Vladimir Volkoff
Vladimir Volkoff, nĂ© le Ă Paris et mort le dans sa maison de Bourdeilles en Dordogne[1], est un Ă©crivain français, auteur de nombreux romans ayant trait notamment Ă l'histoire russe, Ă la guerre froide et Ă la guerre d'AlgĂ©rie, d'essais consacrĂ©s Ă la dĂ©sinformation, mais Ă©galement dramaturge, poĂšte, biographe et traducteur. Sa langue de prĂ©dilection pour lâĂ©criture est le français, mais il a publiĂ© des romans en anglais et des textes en russe.
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DĂ©cĂšs |
(Ă 72 ans) Bourdeilles |
Surnom |
Lieutenant X Basile Septime Lavr Divomlikoff Rholf Barbare Victor Duloup Gil HĂ©rel |
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Sous le nom de Lieutenant X, il est également l'auteur de séries de romans policiers pour la jeunesse : Langelot et Larry J. Bash. Pour la série Larry J. Bash, il fait croire qu'il est le traducteur et utilise le pseudonyme de Gil Hérel[2]. Il a écrit sous d'autres pseudonymes : Victor Duloup (Volkoff signifie « fils du loup » en russe), Basile Septime, Lavr Divomlikoff (anagramme de Vladimir Volkoff) et Rholf Barbare.
Famille, enfance et jeunesse (1932-1957)
Les Volkoff, dâorigine tatare, ont servi les tsars depuis Ivan le Terrible. Grand-pĂšre de Vladimir Volkoff, « le gĂ©nĂ©ral Vladimir Aleksandrovitch Volkoff a disparu pendant la rĂ©volution russe, probablement fusillĂ© par les bolcheviks aprĂšs avoir commandĂ© la garnison dâOmsk sous le gouvernement de lâamiral Alexandre Koltchak[3] ».
Il est le fils de Nicolas Volkoff et Tatiana Porokhovstchikoff. Du cĂŽtĂ© de sa mĂšre, c'est le petit-neveu du compositeur Piotr Ilitch TchaĂŻkovski. Son grand-pĂšre, Ioury SerguĂ©ĂŻĂ©vitch, sapeur, est mort en France en 1937 aprĂšs avoir Ă©tĂ© prisonnier en Allemagne, avoir appris lâhorlogerie en captivitĂ©, dĂ©crottĂ© des wagons Ă bestiaux Ă Metz, et travaillĂ© comme ajusteur chez un facteur dâorgues[4].
Ses parents, échappés de la Révolution et émigrés en France, se rencontrent et se marient à Paris. Son pÚre, Nicolas, travaille comme laveur de voiture et gardien de nuit dans un garage, et sa mÚre, Tatiana, comme brodeuse[5].
Volkoff vit ses premiers mois dans une maison de la rue Olivier de Serres, dans le 15e arrondissement de Paris, puis dans un pavillon de Vanves, lâun comme lâautre dĂ©molis depuis. Pendant la Seconde Guerre mondiale, son pĂšre, engagĂ© dans la LĂ©gion Ă©trangĂšre, est fait prisonnier. Volkoff vit Ă Barenton, dans la Manche, avec sa mĂšre, dans une maison sans chauffage, Ă©lectricitĂ©, ou eau courante. Il va Ă lâĂ©cole du village, puis au collĂšge de Domfront dans lâOrne.
Sa mĂšre, tout en surveillant ses Ă©tudes françaises, lui donne tous les Ă©lĂ©ments dâune Ă©ducation russe. Lâenfant grandit entre deux alphabets et deux calendriers oĂč les deux fĂȘtes de PĂąques tombent rarement le mĂȘme dimanche, et celle de NoĂ«l Ă treize jours dâĂ©cart : deux civilisations Ă absorber. Il apprend Ă penser dans une autre langue que celle de ses interlocuteurs.
RentrĂ© Ă Paris, il frĂ©quente le lycĂ©e Claude-Bernard, et sâil est capable, trĂšs vite, dâĂ©crire de courts poĂšmes en russe, câest en français quâil sâembarque pour lâaventure littĂ©raire qui durera toute sa vie. Il fait ses Ă©tudes supĂ©rieures Ă la Sorbonne, oĂč il obtient une licence de lettres classiques, puis un doctorat de philosophie Ă l'universitĂ© de LiĂšge[6].
En 1955, Volkoff sâinstalle avec sa mĂšre Ă Amiens, oĂč il a trouvĂ© une place de professeur dâanglais dans un collĂšge de jĂ©suites : « Des diffĂ©rends de famille firent que mes parents se sĂ©parĂšrent et que, rigoureux jusquâĂ la cruautĂ©, je ne revis plus jamais mon pĂšre[7] ». Plus tard, le pĂšre, gravement malade, lira avec plaisir la sĂ©rie des Langelot. Le pĂšre et le fils reprennent contact : « Nous nous pardonnĂąmes du fond du cĆur ce que nous avions Ă pardonner[7] ». Avec la relation pĂšre-fils dâautant plus essentielle pour le chrĂ©tien Volkoff quâ« elle est Ă lâimage de la jointure Dieu le PĂšreâDieu le Fils[8] », le pardon demandĂ© et reçu est un autre thĂšme essentiel de lâĆuvre de Volkoff.
Armée en Algérie (1957-1962)
En 1957, son sursis dâincorporation expire. Il part pour le service militaire, comme deuxiĂšme classe, le puis se porte volontaire pour l'AlgĂ©rie, servant dans les troupes de marine[9].
Initialement affectĂ© dans le Sud tunisien, il rejoint lâĂ©cole d'Ă©lĂšve-officiers de Cherchell pour terminer sa formation d'Aspirant dans un bon rang : dixiĂšme de sa promotion. Le , il est nommĂ© officier. « Je pris Ă cet instant la dĂ©cision de mâassumer pleinement en tant que Français, puisque des vies françaises me seraient confiĂ©es (sans que cela me rendĂźt en rien moins Russe)[3] ». DĂ©cidĂ© Ă rester en AlgĂ©rie, Volkoff choisit lâEncadrement de la jeunesse algĂ©rienne, supprimĂ© aussitĂŽt crĂ©Ă©. Il est alors affectĂ© au 22e rĂ©giment dâinfanterie coloniale qui garde la frontiĂšre marocaine. Sa connaissance de plusieurs langues le fait affecter dans un bureau, ce qui lui convient fort peu. Ayant demandĂ© dâĂȘtre mutĂ© dans une unitĂ© plus active, Volkoff est initiĂ© Ă la doctrine du RAP (renseignement, action, protection). Il sert en effet une annĂ©e comme officier de renseignement durant la guerre d'AlgĂ©rie[10]. Il travaille entre 1958 et 1959 au ComitĂ© de coordination interarmĂ©es[11] ou CCI[12]. Ne s'y plaisant pas, il demande une nouvelle affectation et passe deux annĂ©es plus heureuses dans une Section administrative spĂ©cialisĂ©e.
Cette expĂ©rience, qui ne se passe pas sans heurts, est, au demeurant, l'une des sources de son inspiration romanesque. Tout en Ă©crivant son roman le plus intimiste, La Chambre meublĂ©e, des nouvelles comme La Grenade, ou encore un texte trĂšs inspirĂ© de William Faulkner, OpĂ©ration Barbarie, quâil ne publiera que quarante ans plus tard avec une postface (« Ăvolution de mes convictions »), il mĂ»rit la quintessence de son Ćuvre : Les Humeurs de la mer, une partie des Chroniques angĂ©liques et du Berkeley Ă cinq heures, et son dernier roman, Le Tortionnaire, pour nâen citer que quelques-uns.
En 1961, il fait la connaissance du colonel Antoine Reboul[13], rencontre qui le marque et l'inspirera.
Volkoff se dĂ©couvre un amour fou pour l'AlgĂ©rie, aussi bien pour ses paysages que pour sa population. Câest lĂ quâil se marie une premiĂšre fois, union trĂšs vite suivie d'un divorce, aprĂšs la naissance dâune fille, Tatiana (future diplomate amĂ©ricaine), qui aura elle-mĂȘme un fils. La guerre dâAlgĂ©rie se termine dans des conditions que Volkoff nâacceptera jamais. Il quitte ce pays pour toujours.
Il est démobilisé le comme lieutenant, avec la croix de la Valeur militaire[9].
RentrĂ© en France, il est engagĂ© au ministĂšre des ArmĂ©es, et publie dĂšs 1962 LâAgent triple, qui nâest pas son premier texte Ă ĂȘtre acceptĂ© par un Ă©diteur.
Années américaines (1962-1979)
Un seul salaire et une seule publication ne suffisent pas Ă le faire vivre avec sa mĂšre et sa fille. Sous le pseudonyme de Lieutenant X, il crĂ©e le personnage de Langelot, un jeune sous-lieutenant facĂ©tieux qui travaille dans les services secrets, auquel il arrive de multiples aventures. La sĂ©rie, publiĂ©e de 1965 Ă 1986 dans la BibliothĂšque verte, a fait l'objet de plusieurs rĂ©Ă©ditions. Volkoff aimait dire de ces romans quâil les avait Ă©crits avec autant de conscience et de plaisir que ses autres livres. La sĂ©rie, par son goĂ»t de l'action, a une visĂ©e Ă©ducative (valeurs du combat pour la patrie transmises Ă la jeunesse de l'Ă©poque). Volkoff est Ă©galement l'auteur d'une sĂ©rie qui connut moins de succĂšs, constituĂ©e par les rĂ©cits d'un jeune dĂ©tective amĂ©ricain, Larry J. Bash. Cette sĂ©rie de romans policiers est marquĂ©e par un « esprit du Sud profond » mais tourne en dĂ©rision les prĂ©jugĂ©s contre les Noirs, qui Ă©taient encore trĂšs vivaces.
En 1962, au cours dâun voyage dans le Sud des Ătats-Unis, oĂč il est allĂ© saluer sa tante Natacha, Ă©migrĂ©e Ă Atlanta, Volkoff trouve un poste de professeur de littĂ©rature et de civilisation françaises dans un collĂšge de jeunes filles et se fixe Ă Atlanta avec sa famille. Sa passion du thĂ©Ăątre peut sây exercer pleinement car il monte une troupe Ă qui il fait jouer les textes de MoliĂšre, Jules Supervielle, mais aussi les siens.
Avec lâescrime quâil pratique depuis lâenfance, Volkoff se dĂ©couvre aussi une nouvelle passion, la chasse, devant soi ou Ă lâaffĂ»t, heureux de pouvoir, dans la solitude des nuits, attendre « le lever du soleil et la visite du premier daim[3]. » La lecture des ouvrages du PĂšre Serge Boulgakoff est alors une rĂ©vĂ©lation. Volkoff, qui vivait dans une torpeur religieuse, retourne Ă la religion avec une Ă©nergie nouvelle. Ce « retournement » sera aussi un thĂšme majeur de son Ćuvre. En 1978, Volkoff se « marie pour la seconde fois : la bonne », d'aprĂšs son autobiographie[14].
Lâenseignement lui laisse assez de temps pour Ă©crire. Câest pendant ces longues annĂ©es que, sâessayant au roman relativiste, il Ă©crit les quatre volumes des Humeurs de la Mer, hommage au Quatuor dâAlexandrie de Lawrence Durrell. Sans se faire trop dâillusion sur la publication de cette tĂ©tralogie de quelque mille pages, ou alors peut-ĂȘtre posthume, Volkoff Ă©crit un texte quâil pense plus facile Ă publier, Le Retournement. Vladimir Dimitrijevic, lâĂ©diteur de lâĂge dâHomme, lui propose de publier le tout, en association avec Bernard de Fallois, alors Ă©diteur chez Julliard.
SuccÚs et popularité (1979-1994)
Le Retournement, vendu à plus de 100 000 exemplaires, est un grand succÚs ; les Humeurs ne sont pas en reste. En , Le Monde titre « 1982 : l'année Volkoff » ; Jean-François Kahn écrit dans Le Matin de Paris du une chronique intitulée « L'année Volkoff, hélas[15] ! ».
La gloire est enfin lĂ , et Volkoff fait dĂ©sormais plusieurs sĂ©jours dans lâannĂ©e Ă Paris[16]. Ce succĂšs lui vaut de rencontrer le patron des services de renseignement extĂ©rieur français, Alexandre de Marenches, qui, venant de dĂ©couvrir la doctrine de Sun Tzu, se demande comment avertir lâopinion publique du danger de la dĂ©sinformation. Estimant quâun ouvrage technique nâaurait aucun impact, Marenches propose Ă Volkoff dâen faire un roman. Ce thĂšme de « lâempaumement des Ăąmes[14] » fascine Volkoff. Câest ainsi quâil Ă©crit Le Montage, traduit en douze langues, et qui obtient le grand prix du roman de l'AcadĂ©mie française. Volkoff est donc le premier en France, aprĂšs Pierre Nord[17], Ă Ă©tudier la manipulation de lâinformation, Ă laquelle il consacre six ouvrages.
Invité sur le plateau de l'émission Apostrophes le pour son roman Le Montage, Vladimir Volkoff est violemment pris à partie par le journaliste et écrivain Pierre Joffroy qui le qualifie de « raciste anti-juif et anti-musulman » et de « fasciste[18] ». Volkoff porte plainte pour injures publiques et gagne son procÚs.
En 1985, inspirĂ© par son expĂ©rience amĂ©ricaine, il publie Le Professeur d'histoire, dans lequel il dĂ©crit la confrontation Ă la fois cocasse et Ă©mouvante entre un homme de lettres, pĂ©tri des traditions classiques, et une jeune hĂ©ritiĂšre « moderne ». En 1991, le communisme sâeffondre en Russie. Volkoff, qui vient de publier une bande dessinĂ©e sur saint Vladimir, se voit offrir le visa no 1 pour Saint-PĂ©tersbourg. Ce premier voyage sera suivi de beaucoup dâautres.
Retour en France (1994-2005)
En 1994, il revient vivre dĂ©finitivement en France, dans une maison quâil avait acquise Ă Bourdeilles, au cĆur du PĂ©rigord. Sa mĂšre, toujours munie du seul « passeport Nansen » le suit en Dordogne. Dans le mĂȘme temps commence le conflit yougoslave qui va « labourer et ensemencer la derniĂšre dĂ©cennie[3] » de son existence. Pour tenter de faire comprendre aux Français le tragique de la situation, il Ă©crit un premier roman, La Crevasse, puis un second, LâEnlĂšvement, sur lesquels sâĂ©tend un profond silence mĂ©diatique.
En 1999, il signe pour s'opposer à la guerre en Serbie la pétition « Les Européens veulent la paix »[19], lancée par le collectif Non à la guerre[20].
D'aprĂšs lui, lâeffondrement de la Russie communiste nâavait pas fait mourir la dĂ©sinformation, qui sâexerce dĂ©sormais sous dâautres formes. Pour la dĂ©noncer, Volkoff crĂ©e et dirige aux Ăditions du Rocher une collection dâessais sur le sujet. Ainsi paraissent : La DĂ©sinformation et le journal Le Monde, de François Jourdier ; La DĂ©sinformation par les mots : les mots de la guerre, la guerre des mots, de Maurice Pergnier ; Ovni, 60 ans de dĂ©sinformation, de François Parmentier ; La dĂ©sinformation par lâĂducation nationale, de Christine Champion ; ou encore : DĂ©sinformation et services spĂ©ciaux de Sophie Merveilleux du Vignaux.
Avec Daniel Trinquet, alors journaliste Ă Radio France, il a fondĂ© lâInstitut dâĂ©tudes de la dĂ©sinformation, qui Ă©dite le bulletin DĂ©sinformation Hebdo et qui aurait Ă©tĂ© financĂ© en partie par l'UIMM[21]. Le dernier titre, DĂ©sinformation vue de lâEst est Ă©crit par Volkoff lui-mĂȘme dans les tout derniers mois de sa vie : il est publiĂ© aprĂšs sa mort, en 2007.
En 2004, Volkoff publie LâHĂŽte du pape, roman inspirĂ© dâun fait rĂ©el : la mort brutale dâun mĂ©tropolite russe orthodoxe dans les bras du pape Jean-Paul Ier au terme dâune entrevue confidentielle. Le Tortionnaire est le dernier roman de Vladimir Volkoff qui revient, quarante ans plus tard, sur les questions brĂ»lantes de la guerre en AlgĂ©rie. Câest en terminant les corrections de ce texte que Volkoff meurt Ă Bourdeilles le et y est enterrĂ©.
Ăcrivain
Avec le thĂšme du prince, des relations pĂšre-fils, de la Russie Ă©ternelle, un autre thĂšme, tout aussi essentiel, habite lâĆuvre entiĂšre de Volkoff : la question du mal. Volkoff lâinterprĂšte de façon trĂšs personnelle. Nourri de Fiodor DostoĂŻevski, il nâen a pourtant pas la mĂȘme analyse. DostoĂŻevski est mort sans avoir pu rĂ©pondre Ă la question, mais Volkoff la pose diffĂ©remment : « Non pas le mal : pourquoi ? mais le mal : pour quoi faire[22] ? » Dans lâĆuvre de Volkoff, le mal est prĂ©sent, utile et fĂ©cond. La puretĂ© dâAbel, pour Volkoff, est stĂ©rile, et câest CaĂŻn, le criminel, qui est fĂ©cond. Dans le grand champ du monde, qui contient Ă©troitement mĂȘlĂ©s le bon grain et l'ivraie de la parabole Ă©vangĂ©lique, Volkoff estime quâil n'appartient pas Ă un homme de dissocier ce mĂ©lange qui ne pourra lâĂȘtre quâau Jugement dernier.
De mĂȘme que la connaissance de la vie est indissociable de la connaissance du mal, lâaction doit se concevoir avec une certaine acceptation du mal, en tout cas de sa prĂ©sence. Câest ce qui pousse les personnages de Volkoff Ă agir, mais sur une corde raide : « Aussi bouc que possible tout en restant agneau pour ĂȘtre sauvĂ© de justesse[23] ». Le colonel Samson ajoute : « Le mal de Dieu, câest nous, il faut nous faire une raison[24]. »
Il existe pourtant des armes contre le mal. Pour Volkoff, la beautĂ© en est une, essentielle. Elle peut combattre le mal car elle « est partie intĂ©grante du culte divin[25]. » Les liturgies orthodoxes qui, pour Volkoff, appartiennent par la beautĂ© de leurs icĂŽnes, des vĂȘtements sacerdotaux et de leurs chants « Ă lâordre de la transfiguration[26] », sont omniprĂ©sentes dans ses romans.
Les personnages volkoviens hantĂ©s[27] par la question du mal, hommes de fidĂ©litĂ© ou de trahison envers leurs pĂšres, leurs chefs militaires ou religieux, ont un dernier point commun : ils touchent tous, de prĂšs ou de loin Ă lâunivers du renseignement, cela dĂšs son MĂ©tro pour l'enfer publiĂ© en 1963. Or, comme aimait le rĂ©pĂ©ter Volkoff, ses romans ne sont pas des romans dâespionnage mais des romans sur lâespionnage et « il nâest pas de plus riche domaine Ă exploiter pour le romancier chrĂ©tien en quĂȘte de hĂ©ros modernes[28]. »
L'ultime arme contre le mal reste le pardon. De LâInterrogatoire au Tortionnaire, du Retournement Ă LâHĂŽte du Pape, il nâexiste pas de roman de Volkoff sans un interrogatoire ou une confession suivis de retournements et de conversions. Le guerrier dans la solitude du renseignement Ă obtenir, le pĂ©cheur face Ă son confesseur, il nây a que chez Volkoff que lâon peut prendre la mesure de ce rapprochement. Pour Volkoff, la diffĂ©rence entre interrogatoire et confession nâest que le pardon demandĂ© et reçu. Or, le pardon rĂ©ciproque, il lâĂ©crit lui-mĂȘme, est tout simplement « la clef du monde[29] ».
Plusieurs ouvrages de Volkoff, et notamment sa Petite histoire de la désinformation et son Manuel du politiquement correct, examinent les conditionnements auxquels il juge que ses concitoyens sont soumis et qui auraient créé en eux, à force de répétition, comme une seconde nature. Il s'attache à les démonter un par un avec humour. De conviction monarchiste, il publia plusieurs essais « engagés » : Du roi, Pourquoi je suis moyennement démocrate et Pourquoi je serais plutÎt aristocrate. C'est toutefois dans un de ses romans, Le Professeur d'histoire, qu'il décrira le plus clairement l'engagement vis-à -vis de l'institution royale, tel que l'éprouve son personnage.
« Aussi russe quâon peut lâĂȘtre, par le sang de tous ses ancĂȘtres, sa foi orthodoxe, sa langue maternelle (câest-Ă -dire celle quâil apprit la premiĂšre), sa fidĂ©litĂ© Ă la Russie, mais français par sa naissance puis son engagement comme officier en AlgĂ©rie (seconde naissance), Volkoff aime Ă rĂ©pĂ©ter quâen russe, le mot patrie a deux traductions : rodina, la patrie oĂč lâon est nĂ©, et otchizna, le pays des pĂšres, celui de lâhĂ©rĂ©ditĂ©. Pour lui, les deux mots signifient concrĂštement deux pays, chance inconfortable mais combien fĂ©conde pour le romancier[30]. »
Cet amour de Volkoff pour la patrie est nourri par l'amour de la personne du prince. « Du monde de Volkoff, le prince est la clef de voĂ»te. Sous diverses formes (le roi, le tsar, lâempereur, le chef militaire, le poĂšte, le pĂšre), il joue un rĂŽle dans presque tous les ouvrages de Volkoff, et mĂȘme tous, dans la mesure oĂč, pour Volkoff, le prince est une mĂ©taphore constante, quelles que soient les contradictions ou du moins les antinomies quâelle suppose[30]. » Le prince et les fidĂ©litĂ©s Ă son Ă©gard sont un thĂšme majeur de lâĆuvre de Volkoff.
En marge de son Ćuvre majeure, on doit Ă©galement Ă Volkoff quelques romans et nouvelles de science-fiction.
Honneurs et reconnaissance
DĂ©corations
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur (1994)
- Croix de la valeur militaire (1961)[31]
- Officier des Arts et des Lettres[32]
Prix
- Prix Chateaubriand, pour Le Retournement (1979)
- Grand prix du roman de l'Académie française, pour Le Montage (1982)
- Prix international de la paix (1989)
- Grand prix Jean-Giono, pour Le Grand Tsar blanc (1995)[33]
- Prix des intellectuels indépendants (1995)
- Prix Pouchkine (2002)[34]
- Prix Daudet (2003)
Ćuvre
Romans
- LâAgent triple, Ăditions Julliard, Paris 1962, 219 p.
- Métro pour l'enfer, Hachette, coll. « Le Rayon fantastique » no 118, 1963, 252 p.
- Les Mousquetaires de la RĂ©publique, Ăditions de la Table ronde, Paris 1964, 320 p. ; Paris 1985 (ISBN 2-7103-0263-2)
- Les Trois Scorpions (sous le pseudonyme de Rholf Barbare), Ăditions Albin Michel, Paris 1965, 210 p.
- Le TrĂȘtre (sous le pseudonyme de Lavr Divomlikoff), Robert Morel, Les Hautes Plaines de Mane 1972, Ăditions Marabout, sous le nom de Vladimir Volkoff, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1983, 340 p. (ISBN 2-260-00342-7) Presses Pocket, Paris 1985.
- en espagnol : El Traidor, Acervo, Barcelone, 1972
- en néerlandais : De Kerkvrader, Nijch & van Ditmar, Rotterdam 1972
- en allemand : Der VerrĂ€ter, Paul Zsolany, Wien Hamburg 1973, Heyne Buch, MĂŒnchen 1976
- en anglais : The Traitor, Doubleday, Garden City New York 1973, Heinemann, London 1974, Popular Library, New York 1976, Corgi, Londres, 1977
- LâEnfant posthume (sous le pseudonyme de Lavr Divomlikoff), Robert Morel, les Hautes Plaines de Mane 1972, Ăditions L'Ăge d'Homme, Lausanne 1990, 166 p.
- Le Retournement, prix Chateaubriand 1979, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1979, 360 p. (ISBN 2-260-00167-X) Presses-Pocket, Paris 1981 (ISBN 2-266-03867-2), LâĂge dâHomme 2004, prĂ©cĂ©dĂ© de Un quart de siĂšcle aprĂšs (ISBN 2-8251-1664-5) Le Livre de Poche, Paris, 2005 (ISBN 2-253-11093-0).
- en espagnol : La Reconversion, Argos Vergara, Barcelone, 1980
- en finnois : Igor Popov KÀÀnty Mykset, WSOY, Helsinki 1980
- en brésilien : A Conversão, Nova Fronteira, Rio de Janeiro 1980
- en italien : Il Voltefaccia, Bompiani, Milan 1980
- en suédois : Major Popovs OmvÀndelse, Coeckelberghs, Stockholm 1981
- en allemand : Die Umkehr, Hoffman und Campe, Hambourg 1981
- en japonais : Haykawa, Tokyo 1981
- en anglais : The Turn-Around, Bodley Head, London 1981, Doubleday, Garden City New York 1981, Corgi, London 1982.
- Les Humeurs de la mer, tĂ©tralogie romanesque : OlduvaĂŻ, 457 p. (ISBN 2-260-00190-4) ; La Leçon dâanatomie, 456 p. (ISBN 2-260-00191-2) ; Intersection, 437 p. (ISBN 2-260-00198-X) ; Les MaĂźtres du temps, 441 p. (ISBN 2-260-00199-8), Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1980.
- Une Histoire surannĂ©e quelque peu, LâĂge dâHomme, Lausanne 1982, 54 p.
- Le Tire-bouchon du Bon Dieu, Presses Pocket no 5142, 1982, 223 p. (ISBN 2-266-01176-6).
- Le Montage, grand prix du roman de lâAcadĂ©mie français en 1982, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1982, 348 p. (ISBN 2-260-00303-6), Presses Pocket, 1983.
- en italien : Il Montaggio, Rizzoli, Milan, 1983
- en néerlandais : Het Oprijtsjik Orkest, Manteau, Amsterdam 1983
- en espagnol : El Montaje, Plaza & Janes, Barcelone, 1983
- en argentin : El Montaje, Atlantida, Buenos Aires 1983
- en allemand : Die Absprache, Klett-Cotta, Stuttgart 1984
- en suédois : Montajet, P.A. Norstedt & Söners, Stockholm 1984
- en anglais : The Set-Up, Bodley head, London 1984, Arbor House, New York 1985, Methuen, Londres, 1985
- en japonais : Hayakawa, Tokyo 1985
- en polonais : MontaĆŒ, Polonia, London 1986
- en russe : Operatsia Tverdyi Znak, Overseas Publications Interchange, Londres, 1987
- en serbe : MontaĆŸa, KnjiĆŸevna Zajednica, Novi Sad, 1989
- The Underdog Appeal, Renaissance Press, Macon Georgia 1984, 229 p. (traduction française en cours).
- La Guerre des pieuvres, Presses Pocket no 5169, 1983, 188 p. (ISBN 2-266-01305-X).
- Le Professeur dâhistoire, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1985, 254 p. (ISBN 2-260-00419-9) Presses-Pocket, Paris 1986.
- Nouvelles amĂ©ricaines, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1986, 241 p. (ISBN 2-260-00473-3)
- LâInterrogatoire, Fallois/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1988, 200 p. (ISBN 2-87706-001-2)
- en espagnol : El Interrogatorio, Noguer, Barcelona, 1990
- en portugais : O InterrogatĂłrio, Difel, Lisboa, 1990
- en serbe : SasluĆĄavanje, LâĂge dâHomme, Belgrade 1997
- Les Hommes du tsar, Fallois/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1989, 397 p. (ISBN 2-87706-023-3) Le Livre de Poche, Paris 1990.
- Le Bouclage, Fallois/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1990, 589 p. (ISBN 2 87 706 094 2) Le Livre de Poche, Paris 1992 (ISBN 2-253-05952-8).
- La Chambre meublĂ©e, LâĂge dâHomme, Lausanne 1991, 166 p. (ISBN 2-8251-0194-X).
- Les Faux Tsars, Fallois/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1992, 408 p. (ISBN 2-87706-158-2) Le Livre de Poche, Paris 1994.
- Le Berkeley Ă cinq heures, prix de la Ville dâAsniĂšres, Fallois/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1993,282 p. (ISBN 2-87706-135-3) Le Livre de Poche, Paris 1995 (ISBN 2-253-13711-1).
- Le Grand Tsar Blanc, Fallois/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1995, 402 p. (ISBN 2-87706-242-2) Prix des Intellectuels indĂ©pendants 1995. Le Livre de Poche, Paris 1997
- La Crevasse, Fallois/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1996, 179 p. (ISBN 2-87706-283-X)
- en serbe : Ponor, NaĆĄ Dom/LâĂge dâHomme, Belgrade, 1997
- Chroniques angĂ©liques, Fallois/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1997, 345 p. (ISBN 2-87706-309-7) Le Livre de Poche, Paris 1999
- en russe, Agelâskie Khroniki, Saint-PĂ©tersbourg, Amfora, 2002
- en serbe, Andjeoski letopisi, Belgrade, Nas Dom/lâĂge dâHomme, 2001.
- Il y a longtemps mon amour, Fallois/LâĂge dâHomme, Paris / Lausanne 1999,156 p. (ISBN 2-87706-344-5)
- LâEnlĂšvement, Le Rocher, Paris 2000, 510 p. (ISBN 2 268 03774 6)
- OpĂ©ration Barbarie, suivi dâune postface, Les Syrtes, Paris 2001, 223 p. (ISBN 2-84545-035-4)
- Le Contrat, Le Rocher, Paris 2002, 194 p. (ISBN 2 268 04309 6)
- La Grenade, Les Syrtes, Paris 2002, 95 p. (ISBN 2-84545-046-X)
- Le Complot, Le Rocher, Paris 2003, 435 p. (ISBN 2 268 04515 3)
- LâHĂŽte du Pape, Le Rocher, Paris 2004, 335 p. (ISBN 2 268 04932 9)
- Les Orphelins du Tsar, Le Rocher, Paris, 2005, 290 p. (ISBN 2-268-05349-0)
- Le Tortionnaire, Le Rocher, Paris, 2006, 292 p. (publication posthume) (ISBN 2-268-05721-6)
Pour la jeunesse
- Romans
- série Langelot : 40 titres parus sous le pseudonyme de Lieutenant X, publiés de 1965 à 1986 aux éditions Hachette dans la collection BibliothÚque verte). Réédition par Hachette et par Le Triomphe, Paris 2000. Série traduite en allemand, espagnol, turc, indonésien, afrikaans.
- série Larry J. Bash : 10 titres publiés de 1980 à 1984 aux éditions Hachette dans la collection BibliothÚque verte).
- série Corinne : 2 titres : Corinne : PremiÚre Mission (1981) et Corinne et l'As de trÚfle (1983).
- Traductions
- Quelques titres de la série Bennett (série de romans), BibliothÚque verte, les autres titres ayant été traduits par Olivier Séchan
- 1963 : Mary Poppins (Mary Poppins, 1934) de Pamela L. Travers. Traduit par Vladimir Volkoff, Ă©diteur Hachette.
- 1964 : Le Retour de Mary Poppins (Mary Poppins Comes Back, 1935) de Pamela L. Travers. Traduit par Vladimir Volkoff, Ă©diteur Hachette Jeunesse.
- 1966 : Au rendez-vous des revenants (The Secret of Terror Castle, 1964) de Robert Arthur, Jr.. Traduit par Vladimir Volkoff, illustrations de Jacques Poirier.
- 1967 : La Momie qui chuchotait (The Mystery of the Whispering Mummy, 1964) de Robert Arthur, Jr.. Traduit par Vladimir Volkoff, illustrations de Jacques Poirier.
- 1999 : CĆur de chien de MickaĂ«l Boulgakov (ĐĄĐŸĐ±Đ°ŃŃĐ” ŃĐ”ŃĐŽŃĐ”) 1925. Traduit par Vladimir Volkoff. Ăditeur : Librairie GĂ©nĂ©rale Française, 1999.
- Bande dessinée
- Vladimir KrasnoĂŻe Solnychko, Ă©d. Le Lombard, Saint-PĂ©tersbourg, 1991.
- En français : Vladimir le Soleil radieux, Lombard Bruxelles 1992 (prix de la bande dessinée chrétienne, 1992).
- Alexandre Nevsky, Ă©d. Le Lombard, Bruxelles, 1995.
- Conte et récit
- Peau-de-bique, récit, illustrations de Françoise Moreau, éd. Hachette, Paris, 1994 (ISBN 2-01-020548-0).
- Conte dâIvan le Nigaud, de la belle Vassilissa et du carrefour magique, Ă©d. LâĂge dâHomme, Lausanne, 2001.
Essais et souvenirs
- Les Vers Centaures de P.S. Porohovchikov (rédaction finale de Vladimir Volkoff), Les Cahiers du Nouvel Humanisme, Le Puy 1952, 62 p. (ISBN 0-917786-01-7)
- Vers une Métrique française, French Literature Publications Company, Columbia South Carolina 1977, repris par Summa, Birmingham Alabama, 200 p.
- La Civilisation française (sous le pseudonyme de Victor Duloup), manuel, New-York, Harcourt, Brace ans World, 1970, 327 p.
- Le Complexe de Procuste, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1981, 189 p. (ISBN 2-260-00240-4).
- en espagnol : Elogio de la Diferencia, Tusquets, Barcelona 1984
- Lawrence le Magnifique, essai sur Lawrence Durrell et le roman relativiste, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1984, 140 p. (ISBN 2-260-00380-X)
- Lecture de lâĂvangile selon saint Matthieu, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1985, 343 p. (ISBN 2-260-00394-X)
- La DĂ©sinformation, arme de guerre, textes de base prĂ©sentĂ©s par Vladimir Volkoff, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1986, 274 p. LâĂge dâHomme, Lausanne, 2004 (ISBN 2-8251-0333-0)
- Du Roi, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1987, 88 p. (ISBN 2-260-00519-5).
- en italien : Il Re, Guida, Napoli 1989
- Vladimiriana, recueil dâarticles sur saint Vladimir, LâĂge dâHomme, Lausanne 1989, 106 p.
- La TrinitĂ© du Mal, ou RĂ©quisitoire pour servir au procĂšs posthume de LĂ©nine, Trotsky, Staline, Fallois/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1991,117 p. (ISBN 2-87706-110-8)
- La BĂȘte et le Venin ou la Fin du communisme, Fallois/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1992, 166 p. (ISBN 2-87706-145-0)
- Lecture des Ăvangiles selon saint Luc et saint Marc, LâĂge dâHomme, Lausanne 1996, 234 p. (ISBN 2-8251-0770-0)
- Petite Histoire de la désinformation, Le Rocher, Paris 1999, 289 p. (ISBN 2-268-03201-9)
- en portugais : Pequena História da Desinformação, Lisbonne 2000
- en serbe : Dezinformacija, Belgrade, NaĆĄ Dom/ LâĂge dâHomme, 2001.
- Désinformation: flagrant délit, Le Rocher, Paris 1999, 150 p. (ISBN 2 268 03356 2)
- Manuel du politiquement correct, Le Rocher, Paris 2001,175 p. (ISBN 2-268-03932-3)
- DĂ©sinformations par lâimage, album, Le Rocher, Paris 2001, 127 p. (ISBN 2 268 04072 0)
- La Garde des ombres, Fallois/LâĂge dâhomme, Paris 2001, 215 p. (ISBN 2-87706-424-7)
- Pourquoi je suis moyennement démocrate, Le Rocher, Paris 2002, 100 p. (ISBN 2-268-0 4267-7)
- Pourquoi je serais plutĂŽt aristocrate, Le Rocher, Paris, 2004, 150 p. (ISBN 2-268-05078-5)
- Lecture de lâĂvangile selon saint Jean, LâĂge dâHomme, Lausanne/Paris, 2004, 276 p. (ISBN 2-8251-1779-X)
- La DĂ©sinformation vue de lâEst, Le Rocher, Paris, 2007 (publication posthume), (ISBN 978 2 268 06045 3)
- Douce orthodoxie, prĂ©face de Lydwine Helly, LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne, 2011 (ouvrage posthume), 213 p. (ISBN 978-2-8251-4153-3).
Biographies
- Tchaikovsky, a self portrait, Robert Hale, London 1975, Crescendo, Boston 1975, repris par Taplinger, New York, 348 p. + 12 p. (ISBN 0-87597-088-5 et 0-7091-4976-X)
- en français : TchaĂŻkovsky, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1983, 441 p. + 16 p. de planches (ISBN 2-260-00338-9)
- Vladimir le Soleil rouge (traduit de lâanglais par GĂ©rard JouliĂ©), Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1981, 410 p. (ISBN 2-260-00268-4)
- en anglais : Vladimir the Russian Viking, Honeyglen, London 1984, Overlook Press, Woodstock, New York 1985
- en japonais : Chuokoron-Sha, 1986
- en russe : Vladimir KrasnoĂŻe Solnychko, LâĂge dâHomme, Lausanne 1983
Théùtre
- Pierrot et le Matamore, tragi-comĂ©die montĂ©e aux Ătats-Unis et jouĂ©e Ă la tĂ©lĂ©vision amĂ©ricaine (vers 1973).
- La Confession dâIgor Maksimovitch Popov du KGB, dâaprĂšs Le Retournement, au thĂ©Ăątre Marie Stuart, 1982. La piĂšce est reprise en 1993, au thĂ©Ăątre Mouffetard sous le titre Retournements.
- LâAmour tue, comĂ©die, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1983, 168 p. (jouĂ©e au thĂ©Ăątre de lâAthĂ©nĂ©e en 1983) (ISBN 2-260-00322-2). La piĂšce est montĂ©e aux Ătats-Unis en 1984 sous le titre Love kills, au Macon Little Theater.
- Yalta, tragĂ©die, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne 1983 (jouĂ©e au ThĂ©Ăątre Firmin Gemier, Antony, 1984, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1984, reprise en 1985 au ThĂ©Ăątre dâArt de LiĂšge, et au thĂ©Ăątre Mouffetard, Paris, 1998), 155 p. (ISBN 2-260-00347-8)
- Le MistĂšre de saint Vladimir, prix Alfred de Vigny 1988, LâĂge dâHomme, Lausanne 1988, 67 p.
- Ćdipe, LâĂge dâHomme, Lausanne 1993, 71 p. (ISBN 2825103322)
- LâInterrogatoire - Le RĂ©quisitoire, LâĂge dâHomme, Lausanne 1995, 126 p. (ISBN 2-8251-0599-6)
- Charme slave, comĂ©die, LâĂge dâHomme, Lausanne 2002, 126 p. (ISBN 2-8251-1524-X)
- LâHĂŽte du Pape, Le Rocher, Paris, 2006 (ISBN 2-268-05681-3).
Science-fiction
- MĂ©tro pour lâenfer, prix Jules-Verne 1963, Hachette, Paris 1963, Presses-Pocket, Paris 1981, 256 p. (ISBN 2-266-00983-4), LâĂge dâHomme, Lausanne, 2005 (ISBN 2-8251-3605-0)
- Le Tire-bouchon du bon Dieu, Presses-Pocket, Paris 1982, 223 p. (ISBN 2-266-01176-6), LâĂge dâHomme, Lausanne, 2005 (ISBN 2-8251-3606-9)
- La Guerre des pieuvres, Presses-Pocket, Paris 1983, 184 p. (ISBN 2-266-01305-X) LâĂge dâHomme, Lausanne, 2005 (ISBN 2-8251-3607-7)
Avec Jacqueline Dauxois-Bruller
- LâExil est ma patrie, entretiens, Le Centurion, Paris 1982
- Alexandra, Albin Michel, Paris 1994, 523 p. Le Livre de Poche, Paris 1996, Le Rocher, Paris 2003.
Autres
- Le Roi, l'éternelle solution, discours prononcé au rassemblement royaliste des Baux de Provence (1997)
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- « ISNI 0000000004463740 Bash, Larry J. (born 1932-11-07 deceased 2005-09-14) », sur www.isni.org (consulté le )
- Autobiographie de Vladimir Volkoff, rĂ©digĂ©e quelques jours avant sa mort pour Les Dossiers H, Ă©ditions LâĂge dâHomme, Paris/Lausanne, 2006, p. 20 et suivantes.
- « Volkoff, Vladimir (1932-2005) | MédiathÚque de Saint hilaire », sur mediatheque.sainthilairederiez.fr (consulté le )
- « Biographie Vladimir Volkoff Homme de lettres. », sur www.whoswho.fr (consulté le )
- Le Cri Des Peuples, « Un « idĂ©ologue » d'extrĂȘme droite : Vladimir Volkoff », sur Club de Mediapart (consultĂ© le )
- La Garde des ombres, Ă©ditions de Fallois, Paris, 2001, p. 143-154.
- Les MaĂźtres du temps, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris, 1980, p. 255.
- Opération barbarie, V. Volkoff, quatriÚme de couverture.
- http://www.vladimir-volkoff.fr/index.php/fr/biographie
- "Vladimir Volkoff", page 26, Lydwine Helly, L'Age d'Homme, 2006
- Faure, Claude, « Bref historique des services de renseignement et de sĂ©curitĂ© frança... », sur revues.org, Revue historique des armĂ©es, Service historique de la DĂ©fense, (ISSN 0035-3299, consultĂ© le ), p. 70â81.
- Lydwine Helly, Vladimir Volkoff, , 409 p. (ISBN 978-2-8251-3630-0, lire en ligne), p. 90.
- Autobiographie, op. cit.
- Dossier H sur Vladimir Volkoff, Lydwine Helly (dir.), LâĂge dâHomme, 2006, p. 181.
- « Vladimir Volkoff : biographie et Ćuvres », sur www.over-blog.com (consultĂ© le )
- L'intoxication - Arme absolue de la guerre subversive, Fayard, Paris 1971, 414 p.
- Extraits et prĂ©sentation de l'Ă©mission dâApostrophes du 24 septembre 1982 sur le site de l'INA.
- « Liste des personnalités signataires de l'Appel », sur nonguerre.chez.com.
- Renaud DĂ©ly, « L'extrĂȘme droite ratisse large contre les frappes de l'Otan. Le «Collectif non Ă la guerre» a tenu une rĂ©union proserbe hier soir », sur liberation.fr, .
- Laurent LĂ©ger, « Quand lâUIMM finançait lâInstitut de la dĂ©sinformation », Bakchich, 6 mai 2008.
- Vladimiriana, LâĂge dâHomme, Lausanne, 1989, p. 69.
- Les MaĂźtres du temps, op. cit., p. 84.
- LâEnlĂšvement, Ă©ditions du Rocher, Paris, 2000, p. 450.
- Vladimir, le soleil rouge, Julliard/LâĂge dâHomme, Paris, 1981, p. 203.
- Vladimiriana, op. cit. p. 31.
- comme souvent dans la littérature russe : Crime et Chùtiment, Les FrÚres Karamazov...
- Le Berkeley Ă cinq heures, Ă©ditions de Fallois - LâĂge dâHomme, Paris, 1993, p. 203.
- Lecture de lâĂvangile selon saint Luc et saint Marc, LâĂge dâHomme, Paris, 1996, p. 173.
- Florence de Baudus, Le Monde de Vladimir Volkoff, Ăditions du Rocher, Paris 2003, p. 12.
- « Vladimir Volkoff (1932 - 2005) - Find A Grave Memorial », sur www.findagrave.com (consulté le )
- https://www.whoswho.fr/decede/biographie-vladimir-volkoff_19313
- « Vladimir Volkoff », republique-des-lettres.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Vladimir Volkoff, le prix Daudet 2003, L'AGE D'HOMME, , 57 p. (ISBN 978-2-8251-1901-3, lire en ligne)
Voir aussi
Ouvrages
- Florence de Baudus, Volkoff Lapidaire, LâĂge dâHomme, 2000
- Florence de Baudus, Le Monde de Vladimir Volkoff, Le Rocher, 2003
- Lydwine Helly (dir.), Vladimir Volkoff, le prix Daudet 2003, Lausanne-Paris, L'Ăge d'homme, , 57 p. (ISBN 2-8251-1901-6).
- Dossier H sur Vladimir Volkoff, conçu et dirigĂ© par Lydwine Helly, LâĂge dâHomme, 2006, 402 p., (ISBN 2-8251-3630-1)
Articles de presse
- « Pour saluer Volkoff », par Jean Sévillia, Le Figaro, mis en ligne le .
- Laurent LĂ©ger, « Quand lâUIMM finançait lâInstitut de la dĂ©sinformation », Bakchich, .
Travaux universitaires
- Simon Bilodeau, Les Humeurs de la mer de Vladimir Volkoff. Théorie et pratique du roman relativiste, projet de mémoire, sous la direction de M. Wlad Godzich, Université de Montréal, , 11 p.
- Anne Le MoniÚs de Sagazan, Le temps dans Les Humeurs de la mer, maßtrise de Lettres Modernes, sous la direction de M. Yves-Alain Favre, Université de Pau, Paris IV-Sorbonne, 1989, 117 p.
- VĂ©ronique Maas, Vladimir Volkoff et lâart de la distance, DEA de lettres modernes, sous la direction de M. Bouillier, puis de M. Touzot, Paris IV-Sorbonne, , 58 p.
- Vincent Roux, LâarriĂšre-plan spirituel dans trois romans de Vladimir Volkoff. Ătude du Retournement, du Montage et du Bouclage, maĂźtrise de Lettres Modernes, sous la direction de M. Alain Lanvere, Paris IV-Sorbonne, 2000, 140 p.
- Salah Lamrani, Les valeurs héroïques et aristocratiques dans la série des Langelot, Maßtrise de Lettres Modernes, sous la direction de Philippe Heuzé, Paris-III Sorbonne, 2009, 150 p.
Articles connexes
Liens externes
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- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la bande dessinée :
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