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Oxyde métallique

Les oxydes métalliques sont des matériaux composés d'anions oxyde et de cations métalliques. Le dioxyde d'étain, le dioxyde de titane et l'oxyde de zinc sont des exemples.

Vulcanisation aux oxydes métalliques d'un élastomère halogéné.

La plupart des mĂ©taux sont sous forme oxydĂ©e Ă  l'Ă©tat natif (minerai), et souvent sous forme d'oxydes (mais aussi d'hydroxydes, de sulfures et de chlorures). Les oxydes sont la forme « naturelle » des mĂ©taux, celle vers laquelle ils tendent « spontanĂ©ment Â» Ă  revenir (corrosion).

Utilisation

  • Les oxydes mĂ©talliques, prĂ©sents dans les minerais, sont la matière première de la mĂ©tallurgie : c'est Ă  partir d'oxydes que sont Ă©laborĂ©s les mĂ©taux.
  • Les oxydes mĂ©talliques donnent de la couleur aux poteries, le verre, aux fusĂ©es de feu d'artifice ou aux Ă©maux.
  • Les oxydes mĂ©talliques « purs Â» sont des cĂ©ramiques.
  • Ils ont un comportement semi-conducteur Ă  haute tempĂ©rature (de 400 Ă  800 °C) et ils sont très utilisĂ©s pour les capteurs de gaz.
  • Ce sont des matĂ©riaux autonettoyants (photocatalyse) et Ă©lectrochromes.
  • Ce sont des agents de vulcanisation des Ă©lastomères halogĂ©nĂ©s : un système de vulcanisation Ă  base d'oxyde de zinc (ZnO) et d'oxyde de magnĂ©sium (MgO) est gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©.

Réduction pour la métallurgie

La métallurgie primaire consiste à transformer le minerai en métal, par l'opération de réduction.

La première mĂ©thode utilisĂ©e a Ă©tĂ© la pyromĂ©tallurgie, c'est-Ă -dire la rĂ©duction par le feu : les gaz de combustion incomplète captent l'oxygène de l'oxyde. Ça a Ă©tĂ© le cas pour le minerai de cuivre, puis pour le minerai de fer (rĂ©duction directe). En atmosphère normale, la tempĂ©rature nĂ©cessaire pour rĂ©duire ces oxydes est supĂ©rieures Ă  3 700 K[1].

Les minerai peuvent aussi être réduits par réaction chimique (voie humide) et par l'utilisation de courant électrique (notamment dans le cas de l'aluminium).

Réduction dans le cadre d'utilisation des métaux comme sources d'énergie solide

La recherche d'énergies de substitution aux énergies fossiles ou à l'électricité produite par l'énergie nucléaire donne lieu à de nombreuses tentatives pour produire de l'énergie destinées aux véhicules à partir de blocs de poudres métalliques réagissant avec de l'oxygène. Ces recherches s'appuient sur les réactions fortement exothermiques de la réaction d'oxydation de ces métaux, qui produisent des oxydes qu'il est nécessaire de recycler pour envisager une utilisation durable. L'utilisation de l'énergie solaire pour effectuer ces réductions est l'une des voies les plus explorées[1]. Un projet de moteur au magnésium de 2007 utilisant l'énergie produite par l'oxydation-réduction du magnésium dans de l'eau, générant de l'hydrogène immédiatement utilisé pour produire de la vapeur d'eau, et de l'oxyde de magnésium résiduel, a abouti au même besoin[2].

Évaluation des quantités concernées

Une Ă©tude de 2015 Ă©value la quantitĂ© de mĂ©taux consommĂ©s et d'oxydes produits pour l'autonomie d'un vĂ©hicule sur 800 kilomètres. Le fer a Ă©tĂ© Ă©cartĂ© comme carburant possible en raison de sa faible enthalpie de combustion (7,4 MJ/kg) et des quantitĂ©s importantes de matĂ©riau consommĂ© et d'oxyde produit (207 kg et 296 kg). Le bore, le magnĂ©sium, l'aluminium et le silicium prĂ©sentent des chiffres plus bas, respectivement 207 kg de bore pour 207 kg de B2O3, 62 kg de magnĂ©sium pour 103 kg de MgO, 47 kg d'aluminium pour 207 kg d'Al2O3 et 47 kg de silicium pour 101 kg[1].

Carboréduction sous basses pressions

Les résultats de l'étude déjà citée, utilisant un four solaire à concentration de 2 kW sous basses pressions allant jusqu'à 10-5 bar, a permis d'afficher une réduction significative des températures de réduction, et des résultats jugés encourageants pour l'aluminium (avec dégagement de CO) et le magnésium[1].

RĂ©duction par laser sous vide

Le projet annoncé en 2007 aurait permis la réduction grâce à des fibres optiques alimentées en énergie solaire via une cellule de Fresnel de 2 m²[2] ou 4 m²[3] couplée à un cristal YAG générant 400 W, les rayons étant envoyés par fibre laser dans une chambre à vide sur les particules d'oxyde de magnésium[2].

Références

  1. Puig Jean et Balat-Pichelin Marianne, « Carbo-réduction d’oxydes métalliques par voie solaire concentrée pour la production de carburant solide », PROMES-CNRS, 27 mai 2015, lire en ligne
  2. « Magnésium et laser solaire pour produire de l’hydrogène », sur energiein.e-monsite.com (consulté le )
  3. (en) Coco Masters, « Heroes of the Environment 2009 - Takashi Yabe », Time, .

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