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Entraînement sportif

L’entraînement sportif (ou la pratique sportive au Canada[1]) est l'ensemble des méthodes et exercices physiques visant l'entretien et l'amélioration des performances sportives, chez le sportif amateur ou professionnel ; cet entraînement comprend notamment la préparation physique, technique, tactique et mentale[2].

Des méthodes d'entraînement ont été élaborées et perfectionnées de manière empirique, depuis entraînement des athlètes des Jeux olympiques antiques. Elles se sont affinées à partir du XXe siècle avec l'émergence du sport moderne. Plus récemment, les recherches scientifiques et les progrès techniques (physiologie et médecine, appareils d'analyse...) ont permis de comprendre l'efficacité de ces méthodes et même affiner les paramètres d'entraînement.

Présentation

Chez l'amateur pratiquant un sport pour se maintenir en forme ou dans le sport scolaire, l'entraînement vise l'entretien et l'amélioration de la performance, mais les objectifs ne sont pas les mêmes que chez l'athlète de haut niveau. Dans le cadre du sportif de haut niveau, le but de l'entraînement est d'arriver à un pic de forme et de performance, au bon moment, c’est-à-dire le jour de la compétition. Ce qui explique l'importance de la planification de l'entraînement, basé sur le calendrier du sportif.

Histoire

Antiquité

Les athlètes des Jeux olympiques antiques (à partir de 776 avant notre ère) s'entraînaient déjà pour améliorer leurs performances sportives. Les principaux principes d'entrainement modernes furent découverts et améliorés de manière empirique dès cette époque. Les sources antiques (comme les récits des philosophes Hippocrate ou Aristote) font ainsi apparaître les débats sur les meilleures méthodes d'entrainement. À partir du IVe siècle, des entraineurs (gymnastis) se spécialisent dans certains sports.

L'entraînement des athlètes comprenait des exercices de musculation avec des soulevés de poids ou bien des poids portés dans les mains durant des exercices techniques. Le principe de spécificité était connu, avec des corps et des entrainements qui différaient selon les spécialités sportives choisies ; les coureurs développaient seulement leurs jambes à l'inverse des lutteurs. Pour l'amélioration technique, les athlètes utilisaient du matériel spécifique (sac de frappe pour lutteurs, haies pour coureurs). Le principe d'alternance était appliqué à travers des cycles de 4 jours (tetra) alternant entrainement intensif, modéré et le repos. L'importance de la récupération après l'exercice était connue ; elle était accompagnée par des bains et massages. Le programme d'entrainement prenait en compte les catégories d'âge, l'heure et la température de la séance et l'état physique et mental des athlètes.

Un soin était également apporté à un régime diététique spécifique pour les athlètes ; vers le Ve siècle av. J.-C. est découvert l'importance de la consommation de viandes (protéines) pour la constitution des muscles.

XXe siècle

Études scientifiques et appareils de mesure

À partir du XXe siècle et surtout la fin du XXe siècle, les recherches scientifiques (physiologie, médecine, biologie...) et les progrès techniques (appareils d'analyse et mesure chimique, biomécanique...) ont permis de comprendre les mécanismes physiologiques et l'efficacité des anciennes méthodes d'entraînement : découvertes des seuils lactiques, processus métaboliques (aérobie, anaérobie) et filières énergétiques, variabilités et plateaux de fréquence cardiaque, fonctionnement et constitution des fibres musculaires...

La miniaturisation des appareils a permis de passer de l'étude en laboratoire à l'étude sur le terrain sportif : appareil portable de mesure des échanges gazeux, capteur de fréquence et variabilité cardiaque, enregistreur GPS, estimation du débit cardiaque et de la saturation, capteur de puissance (cyclisme), capteur de pression et force plantaire, accéléromètre, gyroscope, EMG, oxygénation musculaire, etc[3].

Les résultats des recherches ont également permis d'affiner les paramètres d'entraînement et les régimes diététiques : en fonction des valeurs physiologiques des individus (VO2max, VMA, FCmax, seuils et cinétique des lactates...) et de la spécificité des sports et compétitions.

Préparation physique

Principes fondamentaux

Les méthodes contemporaines d'entraînement physique sont parfois décrites selon six principes physiologiques fondamentaux[4] :

  • Individualisation : Le potentiel génétique et les capacités d'adaptation à la charge d'exercices physiques sont différents selon les individus. Le programme d'entraînement doit donc être personnalisé, afin d'éviter les blessures et maximiser la progression de l'amélioration physique. Le programme d'entraînement d'un sportif débutant sera différent de celui d'un amateur déjà entrainé, celui d'un sportif de grande corpulence différent d'un sportif de petite corpulence.
  • Spécificité : Le type et l'intensité des exercices d'entraînement sont spécifiques à la discipline sportive, puisque les capacités physiques requises sont différentes selon les sports. Le programme de musculation d'un joueur de tennis sera différent de celui d'un athlète.
  • Régularité : La pratique régulière des exercices physiques permet le maintien d'un niveau de performance sportive. L'arrêt de l'entrainement a pour conséquence l'effondrement des aptitudes physiques gagnées par l'entrainement.
  • Progressivité : Les exercices physiques reposent sur un principe de contraintes physiques ou « surcharge » (musculaire, cardiovasculaire, articulo-tendineuse) dans le but de forcer une amélioration physique (augmentation du volume musculaire, des capacités cardiaques...). Néanmoins cette augmentation de charge doit être progressive, pour permettre au corps de s'adapter sans blessure (dans le cas contraire on parle de surentrainement). L'entrainement à basse intensité est fondamental pour les sports d'endurance, une erreur commune étant de vouloir plutôt se mettre en haute intensité, notamment chez les sportifs occasionnels[5].
  • Alternance : La qualité de l'entrainement ne réside pas seulement dans l'intensité et le volume des exercices (charge), mais aussi dans leur alternance avec des jours de moindre charge, permettant au corps de récupérer (repos, reconstitution des fibres musculaires...). Un programme d'entrainement intègre ainsi des jours d'entrainement modéré et des jours de récupération.
  • Périodicité : Selon ce principe popularisé depuis une vingtaine d'années, le programme d'entrainement d'une saison sportive est planifié sous forme de cycles progressifs pour la spécificité, l'intensité et le volume des exercices (en jouant notamment sur l'effet de surcompensation). Le but est d'atteindre un pic de forme au moment de la compétition.

Types d'exercices

Exercices de préparation physique générale (PPG) ou spécifique (PPS) : musculation, pliométrie, étirement, proprioception, pratique croisée d'autres sports, électrostimulation...

Préparation technique et tactique

Préparation mentale

Bibliographie

  • Wilmore et Costill, Physiologie du sport et de l'exercice, De Boeck, 1994-1999.
  • Matveiev LP, Aspects fondamentaux de l'entraînement, Éditions Vigot 1983.

Notes et références

  1. Le terme « pratique » est en usage chez les francophones canadiens par déformation du terme anglais practice, qui signifie « entraînement ».
  2. Matveiev, spécialiste de la méthodologie de l'entraînement, donne en 1983 une notion précise de l'entraînement sportif. Il entend par entraînement sportif tout ce qui comprend la « préparation physique, technico-tactique, intellectuelle » et « morale » de l’athlète, à l’aide d’exercices physiques.
  3. Grégoire Millet, conférence « Être performant : ajuster l'entraînement en fonction de son profil physiologique » vidéo
  4. Wilmore, p. 17-19
  5. Shannon Palus, « Courir moins vite pendant son jogging est contre-intuitif, mais présente de nombreux avantages », sur Slate.fr, (consulté le )

Articles connexes

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