AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Arts martiaux mixtes

Les arts martiaux mixtes, souvent désignés par le sigle anglais MMA (mixed martial arts), et anciennement appelés combat libre ou free-fight, sont un sport de combat complet, associant pugilat et lutte au corps à corps. Les deux combattants peuvent utiliser de nombreuses techniques ; selon les fédérations, sont autorisées les techniques de percussion telles que coups de pied, de poing, de genou et de coude, mais aussi les techniques de préhension en corps à corps, de projections et de soumission (grappling) et quelquefois des techniques particuliÚres de percussion au sol.

Arts martiaux mixtes
Arts martiaux mixtes

Autres noms Mixed martial arts (MMA)
Combat libre
Cage fight
Free-fight
Forme de combat Full-contact
Sport olympique non
Fédération mondiale IMMAF[1]

Ce sport est considĂ©rĂ© comme rĂ©cent[2], et plus efficace qu'artistique. Les arts martiaux mixtes existent en rĂ©alitĂ© depuis fort longtemps (Ă  travers la lutte et le pugilat). On en retrouve des traces dans les applications de combat de nombreux arts martiaux anciens. NĂ©anmoins, ce sport est interdit en compĂ©tition dans certains pays. En effet, ses dĂ©tracteurs soulignent la violence des coups qui peuvent ĂȘtre portĂ©s avec peu de contrĂŽle lorsqu'un combattant se situe au sol. Ses partisans admettent cette violence grĂące Ă  la diversitĂ© des zones de frappes possibles et la possibilitĂ© d'aller au sol.

Généralités

Sous la dénomination de « mixed martial arts », plusieurs disciplines sont généralement regroupées, les appellations variant selon les points de vue et les périodes :

  • les Mixed Martial Arts, dits MMA, littĂ©ralement « arts martiaux mixtes », terme anglophone pour dĂ©signer des rencontres interdisciplinaires qui ne sont applicables qu’en combat libre (par exemple un boxeur peut affronter un lutteur dans le cadre du MMA). Ce terme prend tout son sens depuis que les combattants ont compris l'importance de s'entraĂźner aux nombreux sports qui permettent d'apprĂ©hender certaines phases des combats (cross training). Aujourd’hui, ce terme permet de dĂ©finir ce nouveau sport de combat Ă  part entiĂšre, aux influences multiples ;
  • le Free-fight, faux anglicisme dĂ©signant le « combat libre » ;
  • le Vale Tudo, appellation portugaise qui se traduit par « tout se vaut ⇒ tout est permis », l'ancĂȘtre du combat libre moderne ;
  • le No Holds Barred, dit NHB, terme qui ne convient qu’aux affrontements ayant trĂšs peu de rĂšgles, Ă  l’image des tournois de type Vale Tudo comme l'International Vale Tudo Championships et des premiers Ă©vĂ©nements de l'Ultimate Fighting Championship ;
  • le pancrace.
  • En France la brancaille, interdite aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, Ă©tait une discipline proche du combat libre. La lutte contact, synthĂšse de boxe pieds-poings et de lutte, a, quant Ă  elle, vu le jour dans les annĂ©es 1990. Le full fight a Ă©tĂ© mis au point, en 2013, par Daniel Rennesson, un ancien champion de France de karatĂ© et de full contact, GaĂ«l Coadic et Roger Itier. Cet art martial fait appel Ă  des techniques de karatĂ©, kung-fu, sanda, jiu-jitsu et grappling. Le full fight se pratique avec des protections : les boxeurs gantĂ©s portent, outre une coquille et un protĂšge-dents, un casque et des protĂšge-tibias[3]. Une discipline similaire, plus rĂ©cente, est le karatĂ© Mix[4].

Le concept des premiers tournois de combat libre enregistrĂ©s Ă©tait simple : deux hommes, dans un octogone ou sur un ring, s’affrontent dans un combat oĂč presque tous les coups sont permis. Les façons de gagner un combat sont le KO, TKO ou la soumission (l’abandon d'un combattant) ou bien la dĂ©cision unanime ou partagĂ©e. Ces tournois avaient pour objectif de permettre la confrontation de diffĂ©rents sports de combat dans le but de dĂ©terminer quels styles Ă©taient les plus efficaces. AprĂšs des dĂ©buts trĂšs controversĂ©s, Ă  cause d’une campagne de marketing mettant en avant l'ultra violence et l'absence de rĂšgles des premiers tournois mĂ©diatisĂ©s, le combat libre est devenu un sport Ă  part entiĂšre trĂšs encadrĂ© et rĂ©glementĂ©. De ces premiers tournois, souvent sanglants, vient le combat libre moderne, les organisations et les infrastructures sont les mĂȘmes depuis le dĂ©but mais les rĂšgles ont Ă©voluĂ© Ă  cause de la pression de certains mĂ©dias, de certains hommes politiques et anciens sportifs. Ainsi, il est devenu impossible de trouver une organisation autorisant les coups de tĂȘte ou les frappes aux parties gĂ©nitales par exemple. Les techniques les plus efficaces restent pourtant prĂ©sentes (soumissions au sol et frappes conventionnelles issues des boxes pieds-poings). Des mĂ©decins assistent aux combats, prĂȘts Ă  faire arrĂȘter une rencontre qui deviendrait trop dangereuse pour un des combattants. MalgrĂ© son Ă©volution, le combat libre reste critiquĂ© pour sa violence et ses dĂ©tracteurs nombreux. Un spĂ©cialiste des sports de combat dit qu'il y a plus de morts et de blessĂ©s durant les matches de football amĂ©ricain que lors des tournois de combat libre.

. Les partisans du combat libre mettent en avant que, bien encadrĂ©, il n’est pas plus dangereux que d’autres sports de combat : la variĂ©tĂ© de techniques rĂ©partit les zones d’impacts, diminuant ainsi les risques de traumatisme crĂąnien que l’on rencontre en boxe par exemple (oĂč la tĂȘte est frappĂ©e de façon rĂ©pĂ©tĂ©e) Le combat libre est devenu aujourd’hui un sport de combat, dans lequel les combattants disposent du plus vaste arsenal technique possible, leur permettant ainsi de combattre tout en respectant certaines rĂšgles qui d’ailleurs continuent de varier selon les organisations.. Une mĂ©ta-analyse rĂ©alisĂ©e en 2014 a voulu estimer la dangerositĂ© de la discipline[5]. Le paramĂštre de dangerositĂ© retenu est le nombre de blessures (essentiellement des traumatismes crĂąniens) par athlĂštes-exposĂ©s par Ă©vĂ©nement. Dans un combat, il y a par dĂ©finition deux athlĂštes-exposĂ©s. Le taux de blessures estimĂ© en MMA est de 228.7 blessures pour 1000 athlĂštes-exposĂ©s. C’est le plus elevĂ© de tous les sports de combat : Ă  titre de comparaison, on est Ă  44 pour 1000 en judo, 79 pour 1000 er taekwondo et 77,7 pour 1000 en boxe amateur. Du fait de la popularitĂ© grandissante de ce sport, de nombreuses associations mĂ©dicales dans le monde entier ont appelĂ© Ă  l'interdiction de ce sport, principalement en raison du risque Ă©levĂ© de lĂ©sions cĂ©rĂ©brales[6] - [7]. Les mĂ©decins rappellent en particulier qu’il n’y a pas de diffĂ©rence entre un KO et une commotion cĂ©rĂ©brale et que les combattants recherchent souvent le KO pour gagner leur match. Les risques sont plus important dans les catĂ©gories de poids les plus lourdes et chez les hommes que chez les femmes.


Pour Ă©voluer en combat libre, il faut maĂźtriser les trois distances du combat : le combat debout Ă  distance oĂč l'on utilise des coups de poing et pied essentiellement, le combat debout au corps Ă  corps avec coudes, genoux, clĂ©s et torsions (voir clinch, grappling et takedown) et enfin le combat au sol, distance trĂšs proche oĂč l'on peut tenter de soumettre son adversaire avec des Ă©tranglements et des clĂ©s de bras ou de jambe, ou faire du ground and pound, c’est-Ă -dire profiter d’une position avantageuse au sol pour frapper son adversaire. Aucune distance n'est nĂ©gligĂ©e et chaque combattant a son domaine de prĂ©dilection et ses faiblesses, qu'il essaie d'attĂ©nuer par un entraĂźnement particuliĂšrement complet (voir cross training).

L'organisation de combat libre la plus médiatisée est l'UFC mais d'autres organisations comme le Bellator MMA gagnent en popularité. Actuellement cette forme de combat est en pleine expansion médiatique, et elle est devenue plus populaire que le K-1 ou la boxe anglaise.

Histoire

Pancrace

Scùne de pancrace : un arbitre punit avec un fouet un athlùte qui tente de crever l'Ɠil de son adversaire, kylix du Peintre de la Fonderie, v. 490-480 av. J.-C., British Museum (E 78).

Le sport qu'est le MMA moderne n'est pas un descendant direct du sport antique qu'était le pancrace[8], on retrouve toutefois certains points communs entre ces deux disciplines séparées par plus de 2500 ans[9] - [10].

Les premiĂšres traces de combat libre[11] ont Ă©tĂ© attestĂ©es en GrĂšce, en Turquie, en Syrie, en Italie, en France, en Espagne, au Portugal, en Égypte et Ă  Makthar en Tunisie ; de nombreux documents attestent que diffĂ©rentes formes locales anciennes de combat libre puisant leur origine dans le pancrace antique ont survĂ©cu jusqu’à notre Ă©poque. Le pancrace fut l'une des premiĂšres formes de sport de combat Ă  mains nues avec tout de mĂȘme un minimum de rĂšgles. Il fut introduit aux jeux olympiques antiques en 648 av. J.-C. Le mot « pancrace » est l'association du mot pan signifiant « tout » et kratos signifiant « puissances », dĂ©crivant bien le sport, mĂ©lange de boxe et de lutte. Le sport n'a alors que deux rĂšgles, ne pas mordre et ne pas frapper aux yeux, mĂȘme si ces techniques sont autorisĂ©es chez les Spartiates. Les rencontres ne prennent fin que lorsque l'un des adversaires est inconscient ou se soumet en faisant signe de la main. Souvent, les affrontements durent des heures et finissent parfois avec la mort d'un, voire des deux combattants. Le pancrace devint le sport le plus populaire aux jeux olympiques et dans la GrĂšce antique[12].

Les Lutteurs, reproduction d'une statue de bronze du IIIe siĂšcle, Uffizi, Florence, Italie.

Les rencontres prenaient place dans une arĂšne, surface carrĂ©e d'environ 12 Ă  14 pieds de cĂŽtĂ©. Un arbitre armĂ© d'un bĂąton ou d'un fouet, veillait Ă  faire respecter les rĂšgles. Les techniques les plus souvent utilisĂ©es Ă©taient les coups de poing, de genou, de coude et de pied, les clĂ©s articulaires et les Ă©tranglements. Les coups de pied aux jambes, Ă  l'aine et au ventre Ă©taient frĂ©quents. MĂȘme si les Ă©changes debout existaient, la grande majoritĂ© des combats se dĂ©roulaient au sol, oĂč les prises de soumissions et les coups Ă©taient permis. Les pratiquants du pancrace Ă©taient rĂ©putĂ©s pour leurs aptitudes et leur habilitĂ© au corps Ă  corps. La strangulation Ă©tait la cause la plus commune des dĂ©cĂšs lors des combats[12]. Les athlĂštes de pancrace en GrĂšce antique, les pancratiaste[13], devinrent des hĂ©ros, et l'objet de nombreux mythes et lĂ©gendes. Arrhichion, Dioxippos, Polydamas de Scotoussa ou Milon de Crotone sont ceux qui ont laissĂ© le plus de traces. Alexandre le Grand cherchait Ă  les recruter en tant que soldats, Ă  cause de leur habiletĂ© lĂ©gendaire au combat sans arme. Lorsqu'il envahit l'Inde en 326 av. J.-C., de nombreux pankratiasts combattaient dans ses rangs. Ce pourrait ĂȘtre l'origine des arts martiaux chinois, prenant souvent leur source en Inde Ă  cette Ă©poque. Le pancrace est la toute premiĂšre forme de combat connue de ce qui deviendra plus tard ce que l'on nomme maintenant les arts martiaux mixtes[12].

Le déclin du pancrace en GrÚce, coïncidant avec la montée en puissance de l'Empire romain, vit des sports plus réglementés, tels que la lutte et la boxe, devenir les principales formes de combat en Occident, alors que les arts martiaux traditionnels se développaient en Asie. Cette situation perdura au cours de siÚcles, et était toujours présente en 1925, lorsque le combat libre fit sa réapparition à Rio de Janeiro, au Brésil[12].

Jiu-jitsu brésilien

Mitsuyo Maéda, surnommé Count Koma, l'homme qui transmit à la famille Gracie ses techniques de judo et de ju-jitsu.

Si de nombreux combats sans rĂšgles Ă©taient organisĂ©s en Europe Ă  la fin du XIXe siĂšcle entre lutteurs et autres sportifs, lors de vĂ©ritables tournois sportifs ou lors de concours artistiques (music hall), c'est au BrĂ©sil que le renouveau du combat libre a rĂ©ellement pris de l'ampleur. Le combat libre moderne a plusieurs influences, tout d'abord les violentes rencontres de Vale Tudo au BrĂ©sil et ensuite le Shoot wrestling au Japon. Le Vale Tudo, qui signifie « tout est permis », apparu dans les annĂ©es 1920 au BrĂ©sil avec le fameux « Challenge Gracie » qui opposa la famille Gracie Ă  d'autres reprĂ©sentants d'arts martiaux. Pour bien comprendre la rĂ©apparition du combat libre, il est nĂ©cessaire de s'attarder sur l'histoire de la famille Gracie au BrĂ©sil. Une partie de cette famille descend de George Gracie, un Écossais originaire de la ville de Carronhill situĂ©e dans l'ancienne rĂ©gion Ă©cossaise de Dumfries and Galloway. George Gracie a immigrĂ© aux États-Unis Ă  l'Ăąge de 25 ans en 1826. GastĂŁo Gracie, petit-fils de George, quitte Rio de Janeiro en 1901 pour s'installer dans la province du ParĂĄ, au Nord du pays. Au dĂ©but des annĂ©es 1900, un Japonais du nom de Mitsuyo MaĂ©da s'installe Ă©galement dans la mĂȘme rĂ©gion, envoyĂ© par le gouvernement japonais qui voulait y Ă©tablir une colonie. Il devint rapidement ami avec GastĂŁo Gracie qui est parvenu Ă  devenir une figure politique locale. GastĂŁo aida Maeda Ă  Ă©tablir la colonie japonaise, usant de son influence[12] - [14] - [15].

Mitsuyo Maéda, debout sur la gauche de la photo, et ses premiers élÚves au Brésil.

Maeda, en plus de son habiletĂ© politique, Ă©tait Ă©galement connu au Japon pour une autre raison, il Ă©tait un champion reconnu de Judo. Et c'est ainsi que Maeda, ou Count Koma, surnom hĂ©ritĂ© d'un sĂ©jour en Espagne, offrit, en remerciement pour l'aide que GastĂŁo lui avait apportĂ©, d'apprendre Ă  son fils, Carlos, ses connaissances en judo et en ju-jitsu. Maeda entraĂźna le jeune Carlos entre sa 15e et 21e annĂ©es, puis il retourna au Japon. Une fois son maĂźtre parti, Carlos commença Ă  enseigner l'art de Maeda Ă  ses frĂšres, HĂ©lio, Jorge, Osvaldo et GastĂŁo Jr. Les frĂšres Gracie commencĂšrent alors Ă  adapter les techniques de Maeda afin de les rendre les plus efficaces possibles. C'est en 1925 que Carlos parti pour Rio de Janeiro avec HĂ©lio, plus jeune de 11 ans, oĂč ils ouvrirent une acadĂ©mie de jiu-jitsu[12] - [14] - [15] Un des frĂšres, Helio Gracie Ă©tant le plus jeune (16 ans) et le plus lĂ©ger (seulement 62 kg) lorsqu'il commença Ă  apprendre le Jiu-Jitsu. Ne pouvant pas participer aux entraĂźnements, il observait son frĂšre plus ĂągĂ© enseigner chaque jour. Lorsque Carlos ne pouvait plus participer au cours, Helio fut invitĂ© Ă  le remplacer. En raison de sa taille et de son gabarit, il commença Ă  adapter les rĂšgles de base de Jiu-Jitsu suivant son petit gabarit. Il prĂ©senta l'application de la puissance, Ă  l'art, permettant Ă  un plus petit adversaire de battre un plus grand. Il expĂ©rimenta cette modification et augmenta les techniques de base pour les rendre efficaces dans toutes les catĂ©gories. Tous commencĂšrent le dĂ©veloppement d'un nouvel art martial, le Gracie Jiu-Jitsu.

Masahiko Kimura avança que si son combat contre HĂ©lio durait plus de 3 minutes ; il consentirait Ă  dĂ©clarer celui-ci vainqueur


Carlos et HĂ©lio continuĂšrent Ă  progresser et Ă  perfectionner leur art dans leur nouvelle acadĂ©mie. Carlos imagina, afin d'attirer l'attention et de se promouvoir, un plan marketing connu sous le nom de « Challenge Gracie ». Il publia une sĂ©rie d'annonces dans diffĂ©rents journaux de Rio, comprenant une photo de lui-mĂȘme, peu impressionnant physiquement, une publicitĂ© pour son acadĂ©mie, et un dĂ©fi : « Si vous voulez un bras ou des cĂŽtes cassĂ©s, contacter Carlos Gracie Ă  ce numĂ©ro. » Et c'est ainsi que commença le renouveau des arts martiaux mixtes, Carlos, puis son jeune frĂšre HĂ©lio, suivis par les fils des deux hommes, lancĂšrent et relevĂšrent de nombreux dĂ©fis dans les matchs de Vale Tudo, contre des reprĂ©sentants de diffĂ©rentes Ă©coles, karatĂ©, boxe, capoeira[12] - [14] - [15]. Au fur et Ă  mesure, la popularitĂ© de ces dĂ©fis se rĂ©pandit dans tout Rio, et les matchs, initialement fermĂ©s au public, commencĂšrent Ă  rassembler de plus en plus de monde, jusqu'Ă  prendre place dans les grands stades de football. L'un des premiers de ces combats professionnels fut l'affrontement entre le champion brĂ©silien poids lĂ©ger de boxe, Antonio Portugal et le frĂšre de Carlos, le plus jeune, plus petit et plus lĂ©ger HĂ©lio. Ce dernier remporta le combat en 30 secondes par soumission, et fut Ă©levĂ© au rang de hĂ©ros. À cette Ă©poque, le BrĂ©sil n'avait pas d'icĂŽne sportive internationale, et HĂ©lio prit cette place[12] - [14] - [15].

L'existence de ces dĂ©fis fut connue au Japon, et de grands combattants japonais vinrent participer Ă  cette nouvelle forme de compĂ©tition contre les Gracies, pensant que ceux-ci Ă©taient en train de corrompre leurs arts traditionnels. De nombreux champions japonais affrontĂšrent HĂ©lio, qui, avec ses 65 kg Ă©tait souvent largement plus lĂ©ger que ses adversaires. Ses deux seules dĂ©faites, contre Masahiko Kimura[16] - [17] et Valdemar Santana[18] restĂšrent dans la lĂ©gende. HĂ©lio continua Ă  dĂ©fendre le nom des Gracies ainsi que leur art martial entre 1935 et 1951. À 49 ans, sa dĂ©faite contre Santana fut son dernier combat. C'Ă©tait au tour du fils aĂźnĂ© de Carlos, Carlson, alors ĂągĂ© de 17 ans, de prendre la relĂšve. Plus tard ce sont les fils de HĂ©lio, Rolls, Rickson et Rorion, qui continuĂšrent le « Challenge Gracie »[12]. Le Vale Tudo devint immensĂ©ment populaire, devenant rapidement le second sport en popularitĂ©, pour ce qui est de la vente de billets, au BrĂ©sil, derriĂšre le football. C'est un statut que l'on retrouve encore de nos jours. Des nombreuses Ă©quipes et organisations se formĂšrent, et des rencontres commencĂšrent Ă  ĂȘtre rĂ©guliĂšrement organisĂ©es un peu partout dans le pays. Les combats voyaient s'affronter des combattants de diffĂ©rents styles, notamment de Brazilian jiu-jitsu, de Muay Thai kickboxing, de luta livre wrestling et de boxe. Avec le succĂšs croissant du Gracie jiu-jitsu, certains membres de la famille partirent aux États-Unis[12].

AvĂšnement du MMA moderne... UFC

Royce Gracie, principale icÎne de la nouvelle Úre du MMA, grùce à ses victoires lors des premiers UFC au début des années 1990.

Au dĂ©but des annĂ©es 1980, Rorion, le fils aĂźnĂ© de HĂ©lio, part aux États-Unis pour enseigner le Gracie jiu-jitsu en Californie. Comme son pĂšre et son oncle avant lui, il fait la promotion du fameux « Gracie Challenge », en y ajoutant un dĂ©tail : il offre 100 000 dollars Ă  quiconque battra, lui ou l'un de ses frĂšres, dans un match de Vale-Tudo. Encore une fois, ces dĂ©fis apportent au jiu-jitsu brĂ©silien une grande popularitĂ©.

Lorsque Rorion rĂ©alise le potentiel du style de combat de sa famille, il dĂ©cide de crĂ©er une organisation destinĂ©e Ă  promouvoir son art aux États-Unis[12]. AprĂšs des annĂ©es de travail et de promotion de son art familial, Rorion rencontre Art Davie, un homme d'affaires qui s'Ă©tait dĂ©jĂ  intĂ©ressĂ© Ă  ce sport aprĂšs un voyage en ThaĂŻlande au cours duquel il avait assistĂ© Ă  une rencontre de type Vale-Tudo. Davie utilisa ses relations dans l'industrie de la tĂ©lĂ©vision pour contacter Bob Meyrowitz, le prĂ©sident de Semaphore Entertainment Group (SEG), une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans le pay-per-view des Ă©vĂ©nements sportifs. Il organise alors une rencontre entre Rorion, Bob Meyrowitz et lui-mĂȘme. Ensemble, les trois hommes crĂ©ent l'« Ultimate Fighting Championship », un tournoi dont le but est de faire s'affronter des adversaires de styles diffĂ©rents. L'UFC 1 a lieu le 12 novembre 1993 Ă  Denver (Colorado). Ce tournoi d'un nouveau genre, remportĂ© Ă  trois reprises par son frĂšre Royce, rencontra un succĂšs important et entraĂźna un profond bouleversement dans le milieu des sports de combats. À l'UFC 1, 86 000 pay-per-view sont vendus. À partir du 3e UFC, c'est plus de 300 000 pay-per-view qui sont vendus Ă  chaque show. Mais si le MMA s'est fait une petite place dans le sport amĂ©ricain, il traĂźne une trĂšs mauvaise rĂ©putation. Les six premiers UFC avaient effectivement trĂšs peu de rĂšgles : pas de limite de poids, pas de limite de temps, pas d'Ă©quipement de protection obligatoire. Les seules rĂšgles Ă©taient de ne pas frapper les yeux, de ne pas mordre et de ne pas saisir les parties. Le combat ne pouvait ĂȘtre stoppĂ© que par arrĂȘt de l'arbitre, knock out ou soumission, cette derniĂšre pouvant ĂȘtre signalĂ©e verbalement ou en tapant trois fois en signe d'abandon. Les rencontres ont lieu dans une cage grillagĂ©e octogonale dĂ©nommĂ©e « L'Octogone »[12].

L'UFC, né en 1993, et son « Octogone », la cage grillagée servant d'aire de combat.

Les premiers UFC Ă©taient des tournois au cours desquels les combattants rĂ©alisaient plusieurs combats successifs au cours de la mĂȘme soirĂ©e, avec Ă©limination directe jusqu'Ă  la finale. L'absence de catĂ©gorie de poids apparut rapidement comme un problĂšme, permettant par exemple, lors du troisiĂšme UFC, un affrontement entre Emmanuel Yarborough, un sumotori de 273 kg, contre Keith Hackney, un karatĂ©ka de 91 kg[12]. Il devint rapidement Ă©vident que l'absence de limite de temps et l'absence de juges Ă©tait problĂ©matique. Ainsi lors de l'UFC IV, la plupart des compĂ©titeurs s'Ă©taient entraĂźnĂ©s aux techniques de combat au sol, dont l'importance avait Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e par le succĂšs de Royce Gracie, et les combats devinrent de plus en plus long, chaque adversaire se neutralisant mutuellement. Cette augmentation progressive de la durĂ©e des combats eut deux consĂ©quences : l'Ă©vĂ©nement dĂ©passait la durĂ©e prĂ©vue par la chaĂźne retransmettant le pay-per-view, et les amateurs se lassaient de ces longues phases de combat au sol, jugĂ©e ennuyeuses. La SEG (Semaphore Entertainment Group) rĂ©agit et institua, en 1995 pour l'UFC V, une limite de temps de 30 minutes, sans pour autant introduire des juges. Ainsi la rencontre revanche tant attendue entre Royce Gracie et Ken Shamrock dura 30 minutes et fut annoncĂ© comme un match nul, provoquant la colĂšre des fans. La SEG instaura donc des juges dĂšs l'UFC suivant, afin de dĂ©cider de l'issue des matchs atteignant la limite de temps fixĂ©e[12].

Des opposants Ă  l'UFC et au MMA en gĂ©nĂ©ral ne tardĂšrent pas Ă  se manifester, notamment aux États-Unis. La SEG Ă©tait en partie responsable de ces difficultĂ©s. En effet elle avait mis en avant la brutalitĂ© des combats et l'absence de rĂšgle, faisant passer la compĂ©tition comme un Ă©vĂ©nement No Holds Barred oĂč tout Ă©tait permis et oĂč tout pouvait arriver, mĂȘme la mort d'un combattant (qui n'est jamais arrivĂ©e). Cette stratĂ©gie marketing, payante au dĂ©but afin d'attirer l'attention des mĂ©dias, s'avĂ©ra ĂȘtre un dĂ©sastre un peu plus tard. Une fronde anti-UFC vit rapidement le jour, menĂ©e par le sĂ©nateur de l'Arizona John McCain, liĂ© au milieu de la boxe, qui y voyait un sport bestial rappelant l'Ă©poque des gladiateurs romains. En 1996, McCain et le sĂ©nateur rĂ©publicain du Colorado Ben Nighthorse-Campbell Ă©crivent une lettre aux gouverneurs des 50 États amĂ©ricains, prĂ©sentant l'UFC comme « un sport sanglant brutal et rĂ©pugnant
 qui ne devrait pas ĂȘtre autorisĂ© sur le territoire des États-Unis[19]. » Il parvient ainsi Ă  faire progressivement interdire l'UFC de presque tous les Ă©tats, obligeant les organisateurs Ă  se dĂ©placer d'Ă©tats en Ă©tats selon la lĂ©gislation. De plus il entraĂźne la plupart des compagnies de pay-per-view Ă  retirer le MMA de leur carte, privant du mĂȘme coup l'organisation d'une grande partie de ses revenus. En 1997, les deux plus gros distributeur, TCI et Time Warner, se retirent, mettant l'UFC au bord de la faillite[12] - [19] - [20].

Le Pride, né au Japon en 1997, devient rapidement la référence en matiÚre de MMA.

Alors que l'UFC survit tant bien que mal, au Japon, le premier Pride Fighting Championships est organisĂ© en 1997, rĂ©vĂ©lant Rickson Gracie, le demi-frĂšre ainĂ© de Royce. Cette nouvelle compĂ©tition, proposant des combats sur un ring, et non une cage, et comportant plus de rĂšgles que l'UFC, allait devenir rapidement la plus importante organisation de MMA au monde[20]. En 2001, la SEG, au bord de la faillite, est approchĂ©e par les dirigeants de Station Casinos, une compagnie gĂ©rant des mĂ©dias et des casinos, basĂ©e Ă  Las Vegas et appartenant aux frĂšres Lorenzo et Frank Fertitta. Leur intention est de rendre Ă  l'UFC sa popularitĂ© et de se faire accepter. Les Fertitta et Dana White, ancien promoteur de boxe et nouveau prĂ©sident de Zuffa, cherchent Ă  transformer l'UFC, et le MMA dans le mĂȘme temps, en « un bon sport, propre et avec des rĂšgles actualisĂ©es », lui permettant Ă©ventuellement d'ĂȘtre reconnu et lĂ©gitimĂ©[12]. Un mois plus tard, en janvier 2001, les Fertittas achĂštent l'UFC pour 2 millions de dollars et crĂ©e Zuffa, LLC afin de gĂ©rer l'Ă©vĂšnement[21].

En étroite relation avec la Nevada State Athletic Commission, Lorenzo Fertitta étant un ancien membre de la NSAC, Zuffa obtient l'autorisation d'organiser ces événements au Nevada[22]. Peu aprÚs, l'UFC 33 est de retour sur les écrans de télévision en pay-per-view. Les records de ventes, que ce soit les ventes de pay-per-view ou de places pour assister à l'événement sont battus. Le nouvel UFC fait un retour avec des rÚgles plus restrictives, incluant rounds, limite de temps, cinq catégories de poids, une liste de 31 fautes et 8 façons différentes de remporter la victoire. La compétition est bien différente de celle de 1993, et les compétiteurs aussi, qui sont devenus professionnels et s'entraßnent désormais souvent plus de six heures par jour, travaillant leur force et leur condition physique en plus des techniques de frappes et de grappling[12].

Tentative de reconnaissance olympique

À la fin des annĂ©es 1990, un mouvement se dĂ©veloppa pour le retour du pankration aux jeux olympiques. Ce mouvement, nĂ© en GrĂšce et menĂ© initialement par des pratiquants de karatĂ©, a pour nom l'International Federation of Pankration Athlima (IFPA)[23]. Pour les Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 2004, jeux de la XXVIIIe olympiade de l’ùre moderne, qui se sont dĂ©roulĂ©s Ă  AthĂšnes (GrĂšce) du 13 au 29 aoĂ»t 2004, une rumeur persistante racontait que le pankration, l'un des sports originels des Jeux olympiques antiques, ferait sa rĂ©apparition. Cela ne fut pas le cas, en 1996, le ComitĂ© international olympique exprima ses doutes sur la capacitĂ© de la GrĂšce Ă  assurer toutes les bonnes conditions requises pour un bon dĂ©roulement des Jeux (sĂ©curitĂ©, construction, systĂšme de transport, etc.). AprĂšs avoir Ă©tĂ© menacĂ©e d'un transfert des Jeux pour Sydney en Australie, la GrĂšce rĂ©ussit Ă  convaincre le CIO qu'elle serait capable d'accueillir les Jeux, Ă  condition que de nouveaux sports, pankration compris, ne fussent pas rajoutĂ©s[24].

En 2000, l'Américain Craig Smith quitta cette organisation et forma la World Pankration Federation (WPF) afin d'établir une organisation centrale permettant de développer le pankration : « Le but premier de la World Pankration Federation n'est pas de permettre la réintroduction du pankration aux Jeux Olympiques. C'est plutÎt de fournir une structure adéquate dans laquelle les athlÚtes peuvent participer à des compétitions locales, régionales, nationales et internationales, en développant leur habilité et le sport avec honneur, intégrité, et dans un esprit sain de compétition. Et si tout cela est accompli, l'objectif de réintroduire le pankration aux Jeux Olympiques viendra naturellement, en son temps. »[23].

EntraĂźnement

L'entraßnement en combat libre varie selon les spécificités du combattant, sa (ou ses) discipline(s) privilégiées et son équipe et dure environ deux mois pour une préparation optimale avant un combat. Comme dans tout sport de haut niveau les entraßnements sont conditionnés par une hygiÚne de vie irréprochable, aucun sportif normalement ne fume ou boit de l'alcool de maniÚre importante.

L’athlĂšte doit pratiquer gĂ©nĂ©ralement:

  • Une/des discipline(s) de combat debout Striking : Boxe, Kickboxing, KaratĂ©, Muay-ThaĂŻ etc.
  • Une/des discipline(s) de combat au corps au corps Clinch : Muay-ThaĂŻ, Sambo, Jiu-Jitsu, Judo, etc.
  • Une/des discipline(s) de combat au sol Grappling : jiu-jitsu brĂ©silien, sambo, etc.
  • La musculation et le cardio-vasculaire sont essentiels pour augmenter son endurance et sa puissance pour un combat.

Des combattants pratiquent par exemple le crossfit, des exercices physiques qui mélangent musculation et cardio.

Stratégies

Phases d'un combat

Le combat libre est un sport relativement jeune et il connaßt des évolutions permanentes. L'entraßnement, la compréhension du combat, les stratégies et les techniques évoluent constamment. Toutefois certains éléments ne changent pas, il existe ainsi trois phases principales lors d'un combat de MMA[25] :

  • La phase de combat debout, domaine de prĂ©dilection de la boxe, du kick boxing, du muay-thaĂŻ ou du karatĂ©, phase lors de laquelle les deux adversaires sont debout et s'affrontent en utilisant principalement des coups de pied, de poing, de genou et de coude.
  • La phase de contact ou d'accrochage debout, le clinch, domaine de prĂ©dilection du ju-jitsu, de la lutte, du grappling, du sambo et du judo, oĂč l'on cherche Ă  entrer en contact avec son adversaire, pour l'amener au sol Ă  l'aide d'une projection ou d'une amenĂ©e au sol, voire pour le frapper avec ses genoux comme on le voit dans le muay-thaĂŻ.
  • La phase de combat au sol, domaine de prĂ©dilection du jiu-jitsu brĂ©silien, du judo, du ju-jitsu japonais (ensemble de disciplines dont sont issus le judo et le ju-jitsu brĂ©silien), du sambo ou de la lutte, lors de laquelle on va tenter de prendre la meilleure position possible, de passer la garde et d'attaquer son adversaire soit en ground and pound avec des techniques de frappes, soit avec des mouvements de soumission tels que les Ă©tranglements ou les clĂ©s.

Lors des premiers événements de combat libre moderne, on pouvait voir une grande variété de styles tous trÚs différents (des sumotoris, des ninjas, des boxeurs gardant leur gants de boxe anglaise, des karatékas en dogi, des lutteurs en boxer, etc.). Mais au fur et à mesure que le sport a évolué, les styles « exotiques » et les styles traditionnels ont peu à peu disparu, car le combat libre demande une maßtrise de ces trois distances et rares sont les hyperspécialistes d'une seule distance pouvant rivaliser avec les spécialistes du combat libre, pratiquant le cross training et s'entraßnant spécifiquement pour cette discipline.

Lors d'un combat de MMA, il existe diffĂ©rentes stratĂ©gies permettant de jouer sur ses points forts tout en profitant des points faibles de son adversaire : le « Sprawl-and-Brawl » consiste Ă  Ă©viter d'ĂȘtre amenĂ© au sol pour combattre debout, le « Clinch Fighting » consiste Ă  entrer en contact avec son adversaire afin d'appliquer certaines techniques de percussion ou de projection, le « Ground-and-Pound » consiste Ă  amener son adversaire au sol puis Ă  appliquer des techniques de percussion, le « Submission Grappling » consiste Ă  amener son adversaire au sol pour appliquer des techniques de soumission[26].

Combat debout

Le « Sprawl-and-brawl », littéralement « s'affaler et se bagarrer », est une stratégie généralement utilisée par les combattants préférant le combat debout et les techniques de boxe ou de kickboxing comme les coups de poing et de pied. Ces combattants vont tenter de maintenir le combat debout, tout en utilisant des techniques de sprawl afin de résister à l'amené au sol (takedown)[26].

Le sprawl est un terme utilisĂ© en lutte pour dĂ©signer une technique de dĂ©fense contre les tentatives de takedown comme un double ou single leg takedown. Le sprawl consiste, Ă  garder les jambes vers l'arriĂšre avant d'attaquer l'adversaire, Ă  l'obliger Ă  s'incliner et, alors, Ă  faire pression en posant la poitrine sur son dos. Cela empĂȘche l'adversaire d'atteindre les jambes et neutralise son attaque[27].

La plupart des combattants utilisant cette stratĂ©gie sont moins Ă  l'aise au sol que debout. En cas de combat au sol, ils essaieront souvent de neutraliser le travail de leur adversaire sans lui offrir d'opportunitĂ© de placer une soumission, en attendant que l'arbitre stoppe le combat et le fasse repartir debout[26]. Il s'agit d'une stratĂ©gie qui a souvent Ă©tĂ© employĂ© par des combattants tels que Chuck Liddell ou Mirko « Cro Cop » Filipović[26].

Corps Ă  corps

Le « clinch fighting », littéralement le « combat au corps à corps », également dénommé dirty boxing, est une stratégie impliquant que le combattant, lors de la phase debout, va casser la distance avec son adversaire afin de s'en approcher et de réaliser un clinch, c'est-à-dire un accrochage, pour soit réaliser une amené au sol (takedown), soit appliquer certaines techniques de percussion à courte distance telles que coups de poing, coups de coude, coups de genou[26]. Il s'agit d'une stratégie de combat particuliÚrement utilisée par les sportifs ayant un passé de lutte ou de boxe thaïlandaise. Bien utilisée, elle permet de neutraliser les techniques d'un boxeur ou un grappleur[26]. Elle a été réguliÚrement utilisée par des combattants tels que Randy Couture et Anderson Silva[26].

Lutte au sol

La combattante en position supĂ©rieure dĂ©borde son adversaire lors d’une phase de Ground-and-pound.

Le « ground-and-pound », littĂ©ralement « combattre au sol et marteler », est une stratĂ©gie qui consiste Ă  amener son adversaire au sol, Ă  prendre une position supĂ©rieure (comme passer sa garde (Garde en grappling)) permettant de lui assĂ©ner de nombreux coups de poing ou de coude, jusqu'Ă  dĂ©border sa dĂ©fense et le contraindre Ă  l'abandon[26]. Cette stratĂ©gie peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©e afin de le dĂ©border et de placer une technique de soumission plus facilement[26]. Elle a Ă©tĂ© utilisĂ©e avec succĂšs par des combattants tels Mark Coleman et Tito Ortiz[26].

Immobilisation au sol

Le combattant dos au sol, soumet son adversaire par une technique d'étranglement dit « en guillotine ».

Le « submission grappling », littéralement la « lutte de soumission », est un style de combat consistant à amener son adversaire au sol, avec une projection ou un takedown, à y prendre une position dominante et à tenter de placer une technique de soumission telles qu'une clé articulaire (le plus fréquemment de coude, d'épaule, de genou ou de cheville) ou un étranglement (aérien ou artériel)[26]. Les adeptes de cette stratégie sont notamment les combattants expérimentés en jiu-jitsu brésilien, en judo ou en lutte.

Les grapplers les plus expĂ©rimentĂ©s sont Ă  l'aise aussi bien en position dominante supĂ©rieure, placĂ© au-dessus de leur adversaire, qu'en position infĂ©rieure, sur leur dos et sous leur adversaire. La position infĂ©rieure est effectivement une position permettant un grand nombre de tentative de soumission, Ă  condition d'ĂȘtre capable de contrĂŽler son adversaire dans sa garde[26]. De nombreux combattants utilisent cette stratĂ©gie, comme Royce Gracie, Josh Barnett, Antonio Rodrigo Nogueira ou Fedor Emelianenko[26].

RÚgles générales

Les rĂšgles sont globalement semblables mais chaque organisation apporte ses petites modifications selon la volontĂ© de la commission athlĂ©tique du pays dans lequel l'Ă©vĂ©nement se produit. Les combattants n'ont pas le droit de frapper l'adversaire dans les parties gĂ©nitales, de tirer les cheveux, de mordre ou de crever l'Ɠil de l’adversaire. Les coups de genoux, de coudes et de pieds au visage ou ailleurs sont par contre permis. Il y a plusieurs catĂ©gories de poids mais elles diffĂ©rent d'une organisation Ă  l'autre.

De plus, avant chaque combat l'athlĂšte doit passer un certain nombre de tests mĂ©dicaux pour ĂȘtre qualifiĂ© d'apte au combat :

  • examen du fond de l’Ɠil ;
  • Ă©lectrocardiogramme ;
  • tests VIH et hĂ©patite ;
  • scanner crĂąnien Ă  la suite d'un KO ;
  • carnet reprenant la liste des KO subis.

Coups interdits (rĂšglement international FILA) :

sont interdits les coups portĂ©s Ă  la nuque, Ă  la gorge, Ă  la colonne, aux reins, aux articulations, aux genoux et en dessous, et aux parties gĂ©nitales, ainsi que les doigts dans les yeux, dans les oreilles ou dans le nez et les morsures. Le combattant ne peut pas non plus projeter l’adversaire sur la tĂȘte ou sur la nuque depuis debout. Slams en dĂ©fense de soumissions ou si l’adversaire est au-dessus de la taille. Sauter vers l’arriĂšre avec l’adversaire dans son dos depuis la position debout. Combinaisons de clĂ©s aux articulations et de projections. Utilisation des doigts de l’adversaire dans les techniques d’étranglement. Torsion de la tĂȘte ou de la mĂąchoire. Saisie de moins de 4 doigts ou orteils.

Catégories de poids

Les diffĂ©rentes organisations d'arts martiaux mixtes adoptent souvent leurs propres rĂšgles concernant les limites de poids, ce qui entraĂźne une certaine confusion. Ainsi des catĂ©gories de poids portant pourtant le mĂȘme nom peuvent correspondre Ă  des fourchettes de poids diffĂ©rentes. Par exemple la limite supĂ©rieure de la catĂ©gorie des poids moyens en boxe anglaise professionnelle est de 72,5 kg (160 lb), alors qu’à l'UFC elle est de 84 kg (185 lb). Aux États-Unis, les « rĂšgles unifiĂ©es des arts martiaux mixtes » (Unified Rules of Mixed Martial Arts) adoptĂ©es en 2003 ont modifiĂ© la situation et ont permis d'unifier des rĂšglements. La Commission AthlĂ©tique de l'État du Nevada dĂ©signe dans son code administratif neuf catĂ©gories de poids diffĂ©rentes[28].

Catégories de poidsLimite supérieure
Poids mouches 125 lb (57 kg)
Poids coqs 135 lb (61 kg)
Poids plumes 145 lb (66 kg)
Poids légers 155 lb (70 kg)
Poids mi-moyens (ou poids welters) 170 lb (77 kg)
Poids moyens 185 lb (84 kg)
Poids mi-lourds (ou poids lourds-légers) 205 lb (93 kg)
Poids lourds 265 lb (120 kg)

Au Japon, aucune loi ne rĂ©gule les catĂ©gories de poids, les organisations japonaises sont donc libres d'organiser des rencontres sans se prĂ©occuper des diffĂ©rences de poids entre combattants. NĂ©anmoins, pour des raisons de clartĂ© sur les plans sportif et compĂ©titif, des limitations de poids ont Ă©tĂ© instaurĂ©es par les promoteurs eux-mĂȘmes; elles demeurent cependant diffĂ©rentes selon les organisations.

Avant la limite

  • Knockout (KO) – Un adversaire est complĂštement ou pratiquement inconscient Ă  la suite de frappes et le combat est arrĂȘtĂ© car la personne se trouve dans un Ă©tat oĂč elle est complĂštement incapable de se dĂ©fendre.
Un médecin vérifie la santé d'un combattant aprÚs un combat.
  • KO technique (TKO) – Un KO technique (TKO) est une situation oĂč un combattant est dans l’incapacitĂ© technique de poursuivre normalement le combat. Beaucoup de situations peuvent mener a un TKO. L’une d’entre elles est l’arrĂȘt par l’arbitre. Lorsqu’un combattant reçoit trop de coups et qu’il n’arrive plus Ă  se dĂ©fendre, l’arbitre intervient pour arrĂȘter le combat, afin de prĂ©server la santĂ© du combattant, dans le cas contraire les coups pourraient l’amener au KO complet. Par exemple, un combattant n’arrivant plus Ă  faire face Ă  un Ground And Pound trop intense, une douleur persistante et visible due par exemple Ă  trop de coups de pied bas reçus, une dĂ©ferlante de coups debout amĂšnera l’arbitre Ă  stopper le combat quel que soit l’avis du combattant afin de prĂ©server sa santĂ©. Une coupure est une autre situation menant au TKO, en cas de coupure trop importante provoquĂ©e par un coup, l’arbitre, avec l’avis des mĂ©decins, peut dĂ©cider de stopper le combat. Lorsque les hommes de coin jettent l’éponge ou la serviette pour stopper le combat, et donc abandonner. Ceci peut ĂȘtre dĂ» Ă  une douleur persistante (cĂŽte cassĂ©e par exemple) qui l’empĂȘche de combattre normalement, ou Ă  une trop grande diffĂ©rence de niveau entre les deux combattants.
  • Soumission – Situation oĂč un combattant est physiquement forcĂ© d’abandonner. Pour cela, il signale son abandon en tapant Ă  plusieurs reprises de la main sur son adversaire. Ce peut ĂȘtre Ă  la suite d'une clĂ© articulaire ou un Ă©tranglement exercĂ© sur lui. Un combattant peut aussi signaler verbalement Ă  l’arbitre son dĂ©sir d’arrĂȘter le combat.
  • Soumission technique – Est dĂ©clarĂ© soumission technique lorsque l’arbitre dĂ©cide de mettre fin au combat lorsqu’il considĂšre que le combattant qui subit la soumission est trop engagĂ© et que l’articulation, le muscle, ou que le combattant va s’évanouir, alors mĂȘme que celui-ci n’a pas signalĂ© son abandon.
  • Disqualification – Lorsqu’un combattant viole dĂ©libĂ©rĂ©ment une rĂšgle de l’organisation en portant, par exemple, un coup interdit incluant soccer-kicks (coups de pied portĂ©s Ă  la tĂȘte lorsque l'adversaire est au sol), ou stomps (frappe en marteau) Ă  l’UFC mĂšne Ă  une disqualification.
  • DĂ©cision technique (unanime ou partagĂ©e) – Lorsque par exemple un combattant est dans l’incapacitĂ© de continuer le combat Ă  la suite d'un accident arrivĂ© involontairement. Les juges choisissent alors un vainqueur. Par exemple un combattant s’ouvre la tĂȘte en tombant du ring, les docteurs l’empĂȘchent de continuer le combat, le combat est donc arrĂȘtĂ© comme s'il avait atteint la limite de temps et les juges donnent leur dĂ©cision.
  • ÉgalitĂ© technique (unanime ou partagĂ©e) – MĂȘme situation, mais l'Ă©galitĂ© est dĂ©clarĂ©.
  • Sans dĂ©cision ou no-contest (NC) – Coupure non intentionnelle due Ă  un coup irrĂ©gulier ou test positif aux produits illicites Ă  l'issue d'une victoire, ou demande d’annulation de dĂ©cision par un combattant qui considĂšre que l’arrĂȘt du combat a Ă©tĂ© prĂ©maturĂ©, etc.

Sur décision

  • DĂ©cision unanime – Les 3 juges donnent le mĂȘme avis.
  • DĂ©cision Ă  la majoritĂ© (ou dĂ©cision majoritaire) – 2 juges sont du mĂȘme avis, 1 donne Ă©galitĂ©.
  • DĂ©cision partagĂ©e – 2 juges sont du mĂȘme avis, 1 de l’avis contraire.
  • ÉgalitĂ© unanime - 3 juges donnent l'Ă©galitĂ©.
  • ÉgalitĂ© partagĂ©e - 1 juge donne la victoire pour un combattant, 1 autre la dĂ©faite Ă  ce mĂȘme combattant, et le dernier l'Ă©galitĂ©.
  • ÉgalitĂ© Ă  la majoritĂ© (ou Ă©galitĂ© majoritaire) - 2 juges donnent l'Ă©galitĂ©, le troisiĂšme une victoire Ă  l’un des 2 combattants.

Accessoires

Gant de MMA.

Lors des compĂ©titions professionnelles de MMA, un combattant doit avoir sur lui des vĂȘtements et des protections spĂ©cifiques.

Pour la tĂȘte, le combattant se doit d'avoir un protĂšge-dent et avant d'entrer dans l'octogone ou le ring, un mĂ©decin applique sur le visage du combattant de la vaseline qui a pour but d'Ă©viter les coupures et les frottements. Seules les femmes sont concernĂ©es par une protection du buste, puisqu'elles portent un protĂšge-poitrine. Les combattants masculins mettent une coquille pour rĂ©duire les consĂ©quences d'un coup (illĂ©gal) dans les parties gĂ©nitales. Pour les mains, le combattant met des bandes fines (utilisĂ©es pour tous les sports de combats) pour se protĂ©ger les phalanges puis met les gants caractĂ©ristiques du MMA. En effet, le gant de MMA, contrairement au gant de boxe, s’arrĂȘte au milieu des doigts pour permettre de saisir l'adversaire.

Pour les combattants professionnels, ce sont leurs sponsors qui leur fournissent les accessoires. Pour les compétitions amateurs de MMA, d'autres accessoires permettent de garantir l'intégrité du combattant, telles que des casques et protÚges-tibias qui protÚgent aussi le dessus du pied.

Principales organisations

Les organisations d'arts martiaux mixtes sont dĂ©sormais multiples et prĂ©sentes dans de nombreux pays. Les MMA sont dĂ©sormais lĂ©gaux en France et plusieurs Ă©quipes existent. Les combats en rĂšgle pancrace sous l'Ă©gide de la FĂ©dĂ©ration française de sports de contact et disciplines associĂ©es sont en revanche autorisĂ©s. Les deux organisations mondiales les plus importantes sont l'Ultimate Fighting Championship basĂ© aux États-Unis, qui a achetĂ© et englobĂ© plusieurs autres organisations telle le Pride Fighting Championships ou le Strikeforce. La seconde plus importante promotion est le Bellator MMA[29].

Voici d'une part les principales organisations qui organisent ou ont organisé des combats de MMA dans un octogone (familiÚrement appelé cage) :

Et d'autre part les organisations qui organisent ou ont organisé des combats de MMA dans un ring :

En mai 2013 le mĂ©dia Bleacher Report donne son classement des organisations qui ont le plus marquĂ© le MMA durant l’annĂ©e Ă©coulĂ©e; ce qui donne dans l'ordre (UFC exclu)[30] :

Records notables

Combats records

Le combat le plus long de l'histoire du MMA eut lieu en mai 1955. Il s'agit de l'affrontement mĂ©morable entre HĂ©lio Gracie (65 kg) et son ancien Ă©lĂšve Waldemar Santana (95 kg), que HĂ©lio perdit aprĂšs un combat de 3 heures et 45 minutes (225 minutes)[31].

Le combat le plus long de l'histoire du MMA moderne, post UFC, eut lieu le 1er mai 2000, lors du Pride Grand Prix entre Kazushi Sakuraba et Royce Gracie, fils de HĂ©lio, qui avait exigĂ© un nombre illimitĂ© de rounds de 15 minutes. Sakuraba remporta le match aprĂšs 90 minutes de combat (6 rounds de 15 minutes), Ă  la suite de l'incapacitĂ© de Royce de reprendre le combat Ă  la 7e reprise[32]. On peut comparer ces deux combats au plus long match de l'histoire de la lutte moderne qui eut lieu lors des Jeux olympiques de 1912 de Stockholm : lors de la demi-finale des moins de 75 kg en grĂ©co-romaine, l'Estonien Martin Klein et le Finlandais Alfred Asikainen luttĂšrent sous le soleil pendant 11 heures consĂ©cutives, faisant une brĂšve pause toutes les 30 minutes. Klein remporta le match, mais ne put se prĂ©senter pour la finale prĂ©vue le lendemain. Les limites de temps ne furent introduites pour la premiĂšre fois que lors des matchs de lutte des Jeux Olympiques de 1924[33].

Parmi les combats les plus rapides de l'histoire du MMA, on peut retenir :

Le KO le plus rapide : 2 secondes, c'est le temps qu'il aura fallu Ă  Chris « The Menace » Clements pour placer un direct du droit au menton de Lautaro Tucas, qui se prĂ©cipite sur lui sans protection, lors de leur combat du 5 mai 2006 au TKO 25 - Confrontation[34]. On peut Ă©galement noter que le 3 mai 2006, lors du K-1 Hero's 5, le Japonais Norifumi « Kid » Yamamoto se prĂ©cipite Ă  l'entame du combat et met KO son compatriote Kazuyuki Miyata sur un coup de genou sautĂ©. Si Miyata est probablement KO dĂšs la 2e seconde, l'arbitre signifie la fin du combat aprĂšs 4 secondes[34]. La soumission la plus rapide peut ĂȘtre attribuĂ©e Ă  Rumina Satƍ qui plaça une clĂ© de bras Ă  la volĂ©e aprĂšs 6 secondes lors de son match contre Charles Taylor le 15 janvier 1999 lors du Shooto - Devilock Fighters[35].

Combattants records

Le combattant détenant la plupart des principaux records est Travis « The Ironman » Fulton, né en 1977, qui commence sa carriÚre en 1996. Il a notamment le plus grand nombre de combats professionnels effectués (245), le plus grand nombre de combats remportés (190), le plus grand nombre de combats gagnés par soumission (123) et le plus grand nombre de combats gagnés par KO (60)[36].

Le plus jeune combattant professionnel de MMA est l'Américain Karo Parisyan, né le 28 août 1982, qui livra ses premiers matchs professionnels le 1er février 1999 lors du Kage Kombat 12 à l'ùge de 16 ans 5 mois et 3 jours. Il est également le plus jeune combattant de l'histoire à avoir remporté un combat professionnel car il s'imposa par clé de bras lors de son premier combat[37]. Dan Lauzon, né le 30 mars 1988, est le plus jeune combattant à avoir participé à un UFC, perdant contre Spencer Fisher le 14 octobre 2006 lors de l'UFC 64 - Unstoppable, à l'ùge de 18 ans, 7 mois et 14 jours[38]. Le plus vieux combattant professionnel de MMA est l'américain Skip Hall né le 9 septembre 1944 qui fit son dernier combat le 26 août 2008, à presque 63 ans, lors du Dixie Throwdown V contre Kelly Rundle[39]. Il est également le combattant ayant débuté le plus tardivement, avec un premier match professionnel le 22 septembre 2001 contre Michael Buchkovich, perdu par TKO[40].

Le plus grand combattant de MMA est le brĂ©silien Paulo CĂ©sar « Giant » Silva avec une taille de 2,19 mĂštres. À l'origine joueur de basketball, il a jouĂ© avec l'Ă©quipe nationale brĂ©silienne aux Jeux Olympiques de 1992 puis a rejoint la World Wrestling Federation en 1998[41]. Il fit ses dĂ©buts en MMA au Pride Shockwave en 2003, son palmarĂšs est de 2 victoires et 6 dĂ©faites entre dĂ©cembre 2003 et dĂ©cembre 2006[42]. Le plus lourd combattant de MMA est le sumotori amĂ©ricain Emmanuel Yarborough, avec 273 kilos lors de son combat contre Keith Hackney pendant l'UFC 3, le 9 septembre 1994[43].

La plus longue carriĂšre professionnelle peut ĂȘtre attribuĂ©e au combattant brĂ©silien « Rei Zulu » dont le premier combat professionnel recensĂ©, son affrontement mythique contre Rickson Gracie, remonte Ă  1980, et son dernier combat Ă  juin 2008, soit une carriĂšre de 28 ans[44].

L'invincibilitĂ© la plus longue est dĂ©tenue par Khabib Nurmagomedov, Champion des poids lĂ©gers jusqu’en mars 2021, qui a remportĂ© 29 combats professionnels, dont 13 en UFC. Depuis le dĂ©but de sa carriĂšre professionnelle en 2008, il n'a perdu aucun combat. Il arrĂȘte sa carriĂšre aprĂšs une derniĂšre victoire contre Justin Gaethje par soumission le 24 octobre 2020, une promesse faite Ă  sa mĂšre aprĂšs le dĂ©cĂšs de son pĂšre. La plus grosse prime pour un combattant de MMA est, officiellement, de 1,5 million de dollars, attribuĂ© au biĂ©lorusse Andrei Arlovski pour son combat perdu contre Fedor Emilianenko lors de l'Affliction : Day of Reckoning le 24 janvier 2009[45]. Auparavant, le record Ă©tait de 800 000 dollars, attribuĂ© Ă  Tim Sylvia pour son combat contre Fedor lors de l'Affliction : Banned en 2008. Ce qui reprĂ©sente, pour les 36 secondes qu'a durĂ© le combat, la somme de 22 000 dollars par seconde[46].

La seconde de combat la mieux payĂ©e est de 35 000 dollars. C'est la somme touchĂ©e par Kimbo Slice le 4 octobre 2008, Ă  chaque seconde de son combat, perdu contre Seth Petruzelli lors de l'Elite XC Heat. La prime Ă©tait de 500 000 dollars pour le match[47], qui a durĂ© 14 secondes, soit 35 714 dollars par seconde.

ÉvĂ©nements records

La plus grande audience télévisée pour un événement de MMA fut de 6,51 millions de téléspectateurs, pour le Elite XC Primetime, premier événement de MMA diffusé en direct sur une chaßne majeure américaine, CBS, le 31 mai 2008, durant le combat vedette de la soirée, entre Kimbo Slice et James Thompson[48] - [49].

Le plus grand nombre de spectateurs pour un Ă©vĂ©nement de MMA est de plus de 90 000 spectateurs, le 28 aoĂ»t 2002 lors du Pride Shockwave/Dynamite au National Stadium de Tokyo, coorganisĂ© par le Pride FC et le K-1, avec comme match vedette l'affrontement entre Royce Gracie et Hidehiko Yoshida[50].

L'Ă©vĂ©nement le plus cher de l'histoire est Ă  ce jour le premier Affliction : Banned (19 juillet 2008) qui, pour concurrencer l'UFC et attirer de grands noms, a distribuĂ© une enveloppe totale de 3 331 000 dollars pour les salaires des combattants[51]. À titre de comparaison, la mĂȘme annĂ©e, l'enveloppe totale de l'UFC 91 (15 novembre 2008) fut de 1 118 000 dollars, et Brock Lesnar empocha 450 000 dollars (dont 200 000 de bonus) pour sa victoire contre Randy Couture[52].

L'organisation la plus ancienne est le Shooto, qui a organisé son premier gala professionnel en mai 1989 au Japon. Elle a été fondée par Satoru Sayama, un ancien catcheur professionnel japonais entraßné au shoot wrestling, qui décida de créer un sport dont l'issue des combats n'était ni scénarisée, ni prédéterminée. Le Tiger Gym naquit à Tokyo en février 1984[53].

Le plus grand nombre de combats lors d'un évÚnement de MMA : 48 combats en une soirée, lors du Club DEEP Tokyo: Future King Tournament 2006 organisé par le Deep le 9 décembre 2006 à Tokyo[54].

Le tournoi le plus international est le M-1 Challenge, qui propose un tournoi mondial de type nation contre nation, avec 10 Ă©quipes de diffĂ©rentes nationalitĂ©s. En 2008 le groupe A Ă©tait composĂ© de la Russie (Red Devil), la France, la CorĂ©e, la Finlande et les États-Unis alors que le groupe B Ă©tait composĂ© des Pays-Bas, de l'Espagne, de la Russie (Legion), du Japon et de la World Star Team[55].

Record UFC

Le plus jeune vainqueur d'un tournoi UFC est le BrĂ©silien Vitor Belfort, nĂ© le 4 janvier 1977, qui a remportĂ© Ă  20 ans, 1 mois et 3 jours, le 7 fĂ©vrier 1997, le premier tournoi poids lourds de l'UFC, lors de l'UFC 12 : Judgement Day, Dothan, Alabama. Il n'avait effectuĂ© qu'un seul combat de MMA jusqu'Ă  cette soirĂ©e, oĂč il battit successivement Tra Telligman (TKO, 1er round) puis Scott Ferrozzo (TKO, 1er round)[56] - [57].

Le plus jeune champion UFC est Jon Jones, nĂ© le 19 juillet 1987, qui est devenu le plus jeune dĂ©tenteur d'un titre UFC Ă  l'Ăąge de 23 ans et 243 jours, en battant Mauricio Rua lors de l'UFC 128 le 19 mars 2011[58]. Ainsi, Jones prend la place de Josh Barnett, nĂ© le 11 novembre 1977, qui Ă©tait devenu champion poids lourd de l'UFC Ă  24 ans 4 mois et 11 jours, en battant Randy Couture lors de l'UFC 36 le 22 mars 2002. Ce titre lui fut enlevĂ© la mĂȘme annĂ©e, le 26 juillet 2002, aprĂšs un contrĂŽle positif aux stĂ©roĂŻdes, et il fut suspendu 6 mois. Cela implique deux autres records : il est le premier combattant Ă  s'ĂȘtre fait suspendre pour dopage Ă  l'UFC, et il est le champion ayant dĂ©tenu un titre le moins longtemps[59] - [60].

Le plus vieux champion de l'UFC est l'américain Randy Couture, né le 22 juin 1963, qui s'empara, pour la troisiÚme fois de sa carriÚre, de la ceinture de champion poids lourd à 43 ans, en battant son compatriote Tim Sylvia par décision lors de l'UFC 68: The Uprising le 3 mars 2007[61].

Le plus de défense de titre à l'UFC revient au brésilien Anderson Silva, ancien champion poids moyens de la fédération, ayant défendu 10 fois sa ceinture entre le 14 octobre 2006, date de sa victoire contre Rich Franklin par KO à l'UFC 64, et le 6 juillet 2013, date de sa défaite face à Chris Weidman par KO au second round lors du Main Event de l'UFC 162.

Le premier combattant à avoir décroché une ceinture de champion dans deux catégories différentes de l'UFC est l'Américain Randy Couture qui s'est emparé trois fois du titre poids lourds de l'UFC en 1997, 2000 et 2007 et du titre poids lourd-légers en 2003 et 2004.

Record Pride FC

Le premier combattant Ă  avoir dĂ©crochĂ© une ceinture de champion au Pride FC et Ă  l'UFC est le BrĂ©silien Antonio Rodrigo Nogueira, qui est devenu le premier champion poids lourds du Pride en battant l'AmĂ©ricain Heath Herring le 11 mars 2001 lors du Pride 17, puis qui remporta prĂšs de sept ans plus tard le titre poids lourds vacant de l'UFC contre l'AmĂ©ricain Tim Sylvia le 2 fĂ©vrier 2008 lors de l'UFC 81. Le premier combattant Ă  avoir dĂ©crochĂ© une ceinture de champion dans deux catĂ©gories diffĂ©rentes au Pride est Dan Henderson qui a remportĂ© le titre des poids welters (84 kg) face Ă  Murilo Bustamante lors du Pride Grand Prix du 31 dĂ©cembre 2005, devenant ainsi le premier champion poids welter de l'organisation, puis le titre des poids moyens (93 kg) 14 mois plus tard face Ă  Wanderlei Silva lors du Pride 33 du 24 fĂ©vrier 2007. Il a dĂ©tenu les deux ceintures simultanĂ©ment jusqu'Ă  la fin du Pride FC.

Record en France

Le premier français à avoir participé à une organisation de MMA majeure est Gilles Arsene, qui a affronté le Japonais Kazushi Sakuraba lors du Pride 23, le 24 novembre 2002 et perdit son match par clé de bras[62].

Le premier français à avoir remporté un combat dans une organisation de MMA majeure est Bertrand Amoussou, qui mit KO son adversaire, le Japonais Yasuaki "Rao" Miyazono lors du Pride - Bushido 3, le 23 mai 2004[63].

Le premier français à avoir participé à un UFC est Cheick Kongo, qui remporta son match contre l'Américain Gilbert Aldana lors de l'UFC 61, le 7 août 2006[64].

Le premier français à devenir champion intérimaire des poids lourds de l'UFC est Ciryl Gane en battant l'Américain Derrick Lewis, le 7 août 2021 à Houston au Texas.

BenoĂźt Saint-Denis, nĂ© en 1995 Ă  NĂźmes, est le premier français Ă  combattre pour l’Ultimate Fighting Championship (UFC) Ă  l’occasion de l’arrivĂ©e historique de l’organisation en France et Ă  l’emporter le 3 septembre 2022[65].

FAQ

Champions olympiques

Certains compétiteurs de MMA ont été auparavant champions olympiques, notamment en lutte et en judo. En voici la liste, classée par ordre chronologique de victoire aux Jeux olympiques.

Lutte

  • Drapeau des États-Unis Mark Schultz : mĂ©daille d'or aux JO de 1984 Ă  Los Angeles, en lutte libre, dans la catĂ©gorie des poids moyens (74-82 kg). Il est le premier champion olympique Ă  avoir combattu en MMA. C'est en mai 1996 qu'il remporte son premier combat de MMA face Ă  Gary Goodridge lors de l'UFC 9. AprĂšs 2 combats (1 victoire, 1 dĂ©faite) et Ă  cause de la mauvaise image vĂ©hiculĂ©e alors par l'UFC, il met un terme Ă  sa carriĂšre afin de conserver son travail d'entraĂźneur universitaire.
  • Drapeau des États-Unis Kenny Monday : mĂ©daille d'or aux JO de 1988 Ă  SĂ©oul et d'argent aux JO de 1992 Ă  Barcelone, en lutte libre, dans la catĂ©gorie des poids mi-moyens (68-74 kg). Il est le deuxiĂšme champion olympique Ă  avoir jamais combattu en MMA aprĂšs Mark Schultz. En 1997 il bat sur dĂ©cision John Lewis, ceinture noire de jiu-jitsu, lors d'un combat pour le titre de champion des poids welter de l'EFC. Ce sera son seul combat en MMA.
  • Drapeau des États-Unis Kevin Jackson : mĂ©daille d'or aux JO de 1992 Ă  Barcelone, en lutte libre, dans la catĂ©gorie des poids moyens (74-82 kg). Partenaire d'entraĂźnement de Mark Coleman, il remporte le tournoi de l'UFC 14 en juillet 1997 aprĂšs deux victoires consĂ©cutives remportĂ©es par soumission. AprĂšs 6 combats (4 victoires et 2 dĂ©faites) il met un terme Ă  sa carriĂšre en 1998 afin de conserver son poste d'entraĂźneur de lutte.
  • Drapeau des États-Unis Rulon Gardner : mĂ©daille d'or aux JO de 2000 Ă  Sydney, en lutte grĂ©co-romaine dans la catĂ©gorie des super-lourds (moins de 130 kg). Gardner crĂ©e la surprise en battant le lĂ©gendaire Alexandre Kareline en finale. En 2004 il remporte le bronze aux JO d'AthĂšnes, toujours en grĂ©co-romaine et en super-lourds, et en fin d'annĂ©e, il rencontre et bat sur dĂ©cision le champion olympique de judo Hidehiko Yoshida lors du PRIDE Shockwave. C'est le premier combat de l'histoire du MMA opposant deux champions olympiques.
  • Drapeau de la Hongrie Istvan Majoros : mĂ©daille d'or aux JO de 2004 Ă  AthĂšnes, en lutte grĂ©co-romaine dans la catĂ©gorie des moins de 55 kg.
  • Drapeau de l'Égypte Karam Ibrahim : impressionnant mĂ©daillĂ© d'or aux JO de 2004 d'AthĂšnes en lutte grĂ©co-romaine chez les moins de 96 kg, il semblait promit Ă  un bel avenir en MMA. Mais il perd son premier et seul combat lors du K-1 Dynamite 2004, face Ă  l'expĂ©rimentĂ© japonais Kazuyuki Fujita.

Judo

  • Drapeau du Japon Hidehiko Yoshida : Depuis sa mĂ©daille d'or de judo aux JO de 1992 Ă  Barcelone dans la catĂ©gorie des moins de 78 kg, Yoshida jouit d'une grande popularitĂ© au Japon. Il est le mĂ©daillĂ© d'or olympique qui a connu la plus belle carriĂšre en MMA, avec en 2008 un palmarĂšs de 9 victoires, 6 dĂ©faites et 1 match nul. Il a notamment battu des pointures telles que Don Frye lors de son premier combat en 2002, Mark Hunt le champion du K-1, David « Tank » Abbott, Naoya Ogawa, quadruple champion du monde de judo ou encore Maurice Smith. Il a tenu tĂȘte Ă  deux reprises Ă  Wanderlei Silva, alors champion incontestĂ© du Pride. Ses combats contre Royce Gracie ou Rulon Garnder lors des Pride Shockwave en 2003 et 2004 ont battu des records d'audience dans son pays natal[66].
  • David Khakhaleichvili (anneaux olympique CEI) : mĂ©daille d'or de judo aux JO de 1992 Ă  Barcelone dans la catĂ©gorie des poids lourd (+95 kg).
  • Drapeau de la Pologne Pawel Nastula : mĂ©daillĂ© d'or de judo aux JO de 1996 d'Atlanta, dans la catĂ©gorie des 90 - 100 kg. Sa carriĂšre en MMA fut moins glorieuse que sa carriĂšre de judoka. Il ne fut confrontĂ© qu'Ă  des adversaires difficiles malgrĂ© son peu d'expĂ©rience. Pour son premier combat de MMA en 2005 on le fit rencontrer le champion poids lourds du Pride, Antonio Rodrigo Nogueira, puis Aleksander Emelianenko, le frĂšre de Fedor et il fit un autre combat contre Josh Barnett. En 5 combats, il ne s'imposa qu'une seule fois.
  • Drapeau du Japon Makoto Takimoto : mĂ©daille d'or en judo aux JO de 2000 Ă  Sydney dans la catĂ©gorie des moins de 81 kg.

Boxe anglaise

  • Drapeau des États-Unis Ray Mercer : Poids lourd, Mercer fut champion olympique aux jeux de SĂ©oul en 1988, et champion du monde WBO en 1991. En 2004, il a tentĂ© une reconversion (manquĂ©e) dans le kickboxing, au K-1, puis dans le combat libre: en 2007, il perd dans un combat d'exhibition contre Kimbo Slice par soumission, et gagne en 2009 contre Tim Sylvia par KO, Ă  la 9e seconde du premier round.

DĂ©cĂšs

Le combat libre se flatte d'un trÚs faible nombre d'accidents graves ou mortels, mais il faut également tenir compte d'un nombre de combats nettement plus faible que dans d'autres disciplines[67]. Sam Vasquez est mort des suites d'un knockout technique en combat le 20 octobre 2007. Michael Kirkham est mort par knockout technique le 28 juin 2010. Les décÚs sont donc une réalité. En ce qui concerne les événements non officiels, dans lesquels aucune visite médicale n'est nécessaire, on recense quelques morts à ce jour. Le premier accident mortel est celui de Douglas Dedge[67] - [68], décédé lors d'un tournoi non officiel à Kiev en Ukraine, lors de l'International Super Challenge le 16 mars 1998.

Le combat libre est souvent comparĂ© Ă  la boxe anglaise, connue pour ĂȘtre particuliĂšrement dangereuse. Ainsi on recense en 2006, tout au long de l'histoire de la boxe, un nombre de morts Ă©gal Ă  1326[69]. En SuĂšde, pays oĂč la boxe professionnelle est interdite car jugĂ©e trop dangereuse, les compĂ©titions de combat libre sont elles autorisĂ©es. Par rapport aux premiers tournois, oĂč presque tous les coups Ă©taient permis, sans limite de temps, oĂč les catĂ©gories de poids n'existaient pas, oĂč les combattants pouvaient enchaĂźner jusqu'Ă  trois combats d'affilĂ©e dans la mĂȘme soirĂ©e, les rĂšgles actuelles ont bien changĂ©, allant dans le sens de la protection des combattants. Ainsi certains coups trop dangereux ont Ă©tĂ© supprimĂ©s, des catĂ©gories de poids et des tests mĂ©dicaux ont Ă©tĂ© instaurĂ©s ainsi que des limites de temps et des contrĂŽles antidopage sont demandĂ©s dans certains grands tournois.

Pratique en France

Les compĂ©titions officielles de combat libre sont longtemps restĂ©es interdites en France[70], alors qu'elles Ă©taient autorisĂ©es dans d'autres pays, en Asie, aux États-Unis ou mĂȘme en Europe. NĂ©anmoins, la forme « pure » du MMA demeure cependant interdite, notamment en ce qui concerne les frappes au sol et les coups de coudes. Dans un article paru dans le journal Le Monde en mai 2006[71], on apprend que pour justifier l'interdiction du free fight en France, « le ministre des Sports, Jean-François Lamour, s'appuie sur une recommandation du Conseil de l'Europe de 1999, estimant que « la violence et les actes barbares et sauvages commis au nom du sport sont dĂ©nuĂ©s de valeur sociale dans une sociĂ©tĂ© civilisĂ©e qui respecte les droits de l'homme ». Le veto a Ă©tĂ© Ă©tendu, dĂ©but 2006, aux chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision par le Conseil supĂ©rieur de l'audiovisuel (CSA), lequel considĂšre que la retransmission est « susceptible de nuire gravement Ă  l'Ă©panouissement physique, mental ou moral des mineurs ». Eurosport et Multivision ont ainsi dĂ» mettre un terme Ă  leurs programmes. » Cependant la chaĂźne luxembourgeoise RTL9 - largement accessibles en France avec les bouquets tĂ©lĂ©visĂ©s - diffuse les combats de UFC dĂšs le lendemain de l'Ă©vĂ©nement[72]. De plus les combats sont aussi disponibles sur Internet Ă  travers l'UFCtv et des rĂ©sumĂ©s des combats sont souvent disponibles sur Youtube.

Dans le mĂȘme article, concernant le MMA en dehors des compĂ©titions, on apprend que « les techniques utilisĂ©es sont celles de sports dĂ»ment rĂ©glementĂ©s, les autoritĂ©s ne peuvent pas non plus interdire les entraĂźnements en France. Paradoxe qui aboutit Ă  la naissance, en toute lĂ©galitĂ©, de plusieurs clubs français consacrĂ©s au free fight. »[71]. C'est le 28 janvier 2008 que le combat libre a partiellement Ă©tĂ© reconnu en France. Bertrand Amoussou fut dĂ©signĂ© comme le premier prĂ©sident de la nouvelle commission de MMA rattachĂ©e Ă  la FFFCDA (FĂ©dĂ©ration française de full contact et disciplines associĂ©es)[73] - [74] : les entrainements sont autorisĂ©s, ainsi que les compĂ©titions de niveau amateur, mais les coups portĂ©s au sol demeurent interdits[75]. Pour contourner cette interdiction, les pratiquants professionnels doivent se rendre Ă  l'Ă©tranger, notamment en Suisse ou en Belgique, oĂč le MMA est autorisĂ©[76], ou de participer Ă  des compĂ©titions de pancrace, similaires au MMA, mais oĂč les coups portĂ©s aux sol sont interdits[77].

Le 19 septembre 2015, Ă  l'occasion du Cage Encounter 4, 10 combats de MMA ont eu lieu au Cirque d'hiver de Paris alors que le sport est toujours officiellement interdit en France[78].

La ministre des sports, Roxana Maracineanu, a lĂ©galisĂ© la pratique en janvier 2020, tout en demandant Ă  la fĂ©dĂ©ration française de boxe de se charger d’en fixer les rĂšgles[79] - [80]. Le premier grand Ă©vĂšnement international de MMA organisĂ© en France est l'UFC Fight Night: Gane vs. Tuivasa (en) Ă  l'Accor Arena de Bercy, Ă  Paris, le samedi 3 septembre 2022[81]. Les places sont vendues en un temps record «à des tarifs exhorbitants» selon Le Monde[82]. Un combat impliquant le poids lourd Français Ciryl Gane constitue l’atraction de la soirĂ©e.

Début novembre 2020, le CSA autorise la diffusion de combats MMA sur les antennes de télévision françaises[83]. Il y impose toutefois des conditions strictes : des diffusions ou rediffusions à horaires tardifs pour ne pas atteindre les enfants et une pédagogie de la part des commentateurs afin de prévenir des dangers de la pratique. Les commentateurs devront respecter la dignité humaine et rester mesurés dans leurs commentaires afin de ne pas inciter à la violence[84].

Profitant de la levée de l'interdiction de retransmission de la discipline, RMC Sport devient en février 2022 le diffuseur officiel de MMA en France[85].

Pensée des pratiquants

Certaines compĂ©titions, dont le cĂ©lĂšbre UFC amĂ©ricain ou le Cage Rage anglais, utilisent une aire de combat entourĂ©e d'une cage. Cet accessoire, symbolisant le fait que les combattants ne peuvent s'enfuir du ring, est controversĂ© et certains n'y voient qu'une apologie de la violence[86]. Pourtant, certains combattants dĂ©fendent l'utilisation d'une telle mise en scĂšne : « Cela rĂ©veille des instincts primaires. Moi, je me sens bien dedans », confie Jean-François Lenogue, un combattant français, comĂ©dien de profession[71]. Cependant, la rĂ©elle raison de l'utilisation de la cage est avant tout la sĂ©curitĂ© des combattants : en effet dans un ring il y a un risque important que les combattants de MMA passent entre les cordes, lors d'une tentative de projection au sol prĂšs du bord par exemple, et tombent du ring, souvent placĂ© en hauteur. Elle prĂ©sente un aspect technique diffĂ©rent du ring, du fait de l'absence de coins — qui permettent de « bloquer » un adversaire ; de mĂȘme, la cage offre Ă©galement plus de possibilitĂ© aux sports de corps Ă  corps comme la lutte ou le judo, en permettant de coincer son adversaire contre la cage afin de rĂ©aliser une projection au sol ou d'autres prises. Cela permet donc une autre approche que le ring, qui, lui, avantage les boxeurs.

Lorsqu'on demande Ă  Cyrille DiabatĂ© s'il se considĂšre comme un barbare, il rĂ©pond : « Notre sport n'est pas de la bagarre de rue. Le free fight n'est pas aussi violent qu'il en a l'air. La variĂ©tĂ© des techniques (frappes, projections, clĂ©s...) rĂ©duit le nombre d'impacts et il est possible de gagner une rencontre sans assĂ©ner un coup. L'arbitre doit aussi arrĂȘter le combat dĂšs qu'un participant n'est plus en mesure de se dĂ©fendre (contrairement Ă  la boxe qui permet au combattant de se relever). Quant Ă  ces fameux coups donnĂ©s, d'une position Ă  genoux sur un homme Ă  terre, leur puissance est moindre que s'ils Ă©taient donnĂ©s debout, avec tout le poids du corps ». Pour lui, le combat libre serait « de la rigolade » comparĂ©e Ă  la boxe professionnelle oĂč il n'y a qu'une seule cible Ă  atteindre, la tĂȘte[71]. On constate d'ailleurs que la longĂ©vitĂ© en MMA est plus longue qu'en boxe, certains combattants comme Randy Couture ou Mark Coleman en sont l'exemple.

Combat libre féminin

Combat libre au féminin.

Le combat libre chez les femmes est trĂšs peu connu mais existe tout de mĂȘme. Le Strikeforce aux États-Unis est la premiĂšre organisation majeure de MMA qui organise des combats fĂ©minins. Les rĂšgles sont les mĂȘmes que celles mises en place pour les combats masculins. Le 23 fĂ©vrier 2013, le premier combat fĂ©minin Ă  l'UFC est organisĂ©. L’amĂ©ricaine Ronda Rousey devient la premiĂšre championne de l'UFC en WMMA (Woman Mixed Martial arts).

L'Invicta Fighting Championships (Invicta FC) est une organisation américaine d'arts martiaux mixtes ayant vu le jour en 2012 et accueillant uniquement des femmes dans cinq catégories de poids différentes.

Catégorie Dénomination anglophone Limites
Poids atomes Atomweight De 96 lb (44 kg) Ă  105 lb (48 kg).
Poids pailles Strawweight De 106 lb (48 kg) Ă  115 lb (52 kg).
Poids mouches Flyweight De 116 lb (53 kg) Ă  125 lb (57 kg).
Poids coqs Bantamweight De 126 lb (57 kg) Ă  135 lb (61 kg).
Poids plumes Featherweight De 136 lb (62 kg) Ă  145 lb (66 kg).

L'Xtreme Fighting Championships (XFC) est une organisation américaine d'arts martiaux mixtes ayant vu le jour en 2006 qui propose deux catégories de poids pour les femmes en plus des catégories masculines.

Catégorie Dénomination anglophone Limites
Poids pailles féminin Women's Strawweight De 106 lb (48 kg) à 115 lb (52 kg).
Poids mouches féminin Women's Flyweight De 116 lb (53 kg) à 125 lb (57 kg).

Dopage

Le MMA comme tous les sports, est touchĂ© par le dopage. L'un des dopages les plus utilisĂ©s est la thĂ©rapie de remplacement de testostĂ©rone (TRT)[87]. Le traitement consiste Ă  donner Ă  des athlĂštes un substitut de testostĂ©rone qui dĂ©cuple la quantitĂ© de cette derniĂšre dans le corps et engrange plusieurs effets. Le premier effet recherchĂ© est son caractĂšre anabolisant. Le second est la stimulation de l'hĂ©matopoĂŻĂšse, procĂ©dĂ© qui crĂ©e de nouvelles cellules sanguines. Le muscle est alors mieux oxygĂ©nĂ© et rĂ©cupĂšre plus rapidement[88]. Si la thĂ©rapie est normalement bannie, les commissions athlĂ©tiques chargĂ©es de la rĂ©glementation du MMA sont Ă  mĂȘme de dĂ©livrer des dĂ©rogations Ă  certains athlĂštes. En fĂ©vrier 2014, ESPN met en Ă©vidence le nombre Ă©levĂ© de ces dĂ©rogations en MMA comparĂ© Ă  d'autres milieux sportifs. Le ComitĂ© international olympique n'a, par exemple, autorisĂ© aucune dispense de ce genre pour les Jeux olympiques de Londres en 2012[89].

Normalement, un homme en bonne santĂ© a un rapport testostĂ©rone/Ă©pitestostĂ©rone (rapport T/E) en moyenne Ă©quivalent Ă  1. NĂ©anmoins certains combattants telle que Chael Sonnen ou Alistair Overeem ont Ă©tĂ© contrĂŽlĂ©s positifs avec un rapport T/E respectivement de 16.9/1 et de 14/1, le « record » est dĂ©tenu par Brian Bowles qui a Ă©tĂ© contrĂŽlĂ© avec un rapport T/E de 20/1 lors de l'UFC 160[90]. Les organisations de MMA amĂ©ricaines ne sont pas non plus trĂšs claires sur le point de la testostĂ©rone. En effet, les rĂšgles unifiĂ©es du MMA permettent d'avoir un rapport T/E de 4/1 maximum dans le corps, ce qui admet la possibilitĂ© d'un « dopage autorisĂ© ». NĂ©anmoins le rapport T/E a des limites pour prouver un dopage, en effet il est possible qu'un homme ait un rapport T/E naturel comprit entre 6 et 9. Cependant le ComitĂ© international olympique par exemple admet qu'un rapport supĂ©rieur Ă  6 est le rĂ©sultat d'un dopage alors que cela peut ĂȘtre de source naturelle[91].

Économie

Écran publicitaire gĂ©ant sur Times Square Ă  New York pour promouvoir un UFC.

Une soirĂ©e de combat-libre brasse Ă©normĂ©ment d'argent. En effet si on additionne le prix des tickets, la location du lieu, les chambres d’hĂŽtels, les repas et les produits dĂ©rivĂ©s selon le dirigeants de l'UFC on peut faire gagner 100 millions de dollars en deux ans dans une ville comme New York[92]. De plus, on peut ajouter Ă  ces 100 millions de dollars, les droits tĂ©lĂ©visuels et les pay-per-view.

Les nouvelles technologies ont également un impact sur l'économie du MMA, le jeu vidéo UFC Undisputed 3 s'est vendu à plus de 8 millions d'exemplaires, par exemple.

Littérature

En pleine lumiĂšre, de l'auteur suisse Florian Eglin, sorti en janvier 2019, se passe dans le milieu du MMA. C'est un texte bref qui met en scĂšne Luca, un jeune de 15 ans en perte de repĂšres. Avec l'aide de son entraĂźneur et de son professeur de français, ce dernier, fan du combattant irlandais Conor McGregor, finit par trouver sa voie. Ce court roman, peut-ĂȘtre un des premiers Ă  explorer le genre en français[93], met en avant le respect et le courage, des valeurs importantes dans le MMA[94].

Cinéma

Le MMA est présent dans de nombreux films et séries télévisées[95].

Les combats clandestins voyant s'affronter des combattants issus de disciplines diffĂ©rentes, sans pour autant ĂȘtre apparentĂ©s au MMA, sont prĂ©sents au cinĂ©ma depuis longtemps. On peut citer par exemple des films comme Bloodsport (1988) avec Jean-Claude Van Damme ou Fight Club (1999) avec Brad Pitt. Ces films ont contribuĂ© Ă  donner une image nĂ©gative du MMA, alors souvent confondu avec les combats de rues[96]. Depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, de nombreux films ayant le combat libre comme thĂšme principal sont sortis sur les Ă©crans. Le plus grand film sur le MMA Ă©tant Warrior.

Films

Séries télévisées


Notes et références

  1. (en) « IMMAF / Home », sur IMMAF (consulté le ).
  2. La date de 1993 est avancée pour sa création, cf. « Mixed Martial Arts : le stade ultime de la castagne », Télérama, 4 mai 2014.
  3. « Le full fight, une nouvelle alternative aux MMA », sur LExpress.fr, (consulté le )
  4. « K MIX », sur Site de granvillekaratekai ! (consulté le )
  5. (en) Reidar P. Lystad, Kobi Gregory et Juno Wilson, « The Epidemiology of Injuries in Mixed Martial Arts: A Systematic Review and Meta-analysis », Orthopaedic Journal of Sports Medicine, vol. 2, no 1,‎ , p. 232596711351849 (ISSN 2325-9671 et 2325-9671, PMID 26535267, PMCID PMC4555522, DOI 10.1177/2325967113518492, lire en ligne, consultĂ© le )
  6. Galetta KM, Barrett J, Allen M, et al. The King-Devick test as a determinant of head trauma and concussion in boxers and MMA fighters. Neurology. 2011;76:1456-1462.
  7. (en) Bruno Follmer, Rodolfo Andre Dellagrana et E. Paul Zehr, « Head Trauma Exposure in Mixed Martial Arts Varies According to Sex and Weight Class », Sports Health: A Multidisciplinary Approach, vol. 11, no 3,‎ , p. 280–285 (ISSN 1941-7381 et 1941-0921, PMID 30768376, PMCID PMC6537320, DOI 10.1177/1941738119827966, lire en ligne, consultĂ© le )
  8. pankration en grec
  9. (en) MMA History, article en ligne sur http://www.onlinegambling.com
  10. (en) Pankration: The Traditional Greek Combat Sport & Modern Martial Art, par Jim Arvanitis. Paladin Press (1er mai 2003), 160 pages.
  11. Histoire du Mixed Martial Arts sur http://mmafightsport.com
  12. Mixed Martial Arts: Ultimate Sport, or Ultimately Illegal? A Brief History of Mixed Martial Arts, par Donald F. Walter, Jr. le 8 décembre 2003, en ligne sur http://www.grapplearts.com
  13. en grec ancien Ï€Î±ÎłÎșρατÎčαστές
  14. Brazilian Jiu Jitsu History sur http://www.jiujitsuforums.com
  15. Jiu-jitsu History sur http://www.jiu-jitsu.net
  16. Helio vs Kimura sur « http://www.patrickbittan »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le )
  17. Jim Chen, Theodore Chen. The Man Who Defeated Helio Gracie. 3 juillet 2003 sur http://www.judoinfo.com
  18. Helio vs Santana sur « http://www.patrickbittan »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le )
  19. John McCain Breaks Up a Fight, The senator says extreme fighting should be banned. You got a problem with that? Eddie Goldman does. Par Amy Silverman. Publiée le 12 février 1998 sur http://www.phoenixnewtimes.com
  20. (en) The Rise of Mixed Martial Arts le 21 novembre 2007 sur http://www.themmapost.com.
  21. (en) « Mixed Martial Arts: A New Kind Of Fight », 60 Minutes (web site), CBS News,‎ , p. 3 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  22. (en) New Jersey Commission Corrects Mainstream UFC Stories, Ivan's Blog, formerly posted on MMAWeekly.com. Dernier accĂšs le
  23. Nick Browne, « Pankration's Road to the Olympic Games », http://pankration.homestead.com (consulté le ).
  24. (en) John Townsley, « Athens 2004 Olympic and Paralympic Games Launch Pad », Invest in Greece (consulté le ).
  25. Stephan Kesting, « The MMA Formula: Striking + Takedowns + Groundwork », sur http://www.grapplearts.com (consulté le )
  26. « MMA Styles and Strategies »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur http://www.mmawild.com/, MMA Wild (consultĂ© le ).
  27. How to Sprawl in Mixed Martial Arts, Mixed Martial Arts & Cage Fighting Basics. Ed Wedding. Exemple vidéo d'un sprawl.
  28. Nevada Administrative Code: Chapter 467 – Unarmed Combat. Voir le chapitre NAC 467.7956 : Weight classes of unarmed combatants. AccĂ©dĂ© le 12 janvier 2009.
  29. (en) « Viacom buys Bellator, plans 2013 start on Spike », sur USA Today, (consulté le ).
  30. (en) Riley Kontek, « Power Ranking the Top 5 MMA Organizations Outside the UFC », sur bleacherreport.com, (consulté le )
  31. HĂ©lio vs Santana sur http://www.patrickbittan.com
  32. « Royce Gracie vs Kazushi Sakuraba 2 - A Mixed Martial Arts Fan Dream Come True »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ), par Stan Leung sur http://www.fighting-mma.com
  33. « Wrestling History »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ) sur http://www.nbcolympics.com
  34. Video Countdown: Top 10 Fastest MMA Knockouts sur http://www.cagepotato.com
  35. Palmarùs professionnel en MMA de Rumina Satƍ sur http://www.sherdog.com
  36. PalmarĂšs professionnel en MMA de Travis Fulton sur http://www.sherdog.com
  37. PalmarĂšs professionnel en MMA de Karo Parisyan sur http://www.sherdog.com
  38. PalmarĂšs professionnel en MMA de Dan Lauzon sur http://www.sherdog.com
  39. « The baddest grandfather on the planet - Skip Hall to retire from mixed martial arts competition at age 63 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ), par Mike Chiappetta, le 19 mars 2008 sur http://nbcsports.msnbc.com
  40. PalmarĂšs professionnel en MMA de Skip Hall sur http://www.sherdog.com
  41. James Hirth, « Pride Shockwave 2 Preview », sur http://www.sherdog.com (consulté le ), p. 4.
  42. PalmarÚs professionnel en MMA de Paulo César « Giant » Silva sur http://www.sherdog.com
  43. PalmarĂšs professionnel en MMA de Emmanuel Yarborough sur http://www.sherdog.com
  44. PalmarÚs professionnel en MMA de Casemiro « Rei Zulu » Nascimento Martins sur http://www.sherdog.com
  45. « Affliction : 1,5 million pour Arlovski », sur fightsport.fr, (consulté le )
  46. « Affliction : Salaire des combattants », sur fightsport.fr, (consulté le ).
  47. (en) "EliteXC: Heat" salaries: Arlvoski and "Kimbo" top earners with $500K, by MMAjunkie.com Staff on Oct 06, 2008, sur http://mmajunkie.com
  48. Brent Brookhouse, « CBS Saturday Night Fights "EliteXC: Primetime" Pulls in 6.51 Million Viewers », sur http://www.bloodyelbow.com, (consulté le ).
  49. Kevin Iole, « CBS, Elite XC seek a better show », sur https://sports.yahoo.com, (consulté le ).
  50. « PRIDE Fighting Championships », sur http://www.ringsport.page.tl (consulté le ).
  51. Ken Pishna, « Affliction banned fighter salaries hit $3.3 millions », sur mmaweekly.com, (version du 6 août 2008 sur Internet Archive).
  52. UFC 91 salaries le 17 novembre 2008 sur http://mmajunkie.com
  53. akira "kappa", « L'histoire et le développement du Shooto », sur http://www.ikusa.fr, (consulté le ).
  54. « DEEP - club DEEP Tokyo: Future King Tournament 2006 », sur http://www.sherdog.com (consulté le ).
  55. « M-1 Challenge », sur http://www.m1mixfight.com, février, 22, 2008 (consulté le )0
  56. Matt McEwen, « The History of the UFC: UFC XII - Judgement Day », sur http://www.411mania.com, (consulté le )0
  57. « UFC 12 - Judgement Day », sur http://www.sherdog.com (consulté le )0
  58. (en) « Jon Jones Crushes Shogun Rua, Becomes Youngest UFC Champ Everp », sports.yahoo.com, (consultĂ© le ) : « At 23 years, 243 old, Jones is the youngest champion in UFC history. ».
  59. Kevin Iole, « UFC fighter flunks drug test », sur http://www.reviewjournal.com, (consulté le ).
  60. « PalmarÚs professionnel de Josh Barnett », sur http://www.sherdog.com (consulté le ).
  61. Dave Doyle, « UFC heavyweight title: Randy Couture vs. Tim Sylvia », sur http://community.foxsports.com, (consulté le ).
  62. PalmarĂšs de Gilles Arsene sur http://www.sherdog.com
  63. PalmarĂšs de Bertrand Amoussou sur http://www.sherdog.com
  64. PalmarĂšs de Cheick Kongo sur http://www.sherdog.com
  65. Olivier Angelini et Olivier Angelini, « Benoit St Denis s'impose par TKO pour la premiere victoire française de l'UFC Paris », sur Boxemag.com, (consulté le )
  66. PalmarĂšs en MMA de Hidehiko Yoshida sur Sherdog.com].
  67. Death and MMA, par Brian Kodi, 20 avril 1998, initialement sur « http://bjj.org/editorials/19980420-death/ »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ) (lien mort), retrouvĂ© sur « http://www.ufighting.com »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ) : « Mr. Dedge's death inevitably brings up the issue of safety in NHB. MMA (mixed martial arts) events are inherently dangerous. Death, which is not uncommon in many other "safer" athletics, is inevitable in NHB. Those who tout NHB as a safer sport than boxing should take note of the following: Kevin Neuendorf, a media and public relations assistant at USA Boxing, the governing organization for U.S. amateur boxing says that in 1992, the last year for which he had complete statistics, USA Boxing put on 23,528 bouts, and there were 87 insurance claims for injuries and two for deaths. And these are only amateur bouts. The number of pro boxing fights around the world very likely far exceeds this number. The American Journal of Medical Association (JAMA) puts boxing deaths at a rate of 0.13 per 1,000... UFCs (ultimate fighting competitions) have been around since 1993 with an average of 7 fights per event and 5 shows per year. The total number of UFC matches has not exceeded 180 in 5 years. Conservatively speaking, if there were 20 additional NHB organizations since 1993 with roughly the same number of fights as the UFCs, the sum of all MMA fights worldwide in 5 years would be under 3,780 and there's already one accounted death. While it may be too early to tell, MMA risk for death appears to be at least two times higher than that of boxing." »
  68. Risk and Injuries in Contact Fighting, Journal of Combative Sport, août 2004, par Joshua Landa, MD.
  69. Pain, lots of blood symbols of MMA. Fighters, promoters recognize danger involved in sport. « The Journal of Combative Sport reported that as of April, there have been 1,326 deaths related to boxing. »
  70. Législation du MMA Légaliser le MMA en France législation du MMA sur http://mmafightsport.com
  71. Les gladiateurs du «free fight», article publié dans Le Monde le 21 mai 2006, par Frédéric Potet.
  72. http://www.rtl9.com/UFC/Default.aspx
  73. Combat libre. Tous les coups ou presque sont permis à Saint-Girons, article du 6 février 2008 sur https://www.ladepeche.fr
  74. Thierry Braillard annonce la création d'un observatoire des pratiques émergentes sur http://www.liguemma.com
  75. « En attendant le MMA » Journal de l'ßle de La Réunion, 11 mars 2010
  76. « Les nouveaux gladiateurs », reportage d'EnquĂȘte exclusive sur M6, le 7 janvier 2010
  77. Cf. le rÚglement du Pancrase Fighting Championship : « Aucune frappe n'est autorisée dÚs que l'un des deux combattants est au sol, ni de la part du combattant debout, ni de la part du combattant au sol ».
  78. « MMA: comment le premier gala a été autorisé en France », sur LExpress.fr, (consulté le )
  79. « LĂ©galisation du MMA: l’envers du dĂ©cor », sur La Voix du Nord, (consultĂ© le )
  80. « Les arts martiaux mixtes (MMA) devraient ĂȘtre placĂ©s dans le giron fĂ©dĂ©ral de la boxe », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  81. JĂ©rĂŽme Guillas, « UFC Paris, le MMA adoubĂ© Ă  Bercy », L'Équipe,‎ (lire en ligne).
  82. « Sports de combat : en France, le MMA passe sous les projecteurs », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  83. « Le CSA autorise la diffusion des combats de MMA en France », sur Mouv (consulté le )
  84. « Le CSA autorise la diffusion des combats de MMA à la télévision », sur Sport Strtatégies (consulté le )
  85. « RMC Sport diffuseur officiel d’Hexagone MMA 2022 », sur Sport StrtatĂ©gies (consultĂ© le )
  86. Les gladiateurs du «free fight», article publiĂ© dans Le Monde le 21 mai 2006, par FrĂ©dĂ©ric Potet. « "Se battre dans une cage, cela n'apporte rien sur le plan sportif. C'est l'apologie de la violence", dĂ©plore-t-on dans l'entourage de M. Lamour. Pas question, partant de lĂ , d'autoriser une activitĂ© qui risquerait de prolifĂ©rer dans des zones oĂč la violence est dĂ©jĂ  largement enracinĂ©e, comme en banlieue. »
  87. « TPE TESTOSTERONE », sur hypercussive.free.fr (consulté le ).
  88. « La testostérone : la virilité en hormone », sur Allodocteurs.fr, (consulté le ).
  89. (en) Mike Fish, « MMA testosterone exemptions high », sur ESPN.com, (consulté le ).
  90. Cory Braiterman, « Brian Bowles Suspended and Fined by NSAC for 20 : 1 T/E Ratio at UFC 160 », sur mmamania.com, (consulté le ).
  91. http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n25a1.html
  92. (en) http://www.nydailynews.com/blogs/dailypolitics/2013/03/legalizing-mixed-martial-arts-in-ny-would-mean-100m-in-economic-benefits-leagu
  93. « Avec « En pleine lumiĂšre », le MMA fait son entrĂ©e en littĂ©rature », sur L'ÉQUIPE (consultĂ© le )
  94. « En pleine lumiÚre - Florian Eglin », sur L'Apostrophée, (consulté le )
  95. Mixed martial arts sur https://www.imdb.com
  96. Le MMA Ă  Hollywood pour le meilleur et pour le pire sur http://www.frost1832.com
  97. Undisputed II: Last Man Standing sur https://www.imdb.com
  98. Maximum Cage Fighting sur https://www.imdb.com
  99. Scorpion sur https://www.imdb.com
  100. Death Warrior sur https://www.imdb.com
  101. The Red Canvas sur https://www.imdb.com
  102. Never Back Down sur https://www.imdb.com
  103. Never Submit sur https://www.imdb.com
  104. Friends : The One with the Ultimate Fighting Champion sur https://www.imdb.com
  105. Walker, Texas Ranger : Fight or Die

Annexes

Bibliographie

  • Sur le ring, l'histoire vraie du free fight, de David Kersan et Bertrand Amoussou, Éditions Hugo Doc
  • Free Fight, de Ken Shamrock, Éditions Budo
  • Tendance Free-fight, de Stephane Weiss, Éditions Chiron
  • LĂ©gendes du Vale Tudo, de Marcelo Alonso, Éditions Budo International
  • Les 50 stars incontournables du Fight, Éditions Fighting Spirit Distribution

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.