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Betsy DeVos

Elisabeth DeVos, dite Betsy DeVos, née Prince le à Holland (Michigan), est une femme d'affaires milliardaire et femme politique américaine. Membre du Parti républicain, elle est secrétaire à l'Éducation dans l'administration du président Donald Trump de 2017 à 2021.

Betsy DeVos
Illustration.
Portrait officiel de Betsy DeVos, 2017.
Fonctions
11e secrétaire à l'Éducation des États-Unis
–
(3 ans, 11 mois et 1 jour)
Président Donald Trump
Gouvernement Administration Trump
Prédécesseur John King, Jr.
Phil Rosenfelt (intérim)
Successeur Mick Zais (intérim)
Miguel Cardona
Biographie
Nom de naissance Elisabeth Dee Prince
Date de naissance
Lieu de naissance Holland (Michigan, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Diplômée de Calvin College

Betsy DeVos
Secrétaires à l'Éducation des États-Unis

Biographie

Famille, études et début de carrières professionnelle et politique

Le couple Dick et Betsy DeVos en 2006.

Elisabeth Prince naît le à Holland (Michigan). Elle est la sœur aînée d'Erik Prince, ancien membre des Navy SEALs et entrepreneur fondateur de la société militaire privée Academi (anciennement Blackwater Worldwide)[1] - [2].

Betsy DeVos entre en politique à l'occasion de l'élection présidentielle de 1976 en faisant campagne pour le républicain Gerald Ford. Durant sa carrière, elle dirige le Parti républicain du Michigan et plusieurs associations pour le libre choix d'école (School choice (en))[3] - [4].

En 1979, elle est diplômée du Calvin College en économie des affaires[5].

Elle fonde avec son mari le Windquest Group, qui investit dans les technologies et l'industrie[6].

De 2004 à 2010, elle siège au conseil d'administration du John F. Kennedy Center for the Performing Arts[6].

Fortune

MariĂ©e Ă  Dick DeVos (en) (avec qui elle a quatre enfants[7]), l'un des hĂ©ritiers de Richard DeVos, 88e fortune des États-Unis avec 5,4 milliards de dollars de fortune, ils forment un couple de milliardaires[8].

Action dans le Michigan

Betsy DeVos et la Première dame Laura Bush en 2006.

Dans les années 1990, elle fait du lobbying pour que la législature d'État du Michigan adopte la loi créant les écoles sous contrat[9].

En 2000, elle soutient un amendement de la Constitution du Michigan pour permettre de financer des Ă©coles privĂ©es et religieuses par des fonds publics (par un système de bons). La famille DeVos dĂ©pense près de 6 millions de dollars en faveur de l'amendement, qui est finalement rejetĂ© par rĂ©fĂ©rendum[9] - [10].

En 2010, les DeVos soutiennent une augmentation du nombre d'écoles sous contrat dans l'État. Après son adoption, ils financent les campagnes d'opposants aux élus ayant voté contre cette augmentation durant les primaires républicaines[9].

Au printemps 2016, elle s'oppose à une réforme du système des écoles publiques de Détroit (considéré comme l'un des moins performants du pays) soutenue à la fois par le maire démocrate de la ville, Mike Duggan, et le gouverneur républicain du Michigan, Rick Snyder. Elle critique notamment la création d'une commission de l'éducation, qui aurait un droit de regard sur les écoles et pourrait fermer les écoles mal gérées. La législation est adoptée par le Sénat du Michigan mais rejetée par la Chambre des représentants. Dans les semaines qui suivent, les élus s'étant opposés au texte reçoivent d'importantes contributions des DeVos[9].

Secrétaire à l'Éducation

Donald Trump et Betsy DeVos (Ă  gauche) dans une Ă©cole d'Orlando (Floride), 3 mars 2017.
La secrétaire Betsy DeVos lors de la visite d'un lycée en août 2020, masquée comme les élèves dans le cadre de la pandémie de Covid-19.

Le , elle est choisie par le président-élu Donald Trump pour être la prochaine secrétaire à l'Éducation des États-Unis[11]. Sa nomination est fortement critiquée par les syndicats d'enseignants et des associations comme l'Union américaine pour les libertés civiles. Cependant, ce choix est soutenu par de nombreux élus républicains[3]. Pour la presse, sa nomination permet à Trump de s'ouvrir à la frange du Parti républicain réticente à son égard, Betsy DeVos ayant soutenu Carly Fiorina, Jeb Bush puis Marco Rubio lors des primaires[6].

Durant son audition par le Sénat, plusieurs sénateurs pointent son manque d'expérience dans le domaine de l'éducation publique et sa méconnaissance de certaines lois fédérales, notamment celles pour l'accès des personnes handicapées à l'école[12]. Outre l'opposition des élus démocrates, les sénatrices républicaines Lisa Murkowski et Susan Collins annoncent qu'elles voteront contre sa nomination.

Deux sĂ©natrices rĂ©publicaines ayant votĂ© contre elle, Betsy DeVos obtient 50 voix en sa faveur. Pour la première fois de l'histoire, la confirmation d'un membre du cabinet prĂ©sidentiel est arbitrĂ©e par le vice-prĂ©sident, en l'occurrence Mike Pence, lui permettant ainsi d'obtenir une majoritĂ© de 51 voix requises pour sa nomination[13] - [14].

En 2017, avec Mike Pence, elle se dĂ©clare favorable Ă  l'enseignement de la « controverse Â», opposant le crĂ©ationnisme Ă  la thĂ©orie de l'Ă©volution Ă  l'Ă©cole[15].

Le , elle annonce sa démission à la suite de l'assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump, démission qui prend effet le lendemain, douze jours avant la fin de l'administration Trump. Elle déclare à l'adresse du président : « Il est indéniable que votre rhétorique a eu un impact sur la situation, et c’est un point de bascule pour moi »[16].

Positions politiques

Betsy DeVos soutient ardemment l'école privée[11]. En 2001, elle estime avec son mari que les écoles publiques ont remplacé les églises au centre de la communauté et que le libre choix d'école est un moyen de renverser cette tendance. Pour elle, ces réformes pourraient « avancer le royaume de Dieu »[10].

Notes et références

  1. « Donald Trump nomme la milliardaire, « idĂ©ologue Â» et ultra-conservatrice Betsy DeVos ministre de l'Éducation », sur huffingtonpost.fr, .
  2. (en) Janet Reitman, « Betsy DeVos' Holy War; Her appointment as education secretary marks the crowning achievement of the Christian right's campaign to infiltrate America's secular institutions », sur Rolling Stone, (consulté le ).
  3. (en) Michelle Mark, « Meet Betsy DeVos, the polarizing charter-school advocate Trump has tapped as education secretary », sur businessinsider.fr, (consulté le ).
  4. (en) Linda Darling-Hammond, « Education for Sale? School choice and the future of American education », sur The Nation, (consulté le ).
  5. (en) Greg Toppo, « What you need to know about Betsy DeVos », sur USA TODAY, (consulté le )
  6. (en) The Washington Post, « Trump picks billionaire Betsy DeVos, school voucher advocate, as Education Secretary », sur mercurynews.com, (consulté le ).
  7. Marie-Pierre Gröndahl et Anne-Sophie Lechevallier, « La Maison-Blanche, un club pour multimillionnaires », Paris Match,‎ semaine du au , p. 25 (lire en ligne).
  8. « Le gouvernement Trump, un repaire de multimillionnaires », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  9. (en) Kate Zernike, « How Trump’s Education Nominee Bent Detroit to Her Will on Charter Schools », sur nytimes.com, (consulté le ).
  10. (en) Benjamin Wermund, « Trump's education pick says reform can 'advance God's Kingdom' », sur politico.com, (consulté le ).
  11. « Trump nomme Betsy DeVos à l'éducation », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  12. (en) Russell Berman, « Will the Senate Block Betsy DeVos? », sur theatlantic.com, (consulté le ).
  13. Maxime Bourdeau, « Après l'audition désastreuse de Betsy DeVos, choisie par Donald Trump pour être ministre de l'Éducation, deux sénatrices républicaines refusent de valider sa candidature », sur HuffPost, (consulté le ).
  14. « Pence sauve de justesse la nomination de la ministre de l’Education de Trump », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Denis Lacorne, « États-Unis : des musées contre Darwin », sur L'Histoire, , p. 12-17.
  16. « Une deuxième ministre de Trump démissionne après les violences au Capitole », sur L'Obs, (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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