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Oganesson

L’oganesson (symbole Og) est l'Ă©lĂ©ment chimique de numĂ©ro atomique 118. Il correspond Ă  l'ununoctium (Uuo) de la dĂ©nomination systĂ©matique de l'UICPA, et est encore appelĂ© Ă©lĂ©ment 118 dans la littĂ©rature. Il a Ă©tĂ© synthĂ©tisĂ© pour la premiĂšre fois en 2002 par la rĂ©action 249Cf (48Ca, 3n) 294Og Ă  l'Institut unifiĂ© de recherches nuclĂ©aires (JINR) Ă  Doubna, en Russie. L'IUPAC a confirmĂ© son identification en dĂ©cembre 2015 et lui a donnĂ© son nom dĂ©finitif en novembre 2016 en l'honneur d'Iouri Oganessian, directeur du Flerov Laboratory of Nuclear Reactions, oĂč ont Ă©tĂ© produits plusieurs Ă©lĂ©ments superlourds.

Dernier transactinide et, plus largement, dernier élément chimique connu par numéro atomique croissant, l'oganesson termine la 7e période du tableau périodique. Les isotopes de cet élément synthétique, dont la masse atomique est parmi les plus élevées observées, sont tous trÚs instables, et seuls trois noyaux de 294Og, dont la période radioactive est inférieure à 1 ms, ont été produits lors de la confirmation de son existence. Toutes les propriétés physiques et chimiques publiées pour cet élément sont par conséquent théoriques et découlent de modÚles de calcul.

SituĂ© dans la continuitĂ© de la famille des gaz nobles, il serait chimiquement assez diffĂ©rent de ces derniers. PlutĂŽt rĂ©actif, il pourrait former des composĂ©s, dont les propriĂ©tĂ©s de quelques-uns (tĂ©trafluorure d'oganesson OgF4 et difluorure d'oganesson OgF2 par exemple) ont Ă©tĂ© calculĂ©es. Si on pouvait l'Ă©tudier d'un point de vue chimique, il se comporterait peut-ĂȘtre comme un mĂ©talloĂŻde semi-conducteur en raison d'une configuration Ă©lectronique modifiĂ©e par couplage spin-orbite et des corrections dues Ă  l'Ă©lectrodynamique quantique[10]. De surcroĂźt, en vertu de sa polarisabilitĂ© supĂ©rieure Ă  celle de tous les Ă©lĂ©ments chimiques de numĂ©ro atomique infĂ©rieur, les calculs lui prĂ©disent une tempĂ©rature d'Ă©bullition comprise entre 50 et 110 °C[1], de sorte qu'il serait sans doute liquide, et mĂȘme vraisemblablement solide aux conditions normales de tempĂ©rature et de pression.

Historique

Dans les années 1960, l'ununoctium était appelé éka-émanation[7] (symbole eka-Em dans la littérature scientifique d'alors ; « émanation » était le nom sous lequel était désigné le radon à cette époque) ou parfois éka-radon (eka-Rn), puis l'UICPA a recommandé en 1979 la dénomination systématique « un-un-oct-ium » fondée sur les trois chiffres du numéro atomique[11]. Il s'agit d'une dénomination temporaire avec un symbole à trois lettres qui s'applique à tous les éléments chimiques dont l'observation n'a pas encore été validée par l'UICPA, le nom définitif avec son symbole à deux lettres étant alors choisi par l'équipe à l'origine de la premiÚre caractérisation de l'élément.

L'ancien nom ununoctium relÚve de la dénomination systématique attribuée par l'Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA) aux éléments chimiques inobservés ou dont la caractérisation expérimentale n'est pas encore formellement validée. Il est composé de racines gréco-latines signifiant « un-un-huit » et du suffixe -ium générique pour les noms d'éléments chimiques.

Dans le cas de l'ununoctium, le nom provisoire est longtemps demeuré en usage bien que l'observation de cet élément soit largement acceptée depuis plusieurs années, parce que l'UICPA n'avait pas encore validé sa caractérisation ; de surcroßt, les deux équipes (russe et américaine) à l'origine de cette observation n'étaient pas parvenues à un consensus sur le nom à donner à l'élément 118.

À l'issue de l'annonce prĂ©maturĂ©e de 1999, l'Ă©quipe du LLNL a voulu l'appeler Ghiorsium (Gh), d'aprĂšs Albert Ghiorso, un directeur de l'Ă©quipe[12], mais cette dĂ©nomination n'a pas Ă©tĂ© retenue par la suite. Lors de l'annonce par les Russes, en 2006, de la synthĂšse de cet Ă©lĂ©ment au Flerov Laboratory of Nuclear Reactions (FLNR) du JINR, la premiĂšre suggestion aurait Ă©tĂ© de l'appeler Dubnadium (Dn), mais ce terme Ă©tait trop proche du Dubnium (Db), dont ils Ă©taient Ă©galement Ă  l'origine[13]. Cependant, lors d'un entretien avec une revue russe, le directeur du laboratoire a dĂ©clarĂ© que son Ă©quipe envisageait deux noms : Flyorium en hommage au fondateur du laboratoire, Georgy Flyorov, et Moscovium, puisque Doubna se trouve dans l'oblast de Moscou[14]. Il a expliquĂ© par la mĂȘme occasion que le droit de choisir le nom de cet Ă©lĂ©ment devait revenir Ă  l'Ă©quipe russe, mĂȘme si c'Ă©tait l'Ă©quipe amĂ©ricaine du LLNL qui avait notamment fourni la cible de californium, car le FLNR est la seule infrastructure au monde Ă  pouvoir rĂ©aliser cette expĂ©rience[15].

Avant d'ĂȘtre formellement nommĂ©, l'oganesson Ă©tait parfois appelĂ© eka-radon (« en dessous du radon » dans le tableau pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments) en rĂ©fĂ©rence Ă  la dĂ©signation provisoire des Ă©lĂ©ments prĂ©dits par Dmitri MendeleĂŻev avant qu'ils ne soient isolĂ©s et nommĂ©s[alpha 1]. Dans la littĂ©rature scientifique, l'ununoctium est gĂ©nĂ©ralement appelĂ© Ă©lĂ©ment 118. Sa dĂ©couverte a Ă©tĂ© confirmĂ©e par l'UICPA le [16].

Le , la division de chimie inorganique de l'UICPA annonce sa décision de retenir comme nom finaliste l'oganesson, de symbole Og, en l'honneur de Iouri Oganessian. Une consultation publique fut ouverte jusqu'au [17] - [18]. L'UICPA l'adopte définitivement le [19]. Il s'agit du deuxiÚme élément dont l'éponyme est une personne vivante, aprÚs le seaborgium[20].

SynthĂšse de l'oganesson

Fausse annonce (1999)

MotivĂ©e par la quĂȘte de l'Ăźlot de stabilitĂ©, la recherche des Ă©lĂ©ments superlourds a Ă©tĂ© relancĂ©e Ă  la fin des annĂ©es 1990 par la synthĂšse de l'Ă©lĂ©ment de numĂ©ro atomique 114 (flĂ©rovium) en 1998 Ă  l'Institut unifiĂ© de recherches nuclĂ©aires (JINR) de Doubna, en Russie. Le physicien polonais Robert Smolanczuk avait en effet publiĂ© des calculs sur la fusion de noyaux atomiques pour synthĂ©tiser des noyaux superlourds, y compris le noyau de numĂ©ro atomique 118[21] ; pour cet Ă©lĂ©ment, il suggĂ©rait de fusionner un noyau de plomb avec un noyau de krypton. La synthĂšse d'un noyau de 293Og a Ă©tĂ© annoncĂ©e en 1999[22] - [23] selon la rĂ©action de fusion nuclĂ©aire :

86
36
Kr
+ 208
82
Pb
⟶ 293
118
Og
+ 1
0
n
.

Ces résultats ont néanmoins été invalidés l'année suivante[24], car aucune équipe ne parvint à reproduire l'expérience ; en , il fut révélé que l'annonce avait été faite à partir de résultats falsifiés par Victor Ninov, le principal auteur[25].

PremiÚres observations attestées (publiées en 2006)

La vĂ©ritable dĂ©couverte de l'Ă©lĂ©ment 118 a Ă©tĂ© annoncĂ©e en 2006 par une Ă©quipe amĂ©ricano-russe du Laboratoire national de Lawrence Livermore (LLNL, États-Unis) et du JINR (Russie) : l'observation indirecte au JINR de noyaux 294Og produits par collision d'ions calcium 48 sur atomes de californium 249[26] - [27] - [28] - [29] - [30], Ă  raison d'un noyau 294Og en 2002[31] et de deux autres en 2005 :

48
20
Ca
+ 249
98
Cf
⟶ 297
118
Og*
⟶ 294
118
Og
+ 3 1
0
n
.

Mode opératoire

Chaßne de désintégration du noyau 294Og[4]. L'énergie de désintégration et la période radioactive sont indiquées en rouge, tandis que la fraction d'atomes subissant une fission spontanée est indiquée en vert.

Cette rĂ©action de fusion nuclĂ©aire ayant une faible probabilitĂ© (avec une section efficace d'Ă  peine 0,5 picobarn, soit 5×10-41 m2), il a fallu attendre quatre mois pour observer la premiĂšre signature de dĂ©sintĂ©gration d'un noyau d'Ă©lĂ©ment 118 aprĂšs avoir envoyĂ© quelque 2,5 Ă— 1019 ions calcium 48 sur la cible de californium[9]. Cette observation a nĂ©anmoins Ă©tĂ© validĂ©e dans la mesure oĂč la probabilitĂ© d'une fausse dĂ©tection avait Ă©tĂ© estimĂ©e Ă  moins d'une pour cent mille[32]. Ce sont en tout trois noyaux de 294118 (c'est-Ă -dire des noyaux comportant 294 nuclĂ©ons, dont 118 protons) dont la dĂ©sintĂ©gration a Ă©tĂ© observĂ©e, permettant d'estimer la pĂ©riode radioactive de cet isotope Ă  0,89+1,07
−0,31
ms et son énergie de désintégration à 11,65 ± 0,06 MeV[4].

La dĂ©tection des noyaux 294118 repose sur l'observation de leur dĂ©sintĂ©gration α en 290Lv, lequel est dĂ©tectĂ© par l'observation de sa chaĂźne de dĂ©sintĂ©grations α successivement en 286Fl (avec une pĂ©riode de 10 ms et une Ă©nergie de 10,80 MeV) puis en 282Cn (avec une pĂ©riode de 0,16 s et une Ă©nergie de 10,16 MeV) : si l'on observe la dĂ©sintĂ©gration de noyaux 290Lv dans le californium bombardĂ© par des ions calcium, c'est que le livermorium s'y est formĂ© par dĂ©sintĂ©gration de noyaux 294118.

Dans la foulée de ces résultats, les travaux ont commencé pour observer l'élément 120 en bombardant du plutonium 244 avec des ions de fer 58[33]. Les isotopes de cet élément devraient avoir des périodes de l'ordre de quelques microsecondes[34].

Isotopes et ßlot de stabilité

Avec 118 protons et 176 neutrons, l'oganesson 294 se place juste « au-dessus » (en termes de numéro atomique) de certaines localisations de l'ßlot de stabilité théorique.

Aucun élément chimique de numéro atomique supérieur à 82 (plomb) ne possÚde d'isotope stable[alpha 2], et tous les éléments de numéro atomique supérieur à 101 (mendélévium) ont une période radioactive inférieure à la journée.

Certaines thĂ©ories dĂ©crivant la structure nuclĂ©aire selon un modĂšle en couches — les thĂ©ories dites microscopic-macroscopic (MM) et de champ moyen relativiste (RMF) — prĂ©disent l'existence d'un Ăźlot de stabilitĂ© autour de nuclĂ©ides constituĂ©s d'un « nombre magique » de neutrons et d'un nombre magique de protons : 184 neutrons dans tous les cas, mais 114, 120, 122 ou 126 protons selon les thĂ©ories et les paramĂštres retenus dans les modĂšles. L'Ă©lĂ©ment 118, avec ses 118 protons et 176 neutrons pour son isotope connu, serait donc dans le voisinage de cet « Ăźlot de stabilitĂ© » ; sa pĂ©riode radioactive de 0,89+1,07
−0,31
ms
est un peu plus élevée qu'attendu[36] - [37], ce qui irait dans le sens de cette théorie[38].

Des calculs laissent penser que d'autres isotopes de l'oganesson pourraient avoir une période radioactive de l'ordre de la milliseconde[39] et, pour certains, supérieure à celle du noyau 294Og synthétisé, notamment les isotopes 293, 295, 296, 297, 298, 300 et 302[36]. Certains isotopes plus lourds, avec davantage de neutrons, pourraient également avoir des périodes radioactives plus longues, par exemple autour de 313Og[40].

Propriétés atomiques et physiques

Appartenant Ă  la colonne des gaz nobles, l'oganesson devrait ĂȘtre un Ă©lĂ©ment chimique Ă  valence zĂ©ro : en raison de leur structure Ă©lectronique, ces Ă©lĂ©ments sont chimiquement relativement inertes car, ayant une couche de valence aux sous-couches s et p complĂštes, ils n'ont pas d'Ă©lectron de valence pour former une liaison chimique, en vertu de la rĂšgle de l'octet. On pourrait donc s'attendre Ă  ce que l'oganesson ressemble au radon[41]. Selon toute vraisemblance, la configuration Ă©lectronique de l'oganesson devrait ĂȘtre 7s2, 7p6[1]. Il serait cependant sensiblement plus rĂ©actif qu'on ne le pensait au premier abord. Étant situĂ© en dessous du radon dans le tableau pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments, il serait de toute façon plus rĂ©actif que ce dernier. Mais des phĂ©nomĂšnes quantiques, tels qu'un couplage spin-orbite sensible au sein des couches 7s et 7p, conduiraient Ă  diviser ces sous-couches en fonction du spin des Ă©lectrons et Ă  rĂ©organiser diffĂ©remment les niveaux d'Ă©nergie avec la couche de valence, d'oĂč une saturation apparente de cette derniĂšre pour l'Ă©lĂ©ment 114 (flĂ©rovium) plutĂŽt que pour l'oganesson, dont la couche de valence serait ainsi moins stable que celle de l'Ă©lĂ©ment 116 (livermorium), lui-mĂȘme ayant une couche de valence moins stable que celle du flĂ©rovium[1]. En 2018, une Ă©tude thĂ©orique tenant compte des effets relativistes[alpha 3] - [42] - [43] conclut que les Ă©lectrons ne sont plus sĂ©parĂ©s en couches distinctes mais sont dĂ©localisĂ©s en une distribution presque uniforme, analogue Ă  un gaz de Thomas-Fermi de particules sans interaction.

Il a par ailleurs Ă©tĂ© calculĂ© que l'oganesson aurait une affinitĂ© Ă©lectronique positive, Ă  la diffĂ©rence de tous les autres gaz rares[44] - [45], mais des corrections issues de l'Ă©lectrodynamique quantique sont venues attĂ©nuer cette affinitĂ© (notamment en rĂ©duisant de 9 % l'Ă©nergie de liaison de l'anion Og−), rappelant l'importance de ces corrections dans les atomes superlourds.

L'oganesson aurait une polarisabilitĂ© plus Ă©levĂ©e que celle de tous les Ă©lĂ©ments de numĂ©ro atomique infĂ©rieur, et presque double de celle du radon[1], d'oĂč un potentiel d'ionisation anormalement bas, similaire Ă  celui du plomb, qui est 70 % celui du radon[46], et sensiblement plus faible que celle du flĂ©rovium[47]. Cela conduirait Ă©galement Ă  une tempĂ©rature d'Ă©bullition de 320 Ă  380 K[1], trĂšs supĂ©rieure aux valeurs publiĂ©es jusqu'Ă  prĂ©sent, de l'ordre de 263 K[48] et 247 K[49]. MĂȘme avec la marge d'incertitude sur cette tempĂ©rature d'Ă©bullition, il semble peu probable que l'oganesson, s'il existait en quantitĂ© massive, soit Ă  l'Ă©tat gazeux aux conditions normales de tempĂ©rature et de pression. Dans la mesure oĂč la plage de tempĂ©ratures dans lesquelles les autres gaz rares existent Ă  l'Ă©tat liquide est trĂšs Ă©troite (entre 2 et 9 K), l'oganesson serait sans doute mĂȘme solide[50].

Propriétés chimiques

Aucun composĂ© d'oganesson n'a encore Ă©tĂ© synthĂ©tisĂ©, mais des modĂ©lisations de tels composĂ©s ont Ă©tĂ© calculĂ©es dĂšs le milieu des annĂ©es 1960[7]. Si cet Ă©lĂ©ment prĂ©sente une structure Ă©lectronique de gaz rare, il devrait ĂȘtre difficile Ă  oxyder en raison d'une Ă©nergie d'ionisation Ă©levĂ©e[51], mais cette hypothĂšse paraĂźt discutable. Les effets de couplage spin-orbite sur ses Ă©lectrons pĂ©riphĂ©riques auraient pour effet de stabiliser les Ă©tats d'oxydation +2 et +4 avec le fluor, conduisant respectivement au difluorure d'oganesson OgF2 et au tĂ©trafluorure d'oganesson OgF4, avec pour ce dernier une gĂ©omĂ©trie tĂ©traĂ©drique et non pas tĂ©tragonale plane comme le tĂ©trafluorure de xĂ©non XeF4 : cette gĂ©omĂ©trie diffĂ©rente vient de ce que les liaisons en jeu seraient de nature diffĂ©rente, liaison ionique dans le cas de l'oganesson, liaison Ă  trois centres et quatre Ă©lectrons dans le cas du xĂ©non.

Conformation de la molécule de
tétrafluorure d'oganesson OgF4
Conformation de la molécule de
tétrafluorure de xénon XeF4

Le caractÚre ionique des liaisons oganesson-fluor rendrait ces composés peu volatils[52] - [53].

Enfin, l'oganesson serait suffisamment électropositif pour former des liaisons avec le chlore et donner des composés chlorés[52].

Notes et références

Notes

  1. Le radon était appelé émanation (symbole Em) jusqu'au milieu des années 1960, de sorte qu'en fait l'élément 118 était alors appelé eka-émanation (symbole eka-Em).
  2. MĂȘme l'isotope le plus stable du bismuth se dĂ©sintĂšgre en thallium avec une pĂ©riode radioactive, certes considĂ©rable, de 19 Ă— 1018 ans[35].
  3. En raison de la charge nucléaire élevée, les électrons les plus internes ont des vitesses proches de celle de la lumiÚre[42].

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