AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Terbium

Le terbium est un élément chimique, de symbole Tb et de numéro atomique 65. C'est un métal gris argenté de la famille des lanthanides appartenant au groupe des terres rares.

Terbium
Image illustrative de l’article Terbium
Échantillon de terbium.
Position dans le tableau périodique
Symbole Tb
Nom Terbium
Numéro atomique 65
Groupe –
Période 6e période
Bloc Bloc f
Famille d'éléments Lanthanide
Configuration Ă©lectronique [Xe] 4f9 6s2
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 27, 8, 2
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 158,925 34 ± 0,000 02 u[1]
Rayon atomique (calc) 175 pm (225 pm)
Rayon de covalence 194 ± 5 pm[2]
État d’oxydation 3
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 1,20
Oxyde base
Énergies d’ionisation[3]
1re : 5,863 8 eV 2e : 11,52 eV
3e : 21,91 eV 4e : 39,79 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
157Tb{syn.}71 ansΔ0.060157Gd
158Tb{syn.}180 ansΔ
ÎČ-
1,220
0,937
158Gd
158Dy
159Tb100 %stable avec 94 neutrons
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire solide
Masse volumique 8,230 g·cm-3[1]
SystĂšme cristallin Hexagonal compact
Couleur blanc argenté
Point de fusion 1 356 °C[1]
Point d’ébullition 3 230 °C[1]
Énergie de fusion 10,8 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 330,9 kJ·mol-1
Volume molaire 19,3×10-6 m3·mol-1
Chaleur massique 180 J·kg-1·K-1
ConductivitĂ© Ă©lectrique 0,889×106 S·m-1
Conductivité thermique 11,1 W·m-1·K-1
Divers
No CAS 7440-27-9[4]
No ECHA 100.028.306
Précautions
SGH[5]
SGH02 : Inflammable
Danger
H228 et P210

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L'appellation terbium, provient de l'endroit, Ytterby prĂšs de Stockholm en SuĂšde, oĂč l'on a dĂ©couvert le minerai dans lequel ont Ă©galement Ă©tĂ© identifiĂ©es plusieurs autres terres rares. Les Ă©lĂ©ments chimiques yttrium, erbium et ytterbium partagent la mĂȘme Ă©tymologie.

On extrait aujourd'hui le terbium du sable de monazite (teneur d'environ 0,03 %) comme beaucoup d'autres lanthanides.

Le terbium est une ressource non renouvelable. Une publication du Centre national de la recherche scientifique français avait mĂȘme prĂ©vu son Ă©puisement pour 2012[6].

Histoire

PremiÚre découverte

DĂ©couvertes des terres rares.
Yttrium (1794)

Yttrium



Terbium (1843)



Erbium (1843)
Erbium

Erbium



Thulium (1879)



Holmium (1879)

Holmium



Dysprosium (1886)






Ytterbium (1878)

Ytterbium

Ytterbium



Lutécium (1907)




Scandium (1879)








CĂ©rium (1803)

CĂ©rium


Lanthane (1839)

Lanthane


Didyme (1839)
Didyme

NĂ©odyme (1885)



Praséodyme (1885)



Samarium (1879)

Samarium

Samarium



Europium (1901)





Gadolinium (1880)







Prométhium (1947)


Diagrammes des découvertes des terres rares. Les dates entre parenthÚses sont les dates d'annonces des découvertes[7]. Les branches représentent les séparations des éléments à partir d'un ancien (l'un des nouveaux éléments conservant le nom de l'ancien, sauf pour le didyme).

En 1789, le chimiste finlandais Johan Gadolin identifie un nouvel oxyde (ou « terre ») dans un échantillon d'ytterbite (rebaptisée plus tard « gadolinite » en son honneur). Cette nouvelle roche avait été découverte deux ans auparavant par le lieutenant Carl Axel Arrhenius prÚs du village d'Ytterby en SuÚde. Ces travaux sont confirmés en 1797 par Anders Gustaf Ekeberg qui baptise le nouvel oxyde yttria[8].

PrĂšs d'un demi-siĂšcle plus tard, le SuĂ©dois Carl Gustav Mosander parvient Ă  isoler plusieurs terres rares (cĂ©rium, lanthane et didyme) grĂące Ă  de nouveaux procĂ©dĂ©s de cristallisation fractionnĂ©e[9]. Convaincu que l'yttria extraite de la gadolinite est Ă©galement un mĂ©lange, il dĂ©cide d'y chercher certains de ces nouveaux composĂ©s. À l'automne 1842, il parvient Ă  isoler deux oxydes, l'un blanc (donnant des sels incolores), qu'il considĂšre comme le vĂ©ritable yttrium, et l'autre jaune (donnant des sels roses), qu'il dĂ©cide de nommer « odinium » en l'honneur du dieu Odin de la mythologie nordique. Avant de publier les rĂ©sultats de ces recherches en 1843, Mosander achĂšve une Ă©tape supplĂ©mentaire de fractionnement des oxalates de ces composĂ©s et dĂ©couvre un troisiĂšme oxyde. Il dĂ©cide de conserver le terme yttria pour la fraction incolore (oxyde d'yttrium pur) et nomme la fraction jaune « erbine » et la fraction rose « terbine », toujours en rappel du village d'Ytterby[10].

Controverses et confusions

Durant les dĂ©cennies qui suivent, les dĂ©couvertes de Mosander sont remises en question. En 1860, son compatriote Nils Johan Berlin reprend l'Ă©tude de l'yttria brute et parvient Ă  en isoler deux oxydes. Il en considĂšre un comme Ă©tant de l'oxyde d'yttrium pur et identifie l'autre comme l'erbine de Mosander, malgrĂ© le fait qu'il donne des sels colorĂ©s en rose. Il ne trouve par contre aucune trace de la terbine[11]. Ces expĂ©riences sont rĂ©pĂ©tĂ©es en 1864 Ă  Göttingen par Friedrich Otto Popp et Ă  GenĂšve par Marc Delafontaine, avec des conclusions opposĂ©es : le premier ne trouve aucun autre Ă©lĂ©ment que l'yttrium et prĂ©tend que les autres composĂ©s sont des oxydes dĂ©jĂ  connus (du cĂ©rium et du didyme)[12], alors que le second soutient l'existence Ă  la fois de l'erbine et de la terbine[13]. Puis en 1866, c'est au tour de Robert Bunsen et de son assistant Johan Bahr de l'UniversitĂ© d’Heidelberg de rĂ©itĂ©rer le processus de sĂ©paration. Ils reconnaissent que les sels d'yttrium sont incolores et que leurs solutions ne prĂ©sentent pas de bandes d'absorption, alors que les sels d'erbium ont une belle coloration rose et que leurs solutions donnent un spectre d'absorption tout Ă  fait diffĂ©rent de celui du didyme. Mais ils ne trouvent aucun autre composĂ©[14].

Ainsi, la confusion s'installe et les noms choisis par Mosander sont intervertis. Delafontaine a beau rĂ©torquer que l'erbine de Berlin et de Bahr et Bunsen n'est autre que la terbine de Mosander, et qu'il dĂ©tient les preuves de l'existence de la vraie erbine (celle de Mosander), il n'est pas entendu. Pendant plusieurs annĂ©es, le terbium disparaĂźt de la liste des Ă©lĂ©ments connus et se trouve ainsi absent de la premiĂšre version du tableau pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments de Dmitri MendeleĂŻev en 1869[9]. Les SuĂ©dois Per Teodor Cleve et Otto Magnus Höglund (de) tentent de vĂ©rifier en 1872 l'hypothĂšse de Delafontaine, mais Ă©chouent une fois de plus Ă  isoler autre chose que l'erbium (au sens de Bahr et Bunsen)[15]. L'existence de ce dernier fait bientĂŽt l'unanimitĂ© au sein de la communautĂ© scientifique, grĂące Ă  sa dĂ©tection dans le spectre solaire par l'astronome amĂ©ricain Charles Augustus Young la mĂȘme annĂ©e[16].

Confirmations

C'est finalement dans un autre minerai, la samarskite, que Delafontaine finit par retrouver la trace de l'erbine jaune de Mosander. Il pense un temps la renommer « mosandrium » en l'honneur du chimiste suédois, puis s'accorde avec son compatriote Jean Charles Galissard de Marignac pour conserver le nom de terbine :

« Dans une note antérieure, j'ai proposé d'appliquer au radical de cette terre jaune, le nom de Mosandrium, quoique ce soit le vrai erbium de Mosander ; ce changement me semblait justifié par la notoriété qu'ont les travaux de M. Bunsen et de M. Cléve et qui rend impossible d'enlever à leur terre rose son nom impropre d'erbine, sans créer une confusion regrettable. M. Marignac pense qu'il serait préférable de ne pas créer un nouveau nom et qu'il vaut mieux compléter l'interversion des noms en appelant terbine la terre jaune (erbine Mosander non Bunsen), et erbine la terre rose (terbine de Mosander). Je me rangerai volontiers à cet avis [...] »

— Marc Delafontaine[17]

En 1878, ses travaux sont confirmĂ©s par Marignac, qui isole lui-mĂȘme le terbium de la gadolinite. ParallĂšlement, l'AmĂ©ricain John Lawrence Smith publie la dĂ©couverte d'une nouvelle terre jaune dans la samarskite, Ă  laquelle il choisit de donner le nom de « mosandrum »[18]. Marignac l'analyse et dĂ©clare qu'elle n'est rien d'autre que la terbine dont Delafontaine et lui-mĂȘme viennent de prouver l'existence[19], ce qui donne lieu Ă  une vive dispute entre les trois scientifiques[20]. Ces dĂ©couvertes sont dĂ©finitivement ratifiĂ©es par la publication en 1882 des 194 lignes du spectre du terbium par le chimiste britannique Henry Enfield Roscoe[16].

Caractéristiques

Propriétés physiques

Le terbium est un mĂ©tal d'aspect gris argentĂ©. Comme les autres membres de la famille des lanthanides, il est mallĂ©able, ductile et assez mou pour ĂȘtre coupĂ© avec un couteau. Il est assez stable dans l'air, et existe sous deux formes allotropiques, avec un changement de phase Ă  1 289 °C[21].

Structure cristalline du terbium.

Comme toutes les terres rares lourdes, le terbium prĂ©sente une structure cristalline en empilement compact hexagonal. En dessous de son point de Curie (−54,15 °C), il montre un agencement ferromagnĂ©tique simple avec les moments alignĂ©s selon l'axe b du plan basal. Au-dessus de Tc, l'Ă©lĂ©ment ne devient pas immĂ©diatement paramagnĂ©tique, mais atteint plutĂŽt un Ă©tat antiferromagnĂ©tique particulier qui persiste jusqu'Ă  sa tempĂ©rature de NĂ©el (−43,15 °C). Cet agencement, connu sous le nom d'antiferromagnĂ©tisme hĂ©licoĂŻdal, est caractĂ©risĂ© par le fait que tous les moments magnĂ©tiques d'une mĂȘme couche sont parallĂšles et orientĂ©s selon un angle fixe par rapport aux moments des couches adjacentes. Ils tournent ainsi autour de l'axe c Ă  la maniĂšre d'une vis ou d'une hĂ©lice. Le dysprosium partage ces caractĂ©ristiques particuliĂšres pour d'autres tempĂ©ratures[22]. Ces deux Ă©lĂ©ments prĂ©sentent de plus une magnĂ©tostriction Ă©levĂ©e[10].

Le cation terbium(III) exhibe une importante fluorescence de couleur verte. Elle implique une transition 5D4 → 7F5 dont la bande d'Ă©mission principale est situĂ©e Ă  545 nm, avec un temps de vie de 0,1 Ă  ms[23].

Propriétés chimiques et composés

La valence la plus commune dans les composĂ©s solides est de III. Un valence de IV est connue pour le mĂ©tal dans son dioxyde (TbO2) et son tĂ©trafluorure (TbF4). Le terbium forme Ă©galement plusieurs oxydes non stƓchiomĂ©triques de composition approximative Tb4O7. En solution, le mĂ©tal existe seulement Ă  l'Ă©tat trivalent : [Tb(H2O)n]3+ .

Le terbium forme un certain nombre de composés binaires avec des éléments comme l'oxygÚne (TbO2, Tb2O3, Tb7O12, Tb11O20), l'hydrogÚne (TbH2, TbH3), les halogÚnes (TbF3, TbF4, TbI3), l'azote (TbN), le phosphore (TbP), le soufre (TbS), le sélénium (TbSe) et le tellure (TbTe), ainsi qu'avec le carbone, le silicium, le bore, l'arsenic et l'antimoine[24].

Isotopes

À l'Ă©tat naturel, le terbium ne possĂšde qu'un seul isotope stable : 159Tb. C'est donc un Ă©lĂ©ment mononuclĂ©idique et monoisotopique.

Trente-six radioisotopes synthĂ©tiques ont Ă©tĂ© caractĂ©risĂ©s, du terbium 135 au terbium 171. Les plus stables sont le terbium 158, avec une demi-vie de 180 ans, et le terbium 157, avec une demi-vie de 71 ans. Les deux modes de dĂ©sintĂ©gration principaux sont la capture Ă©lectronique, qui se traduit par la production d'isotopes du gadolinium, et la dĂ©sintĂ©gration bĂȘta moins, rĂ©sultant en isotopes du dysprosium[25].

L'Ă©lĂ©ment possĂšde Ă©galement 27 isomĂšres nuclĂ©aires, dont le plus stable, 156mTb, a une demi-vie de 24,4 heures[25].

Abondance naturelle et production

Le terbium est prĂ©sent en combinaisons avec d'autres terres rares dans plusieurs minĂ©raux, comme le xĂ©notime (1 % d'oxyde de terbium), l'euxĂ©nite (1,3 %), ou encore la cĂ©rite, la monazite et la gadolinite. L'Ă©lĂ©ment a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© dans la matiĂšre stellaire. Son abondance dans la croĂ»te terrestre est estimĂ©e Ă  1,2 mg/kg[24], il est donc deux fois plus commun que l'argent[8].

En 2018, les principales ressources miniĂšres sont situĂ©es en Chine, aux États-Unis, au BrĂ©sil, en Inde, au Sri Lanka et en Australie. Les rĂ©serves en terbium Ă©taient estimĂ©es Ă  300 000 tonnes et la production mondiale est d'environ 10 tonnes par an (donnĂ©e 2001)[8], mais en avril dans la revue Nature des chercheurs japonais estiment que les gisements nouveaux dĂ©tectĂ©s et explorĂ©s Ă  l'Est du Japon depuis quelques annĂ©es reprĂ©sentent sur 2 500 km2 environ 16 millions de tonnes de terres rares, situĂ©es dans le sĂ©diment marin, Ă  plus de 5 000 mĂštres de profondeur ; sur 2 499 km2, le fond contiendrait lĂ  plus de 16 millions de tonnes d'oxydes de terres rares, soit 420 ans d'approvisionnement mondial de terbium (et aussi 620 ans d'approvisionnement mondial d'Europium, 780 ans de rĂ©serve d'yttrium, 730 ans pour dysprosium, selon une publication d'avril 2018 dans Scientific Reports[26] ; cette ressource ne pourrait toutefois pas ĂȘtre exploitĂ©e avant 2023 Ă©tant donnĂ© les coĂ»ts et difficultĂ©s d'accĂšs[27].

Terbium dans l'univers

Si rare sur la terre, le terbium est un élément qui se trouve dans les objets célestes.

Du terbium a été détecté dans le Soleil par spectroscopie[28], depuis Charles Augustus Young (au-dessus).

En 2023, du terbium une fois ionisĂ© (Tb II en notation spectroscopique, Tb+ en notation chimique) a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©, sous forme gazeuse, dans l'atmosphĂšre de KELT-9 b, une exoplanĂšte de type Jupiter ultra-chaud dont la tempĂ©rature atteint 4 000 °C. Il semble que l'analyse de cette existence puisse contribuer Ă  dĂ©terminer l'Ăąge et l'origine de cette planĂšte particuliĂšre[29].

Extraction

Échantillon de terbium mĂ©tallique.
Terbium métallique.

Les procĂ©dĂ©s d'extraction du terbium sont similaires Ă  ceux des autres lanthanides. L'Ă©lĂ©ment est sĂ©parĂ© des autres terres rares par des mĂ©thodes basĂ©es sur l'Ă©change d'ions, qui sont relativement faciles et plus rapides que les techniques de cristallisation fractionnĂ©e. Le mĂ©tal est obtenu Ă  partir de son trifluorure (TbF3) ou de son trichlorure (TbCl3) anhydres par rĂ©duction thermique avec le calcium mĂ©tallique dans un creuset en tantale. Il peut ensuite ĂȘtre purifiĂ© par refusion sous vide[24].

Le prix d'un gramme de terbium pur à 99,9 % était d'environ 40 dollars américains en 2015[21].

Utilisations

Propriétés optiques

Les composés des ions trivalents de plusieurs lanthanides fluorescent aprÚs stimulation par des rayons UV ou une décharge électrique. Cette particularité en fait des composants de choix pour la conception des luminophores. Ainsi, la fluorescence verte du terbium connaßt trois principales applications industrielles : tubes cathodiques des téléviseurs et des écrans d'ordinateurs, tubes fluorescents trichromatiques pour l'éclairage et radiographie médicale (transformation des rayons X en lumiÚre visible)[30].

Fluorescence du sulfate de terbium.
Exemples de matériaux optiques dopés au terbium
Luminophore Excitation Application
Gd2O2S:Tb3+ Rayons X Écrans renforçateurs de rayons X
Rayon cathodique Tubes cathodiques (vert)
ZnS:Tb3+ Électrons Panneaux Ă©lectroluminescents
LaPO4:Ce,Tb Rayons UV Composante verte des tubes fluorescents trichromatiques
(Ce,Tb)MgAl11O19
(Gd,Ce,Tb)MgB5O10

À plus petite Ă©chelle, les propriĂ©tĂ©s optiques du terbium sont Ă©galement utilisĂ©s en biochimie. Ainsi, une mĂ©thode spectrophotomĂ©trique de dĂ©tection des spores bactĂ©riennes a Ă©tĂ© proposĂ©e. Elle repose sur l'addition de chlorure de terbium Ă  un lysat d'endospores. L'acide dipicolinique, qui est un marqueur chimique unique des spores, chĂ©late l'ion terbium(III) et forme un complexe qui montre une fluorescence intense dans le spectre visible[31].

Enfin, de maniÚre plus anecdotique, la fluorescence verte du terbium est utilisée comme moyen de protection contre la contrefaçon des billets de la monnaie européenne[32].

Autres

Notes et références

  1. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0)
  2. (en) Beatriz Cordero, VerĂłnica GĂłmez, Ana E. Platero-Prats, Marc RevĂ©s, Jorge EcheverrĂ­a, Eduard Cremades, Flavia BarragĂĄn et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ , p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j)
  3. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC, , 89e Ă©d., p. 10-203
  4. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  5. SIGMA-ALDRICH
  6. Épuisement des ressources naturelles sur eco-info.org et rĂ©fĂ©rences en fin d'article.
  7. (en) Episodes from the History of the Rare Earth Elements, Springer Netherlands, coll. « Chemists and Chemistry », (ISBN 9789401066143 et 9789400902879, DOI 10.1007/978-94-009-0287-9), xxi.
  8. (en) John Emsley, Nature's building blocks : an A-Z guide to the elements, Oxford, Oxford University Press, , 240–242 p. (ISBN 0-19-850341-5, lire en ligne).
  9. (en) Pieter Thyssen et Koen Binnemans, « Accommodation of the Rare Earths in the Periodic Table », dans Handbook on the Physics and Chemistry of Rare Earths, vol. 41, Elsevier, , 560 p. (lire en ligne).
  10. (en) Per Enghag, Encyclopedia of the Elements : Technical Data - History - Processing - Applications, John Wiley & Sons, , 1309 p. (lire en ligne).
  11. (sv) Nils Johan Berlin, « Om de i den blandade ytterjorden befintliga oxider », Forhandlinger ved de skandinaviske Naturforskeres, ottende MĂžde, Copenhague,‎ , p. 448-454 (lire en ligne).
  12. (de) Friedrich Otto Popp, « Untersuchung ĂŒber die Yttererde », Annalen der Chemie und Pharmacie, Justus Freiherr von Liebig, vol. 55,‎ , p. 179-201 (lire en ligne).
  13. Marc Delafontaine, « Sur les mĂ©taux de la gadolinite », Bulletin de la SociĂ©tĂ© chimique de Paris, t. 3,‎ , p. 415-418, lire en ligne sur Gallica.
  14. (de) Johan Bahr et Robert Bunsen, « Ueber Erbinerde Und Yttererde », Annalen der Chemie und Pharmacie, vol. 61,‎ , p. 1-34 (lire en ligne).
  15. Per Teodor Cleve et Otto Magnus Höglund, « Sur les combinaisons de l'yttrium et de l'erbium », Bulletin de la SociĂ©tĂ© chimique de Paris, t. 18,‎ , p. 193-201 (lire en ligne).
  16. (en) C.H. Evans, Episodes from the History of the Rare Earth Elements, Springer Science & Business Media, , 268 p. (lire en ligne).
  17. Marc Delafontaine, Archives des sciences physiques et naturelles, (présentation en ligne), p. 184.
  18. John Lawrence Smith, « Le Mosandrum, un nouvel Ă©lĂ©ment », Comptes rendus hebdomadaires des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des sciences, t. 87,‎ , p. 148-151, lire en ligne sur Gallica
  19. Jean Charles Marignac, « Observation sur la dĂ©couverte, annoncĂ©e par M. L. Smith, d'une nouvelle terre appartenant au groupe du cĂ©rium », Comptes rendus hebdomadaires des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des sciences, t. 87,‎ , p. 281-283, lire en ligne sur Gallica
  20. Marc Delafontaine, « Sur le Mosandrum, de M. Lawrence Smith », Comptes rendus hebdomadaires des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des sciences, t. 87,‎ , p. 600-602, lire en ligne sur Gallica
  21. (en) William M. Haynes, CRC Handbook of Chemistry and Physics, Boca Raton, CRC Press/Taylor & Francis, , 96e Ă©d., 2677 p. (ISBN 9781482260960)
  22. (en) Mike Jackson, « Magnetism of Rare Earth », The IRM quarterly, vol. 10, no 3,‎ , p. 1-8 (lire en ligne [PDF]).
  23. (en) Pekka HÀnninen et Harri HÀrmÀ, Lanthanide Luminescence : Photophysical, Analytical and Biological Aspects, Springer Science & Business Media, , 388 p. (lire en ligne).
  24. (en) Pradyot Patnaik, Handbook of Inorganic Chemicals, McGraw-Hill, , 1086 p. (ISBN 978-0-07-049439-8, présentation en ligne).
  25. (en) Georges Audi, O. Bersillon, J. Blachot et A.H. Wapstra, « The NUBASE Evaluation of Nuclear and Decay Properties », Nuclear Physics A, vol. 729, no 3,‎ , p. 3–128 (lire en ligne [PDF]).
  26. (en)The tremendous potential of deep-sea mud as a source of rare-earth elements, Nature, 10 avril 2018.
  27. Science (2018), Global trove of rare earth metals found in Japan’s deep-sea mud par Roni Dengler | 13 avril 2018
  28. Observatoire du Mont Wilson, Contribution from the Mount Wilson Observatory, p. 372, Carnegie Institution of Washington, 1929 [lire en ligne]
  29. Morgane Gillard, « Des pluies d'un mĂ©tal trĂšs rare dĂ©couvertes sur la planĂšte la plus chaude de la Galaxie », Futura Sciences,‎ (lire en ligne)
  30. (en) NPCS Board of Consultants & Engineers, Handbook on Rare Earth Metals and Alloys : Properties, Extraction, Preparation and Applications, Asia Pacific Business Press Inc., , 688 p. (ISBN 978-81-7833-120-1, lire en ligne).
  31. (en) D.L. Rosen, C. Sharpless et L.B. McGown, « Bacterial spore detection and determination by use of terbium dipicolinate photoluminescence », Analytical Chemistry, no 69,‎ , p. 1082–1085.
  32. (en) Brian Wardle, « Lanthanide luminescence », dans Principles and Applications of Photochemistry, John Wiley & Sons, , 264 p., p. 74-76.

Voir aussi

Liens externes



Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.