RaĂșl Castro
RaĂșl Castro, nĂ© le Ă BirĂĄn, est un homme d'Ătat cubain.
RaĂșl Castro | ||
RaĂșl Castro en 2015. | ||
Fonctions | ||
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Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba | ||
â (10 ans) |
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Ălection | 19 avril 2011 | |
RĂ©Ă©lection | 19 avril 2016 | |
Prédécesseur | Fidel Castro | |
Successeur | Miguel DĂaz-Canel | |
PrĂ©sident du Conseil d'Ătat de la RĂ©publique de Cuba PrĂ©sident du Conseil des ministres[N 1] | ||
â (10 ans, 1 mois et 26 jours) |
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Ălection | ||
RĂ©Ă©lection | ||
Vice-prĂ©sident | JosĂ© RamĂłn Machado Ventura Miguel DĂaz-Canel |
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Prédécesseur | Fidel Castro | |
Successeur | Miguel DĂaz-Canel | |
Premier vice-prĂ©sident du Conseil d'Ătat Premier vice-prĂ©sident du Conseil des ministres | ||
â (31 ans, 2 mois et 22 jours) |
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Président | Fidel Castro | |
Prédécesseur | Premier titulaire | |
Successeur | José Ramón Machado Ventura | |
Ministre des Forces armées révolutionnaires | ||
â (49 ans et 8 jours) |
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Prédécesseur | Premier titulaire | |
Successeur | Julio Casas Regueiro | |
Biographie | ||
Nom de naissance | RaĂșl Modesto Castro Ruz | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | BirĂĄn, Cuba | |
Nationalité | Cubaine | |
Parti politique | Parti socialiste populaire (1953-1955) Mouvement du 26 Juillet (1955-1965) Parti communiste de Cuba (depuis 1965) |
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Fratrie | RamĂłn Castro Ruz Fidel Castro Juanita Castro |
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Conjoint | Vilma EspĂn Guillois (â 2007) | |
Enfants | Deborah Castro EspĂn Mariela Castro EspĂn Nilsa Castro EspĂn Alejandro Castro EspĂn |
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DiplÎmé de | Belen Jesuit Preparatory School (Miami) |
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Profession | Militaire | |
Religion | Aucune (Athée) | |
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Chefs d'Ătat cubains PrĂ©sidents du Conseil des ministres de Cuba |
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AprĂšs avoir participĂ© Ă la rĂ©volution cubaine, il fut l'un des membres du Mouvement du 26 Juillet, ministre de la DĂ©fense de 1959 Ă 2008 et premier vice-prĂ©sident du Conseil d'Ătat et prĂ©sident du Conseil des ministres de 1976 Ă 2008.
Il est prĂ©sident par intĂ©rim Ă partir du , puis est Ă©lu prĂ©sident des Conseils d'Ătat et des ministres le , succĂ©dant Ă son frĂšre Fidel Castro. Il occupe le poste jusqu'au . Membre du Parti socialiste populaire depuis 1953, il adhĂšre au Parti communiste de Cuba en 1965 et en est Premier secrĂ©taire du au .
Situation personnelle
Naissance et jeunesse
RaĂșl Modesto Castro Ruz est le quatriĂšme enfant d'Ăngel Castro Argiz, riche planteur sucrier, et de sa cuisiniĂšre Lina Ruz GonzĂĄlez. Des rumeurs persistantes prĂ©tendent que RaĂșl Castro ne serait que le demi-frĂšre de Fidel. Son pĂšre biologique aurait Ă©tĂ© un sergent dans l'armĂ©e et commandant de poste de garde de BirĂĄn (le village natal des frĂšres Castro), nommĂ© Felipe Miraval, un mĂ©tis chinois et mulĂątre qui aurait entretenu des relations avec sa mĂšre Lina Ruz GonzĂĄlez[1], ce qui pourrait expliquer qu'on le surnomme « le Chinois », en raison de sa petite taille et des traits de son visage trĂšs diffĂ©rents de ses frĂšres[2]. Son pĂšre est un ancien soldat de la guerre d'indĂ©pendance de 1895, sympathisant franquiste et riche planteur sucrier[3].
Ătudes
Il est envoyĂ© dans une Ă©cole militaire Ă l'Ăąge de 6 ans[3]. MalgrĂ© des Ă©tudes dans des Ă©coles jĂ©suites de Cuba, RaĂșl Castro n'obtiendra pas de diplĂŽme[4]. Il adhĂšre au Parti communiste en 1953[5], aprĂšs un voyage derriĂšre le rideau de fer et participe activement aux Ă©meutes estudiantines sous la dictature de Fulgencio Batista.
Parcours politique
RĂ©volution cubaine (1953-1959)
Les frĂšres Castro organisent une rĂ©action armĂ©e au putsch de Batista en attaquant la caserne de Moncada le , mais celle-ci est un dĂ©sastre et la moitiĂ© des assaillants est exĂ©cutĂ©e sommairement aprĂšs sa capture. RaĂșl est emprisonnĂ© sur l'Ăźle des Pins pendant 22 mois Ă cause de cette opĂ©ration manquĂ©e[6] - [3].
AmnistiĂ© en 1955 par le dictateur Fulgencio Batista, il s'exile au Mexique, puis aux Ătats-Unis avec son frĂšre Fidel, d'oĂč il rĂ©organise la rĂ©sistance Ă Batista, que l'on appelle le mouvement du 26 juillet. Il se lie d'amitiĂ© avec Che Guevara, un autre membre de la rĂ©sistance. Durant son exil Ă Mexico, il participe aux prĂ©paratifs de l'expĂ©dition Ă bord du navire Granma, qui dĂ©barque Ă Cuba le . AprĂšs avoir Ă©tĂ© prise dans une embuscade sanglante des troupes de Batista et harcelĂ©e par l'aviation, la petite troupe rĂ©volutionnaire est rapidement Ă©branlĂ©e. Il fait partie du petit groupe de survivants qui rĂ©ussissent Ă rejoindre un refuge dans la Sierra Maestra d'oĂč ils poursuivent la lutte armĂ©e.
En fĂ©vrier 1958, il reçoit pour mission de prendre l'ancienne province orientale afin d'ouvrir le front Ă la colonne des guĂ©rilleros au nord-est de ce territoire. Il devient commandant le [7]. En juin, acculĂ© par les bombardements incessants de l'aviation ennemie, il fait enlever une cinquantaine de citoyens nord-amĂ©ricains, ingĂ©nieurs et soldats rentrant Ă GuantĂĄnamo aprĂšs une permission en territoire cubain. La prise d'otages suscite une vive attention de lâambassade des Ătats-Unis et dans une certaine mesure de l'opinion publique, que RaĂșl Castro exploite en publiant des photos dĂ©montrant que les avions de Batista prennent leur ravitaillement sur la base de GuantĂĄnamo. La manĆuvre rĂ©ussit et les Ătats-Unis font cesser les bombardements dans l'attente de la libĂ©ration des otages, ce que fait la troupe rebelle tout en se laissant le temps de se redĂ©ployer et de se rĂ©armer. L'opĂ©ration devient aussi un succĂšs mĂ©diatique grĂące aux prisonniers eux-mĂȘmes, qui tĂ©moignent auprĂšs de la presse de leur conditions de dĂ©tention des plus bienveillantes et de la lĂ©gitimitĂ© de lâinsurrection cubaine. Certains iront jusqu'Ă expliquer qu'ils auraient souhaitĂ© rester avec RaĂșl[8] - [7].
Au sujet des soldats du gouvernement de Batista capturĂ©s, RaĂșl Castro note dans ses carnets de guerre : « On a apportĂ© Ă manger aux trois et on leur a dit quâon les remettrait en libertĂ© et que lâon garderait uniquement leurs armes. Ils avaient de lâargent et des montres dont nous avions besoin, mais suivant nos principes, nous nây avons pas touchĂ© ». Dans les territoires sous contrĂŽle de la guĂ©rilla, il fonde une structure autonome en Ă©tablissant des hĂŽpitaux, des Ă©coles et plusieurs usines de fabrication de matĂ©riels. En 1958, il est Ă©galement Ă l'origine des services de renseignements du M-26[7].
Ministre des forces armées (1959-2008)
Le , aprĂšs la chute de Batista, RaĂșl Castro fait abattre Ă Santiago de Cuba, sans procĂšs, 71 soldats et policiers de l'ancien rĂ©gime[9]. La communautĂ© internationale rĂ©prouve ces exĂ©cutions[5].
Il devient ministre de la Défense, et dirige les forces armées cubaines, poste qu'il conservera jusqu'en 2008.
La CIA projette son assassinat et recrute pour cela en 1960 le pilote de l'avion qui ramenait Raul Castro de Prague vers La Havane pour « arranger un accident », lui proposant 10 000 dollars. Le projet échoue, le pilote expliquant à son retour n'avoir « pas eu l'occasion d'arranger un accident comme discuté »[10].
En 1964, RaĂșl Castro participe Ă la mise en place des unitĂ©s militaires d'aide Ă la production, des camps de travail agricole pour les Cubains considĂ©rĂ©s « asociaux » par le rĂ©gime castriste et exemptĂ©s de service militaire[11] - [12]. L'historien Pierre Rigoulot indique que RaĂșl Castro avait dĂ©couvert en Bulgarie une thĂ©rapie permettant de soigner les homosexuels. Ces derniers devaient visionner un film montrant une relation homosexuelle et quand ils Ă©taient excitĂ©s par le film, ils recevaient une dĂ©charge Ă©lectrique[13]. Selon l'Ă©crivain chilien Roberto Ampuero, RaĂșl Castro voulait former des rĂ©volutionnaires « avec des couilles »[12]. Dans les faits, selon l'universitaire amĂ©ricain Jafari Sinclaire Allen, « il ne semble pas y avoir eu de tentative dây traiter lâhomosexualitĂ© des prisonniers. Les dĂ©tenus avaient bien quelques rendez-vous avec des âpsychologuesâ, mais il semble que cela ait plus Ă©tĂ© des formalitĂ©s administratives quâune forme de thĂ©rapie »[14].
Il intĂšgre la direction nationale des organisations rĂ©volutionnaires et le Parti uni de la rĂ©volution socialiste cubaine. Il devient Ă©galement le second secrĂ©taire du comitĂ© central du Parti communiste cubain lors de sa fondation en octobre 1965. Peut-ĂȘtre sous l'influence de sa femme Vilma EspĂn, militante pour les droits LGBT, il manifeste des dĂ©saccords sur la question de la rĂ©pression de lâhomosexualitĂ© dans les annĂ©es 1960 et 1970[15]. En tant que ministre de la DĂ©fense, il contrĂŽle les forces militaires cubaines, ce qui alimente les spĂ©culations selon lesquelles il pourrait conduire un coup d'Ătat aprĂšs la mort de son frĂšre. RaĂșl Castro est souvent vu comme plus dur et plus sĂ©vĂšre que Fidel Castro. Ce dernier le prĂ©sente comme son dauphin : « DerriĂšre moi en viennent d'autres, plus radicaux que moi[5]. »
En 1994[N 2], il fait preuve de pragmatisme et s'oppose Ă son frĂšre, en dĂ©clarant : « La principale menace qui pĂšse sur nous, ce ne sont pas les canons amĂ©ricains, ce sont les haricots. Ceux que les Cubains ne mangent pas », alors que Fidel Castro s'oppose Ă une libĂ©ralisation des marchĂ©s agricoles. RaĂșl prĂ©cise : « Si nous ne changeons rien, je nâaurai pas dâautre choix que de sortir les tanks[16]. »
Transition du pouvoir
Le prĂ©sident Fidel Castro est hospitalisĂ© en raison, d'aprĂšs le gouvernement cubain, d'une hĂ©morragie gastro-intestinale, que l'on attribue au stress. Plus tard, un message du gouvernement cubain expliquant que son Ă©tat de santĂ© est stable est diffusĂ© sur la tĂ©lĂ©vision d'Ătat. Le , il dĂ©lĂšgue ses pouvoirs Ă son frĂšre RaĂșl qui assure donc, en tant que vice-prĂ©sident et conformĂ©ment Ă la Constitution, la direction conjointe de l'Ătat et du gouvernement. Il occupe Ă©galement par intĂ©rim les fonctions de Premier secrĂ©taire du Parti communiste. Selon certains journalistes de la presse internationale, RaĂșl Castro n'aurait ni le charisme, ni l'Ă©loquence de Fidel pour assurer une transition de pouvoir[17]. Il dĂ©finit alors les trois prioritĂ©s de la politique des annĂ©es Ă venir : l'alimentation, les transports et le logement.
En 2007, il engage un dĂ©bat national, Ă l'instar de son frĂšre Fidel plusieurs fois dans le passĂ©, afin de dĂ©battre sur les problĂšmes du pays. Les Cubains se rĂ©unissent au sein de groupes de discussions pour Ă©voquer des idĂ©es et prĂ©senter des dolĂ©ances[18]. Plus d'un million de personnes auraient participĂ© Ă ce dĂ©bat, parmi lesquelles le sociologue Aurelio Alonso, sous-directeur de la revue Casa de las Americas, qui dĂ©nonce « un systĂšme trop Ă©tatisĂ©, trop bureaucratisĂ©, avec un niveau de participation populaire trop limitĂ© dans la prise de dĂ©cisions »[19]. Le chanteur Pablo MilanĂ©s, Ă son tour, plaide pour un rajeunissement du Conseil d'Ătat : « Il faut passer le tĂ©moin aux nouvelles gĂ©nĂ©rations pour que celles-ci fassent un autre socialisme »[19].
Toutes les condamnations à mort (une trentaine) sont commuées entre 2008 et 2010, bien que plus aucune n'eût été exécutée depuis 2003[20].
Ălection Ă la prĂ©sidence
Le , il est Ă©lu prĂ©sident du Conseil d'Ătat (chef de l'Ătat) et du Conseil des ministres par l'AssemblĂ©e nationale du pouvoir populaire. Peu aprĂšs, il signe deux accords sur les droits de l'homme des Nations unies, dĂ©cide d'attribuer les terres inutilisĂ©es de lâĂtat pour l'agriculture, de libĂ©rer beaucoup de prisonniers et de desserrer les restrictions de voyage des Cubains[21] - [22]. Les opĂ©rations de changement de sexe pour les personnes reconnues transgenres sont autorisĂ©es et totalement gratuites[23].
Relations internationales
En novembre 2008, RaĂșl Castro reçoit le prĂ©sident russe Medvedev[24], puis, le mois suivant, le vice-amiral Vladimir I. Koraliov, substitut du chef de la flotte du Nord, Ă la tĂȘte dâun dĂ©tachement de la marine de guerre de Russie en visite Ă Cuba. Il espĂšre ainsi avoir de meilleures relations avec ce pays. Ă la suite de trois ouragans successifs qui dĂ©vastent les infrastructures et provoquent une chute de la production agricole en 2008[16], RaĂșl Castro met en place une « politique d'austĂ©ritĂ© » pour essayer de sortir de la crise Ă©conomique et financiĂšre[25]. De plus, afin d'apaiser les tensions avec les Ătats-Unis et espĂ©rant diminuer l'embargo Ă©conomique, il dĂ©cide de rencontrer le prĂ©sident amĂ©ricain nouvellement Ă©lu, Barack Obama[26]. Il se rapproche des Ătats-Unis et les deux pays rĂ©tablissent leurs relations diplomatiques en 2015[3].
Le , RaĂșl Castro entreprend un rapprochement de plus de 3 milliards de dollars avec le Venezuela[27].
Ălection Ă la tĂȘte du parti
Le , il est élu premier secrétaire du Parti communiste cubain lors du 6e congrÚs.
Le , il est reconduit Ă la tĂȘte du pays par l'AssemblĂ©e, Ă la suite des Ă©lections lĂ©gislatives du 3 fĂ©vrier. Il indique Ă cette occasion que ce sera son dernier mandat, et qu'un nouveau prĂ©sident devra donc ĂȘtre choisi en 2018 au plus tard[28]. Son successeur pressenti est alors Miguel DĂaz-Canel, Ă©levĂ© au poste de premier vice-prĂ©sident du Conseil[29]. Celui-ci lui succĂšde le .
RĂ©formes de RaĂșl Castro
En , devenu chef du seul rĂ©gime communiste du continent amĂ©ricain, RaĂșl Castro, longtemps commandant en chef des armĂ©es, est le chef d'un pays d'Ă©conomie socialiste qui lutte contre la crise qui le touche depuis la chute du bloc communiste, au point d'ĂȘtre parfois dĂ©crit comme le « croque-mort du socialisme » au vu des rĂ©formes qu'il impose[3]. RaĂșl Castro estime que lâembargo des Ătats-Unis n'est pas le seul responsable des difficultĂ©s Ă©conomiques rencontrĂ©es par Cuba[30].
Pour Samuel Farber, RaĂșl Castro a engagĂ© une vaste campagne de rĂ©formes pour tenter d'Ă©tablir une Ă©conomie de type sino-vietnamienne qui conserve la primautĂ© de l'Ătat Ă parti unique avec une ouverture aux entreprises privĂ©es et au marchĂ©[31]. L'opposante Yoani SĂĄnchez pense que le rĂ©gime castriste redoute que les rĂ©formes Ă©conomiques ne servent de terreau Ă des revendications politiques[32].
Au niveau institutionnel, le mandat prĂ©sidentiel est limitĂ© Ă deux pĂ©riodes de 5 ans. Ainsi RaĂșl Castro cesse d'exercer ses fonctions de prĂ©sident en 2018[33].
Il fait du rapprochement avec lâĂglise catholique cubaine un axe de sa prĂ©sidence. Le pape BenoĂźt XVI est reçu sur l'Ăźle en [34]. En , le cardinal Ortega inaugure en prĂ©sence du prĂ©sident cubain les nouvelles installations du sĂ©minaire San Carlos, oĂč sont formĂ©s les futurs prĂȘtres, dont le nombre tend Ă augmenter. Le gouvernement restitue aussi Ă lâĂglise des propriĂ©tĂ©s qui avaient Ă©tĂ© nationalisĂ©es au moment de la rĂ©volution. LâĂglise continue toutefois d'entretenir un dialogue avec l'opposition, dont les reprĂ©sentants interviennent lors des dĂ©bats qu'elle organise, et fait de l'intĂ©gration de lâinstruction catholique au service public une prioritĂ© afin de pouvoir enseigner la thĂ©ologie et les humanitĂ©s dans les universitĂ©s[34].
- Le tourisme Ă Cuba, attirĂ© par l'exotisme tropical de l'Ăźle aux plages de rĂȘve, au charme dĂ©suet des vieilles voitures amĂ©ricaines, la prostitution et Ă la culture si dynamique, reste trĂšs courtisĂ© par le rĂ©gime Ă la recherche de devises (aprĂšs la chute de l'URSS, RaĂșl Castro avait dĂ©jĂ convaincu son frĂšre Fidel de miser sur le tourisme afin d'Ă©viter une crise Ă©conomique et la fin du rĂ©gime. En 25 ans, le nombre de touristes passe de 400 000 Ă 4 millions[3]).
- L'achat de lecteurs de DVD, d'ordinateurs ou de scooters, ainsi que l'accÚs aux hÎtels, sont autorisés[35] alors qu'ils furent longtemps réservés aux touristes étrangers. Cependant le salaire des cubains reste trÚs bas et tout le monde ne peut s'offrir ces objets.
- L'accÚs à Internet commence à s'élargir peu à peu dans l'ßle, grùce à l'ouverture notamment de deux cybercafés à La Havane. Il reste cependant trÚs surveillé par le gouvernement . Des limitations indirectes existent comme le prix trÚs élevé, la faible vitesse de la connexion ainsi que le relevé systématique du nom de chaque utilisateur. L'accÚs est moins compliqué à ce jour mais toujours relativement contraignant. Il y a des points d'accÚs Wi-Fi un peu partout dans les villes, mais il faut toujours acheter des cartes de connexion en présentant son passeport dans les boutiques Etecsa (entreprise nationale de télécommunication).
- Des lopins de terre sont distribués aux fermiers afin d'augmenter la production vivriÚre ainsi que le rendement des cultures[36].
- Les restrictions sur les voyages de citoyens hors de l'Ăźle sont assouplies[37] - [38]. Jusqu'ici, pour obtenir le droit de quitter le territoire cubain, une lettre d'invitation depuis un pays Ă©tranger Ă©tait obligatoire, elle devait ĂȘtre accompagnĂ©e de 140 dollars, ainsi que d'un passeport dont les frais d'Ă©tablissement s'Ă©levait Ă 50 dollars. Puis le demandeur devait solliciter l'obtention d'une carte blanche (Tarjeta Blanca), qui permettait de sortir du pays, contre 150 dollars.
- à compter du , il devient possible pour des résidents permanents de l'ßle d'acheter et de vendre leur maison[39].
- RaĂșl Castro a Ă©galement multipliĂ© les partenariats commerçants avec la Russie (en 2009) et la Chine (en 2014), cela dans le but de ne plus ĂȘtre dĂ©pendant d'un point de vue Ă©nergĂ©tique du Venezuela, qui connaĂźt plusieurs crises[3].
DĂ©part du pouvoir
Le 19 avril 2021, aprĂšs 62 ans de gouvernement par les frĂšres Castro, RaĂșl Castro, ĂągĂ© de 89 ans, quitte ses fonctions de premier secrĂ©taire lors du huitiĂšme congrĂšs du Parti communiste de Cuba, qui se tient du 16 au [41].
Famille
Il se marie Ă Vilma EspĂn, le [42].
Il est le pĂšre de Deborah, Mariela (militante des droits LGBT), Nilsa et Alejandro (colonel et conseiller au ministĂšre de l'IntĂ©rieur)[43]. Luis Alberto RodrĂguez LĂłpez-Calleja Ă©pouse Deborah Castro EspĂn. Le couple a deux enfants : Vilma RodrĂguez Castro et RaĂșl Guillermo RodrĂguez Castro. Ce dernier est le responsable de la cellule de protection personnelle de son grand-pĂšre RaĂșl Castro. Luis Alberto RodrĂguez LĂłpez-Calleja, dirige Gaesa, conglomĂ©rat de l'armĂ©e, qui contrĂŽle en partie l'Ă©conomie touristique cubaine[44] - [45]. Lors du huitiĂšme congrĂšs du Parti communiste de Cuba, du 16 au 19 avril 2021, Luis Alberto Rodriguez Lopez-Callejas accĂšde Ă la tĂȘte du parti en tant que membre du bureau politique[46].
Notes et références
Notes
- Par intérim du au .
- En 1994 se tient à La Havane une manifestation anticastriste, à la suite de laquelle est annulée l'interdiction d'émigrer (Balsero).
Références
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- Jean-Pierre Clerc, Fidel Castro, une vie, Archipel, , p. 531
- Hector Lemieux, « Raul Castro, grand oublié de la révolution cubaine », Le Figaro, samedi 3 / dimanche 4 juin 2017, page 7.
- (en) JosĂ© de CĂłrdoba, David Luhnow et Bob Davis, « Castro's Illness Opens Window On Cuba Transition », Wall Street Journal,â , p. 1, 12
- Sylvie Kauffmann Le bras armé Le Monde, 10 août 2006
- (en) Marta Rojas, « When RaĂșl Castro assumed responsibility for the assault on the Moncada Garrison »,
- (pt-BR) « 50 verdades sobre RaĂșl Castro », sur Opera Mundi
- Pierre Kalfon, Che, Points,
- Raffy 2004, p. 306.
- « La CIA avait prévu d'assassiner Raul Castro en 1960 », sur lemonde,
- Isis Wirth, La Ballerine et El Comandante, Bourin Ă©diteur, 2013, pages 88 et suivantes
- Roberto Ampuero Quand nous étions révolutionnaires
- Rigoulot 2007, p. 171.
- « DerriĂšre le mea culpa de Fidel, lâaction de Mariela Casto », TĂ©tu,â (lire en ligne)
- (pt-BR) « Sobre homofobia, Fidel sempre assumiu responsabilidades, diz Mariela Castro », sur Opera Mundi
- Ainsi vivent les Cubains Le Monde diplomatique, avril 2011.
- Le Point n°1798, 1er mars 2007, p. 48-53.
- « http://www.interet-general.info/article.php3?id_article=9612 »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?) (consulté le )
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- lefigaro.fr, « Cuba: derniĂšre peine de mort commuĂ©e », Le Figaro,â (lire en ligne)
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- (en) « Cuba's Raul Castro commutes most death sentences », (consulté le )
- « Cuba a commencĂ© les opĂ©rations de changement de sexe | AmĂ©rique latine », La Presse,â (lire en ligne)
- « Castro a reçu Medvedev plus d'une heure », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « Raul Castro annonce une période d'austérité à ses concitoyens », sur tempsreel.nouvelobs.com,
- Paulo A. Paranagua, « Raul Castro invite M. Obama Ă une rencontre en « terrain neutre » », Le Monde,â (lire en ligne)
- « Un rapprochement de plus de 3 milliards », sur radio-canada.ca
- "Cuba : "dernier" mandat pour Raul Castro, la transition au menu", Le Monde, 25 février 2013
- (en) "RaĂșl Castro Says His New 5-Year Term as Cubaâs President Will Be His Last", New York Times, 24 fĂ©vrier 2013
- Dans la tĂȘte de Raul Castro L'Express, dĂ©cembre 2014
- Farber 2017, p. 160.
- Reformas en Cuba: dos pasos adelante, un paso atrĂĄs El PaĂs, 2013
- Paulo A. Paranagua à Cuba, l'ultime bataille de Raul CastroLe Monde, 15 février 2013
- Janette Habel, « Cuba, le parti et la foi », sur Le Monde diplomatique,
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- La "libreta", symbole de l'Ă©galitarisme cubain depuis un demi-siĂšcle L'Express, 28 juillet 2017
- « Cuba : départ de Raul Castro, une page historique aprÚs 60 ans de rÚgne des "frÚres révolutionnaires" », sudouest.fr, 16 avril 2021.
- Castro 2011, p. 158.
- Sophie des Déserts, « La First Lady de La Havane », Vanity Fair n°26, août 2015, pages 108-115 et 154-155.
- Sanctions américaines contre un général cubain Le Figaro, 1er octobre 2020.
- Trump durcit le ton sur Cuba, marque la rupture avec Obama La Croix, 17 juin 2017.
- Miguel DĂaz-Canel BermĂșdez elected as first secretary of the Communist Party of Cuba Central Committee. Granma, 19 avril 2021.
Ă voir
Bibliographie
- Juanita Castro, Fidel et Raul, mes frĂšres, l'histoire secrĂšte, Plon, , 535 p.
- Samuel Farber, Che Guevara. Ombres et lumiÚres d'un révolutionnaire, Syllepse, , 178 p.
- Serge Raffy, Castro, l'infidĂšle, Paris, Fayard, , 672 p. (ISBN 2-213-61257-9 et 978-2-213-61257-7)
- Nikolai Leonov, Raul Castro, a Man in Revolution, 2016.
Articles connexes
- Liste des dirigeants actuels
- Vilma EspĂn, Ă©pouse de RaĂșl Castro
- Mariela Castro, fille de RaĂșl Castro
Liens externes
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