Survival International

Survival International a été fondée en 1969 en Grande-Bretagne, entre autres par Edward Goldsmith, en réaction à un article dans le journal britannique The Sunday Times, écrit par Norman Lewis, dénonçant les massacres, le vol des terres et le génocide en Amazonie brésilienne.

Survival a des bureaux en Espagne, en Allemagne, en Italie, en France, aux États-Unis et son siège est à Londres (Royaume-uni). Afin de toucher le plus large public possible, le site et ses réseaux sociaux existent également en portugais, en hindi et en odia. Elle a également des sympathisants et relais dans une centaine de pays qui cherchent à aider prioritairement les populations les plus fragiles et vulnérables, généralement celles dont les contacts avec le « monde extérieur » sont les plus récents.

Le travail de Survival s'articule autour de quatre piliers principaux :

• L'alliance : l'organisation a développé depuis plus de trente ans des liens avec des centaines de communautés autochtones dans le monde ;
• La recherche : les enquêtes sur le terrain pour mettre en lumière les violations de droits humais sont menées par les chercheurs et chercheuses de Survival ;
• L'indépendance : l'organisation n'accepte de dons publics ni de grandes entreprises pouvant violer les droits humains afin de préserver son indépendance ;
• Le plaidoyer.

L'organisation a le statut de Charity (organisation de bienfaisance) en Grande-Bretagne, d'association loi de 1901 à but non lucratif en France et des statuts équivalents en Espagne et en Italie.

La branche française de Survival, régie par la loi de 1901 et reconnue d'utilité publique, a été créée en 1978 par un groupe d’anthropologues. Son rapport annuel est public et téléchargeable[1].

Survival mène, dans le monde entier, des campagnes de soutien aux peuples autochtones, de la Sibérie au Sarawak, du Canada au Kenya ; l'organisation a été la première dans son domaine à utiliser l'envoi massif de lettres de protestations. En 2000 par exemple, après avoir reçu de 150 à 200 lettres par jour de sympathisants de Survival du monde entier, le gouvernement indien dut abandonner son projet de déplacer la population isolée des Jarawas vivant sur les îles Andaman. Peu de temps auparavant, le gouverneur de la Sibérie occidentale avait imposé un moratoire de cinq ans aux forages pétroliers dans le territoire des Yugan Khanty quelques semaines après que Survival ait diffusé un bulletin d'action urgente sur la question.

En 2006, Survival a lancé une nouvelle campagne pour attirer l'attention des médias sur l'usage abusif d'un vocabulaire chargé de stéréotypes et de préjugés comme « primitifs » ou « vivant à l'âge de pierre ».

En 2013 et 2014[2], avec Pierre Servan-Schreiber comme avocat bénévole, l'ONG a mené, en vain, une action en justice pour demander la suspension de la vente aux enchères, à l'hôtel Drouot de masques hopis et apaches considérés comme sacrés dans leurs tribus d'origine[3].

Le travail de Survival s'articule autour de trois campagnes principales :

• Décoloniser la protection de la nature
• Peuples non contactés
• Stopper le génocide au Brésil

Survival International a reçu le prix Nobel alternatif (Right Livelihood Award) en 1989 ainsi que la médaille de la Présidence de la Chambre des députés d'Italie et le prix Léon Felipe espagnol.