Oxyde de baryum
L’oxyde de baryum, anciennement dénommé baryte[5], est l'oxyde de l'élément baryum, de formule BaO. Il se présente à température ambiante sous la forme d'une poudre blanche fortement hydrophile, et doit pour cette raison être conservé à l'abri de l'air ambiant.
Oxyde de baryum | |||
Baryte dans un cristallisoir. | |||
Identification | |||
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Nom UICPA | oxobaryum | ||
Synonymes |
monoxyde de baryum, |
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No CAS | |||
No ECHA | 100.013.753 | ||
No CE | 215-127-9 | ||
No RTECS | CQ9800000 | ||
PubChem | 62392 | ||
SMILES | |||
InChI | |||
Apparence | poudre blanche[1] | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule | BaO [Isomères] |
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Masse molaire[2] | 153,326 ± 0,007 g/mol Ba 89,57 %, O 10,43 %, |
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Propriétés physiques | |||
T° fusion | 1 920 °C[3] | ||
T° ébullition | 2 000 °C[3] | ||
Solubilité | 34,8 g·L-1 (eau, 20 °C)[4], soluble dans les acides dilués et les alcools, insoluble dans l'acétone et l'ammoniaque[3] | ||
Masse volumique | 5,72 g·cm-3 à 25 °C[1] | ||
Cristallographie | |||
Système cristallin | Cubique | ||
RĂ©seau de Bravais | cF | ||
Symbole de Pearson | |||
Précautions | |||
SGH[1] | |||
H301, H314, H332, P280, P310, P301+P310 et P305+P351+P338 |
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Transport[1] | |||
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Écotoxicologie | |||
DL50 | 146 mg·kg-1 (souris, i.p.)[1] | ||
Composés apparentés | |||
Autres cations | oxyde de calcium | ||
Autres anions | hydroxyde de baryum, peroxyde de baryum | ||
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |||
Réactivité
Ce composé hygroscopique réagit avec l'eau pour former l'hydroxyde de baryum selon la réaction :
- BaO + H2O → Ba(OH)2.
Il peut donner lieu à une explosion au contact de l'humidité, de dioxyde de carbone ou de sulfure d'hydrogène[4].
Fabrication
Il existe plusieurs voies de synthèse, par exemple :
- chauffage d'un mélange de carbonate de baryum avec du coke, du noir de carbone ou du goudron ;
- calcination du nitrate de baryum ;
- calcination du minéral withérite : BaCO3 + chaleur → BaO + CO2 ;
- réaction du baryum avec le dioxygène[6] : 2Ba + O2 + chaleur → 2BaO.
Utilisations
Dans les années 1880, c'était un précurseur dans le procédé de production de dioxygène à haute température dit « procédé Brin », fondé sur les recherches de Thénard et Jean-Baptiste Boussingault[7] - [8]. Aujourd’hui, ce protoxyde est utilisé pour le séchage des gaz et solvants[4]. Il sert aussi comme additif dans des verres spéciaux tels les baryum crown et baryum flint.
Dangerosité
L'oxyde de baryum est toxique, corrosif et soluble dans l'eau, et doit donc être manipulé avec d'importantes précautions. Sur la peau et les muqueuses, ce composé peut exercer une action caustique[4].
Notes et références
- Fiche Sigma-Aldrich du composé Barium oxide, consultée le 31 août 2013.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) Fiche Acros Organics du composé Barium oxide, consultée le 31 août 2013.
- Fiche INRS Baryum et composés no 125, 2012, consultée le 31 août 2013
- Adolphe Lejeal, L'aluminium, le manganèse, le baryum, le strontium, le calcium et le magnésium, Paris, J.-B. Baillière, , 357 p., in-18, « XII. Le baryum »
- Le baryum en poudre est une matière pyrophorique, inflammable et explosive lorsqu'elle est exposée au dioxygène ou à l'humidité de l'air et à la chaleur.
- Paul Poiré, « Causerie scientifique. », La revue pédagogique, vol. 18,‎ , p. 549-560 (education.persee.fr/doc/revpe_2021-4111_1891_num_18_1_3248).
- Dr Tison, « Chronique scientifique », Revue du monde catholique, iII, vol. 16, no 92,‎ première quinzaine d'août 1882, p. 266-281