Base forte
Exemples
Souvent, les bases fortes sont des oxydes métalliques et des hydroxydes métalliques et surtout des oxydes et hydroxydes des métaux alcalins et des métaux alcalino-terreux suivants[1] :
- L'oxyde de sodium Na2O et l'hydroxyde de sodium ou soude (NaOH) ;
- L'oxyde de potassium K2O et l'hydroxyde de potassium ou potasse (KOH) ;
- L'oxyde de césium Cs2O et l'hydroxyde de césium (CsOH) ;
- L'oxyde de calcium CaO et l'hydroxyde de calcium (Ca(OH)2) ;
- L'oxyde de baryum BaO et l'hydroxyde de baryum (Ba(OH)2).
Un autre exemple de base forte : l'ion amidure (NH2−).
Réactions
Lorsqu'une base quelconque B est mise en présence d'eau, la réaction suivante a lieu :
- .
Il y a transfert d'un proton d'une molécule sur l'espèce chimique . La réaction peut se scinder en :
- .
Or, si la base B est forte – et c'est ce qui fait la spécificité de ce type de base –, cette réaction est totale : tous les réactifs sont consommés lors de la réaction, et celle-ci est donc quantitative. Lorsqu'une base forte B est mise en présence d'eau, une mole de base forte entraîne toujours la libération d'une mole d'ion hydroxyde.
Les oxydes métalliques contiennent les ions oxyde . L'ion oxyde est une base forte, il réagit totalement avec l'eau pour donner des ions hydroxyde [1] - [2] :
- .
Comme précédemment, la réaction peut se scinder en[2] :
- .
Avec les hydroxydes métalliques (), la réaction suivante a lieu :
- .
Une base forte est un composé chimique qui a une très forte affinité pour le proton H+. Dans un couple acide/base, une base forte est associée à un acide de force nulle. Une base forte, après avoir capté un proton H+, se transforme en un acide de force nulle. Un tel couple est caractérisé, en solution aqueuse, par un pKa supérieur à 14.
Références
- Peter Atkins et Loretta Jones (trad. André Pousse), Chimie : molécules, matière, métamorphoses [« Chemistry : molecules, matter and change »], Bruxelles Paris, De Boeck universite, , 1018 p. (ISBN 978-2-7445-0028-2, OCLC 489879525), p. 92-94, traduction de la 3e éd. américaine.
- Maurice Bernard (préf. Paul Arnaud), Cours de chimie minérale, Paris, Dunod, , 2e éd., 405 p. (ISBN 978-2-10-002067-6, BNF 35717160), p. 75-76