Sémites
D'après la Bible hébraïque, Noé est l’homme duquel toute l’humanité a recommencé après le déluge, il avait trois fils : Sem (ou Chèm), Ham et Yafèt. On appelle sémites tous les descendants de Sem, qui figurent au chapitre 10 de la Genèse. Abraham le patriarche était son descendant, de ce fait, tous ses descendants, les Ismaélites et les Israélites sont sémites.
Selon la tradition juive, Ésaü, frère de Jacob, est le père des civilisations occidentales, notamment de l'Empire romain, dont la « descendance » est le christianisme.
Étymologie
Le mot est forgé à partir du personnage biblique Sem (en hébreu שֵׁם, šem, en arabe سام « nom, renommée, prospérité »), un des fils[1] de Noé et ancêtre d'Abraham. Créé dans le champ de la philologie pour désigner une famille de langues, le terme sémite a été utilisé à partir du XIXe siècle pour imaginer les locuteurs de ces langues comme participants d'une race humaine particulière ; cette conception est aujourd'hui abandonnée par la communauté scientifique.
Les témoignages archéologiques montrent que des locuteurs de langues sémitiques étaient dispersés en Mésopotamie avant l'établissement d'une culture urbaine dans la région ; il existe une hypothèse selon laquelle plusieurs vagues de nomades parlant des langues sémitiques ont traversé dès les temps préhistoriques les déserts arides de l'Est pour rejoindre le Croissant fertile.
Notes et références
- Genèse 10.1,21, la Bible
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Pierre Chrétien et Marcel Kabanda, Rwanda. Racisme et génocide. L’idéologie hamitique, Paris, Belin, 2013, 384 pages
- Albert de Pury, « Les “Sémites” n'existent pas », Le Temps stratégique, no 89, septembre/, p. 6-16