc métal prouve par le potentiel nécessaire les capacités réductrices de l'ion chromeux en solution aqueuse.

Cr3+ ions chromiques en milieu aqueux + e− → Cr2+ ions chromeux avec Δ0 = - 0,41 V

Il est facile de constater que les solutions fraßches d'ions chromeux réagissent, à la fois rapidement et quantitativement, avec l'oxygÚne. C'est une technique classique d'élimination radicale du gaz oxygÚne, le plus souvent à l'état de traces ou de faibles proportions, des mélanges gazeux.

Mais les complexes de coordination obtenu avec Cr2+ sont parfois beaucoup plus stables.

Les composés chromeux s'ionisent légÚrement. L'hydroxyde de chrome (II) Cr(OH)2 est basique.

L'ion chromique Cr3+, en pratique vert non complexĂ© ou violet dans le milieu aqueux Ă  froid permet le complexe Cr(H2O)63+, trĂšs stable en solution acide, est l'analogue des ions aluminiques Al3+ et ferriques Fe3+. Il est prĂ©sent dans une multitude de composĂ©s chimiques, notons aussi en particulier Ă  tempĂ©rature ambiante les nombreux complexes de coordination stables Cr(H2O)63+, Cr(NH3)63+, CrF63−, CrCl63−, CrCN63−, Cr(C2O4)3−, Cr(C4H4O6)3−, Cr(EDTA)3−, Cr(CH3COO)6)(OH)2+... Le cation complexe hexahydratĂ© Cr(H2O)63+ est dĂ©truit Ă  chaud, les complexes chromĂ©s du type amine Cr(NH3)63+ et hydroxy-acĂ©tyles Cr(CH3COO)6)(OH)2+ sont dĂ©truits Ă  Ă©bullition et laissent le trihydroxyde de chrome Cr(OH)3.

En solution alcaline, Cr3+ s'oxyde facilement en cations chromes hexavalents Cr(VI).

L'oxyde de chrome(III), oxyde chromeux ou sesquioxyde de chrome, Cr2O3, vert, est amphotÚre, plus basique qu'acide. Il s'obtient par décomposition thermique du dichromate d'ammonium, lors de l'expérience dite du "volcan", dégageant gaz et fumées.

(NH4)2Cr2O7 solide → N2 gaz diazote + 4 H2O vapeur d'eau + Cr2O3 solide

L'hydroxyde chromeux Cr(OH)3 est également amphotÚre. Ce corps solide, de produit de solubilité pKs avoisinant 30 est le résultat de la précipitation totale du cation chromique par un hydroxyde alcalin.

Cr3+ aqueux + 3 OH− aqueux → Cr(OH)3 prĂ©cipitĂ© gris-vert

Une redissolution est constatée en excÚs d'ions hydroxyles, laissant des ions chromites libres en milieu trÚs basique.

Cr(OH)3 prĂ©cipitĂ© solide + OH− aq en excĂšs → CrO2− ions chromites verts + 2 H2O

Mais le chauffage à ébullition des ions chromites conduit à la reprécipitation quantitative de Cr(OH)3. Ce constat permet de distinguer les cations Cr3+ des cations Al3+.

Les composĂ©s de Cr(VI), corps covalents et oxydants trĂšs forts, incluent les "chromates" et les "dichromates". L'ion chromate CrO42− de structure tĂ©traĂ©drique est jaune, stable en milieu basique. L'ion bichromate Cr2O72− est orange, stable en milieu acide.

Le trioxyde de chrome CrO3 est un acide fort.

CrO3 solide + 2 NaOH aqueux solution alcaline de soude → 2 Na+ ion sodium + CrO42− ion chromate + 3 H2O eau

H2CrO4 est un acide trĂšs fort. L'ion chromate en solution tend Ă  se condenser lorsque le pH diminue de plus en plus, ce qui explique les iso-poly-acides successifs Cr2O72−, Cr3O102−, Cr4O132−, etc. Les polychromates dĂ©finis par la formule chimique CrnO3n+12− avec l'entier n > 2 sont rouge vif.

L'obtention d'oxyhalogĂ©nure de chrome, du type chlorure de chromyle CrO2Cl2, liquide rouge foncĂ©, sans passer par une chloruration directe par le gaz dichlore, se fait par dissolution du trioxyde dans des acides forts comportant l'acide chlorhydrique HCl et d'action de ce mĂȘme acide concentrĂ© en milieu acide sulfurique concentrĂ© sur les dichromates. C'est une technique classique pour confirmer la prĂ©sence d'anions chlorures.

Principaux composés du chrome

Il existe un grand nombre de composés, d'états d'oxydation variés, et de composés de coordination.

Parmi les principaux composés, citons :

  • oxydes de chrome :
    • oxyde chromeux ou monoxyde de chrome CrO, poudre noire insoluble dans l'eau,
    • sesquioxyde de chrome Cr2O3 vert, solide cristallin rĂ©fractaire de maille hexagonale,
    • oxyde de chrome(IV) CrO2 poudre brun-noir assez peu stable thermiquement,
    • oxyde de chrome(VI) ou trioxyde de chrome CrO3 ;
  • hydroxydes de chrome :
    • dihydroxyde de chrome ou hydroxyde chromeux Cr(OH)2 brun-jaune ou jaune-brun,
    • hydroxyde de chrome(III) ou hydroxyde chromique Cr(OH)3 ;
  • sulfures de chrome ;
  • halogĂ©nures de chrome.

Analyse

La dĂ©tection qualitative de l'Ă©lĂ©ment chrome peut ĂȘtre effectuĂ©e en obtenant une coloration verte avec les perles de borax contaminĂ©es par une matiĂšre chromifĂšre ou chromatĂ©e, soluble dans la phase boratĂ©e fondue Ă  chaud. La prĂ©cipitation du sesquioxyde de chrome ou encore du chromate de baryum permet un pesage efficace, et ainsi une dĂ©termination quantitative.

Le cation Cr3+ fait partie du groupe III ou groupe du sulfure d'ammonium NH4S. Il appartient au sous-groupe qui précipite en présence requise d'ammoniaque. Ce sous-groupe comprend également Be3+, Al3+, Fe3+, UO23+, ZnO23+, TiO23+, Th4+, Ce3+ et Ce4+

Utilisations du chrome

Les utilisations du chrome métal sont variées. Le ferrochrome, matiÚre intermédiaire déjà présentée, est l'intermédiaire classique pour la fabrication des aciers spéciaux, comme les aciers inoxydables, les aciers au Cr et Ni, etc.

En métallurgie, le chrome permet de confectionner des alliages durs et résistants. On le retrouve dans l'aluminium anodisé.

Le chromage ou plaquage Ă©lectrolytique au chrome permet d'amĂ©liorer la rĂ©sistance Ă  la corrosion, et de rajouter un fini brillant Ă  la piĂšce. En gĂ©nĂ©ral, le mĂ©tal Ă  traiter est prĂ©alablement nickelĂ©. Le dĂ©pĂŽt par Ă©lectrolyse d'une solution d'acide chromique en milieu acide sulfurique apporte un fin revĂȘtement mĂ©tallique protecteur de chrome, une couche compacte de l'ordre de 0,3 ÎŒm en moyenne.

À partir du l'usage de Chrome(VI) pour le chromage a besoin d'une autorisation dĂ©livrĂ©e par l'Union europĂ©enne[20].

L'ensemble des applications en métallurgie et sidérurgie, comprenant la protection contre la corrosion, avoisine à la fin des années 1990 environ la moitié des usages en masse du Cr. Le secteur des pigments au chrome, y compris les pigments pour verres et céramiques, correspondait à 25 % en masse. Le secteur du tannage, souvent oublié, représentait presque 15 % du chrome consommé, alors que les techniques de catalyse industrielle en nécessitaient environ 5 %. L'usage dans les laboratoires est évidemment infime.

Les chromates et les oxydes sont utilisĂ©s comme pigments stables dans les colorants et les peintures. Le chrome jaune, PbCrO4, est un pigment jaune brillant utilisĂ© en peinture. Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, le chromate de plomb, rĂ©putĂ© pour son jaune vif bien opaque et rĂ©sistant Ă  la lumiĂšre, est dĂ©jĂ  utilisĂ© comme pigment, les couleurs qu'il permet d'obtenir vont du jaune vert au jaune orangĂ© mais le produit Ă  l'inconvĂ©nient d'ĂȘtre toxique.

Certains sels et oxydes de chrome, du type Cr2O3, sont utilisés pour donner une couleur verte au verre et aux diverses céramiques vitrifiées. Le "chrome vert" à base d'oxyde de chrome Cr2O3 est par exemple utilisé dans la peinture sur émail.

Les aluns de chrome, agents de mordançage et de tannage, sont utilisés dans le tannage des peaux.

Le chrome et certains de ses composés sont des catalyseurs. Ainsi, dans certaines réactions d'hydrogénation, mais aussi sous la forme tricarbonylée comme groupement activateur d'un benzÚne, ils permettent de nombreuses transformations chimiques.

Le dichromate de potassium est un oxydant puissant employé en chimie quantitative, il est aussi utilisé en milieu acide pour le nettoyage de la verrerie de laboratoire afin d'éliminer toutes traces organiques.

En mĂ©decine, le chrome peut ĂȘtre utilisĂ© contre le diabĂšte, mais son usage est controversĂ©[21].

RĂŽle biologique

Le chrome trivalent Ă  faible dose est un oligo-Ă©lĂ©ment, vital pour le corps humain, essentiel pour le mĂ©tabolisme du sucre chez l'ĂȘtre humain. Une dĂ©ficience en chrome peut affecter le potentiel de l'insuline Ă  rĂ©guler le niveau de sucre dans l'organisme.

Le chrome n'a pas, comme les autres oligo-éléments, été trouvé dans une protéine avec une activité biologique, et donc son mécanisme d'action dans la régulation du sucre reste inexpliqué.

En fait, les composĂ©s organiques du chrome (III) sont plutĂŽt stables, plus que ceux des mĂ©taux de transition de la mĂȘme pĂ©riode (Mn, Fe, Co, Ni, Cu...) et sont donc peu susceptibles de participer Ă  des rĂ©actions biologiques, par dĂ©finition rĂ©versibles.

Toxicologie, Ă©cotoxicologie

Les dérivés du chrome sont trÚs toxiques et à forte dose, ses sels provoquent notamment et de maniÚre rapide des ulcÚres.

La toxicité du chrome varie fortement selon sa forme chimique (particule, nanoparticule, ion, oxyde, hydroxyde, valence
). Inversement, l'ion chrome VI, Cr6+ (bichromate, chromate...), est prouvé cancérogÚne[22].

Il peut ĂȘtre bioaccumulĂ© par divers organismes (dont les vĂ©gĂ©taux alimentaires quand il est prĂ©sent dans l'eau d'irrigation[23]). Dans ces cas, il peut devenir l'un des contaminants alimentaires pouvant affecter la santĂ©[24]. Il peut aussi ĂȘtre bioconcentrĂ© dans le rĂ©seau trophique.

Il fait partie des métaux toxiques présents dans certains déchets industriels, d'incinérateurs, ou dans certains sédiments, pour lesquels on cherche des solutions d'inertage aussi durables que possible, par exemple dans des matrices de ciment [25].

Imprégnation des populations humaines

Elle varie selon de nombreux paramĂštres, environnementaux et alimentaires notamment.

En 2018 en France le « Volet pĂ©rinatal » du programme national de biosurveillance a publiĂ© une Ă©valuation de l'imprĂ©gnation des femmes enceintes notamment par le chrome (et par 12 autres mĂ©taux ou mĂ©talloĂŻdes et quelques polluants organiques). Ce travail a Ă©tĂ© fait Ă  l'occasion du suivi d'une cohorte de 4 145 femmes enceintes (« Cohorte Elfe »). Cette cohorte comprenait des femmes qui ont accouchĂ© en France en 2011 hors Corse et TOM)[26]. Le dosage urinaire de 990 femmes enceintes arrivant Ă  la maternitĂ© a confirmĂ© une omniprĂ©sence du Chrome dans l'environnement[26] ; il a Ă©tĂ© retrouvĂ© dans 96% des Ă©chantillons d'urine analysĂ©e[26] (moyenne gĂ©omĂ©trique : 0,30 ÎŒg/L, et 0,41 ÎŒg/g de crĂ©atinine[26]. Ce taux (plus Ă©levĂ© que celui de la population en gĂ©nĂ©ral) est assez comparable Ă  celui rapportĂ© par la seule autre Ă©tude de ce type (rĂ©alisĂ©e en Australie) chez des femmes enceintes (selon les auteurs de l'Ă©tude « cet Ă©cart pourrait s'expliquer par certaines modifications mĂ©taboliques au cours de la grossesse, susceptibles de conduire Ă  une augmentation de l'excrĂ©tion urinaire de chrome chez les femmes enceintes. La recherche des dĂ©terminants de l'imprĂ©gnation par le chrome n'a pas mis en Ă©vidence d'association avec les variables Ă©tudiĂ©es »[26].

Économie et production

Approximativement 15 millions de tonnes de chromite ont Ă©tĂ© produites en 2000, et converties en Ă  peu prĂšs 4 millions de tonnes de ferrochrome pour une valeur marchande de 2,5 milliards de dollars.

Le principal pays producteur de Cr métal au début des années 2000 est l'Afrique du Sud.

Commerce

En 2014, la France est nette importatrice de chrome, d'aprĂšs les douanes françaises. Le prix moyen Ă  la tonne Ă  l'import Ă©tait de 350 €[27].

Notes et références

  1. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0)
  2. (en) Beatriz Cordero, VerĂłnica GĂłmez, Ana E. Platero-Prats, Marc RevĂ©s, Jorge EcheverrĂ­a, Eduard Cremades, Flavia BarragĂĄn et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ , p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j)
  3. (en) Metals handbook, vol. 10 : Materials characterization, ASM International, , 1310 p. (ISBN 0-87170-007-7), p. 344
  4. (en) Thomas R. Dulski, A manual for the chemical analysis of metals, vol. 25, ASTM International, , 251 p. (ISBN 0803120664, lire en ligne), p. 71
  5. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  6. (de) ALFA
  7. « Chrome » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
  8. La tradition anglaise associe à ce groupe d'une maniÚre étendue l'uranium U, selon J.D. Lee, op. cit. La tradition allemande, excluant l'uranium, associe uniquement au groupe VIB l'élément transactinide Seaborgium, par exemple selon Hans Beuer, op. cit.
  9. Hans Beuer, op. cit. Le molybdĂšne et le tungstĂšne sont nettement plus proches chimiquement et sont parfois facilement confondus.
  10. Courte présentation du Cr ou chromium par le National Laboratory de Los Alamos
  11. Troost 1987
  12. Il s'agit d'un oméga avec chapeau et d'un simple alpha. Le mot grec appartient à deux champs sémantiques différents, celui des teintes et de la couleur de la matiÚre (à l'origine de la peau ou sur la peau), et celui des sons, de la mélodie et des couleurs mélodiques ou musicales, qui ne nous concerne pas ici. Fernand Martin, Les mots grecs, Hachette classique, 2007, (ISBN 978-2-01-016919-9)
  13. (en) Maurice Cotterell, The terracotta warriors : the secret codes of the emperor's army, Rochester, Vt, Bear & Co, , 1re Ă©d., 302 p. (ISBN 978-1-59143-033-9, OCLC 53830906), p. 102.
  14. Jean Soulas, « L'essor économique de la Turquie contemporaine. », Annales de Géographie. 1939, t. 48, no 274. p. 408.
  15. Alain Foucault, op. cit.
  16. Hans Breuer, op. cit.
  17. Bruce Mahan, op. cit.
  18. R. Perrin, J.P. Scharff, op. cit.
  19. Mahan, op. cit.
  20. (de) Stéphane Itasse, « Chrom(VI)-Ersatz fÀllt in einigen FÀllen schwer », Maschinenmarkt, (consulté le )
  21. www.passeportsante.net
  22. « Agents ClassĂ©s par les Monographies du CIRC, Volumes 1–123 – IARC » (consultĂ© le )
  23. Adetogun Adeyemo Adekanmi, Université de Pretoria, décembre 2010 Rapport de Master, en ligne : An investigation of chromium and nickel uptake in tomato plants irrigated with treated waste water at the Glen Valley Farm, PDF, 138 pp.
  24. EFSA Long-term dietary exposure to chromium in children living in Europe, 2010-05-17
  25. Kindness, A., Marcias, A ., Glasser, F.P., (1994) Immobilization of chromium in cement matrices. Waste management, 14, 3-11
  26. : mĂ©taux et mĂ©talloĂŻde des recherches de la cohorte Elfe ; dĂ©cembre 2016 ; SANTÉ PUBLIQUE France / ImprĂ©gnation des femmes enceintes par les polluants de l'environnement en France en 2011]. Volet pĂ©rinatal du programme national de biosurveillance|PDF, 224p|aussi disponible Ă  partir de l'URL : www.santepubliquefrance.fr
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    En particulier le manganĂšse vers p. 180.

Voir aussi

Articles connexes

Quelques dérivés classiques du chrome:

Liens externes



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