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K-1

Le K-1 est une organisation sportive promouvant une forme de kick-boxing japonais créée en 1993 au Japon et qui a pris fin en 2012 par Kazuyoshi Ishii (fondateur du courant de karaté Seidokaikan). Le K fait référence aux arts martiaux que sont le karaté, le kung fu, le tae kwon do et le kick-boxing[1].

L'organisation est détenue par le Fighting and Entertainment Group (FEG) au Japon. Le K-1 comprend deux types de combat, chacun avec ses particularités : le K-1 Grand-Prix et le K-1 MAX auquel s'ajoute le Hero's.

Origine

Kazuyoki Ishii fonde l'école de karaté de Seidokan à Osaka où il enseigne les arts martiaux ; il organise en 1982 son premier tournoi de karaté à Osaka. Les élèves de son école remportent quelques années plus tard des titres nationaux au Japon, permettant à Kazuyoshi d'acquérir une solide réputation. En 1993, il décide d'organiser un tournoi en révolutionnant les règles, désireux de voir s'affronter les combattants de karaté et de kickboxing. Ce tournoi est le premier K-1 Grand Prix, organisé à Tokyo et remporté par le Croate Branko Cikatić, où aucune limite de poids n'est prévue et où tout combattant pouvait s'exprimer ; d'autres événements du même type auront lieu dans l'année à côté du K-1 Grand prix, qui lui aura lieu annuellement. Le K-1 MAX (Middleweight Artistic Xtreme), où les combattants ont un poids limités à 70 kilos et suivent les mêmes règles que le K-1 Grand Prix, est créé en 2002. Enfin une troisième catégorie verra le jour en 2005 : le Hero's où différentes catégories de poids sont mises en place et où l'on pratique le combat libre (MMA).

Combattants connus et populaires

On peut ici citer le Néerlandais Ernesto Hoost en raison de sa très grande connaissance technique des boxes pieds-poings : il est en effet le seul boxeur à ce jour à avoir été champion du monde des quatre boxes pieds-poings, boxe française, kick-boxing, full-contact et boxe thaïlandaise. On peut également citer le Français Jérôme Le Banner qui jouit d'une grande popularité au Japon ainsi que le Suisse Andy Hug, qui fut élève de Kazuyoshi Ishii le fondateur du K-1, débarqua au K-1 et bouscula toutes les hiérarchies en place en battant la quasi-totalité des boxeurs du circuit grâce à un style puissant et technique avec sa spécialité : le kakato geri (coup de pied marteau ou coup de pied retombant). Depuis la disparition de ce grand combattant suisse, au début des années 2000, les tournois du circuit K-1 sont organisés en son nom.

Le dernier en date Ă  avoir surpris par son gabarit, Ă  l'instar de Bob Sapp en 2002, mais dans une autre mesure fut KaoklaĂŻ Kaennorsing un jeune boxeur thaĂŻlandais qui clamait peser 80 kg (ce qui est tout de mĂŞme infĂ©rieur Ă  la limite de poids autorisĂ©e) pesait en rĂ©alitĂ© 75 kg soit 18 kg de moins que la limite de poids du K-1. Cependant il dĂ©fia tous les observateurs par sa vitesse, sa technique rapide et prĂ©cise ainsi qu'un sens innĂ© du combat. C'est ainsi qu'il remporta des combats contre Alexey Ignashov, Sam Greco ou encore Mighty Mo. Malheureusement son gabarit ne l'autorisa pas Ă  pouvoir continuer et c'est ainsi qu'il dut mettre un terme Ă  sa carrière sur le circuit poids lourd.

Plus rĂ©cemment, le NĂ©erlandais Semmy Schilt (2,12 m, 133 kg), ancien combattant MMA, deviendra par la suite quadruple champion du monde (2005, 2006, 2007, 2009). Il est impressionnant de par sa technique malgrĂ© son très grand gabarit, ce qui explique notamment tant de victoires. Toujours dans la catĂ©gorie poids lourds, l’un des plus populaires : Badr Hari l’homme aux 92 KO's, le marocain remporta le titre de champion du K-1 en 2007 et en 2008. RĂ©putĂ© comme Ă©tant un "Bad Boy", le kick-boxeur marocain a perdu de nombreux combats pour cause de coups illĂ©gaux dĂ» Ă  sa nervositĂ©. Il est Ă  noter dans la catĂ©gorie des moins de 70 kg (K-1 MAX) la popularitĂ© d'un jeune thaĂŻlandais, Buakaw Por Pramuk, vainqueur de la compĂ©tition en 2004 et 2006. Il symbolise en effet le mythe du boxeur thaĂŻlandais par sa façon de faire. Il a su adapter son style de boxe aux règles du K-1. Ă€ noter Ă©galement la prĂ©sence d'Andy Souwer, vainqueur en 2005, mettant en avant l'excellence de l'Ă©cole hollandaise. Un autre combattant Ă  mettre Ă  l'honneur est le japonais Masato, vĂ©ritable star au pays du soleil levant, il est par sa technique un des meilleurs combattants dans sa catĂ©gorie.

Le K-1 Grand Prix de Hong-Kong en 2008.

Différents types de tournois

Le K-1 Grand Prix et le K-1 -100kg

Depuis 1993, un tournoi final a lieu annuellement. Différents tournois sont organisés durant l'année pour déterminer les 16 combattants qui y participeront (appelés K-1 satellites). Ces tournois ont lieu partout dans le monde : en France, Espagne, Pays-Bas, Hongrie, Afrique du Sud, Croatie, Nouvelle-Zélande, États-Unis, Brésil, Royaume-Uni, Suisse, Corée du Sud, Italie ou Suède.

Les 16 meilleurs combattants s'affrontent pour dĂ©terminer les 8 finalistes, et ces derniers s'affrontent par tour Ă  Ă©limination directe jusqu'Ă  la finale pour dĂ©terminer le champion au Tokyo Dome. Ne peuvent y participer que les combattants poids lourds pesant au-delĂ  de 93 kg, la limite de la catĂ©gorie des poids lourds de la boxe thaĂŻlandaise. Par la suite, il n'y a pas de catĂ©gorie de super-lourds comme dans les autres organisations de sports pieds-poings, preuve en est la participation depuis plusieurs annĂ©es de Bob Sapp, ou encore de Jan Nortje, tous deux pesant plus de 150 kg.

En 2007, le K-1 introduit une nouvelle catĂ©gorie, celle des lourds (- 100 kg). Une catĂ©gorie censĂ©e proposer des combats plus Ă©quilibrĂ©s permettant aux participants de pouvoir exprimer tout leur talent (ceci concerne certains combattants tels que Musashi, Ruslan Karaev ou encore Badr Hari).

Le K-1 MAX

Créé en 2002, il se déroule selon le même fonctionnement que le K-1 Grand Prix. Il ne concerne que les combattants dont le poids est inférieur à 70 kilos (super-welters ou en Français, super mi-moyens).

Le Hero's

Créé en 2005, cet évènement concerne le combat libre ce qui le distingue des deux précédents événements. Il existe différentes catégories selon le poids des combattants.

Règles

Les règles sont celles du kick-boxing japonais, c'est-à-dire que sont autorisées les techniques de kick-boxing avec en plus les coups de genou sans saisie. En 2003, les règles ont été modifiées, auparavant les saisies et le corps à corps étaient autorisés. Les combats se déroulent en trois rounds de trois minutes chacun (avec une seule minute de repos interrounds). Pour départager deux adversaires lors d'un tournoi, les juges peuvent faire appel à un extra-round de trois minutes, sauf pour la finale du « K1 World Grand Prix » du mois de décembre où il peut y avoir deux extra-rounds.
Tout au long de l'année, les combattants participent à des tournois dit « K-1 satellites » dans le monde entier. Les vainqueurs de ces tournois pourront participer à la phase qualificative se déroulant en octobre de chaque année où 16 combattants s'affrontent pour déterminer les 8 combattants qui participeront à la phase finale du mois de décembre qui se déroule en « quart de finale », « demi-finale » puis « Finale ».

Popularité

Ce sport trouve une grande popularité au Japon, en Europe et au Brésil, en revanche aux États-Unis, elle est limitée et certains États n'hésitent pas à interdire sa pratique.

Palmarès depuis 1993

K-1 Grand Prix et K1 World Grand Prix
Année
et tableau Ă©liminatoire
Champion
K-1 WGP 1993Drapeau de la Croatie Branko Cikatić
K-1 WGP 1994Drapeau des Pays-Bas Peter Aerts
K-1 WGP 1995Drapeau des Pays-Bas Peter Aerts
K-1 WGP 1996Drapeau de la Suisse Andy Hug
K-1 WGP 1997Drapeau des Pays-Bas Ernesto Hoost
K-1 WGP 1998Drapeau des Pays-Bas Peter Aerts
K-1 WGP 1999Drapeau des Pays-Bas Ernesto Hoost
K-1 WGP 2000Drapeau des Pays-Bas Ernesto Hoost
K-1 WGP 2001Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande Mark Hunt
K-1 WGP 2002Drapeau des Pays-Bas Ernesto Hoost
K-1 WGP 2003Drapeau des Pays-Bas Remy Bonjasky
K-1 WGP 2004Drapeau des Pays-Bas Remy Bonjasky
K-1 WGP 2005Drapeau des Pays-Bas Semmy Schilt
K-1 WGP 2006Drapeau des Pays-Bas Semmy Schilt
K-1 WGP 2007Drapeau des Pays-Bas Semmy Schilt
K-1 WGP 2008Drapeau des Pays-Bas Remy Bonjasky
K-1 WGP 2009Drapeau des Pays-Bas Semmy Schilt
K-1 WGP 2010Drapeau des Pays-Bas Alistair Overeem
K-1 WGP 2012Drapeau de la Croatie Mirko Filipović


K-1 World MAX
Année
et tableau Ă©liminatoire
Champion
K-1 MAX 2002Drapeau des Pays-Bas Albert Kraus
K-1 MAX 2003Drapeau du Japon Masato
K-1 MAX 2004Drapeau de la ThaĂŻlande Buakaw Por. Pramuk
K-1 MAX 2005Drapeau des Pays-Bas Andy Souwer
K-1 MAX 2006Drapeau de la ThaĂŻlande Buakaw Por. Pramuk
K-1 MAX 2007Drapeau des Pays-Bas Andy Souwer
K-1 MAX 2008Drapeau du Japon Masato
K-1 MAX 2009Drapeau de l'Italie Giorgio Petrosyan
K-1 MAX 2010Drapeau de l'Italie Giorgio Petrosyan
K-1 MAX 2012Drapeau du Suriname Murthel Groenhart

Anecdotes

Pour le K-1 Grand Prix, il est Ă  remarquer la domination sans partage des NĂ©erlandais depuis sa crĂ©ation en 1993. En effet, sur 19 titres, 15 furent remportĂ©s par des NĂ©erlandais ; seuls Branko Cikatic, Mark Hunt, Andy Hug et Mirko Filipović gagnèrent le tournoi final Ă©tant respectivement Croate, NĂ©o-zĂ©landais, Suisse et Croate. Cette domination n'est cependant pas si surprenante, puisque dans le domaine des boxes pieds-poings, il est reconnu que jusqu'Ă  70 kg, de nombreux ThaĂŻlandais dominent le circuit mondial et les diffĂ©rentes organisations alors que par le passĂ© pour cette limite de poids ce furent les Français, les Japonais et en grande partie les NĂ©erlandais qui dĂ©tenaient le plus de titres.

Cette domination des Pays-Bas au K-1 n'est donc pas inattendue et confirme bien leur grande avance dans ce sport, autant au niveau des infrastructures qu'au niveau de la formation et des aides financières publiques. Retard quasi-irrattrapable en France en raison de la très mauvaise image de ces sports dans l'opinion publique qui les considère comme dangereux et violents. Alors qu'il en est tout autrement au Japon oĂą ce sport bĂ©nĂ©ficie d'une très bonne image de marque, et oĂą il gĂ©nère d'importants bĂ©nĂ©fices Ă  chaque session, mobilisant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs Ă  chaque fois (la finale du K-1 Grand Prix au Tokyo DĂ´me rassemble chaque annĂ©e plus de 70 000 spectateurs, autant hommes que de femmes).

Notes et références

Sources

  • Delmas Alain, 1 - DĂ©finition du Kick-Boxing (document de formation d’entraĂ®neur), FFKBDA, 1999 – 2 - Lexique de la boxe et des autres boxes (document de formation d’entraĂ®neur) , 1981 – 2e mouture 2005
  • Delmas Alain, Callière Jean-Roger, Histoire du Kick-Boxing (document de formation d’entraĂ®neur), FFKBDA, 1998 – La ceinture noire du 1er au 6e degrĂ© (document d'examen), FFKBDA, 1998
  • Lombardo Patrick, EncyclopĂ©die mondiale des arts martiaux, Éditions E.M., Paris, 1997.

Liens externes

Fédérations mondiales

De nombreuses fédérales internationales proposent d’organiser des titres amateur (AM), semi-pro (PRO-AM) et professionnel (PRO) :

Fédération mondiale Site Web
World Kickboxing & Karate Association (W.K.A) - Amateurs et pros, fondée aux États-Unis en 1976 www.worldkickboxingassociation.org
International Sport Kickboxing Association (I.S.K.A) - Amateurs et pros, héritière de l’ex P.K.A., et fondée aux États-Unis en 1986 www.iska.com
World Association of Kickboxing Organizations (W.A.K.O) - Amateurs et pros, fondée en Allemagne en 1976 Officiellement reconnue par le GAISF en tant qu’organe officiel du kick-boxing mondial amateur www.wakoweb.com
International Combat Organisation (I.C.O.) - Amateurs et pros www.icokickboxing.org
International Kickboxing Federation (I.K.F) - Amateurs et pros, fondée aux États-Unis en 1992 www.ikfkickboxing.com
World Traditional Kickboxing Association (WTKA)
www.wtkainternational.com
World Kickboxing Federation (W.K.F) - Amateurs et pros, rassemble les fédérations européennes depuis le Mondial I.S.K.A. de l’année 2010 www.wkfkickboxing.com
Professional Kickboxing Association (P.K.A – PKA nouvel âge, fondée aux États-Unis en 1974 www.pkakickboxing.com
World Federation of Kickboxing (W.F.K) - Amateurs et pros www.wfk-gov.com
World Amateur Sport Kickboxing Organization (W.A.S.K.O) – Amateurs
World Kickboxing Network (W.K.N) - Pros www.worldkickboxingnetwork.com
World Kickboxing Union (W.K.U)
World Kickboxing League (W.K.L)
World Governing Body (W.G.B)
World Kickboxing Council (W.K.C)
World Pan-Amateur Kickboxing Association (W.P.K.A)

Fédérations françaises

  • FĂ©dĂ©ration de sports de combat (et arts martiaux) – France (FSC) : arts martiaux traditionnels et modernes, activitĂ©s martiales de dĂ©fense personnelle, activitĂ©s martiales de mise en forme (de fitness-martial), boxes pieds-poings, sports pieds-poings-sol, luttes sportives au corps-Ă -corps et activitĂ©s martiales du sport adaptĂ© (handisport) - fĂ©dĂ©ration crĂ©Ă©e en 2002 – PrĂ©sident : Thierry Muccini – Directeur Technique FĂ©dĂ©ral : Alain Delmas
  • FĂ©dĂ©ration française de kickboxing, muaythaĂŻ et disciplines associĂ©es (FFKMDA), anciennement la FĂ©dĂ©ration française de sports de contact (FFSCDA) : muay thaĂŻ, chauss'fight, kick-boxing, K1-rules, pancrase, bando, boxe birmane, kung-fu de contact et sanda, lutte contact, boxe boji - fĂ©dĂ©ration crĂ©Ă©e en 2008 - PrĂ©sident : Nadir Allouache – Directeur Technique National : Éric Lepagnot
  • FĂ©dĂ©ration de body fighting – France (FSC) : sports de combat et arts martiaux (kick-boxing, MMA (uniquement Ă  l'Ă©tranger), boxe thaĂŻe/Muay ThaĂŻ, japan-kick, boxing, full-contact, light-contact, karatĂ©, combats avec armes, krav-maga, lutte, konite, hapkido, aikido, tang-soo-do, wing-chun, kobudo, ju-jitsu, kendo, self-dĂ©fense, arts martiaux acrobatiques, etc.) - PrĂ©sident : Corinne Antonelli – Directeur Technique fĂ©dĂ©ral : Jean GĂ©rard

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • (en) Willem Brunekreef, The Golden Kyokushin and K-1 Encyclopedia (ISBN 978-90-812379-1-8)
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