Michael T. Flynn
Michael Thomas Flynn, nĂ© le Ă Middletown (Rhode Island)[2], est un lieutenant-gĂ©nĂ©ral en retraite de lâUnited States Army[3] - [4] .
Michael T. Flynn | |
Fonctions | |
---|---|
25e conseiller Ă la sĂ©curitĂ© nationale des Ătats-Unis | |
â (24 jours) |
|
Président | Donald Trump |
Gouvernement | Administration Trump |
Prédécesseur | Susan Rice |
Successeur | Keith Kellogg (intérim) H. R. McMaster |
Biographie | |
Nom de naissance | Michael Thomas Flynn |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Middletown (Rhode Island) |
Nationalité | Américaine |
Parti politique | Parti démocrate (2001-2014) Parti républicain (depuis 2016) |
PĂšre | Charles Francis Flynn |
MĂšre | Helen Frances Andrew |
DiplÎmé de | Université de Rhode Island Golden Gate University |
Profession | Militaire Diplomate |
Religion | Catholicisme[1] |
|
|
Conseillers Ă la sĂ©curitĂ© nationale des Ătats-Unis |
|
AprÚs une début de carriÚre militaire en relation avec des actions militaires américaines sur des territoires extérieur (Grenade, Haïti), Michael Flynn devient actif dans le renseignement en rapport avec les interventions en Afghanistan et en Irak. Il sert ensuite en tant que directeur de la Defense Intelligence Agency, commandant du Joint Functional Component Command for Intelligence, Surveillance and Reconnaissance et président du Military Intelligence Board [5]. Avant cela il a été directeur adjoint du renseignement national.
Il est le co-auteur dâun rapport de sur le contre-espionnage et de plusieurs articles dans des revues consacrĂ©es Ă lâarmĂ©e ou au renseignement. Un temps pressenti pour ĂȘtre candidat rĂ©publicain Ă vice-prĂ©sidence des Ătats-Unis aux cĂŽtĂ©s de Donald Trump[6] - [7] - [8] - [9], il est nommĂ© conseiller Ă la sĂ©curitĂ© nationale dĂšs le dĂ©but de la prĂ©sidence de Donald Trump mais doit dĂ©missionner le parce qu'il aurait nĂ©gociĂ© avec le pouvoir russe avant mĂȘme que Trump n'entre en fonction. Flynn annonce plaider coupable puis se rĂ©tracte. Son nom rĂ©apparaĂźt dans la presse alors que le mandat de Trump arrive Ă son terme : comme le pressentaient les observateurs, il est graciĂ© par le prĂ©sident sortant.
Jeunesse et Ă©tudes
NĂ© Ă Middletown dans le Rhode Island, il est le fils de Helen Frances Andrew, qui travaille dans lâimmobilier, et de Charles Francis Flynn, un banquier[10] - [11]. Il obtient en 1981 un baccalaurĂ©at en sciences orientĂ© vers la gestion scientifique Ă lâuniversitĂ© de Rhode Island et est diplĂŽmĂ© avec distinction militaire du Reserve Officers Training Corps. Il obtient Ă©galement un MBA en tĂ©lĂ©communications Ă la Golden Gate University, une maĂźtrise en arts et sciences militaires au Command and General Staff College ainsi quâune maĂźtrise Ăšs lettres dĂ©livrĂ©e par le dĂ©partement des Ă©tudes de sĂ©curitĂ© nationale et de stratĂ©gie du Naval War College[4].
CarriĂšre
1981 Ă 2001
AprĂšs sâĂȘtre enrĂŽlĂ© dans lâarmĂ©e en 1981, Michael Flynn effectue de nombreux services Ă Fort Bragg, en Caroline du Nord, au sein de la 82e division aĂ©roportĂ©e, 18e corps aĂ©roportĂ©, Joint Special Operations Command, oĂč il est dĂ©ployĂ© pour lâinvasion de la Grenade et lâopĂ©ration Uphold Democracy en HaĂŻti. Il sert aussi au sein de la 25e division dâinfanterie Ă Schofield Barracks (Ă HawaĂŻ) et au Readiness Training Center Ă Fort Polk en Louisiane ainsi quâa lâArmy Intelligence Center de Fort Huachuca en Arizona[4].
2001 Ă 2012
Flynn devient lâassistant du chef dâĂ©tat-major du XVIIIe corps aĂ©roportĂ© Ă Fort Bragg Ă partir de et directeur du renseignement de la Joint Task Force 180 en Afghanistan jusquâen . Il commande la 111e brigade de renseignement militaire de Ă [4].
Il est directeur du renseignement pour le Joint Special Operation Command de Ă et sert en Afghanistan (opĂ©ration Enduring Freedom) et en Irak (opĂ©ration Iraqi Freedom). Il est directeur du renseignement au United States Central Command de Ă . Il devient ensuite directeur du renseignement auprĂšs du Gal Stanley McChrystal au Joint Staff de Ă [12] avant de devenir directeur du renseignement pour la Force internationale d'assistance et de sĂ©curitĂ© en Afghanistan en jusquâen [4].
Il est promu lieutenant-gĂ©nĂ©ral et assignĂ© au bureau du directeur du renseignement national. Ses tĂąches incluent un engagement public, privĂ© et international. Son influence initiale au sein de la communautĂ© du renseignement US concernait les unitĂ©s opĂ©rationnelles au travers de tous les services, en particulier le renseignement, la surveillance et la reconnaissance, ainsi que la technologie de lâinformation et lâorganisation.
Directeur de la DIA
Le , le prĂ©sident Barack Obama le nomme 18e directeur de la Defense Intelligence Agency[13], dont il prend le commandement en . En , Flynn annonce son intention de publier son rapport « VISION 2020 : Accelerating Change Through Integration », un large regard sur la façon dont doit Ă©voluer la DIA pour faire face aux dĂ©fis rencontrĂ©s par la sĂ©curitĂ© nationale au XXIe siĂšcle[14]. Le rapport prĂ©voyait de mettre lâaccent sur « lâintĂ©gration, la collaboration et lâinnovation inter-agences de toutes les ressources disponibles, en ne se concentrant pas seulement sur la technologie mais aussi sur le facteur humain[15] ».
Le franc-parler de Flynn et son peu de prĂ©caution dans ses affirmations publiques lui attirent progressivement une certaine hostilitĂ© dans son entourage professionnel, qui remonte jusqu'Ă la hiĂ©rarchie[12]. Le , Michael Flynn annonce sa dĂ©mission qui deviendra effective durant l'Ă©tĂ© 2014, soit avec un an dâavance sur le planning projetĂ©. Il aurait Ă©tĂ© forcĂ© Ă la dĂ©mission aprĂšs sâĂȘtre disputĂ© avec ses supĂ©rieurs en raison du style de management chaotique et de la vision de lâagence quâon lui reproche[16]. Selon ce que Flynn affirme dans une de ses derniĂšres interviews en tant que directeur de la DIA, il se sentait comme une voix solitaire en pensant quâen 2014 les Ătats-Unis Ă©taient moins en sĂ©curitĂ© face Ă la menace du terrorisme islamiste quâils ne lâĂ©taient avant les attentats du . Il pense quâil a Ă©tĂ© forcĂ© Ă dĂ©missionner pour avoir mis en cause le discours public de lâadministration Obama qui prĂ©tend quâAl Qaida est au bord de la dĂ©faite[17]. Il prendra sa retraite le .
Flynn Intel Group
Michael Flynn est le fondateur avec son fils de la Flynn Intel Group, une agence de lobbying politique[12] - [18]. Il compte parmi ses clients majeurs, en sus de Donald Trump (alors candidat aux primaires rĂ©publicaines), le controversĂ© prĂ©sident turc Recep Tayyip ErdoÄan, pour le compte duquel il milite par exemple en faveur de l'extradition du dissident turc Fethullah GĂŒlen[18] - [19]. Selon Politico, dans le cadre de ses activitĂ©s de lobbying pour le compte de la Turquie, Flynn aurait Ă©tĂ© en contact avec deux personnes ayant des liens commerciaux en Russie[20]. Il a Ă©galement reçu dans ses bureaux de la Trump Tower le chef du parti d'extrĂȘme-droite autrichien Heinz-Christian Strache[12].
2015 : Apparition au dĂźner de gala de RT
En , Flynn participe Ă Moscou Ă un dĂźner de gala en lâhonneur de RT, une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision dâinformation russe favorable au Kremlin sur laquelle il est apparu de temps Ă autre en tant quâanalyste aprĂšs sâĂȘtre retirĂ© du service actif[12]. Il y est assis Ă la mĂȘme table que Vladimir Poutine. Avant le gala, il donne un discours sur les affaires mondiales[21]. Il ressort de documents rĂ©vĂ©lĂ©s en que Flynn aurait perçu plus de 33 000 dollars pour prendre la parole publiquement lors de cette manifestation. Selon le reprĂ©sentant dĂ©mocrate Elijah Cummings, en acceptant de l'argent pour cette prestation Flynn aurait violĂ© une clause constitutionnelle qui interdit aux personnes occupant des emplois publics d'accepter de l'argent de gouvernements Ă©trangers. Selon certains analystes cette clause pourrait Ă©galement s'appliquer aux officiers en retraite car ils sont susceptibles d'ĂȘtre rappelĂ©s au service actif[22]. Des parlementaires notent Ă©galement qu'il aurait omis de dĂ©clarer la perception de ces rĂ©tributions lors d'une demande de renouvellement de son habilitation de sĂ©curitĂ© en 2016, ce qui constitue un crime passible de cinq annĂ©es de rĂ©clusion[23].
2016 : Ălections prĂ©sidentielles amĂ©ricaines
Ayant dĂ©jĂ Ă©tĂ© consultĂ© sur les questions de sĂ©curitĂ© nationale par les candidats Carly Fiorina, Scott Walker, Ben Carson, Ted Cruz et Donald Trump[24], Flynn est pressenti en pour devenir un conseiller de campagne de Trump[25]. En , on envisage quâil pourrait devenir le candidat vice-prĂ©sident du ticket Trump ; il confirme plus tard avoir soumis des documents ad hoc Ă la campagne et confirme quâil aurait acceptĂ© sa nomination comme candidat vice-prĂ©sident du Parti rĂ©publicain sâil avait Ă©tĂ© choisi[26] - [27]. Flynn Ă©tait un conseiller de SCL Group, une sociĂ©tĂ© basĂ©e Ă la Virginie Ă Cambridge Analytica, l'entreprise d'exploration de donnĂ©es et d'analyse qui a travaillĂ© avec la campagne de Trump[28].
En sa qualitĂ© dâintervenant notable au cours de la premiĂšre soirĂ©e de la Convention rĂ©publicaine de 2016, il prononce un discours que le Los Angeles Times dĂ©crit comme « incendiaire », dans lequel il dĂ©clare : « Nous sommes fatiguĂ©s des discours creux dâObama et de sa rhĂ©torique maladroite. C'est cela qui a eu pour effet que le monde ne respecte plus la parole amĂ©ricaine, et ne craint plus notre puissance[29] » ; il accuse Ă©galement Obama de dissimuler les actions dâOussama ben Laden et de lâĂtat islamique[30]. Il continue en critiquant le politiquement correct et se joint Ă la foule lorsquâelle scande « USA ! USA ! ». Au cours de ces cĂ©lĂ©brations il dĂ©clare Ă lâaudience « Soyez fort ! Il sâagit de notre pays[29] - [31] ». Au cours de son discours il se joint aussi Ă la foule lorsquâelle crie « enfermez-la ! », en rĂ©fĂ©rence Ă la candidate Hillary Clinton, et dĂ©clare quâelle devrait quitter la course Ă lâĂ©lection[32] - [33]. Il rĂ©pĂšte lors dâinterviews ultĂ©rieurs quâelle devrait ĂȘtre « jetĂ©e en prison[24] ». Pendant quâil fait campagne pour Trump, Flynn dĂ©signe Ă©galement Clinton sous la formule le « camp ennemi[32] », et n'hĂ©site pas Ă relayer plusieurs rumeurs sur la candidate via son compte Twitter[12], notamment l'« affaire » conspirationniste du Pizzagate, qui dĂ©boucha sur une attaque Ă main armĂ©e dans une pizzeria, ne faisant pas de victime, et contribua Ă isoler Flynn et surtout son fils, renvoyĂ© de son poste dans l'Ă©quipe Trump[12].
Ă une Ă©poque, Flynn Ă©tait opposĂ© au waterboarding et dâautres techniques dâinterrogation extrĂȘmes qui sont dĂ©sormais interdites ; toutefois selon un article paru en aoĂ»t 2016 dans le Washington Post, il aurait dĂ©clarĂ© Ă un certain moment, au vu de lâapparente faveur accordĂ©e par Trump Ă la remise en vigueur de ces techniques, quâ« il serait rĂ©ticent Ă retirer des options de la table[32] ». En , un journaliste dâAl Jazeera lui demande sâil appuierait le plan de Trump de tuer les familles des personnes suspectĂ©es de terrorisme. En rĂ©ponse, Flynn dĂ©clare quâil « devrait voir les circonstances de cette situation[32] ».
2017 : Conseiller à la sécurité nationale
Des spĂ©culations faisaient de Flynn un candidat au poste de secrĂ©taire Ă la DĂ©fense[34] ou de conseiller Ă la sĂ©curitĂ© nationale[35] dans lâadministration Trump. Le , la presse confirme qu'il sera dĂ©signĂ© au poste de conseiller Ă la sĂ©curitĂ© nationale qui ne nĂ©cessite pas d'approbation du sĂ©nat, contrairement Ă d'autres postes dans l'administration[36].
DĂ©but la presse s'interroge sur le contenu des conversations tĂ©lĂ©phoniques qu'il a tenues avec SergueĂŻ Kisliak , l'ambassadeur de Russie aux Ătats-Unis, et se demande s'il aurait pu laisser entendre que l'administration Trump accorderait une attĂ©nuation des sanctions imposĂ©es Ă la Russie, par l'administration Obama, en reprĂ©sailles aux ingĂ©rences supposĂ©es de la Russie dans l'Ă©lection prĂ©sidentielle. De telles promesses constitueraient, le cas Ă©chĂ©ant, une violation du Logan Act qui interdit aux citoyens non autorisĂ©s de nĂ©gocier avec un gouvernement en litige avec les Ătats-Unis. Elles constitueraient en outre une rupture avec l'usage qui veut que durant la pĂ©riode de transition entre l'Ă©lection du nouveau prĂ©sident et son intronisation les membres de son Ă©quipe n'aient pas de contacts formels avec des gouvernements Ă©trangers. Flynn et son entourage ainsi que le Vice-PrĂ©sident Mike Pence se dĂ©fendent de ces accusations et expliquent que les Ă©changes tĂ©lĂ©phoniques avaient seulement pour but de prĂ©parer une conversation tĂ©lĂ©phonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine[37] - [38] - [39]. Fin , Sally Yates, qui exerce par intĂ©rim les fonctions de procureur gĂ©nĂ©ral des Ătats-Unis informe la Maison Blanche que Flynn serait potentiellement vulnĂ©rable Ă un chantage russe[40] - [41]. Selon d'anciens employĂ©s de l'administration Obama, ce dernier aurait expliquĂ© dĂšs le Ă Donald Trump qu'il considĂ©rait que Flynn n'avait pas les qualitĂ©s requises pour exercer les fonctions de conseiller Ă la sĂ©curitĂ© nationale[42].
Le , Flynn démissionne à la suite de nouvelles révélations sur la nature de ses conversations téléphoniques[43] - [44]. Il reconnaßt dans sa lettre de démission avoir « par inadvertance trompé le vice-président élu (Mike Pence) et d'autres personnes par des informations incomplÚtes sur (ses) discussions téléphoniques avec l'ambassadeur de Russie[45] ». Il est remplacé par interim par Joseph Kellogg, un ancien général à la retraite[46].
MalgrĂ© la dĂ©mission de Flynn, l'histoire ressort dans les mĂ©dias en , aprĂšs la rĂ©vĂ©lation au New York Times que le prĂ©sident Donald Trump avait demandĂ© mi-fĂ©vrier au directeur du FBI, James Comey, dâinterrompre une enquĂȘte visant Michael Flynn. Trump aurait dit au directeur du Bureau « JâespĂšre que vous pourrez juger bon de laisser passer ça, de laisser Flynn. Câest un bon gars. Câest quelquâun de bien. JâespĂšre que vous pourrez laisser tomber ». Quelques semaines plus tard, le prĂ©sident dĂ©mettait de ses fonctions ce mĂȘme directeur du FBI pour des raisons peu claires[47].
EnquĂȘtes
AprĂšs sa dĂ©mission du Conseil de SĂ©curitĂ© nationale, Flynn devient une des cibles principales de l'enquĂȘte menĂ©e par Robert Mueller, le conseiller spĂ©cial chargĂ© de superviser l'enquĂȘte sur les possibles liens entre le gouvernement de la Russie et des personnes liĂ©es Ă la campagne prĂ©sidentielle de Donald Trump. L'enquĂȘte porte notamment sur de potentielles infractions au Foreign Agents Registration Act, lequel oblige les citoyens amĂ©ricains Ă dĂ©clarer au ministĂšre de la Justice les services qu'ils rendent en tant qu'agent de gouvernement Ă©tranger[48].
Les enquĂȘteurs se penchent Ă©galement sur le lobbying que Flynn aurait pu exercer en faveur de la Turquie pour obtenir l'extradition par les Ătats-Unis de Fethullah GĂŒlen, accusĂ© par Recep Tayyip ErdoÄan d'ĂȘtre l'instigateur de la tentative de coup d'Ătat de 2016 en Turquie[49]. David L. Philips rappelle que le jour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle, Flynn avait publiĂ© dans The Hill un op-ed qui faisait l'Ă©loge d'Erdogan et demandait l'extradition de GĂŒlen, ce qui constituait un revirement spectaculaire par rapport aux opinions qu'il avait Ă©mises auparavant sur la question[50].
Le , le New York Times annonce que les avocats de Flynn ont dĂ©cidĂ© de cesser toute forme d'Ă©changes d'informations avec les avocats de Donald Trump dans le cadre de l'enquĂȘte menĂ©e par le procureur spĂ©cial Robert Mueller. Ceci pourrait indiquer que Flynn a dĂ©cidĂ© de coopĂ©rer avec le procureur, ou que ses avocats ont entamĂ© des nĂ©gociations avec ce dernier[51].
Le , le procureur spĂ©cial Robert Mueller accepte une nĂ©gociation de peine avec Flynn, celui-ci plaidant coupable d'avoir « volontairement et consciemment » fait de « fausses dĂ©clarations » au FBI au sujet de deux conversations avec l'ambassadeur de Russie. En particulier, Flynn est accusĂ© d'avoir menti en prĂ©tendant qu'il n'avait pas demandĂ© le Ă SergueĂŻ Kisliak que « la Russie s'abstienne de faire monter la tension en rĂ©ponse aux sanctions que les Ătats-Unis lui avaient imposĂ©es le jour-mĂȘme[52] ». Flynn reconnaĂźt par ailleurs coopĂ©rer avec le bureau du procureur spĂ©cial dans l'enquĂȘte que mĂšne ce dernier[53]. La seconde conversation porterait sur une demande du Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahou qui avait demandĂ© Ă lâĂ©quipe de transition Trump de faire pression sur la Russie pour voter contre une rĂ©solution de censure contre IsraĂ«l, la Russie ayant nĂ©anmoins apportĂ© son soutien Ă cette rĂ©solution[54]
Le , le dĂ©partement de la Justice demande lâabandon des poursuites Ă lâencontre de Flynn, pour dĂ©faut de base lĂ©gitime Ă l'enquĂȘte dont il a Ă©tĂ© l'objet[55]. AprĂšs que Trump a perdu la course Ă la prĂ©sidentielle de 2020, le nom de Flynn rĂ©apparaĂźt dans la presse qui pense que Trump va le gracier[56]. La grĂące est effectivement annoncĂ©e par un tweet prĂ©sidentiel le 25 novembre[57].
Opinions politiques
Michael Flynn a longtemps été inscrit au Parti démocrate et a été élevé dans une « famille ayant un fort attachement démocrate[58] ». Mais aprÚs sa rupture avec Barack Obama, il devient un des orateurs importants au cours de la premiÚre soirée de la Convention nationale républicaine de 2016[29] ainsi que l'un des principaux détracteurs d'Hillary Clinton ; dÚs la nomination de Donald Trump comme candidat républicain, Flynn devient l'un de ses principaux conseillers en matiÚre de sécurité nationale, et conserve avec l'élection de celui-ci une grande proximité idéologique avec le président-élu[12]. Au cours de la campagne électorale, il critique le Parti démocrate, en relayant notamment un tweet qui contenait un message antisémite, ce qui provoque une polémique, et pour lequel il présente rapidement des excuses[59].
Le , lors dâune interview accordĂ©e Ă lâĂ©mission This Week, interrogĂ© par lâanimatrice Martha Raddatz au sujet de lâIVG, il dĂ©clare que « les femmes doivent pouvoir choisir[58] - [60] ». Le jour suivant, il dĂ©clare Ă Fox News ĂȘtre un « dĂ©mocrate pro-vie[61] ».
AprĂšs sa dĂ©mission forcĂ©e du poste de conseiller Ă la sĂ©curitĂ© nationale, Daniel Benjamin (en), journaliste et ancien membre du personnel du prĂ©sident Clinton, explique qu'au cours des dix-huit mois qui ont prĂ©cĂ©dĂ© sa nomination Ă ce poste Flynn a exprimĂ© des positions qui montraient une certaine islamophobie et une diabolisation de l'Iran. Benjamin s'Ă©tonne Ă©galement de son apparent revirement vis-Ă -vis de la Russie que Flynn dĂ©crivait encore Ă la mi-2016 dans un livre dont il est co-auteur, comme un alliĂ© des islamistes radicaux, au mĂȘme titre que la CorĂ©e du Nord, la Chine, Cuba et le Venezuela[62].
Lors du Jour de l'indĂ©pendance de 2020, sa famille et lui se filment en train de prĂȘter allĂ©geance en tant que « soldats numĂ©riques » de QAnon[63].
Le 8 octobre 2022, jour du sabotage du pont de Crimée par les services ukrainiens, dans le cadre du conflit russo-ukrainien, il qualifie Volodymyr Zelensky d'« imbécile dangereux »[64].
Distinctions
Les distinctions non militaires de Flynn comprennent la National Intelligence Distinguished Service Medal et la National Security Agency Distinguished Service Medal[65]. En tant que soldat, il sâest vu attribuer la Defense Distinguished Service Medal[65], la Defense Superior Service Medal (avec deux feuilles de chĂȘne, la Legion of Merit, la Bronze Star Medal (avec trois feuilles de chĂȘne), la Meritorious Service Medal (avec cinq feuilles de chĂȘne), la Joint Service Commendation Medal, la Commendation Medal (avec cinq feuilles de chĂȘne) ainsi que plusieurs mĂ©dailles de service et de campagnes. Il a aussi gagnĂ© le Ranger Tab, le Master Parachutist Badge et le Joint Staff Identification Badge[4].
Il est aussi titulaire de la Ellis Island Medal of Honor et du Association of Special Operations Professionals Man of he Year award[4].
Il est docteur honoris causa de lâInstitute of World Politics Ă Washington D.C..
Publications
- (en) Michael T. Flynn et Michael Ledeen, The Field of Fight: How We Can Win the Global War Against Radical Islam and Its Allies, St. Martinâs Press, (ISBN 1250106222)
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Michael T. Flynn » (voir la liste des auteurs).
- Le gouvernement « trÚs chrétien » de Donald Trump, aleteia.org, 21 décembre 2016.
- (en) Michael Flynn: Everything You Need to Know, Alana Abramson, ABC News, 18 juillet 2016.
- (en) Mark Madell, « A damning view of US intelligence in Afghanistan », sur BBC News,
- (en) « Lieutenant General Michael T. Flynn, USA », sur Defense Intelligence Agency (version du 3 août 2014 sur Internet Archive)
- (en) Claudette Roulo, « Rogers Lauds Retiring Defense Intelligence Agency Chief », sur U.S. Department of Defense,
- (en) Reuven Fenton & Carl Campanille, « Trumpâs short list of vice presidential candidates », sur New York Post,
- Trumpâs Veepstakes: Who is Michael T. Flynn?, Will Cadigan, CNN, 27 mai 2016
- (en) A curveball in Trump's Veep search: Heâs seriously considering a retired general, Robert Costa, Washington Post, 9 juillet 2016
- (en) Donald Trump Vetting Gen. Michael Flynn for Potential VP Pick, John Santucci & Alana Abramson, ABC News, 9 juillet 2016
- Saluting A Family Legacy, Quadangles Online, The University of Rhodes Island, 10 avril 2009
- Brothers in arms James J. Gillis, The Newport Daily News, 24 septembre 2011
- David Fontaine, « Michael Flynn : la revanche, nous voilĂ ! », Le Canard EnchaĂźnĂ©, no 5018,â , p. 7.
- Military Intelligence Gadfly Will Lead All Military Intelligence, Spencer Ackerman, Wired, 17 avril 2012
- (en) Charles Hoskinson, « DIA maps out new structure to address persistent conflict », sur Defense Systems,
- (en) « Intelligence community must adapt to era of vast data, study says », sur Government Executive
- Head of Pentagon intelligence agency forced out, officials say, Greg Miller, Adam Goldman, Washington Post, 30 avril 2014
- How Mike Flynn Became Americaâs Angriest General, James Kitfield, Politico, 16 octobre 2016
- (en) Mattathias Schwartz, « Turkish Client Paid Trump Adviser Michael Flynnâs Company âTens of Thousandsâ of Dollars for Lobbying », sur theintercept.com, .
- (en) Nicholas Schmidle, « WHAT MIKE FLYNN DID FOR TURKEY », sur The New Yorker, (consulté le )
- Flynnâs Turkish lobbying linked to Russia Isaac Arnsdorf, Politico, 25 avril 2017
- The Kremlinâs Candidate, Michael Crowley, Politico, mai-juin 2016
- Mike Flynn Worked for Several Russian Companies, Was Paid More Than $50,000, Documents Show, Shane Harris, Paul Sonne & Carol E. Lee, Wall Street Journal, 16 mars 2017
- Lawmakers: Flynn did not disclose Russia payments in security clearance application, Austin Wright, Politico, 25 avril 2017
- Trump adviser Michael T. Flynn on his dinner with Putin and why Russia Today is just like CNN, Dana Priest, Washington Post, 15 août 2016.
- Michael Flynn, the retired general on Donaldâs Trumpâs VP shortlist, explained, Zack Beauchamp, Vox, 9 juillet 2016.
- Donald Trump Vetting Gen. Michael Flynn for Potential VP Pick, John Santucci & Alana Abramson, ABC News, 9 juillet 2016.
- A curveball in Trumpâs Veep search: Heâs seriously considering a retired general, Robert Costa, Washington Post, 9 juillet 2016.
- (en) Chad Day et Stephen Braun, « Michael Flynn details tie to controversial data firm, Trump transition team pay; Michael Flynn is revealing an advisory role with a firm related to a data analysis company that aided the Trump campaign. », sur Toronto Star, (consulté le )
- (en) David S. Cloud et Christine Mai-Duc, « Retired Army Gen. Michael Flynn delivers fiery speech to emptying convention hall », sur Los Angeles Times, .
- Reverse redacted: Michael Flynn speech highlights, David Blasdale, Regated, 19 juillet 2016
- Republican National Convention 2016 schedule of speakers, Kristen East, Politico, 17 juillet 2016.
- He was one of the most respected intel officers of his generation. Now heâs leading âLock her upâ chants., Dana Priest & Greg Miller, Washington Post, 15 aoĂ»t 2016.
- Michael Flynn calls for Hillary Clinton to quit race, go to prison, Stephen Dinan, Washington Times, 18 juillet 2016.
- Gringrich, Giuliani, Priebus Eyed for Top Jobs in Trump White House: Sources, Katy Tur & Benjy Sarlin, NBC News, 7 novembre 2016.
- Ce que m'a dit Michael Flynn, le principal conseiller de Donald Trump sur les questions internationales, Antoine Vitkine, Huffington Post, 15 novembre 2016.
- CIA, Justice, sécurité nationale... Donald Trump désigne les nouveaux hommes clés de sa future administration, Huffington Post, 18 novembre 2016.
- Flynn Is Said to Have Talked to Russians About Sanctions Before Trump Took Office, Matthew Rosenberg & Matt Apuzo, The New York Times, 9 février 2017
- Un conseiller de Trump a parlé avec Moscou de sanctions avant l'investiture: Illégal?, La Libre Belgique, 10 février 2017
- (en) Matthew Nussbaum et Kyle Cheney, « Pence was told Flynn didn't discuss sanctions, aides say; The vice president defended the National Security Adviser in January when questions first surfaced about Flynn's contact with Russian ambassador. », sur Politico, (consulté le )
- (en) Justice Department warned White House that Flynn could be vulnerable to Russian blackmail, officials say, Adam Entous, Ellen Nakashima & Philip Rucker, Washington Post, 13 février 2017
- (en) Sally Yates Testimony Shows White House Lied About Michael Flynn, Mattathis Schwartz, The Intercept, 9 mai 2017
- (en) Obama warned Trump about hiring Flynn, Jim Acosta & Jeremy Diamond, CNN, 8 mai 2017
- (en) Voice of America: US National Security Advisor Resigns Under Fire
- National Security Adviser Michael Flynn resigns
- Flynn, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, forcé de démissionner, La Libre Belgique, 13 février 2017
- « Etats-Unis : trois questions sur la dĂ©mission du conseiller de Trump Ă la sĂ©curitĂ© nationale », Franceinfo,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Donald Trump risque-t-il dâĂȘtre destituĂ© ? », sur LeMonde.fr, .
- (en) Zeeshan Aleem, « The list of things that Michael Flynn could be charged for seems to be expanding », Vox.com,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) Julia Ainsley, Carol E. Lee & Ken Dilanian, « Mueller Has Enough Evidence to Bring Charges in Flynn Investigation », NBC News,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) David L. Philips, « LT. GEN. Michael T. Flynn: âGun for Hireâ », Huffington Post,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) Michael S. Schmidt, Matt Apuzzo & Maggie Haberman, « A Split From Trump Indicates That Flynn Is Moving to Cooperate With Mueller », The New York Times,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) Tucker Higgins & Dan Magan, « Michael Flynn, Trump's ex-national security adviser, pleads guilty to lying to the FBI; now cooperating with Russia probe », CNBC,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Michael Flynn plaide coupable de mensonge dans l'affaire russe et coopĂšre avec la justice », La Libre Belgique,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) Robert Parry, The Scalp-Taking of Gen. Flynn, consortiumnews.com, 1er décembre 2017
- « Le département de la Justice demande l'abandon des charges contre Michael Flynn », sur France24.com, (consulté le )
- Pamela Brown, Jim Acosta, Kaitlan Collins and Paul LeBlanc CNN, « Pardon for Michael Flynn under discussion at the White House », sur CNN (consulté le )
- (en) « Trump pardons former national security adviser Michael Flynn », sur the Guardian, (consulté le )
- Flynn voices abortion views at odds with Republican platform, Daniella Diaz, CNN, 10 juillet 2016.
- Trump backer Flynn retweets anti-Semitic message, apologizes, Eli Watkins, CNN, 24 juillet 2016.
- Possible Trump VP Pick Flynn Supports Abortion Rights: Women Have to Be Able to Choose, Adam Kelsey, ABC News, 10 juillet 2016.
- Trump VP short-lister Flynn clarifies abortion stance, says heâs pro-life, Jennifer Griffin, Fox News, 11 juillet 2016.
- Who Told Flynn to Call Russia?, Daniel Benjamin, Politico, 14 février 2017
- (en) Mike Rothschild, The Storm Is Upon Us, Melville House, , 119 p. (ISBN 978-1612199290), p. 13
- (en) Newsweek, Mike Flynn attacks Zelensky as dangerous fool, 9 octobre 2022
- Gen. Flynn retires from DIA, 33-year Army career, DIA Public Affairs, 7 août 2014
Voir aussi
Articles connexes
- Michael G. Flynn (en)
Vidéographie
- Vidéo hagiographique consacrée au Géneral Flynn faite pour le gala de la AMPFest 2021 (évÚnement politique de soutien au parti républicain et à la droite américaine), organisé par l'AMP (groupe American Priority soutenant le président Trump)