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Defense Intelligence Agency

La Defense Intelligence Agency (de sigle DIA, « agence du renseignement de la Défense » en français) est l'une des agences de renseignement des États-Unis, qui fonctionne sous la juridiction du département de la Défense (DoD). Elle sert de principal gestionnaire et de producteur du renseignement militaire étranger, y compris l'information politique, économique, industrielle, géographique et médicale (en) étrangères liées à la défense nationale[1]. La DIA répond principalement aux besoins du secrétaire à la Défense, du comité des chefs d'état-major interarmées, des commandements de combat unifiés et des armées[2].

Defense Intelligence Agency
Image illustrative de l’article Defense Intelligence Agency
Image illustrative de l’article Defense Intelligence Agency
L'extension de 42 000 mètres carrĂ©s du quartier gĂ©nĂ©ral de DIA, ouverte en 2005

Création
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Allégeance Département de la Défense des États-Unis
Branche Intelligence Community
Type Service de renseignement
RĂ´le Renseignement militaire
Effectif +/- 16 500
Garnison Quartier Général de la Defense Intelligence Agency
Devise Committed to Excellence in Defense of the Nation
Commandant Lieutenant gĂ©nĂ©ral Vincent R. Stewart (en) (depuis )

Bien que la DIA appartienne au dĂ©partement de la DĂ©fense, la majoritĂ© de ses 16 500 employĂ©s (65 %) sont des civils[3], qui travaillent sur l'acquisition et l'analyse du renseignement partout dans le monde.

La DIA se distingue de la CIA qui est, elle, plus focalisée sur la production de renseignement non-militaire à destination du président des États-Unis, du Conseil de sécurité nationale et du cabinet[2].

Le Goldwater-Nichols Act définit en 1986 la DIA comme une agence de la Défense pour le soutien de combat, c'est-à-dire une agence fournissant des fonctions de soutien de combat pour les forces et commandements en opérations militaires[4], et comme agence de renseignement[5].

Historique

Le président H. W. Bush recevant un briefing de la DIA pendant l'invasion du Panama en 1989.
Vue aérienne du Quartier Général de la Defense Intelligence Agency. Environ 30 % de son effectif y travaille.

Créée en 1961, l'agence remplace la division de contre-espionnage.

Victor Marchetti et John D. Marks, anciens hauts fonctionnaires américains, ont publié en 1974 le livre La CIA et le culte du renseignement indiquant les effectifs et budgets suivant les agences de renseignement des États-Unis[6], ces chiffres sont à prendre avec précaution, les effectifs de la NSA sont par exemple surestimés par rapport aux chiffres donnés dans une histoire officielle de la NSA[7]. La guerre du Viêt Nam n'était pas alors terminée, ce qui explique en partie les effectifs des renseignements militaires :

L’effectif a Ă©tĂ© estimĂ© dans ce livre Ă  5 000 employĂ©s et elle avait environ 200 millions de dollars de budget (900 millions de dollars valeur 2010). Elle passe des marchĂ©s propres et compile les rapports des services de renseignement militaire pour le ministère de la DĂ©fense, le gouvernement et d'autres services et elle est alors loin d'avoir les effectifs des services de renseignement des principales branches des forces armĂ©es des États-Unis :

  • Air Intelligence Agency pour l'USAF : 56 000 employĂ©s et un budget de 2,7 milliards de dollars (12 milliards de dollars valeur 2011) ;
  • United States Army Intelligence pour l'armĂ©e de terre : 35 000 employĂ©s et un budget de 700 millions de dollars (3,13 milliards de dollars valeur 2011) ;
  • Office of Naval Intelligence pour l'US Navy : 15 000 employĂ©s et un budget 600 millions de dollars de budget (2,68 milliards de dollars valeur 2011).

En 2012, un nouveau service, le Defense Clandestine Service (DCS), dĂ©diĂ© au renseignement humain extĂ©rieur clandestin, a Ă©tĂ© crĂ©Ă©. En 2014, 500 agents sous couverture ont Ă©tĂ© formĂ©s au lieu des 1 000 prĂ©vus et les programmes de formations de ce service ont Ă©tĂ© revus Ă  la baisse[8].

Les chiffres exacts du budget alloué à la DIA sont tenus secrets pour des raisons de sûreté.

Organisation

La DIA a son quartier général au Defense Intelligence Agency Headquarters (DIAHQ), situé sur la base aérienne Joint Base Anacostia-Bolling à Washington, DC. Elle a des activités majeures à son quartier-général, au National Center for Medical Intelligence (NCMI) à Fort Detrick, Maryland ; au Joint Use Intelligence Analysis Facility à Charlottesville, Virginie ; et au Missile and Space Intelligence Center (MSIC), à Huntsville (Alabama)[9].

La DIA est membre de la communauté du renseignement des États-Unis, elle est donc placée sous l’autorité du Directeur du renseignement national.

Les activités de la DIA sont souvent comparées à celles du GRU en Russie, du Defence Intelligence Staff au Royaume-Uni, de la direction du Renseignement militaire en France et de l'Aman en Israël.

Directeurs

  • Octobre 1961 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Joseph Carroll, Force aĂ©rienne des États-Unis
  • Septembre 1969 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Donald V. Bennett, ArmĂ©e de terre des États-Unis
  • AoĂ»t 1972 : vice-amiral Vincent P. de Poix, Marine des États-Unis
  • Septembre 1974 - dĂ©cembre 1975 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Daniel O. Graham, ArmĂ©e de terre des États-Unis
  • Mai 1976 - aoĂ»t 1977 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Samuel V. Wilson, ArmĂ©e de terre des États-Unis
  • Septembre 1977 - aoĂ»t 1981 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Eugene F. Tighe, Force aĂ©rienne des États-Unis
  • Septembre 1981 - septembre 1985 : lieutenant gĂ©nĂ©ral James A. Williams, ArmĂ©e de terre des États-Unis
  • Octobre 1985 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Leonard H. Perroots, Force aĂ©rienne des États-Unis
  • DĂ©cembre 1988 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Harry E. Soyster, ArmĂ©e de terre des États-Unis
  • Septembre 1991 : Dennis M. Nagy, directeur civil
  • Novembre 1991 : lieutenant gĂ©nĂ©ral James R. Clapper, Force aĂ©rienne des États-Unis
  • AoĂ»t 1995 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Kenneth A. Minihan, Force aĂ©rienne des États-Unis
  • FĂ©vrier 1996 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Patrick M. Hughes, ArmĂ©e de terre des États-Unis
  • Juillet 1999 : vice-amiral Thomas R. Wilson, Marine des États-Unis
  • Juillet 2002 : vice-amiral Lowell E. Jacoby, Marine des États-Unis
  • Novembre 2005 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Michael D. Maples, ArmĂ©e de terre des États-Unis
  • Mars 2009 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Ronald Burgess, ArmĂ©e de terre des États-Unis
  • Juillet 2012 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Michael T. Flynn, ArmĂ©e de terre des États-Unis
  • AoĂ»t 2014 : David Shedd (en), directeur civil
  • Janvier 2015 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Vincent R. Stewart, Corps des Marines des États-Unis
  • Octobre 2017 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Robert P. Ashley, ArmĂ©e de terre des États-Unis
  • Octobre 2020 : lieutenant gĂ©nĂ©ral Scott D. Berrier, ArmĂ©e de terre des États-Unis

Notes et références

  1. Defense Intelligence Agency (DIA). AllGov.Com: Everything our Government Really Does. (consulté le 5 mai 2013).
  2. (en) « Frequently Asked Questions », sur dia.gov (version du 23 novembre 2013 sur Internet Archive).
  3. (en) Defense Intel Alumni Association [PDF], novembre 2009, p. 11
  4. DĂ©partement de la DĂ©fense des États-Unis, Directive 3000.06 « Combat Support Agencies (CSAs) Â», 27 juin 2013.
  5. « History », sur DIA (consulté le ).
  6. Victor Marchetti et John D. Marks, La Cia et le culte du renseignement, Robert Laffont, , 363 p. (ISBN 978-2221030615)
  7. (en) Thomas R. Johnson, American Cryptology during the Cold War, 1945-1989, vol. III : Retrenchment and Reform, 1972-1980, Fort Meade, Center for Cryptologic History, National Security Agency, (lire en ligne), p. 23
  8. Laurent Lagneau, « Le Pentagone revoit les ambitions du Defense Clandestine Service à la baisse », sur Zone Militaire, (consulté le ).
  9. About DIA sur le site de la DIA

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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