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Margarita (île)

Margarita (isla de Margarita en espagnol) est une Ă®le du Venezuela, surnommĂ©e « la perle des CaraĂŻbes », situĂ©e dans la mer des CaraĂŻbes, au nord-est de Caracas. Elle fait partie des Petites Antilles et se trouve Ă  21,8 km au nord-nord-ouest de la punta Celina, sur la cĂ´te septentrionale du Venezuela. Avec les Ă®les Coche et Cubagua, Margarita constitue l'unique État insulaire du Venezuela, l'État de Nueva Esparta. C'est l'une des principales destinations touristiques du pays. Sa population est d'environ 490000 habitants.

Margarita
Image illustrative de l’article Margarita (île)
GĂ©ographie
Pays Drapeau du Venezuela Venezuela
Archipel Petites Antilles (Antilles)
Localisation Mer des CaraĂŻbes
(Océan Atlantique)
CoordonnĂ©es 11° 01′ 04″ N, 63° 55′ 20″ O
Superficie 1 072 km2
Point culminant San Juan or Cerro Grande (920 m)
Administration
État Nueva Esparta
DĂ©mographie
Population 489 917 hab. (2014)
DensitĂ© 457,01 hab./km2
Plus grande ville Porlamar
Autres informations
GĂ©olocalisation sur la carte : Venezuela
(Voir situation sur carte : Venezuela)
Margarita
Margarita
GĂ©olocalisation sur la carte : Nueva Esparta
(Voir situation sur carte : Nueva Esparta)
Margarita
Margarita
GĂ©olocalisation sur la carte : Petites Antilles
(Voir situation sur carte : Petites Antilles)
Margarita
Margarita
ĂŽles au Venezuela

Histoire

Playa El Agua

Paraguachoa était le nom donné à l'île Margarita par ses premiers habitants, les Indiens Guaiqueris. Ce nom signifie « abondance de pêche ». L'île fut visitée vers la fin du XVe siècle par Christophe Colomb, qui la visita le - au cours de son troisième voyage - et lui donna son nom. Baptisé ainsi en l'honneur de l'infante d'Espagne Marguerite d'Autriche, jeune épouse du prince Jean d'Aragon, deuxième enfant des Rois Catholiques Ferdinand II d'Aragon et Isabelle Ire de Castille.

Un quart de siècle plus tard, elle fut concédée par une capitulation de l'empereur Charles Quint, le , à Marcelo de Villalobos.

Par la suite, la découverte d'importants bancs d'huîtres perlières attira l'attention de nombreux pirates et des conquistadors espagnols. Le développement de cette activité entraîna le début de l'esclavagisme dans l'île, dont furent victimes les indigènes Guaiqueris. Ceux-ci reçurent les conquistadors fraternellement, sans savoir qu'ils allaient être convertis en esclaves de leur propre richesse.

C'est durant l'époque coloniale qu'ont été fondées les villes et leurs dépendances pour l'administration de cette province : La Asunción, capitale de l'État de Nueva Esparta et Porlamar, la ville la plus commerciale de la région.

Margarita n'échappa pas à l'activité de la piraterie qui — au cours des XVIe et XVIIe siècles — dévastait la région de la mer des Caraïbes. Tout au long de la période coloniale, elle eut à subir de nombreuses attaques de pirates (ainsi on a compté quatorze assauts entre 1565 et 1595), et pour cette raison elle dut se fortifier. Des sept forteresses construites, il en reste deux : le Castillo de San Carlos de Borromeo, situé à Pampatar et le Castillo de Santa Rosa, à La Asunción. Ces différentes forteresses et sites historiques que l'on peut voir sur l'île sont le témoignage de ces trois siècles de domination espagnole, qui prit fin en 1811, lorsque le libertador Simón Bolívar déclara l'indépendance du Venezuela.

Le , la province de Margarita s'était ralliée à l'appel à l'indépendance lancé - en avril de la même année - par la province de Caracas. Le , elle a été une des sept provinces qui ont signé l'Acte de l'Indépendance du Venezuela, décision qui lui a valu l'attribution de l'une des huit étoiles qui ornent aujourd'hui le drapeau national (la huitième étant placée en l'honneur de Simón Bolívar).

GĂ©ographie

L'Ă®le de Margarita reprĂ©sente l'essentiel de l'État de Nueva Esparta qui regroupe quelques autres Ă®les au large des terres vĂ©nĂ©zuĂ©liennes. C'est, avec une superficie de 1 072 km2, la plus grande Ă®le du pays. Elle est situĂ©e entre les latitudes 10° 52' N et 11° 11' N et les longitudes 63° 47' 0 et 64° 24' 0. Sur sa partie la plus large, d'ouest en est elle mesure 62 km, et du Nord au Sud 32 km. Margarita se caractĂ©rise par la prĂ©sence de deux masses montagneuses reliĂ©es entre elles par une lagune naturelle appelĂ©e « La Restinga ». Elle compte de multiples plages de sable fin, bordĂ©es de cocotiers et de villages traditionnels.

Climat

Contrairement au continent, les précipitations sont assez rares sur l'île et le soleil brille presque toute l'année. Le climat est agréable, avec des températures comprises entre 24 °C et 32 °C, les vents alizés venant rafraîchir l'atmosphère et offrir de beaux spots de Kitesurf. De plus, sa position géographique la protège des cyclones.

Villes

vue sur Juan Griego

La Asunción, capitale de l'État de Nueva Esparta, est également la capitale de l'île. Elle a su conserver son caractère colonial, avec son château de Santa Rosa, célèbre pour avoir été en 1816 le lieu de captivité de Luisa Cáceres de Arismendi, héroïne de la guerre d'indépendance, et son église, construite au XVIe siècle, qui est l'une des plus anciennes du Venezuela.

Au sud-est de Margarita se trouve la partie plus peuplĂ©e de l'Ă®le. C'est lĂ  oĂą est situĂ©e Porlamar, fondĂ©e en 1536 sous le nom de Villa del EspĂ­ritu Santo. C'est la plus grande ville de Margarita, avec environ 85 000 habitants. Elle se trouve entre les villes de Los Robles et Pampatar, et forme avec elles ce que l'on peut considĂ©rer la capitale commerciale de Margarita. Tout près de lĂ  se trouve la ville de El Valle (la vallĂ©e), oĂą est nĂ© Santiago Mariño, hĂ©ros de l'indĂ©pendance du Venezuela, et oĂą se produisit l'apparition de la vierge de El Valle, la patronne de l'Ă®le.

Au nord-est de l'Ă®le, se trouve la ville de Juan-Griego (environ 25 000 habitants) d'oĂą l'on peut visiter un petit fort et admirer le coucher de soleil. Cette ville sera dĂ©senclavĂ©e et reliĂ©e Ă  Porlamar par la construction (en cours) d'une autoroute qui devrait ĂŞtre terminĂ©e fin 2009.

La partie Ouest de Margarita bien que très belle, est beaucoup moins développée que l'autre partie.

La dernière estimation comptabilise 676 454 hbts (2011) pour l’île, mais d'autres chiffres donnent 550 000 avec une croissance potentielle de 60 000 par an. L'accroissement s'est surtout accĂ©lĂ©rĂ© entre 2004 et 2008. Depuis 2009, un net ralentissement dĂ» Ă  la crise se fait sentir.

PĂ©ninsule de Macanao

La péninsule de Macanao se présente comme une langue de terre escarpée et déserte. On n'y trouve que quelques villages de pêcheurs. Elle est en train de devenir le réservoir écologique de l'île, grâce à une initiative de Corpoturismo (Corporation de Tourisme du Venezuela). C'est une zone de désert Xérophile, à la terre rougeâtre et aux paysages sauvages. Elle contient pourtant des merveilles. L'une d'entre elles est le Parc National de La Restinga, labyrinthe de canaux et de palétuviers, où il est possible de se promener en bateau pour profiter d'un écosystème de plus de mille espèces végétales et animales.

On trouve à Macanao de nombreuses plages de sable blanc superbes et peu fréquentées comme La Pared, el Medano, ou la plus connue Punta Arenas, pointe extrême Ouest de l'île.

Économie

wyndham hôtel de concorde sur l'île de Margarita

L'île Margarita est une zone franche, ce qui en fait un paradis commercial, puisque l'importation de biens, comme les touristes aussi bien vénézuéliens que du monde entier qui la visitent, sont exemptés du paiement d'impôts à l'administration fiscale du Venezuela. Le tourisme — la principale ressource de l'île — bénéficie pleinement de ce statut de zone franche, qui permet aux commerces d'offrir des produits à des prix défiant toute concurrence, et d'amener ainsi encore plus de touristes, déjà attirés par les richesses naturelles, la beauté des paysages et les immenses plages de sable fin.

Depuis le début de la crise au Vénézuéla, l'industrie du tourisme a diminué de 90% entre 2010 et 2020[2].

Transports

L'aéroport Del Caribe, deuxième du pays en nombre de passagers annuels, offre de nombreuses liaisons tant nationales qu'internationales.
Des ferrys relient Margarita à Puerto La Cruz, Cumaná, et La Guaira, et des petites navettes permettent de traverser vers Chacopata dans l'État voisin de Sucre.
Un réseau de bus dense permet, pendant la journée, de se déplacer facilement à travers toute l'île.

Environnement

Margarita a eu à régler certains problèmes relatifs à l’eau. Cette île aride obtient son eau du continent au moyen de canalisations posées au fond de l’océan. Mais les problèmes d'assainissement n'ont pas encore été résolus. De nombreuses villes déversent des eaux usées non traitées dans l’océan, ce qui menace les plages qui attirent les touristes.

Îles rattachées

Au sud de Margarita, se trouvent deux îles plus petites qui lui sont rattachées, Coche et Cubagua, ainsi qu'un petit archipel au nord-est, l'archipel de Los Frailes.

L'île de Coche

D'une superficie de 55 km2, l’île de Coche est situĂ©e Ă  6,7 km au sud de Margarita et Ă  9,5 km Ă  l'ouest-nord-ouest de la punta Celina, sur la cĂ´te vĂ©nĂ©zuĂ©lienne. Coche possède un climat chaud, avec une tempĂ©rature moyenne de 28 °C. En dehors des localitĂ©s, le relief de l'Ă®le est dĂ©sertique et argileux.

Sa population — 8 200 habitants en 1999 — se concentre principalement dans les villages de San Pedro de Coche — la capitale —, El Bichar, GĂĽinima, El Amparo et El Guamache. Les communautĂ©s qui y vivent se consacrent essentiellement Ă  la pĂŞche artisanale, et possèdent un folklore riche, qui se manifeste lors des fĂŞtes traditionnelles en l'honneur de leurs saints patrons.

L'île de Cubagua

Forme de l'île de Cubagua
Forme de l'île de Cubagua
Ruines de la ville de Nueva Cádiz, rasée par le raz-de-marée du 25 décembre 1541, Île de Cubagua

L’île de Cubagua, tire son nom de la langue des CaraĂŻbes et signifie « grand gibier », mais on ne sait pas avec prĂ©cision si c'est en raison de la forme de l'Ă®le, ou parce qu'il existait prĂ©cĂ©demment lĂ  de telles espèces. SituĂ©e Ă  9,7 km au sud-ouest de Margarita et Ă  l'ouest de Coche, avec une superficie approximative de 17 km², elle abrite les ruines de la ville de Nueva Cádiz, la première ville fondĂ©e in 1499 par les espagnols sur le territoire du Venezuela et de l'AmĂ©rique du Sud.

Elle est en outre une réserve forestière, archéologique et géologique.

Après sa visite par Christophe Colomb — lors de son troisième voyage, en 1498 — Cubagua a Ă©tĂ© attribuĂ©e en 1501 Ă  Alonso de Ojeda et Ă  Alonso Niño. Elle fut appelĂ©e l’« Ă®le riche Â» ou l’« Ă®le des perles Â», et petit Ă  petit, on la vit se couvrir de petites fermes rĂ©parties sur toute l'Ă®le.

Le , un raz-de-marée dévasta Cubagua, rasant de nombreuses maisons, détruisant la ville naissante de Nueva Cádiz dans sa totalité, l'eau entraînant les décombres vers la mer.

Personnalités

Lien externe

Références

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