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Savate (sport de combat)

sport de combat

Pour les articles homonymes, voir Savate.

Savate boxe française
Domaine Sport de combat
Forme de combat Pieds-poings
Pays d’origine Drapeau de la France France
Fondateur Michel Casseux, Charles Lecour
Pratiquants renommés Johnny Catherine, Cyrielle Girodias, Farid Khider, Robert Paturel, Sylvain Postel
Sport olympique Non
Pratiquants 50 067 licenciés sur la saison 2014/2015 en France.
Fédération mondiale Fédération internationale de savate

La savate, boxe française *
Domaine Pratiques sportives
Lieu d'inventaire Île-de-France
Paris
* Descriptif officiel MinistĂšre de la Culture (France)

La savate boxe française est un sport de combat de percussion qui consiste, pour deux adversaires équipés de gants et de chaussons, à se porter des coups avec les poings et les pieds. Elle est apparue au XIXe siÚcle dans la tradition de l'escrime française, dont elle reprend le vocabulaire et l'esprit. Connue dÚs son apparition sous le nom de « savate » ou « art de la savate », elle a été, tout au long du XXe siÚcle, désignée par le nom de « boxe française », puis finalement renommée officiellement « savate boxe française » en 2002. C'est actuellement une discipline internationale qui appartient au groupe des boxes pieds-poings. « Savate » en français veut dire « vieille chaussure ». Un homme qui pratique la savate est appelé un tireur tandis qu'une femme s'appelle une tireuse.

La savate boxe française a été officiellement répertoriée à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2015.

Historique

Origine

Littographie sur la Savatte (orthographe de l'Ă©poque).

Les premiĂšres traces Ă©crites de savate apparaissent au dĂ©but du XIXe siĂšcle (alors que l'existence de la boxe anglaise est documentĂ©e depuis le dĂ©but du XVIIIe siĂšcle). Selon Jean-François Loudcher[1], la savate est issue, d'une part de l'Ă©volution de la pratique du duel, d'un regain d'intĂ©rĂȘt pour les activitĂ©s physiques et d'un besoin de savoir se dĂ©fendre dans la rue.

La savate est donc une réponse à trois tendances de fond de la société française de l'époque, notamment parisienne. Il devient possible, d'une part, de se confronter physiquement en duel sans risquer la mort. On se confronte sans arme sur un mode codifié, qui permet l'utilisation des poings et des pieds. D'autre part cette pratique permet d'entretenir son corps et sa forme physique, ce qui devient plus important pour les Français en cette période. Pour finir, la pratique de la savate permet d'apprendre à se défendre, ce qui en ces temps troublés n'était pas négligeable. La plupart des écoles du début du XIXe siÚcle proposaient d'ailleurs principalement cette activité sous l'angle de la défense personnelle.

La savate naĂźt donc en France, plus exactement Ă  Paris, oĂč pratiquent les savatiers d'abord dans les arriĂšre-salles des cafĂ©s puis dans des salles qui accueillent des Ă©lĂšves. Il est Ă  noter que c'est la seule boxe « pied-poing » qui naĂźt en Europe.

Chausson marseillais sur un navire.

Lorsque le maßtre d'armes Michel Casseux dit Pisseux ouvre sa salle en 1825, il est le premier à enseigner l'escrime traditionnelle et le nouvel art de la savate : l'escrime des pieds. Il est vraisemblable que Michel Casseux a réuni tout un ensemble de techniques disparates : style des ruffians, des bandits, luttes paysannes... Michel Casseux, quelles que soient ses influences et ses inventions personnelles est le véritable inventeur du systÚme moderne appelé « Savate ». C'est Charles Lecour qui crée en 1830-1840, le sport de combat connu sous le nom de « boxe française » en réunissant la technique des pieds de la savate avec quatre techniques de poings emprunté à la boxe anglaise (direct, crochet, uppercut, swing). La « savate-boxe française » se distingue des autres disciplines pieds-poings par le port obligatoire de chaussures et par une technique de coups de pieds dits « coups armés ». Joseph Charlemont et son fils Charles Charlemont codifieront toutes ces techniques pour en faire la boxe française pratiquée aujourd'hui.

L'avant-guerre

Lors de leur création en 1907 par Georges Clemenceau, les brigades mobiles régionales dites « brigades du Tigre », unités de police judiciaire modernes, s'entraßnent à la savate.

tireurs boxe française
Tireurs de savate.

L'entre-deux guerres

À la suite de la saignĂ©e de la grande guerre, il ne reste plus que quelques salles en 1930 et 500 adhĂ©rents dans toute la France[2]. En 1937 se dĂ©roula le dernier championnat de France jusqu'Ă  sa renaissance en 1966. La boxe française survĂ©cut grĂące Ă  quelques passionnĂ©s : Jean Dionnot, Marc Kunstle, Claude Simonot et Bernard Plasait, qui l'ont promue comme sport d'Ă©ducation.

L'aprĂšs-guerre

La boxe française renaĂźt de l'action de quelques passionnĂ©s rĂ©unis au sein du ComitĂ© National de Boxe Française, dont Pierre Baruzy (prĂ©sident d'honneur), Lucien Alliot (prĂ©sident), Bernard Plasait (SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral), Jean Dionnot (TrĂ©sorier), Claude Simonot (Directeur technique national) et Marc Kunstle. Les championnats de France reprennent en 1966. En 1969 on comptait 800 licenciĂ©s et douze clubs en France. La boxe française fut enseignĂ©e Ă  l'INSEP. Les professeurs d'Ă©ducation physique purent donc l'enseigner aux collĂšges et lycĂ©es. Les championnats d'Europe eurent lieu en 1970. Le premier championnat de France fĂ©minin eut lieu en 1982 et, la mĂȘme annĂ©e, la premiĂšre coupe d'Europe se dĂ©roula au stade Pierre-de-Coubertin. En 1984, le cap des 20 000 licenciĂ©s est franchi et la fĂ©dĂ©ration internationale est fondĂ©e le . La premiĂšre coupe du monde eut lieu en 1989. La discipline assaut est introduite en compĂ©tition Ă  partir de 1999 en Belgique lors de la premiĂšre coupe europĂ©enne d'Assaut. Les championnats du monde assaut suivront. 1Ăšre Coupe du Monde Assaut Senior (Paris - France), 1er Championnat du Monde Assaut Senior sur 6 zones "tapis" (Loverval - Belgique).

La boxe française dans le monde

Championnat du monde (qualifications) 2013.

France

Avant 2001, voir l'historique.

En 2001 la fédération française compte plus de 30 000 licenciés et 646 clubs.

En 2007 plus de 37 000 licenciés et 650 clubs, 35 comités départementaux constitués et 25 ligues.

En 2013 la fédération de savate boxe française comptabilise 48 700 licenciés dans plus de 730 clubs. Les femmes aussi pratiquent la discipline : elles sont plus de 14 000 pratiquantes et représentent ainsi un tiers des licenciés.

En 2015, la Savate est inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français et le nombre de licenciés franchit le cap symbolique des 50 000[3].

Canada

En 1978, Claude Resve fonde la Fédération de savate du Québec. Le mot « savate » désigne alors la boxe française. Daniel Jetté fut le premier Canadien à obtenir le gant d'argent. En 1982, il fonde la Fédération canadienne de boxe française-savate et D.A. qui est dissoute en 1984.

En 2004, l'association québécoise de savate boxe française est recréée à Montréal. En 2005, la fédération canadienne de savate voit le jour à Montréal grùce aux étudiants des universités anglophones : l'université McGill et l'université Concordia. En 2005, Savate Ontario est créée à Toronto pour gérer le sport dans la province de l'Ontario.

En 2006, sous l'égide de son président Olivier Bourrier et du directeur technique Lilian Guicherd-Callin, la fédération organise le premier championnat du Canada en assaut.

En 2007, la fĂ©dĂ©ration canadienne compte prĂšs de 200 licenciĂ©s dont 40 % de femmes. La premiĂšre championne du monde de savate pour le Canada est Tatiana Vassilieff qui remporta le titre de championne du monde combat −48 kg en .

États-Unis

Sur la cĂŽte ouest des États-Unis, le pionnier Daniel Duby dĂ©montra la Savate en Californie du Sud. De l'autre cotĂ©, Sur la cote est des États-Unis, la BF Savate fut importĂ©e par le Professeur FFBFSDA Jean-Noel Eynard. Le premier club FFBFSDA/ FIS de BF Savate a Ă©tĂ© ouvert en 1983 Ă  Philadelphie sous la tutelle du pionnier le Professeur (FFBFSDA/ FIS) Dr Jean-Noel Eynard avec la grande assistance du DTN Bob Alix. En 1988, le US Registry of Savate se forme qui plus tard (1994) deviendra ARSIC-International (American Registry of Savate Instructors and Clubs). Pendant ce temps sur la cĂŽte ouest plusieurs petits clubs se forment rapidement sans organisation spĂ©cifique sous le nom États-Unis Savate. Deux ans plus tard, un comitĂ© compose de Gilles Le Duigou (FIS), Jean-Noel Eynard (ARSIC), Armando Basulto (New Jersey Federation) et Norman Taylor (ARSIC) et certains membres de l'Association de Californie (États-Unis Savate-Californie) dĂ©cident d'officialiser l'United States Savate Federation (USSF) en tant que branche commune. Norman Taylor est Ă©lu prĂ©sident U.S.S.F. par intĂ©rim. GrĂące aux efforts de promotionnels et d'enseignements de la BF Savate des pionniers les professeurs (Dr)Jean-Noel Eynard, Nicholas Saignac et Salem Assli, la Savate commence Ă  prendre une importance dans le domaine des arts martiaux aux États-Unis. ARSIC-International (branche promotionnelle) continue trĂšs activement et indĂ©pendamment a promouvoir la savate dans plusieurs Ă©tats aux États-Unis.

Madagascar

Arrivé à Madagascar en 1986, par le professeur Eric Ramahenina R.

La pratique

L'Ă©chauffement.

Environnement

La savate-boxe française se pratique sur un ring carrĂ© de 4,5 Ă  6 mĂštres de cĂŽtĂ© (que l'on appelle « enceinte ») avec des gants de boxe, des chaussures homologuĂ©es par la FFSBF et une tenue particuliĂšre appelĂ©e intĂ©grale (forme fuseau ou bas larges). Le bandage des mains est autorisĂ©, les protĂšge-tibias sont obligatoires dans la forme « assaut » mais peuvent ĂȘtre interdits dans certaines sĂ©ries de combat. Le protĂšge-dents est obligatoire, mĂȘme Ă  l'entraĂźnement.

Grades

Il appartient à chaque club d'organiser des passages de grades (souvent de l'ordre de deux par saison) afin de mesurer la progression des élÚves ou des compétiteurs. Dans ce systÚme de grades techniques, les « gants » déterminent le niveau du tireur ou tireuse (nom donné au pratiquant de la savate) et permettent l'inscription à certaines compétitions lorsqu'un niveau minimum est requis.

Voici les différents grades : bleu, vert, rouge, blanc, jaune, et gant d'argent technique ou gant de bronze.

Ces grades sont chacun composĂ©s de trois degrĂ©s (le gant blanc 3e degrĂ© est donc le grade le plus haut que l'on puisse atteindre au niveau du club puisque les passages de grades pour le gant jaune sont effectuĂ©s par le comitĂ© dĂ©partemental ou la ligue). Le gant d'argent technique (GAT) est une distinction supplĂ©mentaire, il permet de participer Ă  certaines compĂ©titions qui l'exigent. Les sessions de passages du GAT sont aussi organisĂ©es par la ligue quelques fois par an. Un autre grade, hiĂ©rarchiquement au mĂȘme niveau que le GAT, est le gant de bronze. Celui-ci voit son application dans les compĂ©titions sous forme de combats. Il ne peut s'acquĂ©rir qu'en cumulant des points au fil des victoires en combat. Le gant de bronze ouvre les portes des combats en 1re sĂ©rie : casque et protĂšge-tibia interdits.

Il y a également un « grade compétition » : gant d'argent-compétition 1, 2, 3, 4 et 5. Il existe aussi des gants honorifiques Vermeil et Or.

Compétitions

Il existe deux types de compétitions en savate : l'assaut et le combat. Ces deux catégories se différencient par la finalité recherchée lors de la compétition.

L'assaut

Lors des assauts, les coups ne sont pas portĂ©s (on parle alors de touches) et le tireur est jugĂ© sur ses qualitĂ©s technico-tactiques. La durĂ©e de la confrontation peut varier de trois fois 1 min 30 s Ă  quatre fois 2 minutes, suivant la catĂ©gorie des tireurs. Le style est jugĂ©, et la puissance sanctionnĂ©e puisque la recherche du hors-combat est interdite. AprĂšs trois avertissements, un tireur peut ĂȘtre disqualifiĂ©. Le tireur ayant « marqué » le plus de points remporte l'assaut. Les assauts se dĂ©roulent le plus souvent en trois reprises de 1 min 30 s chacune.

Le combat

Lors des combats, la puissance n'est pas limitée (le hors-combat de l'adversaire est alors chose possible). Bien que la technico-tactique soit jugée, les combats privilégient la puissance. Pour mettre un terme au combat, il faut que le temps imparti soit écoulé ou qu'un tireur soit déclaré hors-combat. Les combats ne se pratiquent qu'à partir de la catégorie d'ùge Juniors (18 ans) et nécessitent au moins le grade de gant jaune, ou à seize ans avec l'accord des parents.

Les combats se déroulent le plus souvent en cinq reprises de 2 minutes.

Les officiels

Comme dans tout sport d'opposition, les rencontres de savate sont arbitrĂ©es. Les juges-arbitres (encore appelĂ©s « officiels ») sont chargĂ©s de cette tĂąche, en protĂ©geant l'intĂ©gritĂ© de chaque tireur ainsi que l'Ă©thique et les rĂšgles de la savate. Par ring ils sont au nombre de trois juges (ou cinq) associĂ©s Ă  un arbitre Ă©voluant sur le ring. Les juges comptabilisent les touches (points) reçu(e)s et donnĂ©(e)s par chaque tireur et peuvent, Ă  la demande de l'arbitre, voter des avertissements sanctionnant une faute de la part d'un tireur. Une rencontre peut ĂȘtre gagnĂ©e Ă  la majoritĂ© ou Ă  l'unanimitĂ©, suivant la dĂ©cision des juges.

Tout ce personnel est orchestré par le délégué-officiel qui est juge ultime en cas de litige. Celui-ci dirige les juges-arbitre, le médecin, le chronomÚtre, les tireurs, les seconds (entraßneur) des tireurs ainsi que toute l'organisation de la rencontre.

Les techniques

Bien que de nombreuses techniques soient similaires dans les sports pieds-poings, la savate comporte certaines spécificités et des codifications des techniques qui lui sont propres.

Les coups de pied codifiés

Le fouetté (ou fouetté latéral droit)

C'est un coup de pied portĂ© de la jambe avant ou arriĂšre en ligne basse, mĂ©diane ou haute avec la pointe ou le dessus du pied en extension, par un mouvement de « FlĂ©au » qui passe par une position caractĂ©ristique appelĂ©e « GroupĂ©-Fouetté » (abduction de la cuisse sur le tronc, flexion de la jambe sur la cuisse, extension du pied sur la jambe). Au moment de la frappe, la jambe s’étend sur la cuisse (mouvement de fouettĂ© « à l’endroit ») les hanches Ă©tant alors placĂ©es de profil par rapport Ă  l’impact.

Le chassé (latéral ou frontal)

Championnat du monde (qualif) 2013 - F.

C'est un coup de pied portĂ© de la jambe avant ou arriĂšre en ligne basse, mĂ©diane ou haute, avec le talon, « pied en flexion », par un mouvement de « piston » ou « bielle-piston » qui passe par une position caractĂ©ristique de « GroupĂ©-Chassé » (flexion de la cuisse sur le tronc, de la jambe sur la cuisse, du pied sur la jambe). Au moment de la frappe, il y a extension simultanĂ©e des segments « cuisse » et « jambe » qui lance le talon Ă  l’impact sur une trajectoire rectiligne, les hanches Ă©tant soit de profil : chassĂ© dit « latĂ©ral » soit de face ou en oblique : chassĂ© « frontal ». Pour les chassĂ©es frontaux, la surface de frappe peut ĂȘtre Ă©galement la pointe de la chaussure ; l’extension du pied s’exĂ©cute alors au moment de l’extension des segments « cuisse » et « jambe ».

Ce coup de pied est surtout utilisĂ© pour repousser ou faire reculer l'adversaire (on parle alors de le « chasser »), notamment en combat, puisque rĂ©alisĂ© avec puissance ce coup peut causer de gros dommages et qu'il est relativement rapide et simple Ă  effectuer avec un transfert de poids consĂ©quent. En outre, actuellement est autorisĂ© un chassĂ© avec le genou armĂ© vers l'extĂ©rieur, c'est un chassĂ© utile lorsque l'adversaire est Ă  une distance trĂšs courte, on peut l'utiliser aussi pour les coups d'arrĂȘts sur jambes.

Le revers balancé (latéral ou frontal)

C'est un coup de pied porté de la jambe avant ou arriÚre en ligne basse, médiane ou haute, par un mouvement de circumduction de l'intérieur vers l'extérieur du membre de frappe, le membre inférieur reste tendu et la frappe se fait soit avec la semelle si les hanches sont placées de profil : revers dits « latéraux », soit avec le bord externe du pied si les hanches sont placées de face ou en oblique : revers dits « frontaux ».

Dans tous les cas, le pied est en extension au moment de la frappe. Effectué tournant, le revers balancé latéral peut entraßner de gros dégùts chez l'adversaire lorsqu'il arrive à destination. Le mouvement de revers balancé latéral étant assez contraignant, la puissance en est limitée, mais il reste trÚs efficace pour enlever la garde de son adversaire ou pour le lier à un enchaßnement.

Le revers fouetté (latéral)

C'est un coup de pied portĂ© de la jambe avant ou arriĂšre en ligne basse, mĂ©diane ou haute avec la semelle du pied en extension par un mouvement de circumduction de l’intĂ©rieur vers l’extĂ©rieur du membre de frappe en extension. Au moment de la frappe, la jambe se flĂ©chit sur la cuisse entraĂźnant la semelle Ă  gifler l’endroit visĂ© - (mouvement de fouettĂ© Ă  l’envers), les hanches Ă©tant alors placĂ©es de profil par rapport Ă  l’impact.

Le revers groupé (latéral)

C'est un coup de pied portĂ© de la jambe avant ou arriĂšre en ligne basse, mĂ©diane ou haute, avec la semelle du pied en extension par un mouvement qui initialement, est identique Ă  celui des chassĂ©s latĂ©raux mais qui, au moment de la frappe, se termine par une flexion de la jambe sur la cuisse (propre au revers fouettĂ©) et d’une extension du pied sur la jambe permettant ainsi Ă  la semelle de gifler la cible.

Le coup de pied bas (de frappe et de déséquilibre)

C'est un coup de pied portĂ© de la jambe avant ou arriĂšre avec le bord interne du pied en extension sur la jambe avant ou arriĂšre de l’adversaire - en dessous de la ligne des genoux - par un mouvement de balance de la jambe de frappe.

Ce balancĂ© de jambe peut se faire soit sur une trajectoire rectiligne de l’arriĂšre vers l’avant : coup de pied bas de frappe (dans ce cas une lĂ©gĂšre « flexion-extension » du genou est autorisĂ©e dans la mesure oĂč le pied de frappe ne s’élĂšve pas au-dessus des genoux de l’adversaire), soit sur une trajectoire curviligne et latĂ©rale (de l’extĂ©rieur vers l’intĂ©rieur) : coup de pied bas de dĂ©sĂ©quilibre.

Tous les coups de pieds cités ci-dessus, hormis le coup de pied bas, peuvent s'effectuer « tournants » ou « sautés », à différents niveaux (bas, médian ou figure).

Les coups de pied interdits

  • Le fouettĂ© vertical ;
  • Les coups de tibia ;
  • Les coups de genoux (prĂ©sents dans la savate originelle) ;
  • Le revers frontal dĂ©livrĂ© avec le bord interne de la semelle (il s’appelle « AVERS » et est une technique de savate dĂ©fense) ;
  • Les coups de pieds dĂ©livrĂ©s avec la main posĂ©e au sol (hĂ©ritage du chausson marseillais) ;
  • Le coup de pied dĂ©livrĂ© dos Ă  l'adversaire : coup de pied de mule ou ruade ;
  • Les coups de pied verticaux donnĂ©s avec le talon (arriĂšre de la chaussure ; tels le Kakato Geri des arts martiaux japonais).

Les coups de poing codifiés

L'uppercut

Ce sont des coups de poing portés par un mouvement combinant le balancé et le jeté direct dans un plan frontal.

Le direct

Ce sont des coups de poing portés par un mouvement de piston dans un plan latéral.

Le crochet

Ce sont des coups de poing portés par un mouvement combinant le balancé et le jeté direct dans un plan latéral.

Le swing

Ce sont des coups de poing portés par un mouvement de balancé dans un plan latéral[4].

Les coups de poing interdits

Ces quatre coups de poing (uppercut, direct, crochet et swing) sont issus de la boxe anglaise oĂč seuls les poings sont utilisĂ©s. La savate des origines utilisait principalement des coups Ă  main ouverte : la gifle. En savate dĂ©fense, ces coups avaient pour objectif d'aveugler, de dĂ©chirer les tympans, et des luttes Ă©taient Ă©galement utilisĂ©es pour terminer un combat. Ces techniques considĂ©rĂ©es comme trop dangereuses ne sont plus enseignĂ©es.

Disciplines associées

À cĂŽtĂ© de sa pratique sportive dĂ©crite ci-dessus, la savate regroupe diffĂ©rentes activitĂ©s utilisant son patrimoine pugilistique. Il s'agit des disciplines associĂ©es que sont la canne de combat, Savate Pro, la savate bĂąton dĂ©fense et la savate forme. Ces disciplines associĂ©es sont gĂ©rĂ©es au sein de la FĂ©dĂ©ration française de savate par le CNCCB (ComitĂ© national de canne de combat et bĂąton) et les commissions nationales spĂ©cifiques (CN : savate-bĂąton dĂ©fense, savate pro et savate forme).

Autre pratique

En marge de la pratique fĂ©dĂ©rale, il existe encore de nos jours une pratique hĂ©ritĂ©e de l'ancienne forme de la boxe française, notamment au sein de la mĂ©thode Lafond. On y retrouve les caractĂ©ristiques de la Boxe française historique et acadĂ©mique parmi lesquelles sont conservĂ©s l'usage du balancier de bras pour la conservation de l'Ă©quilibre, la compensation du mouvement de la jambe de frappe, mais Ă©galement la recherche d'une certaine attitude propre Ă  une vision de ce que doit ĂȘtre le combattant Ă  la française, le panache.

Les catégories

Selon le rÚglement 2008-2009 de la Fédération française de savate[5].

Il y a des variantes dans les autres fédérations (voir sites des fédérations plus bas).

Catégories d'ùge

  • PrĂ©-Poussins : 7, 8 et 9 ans.
  • Poussins : 10 et 11 ans.
  • Benjamins : 12 et 13 ans.
  • Minimes : 14 et 15 ans.
  • Cadets : 16 et 17 ans.
  • Juniors : 18, 19 et 20 ans.
  • Seniors : 21 Ă  34 ans.
  • VĂ©tĂ©rans Assaut : 40 ans et plus.
  • VĂ©tĂ©rans Combat : 35 ans et plus.
Coup de pied chassé frontal contré par un fouetté bas.

Catégories de poids

Jusque cadet inclus
  • Moustique < 24 kg
  • PrĂ©-mini-mouche 24-27 kg
  • PrĂ©-mini-coq 27-30 kg
  • PrĂ©-mini-plume 30-33 kg
  • PrĂ©-mini-lĂ©ger 33-36 kg
  • Mini-mouche 36-39 kg
  • Mini-coq 39-42 kg
  • Mini-plume 42-45 kg
  • Mini-lĂ©ger 45-48 kg
  • Mouche 48-51 kg
  • Coq 51-54 kg
  • Plume 54-57 kg
  • Super-plume 57-60 kg
  • LĂ©ger 60-63 kg
  • Super-lĂ©ger 63-66 kg
  • Mi-moyen 66-70 kg
  • Super-mi-moyen 70-74 kg
  • Moyens 74-79 kg
  • Mi-lourd 79-85
  • Lourd > 85 kg
AprĂšs Cadet
  • Mouches : moins de 48 kg
  • Coqs : de 48 Ă  52 kg
  • Plumes : moins de 56 kg
  • LĂ©gers : de 56 Ă  60 kg inclus
  • super-lĂ©gers : 60 Ă  65 kg inclus
  • Mi-moyens : de 65 Ă  70 kg inclus
  • S/M/Moyens : de 70 Ă  75 kg inclus
  • Moyens : de 75 Ă  80 kg inclus (hommes) + 75 kg (femmes)
  • Mi-lourds : de 80 Ă  85 kg inclus
  • Lourds : plus de 85 kg

Selon le rÚglement 2008-2009 de la Fédération française de savate[5].

Il y a des variantes dans les autres fédérations, comme dans la fédération francophone belge[6].

Dans la fiction

Notes et références

  1. Jean-François Loudcher, Histoire de la savate, du chausson et de la boxe française, 1797-1978 : d'une pratique populaire à un sport de compétition, éditions Ouest-France
  2. Régent Bolduc, « La Savate, un sport dans l'histoire », ID magazine no 10, p. 27
  3. Quelques chiffres - Fédération française de Savate Boxe française & DA
  4. Mémento formation, FFSBF cahier no 7, p. 37
  5. Dossier Compétitions saison 2008/2009 - Fédération française de savate, 5 septembre 2008 [PDF] (voir archive)
  6. Fédération francophone belge de savate

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Ouvrage sur la Théorie pratique sur l'art de la savate et de la Canne.
  • Amoros, « Description de la Savate Ă  partir de ses formes techniques de base », Manuel d'Ă©ducation physique Tome 1, p. 414
  • Bernard Plasait, DĂ©fense et illustration de la boxe française. Savate, canne, chausson, 1972, Paris, Sedirep
  • Michel Casseux, L'Art de la savate
  • ThĂ©ophile Gautier, Le MaĂźtre de chausson, 1842 [lire en ligne]
  • Joseph Charlemont, ThĂ©orique et pratique de la boxe française, 1878
  • La Boxe française, historique et biographique, souvenirs, notes, impressions, anecdotes, 1899
  • Bernard Plasait, DĂ©fense et illustration de la boxe française. Savate, canne, chausson, Éditions Sedirep, 1972
  • Michel Delahaye, Savate, chausson et boxe française d'hier et d'aujourd'hui, Éditions François Reder, 1991
  • Georges Gauvin et François Dominique Brecher, Comte Baruzy La MĂ©moire du Vieux Lion, Éditions Barre & Dayez, 1991
  • Emmanuel Charlot et Patrick Denaud, Les Arts martiaux, Paris, PUF, Que sais-je ? no 1791, 1999
  • Jean-François Loudcher, Histoire de la savate, du chausson et de la boxe française (1797-1978), Éditions L'Harmattan, 2000
  • Christian LalĂšs, Bien comprendre la savate boxe française pour mieux l'enseigner, Éditions Chiron 2005
  • Luc Cerutti et Pierre Taravello, Savate~canne~bĂąton au fil des siĂšcles : La VĂ©ritable Histoire de la Boxe Française, Éditions FĂ©dĂ©ration Française de Savate Boxe Française et DA, 2007
  • Victor Sebastiao, La PrĂ©paration Technico-Tactique en Savate Boxe Française, Éditions Chiron, 2007
  • La PrĂ©paration Physique en Savate Boxe Française, Victor Sebastiao, Éditions Chiron, 2004
  • Hugues Relier, Enseigner la Savate Boxe Française aux enfants, Éditions Chiron, 2010
  • Hugues Relier, La PrĂ©paration Ă  l'Assaut en Savate boxe française : Les clĂ©s de la performance, Éditions Chiron, 2011
  • Victor Sebastiao et MĂ©lisande Luthringer, Le p'tit abc de la Savate, Éditions Fleur de Ville, 2013
  • Victor Sebastiao, DaphnĂ© Collignon (illustrations), Le B.A. BA de la Savate boxe française, Éditions Fleur de Ville, 2013

Liens externes