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Mestizo

Mestizo (en espagnol : [mesˈtiso] ) ou mestiza dĂ©signe une classification ethno-raciale utilisĂ©e historiquement en AmĂ©rique espagnole et aux Philippines, qui dĂ©signait Ă  l’origine une personne d’origine europĂ©enne et autochtones d'AmĂ©rique combinĂ©e, quel que soit son lieu de naissance[1].

Mestizo
Description de l'image Mestiso 1770.jpg.
Populations importantes par région
Drapeau du Paraguay Paraguay 95%
Amérique centrale 90%
Drapeau du Mexique Mexique 75%
Drapeau de l'Équateur Équateur 65%
Drapeau du Venezuela Venezuela 50%
Drapeau de la Colombie Colombie 45%
Drapeau du PĂ©rou PĂ©rou 35%
Autres

Le terme a Ă©tĂ© utilisĂ© comme catĂ©gorie ethnique et raciale pour les castas mĂ©tis qui ont vĂ©cu pendant l’empire espagnol. Bien que, grosso modo, le terme « mestizo » dĂ©signe une personne qui possĂšde un hĂ©ritage mixte, Ă  la fois europĂ©en et autochtone, et qui correspond gĂ©nĂ©ralement Ă  une personne considĂ©rĂ©e comme plĂ©bĂ©ien. Mais ce terme n’avait pas de signification fixe pendant la pĂ©riode coloniale. Il s'agissait d'une Ă©tiquette homologuĂ©e pour les personnes figurant dans les documents officiels, tels que les recensements, les registres paroissiaux, les procĂšs de l'Inquisition et autres. Les prĂȘtres et les fonctionnaires royaux qualifiaient les individus de mĂ©tis, mais le terme Ă©tait Ă©galement utilisĂ© pour l’auto-identification[2].

À l’ùre moderne, en particulier en AmĂ©rique hispanique, le terme « mestizo » est devenu un terme culturel. Les latino-AmĂ©ricains de culture dominante Ă©tant considĂ©rĂ©s ou qualifiĂ©s de « mĂ©tis », indĂ©pendamment du fait qu'ils le soient effectivement ou non, et le terme « Indien » Ă©tant rĂ©servĂ© aux personnes ayant une identitĂ© ethnique autochtone distincte, une langue, une appartenance tribale, etc.

Le terme mestizaje, prend pour racine le mot mestizo ou « mixte », c'est le mot espagnol moderne inventĂ© au XXe siĂšcle pour le mĂ©lange de races ou mĂ©tissage, le processus gĂ©nĂ©ral de mĂ©tissage des ancĂȘtres[3].

Pour Ă©viter toute confusion avec l'usage initial du terme mestizo, les peuples mĂ©langĂ©s ont commencĂ© Ă  ĂȘtre appelĂ©s collectivement castas. Dans certains pays d'AmĂ©rique latine, comme le Mexique, le concept de mestizo est devenu central Ă  la formation d'une nouvelle identitĂ© indĂ©pendante qui Ă©tait ni totalement espagnole ni totalement indigĂšne. Le mot mestizo a acquis son sens actuel, Ă©tant utilisĂ© par le gouvernement. Il dĂ©signe tous les Mexicains qui ne parlent pas une langue autochtone[1] - [4], y compris les personnes d'ascendance europĂ©enne ou autochtone complĂšte, ainsi que les Asiatiques et les Africains[5].

Le mot portugais apparentĂ©, mestiço, a fait rĂ©fĂ©rence historiquement Ă  tout mĂ©lange de populations portugaises et locales dans les colonies portugaises. Au BrĂ©sil colonial, la majoritĂ© de la population non asservie Ă©tait Ă  l’origine mestiço de indio, c’est-Ă -dire un mĂ©lange de Portugais et de BrĂ©silien. Il n’existait pas de systĂšme de caste fondĂ© sur l’ascendance. Les enfants des propriĂ©taires terriens portugais de la classe supĂ©rieure, et des femmes asservies bĂ©nĂ©ficiaient de privilĂšges plus Ă©levĂ©s que ceux accordĂ©s aux classes infĂ©rieures, comme l’éducation formelle. Ces cas n'Ă©taient pas aussi frĂ©quents et ils tendaient Ă  ne pas hĂ©riter de biens, gĂ©nĂ©ralement donnĂ©s aux enfants de femmes libres qui avaient tendance Ă  ĂȘtre lĂ©gitimĂ©s en cas de concubinage (pratique Ă©galement hĂ©ritĂ©e des coutumes amĂ©rindiennes et africaines).

Aux Philippines, qui était une colonie espagnole, le terme mestizo se réfÚre à un Philippin d'origine étrangÚre, souvent abrégé par Tisoy.

En IndonĂ©sie, le terme mestizo dĂ©signe l’ethnie qui est un mĂ©lange d’EuropĂ©ens et d’IndonĂ©siens ; on les appelle gĂ©nĂ©ralement le peuple indo.

En Ontario et dans l’ouest canadien, les MĂ©tis forment une communautĂ© distincte composĂ©e des descendants d’EuropĂ©ens (gĂ©nĂ©ralement français ou Ă©cossais, parfois anglais) impliquĂ©s dans le commerce de la fourrure et des peuples des premiĂšres nations du Canada (surtout les Cris et les AnishinaabĂ©s), il n’inclut pas les personnes d’ascendance mixte europĂ©enne et inuite). Cependant, comme on l'utilise au QuĂ©bec, le terme dĂ©signe toute personne d'ascendance mixte (europĂ©enne, gĂ©nĂ©ralement française) et autochtone.

Étymologie

Le mot espagnol mestizo provient du latin mixticius, ce qui signifie mixte[6] - [7]. Son utilisation a été documentée dÚs 1275 pour désigner à la progéniture d'un Egyptien / Afro / Hamite et d'un Sémite / Afro Asiatique[8]. Ce terme est attesté pour la premiÚre fois en anglais en 1582[9].

Utilisation moderne

Aux États-Unis, au Canada et dans d’autres pays et cultures anglophones, le mot « mĂ©tisse Â» signifie exclusivement une personne d’ascendance mixte, europĂ©enne ou amĂ©ricaine, gĂ©nĂ©ralement liĂ©e Ă  une culture de l’AmĂ©rique latine ou de descendance d’AmĂ©rique latine. C'est un concept beaucoup plus strict que celui utilisĂ© dans les langues latines (surtout le portugais, qui possĂšde des termes qui ne sont pas apparentĂ©s au mestizo pour un tel mĂ©lange, et donc le concept de mestiço n’est pas considĂ©rĂ© comme particuliĂšrement liĂ© Ă  l’ascendance amĂ©rindienne). Il est liĂ© Ă  l'identitĂ© raciale particuliĂšre des communautĂ©s hispaniques et latino-amĂ©ricaines d'origine amĂ©rindienne dans un contexte amĂ©ricain.

Au Canada anglophone, le terme MĂ©tis canadien (avec majuscule) dĂ©signe le français et les personnes d'ascendance autochtone et mixte. Les Canadiens francophones, lorsqu'ils utilisent le mot mĂ©tis, font rĂ©fĂ©rence Ă  l'appartenance ethnique mĂ©tisse canadienne et Ă  toutes les personnes d'ascendance amĂ©rindienne et europĂ©enne, plutĂŽt qu'Ă  la notion plus large de mĂ©tis (mĂ©tis avec des minuscules), prĂ©sents dans tous les autres pays francophones, comme le feraient les hispanophones. Le terme habituel pour dĂ©signer les personnes d'ethnie mixte en gĂ©nĂ©ral est donc « mulĂątre Â», qui est considĂ©rĂ© ailleurs comme pĂ©joratif. Aux États-Unis, les AmĂ©ricains MĂ©tis et AmĂ©ricains Mestizo sont deux races distinctes et identitĂ©s ethno-raciales, comme en tĂ©moigne l'utilisation d'emprunts espagnol et français, respectivement.

Aux Philippines, le mot mestizo fait gĂ©nĂ©ralement rĂ©fĂ©rence Ă  un Philippin ayant des origines autochtones et europĂ©ennes combinĂ©es. Mais il est parfois utilisĂ© pour dĂ©signer un Philippin avec une ascendance chinoise apparente, Ă©galement appelĂ© chinito. Ce dernier a Ă©tĂ© officiellement classĂ© « mĂ©tis de sangley Â» dans les actes de naissance du XIXe siĂšcle, avec « sangley Â» comme rĂ©fĂ©rence au mot hokkien, « seng-li Â».

Dans le monde lusophone, le sens contemporain a Ă©tĂ© le plus proche de l'utilisation historique du Moyen Âge, en raison des diffĂ©rences linguistiques importantes. De sorte que mestiço (ethnie, mĂ©tissage, etc.) est totalement sĂ©parĂ© du pardo (n'importe quel type de brun) et caboclo (personnes brunes issue de mĂ©lange d'europĂ©en et d'amĂ©rindien ou d’AmĂ©rindiens assimilĂ©s), dans lequel mestiços peut ĂȘtre aussi entiĂšrement africain ou est-asiatique dans sa dĂ©finition complĂšte (donc non brune). Et il n’est pas nĂ©cessaire d’ĂȘtre un mestiço pour faire partie de ces deux derniĂšres catĂ©gories.

Au BrĂ©sil en particulier, du moins Ă  l’époque moderne, tous les peuples non autochtones font partie d’une mĂȘme ethnie (os brasileiros ; les lignes entre les groupes ethniques sont historiquement fluides), le mestiço est de loin le plus important parmi les peuples libres depuis les premiĂšres dĂ©cennies de la colonie. Comme expliquĂ© ci-dessus, le concept de mestiço ne doit en aucun cas ĂȘtre confondu avec le mestizo tel qu'il est utilisĂ© dans le monde hispanophone ou anglophone. Comme il ne concerne pas de relation particuliĂšre avec le fait d'ĂȘtre d'origine amĂ©rindienne, il ne doit pas non plus ĂȘtre confondu avec le pardo, littĂ©ralement « peuple brun Â» (il y a des mestiços parmi les principaux groupes du pays, autochtones, asiatiques, pardo et africains, et ils sont probablement la majoritĂ© pour les trois derniers).

À Saint-BarthĂ©lemy, le terme Mestizo dĂ©signe des personnes d'ascendance mixte (europĂ©enne, gĂ©nĂ©ralement française) et est-asiatique[10].

Mots apparentés

Mestizo (en espagnol : [mesˈtiΞo] ou [mesˈtiso]), mestiço (Portuguese: [mɚʃˈtisu], [mesˈt(ʃ)isu] or [miʃˈt(ʃ)isu]), mĂ©tis (en français : [meˈtis]), mestĂ­s (en catalan : [məsˈtis]), Mischling (en allemand : [mÉȘʃˈlÉȘƋɡ] ), meticcio (en italien : [meˈtittʃo] ), mestiezen (en nĂ©erlandais : [mɛsˈtizə(n)] ), mestee (prononcĂ© : [məsˈtiː]) et mixte (anglais) sont tous cognates du latin mot mixticius.

Métis comme catégorie de l'Úre coloniale

Espagnol et femme indienne, métisse. Miguel Cabrera
Tableau de casta de Miguel Cabrera, oĂč il montre un pĂšre espagnol, une mĂšre mĂ©tisse (mĂ©lange hispano-indien) et leur fille Castiza.
Luis de Mena, Vierge de Guadalupe et castas, 1750. Le groupe en haut à gauche est constitué d'un indio et d'un espagnol, avec leur fils métis. C'est la seule peinture de casta connue avec l'indio au-dessus.
Tableau Casta montrant 16 groupes mĂ©tis hiĂ©rarchisĂ©s. Le groupe en haut Ă  gauche utilise cholo comme synonyme de mĂ©tisse . Ignacio Maria Barreda, 1777. AcadĂ©mie royale espagnole de langue, Madrid.

Durant la pĂ©riode coloniale, les Espagnols ont dĂ©veloppĂ© un ensemble complexe de termes raciaux afin de dĂ©crire les diffĂ©rences. Bien que cette doctrine ait Ă©tĂ© conçue comme un « systĂšme », souvent appelĂ© sistema de castas ou sociedad de castas, les recherches archivistiques montrent que les Ă©tiquettes raciales n’ont pas Ă©tĂ© fixĂ©es tout au long de l'histoire. Les Ɠuvres crĂ©Ă©es principalement au Mexique au XVIIIe siĂšcle, les « peintures de casta », montrent des groupements de types raciaux dans un ordre hiĂ©rarchique, ce qui a influencĂ© la façon dont les chercheurs modernes ont conçu la diffĂ©rence en AmĂ©rique espagnole[11].

Au cours de la pĂ©riode initiale de colonisation des AmĂ©riques par les Espagnols, il existait trois grandes catĂ©gories d’ethnies : les EuropĂ©ens blancs ou espagnols (español), les AmĂ©rindiens (indio) et les Africains (noirs). Tout au long des territoires de l'Empire espagnol dans les AmĂ©riques, les moyens de diffĂ©rencier les individus dans une hiĂ©rarchie raciale, souvent appelĂ©e Ă  l'Ă©poque moderne, le Sistema de castas ou dans les pays dĂ©veloppĂ©s, sociedad de castas, oĂč la sociĂ©tĂ© Ă©tait divisĂ©e en fonction de la couleur, Calidad (statut) et d'autres facteurs. Les principales divisions sont les suivantes :

  1. Español (fem. Española), c.-à-d. Espagnol - personne d'origine espagnole ou d'autres origines européennes; un terme générique, subdivisé en Peninsulares et Criollos
    • PĂ©ninsulaire - EuropĂ©en nĂ© en Espagne qui s’est ensuite installĂ© dans les AmĂ©riques ;
    • Criollo (fem. Criolla) - d'origine espagnole ou europĂ©enne nĂ©e dans les AmĂ©riques ;
  2. Castizo (fem. Castiza) - une personne d'ascendance principalement européenne et quelque amérindienne née dans une famille mixte ; la progéniture d'un castizo et d'un espagnol était considérée comme espagnol. Les descendant(e)s d'un castizo(a) et d'un Espagnol(e) sont espagnol(e)s.
  3. Mestizo (fem. Mestiza) - une personne d'ascendance mixte étendue à l'européenne et à l'amérindienne ;
  4. Indio (fem. Inde) - une personne d’ascendance amĂ©rindienne pure ;
  5. Pardo (fem. Parda) - une personne d'ascendance mixte blanche, amérindienne et africaine ; parfois un terme convenable pour une personne noire ;
  6. Mulato (fem. Mulata) - une personne d'ascendance mixte blanche et africaine ;
  7. Zambo - une personne d'ascendance mixte africaine et amérindienne ;
  8. Negro (fem. Negra) - une personne d'ascendance africaine, principalement d'anciens Africains réduits en esclavage et leurs descendants.

En thĂ©orie, et comme le montrent les peintures casta mexicaines du XVIIIe siĂšcle, le statut d'espagnol pourrait Ă©galement ĂȘtre rĂ©tabli dans la progĂ©niture d'un Castizo(a) (espagnol mĂ©tisse) et d'un Espagnol(a)[12].

Étiquettes raciales dans un ensemble de peintures casta mexicaines du XVIIIe siùcle de Miguel Cabrera :

  • D’Espagnol et d’Inde, naĂźt mĂ©tis
  • D'Espagnol et de mĂ©tis, naĂźt Castiza
  • De Castizo et d'Espagnol, naĂźt Espagnole
  • D'Espagnol et de noir, naĂźt mulĂątre
  • D'Espagnol et de mulĂątre, naĂźt Morisca
  • D'Espagnol et Morisca, naĂźt Albino
  • D'Espagnol et Albina, naĂźt Torna
  • D'Español et Torna atrĂĄs, naĂźt Tente en el ayre
  • De Noir et d'Inde, naĂźt Chino Cambuja
  • De Chino Cambujo et d'Inde, naĂźt Loba
  • De Lobo et d'Inde, naĂźt Albarazado
  • D'Albarazado et MĂ©tis, naĂźt Barcino
  • D'Inde et Barcina, naĂźt Zambaiga
  • De Castizo et Mestiza, naĂźt Chamizo
  • Indios Gentiles (Indiens Meco Barbares)

Au début de la période coloniale, les enfants d'Espagnols et des Indes ont été élevés soit dans le monde hispanique, si le pÚre reconnaissait les enfants comme naturels, soit ils ont été élevés dans le monde autochtone de la mÚre s'ils n'ont pas été reconnus. DÚs 1533, Charles V ordonna à la Haute Cour (Audiencia) de prendre les enfants d'Espagnols et de mÚres autochtones de les éduquer dans la sphÚre espagnole[13]. Ce groupe mixte né hors mariage chrétien a augmenté en nombre, vivant généralement dans les communautés autochtones de leur mÚre.

Mestizos, Ă  l'Ă©poque coloniale, a Ă©tĂ© le premier groupe Ă  dĂ©signer en tant que catĂ©gorie distincte des blancs europĂ©ens (Espagnols) et des noirs africains (Negros) rĂ©duits en esclavage qui ont Ă©tĂ© inclus dans la dĂ©signation de Vagabundos (vagabonds) en 1543 au Mexique. Bien que ces mĂ©tis fussent souvent classĂ©s dans la catĂ©gorie des castas, ils avaient un rang plus Ă©levĂ© que n’importe quelle personne mĂ©tisse puisqu’ils n’avaient pas Ă  payer de tributs, les hommes pouvaient ĂȘtre ordonnĂ©s prĂȘtres et ĂȘtre autorisĂ©s Ă  porter des armes, contrairement aux noirs, aux mulĂątres et autres castas. Contrairement Ă  ces derniers, les mĂ©tis n'avaient aucun ancĂȘtre asservi[14]. Les mariages mixtes entre Espagnols les mĂ©tis ont donnĂ© lieu Ă  une progĂ©niture appelĂ©e castizos (« trois quarts blanche »), et le mariage d'un castizo(a) Ă  un espagnol(e) a eu pour effet de rĂ©tablir le statut d'espagnol. Don Alonso O'Crouley a observĂ© au Mexique (1774): « Si le mĂ©tis est la progĂ©niture d’un Espagnol et d’un Indien, la stigmatisation (du mĂ©lange racial) disparaĂźt Ă  la troisiĂšme Ă©tape de la filiation car elle est considĂ©rĂ©e comme systĂ©matique. Un Espagnol et un Indien produisent un mĂ©tis, un mĂ©tis et un espagnol, un castizo, et un castizo et un espagnol produisent un espagnol. Le mĂ©lange de sang indien ne doit en effet pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un dĂ©faut puisque les dispositions de la loi donnent Ă  l’Indien tout ce qu’il pouvait souhaiter, et Philippe II a accordĂ© aux mĂ©tis le privilĂšge de devenir prĂȘtres. Sur cette base est fondĂ©e l'estimation commune de la descendance d'une union d'Espagnols indiens et d'europĂ©ens ou de crĂ©oles »[15]. O'Crouley dĂ©clare que le mĂȘme processus de restauration de la puretĂ© raciale ne se produit pas au fil des gĂ©nĂ©rations pour les enfants europĂ©ens et africains Ă©pousant des Blancs. « L’union d’un Espagnol et d’un Noir de sang mĂȘlĂ© conserve la stigmatisation pendant des gĂ©nĂ©rations sans perdre la qualitĂ© originale d’un mulĂątre »[16].

Le rĂ©gime colonial espagnol a divisĂ© les groupes en deux catĂ©gories juridiques fondamentales : la RĂ©publique des Indiens (RepĂșblica de Indios) et la RĂ©publique des Espagnols (RepĂșblica de Españoles), qui comprend les Blancs d’Europe (Espagnols) et tous les autres non-Indiens. Les Indiens Ă©taient des vassaux libres de la couronne, dont les habitants payaient un tribut, tandis que les Ă©lites autochtones Ă©taient considĂ©rĂ©es comme des nobles et qu'ils Ă©taient exempt de tributs, de mĂȘme que les mĂ©tis. Les Indiens Ă©taient supposĂ©s ĂȘtre protĂ©gĂ©s par la couronne, et les non-Indiens, mĂ©tis, noirs et mulĂątres, Ă©taient interdits de rĂ©sidence dans les communautĂ©s autochtones. Les mĂ©tis et les Indiens du Mexique avaient habituellement une antipathie mutuelle. Cela a Ă©tĂ© particuliĂšrement le cas avec les Indiens ordinaires contre les mĂ©tis, dont certains ont infiltrĂ© leurs communautĂ©s et sont devenus une partie de l’élite dirigeante. Les autoritĂ©s espagnoles ont fermĂ© les yeux sur la prĂ©sence des mĂ©tis, puisqu'ils recueillaient les tributs des citoyens pour la couronne et en sont venus occuper des postes. Ils Ă©taient des intermĂ©diaires utiles pour l’État colonial entre la RĂ©publique des Espagnols et la RĂ©publique des Indiens[17].

La classification raciale lĂ©gale d'une personne dans l'AmĂ©rique coloniale espagnole Ă©tait Ă©troitement liĂ©e au statut social, Ă  la richesse, Ă  la culture et Ă  l'utilisation de la langue. Les gens riches payaient pour changer ou effacer leur ascendance rĂ©elle. De nombreux peuples autochtones ont quittĂ© leurs villages traditionnels et ont cherchĂ© Ă  ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des mĂ©tis afin d'Ă©viter les paiements des tributs aux Espagnols[18]. De nombreux peuples autochtones, et parfois ceux d'ascendance africaine partielle, ont Ă©tĂ© cataloguĂ©s en tant que mĂ©tis s'ils parlaient espagnol et vivaient en tant que mĂ©tis.

Au Venezuela colonial, le terme pardo Ă©tait plus couramment utilisĂ© Ă  la place du mestizo. Pardo signifie ĂȘtre mĂ©langĂ© sans prĂ©ciser quel mĂ©lange[19]; il Ă©tait utilisĂ© pour dĂ©crire toute personne nĂ©e dans les AmĂ©riques et dont l'ascendance Ă©tait Ă  la fois europĂ©enne, amĂ©rindienne et africain[20].

Lors de l'Ă©tablissement de la rĂ©publique mexicaine en 1824, les catĂ©gories raciales lĂ©gales ont cessĂ© d'exister. La production de peintures casta en tant que genre en Nouvelle-Espagne a cessĂ© au mĂȘme moment, aprĂšs presque un siĂšcle.

Parce que le terme avait pris une myriade de significations, la désignation « métis » a été supprimée des chiffres du recensement au Mexique et n'est plus utilisée[9].

Amérique du Nord hispanophone

Mexique

La grande majoritĂ© des Mexicains peuvent ĂȘtre classĂ©s comme « MĂ©tis ». Ce qui signifie dans l'usage mexicain moderne qu'ils ne s'identifient complĂštement ni avec une culture autochtone, ni avec un patrimoine non autochtone particulier, mais plutĂŽt avec des traits culturels incorporant des Ă©lĂ©ments Ă  la fois autochtones et europĂ©ens. Au Mexique, le terme mĂ©tis est devenu un terme gĂ©nĂ©rique qui dĂ©signe non seulement les Mexicains mixtes, mais Ă©galement tous les citoyens mexicains ne parlant pas les langues autochtones[1], mĂȘme les Mexicains asiatiques et afro-mexicains[21].

GrĂące aux efforts dĂ©libĂ©rĂ©s des gouvernements post-rĂ©volutionnaires, « l'identitĂ© mĂ©tisse » a Ă©tĂ© construite en tant que base de l'identitĂ© nationale mexicaine moderne, par le biais d'un processus de synthĂšse culturelle appelĂ© mestizaje ([mes.tiˈsa.xe]). Les politiciens et les rĂ©formateurs mexicains tels que JosĂ© Vasconcelos et Manuel Gamio ont jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant dans la construction d’une identitĂ© nationale mexicaine reposant sur le concept de « mĂ©tissage » (processus d’homogĂ©nĂ©isation ethnique)[22] - [23].

Au Mexique, au dĂ©but de la pĂ©riode post-rĂ©volutionnaire, les politiques culturelles Ă©taient paternalistes Ă  l’égard des peuples autochtones. Elles visaient Ă  « aider » les peuples autochtones Ă  atteindre le mĂȘme niveau de progrĂšs que la sociĂ©tĂ© mĂ©tisse, finissant par les assimiler complĂštement pour intĂ©grer la culture mexicaine, en vue de rĂ©soudre finalement le « problĂšme indien » en transformant les communautĂ©s autochtones en communautĂ©s mĂ©tisses[4].

Parfois, particuliĂšrement en dehors du Mexique, le mot mestizo est utilisĂ© pour dĂ©signer les Mexicains mĂ©langĂ©s de sang autochtone et europĂ©en. Cet usage ne correspond pas Ă  la rĂ©alitĂ© sociale mexicaine selon laquelle une personne appartenant Ă  un patrimoine gĂ©nĂ©tique autochtone pur serait considĂ©rĂ©e comme un mĂ©tis. Soit en rejetant sa culture autochtone, soit en ne parlant pas une langue autochtone. Ou d'une personne n'ayant aucun ou un trĂšs faible pourcentage de patrimoine gĂ©nĂ©tique autochtone. Le patrimoine gĂ©nĂ©tique Ă©tant considĂ©rĂ© comme entiĂšrement autochtone, lorsqu'on parle une langue autochtone, ou en s’identifiant Ă  un patrimoine culturel autochtone particulier[5]. Dans la pĂ©ninsule du YucatĂĄn, le mot mestizo a un sens diffĂ©rent de celui utilisĂ© dans le reste du Mexique, pour faire rĂ©fĂ©rence Ă  des populations de langue maya vivant dans des communautĂ©s traditionnelles. Car pendant la guerre de caste de la fin du XIXe siĂšcle, ces Mayas n'ont pas rejoint la rĂ©bellion et ont Ă©tĂ© classĂ©s comme des mĂ©tis[24]. Au Chiapas, le terme ladino est utilisĂ© Ă  la place de mĂ©tis[25].

En raison de l'Ă©tendue de la dĂ©finition moderne du terme mĂ©tis, plusieurs publications proposent diffĂ©rentes estimations de ce groupe. Certaines essaient d'utiliser une perspective raciale et biologique et calculent la population de mĂ©tis dans le Mexique contemporain comme se situant autour de la moitiĂ© et des deux tiers de la population. D'autres utilisent la dĂ©finition basĂ©e sur la culture et estiment le pourcentage de mĂ©tis Ă  90%[1] de la population mexicaine. Plusieurs autres, par manque de connaissance de la dĂ©finition moderne, se trompent et affirment que les Mexicains d’ethnicitĂ© mixte reprĂ©sentent jusqu’à 93% de la population du Mexique[26]. Paradoxalement, le mot Mestizo a depuis longtemps Ă©tĂ© abandonnĂ© dans le vocabulaire populaire mexicain avec des connotations pĂ©joratives[24] ce qui complique encore davantage les tentatives de quantifier les Mestizos par l’auto-identification.

Alors que pendant la majeure partie de son histoire, le concept de Mestizo et Mestizaje a Ă©tĂ© saluĂ© par les cercles intellectuels du Mexique, ce concept a rĂ©cemment fait l’objet de critiques, ses dĂ©tracteurs affirmant qu’il dĂ©lĂ©gitimise l’importance de l’ethnicitĂ© au Mexique car le concept de « racisme » n’existant pas ici (au Mexique), car tout le monde est mĂ©tis[27]. En gĂ©nĂ©ral, les auteurs concluent que le Mexique introduisant une vĂ©ritable classification raciale et s’acceptant comme un pays multiculturel opposĂ© Ă  un pays Mestizo monolithique apporterait des avantages Ă  la sociĂ©tĂ© mexicaine dans son ensemble[28].

Études gĂ©nĂ©tiques

Une Ă©tude de 2012 publiĂ©e par le Journal of Human Genetics a rĂ©vĂ©lĂ© que l'ascendance (paternelle) du chromosome Y du mĂ©tis moyen mexicain Ă©tait principalement europĂ©enne (64,9 %), suivie de l'amĂ©rindien (30,8%) et de l'africain (4,2 %). L'ascendance europĂ©enne Ă©tait plus rĂ©pandue dans le nord et l'ouest (66,7 Ă  95 %) et l'ascendance amĂ©rindienne augmentait dans le centre et le sud-est (37 Ă  50 %). L'ascendance africaine Ă©tait faible et relativement homogĂšne (0 Ă  8,8%)[29]. Les États qui ont participĂ© Ă  cette Ă©tude sont Aguascalientes, Chiapas, Chihuahua, Durango, Guerrero, Jalisco, Oaxaca, Sinaloa, Veracruz et YucatĂĄn[30].

Une étude réalisée par l'Institut national de médecine génomique du Mexique, portant sur 104 métis de Sonora, du Yucatån, du Guerrero, de Zacatecas, de Veracruz et de Guanajuato, a révélé que les Mexicains métis étaient à 58,96% européens, 31,05 % indiens et 10,03 % africains. Sonora affiche la contribution européenne la plus élevée (70,63 %) et Guerrero la plus faible (51,98 %), ainsi que la contribution amérindienne la plus élevée (37,17 %). La contribution africaine varie de 2,8 % à Sonora à 11,13 % à Veracruz. 80 % de la population mexicaine était classée comme mestizo (définie comme « étant métisse à un certain degré »)[31].

En , la mĂȘme institution (l'Institut national d'Ă©tude gĂ©nomique du Mexique) a publiĂ© un rapport sur une recherche gĂ©nomique de 300 mĂ©tis de ces mĂȘmes Ă©tats. L'Ă©tude a rĂ©vĂ©lĂ© que la population mĂ©tisse de ces Ă©tats mexicains reprĂ©sentait en moyenne 55 % d'ascendance autochtone, suivie de 41,8 % d'ascendance europĂ©enne, de 1,8 % d'ascendance africaine et de 1,2% d'ascendance est-asiatique[32].

L’étude a Ă©galement notĂ© que, alors que les mĂ©tis de l’état de Guerrero, dans le sud du pays, prĂ©sentaient en moyenne 66% d’ascendance autochtone, ceux de l’état de Sonora, au nord, prĂ©sentaient environ 61,6% d’ascendance europĂ©enne. L'Ă©tude a rĂ©vĂ©lĂ© qu'il y avait une augmentation de l'ascendance autochtone lorsqu'on se dirige vers les Ă©tats du Sud du Mexique, tandis que son ascendance autochtone diminue Ă  mesure que l'on se rapproche des Ă©tats du Nord du pays, tels que Sonora[32].

Amérique centrale

Les Ladino sont un mĂ©lange de mĂ©tis ou d'hispanisĂ©s[33] en AmĂ©rique latine, principalement en AmĂ©rique centrale. Le gentilĂ© Ladino est un mot espagnol qui dĂ©rive de latino. Ladino est un exonyme inventĂ© de l’ùre coloniale pour faire rĂ©fĂ©rence aux hispanophones qui ne sont pas des Ă©lites coloniales des PĂ©ninsulaires, des Criollos ou des peuples autochtones[34].

Costa Rica

Chavela Vargas, chanteuse costaricaine
Keylor Navas, footballeur costaricain au Real Madrid

Depuis 2012 la plupart des Costariciens sont principalement d'origine espagnole ou métisse, avec des minorités d'origine allemande, italienne, jamaïcaine et grecque.

Les migrants europĂ©ens ont utilisĂ© le Costa Rica pour traverser l'isthme d'AmĂ©rique centrale et atteindre la cĂŽte ouest des États-Unis (Californie) Ă  la fin du XIXe siĂšcle et jusqu'aux annĂ©es 1910 (avant l'ouverture du canal de Panama ). Les autres groupes ethniques connus pour vivre au Costa Rica comprennent les Nicaraguayens, les Colombiens, les VĂ©nĂ©zuĂ©liens, les PĂ©ruviens, les BrĂ©siliens, les Portugais, des Palestiniens, des CaraĂŻbes, des Turcs, des ArmĂ©niens et des GĂ©orgiens.

Un grand nombre des premiers colons espagnols au Costa Rica ont peut-ĂȘtre Ă©tĂ© des juifs convertis au christianisme qui ont Ă©tĂ© expulsĂ©s d'Espagne en 1492 et se sont enfuis dans les backwaters coloniaux pour Ă©viter l'Inquisition[35]. Le premier groupe important de Juifs auto-identifiĂ©s a immigrĂ© de Pologne Ă  partir de 1929. Des annĂ©es 1930 au dĂ©but des annĂ©es 1950, des campagnes journalistiques et antisĂ©mites officielles ont alimentĂ© le harcĂšlement des Juifs. Cependant, dans les annĂ©es 1950 et 1960, les immigrants ont Ă©tĂ© mieux acceptĂ©s. La plupart des 3 500 Juifs du Costa Rica ne sont pas trĂšs pratiquants aujourd'hui, mais ils restent largement endogames[36].

Le Costa Rica compte quatre petits groupes minoritaires: les mulĂątres, les afro, les amĂ©rindiens et les asiatiques. Environ 8% de la population est d’ascendance africaine ou mulĂątre (mĂ©lange d’EuropĂ©ens et d’Africains), appelĂ©s Afro-Costariciens, descendants anglophones des travailleurs immigrants afro-jamaĂŻcains du XIXe siĂšcle.

À la fin du XXe siĂšcle, les allusions dans les manuels scolaires et le discours politique Ă  la « blancheur » ou Ă  l'Espagne en tant que « mĂšre patrie » de tous les Costariciens, ont diminuĂ© pour laisser place Ă  une reconnaissance de la multiplicitĂ© des peuples composant la nation[37].

Salvador

Peinture de la cĂ©lĂ©bration du premier mouvement d'indĂ©pendance Ă  San Salvador, El Salvador. Au centre, JosĂ© MatĂ­as Delgado, prĂȘtre salvadorien et mĂ©decin connu sous le nom de PĂšre de la patrie salvadorienne (Le pĂšre de la patrie salvadorienne), aux cĂŽtĂ©s de son neveu, Manuel JosĂ© Arce, futur prĂ©sident salvadorien de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’AmĂ©rique centrale .
Ciudad Vieja, au Salvador (aussi connue sous le nom de vieux San Salvador), Ă©tait une colonie perdue Ă©tablie en 1525 dans l'actuel Salvador. Il s’agissait d’une premiĂšre tentative des Espagnols d’établir une colonie permanente au Salvador. La ville a Ă©tĂ© abandonnĂ©e aprĂšs les attaques rĂ©pĂ©tĂ©es des autochtones, puis rĂ©installĂ©e Ă  nouveau en 1528, puis complĂštement abandonnĂ©e et dĂ©mantelĂ©e en 1545 et dĂ©placĂ©e dans la ville moderne de San Salvador. La colonie ressemble plus Ă  une base militaire fortifiĂ©e qu'Ă  une ville. Le recensement historique indique que la ville contenait des Espagnols de sexe masculin avec de nombreux enfants mĂ©tis avec des Ă©pouses autochtones amĂ©rindiennes.

En AmĂ©rique centrale, les mariages entre EuropĂ©ens et les femmes indigĂšnes amĂ©rindiennes Lenca, Cacaopera et Pipil de l'actuel Salvador sont survenus presque immĂ©diatement aprĂšs l'arrivĂ©e des Espagnols europĂ©ens dirigĂ©s par Pedro de Alvarado. D'autres groupes autochtones du pays, tels que les Maya Poqomam, les Maya Ch'orti, les Alaguilac, les Xinca, les personnes de langue Mixe et Mangue, ont disparu du point de vue culturel en raison du processus de mĂ©tissage ou de maladies apportĂ©es par les Espagnols. La culture mĂ©tisse est rapidement devenue la culture la plus prospĂšre et dominante du Salvador. La majoritĂ© des Salvadoriens du Salvador moderne s’identifient Ă  86,3% de racines mĂ©tisses[38].

En 1932, le dictateur impitoyable Maximiliano Hernandez Martinez était responsable de La Matanza (« le massacre »), connu comme le massacre de paysans salvadorien en 1932 au cours duquel le peuple autochtone amérindien a été assassiné dans le but d'éliminer les populations indigÚnes d'El Salvador durant le soulÚvement des paysans. Les peuples autochtones, principalement de descendance Lenca, Cacaopera et Pipil, sont toujours présents au Salvador dans plusieurs communautés, conservant leurs langues, leurs coutumes et leurs traditions.

Il existe une population arabe importante (environ 100 000 personnes), venant principalement de Palestine (en particulier de BethlĂ©em), mais Ă©galement du Liban. Les Salvadoriens d'origine palestinienne comptaient environ 70 000 personnes, contre 27 000 environ pour les Salvadoriens d'origine libanaise. Il y a aussi une petite communautĂ© de Juifs venus de France, d'Allemagne, du Maroc, de Tunisie et de Turquie au Salvador. Un grand nombre de ces groupes arabes se sont naturellement mĂȘlĂ©s et ont contribuĂ© Ă  la population moderne de salvadoriens mĂ©tis.

Pardo est le terme utilisĂ© dans la colonisation salvadorienne pour dĂ©crire un Afro-mĂ©tis tri-racial d'ascendance autochtone, europĂ©enne et africaine. Le Salvador est le seul pays d'AmĂ©rique centrale Ă  ne pas compter une population africaine importante en raison de nombreux facteurs, notamment par le fait que le Salvador n'a pas de cĂŽte sur la mer des CaraĂŻbe et Ă  cause du prĂ©sident Maximiliano HernĂĄndez MartĂ­nez, qui a promulguĂ© des lois raciales pour empĂȘcher les Afros et d'autres peuples Ă  rentrer au Salvador, bien que des Salvadoriens d'origine africaine, appelĂ©s Pardos, soient dĂ©jĂ  prĂ©sents dans le pays, la majoritĂ© sont des Pardos Salvadoriens tri-raciaux qui se regroupent en grande partie avec la population mĂ©tisse. Ils ont Ă©tĂ© mĂ©langĂ©s et ont naturellement Ă©tĂ© Ă©levĂ©s par la population mĂ©tisse gĂ©nĂ©rale, qui est une combinaison d'une majoritĂ© mĂ©tisse et de la minoritĂ© de personnes Pardos, qui sont toutes deux des populations mĂ©tisses. Au total, seuls 10 000 Africains rĂ©duits en esclavage ont Ă©tĂ© amenĂ©s au Salvador en l'espace de 75 ans, Ă  partir de 1548 environ, 25 ans aprĂšs la colonisation du pays. Les Africains rĂ©duits en esclavage qui ont Ă©tĂ© amenĂ©s au Salvador pendant la pĂ©riode coloniale ont fini par se mĂ©langer et se fondre dans la population mĂ©tisse beaucoup plus importante et plus vaste, ce qui a crĂ©Ă© les Pardos ou Afromestizos qui se sont regroupĂ©s avec le peuple mĂ©tis, contribuant ainsi au mĂ©tissage moderne. Il n’y a donc pas de marque particuliĂšre d'une physionomie africaine parmi les Salvadoriens, comme dans les autres pays d’AmĂ©rique centrale.

Aujourd’hui, les Salvadoriens d’origine raciale europĂ©enne, en particulier mĂ©diterranĂ©enne, ainsi que les peuples autochtones amĂ©rindiens du Salvador qui ne parlent pas de langues autochtones et ne possĂšdent pas de culture autochtone. Comme les Pardos Salvadoriens tri-raciaux et les Salvadoriens d’ascendance arabe, qui se disent Ă©galement mĂ©tis salvadorien par absorption.

Guatemala

La population ladino du Guatemala est officiellement reconnue en tant que groupe ethnique distinct et le ministÚre de l'éducation du Guatemala utilise la définition suivante :

« La population ladino a Ă©tĂ© caractĂ©risĂ©e comme une population hĂ©tĂ©rogĂšne qui s'exprime en espagnol comme langue maternelle, possĂ©dant des traits culturels spĂ©cifiques d'origine hispanique mĂ©langĂ©s Ă  des Ă©lĂ©ments culturels autochtones et revĂȘtant un style communĂ©ment considĂ©rĂ© comme occidental »[39].

Amérique du Sud hispanophone

Argentine et Uruguay

Initialement coloniales, l’Argentine et l’Uruguay ont eu une population Ă  prĂ©dominance mĂ©tisse comme le reste des colonies espagnoles, mais en raison d’un flot de migrations europĂ©ennes au XIXe siĂšcle et de mariages mixtes rĂ©pĂ©tĂ©s avec des EuropĂ©ens, la population mĂ©tisse devint une prĂ©tendue population castizo. Avec plus d'EuropĂ©ens arrivĂ©s au dĂ©but du XXe siĂšcle, la majoritĂ© de ces immigrants venant d'Espagne et d'Italie, le visage de l'Argentine et de l'Uruguay est devenu majoritairement europĂ©en dans sa culture et ses traditions. Pour cette raison, le terme mĂ©tisse est tombĂ© en dĂ©suĂ©tude. Actuellement, les personnes considĂ©rĂ©es comme des Blancs reprĂ©sentent 85 % de la population argentine et 88 % de la population uruguayenne.

Le nord de l'Argentine a encore une population principalement mĂ©tisse, en particulier dans les provinces de Jujuy, Salta, TucumĂĄn, Santiago del Estero, Catamarca, La Rioja, San Juan, Mendoza, Chaco, Formosa, Corrientes, Santa FĂ© et Misiones, oĂč il y a aussi une population importante d’autochtones[31] - [40].

Chili

Au Chili, Ă  partir du moment oĂč les soldats espagnols de Pedro de Valdivia sont entrĂ©s dans le nord du Chili, un processus de mĂ©tissage a commencĂ©. Les Espagnols ont commencĂ© Ă  s'accoupler avec la population locale belliqueuse mapuche, population amĂ©rindienne, pour produire une Ă©crasante population Mestizo au cours de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration dans toutes les villes qu'ils ont fondĂ©es. Dans le sud du Chili, les Mapuches Ă©taient l’une des seules tribus amĂ©rindiennes des AmĂ©riques Ă  ĂȘtre en conflit permanent avec l’Empire espagnol et Ă  ne pas se soumettre Ă  une puissance europĂ©enne.

Un livre sur la santĂ© publique publiĂ© par l'UniversitĂ© du Chili indique que 30 % de la population est d'origine blanche. On estime que les mestizos reprĂ©sentent un total de 65 %, les 5 % restants Ă©tant des AmĂ©rindiens. Une Ă©tude gĂ©nĂ©tique rĂ©alisĂ©e par la mĂȘme universitĂ© a montrĂ© que les gĂšnes moyens chiliens dans le segment des mĂ©tis sont Ă  60 % europĂ©ens et Ă  40 % amĂ©rindiens.

Colombie

La Colombie qui a été nommée ainsi aprÚs sa découverte par l'explorateur Christophe Colomb est le produit de l'interaction et du mélange des conquistadors et des colons européens avec les différents peuples amérindiens de Colombie. Plus tard, l'élément africain a été introduit sur les cÎtes de la Colombie en tant que peuple asservi.

Au fil du temps, la Colombie est devenue un pays principalement mĂ©tis en raison de l'immigration limitĂ©e en provenance d'Europe aux XIXe et XXe siĂšcles. Les minoritĂ©s sont les suivantes : les Mulattoes et les Pardos vivant principalement dans les zones cĂŽtiĂšres; et des poches d’AmĂ©rindiens vivant dans les zones rurales et les rĂ©gions du bassin amazonien du pays.

Une estimation non-officielle estime que 49 % de la population colombienne est Mestizo ou d'ascendance européenne et Amérindienne mixte. Environ 37 % sont d'origine européenne (principalement espagnole, et une partie d'italien, de français et d'allemand ) et d'origine moyen-orientale. 10,6 % est d'origine africaine. Les Amérindiens autochtones représentent 3,4 % de la population. 0,01% de la population est rom[41]. Le recensement de 2005 indiquait que la « population non ethnique », composée des européens et de métis (d'ascendance mixte, européenne et amérindienne), constituait 86% de la population nationale.

Équateur

À l'Ă©poque coloniale, la majoritĂ© des Équatoriens Ă©taient des AmĂ©rindiens et les minoritĂ©s Ă©taient des conquistadors espagnols, venus avec Francisco Pizarro et Sebastian de Benalcazar. Au fil du temps, ces conquĂ©rants espagnols et les colons espagnols qui se sont succĂ©dĂ© ont engendrĂ© une progĂ©niture avec la population amĂ©rindienne locale, l’immigration espagnole n’ayant pas initialement inclus beaucoup de femmes blanches dans les colonies. En quelques gĂ©nĂ©rations, une population Ă  prĂ©dominance mĂ©tisse est apparue en Équateur, tandis que la population amĂ©rindienne Ă©tait en dĂ©clin en raison des maladies et des guerres en Europe.

Les Afro-Équatoriens (Zambos et Mulattoes), minoritaires dans le pays, se trouvent principalement dans la province d'Esmeraldas, dans la Valle del Chota de la province d'Imbabura et en tant que petites communautĂ©s minoritaires afro-Ă©quatoriennes ils vivent le long des zones cĂŽtiĂšres.

Les mĂ©tis sont de loin le plus important de tous les groupes ethniques et reprĂ©sentent 71,9 % de la population actuelle. Les 28% suivants de la population sont constituĂ©s de quatre groupes ethniques avec environ 7 % chacun : les Montubios, les Afro-Ă©quatoriens, les AmĂ©rindiens et les Blancs.

Paraguay

JosĂ© Gaspar RodrĂ­guez de Francia, premier consul du Paraguay de 1811 Ă  1840, imposa durant son rĂšgne, une loi interdisant aux Espagnols de se marier avec un autre Espagnol et de n'Ă©pouser que des mestizos ou des Indiens. Cette loi fut introduite pour Ă©liminer tout sentiment de supĂ©rioritĂ© raciale, et Ă©galement pour mettre fin Ă  l'influence principalement espagnole au Paraguay. De Francia lui-mĂȘme n'Ă©tait pas un mĂ©tis (bien que son grand-pĂšre paternel soit afro-brĂ©silien), mais craignait que la supĂ©rioritĂ© raciale ne crĂ©e une division de classe qui menacerait son pouvoir absolu.

En consĂ©quence, 90% de la population du Paraguay est mĂ©tis et la langue principale est le guaranĂ­, langue maternelle de 60% de la population, l’espagnol Ă©tant parlĂ© comme premiĂšre langue par 40% de la population, et parlĂ© couramment par 75 %, faisant du Paraguay l’un des pays les plus bilingues au monde. Bien qu'il n'y a pas eu le mĂ©tissage tel que le souhaitait Francia, aprĂšs le grand dĂ©clin de la population masculine Ă  la suite de la guerre de la Triple-Alliance, des travailleurs europĂ©ens Ă©migrĂ©s se sont mĂ©langĂ©s Ă  la population mĂ©tisse. Ainsi cela a promu une classe moyenne de fond mĂ©tis largement acceptĂ© comme une configuration du pays.

PĂ©rou

Mestizo-Mestiza, PĂ©rou, vers 1770.

Selon Alberto Flores Galindo, « lors du recensement de 1940, le dernier qui utilisait des catégories raciales, les métis étaient regroupés avec les Blancs et les deux constituaient plus de 53% de la population. Les métis étaient probablement plus nombreux que les Indiens et constituaient le groupe de population le plus important »[42].

Venezuela

Les métis sont majoritaires au Venezuela et représentent 51,6% de la population du pays. Selon D'Ambrosio[43], 57,1% des métis ont principalement des caractéristiques européennes, 28,5% ont des caractéristiques surtout africaines et 14,2%, des caractéristiques surtout amérindiennes.

MĂ©tis notables Ă©migrant vers l'Europe

Martín Cortés, fils du conquistador espagnol Hernån Cortés et de l'interprÚte mexicain indigÚne Nahuatl - Maya Malinche, a été l'un des premiers métis à arriver en Espagne suivant les documents historiques. Son premier voyage eut lieu en 1528, lorsqu'il accompagna son pÚre, Hernån Cortés, qui cherchait à le légitimer par le pape.

Il existe Ă©galement des preuves avĂ©rĂ©es des petits-enfants de Moctezuma II, empereur aztĂšque, dont la couronne espagnole a reconnu l’ascendance royale, ayant volontairement mis les pieds sur le sol europĂ©en. Parmi ces descendants, on compte les comtes de Miravalle et les ducs de Moctezuma de Tultengo, devenus membres de la pairie espagnole et ont laissĂ© de nombreux descendants en Europe[44]. Les comtes de Miravalle, rĂ©sidant en Andalousie (Espagne), ont demandĂ© en 2003 au gouvernement mexicain de rĂ©tablir le versement des « pensions de Moctezuma » annulĂ©es en 1934.

L'historien mĂ©tisse Inca Garcilaso de la Vega, fils du conquistador espagnol SebastiĂĄn Garcilaso de la Vega et de la princesse Inca Isabel Chimpo Oclloun, est arrivĂ© en Espagne en provenance du PĂ©rou. Il a vĂ©cu dans la ville de Montilla, en Andalousie, oĂč il est dĂ©cĂ©dĂ© en 1616. Les enfants mĂ©tis de Francisco Pizarro Ă©taient Ă©galement des chefs militaires en raison de la cĂ©lĂ©britĂ© de leur pĂšre. Au dĂ©but du XIXe siĂšcle et dans les annĂ©es 1980, la France et la SuĂšde ont vu l'arrivĂ©e de centaines de Chiliens, dont beaucoup ont fui le Chili sous le gouvernement dictatorial d'Augusto Pinochet.

Asie hispanique et Océanie

De gauche à droite: [1] Manuel Quezón, le premier President du Commonwealth des Philippines (1935–1944)— un mestizo espagnol, [2] Une mestiza espagnole appartenant à la Principalía of Iloilo, [3] Le premier ministre Marcelo Azcárraga Palmero.

Philippines

Les MĂ©tis des Philippines sont traditionnellement un mĂ©lange d'ascendance austronĂ©sienne, chinoise, espagnole, sud-europĂ©enne ou latino-amĂ©ricaine et sont principalement des descendants de viajeros (marins ayant empruntĂ© la route Manila-Acapulco Galleon), des soldados (soldats) et des negociantes (marchands principalement, espagnol, chinois ou mĂ©tis eux-mĂȘmes). Pour cette raison, la plupart des mĂ©tis des Philippines sont concentrĂ©s dans les zones urbaines et les grandes villes des Ăźles telles que Manille, Iloilo, Zamboanga, Cebu et Vigan. Dans ces provinces des Philippines, de nombreux espagnols et/3/ands Ă©trangers se sont mariĂ©s avec les riches et nanties malayo ‑ polynĂ©siennes. À partir de ces unions, un nouveau groupe culturel a Ă©tĂ© formĂ©, la classe des mĂ©tis[45]. Leurs descendants sont apparus plus tard pour devenir une partie influente du gouvernement colonial et de la PrincipautĂ©[46] parmi lesquels Manuel L. Quezon, le premier prĂ©sident du Commonwealth des Philippines (1935-1944); et Marcelo AzcĂĄrraga Palmero, qui est mĂȘme devenu Premier ministre par intĂ©rim de l’Espagne du au de la mĂȘme annĂ©e. AzcĂĄrraga redevint Ă©galement Premier ministre d'Espagne dans deux autres mandats distincts. En 1904, il a Ă©tĂ© nommĂ© Chevalier de l'Ordre chilvaric espagnol de la trĂšs exclusive ordre de la toison d'or, le seul mĂ©tis Ă  avoir reçu ce prix prestigieux.

Les migrations plus rĂ©centes et les mariages interraciaux Ă  partir du XXe siĂšcle ont entraĂźnĂ© une plus grande variĂ©tĂ© de mĂ©langes raciaux avec les AmĂ©ricains blancs et d’autres Asiatiques.

Guam et les Mariannes du Nord

À Guam et dans les Ăźles Mariannes du Nord, le terme mĂ©tis a Ă©tĂ© empruntĂ© Ă  la langue espagnole et Ă©tait autrefois utilisĂ© pour identifier les personnes d'ascendance mixte insulaire du Pacifique et espagnole; toutefois, lorsque les États-Unis ont pris le contrĂŽle de ces Ăźles aprĂšs la guerre hispano-amĂ©ricaine de 1898, le terme « multiracial » a remplacĂ© le mot mĂ©tis.

Les mĂ©tis multiraciaux forment actuellement une petite minoritĂ© de la population. Étant donnĂ© que la plupart des Guamaniens et des habitants des Mariannes du Nord ont Ă©galement reçu le nom de famille espagnol dans le cadre des Indes orientales espagnoles, les personnes d'ascendance blanche amĂ©ricaine et d'autres origines europĂ©ennes non espagnoles portant le nom de famille espagnol peuvent ĂȘtre confondues car elles ont une mĂȘme descendance .

Anciennes colonies portugaises

José Ramos-Horta, prix Nobel de la paix de 1996, ancien président du Timor oriental .

Mestiço brésilien

Au BrĂ©sil, le mot mestiço est utilisĂ© pour dĂ©crire des individus issus de n'importe quel mĂ©lange d'ethnies diffĂ©rentes, sans spĂ©cifier aucune relation avec une ascendance amĂ©rindienne ou europĂ©enne. La JournĂ©e de l'ethnie mixte, ou journĂ©e du mĂ©tis (Dia do Mestiço), le , est un Ă©vĂ©nement officiel dans les États d'Amazonie, de Roraima de ParaĂ­ba et une fĂȘte dans deux villes.

Un des groupes les plus notoires est le pardo (personnes brunes), Ă©galement connu sous le nom de moreno (personnes ayant la peau bronzĂ©es; Ă©tant donnĂ© sa nature euphĂ©miste, il peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme offensant). Ils comprennent principalement ceux de couleur de peau non blanche. NĂ©anmoins, tous les pardos sont mestiços. Par exemple, un AmĂ©rindien (initialement et le plus souvent Ă­ndio, souvent plus formellement indĂ­gena, rarement amerĂ­ndio, un indien de l'Est (indiano) ou un Philippin peut ĂȘtre initialement dĂ©crit comme pardo/parda (par opposition Ă  branco, blanc, negro, Afro et amarelo, jaune) si son appartenance ethnique est inconnue, comme en tĂ©moignent les premiers rapports de dĂ©couverte de navigateurs portugais. De la mĂȘme maniĂšre, mestiço, terme utilisĂ© pour dĂ©crire toute personne ayant un degrĂ© quelconque de mĂ©tissage dans la lignĂ©e, peut s’appliquer Ă  tous les groupes prĂ©citĂ©s (celui du Portugal et de ses anciennes colonies dĂ©pend toujours uniquement du phĂ©notype, c’est-Ă -dire qu’une personne brune peut avoir un frĂšre ou une sƓur Ă  part entiĂšre de tous les autres phĂ©notypes de base et, par consĂ©quent, de groupes ethniques).

Les groupes pardo important au BrĂ©sil sont les caboclos (utilisation largement contemporaine) ou mamelucos (usage largement archaĂŻque), les mulatos et les cafuzos. Le premier groupe est composĂ© d’AmĂ©rindiens culturellement assimilĂ©s ainsi que de descendants Ă  la « peau brune » ou d’enfants de race blanche ou moreno, personnes (noires) de phĂ©notype autrement blanc et d'amĂ©rindiens. Ils constituent un groupe important dans la rĂ©gion du nord (bassin de l'Amazone), mais Ă©galement relativement nombreux dans les rĂ©gions du nord-est et du centre-ouest. Puis, ceux, ni afro, ni Ă  peau claire, dont les origines viennent de l’amalgame entre Blanc ou Morenos et Afros ou cafuzos.

Le dernier groupe est composĂ© de descendants d’AmĂ©rindiens ou de caboclos et d'Afros ou autres cafuzos. Enfin, ceux dont les origines possĂšdent un niveau notoire d'ascendance europĂ©enne et dans lesquels ni les traces phĂ©notypiques amĂ©rindiennes ni africaines ne sont pas beaucoup plus prĂ©sentes les unes que les autres sont parfois appelĂ©s juçaras.

Le footballeur brésilien Ronaldo

Cependant, il existe des groupes importants qui sont mestiços mais pas nĂ©cessairement pardos. Les personnes d’ascendance asiatique orientale et non asiatique combinĂ©es sont appelĂ©es ainokos, du japonais love (ai) child (ko) (Ă©galement utilisĂ© pour tous les enfants de naissance illĂ©gitime. Les enfants mixtes sont maintenant largement appelĂ©s « demi » ou hāfu), mais souvent, pour ceux qui ne sont pas en contact avec le terme, mestiço de (NationalitĂ©/appartenance ethnique est-asiatique) peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©. SararĂĄs se distinguent de mulatos Ă  la peau claire (plutĂŽt que brune), et ayant des cheveux blonds ou roux.

Les autres personnes qui ne sont pas brunes (et donc pas pardo), mais aussi leurs phĂ©notypes autres que la peau, les cheveux et la couleur des yeux ne correspondent pas aux blancs mais ceux des personnes de couleur, peuvent ĂȘtre simplement appelĂ©s mestiço, sans spĂ©cifier la couleur de peau avec une connotation identitaire (il y a cependant les distinctions de mestiço claro, pour les peaux mestiço moreno, et mestiço moreno pour les tons de peau d’olive). Dans les recensements brĂ©siliens, ces personnes peuvent choisir de s’identifier principalement au branco (Blanc) ou pardo (marron) ou laissez la question vide dans la rubrique ethnique/couleur.

Mestiço angolais

Les mestiços sont principalement issus de lignĂ©es europĂ©ennes, autochtones angolais ou d’autres lignĂ©es africaines indigĂšnes. Ils ont tendance Ă  ĂȘtre de culture portugaise et Ă  avoir des noms portugais complets.

Bien qu'ils représentent environ deux pour cent de la population, ils constituent l'élite sociale et le groupe à privilÚges raciaux du pays. Historiquement, mestiços formé des allégeances sociales et culturelles avec les colons portugais s'identifiant ensuite aux Portugais en plus de leurs identités autochtones. Malgré leur loyauté, le groupe ethnique a dû faire face à des difficultés économiques et politiques aux mains de la population blanche en période de difficultés économiques pour les Blancs. Ces actions ont conduit à l'ostracisme des Mestiços vis-à-vis des avantages économiques dont ils ont hérité, ce qui a incité le groupe à adopter une nouvelle direction sociopolitique.

Au cours des 500 annĂ©es de prĂ©sence portugaise dans le pays, les Mestiços ont conservĂ© leur statut de bĂ©nĂ©ficiaire, ce qui est trĂšs Ă©vident dans la hiĂ©rarchie politique, Ă©conomique et culturelle de l'Angola actuel. Leur gamme de phĂ©notypes est large et un certain nombre de membres possĂšdent des caractĂ©ristiques physiques proches de celles de la population autochtone non mĂ©langĂ©e afro. Étant donnĂ© que les Mestiços sont gĂ©nĂ©ralement plus Ă©duquĂ©s que le reste de la population afro autochtone, ils exercent au sein du gouvernement une influence disproportionnĂ©e par rapport Ă  leur nombre.

Mestiço bissau-guinéen

1% de la population est d'ascendance africaine et portugaise mixte, le Tamahaq et l'influence génétique arabe est ignoré.

Mestiço mozambicain

C'est une population minoritaire de Mozambicains d'origines mixte bantoue et portugaise.

Mestiços de São Tomé et Príncipe

Les métis de São Tomé et Príncipe sont des descendants de colons portugais et d'esclaves africains amenés dans les ßles au début de la colonisation du Bénin, du Gabon, de la République du Congo, de la République démocratique du Congo et de l'Angola (ces personnes sont également connues comme filhos da terra ou « enfants de la terre »).

Mestiço sri lankais

Au Sri Lanka, les noms mestiços (portugais pour « ethnie mixte ») ou casados (« mariés ») ont été appliqués aux personnes d'ascendance mixte portugaise et sri-lankaise (cinghalaise et tamoule) à partir du XVIe siÚcle.

Amérique du Nord francophone

MĂ©tis du Canada

Louis Riel, MĂ©tis canadien.
Commerçant de fourrure métis, c. 1870
La mariée du trappeur par Alfred Jacob Miller, 1837
Le retour de 1725 d'une épouse Osage d'un voyage à Paris, en France. La femme Osage était mariée à un soldat français.
La peinture à l 'huile de Paul Kane intitulée "Demi - races Running Buffalo" représente une chasse au bison métisse dans les Prairies du Dakota en juin 1846.

Dans l'Empire colonial français au Canada, les métis sont considérés comme un groupe ethnique indépendant. Cette communauté de descendance se compose d'individus issus des mariages de femmes des PremiÚres Nations, plus précisément des Cris, des Ojibways et des Saulteaux, avec des Européens, généralement des ouvriers ou des/3/ands français, anglais et écossais employés dans le commerce de la fourrure en Amérique du Nord. Leur histoire remonte au milieu du XVIIe siÚcle, et ils ont été reconnus en tant que peuple distinct depuis le début du XVIIIe siÚcle.

Traditionnellement, les métis parlaient une langue mixte appelée le michif (dialectes régionaux variés). Le michif (orthographe phonétique de la prononciation métisse de métif, une variante du métis) est également utilisé comme nom du peuple métis. Le nom est le plus souvent appliqué aux descendants des communautés de l'actuel sud du Manitoba. Le nom est également appliqué aux descendants des communautés semblables dans ce qui sont maintenant l'Ontario, le Québec, le Labrador et les Territoires du Nord-Ouest, bien que les histoires de ces groupes soient différentes de celles des Métis de l'Ouest. Dans le nord du Manitoba, certaines communautés ont parlé le bungee, une combinaison de gaélique, d'orcadian, de cri et d'ojibwé. Le bungee est maintenant éteint.

Les estimations du nombre de mĂ©tis varient entre 300 000 et 700 000 ou plus. En , le peuple mĂ©tis a adoptĂ© une dĂ©finition nationale de la citoyennetĂ© mĂ©tisse au sein de la « nation mĂ©tisse ». Sur la base de cette dĂ©finition, on estime qu'il y a entre 350 000 et 400 000 personnes qui sont des citoyens de la nation mĂ©tisse au Canada, bien que de nombreux mĂ©tis classent quiconque comme mĂ©tis celui qui peut prouver qu'un ancĂȘtre a demandĂ© un certificat d'argent ou un certificat de terre dans le cadre de traitĂ©s du XIXe siĂšcle avec le gouvernement canadien. Cependant, le Labrador, le QuĂ©bec et mĂȘme certaines communautĂ©s mĂ©tisses acadiennes ne sont pas acceptĂ©s par le Conseil national des MĂ©tis et sont reprĂ©sentĂ©s Ă  l'Ă©chelle nationale par le « CongrĂšs des peuples autochtones ».

Les mĂ©tis sont reconnus comme autochtones, mais pas comme membres des PremiĂšres nations par le gouvernement canadien et ils ne bĂ©nĂ©ficient pas des mĂȘmes avantages que ceux accordĂ©s aux membres des PremiĂšres nations. Cependant, les amendements de 1982 Ă  la constitution canadienne reconnaissent les mĂ©tis en tant que peuple autochtone et ont permis Ă  chaque mĂ©tis de poursuivre en justice pour la reconnaissance de ses droits traditionnels tels que les droits de chasse et de piĂ©geage. En 2003, un tribunal ontarien a jugĂ© que les mĂ©tis mĂ©ritaient les mĂȘmes droits que les autres communautĂ©s autochtones du Canada.

Métis de Saint Barthélemy

À Saint-BarthĂ©lemy, le terme mĂ©tis dĂ©signe des personnes d'ascendance mixte (europĂ©enne, gĂ©nĂ©ralement française) et est-asiatique[10].

Amérique du Nord anglophone

États-Unis

Les États-Unis ont une population mĂ©tisse importante, car de nombreux AmĂ©ricains d'origine hispanique, d'origine mexicaine, d'AmĂ©rique centrale ou d'AmĂ©rique du Sud sont techniquement des mĂ©tis. Cependant, le terme « mĂ©tis » n'est pas utilisĂ© Ă  des fins officielles, les AmĂ©ricains d'origine mexicaine Ă©tant classĂ©s dans des proportions Ă  peu prĂšs Ă©gales comme « blancs » ou « d'une autre ethnie » (voir les liens), et le terme « mĂ©tis » n'est pas d'usage courant aux États-Unis.

De nombreux Américains d'origine mexicaine utilisent le terme chicano, qui a un lien étroit avec leur héritage autochtone.

Anglo-métis

Les Anglo-Métis, plus connus sous le nom de Countryborn, sont une communauté de Métis du Canada du XIXe siÚcle, enfants de commerçants de fourrures. Ils avaient généralement un pÚre orcadien, écossais ou anglais et une mÚre autochtone. Leurs langues maternelles étaient généralement celles de leurs mÚres : cri, saulteaux, assiniboine, etc. et l'anglais. Certains de leurs pÚres parlaient gaélique ou écossais, ce qui a conduit au développement du dialecte anglais connu sous le nom de Bungee.

Voir Ă©galement

Lectures complémentaires

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Notes et références

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