AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Radium

Le radium est l'élément chimique de numéro atomique 88, de symbole Ra.

Radium
Image illustrative de l’article Radium
Radium 226 déposé par galvanoplastie sur une feuille de cuivre et recouvert de polyuréthane pour prévenir une oxydation.
Position dans le tableau périodique
Symbole Ra
Nom Radium
Numéro atomique 88
Groupe 2
Période 7e période
Bloc Bloc s
Famille d'éléments Métal alcalino-terreux
Configuration Ă©lectronique [Rn]7s2
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 32, 18, 8, 2
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 226,025 4 u
Rayon atomique (calc) 215 pm
Rayon de covalence 221 ± 2 pm[1]
État d’oxydation 2
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 0,9
Oxyde Base forte
Énergies d’ionisation[2]
1re : 5,278 423 eV 2e : 10,147 15 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
226Ratrace1 602 aα4,871222Rn
228Ra{syn.}6,7 aÎČ-0,046228Ac
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Solide non-magnĂ©tique
Masse volumique 5 g·cm-3[3]
SystÚme cristallin Cubique centré
Couleur Blanc argenté métallique
Point de fusion 696 °C[3]
Point d’ébullition 1 736,85 °C
Énergie de fusion 37 kJ·mol-1
Volume molaire 41,09×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur 327 Pa Ă  973 K
Chaleur massique 94 J·kg-1·K-1
Conductivité thermique 18,6 W·m-1·K-1
Divers
No CAS 7440-14-4[4]
No ECHA 100.028.293
No CE 231-122-4
Précautions
ÉlĂ©ment radioactif
Radioélément à activité notable

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Il est d'un aspect parfaitement blanc mais il noircit lors de son exposition Ă  l'air libre. Le radium est un mĂ©tal alcalino-terreux prĂ©sent en trĂšs faible quantitĂ© dans les minerais d'uranium. Il est extrĂȘmement radioactif, la demi-vie de son isotope le plus stable (226Ra) Ă©tant de 1 600 ans. Il fournit du radon comme produit de dĂ©sintĂ©gration.

Marie Curie et son mari Pierre le dĂ©couvrent en 1898 par extraction de la pechblende, un minerai d'uranium. Le mot radium est forgĂ© Ă  partir du latin radius (« rayon »), en mĂȘme temps que le mot radioactivitĂ©.

Historique

Marie Curie et son mari Pierre étudiant le radium, dessin d'André Castaigne.

Le radium a Ă©tĂ© dĂ©couvert par Marie SkƂodowska-Curie et son mari Pierre Curie le , dans un minerai d'uraninite[5]. Lors de l'Ă©tude de ce minĂ©ral, les Curie en avaient extrait tout l'uranium, pour constater que le reliquat Ă©tait encore fortement radioactif. En , ils extraient de la pechblende un Ă©lĂ©ment comparable au bismuth, qui s'avĂšre ĂȘtre du polonium. Ils sĂ©parent ensuite un mĂ©lange radioactif formĂ© principalement de deux composants : des composĂ©s de baryum, qui produit une flamme d'un vert brillant, et un composĂ© radioactif inconnu qui donne des lignes spectrales de couleur carmin, qui n'avait jamais Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment dĂ©crit. Les Curie constatent que ce composĂ© radioactif est trĂšs similaire aux composĂ©s de baryum, mais moins soluble. Cela permit aux Curie d'isoler ce composĂ© radioactif et de dĂ©couvrir un nouvel Ă©lĂ©ment, le radium.

Les Curie annoncÚrent leur découverte à l'Académie des sciences le [6] - [7].

L'élément fut baptisé « radium » vers 1899. Le mot est formé sur le latin radius, le rayonnement, pour rappeler le fort rayonnement radioactif de cet élément[8] - [9] - [10].

Le radium a Ă©tĂ© isolĂ© sous forme mĂ©tallique en 1910 par Marie Curie et AndrĂ©-Louis Debierne dans leur laboratoire de l'École municipale de physique et de chimie industrielles (aujourd'hui ESPCI Paris). Ils procĂ©dĂšrent Ă  une Ă©lectrolyse d'une solution de chlorure de radium (RaCl2) sur une cathode de mercure, produisant ainsi un amalgame. Cet amalgame fut ensuite chauffĂ© dans une atmosphĂšre d'hydrogĂšne pour Ă©liminer le mercure, laissant le radium pur sous forme mĂ©tallique[11]. La mĂȘme annĂ©e, E. Eoler isola Ă©galement le radium par dĂ©composition thermique de l'azoture de radium, Ra(N3)2[12].

La premiÚre production industrielle du radium sous forme métallique a été réalisée par Biraco, filiale de l'Union miniÚre du Haut Katanga (UMHK), dans son usine d'Olen en Belgique[13].

L'unitĂ© historique de radioactivitĂ©, le curie (en l'honneur de Pierre Curie dĂ©cĂ©dĂ© en 1906) correspond Ă  la radioactivitĂ© d'un gramme de radium 226Ra[14], soit 37 gigabecquerels (37 Ă— 109 Bq). En 1911, Marie Curie obtient le prix Nobel de chimie « en reconnaissance de sa contribution aux progrĂšs de la chimie pour avoir dĂ©couvert le radium et le polonium, avoir isolĂ© le radium, et avoir Ă©tudiĂ© la nature et les composĂ©s de cet Ă©lĂ©ment remarquable »[15].

Caractéristiques physiques et chimiques

C'est le plus dense des métaux alcalino-terreux avec lesquels il partage des caractéristiques (comportement assez proche de ceux du béryllium, magnésium, calcium, strontium et baryum) expliquant sa cinétique environnementale ou son métabolisme. L'élément qui lui est le plus proche est le baryum (autre cation divalent), mais le radium est moins bien étudié à cause des contraintes de radioprotection qu'impose sa radioactivité.

Propriétés physiques

Fraichement prĂ©parĂ©, le radium pur est blanc et brillant, mais il noircit lorsqu'il est exposĂ© Ă  l'air (probablement par formation de nitrure Ra3N2). Sa densitĂ© est de 5,5 g/cm3, plus Ă©levĂ©e que celle du baryum[16]. Son point de fusion est mal dĂ©terminĂ©, entre 700 et 960 °C, et sa tempĂ©rature d'Ă©vaporation est de 1 737 °C. Ces deux valeurs sont lĂ©gĂšrement infĂ©rieures Ă  celles du baryum, ce qui correspond Ă  la tendance gĂ©nĂ©rale des Ă©lĂ©ments du groupe 2 [17].

De mĂȘme que le baryum, le radium forme dans les conditions normales de tempĂ©rature et de pression un rĂ©seau cristallin cubique centrĂ©, de maille 514,8 picomĂštres [18] - [19].

Le radium est luminescent (il Ă©met une faible couleur bleue), et il est un peu plus volatil que le baryum.

Propriétés chimiques

De mĂȘme que le baryum, le radium est un mĂ©tal trĂšs rĂ©actif, et se retrouve gĂ©nĂ©ralement dans un degrĂ© d'oxydation de +2. Il s'hydrolyse dans l'eau par formation d'hydroxyde de radium. Il se prĂ©sente en solution aqueuse sous forme de cation incolore Ra2+, trĂšs fortement basique.

Il ne forme pas facilement de complexe. La plupart des composés chimiques du radium sont donc formés de liaison ionique. Cependant, les électrons 6s et 6p (outre l'électron de valence 7s) pourraient participer à un effet chimique quantique relativiste renforçant le caractÚre covalent de la liaison avec des composés comme RaF2 ou encore RaAt2 [20].

Comme le baryum, il forme des sels solubles sous forme de chlorure, bromures et nitrates, alors qu'il est trÚs faiblement soluble sous forme de sulfate, de carbonates, phosphates et phosphates acides[21]. Ceci explique qu'en mer et dans les eaux saumùtres, la teneur de l'eau en ions libres de radium sera contrÎlée par l'activité sulfate de l'eau. En pleine mer, il est à 70 % complexé sous forme de RaSO4 et pour le reste en grande partie complexé à la matiÚre organique dissoute (en complexes organométalliques dont la stabilité diminue avec l'augmentation de la salinité). En présence de baryum et dans une eau riche en sulfate, il précipite en Ba RaSO4 [21].

Propriétés radiologiques

Radioactivité du radium 226

Le radium ne possĂšde aucun isotope stable. L'isotope majoritaire, qui est celui historiquement dĂ©couvert par les Curie, est le radium 226 (demi-vie : 1 600 a).

Présence dans les chaßnes de désintégration

Le radium fait partie des chaßnes de désintégration de l'uranium et du thorium, avec lesquels il peut se trouver en équilibre séculaire. Quatre de ses 25 isotopes possibles existent dans la nature à l'état de traces : 223Ra, 224Ra, 226Ra et 228Ra, tous les quatre radioactifs et tous issus de la dégradation radioactive d'autres radio-isotopes d'origine naturelle[21]. On le rencontre donc en trÚs petites quantités associé aux dépÎts d'uranium, et à l'état de traces associé au thorium :

  • Une tonne de thorium 232 est en Ă©quilibre sĂ©culaire avec 0,4 mg de radium 228 (demi-vie de 5,75 ans) et 0,7 ÎŒg de radium 224 (demi-vie de 3,63 j)
  • Une tonne d'uranium naturel, formĂ©e majoritairement d'uranium 238, est en Ă©quilibre avec 360 mg de radium 226 (demi-vie de 1590 ans) ; et les 7,2 kg d'uranium 235 prĂ©sents sont de leur cĂŽtĂ© en Ă©quilibre avec 550 ng de radium 223 (de demi-vie 11,4 jours).

Bien que ces quantitĂ©s soient extrĂȘmement faibles, la radioactivitĂ© induite (qui est inversement proportionnelle Ă  la demi-vie) est trĂšs importante : le radium contribue autant que l'uranium Ă  la radioactivitĂ© d'un minerai d'uranium, de mĂȘme pour le thorium. Ainsi, l’activitĂ© moyenne du 226Ra dans la roche est de quelques dizaines de Bq/kg (becquerels par kilogramme), mais elle peut ĂȘtre mille fois supĂ©rieure dans les sols ou les zones riches en minerai d’uranium[22].

Aux premiers temps de l'Ă©tude de la radioactivitĂ©, les isotopes des chaĂźnes de dĂ©sintĂ©gration ne pouvaient pas ĂȘtre caractĂ©risĂ©s par leurs propriĂ©tĂ©s chimiques, quand leur durĂ©e de vie Ă©tait trop brĂšve (infĂ©rieure Ă  l'annĂ©e), mais uniquement par leur radioactivitĂ©. Ils recevaient par consĂ©quent un nom spĂ©cifique reflĂ©tant leur formation :

  • 226Ra (le premier dĂ©couvert et le plus facile Ă  isoler chimiquement) Ă©tait le radium (Ra) ;
  • 223Ra (descendant de l'actinium 227 via le thorium 227) Ă©tait nommĂ© actinium X (AcX) ;
  • 228Ra (produit par le thorium 232) Ă©tait le mesothorium 1 (MsTh1) ;
  • 224Ra (descendant du thorium 228, et du thorium 232 Ă  la quatriĂšme gĂ©nĂ©ration) Ă©tait nommĂ© thorium X (ThX).

De mĂȘme, les produits de dĂ©sintĂ©gration successifs du 226Ra reçurent des noms formĂ©s sur radium, de « radium A » jusqu'Ă  « radium G ».

Abondance relative

Les deux isotopes du radium que l'on peut isoler chimiquement sont 226Ra, descendant de l'uranium 238 et de 1 590 ans de demi-vie[23], et 228Ra, descendant du thorium 232 et de demi-vie de 5,739 annĂ©es[24] - [21]. Les autres sont plus difficilement isolables (223Ra dont la demi-vie est de 11,1 jours et 224Ra dont la demi-vie est de 3,64 jours sont prĂ©sents Ă  des teneurs de l'ordre du nanogramme par tonne) et ne sont en pratique observĂ©s que par la radioactivitĂ© qu'ils engendrent.

Ses isotopes naturels sont utilisés pour dater certains matériaux radioactifs (baryte) rencontrés dans les forages gaziers ou pétroliers[25].

L'isotope à la durée de vie la plus longue, le radium 226 (226Ra), représente en pratique la quasi-totalité du radium naturellement présent sur Terre.

Mesure de la radioactivité

Dans un Ă©chantillon de sol ou de produits vĂ©gĂ©taux ou animaux, ou encore dans les eaux minĂ©rales fortement chargĂ©es, le radium est mesurĂ© directement par spectromĂ©trie gamma en association avec ses descendants Ă  vie courte, (214Pb et 214Bi). Ceci aprĂšs mise Ă  l’équilibre de l’échantillon pendant un mois[22]; de maniĂšre que l'Ă©quilibre se fasse avec le reste de ses descendants jusqu'au plomb 210.

Dans les eaux naturelles faiblement chargĂ©es, la mesure est effectuĂ©e par Ă©manomĂ©trie du radon (222Rn) : le radon dissous dans l’eau est dĂ©gazĂ© par bullage et rĂ©cupĂ©rĂ© dans des fioles scintillantes pour effectuer la mesure[22].

Minéralogie du radium

Gisements

Section polie de pechblende.

Le radium est surtout présent à l'état de traces dans certains sous-sols anciens. Dans le sol, il est présent sous forme combinée et plus concentrée dans la pechblende, un minerai d'uranium, ainsi que dans d'autres minéraux d'uranium. Il faut environ trois tonnes de pechblende pure pour extraire un gramme de radium.

Le charbon contient des traces parfois significatives d'uranium et donc de radium, qu'on retrouve parfois dans les crassiers de cendres charbonneuses (issus des centrales thermiques ou de la sidĂ©rurgie) et parfois les fumĂ©es, quand elles ne sont pas filtrĂ©es. La combustion du charbon est une voie de dissĂ©mination du radium ; la teneur en 226Ra des cendres de charbon est de l’ordre de 120 Bq/kg[22].

Les schistes exploités (depuis 2004 principalement) pour le gaz de schiste en contiennent également, en quantité parfois importantes. De maniÚre générale, plus un schiste est noir ; c'est-à-dire à haute teneur en COT (carbone organique total), plus il en contient. C'est le cas par exemple des schistes noirs du Dévonien[26] de la région des Appalaches[27] - [28] et en particulier de ceux du bassin de Marcellus[29].

Production miniĂšre

Le radium est extrait de minerais d'uranium, sa production miniÚre est essentiellement associée à l'extraction de l'uranium. Aucun gisement n'est exploité pour son radium, mais la production d'uranium justifie l'extraction miniÚre, et permet de rentabiliser la séparation du radium comme coproduit.

Jusque vers la fin du XVIIIe siÚcle, l'uranium n'avait pas d'application industrielle à grande échelle, et il n'y avait donc pas de mines d'uranium en tant que telles. Initialement, la seule source abondante de minerai d'uranium était la mine d'argent de Jåchymov (Sankt-Joachimsthal en allemand), alors située dans l'empire d'Autriche. Le minerai d'uranium était un produit dérivé des activités miniÚres, rejeté comme stérile sous forme de pechblende.

AprÚs que Pierre et Marie Curie eussent isolé le radium à partir du minerai de cette mine de Sankt-Joachimsthal, de nombreux scientifiques commencÚrent à s'y intéresser, mais la disponibilité du radium resta longtemps faible. De petites entreprises rachetÚrent les stériles de la mine, pour en isoler le radium en petites quantités. La mine fut rachetée par le gouvernement autrichien en 1904, et l'exportation de minerai brut fut suspendue[30].

La prise de contrĂŽle de l'Autriche conduisant Ă  un monopole, la demande croissante en radium conduisit les autres pays Ă  une intense prospection pour trouver de nouveaux gisements d'uranium. Les États-Unis devinrent les premiers producteurs mondiaux au dĂ©but des annĂ©es 1910, par l'exploitation des sables de carnotite du Colorado. Mais les gisements les plus riches dĂ©couverts Ă  cette Ă©poque se situaient au Congo belge, et dans les rĂ©gions du Grand lac de l'Ours et du Grand Lac des Esclaves au Canada[5] - [31].

La production de radium a toujours Ă©tĂ© faible ; par exemple, en 1918, les États-Unis ne produisirent qu'un total de 13,6 g de radium[32]. En 1954, il n'y avait au total que 2,3 kg de radium disponible sous forme purifiĂ©e dans le monde[33], et ce chiffre n'a guĂšre augmentĂ© de nos jours, la production mondiale n'Ă©tant que de l'ordre de 100 g par an [34].

Les principaux producteurs de radium sont la Belgique, le Canada, la RĂ©publique tchĂšque, la Slovaquie, le Royaume-Uni, et les anciens États de l'Union soviĂ©tique.

Applications

Les rares applications du radium proviennent toutes de ses propriétés radioactives.

Applications médicales

La curiethĂ©rapie de contact a commencĂ© en 1901, peu aprĂšs la dĂ©couverte de la radioactivitĂ© par Henri Becquerel en 1896, quand Pierre Curie a suggĂ©rĂ© Ă  Henri-Alexandre Danlos qu'une source radioactive peut ĂȘtre insĂ©rĂ©e dans une tumeur[35] - [36].

Des sources de radium ont Ă©tĂ© utilisĂ©es en curiethĂ©rapie, traitement oĂč une source radioactive scellĂ©e est placĂ©e Ă  l'intĂ©rieur ou Ă  proximitĂ© immĂ©diate de la zone Ă  traiter, gĂ©nĂ©ralement sous forme d'aiguilles contenant du radium. Les tumeurs peuvent ainsi ĂȘtre traitĂ©es avec des doses trĂšs Ă©levĂ©es de radiations localisĂ©es, en rĂ©duisant la probabilitĂ© de dommages pour les tissus sains environnants

À la suite de l'intĂ©rĂȘt initial pour la curiethĂ©rapie en Europe et aux États-Unis, son utilisation a diminuĂ© au milieu du XXe siĂšcle en raison des problĂšmes d'irradiation des opĂ©rateurs dus Ă  l'application manuelle des sources radioactives[36] - [37].

La mise en évidence de ses vertus thérapeutiques dans la lutte contre le cancer a donné naissance à la radiothérapie, encore utilisée de nos jours.

L'isotope 223Ra est par ailleurs le seul radioisotope commercialisé pour une application en radiothérapie, sous forme de chlorure.

Source de luminescence

L’extrĂ©mitĂ© de l’aiguille et les points du cadran de cette ancienne horloge ont Ă©tĂ© rendus phosphorescents par incorporation de sels de radium.

Le radium a Ă©tĂ© utilisĂ© jusqu'aux annĂ©es 1950, pour ses propriĂ©tĂ©s de radioluminescence, dans des peintures destinĂ©es Ă  l’horlogerie, Ă  l’aviation et aux dispositifs de signalisation de secours[22]. Ce type de peinture Ă©tait obtenu en incorporant le radium (226 ou plus rarement 228Ra) sous forme de sulfate, chlorure ou bromure dans un phosphore de sulfure de zinc[38]. La premiĂšre utilisation amĂ©ricaine identifiĂ©e a Ă©tĂ© celle de George F. Kunz, qui avait peint au radium les aiguilles de sa montre pour les voir dans l'obscuritĂ©, et dĂ©posa un brevet sur ce procĂ©dĂ© en [39].

La demande en cadrans luminescents entraßna une hausse rapide de la production, réalisée par la société United States Radium Corporation, bientÎt en position de monopole sur le marché américain.

À partir des annĂ©es 1920, des maladies potentiellement professionnelles furent identifiĂ©es chez les ouvriĂšres, qui affinaient leurs pinceaux de peinture, enrichie en radium, en les portant Ă  leur bouche : les Radium girls. Ces maladies conduisirent Ă  une premiĂšre enquĂȘte Ă©pidĂ©miologique et Ă  la fermeture de l'usine du New Jersey en 1926[39]. L'enquĂȘte menĂ©e par le ministĂšre du Travail dĂ©boucha en 1929 sur la publication d'un rapport, Radium Poisoning, recommandant des mesures de protection des employĂ©s (en particulier l'interdiction de sucer les pinceaux) et recommandant d'Ă©viter d'utiliser du radium comme source luminescente.

Cette pratique a entraĂźnĂ© quelques dizaines de dĂ©cĂšs chez les ouvriĂšres (46 cas sur 1747 employĂ©s). Aucun symptĂŽme n’a Ă©tĂ© observĂ© chez les peintres ayant reçu moins de 1 000 fois la dose d’irradiation naturelle par le 226Ra absorbĂ©e par les individus non exposĂ©s, ce qui suggĂšre l’existence d'un seuil pour les affections malignes induites par le radium[39].

RĂ©veil dont les aiguilles sont phosphorescentes grĂące au radium

L'utilisation du radium comme source de photoluminescence a été abandonnée dans les années 1960[38], le radium étant remplacé dans cet usage par le tritium beaucoup moins dangereux pour la santé (mais en revanche moins durable).

Source d'ionisation

DÚs 1914, le physicien hongrois Béla Szilård[40] propose de renforcer l'ionisation naturelle autour des installations de protection foudre avec des sources radioactives placées à proximité de la pointe des paratonnerres. L'idée aboutit à la commercialisation de paratonnerres radioactifs, plus simplement surnommés parads. Ces « Parads » ayant une activité de quelques dizaines de MBq pour les émetteurs alpha, et pouvant atteindre 1 GBq pour d'autres[41].

Cet effet n'a pas Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©. Les doutes sur la validitĂ© du procĂ©dĂ©, compte tenu de la difficultĂ© de prouver son efficacitĂ©, Ă©mergĂšrent dans les annĂ©es 1970, et ce systĂšme n'est plus commercialisĂ©. De nombreux pays ont Ă©tĂ© jusqu'Ă  les interdire Ă  partir des annĂ©es 1980, en 1985 en Belgique, et pour la France. Certains pays (Belgique et Luxembourg notamment) imposent un dĂ©montage de ces paratonnerres radioactifs (parad)[42]. Depuis le un site Internet d'intĂ©rĂȘt collectif rĂ©alise l'inventaire et la localisation des dizaines de milliers de parads dissĂ©minĂ©s sur le territoire français. Il fait notamment appel Ă  la mobilisation civique des internautes[43]. Ils sont Ă  prĂ©sent remplacĂ©s par des dĂ©tecteurs

Le radium est Ă©galement utilisĂ© comme source radioactive scellĂ©e dans des dĂ©tecteurs ioniques de fumĂ©e, pour ioniser le volume d’air circulant dans l’appareil. En prĂ©sence de fumĂ©e, la conductivitĂ© Ă©lectrique de ce volume diminue, ce qui dĂ©clenche l’alarme. Interdits pour un usage domestique, ces dĂ©tecteurs s’emploient souvent dans les immeubles de bureaux ou les lieux publics[44]. Ils sont remplacĂ©s par des technologies alternatives (dĂ©tecteurs optiques) d’un niveau Ă©quivalent de fiabilitĂ©, mais sans risque sanitaire et environnemental.

Engouement populaire

  • Image datant de 1900, intitulĂ©e « chauffage au radium », anticipant Ă  tort l'usage massif du radium en l'an 2000.
    Image datant de 1900, intitulée « chauffage au radium », anticipant à tort l'usage massif du radium en l'an 2000.
  • Pot de crĂšme Tho-Radia.
    Pot de crĂšme Tho-Radia.
  • PublicitĂ© pour des cosmĂ©tiques avec du radium (1918).
    Publicité pour des cosmétiques avec du radium (1918).
  • Une fontaine de radium : l'eau passe par une capsule de sels de radium et devient radioactive (1930).
    Une fontaine de radium : l'eau passe par une capsule de sels de radium et devient radioactive (1930).
  • Flacon de Radithor.
    Flacon de Radithor.
  • La crĂšme Micro-Radium (musĂ©e Curie)
    La crÚme Micro-Radium (musée Curie)

Le radium a connu un fort engouement aprÚs sa découverte au début du XXe siÚcle, en particulier aprÚs la mise en évidence de ses vertus thérapeutiques.

Émile Armet de Lisle inaugure en janvier 1904 à Nogent-sur-Marne une usine qui exploite les sels de radium dans ce but, mais pas seulement. Avec Henri Farjas il fonde une banque du radium et un magazine, Le Radium, pour des applications industrielles[45].

La radiothérapie douce devint une mode, avec des produits trÚs variés, des crÚmes rajeunissantes (Tho-Radia[46]) aux cigarettes, des sodas atomiques aux poudres de riz, dentifrices ou sels de bains, talc pour bébé, ou encore des fontaines à radium (le Revigator (en) pour boire de l'eau radioactive)[47].

Dans les annĂ©es 1920, cette mode de la radiothĂ©rapie douce entraĂźna la mise sur le marchĂ© de prĂ©tendus baumes de jouvence et remĂšdes universels contenant du radium, dont le Radithor, qui fit des victimes aux États-Unis, notamment dans le cas tragique d'Eben Byers, mort irradiĂ© en 1932[48].

Le radium est utilisĂ© un peu partout avant d'ĂȘtre interdit en 1937 pour les utilisations non mĂ©dicales, plusieurs dĂ©cĂšs ayant Ă©tĂ© observĂ©s Ă  l'institut du Radium de Londres consacrĂ© aux applications mĂ©dicales[42].

Le radium est si cher[49] qu'il est incorporĂ© en quantitĂ© infime[50], comme le confirme le certificat d’analyse du Laboratoire de recherches scientifiques de Colombes en date du sur la crĂšme Tho-Radia qui contient « 0,233 microgramme de bromure de radium (RaBr2, H2O) [ce qui correspond Ă  environ 4500 Bq] pour 100 grammes de crĂšme »[51].

Radium dans l'environnement

Radium en solution

Le radium peut passer dans l'hydrosphĂšre par lessivage de minerais, ou y ĂȘtre directement produit par l'uranium ou le thorium dĂ©jĂ  dissout dans l'eau. La concentration du 226Ra peut ĂȘtre importante dans les eaux d’infiltration des mines d’uranium[22], que ce soit par sa mise en contact avec le minerai d'uranium, mais plus encore par le lessivage des rĂ©sidus de traitement, pour lesquels le minerai a Ă©tĂ© concassĂ© pour en extraire l'uranium, ce qui rend le radium d'autant plus mobile.

MĂȘme si les quantitĂ©s correspondantes sont infinitĂ©simales, elles peuvent ĂȘtre dĂ©tectĂ©es par la radioactivitĂ© qu'elles induisent, qui est d'autant plus forte que la demi-vie du radionuclĂ©ide est faible.

Les deux isotopes du radium les plus frĂ©quents dans la mer sont 226Ra et 228Ra[21]. Les autres sont plus rarement observĂ©s[21]. Ils servent parfois de radioĂ©lĂ©ment traceur (par exemple pour repĂ©rer les vidanges naturelles de nappes d'eau souterraine en mer[52], notamment autour de la Sicile[53]). On les trouve aussi en faible dose dans les ocĂ©ans[21] (avec de fortes variations temporelles des teneurs pouvant traduire des modifications de courants[54]), dans certains lacs[55] ou dans certaines eaux souterraines[56] sources accidentellement ou naturellement radioactives[57]. On en trouve d'infimes quantitĂ©s dans certaines nappes phrĂ©atiques utilisĂ©es pour alimenter des rĂ©seaux d'eau potable, et en quantitĂ© plus significative (plus rarement) dans certains forages profonds (par exemple proches de failles et/ou de massifs souterrains uranifĂšres ; ex. : jusqu'Ă  23 pCi/Litre de Ra et 3 300 pCi/Litre de Rn dosĂ©s dans certains des puits du nord-ouest et sud-ouest du comtĂ© de Harris au Texas[58]). La mer Morte est un cas particulier avec une radioactivitĂ© en radium diffĂ©rentiĂ©e : passant de 114,5 dpm/kg dans les eaux de surface, Ă  97,8 dpm/kg en profondeur (avec une couche de transition de 25 m d'Ă©paisseur environ, Ă  une profondeur de 150 Ă  175 m). Les donnĂ©es sur le radon dans cette mer ont servi Ă  mesurer la durĂ©e de la mĂ©romicticitĂ©.

DĂ©gazage de radon

Le marquage au radium 226 est peu dangereux par lui-mĂȘme, mais le radium 226 se dĂ©sintĂšgre en radon 222, gaz radioactif, qui peut conduire Ă  des doses importantes de rayonnement dans les habitations[22].

Le radon est produit au mĂȘme dĂ©bit que dans le minerai d'uranium d'origine, mais peut dĂ©gazer beaucoup plus facilement d'un substrat non consolidĂ© (rĂ©sidus d'extraction de l'uranium ou du thorium) et se rĂ©pandre dans l'atmosphĂšre. Il est susceptible de poser des problĂšmes de santĂ© publique quand il s'accumule dans des locaux insuffisamment ventilĂ©s (au-delĂ  de 1 000 Bq m−3).

Un microgramme de radium, qui prĂ©sente une activitĂ© de 37 000 Bq, se met rapidement en Ă©quilibre sĂ©culaire avec la mĂȘme activitĂ© de radon. Si ce radon ne rencontre pas d'obstacle Ă  sa diffusion (par exemple, si le radium est en solution aqueuse dans un rĂ©cipient non bouchĂ©), il est alors susceptible de saturer une piĂšce de taille moyenne Ă  des niveaux de l'ordre de 1 000 Bq m−3.

Bioaccumulation

Le seul isotope susceptible d'avoir un rÎle dans la biosphÚre est le radium 226 produit par l'uranium 238 ; les autres isotopes ont une production et une durée de vie beaucoup trop faibles pour jouer un rÎle comparable.

Au moins dans certaines conditions (et par certaines espĂšces), le radium semble biodisponible, bioassimilable et susceptible d'ĂȘtre bioconcentrĂ©, voire bioaccumulĂ©[59]. Par exemple une espĂšce australienne de moule d'eau douce (Velesunio angasi) a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e dans le cadre d'un suivi scientifique[60] (avec biomonitoring depuis 2001) de billabongs (bras morts restant en eau en saison sĂšche) du ruisseau Magela drainant le bassin oĂč est situĂ© la mine d'uranium Ranger[59]. Ces moules avait Ă©tĂ© trouvĂ©es les plus contaminĂ©es Ă  20 km en aval du site minier. Elles se sont montrĂ©es capables de concentrer le radium ; dans ce cas, le radium semble prendre la place du calcium dans l'organisme, mais d'autant moins que le calcium est abondant dans le milieu[59]. Il a une demi-vie biologique assez longue, estimĂ©e (par modĂ©lisation) Ă  environ 13 ans pour cette espĂšce). Comme souvent avec les animaux filtreurs, le facteur de concentration de radium s'est montrĂ© Ă©levĂ© chez les moules du bassin versant de la riviĂšre Magela (30 000 Ă  60 000 fois la teneur du milieu pour la chair de la moule, mais du radium pourrait aussi ĂȘtre accumulĂ© dans les coquilles)[59].
Peu avant, sur les bassins de lagunage de cette mine, puis en microcosme, on avait déjà montré[61] (2004) que la plante aquatique Eleocharis dulcis bioaccumulait lentement mais efficacement de l'uranium dans ses racines et rhizomes aprÚs l'avoir capté dans l'eau.

Risques sanitaires

Les premiĂšres observations sur les effets biologiques du radium sont rĂ©alisĂ©es accidentellement par Henri Becquerel. Transportant dans la poche de son gilet une ampoule de radium, il constate au bout de quelques heures une rougeur sur sa peau qui se transforme en brĂ»lure. Pierre Curie confirme cette observation en expĂ©rimentant sur lui-mĂȘme, s'infligeant une brĂ»lure profonde qui mettra plus de deux mois Ă  cicatriser. Cette observation marque Ă  la fois le dĂ©but de la radiothĂ©rapie et celui de la radioprotection.

Les risques sanitaires associés au radium sont de plusieurs types :

  • Sous forme concentrĂ©e, son Ă©mission gamma conduit Ă  une irradiation externe qui peut ĂȘtre importante : un tube contenant 1 milligramme de radium dĂ©livre Ă  10 cm une dose de 0,8 millisievert par heure, dĂ©bit de dose au-dessus duquel des effets nuisibles apparaissent in vivo.
  • MĂȘme Ă  l'Ă©tat de traces il peut ĂȘtre ingĂ©rĂ© (en solution ou portĂ© par des aliments) et conduire par accumulation Ă  une irradiation interne.
  • Des concentrations significatives, notamment dans des rĂ©sidus industriels ou miniers, peuvent dĂ©gazer du radon Ă  des niveaux importants.

Sites marqués au radium

Le radium peut ĂȘtre un traceur d'autres polluants ou contaminants ; L'ECRA (pour « Effective radium concentration ») ou "concentration effective de radium" est une mesure (correspondant Ă  la concentration du radium multipliĂ©e par le "facteur d'Ă©manation") qui peut ĂȘtre faite de maniĂšre rentable en laboratoire[62]. Elle a Ă©tĂ© notamment testĂ©e autour de deux anciennes fonderies de plomb et de zinc du Nord de la France (rĂ©sultats : de 0,70 ± 0,06 Ă  12,53 ± 0,49 Bq.kg-1) oĂč l'on a montrĂ© qu'elle correspondait remarquablement bien Ă  la cartographie de la pollution, au moins dans les km entourant les usines, mieux que pour la mesure de la susceptibilitĂ© magnĂ©tique du sol Ă©galement testĂ©e dans cette zone[63].

SĂ©quelles industrielles

Aiguilles au radium.
Papier photographique impressionné par le rayonnement de la pechblende.

D'anciens sites de production ou d'utilisation de radium ont laissé des séquelles de pollution.

À titre d'exemple, il est nĂ©cessaire de dĂ©polluer l'ancien site de production de radium de la SATCHI (SociĂ©tĂ© anonyme des traitements chimiques)[64] qui a produit du radium entre 1913 et 1928, en Seine-Saint-Denis. L'IRSN a confirmĂ©[65] et caractĂ©risĂ© la pollution radioactive[66]. Le dĂ©bit de dose en surface (mesurĂ© Ă  50 cm du sol) dĂ©montre une pollution sur environ 1/4 du site ; avec une radioactivitĂ© « jusqu’à 110 fois la valeur du bruit de fond (”Sv/h) ». Autour du site, 5 zones sont polluĂ©es en surface selon l’IRSN (localisĂ©es sur le site UnibĂ©ton, avec environ 10 fois le bruit de fond), sur le site Partena (2 Ă  6 fois le bruit de fond), sur la berge Est de la Seine (25 fois le bruit de fond) et sur la berge Ouest (6 Ă  15 fois le bruit de fond)[66]. Le sol est Ă©galement polluĂ© en profondeur, avec sur le site de la SATCHI, et au-delĂ , une activitĂ© massique variant de 750 Ă  10 000 fois le bruit de fond naturel rĂ©gional[66]. Sur les sites pĂ©riphĂ©riques Ă©tudiĂ©s, on dĂ©passe de 10 Ă  245 fois le bruit de fond naturel rĂ©gional[66]. L'IRSN a estimĂ© Ă  15 000 et 20 000 m3 (estimation majorante) le volume de terres ainsi marquĂ©es radiologiquement. Ces dĂ©bits de dose ne dĂ©passent pas 10 Â”Sv/h et sont donc en dessous de 40 Â”Sv/h, en dessous desquels il n'y a pas d'effet mesurable sur les populations de plantes et d'animaux[67] - [68].

La nappe aquifĂšre s'est aussi montrĂ©e polluĂ©e essentiellement par les isotopes 235 et 238 de l'uranium en aval hydraulique du site de la SATCHI (avec dĂ©passement de la norme eau potable pour le rayonnement alpha (0,1 Bq/l). Une Ă©mission anormale de radon est dĂ©tectĂ©e dans les bĂątiments du site de la SATCHI (2 Ă  5 fois le niveau moyen de la Seine-Saint-Denis qui est 34 Bq/m3). Sur le site de Partena, on a atteint lors des mesures 2 300 Bq/m3 dans certaines piĂšces et 26 000 Bq/m3 dans une cave[66]. Ces valeurs sont nettement supĂ©rieures aux limites d'intervention (1 000 Bq/m3) et justifient de mettre en Ɠuvre des mesures correctives (par exemple, assurer une meilleure ventilation du bĂątiment).

L'exploitation du gaz de schiste, par fracturation hydraulique notamment est devenu une source de pollution significative en radium. Les Ă©chantillons de ces puits en contiennent plusieurs fois plus que ceux des puits de pĂ©trole ou de gaz de l’État de New York[69]. MĂȘme aprĂšs traitement, les eaux usĂ©es des industriels gaziers (eau produite) en contiennent encore des quantitĂ©s anormales en 2013[70] - [71]), qui peut par exemple menacer les ressources en eau potable de l'État de New York[72]. À la suite de la dĂ©tection de radium 226 dans les cours d’eau drainant le champ gazier d'extraction de gaz de schiste dit Marcellus Shale (et depuis 2004, c'est-Ă -dire depuis que le gaz de schiste est exploitĂ© en plus du pĂ©trole, le volume d'eaux sales Ă  traiter a augmentĂ© de 570 % selon Brian Lutz (professeur adjoint de biogĂ©ochimie Ă  l’universitĂ© d’État de Kent (Ohio)[70] ; Ă  la suite d'une Ă©tude de l'EPA, le DOE et le dĂ©partement de la SantĂ© de l’État de New York) et General Electric devront dĂ©penser 2 millions de dollars sur 2 ans pour dĂ©contaminer des sols et sĂ©diments polluĂ©s par la radioactivitĂ© libĂ©rĂ©e dans les riviĂšres Ă  partir des produits utilisĂ©s ou remontĂ©s par les fluides de fracturation et de forage[73]. Selon Gasfrac (l'entreprise qui a inventĂ© le fracking au propane), la fracturation par le propane liquide serait une alternative intĂ©ressante ne consommant pas d'eau et diminuant le risque de pollution par le radium[74], mais c'est un produit explosif dont la manipulation est dangereuse.

RĂ©habilitation des sites

Depuis la fin des annĂ©es 1990, l’État a construit progressivement le dispositif de prise en charge des sites polluĂ©s par des substances radioactives en France. La plupart des sites sont liĂ©s Ă  des activitĂ©s du passĂ©, datant de l’entre-deux-guerres et qui ne relevaient pas de l’industrie nuclĂ©aire. C’est notamment le cas des sites polluĂ©s artificiellement par du radium.

Avec le « fonds radium », des mĂ©canismes financiers et des solutions techniques ont pu ĂȘtre mis en Ɠuvre pour gĂ©rer des situations de pollutions radioactives avĂ©rĂ©es. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, l’Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI) a rĂ©alisĂ©, sur demande du ministĂšre de la SantĂ©, des contrĂŽles sur les sites potentiellement polluĂ©s que cet organisme connaissait. De plus, un guide mĂ©thodologique sur la gestion des sites industriels potentiellement polluĂ©s par des substances radioactives a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© en 2001[75]. Enfin, depuis 2006, la loi confĂšre Ă  l’Agence nationale pour la gestion des dĂ©chets radioactifs (Andra) la mission d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral de gestion des dĂ©chets radioactifs et la remise en Ă©tat de sites polluĂ©s par des substances radioactives, Ă  la demande du propriĂ©taire ou des pouvoirs publics en cas de responsable dĂ©faillant. Ce dispositif a Ă©tĂ© complĂ©tĂ© avec la crĂ©ation en 2007 de la Commission nationale des aides dans le domaine radioactif (Cnar)[76].

Les différents cas de figure de sites pollués au radium

Quatre cas de figure liĂ©s au radium ont Ă©tĂ© identifiĂ©s par les pouvoirs publics français : les sites ayant abritĂ© des activitĂ©s de recherche sur le radium ; les sites ayant abritĂ© une activitĂ© industrielle d’extraction de radium ; les sites ayant utilisĂ© du radium Ă  des fins mĂ©dicales ou artisanales ; les particuliers qui possĂšdent des objets contenant du radium (rĂ©veils, montres, fontaines au radium).

L’État français a traitĂ© prioritairement des sites dont la pollution Ă©tait avĂ©rĂ©e et significative. Pour les deux premiĂšres catĂ©gories de sites, des opĂ©rations de rĂ©habilitation ont lieu depuis plus de 15 ans (Institut du radium Ă  Arcueil, sites de L'Île-Saint-Denis, Gif-sur-Yvette, Nogent-sur-Marne, Saint-Nicolas-d'Aliermont, etc.). Ces sites sont aujourd’hui dĂ©polluĂ©s ou en cours de dĂ©pollution. Concernant les objets dĂ©tenus par les particuliers, une dĂ©marche nationale de reprise Ă  titre gratuit a Ă©tĂ© lancĂ©e par les pouvoirs publics ; chaque annĂ©e, une centaine objets est rĂ©cupĂ©rĂ©e par l'Andra, toutefois la question du devenir de ces dĂ©chets reste entiĂšre.

Sites ayant utilisé du radium à des fins médicales ou artisanales

Le travail de recensement des sites ayant abritĂ© une activitĂ© utilisant du radium s’est terminĂ© en 2009. Ces sites ont accueilli dans le passĂ© des activitĂ©s mĂ©dicales et artisanales (fabrication horlogĂšre) utilisant cet Ă©lĂ©ment dans de faibles quantitĂ©s. Ces activitĂ©s, exercĂ©es il y a plusieurs dĂ©cennies, ont pu laisser des traces de radium sur les lieux de leur utilisation. Ces sites nĂ©cessitent un diagnostic consistant Ă  rechercher, par des mesures, la prĂ©sence Ă©ventuelle de traces de radium ou d’en confirmer l’absence.

Notes et références

  1. (en) Beatriz Cordero, VerĂłnica GĂłmez, Ana E. Platero-Prats, Marc RevĂ©s, Jorge EcheverrĂ­a, Eduard Cremades, Flavia BarragĂĄn et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ , p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j)
  2. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC, , 89e Ă©d., p. 10-203
  3. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0)
  4. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  5. Hammond, C. R. "Radium" in Haynes, William M., ed. (2011). CRC Handbook of Chemistry and Physics (92nd ed.). Boca Raton, FL: CRC Press. (ISBN 1439855110).
  6. Pierre Curie, Marie Curie et Gustave BĂ©mont, « Sur une nouvelle substance fortement radio-active, contenue dans la pechblende », Comptes Rendus, vol. 127,‎ , p. 1215–1217 (lire en ligne, consultĂ© le ). La communication a Ă©tĂ© lue par Becquerel lui-mĂȘme.
  7. Mary Elvira Weeks, « The discovery of the elements. XIX. The radioactive elements », Journal of Chemical Education, vol. 10, no 2,‎ , p. 79 (DOI 10.1021/ed010p79, Bibcode 1933JChEd..10...79W).
  8. .
  9. (en) Fernando P. Carvalho, « Marie Curie and the Discovery of Radium », dans Broder Merkel, Mandy Schipek, The New Uranium Mining Boom : Challenge and Lessons learned, Springer Berlin Heidelberg, coll. « Springer Geology », , 3-13 p. (ISBN 978-3-642-22121-7, DOI 10.1007/978-3-642-22122-4_1).
  10. Mary Elvira Weeks, « The discovery of the elements. XIX. The radioactive elements », Journal of Chemical Education, vol. 10,‎ , p. 79 (ISSN 0021-9584, DOI 10.1021/ed010p79).
  11. Marie Curie et AndrĂ© Debierne, « Sur le radium mĂ©tallique" (On metallic radium) », Comptes Rendus, vol. 151,‎ , p. 523–525 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  12. H. W Kirby et Murrell L Salutsky, The Radiochemistry of Radium, National Academies Press, (lire en ligne).
  13. C. Ronneau et O. Bitchaeva, Biotechnology for waste management and site restoration : Technological, educational, business, political aspects, Scientific Affairs Division, North Atlantic Treaty Organization, , 247 p. (ISBN 978-0-7923-4769-9, lire en ligne), p. 206.
  14. Paul W. Frame, « How the Curie Came to Be » (consulté le ).
  15. (en) « in recognition of her services to the advancement of chemistry by the discovery of the elements radium and polonium, by the isolation of radium and the study of the nature and compounds of this remarkable element » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Chemistry 1911 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 2 juillet 2010..
  16. David A. Young, Phase Diagrams of the Elements, University of California Press, , 280 p. (ISBN 0-520-91148-2, lire en ligne), « Radium », p. 85.
  17. D. R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, Boca Raton (FL), CRC Press, , 84e Ă©d., 2616 p. (ISBN 978-0-8493-0484-2, lire en ligne).
  18. F. Weigel et A. Trinkl, Radiochim. Acta, 1968, 19, 78.
  19. Crystal Structures for the solid chemical elements at 1 bar.
  20. John S. Thayer, Chemistry of heavier main group elements, (DOI 10.1007/9781402099755_2), p. 81.
  21. Jerry M. Neff Ph.D. , Chapter 11 - Radium Isotopes in the Ocean ; Bioaccumulation in Marine Organisms ; Effect of Contaminants from Oil Well Produced Water ; 2002, Pages 191-201 ; doi:10.1016/B978-008043716-3/50012-9. résumé.
  22. P. BĂ©rard, M.L. Perrin, E. Gaillard-Lecanu, V. Chambrette, J. Brenot et D. Robeau, « Radium 226 et ses descendants Ă  l’équilibre », sur irsn.fr, (consultĂ© le ).
  23. « Isotope data for Radium226 in the Periodic Table », sur www.periodictable.com (consulté le ).
  24. « Isotope data for Radium228 in the Periodic Table », sur www.periodictable.com (consulté le ).
  25. A. Zielinski, J.K. Otton, J.R. Budahn, Use of radium isotopes to determine the age and origin of radioactive barite at oil-field production sites ; Environmental Pollution, Volume 113, Issue 3, août 2001, pages 299-309R. (Résumé).
  26. Schmoker, James W (1981), Determination of Organic-Matter Content of Appalachian Devonian Shales from Gamma-Ray Logs, AAPG Bulletin, 65(7):1285- 1298.
  27. Leventhal JS (1981) "Pyrolysis gas chromatography ‐ mass spectrometry to characterize organic matter and its relationship to uranium content of Appalachian Devonian black shales Geochim Cosmochim Acta 45 p relationship to uranium content of Appalachian Devonian black shales", GCA 45 p. 883-889.
  28. Cathles, L.M. Why radium in shales and how to process ; Cornell University.
  29. Resnikoff M (2010) Radioactivity in Marcellus Shale, Report prepared for Residents for the Preservation of Lowman and Chemung (RFPLC), http://www.rwma.com/Marcellus%20Shale%20Report%205‐18‐2010.pdf.
  30. Beate Ceranski, « Tauschwirtschaft, Reputationsökonomie, BĂŒrokratie », NTM Zeitschrift fĂŒr Geschichte der Wissenschaften, Technik und Medizin, vol. 16, no 4,‎ , p. 413 (DOI 10.1007/s00048-008-0308-z).
  31. Evan Just, Philip W. Swain et William A. Kerr, « PeacetĂ­me Impact of AtomĂ­c Energy », The Analysts Journal, vol. 8, no 1,‎ , p. 85–93 (DOI 10.2469/faj.v8.n1.85, JSTOR 40796935).
  32. C. H. Viol, « Radium Production », Science, vol. 49, no 1262,‎ , p. 227–8 (PMID 17809659, DOI 10.1126/science.49.1262.227, Bibcode 1919Sci....49..227V).
  33. JG Terrill Jr, 2nd Ingraham Sc et DW Moeller, « Radium in the healing arts and in industry: Radiation exposure in the United States », Public health reports, vol. 69, no 3,‎ , p. 255–62 (PMID 13134440, PMCID 2024184, DOI 10.2307/4588736).
  34. (en) Norman N. Greenwood et Alan Earnshaw, Chemistry of the Elements, Butterworth-Heinemann, , 109–110 p. (ISBN 0080379419).
  35. (en) VK. Gupta, « Brachytherapy – past, present and future », Journal of Medical Physics, vol. 20,‎ , p. 31-38.
  36. (en) S Nag, « A brief history of brachytherapy » (consulté le ).
  37. (en) J. Aronowitz, « The “Golden Age” of prostate brachytherapy: A cautionary tale », Brachytherapy, vol. 7, no 1,‎ , p. 55-59.
  38. (en) A C Baker et C Toque, « A review of the potential for radium from luminising activities to migrate in the environment », IOP Publishing, vol. 25, no 2,‎ , p. 127–140 (ISSN 0952-4746, DOI 10.1088/0952-4746/25/2/001).
  39. (en) R. E. Rowland, Radium in Humans: A Review of U.S. Studies, Argonne (Illinois), Argonne National Laboratory, , 246 p. (lire en ligne [PDF]).
  40. Ne pas confondre avec LĂ©o Szilard.
  41. « Identification des sources et des dispositifs radioactifs » [PDF], sur iaea.org, AIEA (consulté le ), p. 92.
  42. « Le radium, pour le meilleur et pour le pire », La Recherche, no 315,‎ , p. 76.
  43. « Inventaire national des paratonnerres radioactifs ».
  44. La gestion des sources radioactives usagées, Andra, inventaire 2012 - dossier 2.
  45. CĂ©cile Raynal et Thierry Lefebvre, « Du radium dans les pharmacies ! PremiĂšre partie : les usages pharmaceutiques du radium avant la PremiĂšre Guerre mondiale », in: Revue d'Histoire de la Pharmacie, 2011, 431-446 — sur PersĂ©e.
  46. Thierry Lefebvre et CĂ©cile Raynal, « L'histoire Ă©tonnante du Tho-Radia », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 335,‎ , p. 461-480 (lire en ligne).
  47. Les "pouvoirs miraculeux" de la radioactivité, info nucléaire.
  48. (en) « Death Stirs Action on Radium 'Cures'. Trade Commission Speeds Its Inquiry. Health Department Checks Drug Wholesalers. Autopsy Shows Symptoms. Maker of "Radithor" Denies It Killed Byers, as Does Victim's Physician in Pittsburgh. Walker Uses Apparatus. Friends Alarmed to Find Mayor Has Been Drinking Radium-Charged Water for Last Six Months. », New York Times,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ) :
    « Federal and local agencies, as well as medical authorities in various parts of the country, were stirred to action yesterday as a result of the death of Eben M. Byers, wealthy Pittsburgh steel manufacturer and sportsman, who died here Wednesday at the Doctors' Hospital from causes attributed to radium poisoning resulting from the drinking of water containing radium in solution. 
 »
  49. Dans les annĂ©es 1930, l'Union miniĂšre n'extrait annuellement que 60 g de radium dans le monde.
  50. Janine Trotereau, « Marie Curie : une icÎne de la République », émission La Marche des sciences sur France Culture, 31 mai 2012.
  51. René Jacquet, Dictionnaire médical et pratique de soins de beauté, Tho-Radia, , p. 113.
  52. W.C. Burnett, et al. Quantifying submarine groundwater discharge in the coastal zone via multiple methods ; Science of The Total Environment, Volume 367, Issues 2-3, 31 août 2006, pages 498-543.
  53. Willard S. Moore, Radium isotopes as tracers of submarine groundwater discharge in Sicily ; Continental Shelf Research Volume 26, Issue 7, mai 2006, pages 852-861 Submarine Groundwater Discharge Studies Offshore South-Eastern Sicily doi:10.1016/j.csr.2005.12.004.
  54. David F. Reid, Radium variability produced by shelf-water transport and mixing in the western Gulf of Mexico ; Deep Sea Research Part A. Oceanographic Research Papers Volume 31, Issue 12, décembre 1984, pages 1501-1510 doi:10.1016/0198-0149(84)90084-0 .
  55. Joseph M. Smoak, James M. Krest, Source of radium in a well-water-augmented Florida lake ; Journal of Environmental Radioactivity Volume 89, Issue 1, 2006, pages 102-114 doi:10.1016/j.jenvrad.2006.03.007 (résumé).
  56. B.L. Dickson, R.L. Meakins, C.J. Bland, Evaluation of radioactive anomalies using radium isotopes in ground waters ; Journal of Geochemical Exploration, Volume 19, Issues 1-3, décembre 1983, Pages 195-205.
  57. O.K Hakam, A Choukri, J.L Reyss, M Lferde, Determination and comparison of uranium and radium isotopes activities and activity ratios in samples from some natural water sources in Morocco ; Journal of Environmental Radioactivity, Volume 57, Issue 3, 2001, pages 175-189.
  58. Irina Cech, Mengistu Lemma, Charles W. Kreitler, Howard M. Prichard, Radium and radon in water supplies from the Texas Gulf Coastal aquifer ; Water Research Volume 22, Issue 1, January 1988, Pages 109-121 doi:10.1016/0043-1354(88)90137-6 (Résumé).
  59. Andreas Bollhöfer, Jenny Brazier, Chris Humphrey, Bruce Ryan, Andrew Esparon, A study of radium bioaccumulation in freshwater mussels, Velesunio angasi, in the Magela Creek catchment, Northern Territory, Australia Journal of Environmental Radioactivity Volume 102, Issue 10, octobre 2011, pages 964-974 South Pacific Environmental Radioactivity Association: 2008 conference doi:10.1016/j.jenvrad.2010.04.001 (Résumé).
  60. Avec l'Environmental Research Institute of the Supervising Scientist (eriss, basé à Darwin.
  61. Robyn A. Overall, David L. Parry, The uptake of uranium by Eleocharis dulcis (Chinese water chestnut) in the Ranger Uranium Mine constructed wetland filter, Environmental Pollution, Volume 132, Issue 2, novembre 2004, pages 307-320 ([résumé]).
  62. Girault, F., Perrier, F., Poitou, C., Isambert, A., Théveniaut, H., Laperche, V., ... & Douay, F. (2016). Effective radium concentration in topsoils contaminated by lead and zinc smelters. Science of The Total Environment, 566, 865-876.
  63. Clozel-Leloup B, Théveniaut H ( 2001), Utilisation du signal magnétique des sols comme outls de cartographie de terrain de pollution métallique : Test méthodologique. Rapport BRGM/RP-51425-Fr, 103 pages, 29 figs, 5 tab. 3 annexes (PDF, 5,36 MO).
  64. 23 Quai du ChĂątelier Ă  l’Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), actuellement (en 2010) propriĂ©tĂ© des Ă©tablissements Charvet SA.
  65. Des études antérieures (1997-1998) et sur des terrains attenants avaient montré une radioactivité anormale, provenant a priori des activités de la SATCHI (source : rapport IRSN, déjà cité).
  66. Note d’information pollution radioactive provoquĂ©e par l’ancien site de production de radium de l’Île-Saint-Denis (93) : SynthĂšses des Ă©tudes menĂ©es par l’IRSN (IRSN, 30 mars 2010, consultĂ© 2010/05/07.
  67. DOE-STD-1153-2002, a graded approach for evaluating radiation doses to aquatic and terrestrial biota.
  68. « ICPR 108 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ) - International Commission on Radiological Protection (2008): Environmental Protection: The Concept and Use of Reference Animals and Plants; ICRP Publication 108; Annals of the ICRP, 38 No. 4-6.
  69. New York State Department of Environmental Conservation (1999), An Investigation of Naturally Occurring Radioactive Materials (NORM) in Oil and Gas Wells in New York State (consulté le 17 décembre 2010), résumé.
  70. Jim Efstathiou Jr. (2013), Radiation in Pennsylvania Creek Seen as Legacy of Fracking (article de Bloomberg) 2013-10-02.
  71. October 2, 2013, issue of the journal Environmental Science & Technology.
  72. Environmental Levels of Radium in Water of Central New York, Thomas F. Kraemer U.S. Geological Survey, Reston, VA, Finger Lakes Research Conference, 4 décembre 2010.
  73. BrÚve intitulée « Schiste : le DoE et GE agissent contre la radioactivité » ; in Enerpresse no 10380, 2011-08-05.
  74. Robert Lestz (2010), Gasfrac Energy Services Inc Cornell Lectures 1 et 2 mars.
  75. Guide méthodologique.
  76. La commission nationale des aides dans le domaine radioactif.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Bibliographie



Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.