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Joe Biden

Joseph Robinette Biden, Jr, couramment appelĂ© Joe Biden (/dÍĄÊ’oʊ ˈbaÉȘ.dən/[alpha 1]), nĂ© le Ă  Scranton, en Pennsylvanie, est un homme d'État amĂ©ricain. Membre du Parti dĂ©mocrate, il est sĂ©nateur des États-Unis de 1973 Ă  2009, vice-prĂ©sident des États-Unis de 2009 Ă  2017 et prĂ©sident des États-Unis depuis 2021.

Joe Biden
Illustration.
Portrait officiel de Joe Biden comme prĂ©sident des États-Unis en 2021.
Fonctions
46e prĂ©sident des États-Unis
En fonction depuis le
(2 ans, 5 mois et 16 jours)
Élection 3 novembre 2020
Vice-président Kamala Harris
Gouvernement Administration Biden
Prédécesseur Donald Trump
47e vice-prĂ©sident des États-Unis
–
(8 ans)
Élection
RĂ©Ă©lection
Président Barack Obama
Gouvernement Administration Obama
Prédécesseur Dick Cheney
Successeur Mike Pence
SĂ©nateur des États-Unis
–
(36 ans et 12 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection
6 novembre 1984
6 novembre 1990
5 novembre 1996
5 novembre 2002
4 novembre 2008
Circonscription Delaware
Groupe politique DĂ©mocrate
Prédécesseur J. Caleb Boggs
Successeur Ted Kaufman
Biographie
Nom de naissance Joseph Robinette Biden, Jr.
Date de naissance
Lieu de naissance Scranton, Pennsylvanie (États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate (depuis 1969)
Conjoint Neilia Hunter (1966-1972)
Jill Jacobs (depuis 1977)
Enfants Beau Biden
Hunter Biden
Naomi Christina Biden
Ashley Biden
DiplÎmé de Université du Delaware
Université de Syracuse
Profession Professeur de droit constitutionnel
Distinctions Médaille présidentielle de la Liberté (2017)
Religion Catholicisme
RĂ©sidence Maison-Blanche
(Washington, D.C)

Signature de Joe Biden

Joe Biden Joe Biden
PrĂ©sidents des États-Unis
Vice-prĂ©sidents des États-Unis
SĂ©nateurs des États-Unis pour le Delaware

Il s'installe à Delaware aprÚs avoir quitté sa ville natale avec sa famille en 1953. Il étudie à l'université du Delaware avant d'obtenir un diplÎme en droit à l'université de Syracuse en 1968. Il est élu au conseil du comté de New Castle en 1970.

À 30 ans, Joe Biden devient le sixiĂšme plus jeune sĂ©nateur de l'histoire du pays, ayant Ă©tĂ© Ă©lu au SĂ©nat des États-Unis en 1972. ConsidĂ©rĂ© comme un dĂ©mocrate modĂ©rĂ©, il prĂ©side le comitĂ© judiciaire et criminel de la chambre haute du CongrĂšs de 1987 Ă  1995 et est Ă©galement Ă  la tĂȘte du comitĂ© des affaires Ă©trangĂšres du SĂ©nat Ă  deux reprises entre 2001 et 2009.

Candidat malheureux aux primaires dĂ©mocrates pour l’élection prĂ©sidentielle de 1988 et Ă  nouveau en 2008, il est choisi par Barack Obama pour ĂȘtre son colistier comme candidat Ă  la vice-prĂ©sidence des États-Unis pour l'Ă©lection de 2008. Avec celui-ci, il est Ă©lu, puis rĂ©Ă©lu lors de l'Ă©lection de 2012. Il est ainsi le 47e vice-prĂ©sident des États-Unis pendant huit ans.

En 2020, il remporte les primaires prĂ©sidentielles dĂ©mocrates et choisit son ancienne concurrente Kamala Harris comme colistiĂšre. Il remporte l’élection gĂ©nĂ©rale face au prĂ©sident sortant, le rĂ©publicain Donald Trump. À 78 ans, il devient le 46e prĂ©sident des États-Unis, le plus ĂągĂ© Ă  entrer Ă  la Maison-Blanche et le deuxiĂšme prĂ©sident de confession catholique (soixante ans aprĂšs John Fitzgerald Kennedy), aprĂšs avoir Ă©tĂ© le premier vice-prĂ©sident catholique de l'histoire amĂ©ricaine.

Sa premiĂšre annĂ©e de prĂ©sidence est marquĂ©e par sa politique de relance face Ă  la pandĂ©mie de Covid-19 dans un contexte de rĂ©cession ; il lance le vaste programme d'investissements publics Build Back Better Plan et signe la loi sur la rĂ©duction de l'inflation. Il annule plusieurs dĂ©cisions de l'administration Trump, avec notamment la rĂ©adhĂ©sion Ă  l'accord de Paris sur le climat et l'acceptation d'arrivĂ©es d'enfants Ă©trangers sur le territoire bien qu'un juge fĂ©dĂ©ral ait bloquĂ© cette derniĂšre mesure. À la Cour suprĂȘme des États-Unis, il procĂšde Ă  la nomination de Ketanji Brown Jackson. En politique Ă©trangĂšre, il acte le retrait total des États-Unis d'Afghanistan dĂ©cidĂ© par Trump, ce qui conduit Ă  la reprise du pouvoir par les Talibans. AprĂšs l’invasion russe de l'Ukraine, il autorise le lancement de sanctions contre la Russie et supervise l’envoi d’armement Ă  l’Ukraine.

En 2023, Joe Biden officialise sa candidature aux primaires prĂ©sidentielles dĂ©mocrates pour un second mandat, en vue de l’élection prĂ©sidentielle de 2024.

Situation personnelle

Naissance et famille

Joseph Robinette Biden, Jr.[alpha 2] naĂźt le Ă  Scranton en Pennsylvanie dans une famille catholique irlandaise modeste. Il est le fils de Joseph R. Biden, Sr. (1915-2002) et de son Ă©pouse Catherine Eugenia Biden, nĂ©e Finnegan (1917-2010). Ses ancĂȘtres irlandais sont originaires du comtĂ© de Londonderry, du comtĂ© de Louth[1] et de la ville de Ballina[2]. Sa grand-mĂšre paternelle, Mary Elizabeth Biden (nĂ©e Robinette), descend de huguenots français ayant Ă©migrĂ© en Angleterre puis en Pennsylvanie[3].

Joseph Biden est issu d'une famille de quatre enfants, dont il est l'aĂźnĂ©. Il grandit avec sa sƓur Valerie Biden Owens (en) et ses deux frĂšres Francis et James[4], d'abord Ă  Scranton puis, aprĂšs ses 10 ans, Ă  Claymont dans le comtĂ© de New Castle, État du Delaware, oĂč son pĂšre (fils d'un ancien dirigeant d'American Oil Company ayant fait faillite[5]) vend des voitures.

Joe Biden en 1961.

Scolarité et études

Enfant, Joe Biden souffre de bégaiement[6], un handicap qu'il devra surmonter tout au long de son existence[7].

DiplÎmé d'histoire et de science politique en 1965 à l'université du Delaware, il poursuit des études supérieures à la faculté de droit de l'université de Syracuse. Il y rencontre Neilia Hunter qu'il épouse en 1966 et avec qui il a trois enfants.

AprĂšs avoir obtenu un diplĂŽme en droit en 1968, il commence une carriĂšre juridique Ă  Wilmington (Delaware)[8].

Premier mariage

Joe Biden rencontre sa premiĂšre Ă©pouse Neila Hunter, une institutrice, pour la premiĂšre fois Ă  Nassau, aux Bahamas, alors qu'il est en vacances du printemps (spring break)[9]. Peu de temps aprĂšs, Joe Biden dĂ©mĂ©nage Ă  Syracuse pour y suivre les cours de la facultĂ© de droit. Le couple se marie le [10]. Le couple dĂ©mĂ©nagent alors Ă  Wilmington dans le Delaware, ville dans laquelle Joe Biden devient membre du conseil du comtĂ© de New Castle. Ils ont ensemble trois enfants : Beau (1969-2015), Hunter (1970) et Naomi (1971-1972). En , sa femme et leurs trois enfants sont victimes d’un accident de la route, leur voiture ayant Ă©tĂ© percutĂ©e par le tracteur d'une semi-remorque. Son Ă©pouse et sa fille Naomi Christina, ĂągĂ©e de 13 mois, sont tuĂ©es, et ses deux fils de trois et deux ans sont griĂšvement blessĂ©s[11]. Élu sĂ©nateur, Biden prĂȘte serment depuis l'hĂŽpital oĂč ses garçons sont admis[12]. Par la suite, Biden dĂ©clare plusieurs fois que le conducteur du camion conduisait sous l'empire d'un Ă©tat alcoolique, mais la famille du chauffeur a niĂ© cette affirmation et la police ne l'a jamais prouvĂ©e[13] - [14] - [15] - [16].

Second mariage

Joe Biden avec sa femme Jill peu de temps aprĂšs leur rencontre.

Le sénateur Joe Biden élÚve seul ses deux fils Beau et Hunter puis se remarie, en 1977, avec Jill Tracy Jacobs, enseignante, titulaire d'un doctorat en sciences de l'éducation de l'Université du Delaware, avec qui il a une fille, Ashley, née en 1981[17] - [18] - [12].

Son fils aßné, Beau Biden, est élu procureur général du Delaware en 2006 et 2010[19] aprÚs avoir été capitaine dans une unité de la garde nationale du Delaware, et avoir servi en tant que major durant la guerre en Irak de 2003[19] - [20]. Il meurt à 46 ans d'un cancer du cerveau, en 2015. Son second fils, (Robert) Hunter Biden, plus controversé[18], est avocat à Washington ; sa participation à partir de 2014 au directoire d'une des plus importantes compagnies gaziÚres ukrainiennes, Burisma suscite des controverses en lien notamment avec la fonction de son pÚre[21] - [22] - [23] - [24]. Ashley Biden, sa benjamine, est diplÎmée en anthropologie culturelle de l'Université de Tulane ; écologiste engagée en faveur de l'environnement, elle a fondé une marque éthique et travaille comme travailleuse sociale[18]. Par ses deux fils, Joe Biden est le grand-pÚre de sept petits-enfants[25].

Ascension politique

DĂ©buts

Joe Biden est membre du conseil du comtĂ© de New Castle, dont il occupe le 4e siĂšge du au . Pendant son mandat au conseil de comtĂ©, Biden s'oppose aux grands projets d'autoroutes, qui, selon lui, pourraient perturber les quartiers de Wilmington[26]. Avant mĂȘme d'ĂȘtre officiellement intronisĂ© Ă  ce mandat, Biden Ă©voque dĂ©jĂ  sa candidature sĂ©natoriale quelques annĂ©es plus tard[27].

SĂ©nateur pour le Delaware

En , il est Ă©lu au SĂ©nat des États-Unis sous l’étiquette du Parti dĂ©mocrate : Ă  l'Ăąge de 29 ans, il devient le cinquiĂšme plus jeune sĂ©nateur de l'histoire[28]. Il est constamment rĂ©Ă©lu jusqu'Ă  son accession Ă  la vice-prĂ©sidence des États-Unis, recueillant rĂ©guliĂšrement environ 60 % des votes[29].

Politique intérieure

Joe Biden en 1987.

PrĂ©sident de la commission judiciaire du SĂ©nat de 1987 Ă  1995, Joe Biden parvient Ă  bloquer la nomination de Robert Bork Ă  la Cour suprĂȘme des États-Unis et tente aussi, sans succĂšs, de bloquer celle de Clarence Thomas, lors de sa nomination par le prĂ©sident George H. W. Bush. Les deux procĂ©dures sont marquĂ©es au SĂ©nat par des attaques personnelles.

Parmi les lois dont Joe Biden est l'auteur ou le coauteur, la plus reconnue est celle de 1994 sur les crimes violents intitulée Violent Crime Control and Law Enforcement Act of 1994, plus connue sous le nom de « Biden Crime Law », celle également contre la violence domestique sur les femmes de 2000 (Violence Against Women Act of 2000) mais dont une partie est déclarée par la suite inconstitutionnelle et enfin les lois contre les narcotrafiquants. Joe Biden est un farouche partisan de la propriété intellectuelle, lié à la Recording Industry Association of America, la Motion Picture Association of America et la Business Software Alliance. Il est un fort soutien du Digital Millennium Copyright Act[30].

Au comité des affaires étrangÚres

Membre du comitĂ© des affaires Ă©trangĂšres du SĂ©nat, il en devient le chef de la minoritĂ© dĂ©mocrate en 1997. En tant que tel, il est l'un des premiers, au milieu des annĂ©es 1990, Ă  demander la levĂ©e de l'embargo sur les armes Ă  destination des musulmans de Bosnie[31] lors de la guerre de Bosnie-HerzĂ©govine et Ă  qualifier le prĂ©sident serbe Slobodan MiloĆĄević de criminel de guerre. Il fut le coauteur en 1999, avec le rĂ©publicain John McCain, futur adversaire d'Obama en 2008, d'une rĂ©solution du CongrĂšs autorisant le prĂ©sident Bill Clinton Ă  utiliser la force nĂ©cessaire pour faire cesser les violences contre les droits de l'homme au Kosovo[32].

AprÚs les attentats du 11 septembre 2001, en tant que président du Comité des affaires étrangÚres du Sénat, il est le premier élu américain à se rendre en Afghanistan, en , aprÚs la chute des talibans[33]. Durant la présidence de George W. Bush, il soutient ainsi le président Hamid Karzai contre ceux qui, au sein de l'administration, préfÚrent modérer son pouvoir en favorisant un schéma décentralisé et régional, quitte à favoriser les seigneurs de guerre[33].

Joe Biden en 2005.

Par ailleurs, Joe Biden organise des auditions sur l'Irak. Il en conclut alors que les États-Unis « n'ont d'autre choix que d'Ă©liminer Saddam Hussein » mais soutient une opĂ©ration menĂ©e dans le cadre de l'ONU[31]. Comme l'extrĂȘme majoritĂ© du CongrĂšs, il vote Ă©galement en faveur du Patriot Act et, en , en faveur de la rĂ©solution autorisant le prĂ©sident George W. Bush Ă  mener des opĂ©rations militaires Ă  l'encontre de l'Irak[11]. Il n'en devient pas moins l'un des plus virulents critiques de la gestion de l'aprĂšs-guerre, proposant la prise en charge par la communautĂ© internationale de l'occupation du pays, ainsi que la partition de l’Irak entre chiites, sunnites et Kurdes[34]. L'historien Jean-Pierre Filiu estime que « la vision de l’Irak par Biden est dĂ©finie par des critĂšres strictement confessionnels, sans prise en compte du sentiment national irakien, ni des consĂ©quences pour le reste du Moyen-Orient d’un Ă©clatement du pays. [...] Dans un Irak encore largement multicommunautaire, surtout Ă  Bagdad, le « plan Biden » aurait contribuĂ©, s’il avait Ă©tĂ© adoptĂ©, Ă  accĂ©lĂ©rer le nettoyage ethnique perpĂ©trĂ© par les milices confessionnelles[35]. »

Il considĂšre aussi que l'administration Bush se concentre trop sur l'Irak au dĂ©triment de l'aide Ă  la reconstruction de l'Afghanistan[33]. AprĂšs y avoir Ă©tĂ© favorable, il s'est opposĂ©, sans succĂšs, au renforcement militaire des troupes militaires amĂ©ricaines en 2007 dĂ©clarant que le renforcement des effectifs sur place n'Ă©tait « pas dans l'intĂ©rĂȘt de la nation[36] ».

Primaires présidentielles démocrates

Candidat aux Ă©lections primaires dĂ©mocrates en vue de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de , Biden est obligĂ© d'abandonner la course prĂ©sidentielle, Ă  la suite du scandale provoquĂ© par son plagiat d'un discours du leader travailliste anglais, Neil Kinnock, qu'il avait prononcĂ© lors de sa campagne Ă©lectorale dans l'État d'Iowa[37]. Le scandale, rĂ©vĂ©lĂ© par l'Ă©quipe de campagne de Michael Dukakis, a Ă©galement rĂ©vĂ©lĂ© une ancienne affaire de plagiat alors qu'il Ă©tait Ă©tudiant en droit, vingt ans plus tĂŽt. Son hospitalisation pour une double rupture d'anĂ©vrisme met fin Ă  sa campagne Ă©lectorale. Il lui faut sept mois de convalescence avant de revenir au CongrĂšs.

En 2003, Biden refuse d'ĂȘtre candidat aux primaires dĂ©mocrates malgrĂ© les sollicitations de son camp. Candidat putatif Ă  la vice-prĂ©sidence au cĂŽtĂ© de John Kerry en 2004, il fait publiquement part de son choix personnel pour un ticket prĂ©sidentiel entre Kerry et le rĂ©publicain John McCain, un ami personnel des deux hommes[38].

Vingt ans aprĂšs sa premiĂšre tentative, il est de nouveau candidat en vue de l’élection prĂ©sidentielle de 2008. ArrivĂ© cinquiĂšme lors du caucus de l'Iowa, Joe Biden se retire de la course dĂšs sans dans un premier temps prendre parti ni pour Barack Obama ni pour Hillary Clinton.

Colistier de Barack Obama en 2008

Joe Biden et Barack Obama lors de l'annonce de sa sélection comme candidat à la vice-présidence (, Springfield).

En , Barack Obama annonce l’avoir dĂ©signĂ© pour ĂȘtre son colistier sur le ticket dĂ©mocrate aux Ă©lections de novembre[39]. En choisissant Joe Biden comme colistier, Barack Obama opte selon les mĂ©dias pour un homme qui lui permet de se prĂ©munir de l'accusation d'« inexpĂ©rience », notamment en politique Ă©trangĂšre[40].

S'adressant Ă  des donateurs de Seattle le , Joe Biden commet une « gaffe » en dĂ©clarant : « Croyez-moi. Il ne se passera pas six mois avant que le monde ne mette Ă  l'Ă©preuve Barack Obama, comme il l'avait fait avec Kennedy [...]. Écoutez, nous allons avoir une crise internationale, une crise fabriquĂ©e, pour voir de quel bois se chauffe ce gars-lĂ  [...]. Je vous garantis que cela va arriver. » DestinĂ©e initialement Ă  dĂ©montrer la pugnacitĂ© et le courage de son jeune colistier en le comparant au JFK de la crise des missiles de Cuba, cette dĂ©claration maladroite est exploitĂ©e par McCain, qui juge que le pays n'a pas besoin « d'un prĂ©sident qui invite le monde Ă  le tester Ă  un moment oĂč notre Ă©conomie est en crise, et oĂč les AmĂ©ricains se battent dĂ©jĂ  dans deux guerres[41]. »

Le , en tant que colistier de Barack Obama, il est Ă©lu vice-prĂ©sident des États-Unis. Ce mĂȘme jour, il est Ă©galement rĂ©Ă©lu sĂ©nateur du Delaware (un tiers du SĂ©nat Ă©tait renouvelĂ©). Bien que se prĂ©sentant Ă  la vice-prĂ©sidence, il maintient sa candidature Ă  l'Ă©lection sĂ©natoriale comme le permet la loi au Delaware. Le , avant sa prise de fonction comme vice-prĂ©sident, il dĂ©missionne de son poste de sĂ©nateur ; le dĂ©mocrate Ted Kaufman le remplace jusqu'en 2011[42].

Vice-prĂ©sident des États-Unis

Premier mandat

Premier portrait officiel de Joe Biden comme vice-prĂ©sident des États-Unis (2009).
Joe Biden, Silvio Berlusconi et Dmitri Medvedev en Italie en juin 2011

Comme le veut la tradition, Joe Biden retourne au Delaware peu aprĂšs l’élection prĂ©sidentielle. Il reste cependant en contact Ă©troit avec Barack Obama afin de mener le projet de transition.

Joe Biden devient le 47e vice-prĂ©sident des États-Unis le , succĂ©dant au rĂ©publicain Dick Cheney. Il est le premier vice-prĂ©sident amĂ©ricain issu du Delaware et le premier homme de confession catholique Ă  occuper cette fonction[43] - [44]. Sa prestation de serment, dirigĂ©e par le juge Ă  la Cour suprĂȘme John Paul Stevens, a lieu au Capitole.

Durant les premiers mois de l'administration Obama, Joe Biden joue un important rĂŽle de conseiller auprĂšs du prĂ©sident mĂȘme si son travail reste discret[45]. La vision de Biden de ce que doit ĂȘtre un vice-prĂ©sident marque clairement la rupture avec le trĂšs influent vice-prĂ©sident Cheney[45].

ConsidĂ©rant que le prĂ©sident afghan Hamid Karzai faillit Ă  sa tĂąche de pacifier le pays, il ne soutient plus guĂšre ce dernier[33]. En , le conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale Antony Blinken est ainsi le seul Ă  ne pas penser que d'importantes opĂ©rations de contre-insurrection doivent ĂȘtre montĂ©es contre les talibans[46]. Biden veut en effet limiter l'engagement de l'armĂ©e amĂ©ricaine en Afghanistan[46].

Par ailleurs, Joe Biden veut faire avancer le dialogue en cours entre les États-Unis et ses alliĂ©s les plus proches sur l'avenir de la sĂ©curitĂ© europĂ©enne[47].

Au niveau international, Joe Biden est mentionnĂ© dans l'affaire Megaupload, son crĂ©ateur Kim Dotcom accuse le vice-prĂ©sident des États-Unis d'avoir fermĂ© Megaupload par intĂ©rĂȘt pour la MPAA (Motion Picture Association of America), plus particuliĂšrement pour son ami Chris Dodd, CEO de la MPAA[48].

Second mandat

Second portrait officiel de Joe Biden comme vice-prĂ©sident des États-Unis (2013).

Le , il est rĂ©Ă©lu vice-prĂ©sident en tant que colistier de Barack Obama. Il prĂȘte serment le devant le Capitole.

Il se rend en France au dĂ©but de l'annĂ©e 2013, afin de rencontrer le prĂ©sident François Hollande, devant s’entretenir avec celui-ci sur la question de la guerre du Mali. Barack Obama lui a confiĂ© en la mission de trouver des propositions sur le port des armes Ă  feu aprĂšs la tuerie de l'Ă©cole primaire Sandy Hook et la fusillade d'Aurora notamment. Avec un CongrĂšs rĂ©publicain et une forte influence de la National Rifle Association of America, ses efforts sont vains. En , Biden accuse la Turquie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis d'avoir financĂ© des groupes djihadistes en Syrie :

Joe Biden et Benyamin Netanyahou, avec leurs Ă©pouses, en 2016.

« Nos alliĂ©s ont versĂ© des centaines de millions de dollars et des milliers de tonnes d'armes Ă  tous ceux qui voulaient combattre Assad — sauf que les personnes qui Ă©taient Ă©quipĂ©es Ă©taient le Front al-Nosra et Al-QaĂŻda et des Ă©lĂ©ments extrĂ©mistes djihadistes venus de toutes les parties du monde[49]. » Il fait cependant machine arriĂšre quelques jours plus tard et prĂ©sente ses excuses Ă  ces États[50].

Le , cinq mois aprĂšs la mort de son fils Beau et malgrĂ© un certain suspense, il annonce sa dĂ©cision de ne pas se prĂ©senter Ă  l'investiture dĂ©mocrate pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2016[51] - [52]. Lors d'une visite au Mexique en 2016, il prĂ©sente ses excuses au nom de son pays pour les propositions jugĂ©es racistes du candidat rĂ©publicain Donald Trump, affirmant qu'il ne reprĂ©sente pas ce que la majoritĂ© des AmĂ©ricains pensent[53]. Par ailleurs, il entretient des liens avec plusieurs chefs d'État et politiciens latino-amĂ©ricains, ce qui lui vaut de se voir confier des responsabilitĂ©s particuliĂšres liĂ©es Ă  l'AmĂ©rique latine par Barack Obama. Durant son mandat de vice-prĂ©sident, il s'y rend seize fois, soit plus que tout prĂ©sident ou vice-prĂ©sident en fonction[54].

Quelques jours avant de quitter ses fonctions de vice-président en 2017, il qualifie la Russie de « menace » pour « l'ordre libéral international »[55].

Prises de position avant sa présidence

Positionnement politique modéré

Joe Biden est considéré comme appartenant à l'aile modérée du Parti démocrate. Ses positions sont considérées comme centristes et pragmatiques[56]. Il présentera cette position comme un avantage pour battre Donald Trump, permettant les concessions nécessaires et bipartisanes pour faire voter des lois au congrÚs, contrairement aux démocrates plus progressistes et plus clivants[57] - [58].

En , alors que les États-Unis ont Ă©tĂ© le premier pays au monde Ă  appliquer des taux d'imposition quasi « confiscatoires » sur les plus hauts revenus, il fait partie, avec Ted Kennedy, Al Gore, et John Kerry, des dĂ©mocrates votant le Tax Reform Act, une rĂ©forme de l'impĂŽt fĂ©dĂ©ral sur le revenu dĂ©fendue par Ronald Reagan, qui conduit notamment Ă  la rĂ©duction Ă  28 % du taux d'imposition marginal, ce qui en fait le plus bas de tous les pays dĂ©veloppĂ©s[59] - [60].

Rapports aux Afro-Américains

Joe Biden en .

L’image de Joe Biden a longtemps Ă©tĂ© celle d’un dĂ©mocrate plutĂŽt conservateur, peu concernĂ© par la situation des Afro-AmĂ©ricains. Dans les annĂ©es 1970, il s'est prononcĂ© en faveur de sanctions contre le rĂ©gime sĂ©grĂ©gationniste sud-africain, mais s'est en revanche opposĂ© au busing, une mesure qui visait Ă  favoriser l’intĂ©gration raciale dans les Ă©coles. Il s'explique Ă  ce sujet en 1977 : « À moins que nous ne fassions quelque chose Ă  ce sujet, mes enfants vont grandir dans une jungle raciale avec des tensions tellement Ă©levĂ©es qu’elle va exploser Ă  un moment donnĂ© ». Ses positions jugĂ©es plutĂŽt conservatrices, ainsi que ses relations avec certains hommes politiques ouvertement racistes et sĂ©grĂ©gationnistes tels que James Eastland et Herman Talmadge, lui seront reprochĂ©es par Kamala Harris, alors sa concurrente, lors de la primaire dĂ©mocrate de 2020. Sa nomination en 2008 au poste de vice-prĂ©sident par Barack Obama, puis leur amitiĂ© visible, seront un tournant. En 2020, ses partisans afro-amĂ©ricains lui sauront grĂ© d’avoir Ă©tĂ© le premier homme blanc colistier d’un homme noir Ă  la prĂ©sidence du pays[61].

Sujets de société

Catholique pratiquant, il annonce en 2008 qu'il reconnaßt le droit à l'avortement, mais il reste longtemps hostile à son financement public[62] ; il annonce dans le cadre de l'élection présidentielle de 2020 qu'il n'est plus opposé à l'usage de fonds fédéraux pour financer les avortements[63]. Il est lors de ses premiers mandats opposé au mariage homosexuel, mais change progressivement d'avis pour s'y déclarer publiquement favorable en [64]. Il s'oppose à la peine de mort depuis 2019 et souhaite son abolition au niveau fédéral[65]. Il est favorable à un contrÎle renforcé de la vente des armes à feu, souhaitant rétablir l'interdiction de la vente des fusils d'assaut. En 2007, il a soutenu la régularisation des immigrés illégaux proposée par le président George W. Bush sous certaines conditions, notamment l'apprentissage obligatoire de l'anglais[40].

Il se prononce en faveur de la fermeture du camp de Guantånamo et s'oppose aux commissions militaires chargées de juger en dehors du droit américain les « combattants ennemis », privés d'habeas corpus[66].

Élection prĂ©sidentielle de 2020

Primaires démocrates

DĂšs 2017, les spĂ©culations sur sa possible candidature aux primaires dĂ©mocrates pour l’élection prĂ©sidentielle de 2020 se multiplient, notamment aprĂšs la publication de ses mĂ©moires[67] - [68]. Perçu comme le grand favori de la course s'il choisit de se prĂ©senter, il annonce sa candidature aux primaires le [69] - [70].

Joe Biden lors de son premier discours de campagne, le Ă  Philadelphie.

Si les mĂ©dias mettent en avant son expĂ©rience et sa modĂ©ration, il connaĂźt un dĂ©but de campagne difficile[71]. Avant mĂȘme son entrĂ©e en lice, il est notamment accusĂ© d’attouchements et comportements inappropriĂ©s par plusieurs femmes, dont une Ă©lue dĂ©mocrate[72]. En , il prĂ©sente une nouvelle fois ses excuses pour son comportement controversĂ© durant l'audition d'Anita Hill en 1991, quand celle-ci tĂ©moigna contre un juge de la Cour suprĂȘme qu'elle accusait de harcĂšlement sexuel[73]. L’ñge de Joe Biden, qui deviendrait le prĂ©sident le plus ĂągĂ© de l'histoire des États-Unis s'il Ă©tait Ă©lu, est Ă©galement vu comme un obstacle face Ă  la jeunesse de plusieurs autres candidats[74] - [75].

Son positionnement politique plus centriste que ceux de ses adversaires (notamment Bernie Sanders et Elizabeth Warren)[56], sa richesse personnelle[76] et ses prises de position passĂ©es (opposition au busing et au mariage homosexuel, soutien Ă  l’amendement Hyde (en), vote pour l'annulation du Glass-Steagall Act, vote en faveur du Violent Crime Control and Law Enforcement Act, vote pour la guerre d'Irak) lui attirent de vives critiques[77] - [78] - [79].

En , la rĂ©vĂ©lation d'une conversation tĂ©lĂ©phonique entre Donald Trump et le prĂ©sident ukrainien, Volodymyr Zelensky, au cours de laquelle le premier aurait demandĂ© l’ouverture d'une enquĂȘte contre Hunter Biden, conduit au dĂ©clenchement d'une procĂ©dure de destitution (impeachment) contre le prĂ©sident des États-Unis. Joe Biden se dĂ©fend de toute irrĂ©gularitĂ© dans l'affaire ukrainienne et accuse Donald Trump d'ĂȘtre le « prĂ©sident le plus corrompu de l'histoire moderne »[80]. La procĂ©dure contre le prĂ©sident n’aboutit pas, le SĂ©nat, Ă  majoritĂ© rĂ©publicaine, votant contre la destitution.

À la fin de l’annĂ©e 2019, Joe Biden rencontre certaines difficultĂ©s lors de ses dĂ©placements. Il est en effet moquĂ© pour son slogan de campagne, « Pas de fadaises ! », jugĂ© dĂ©passĂ©[81] - [82]. Le , lors d'une rĂ©union en Iowa, il s'emporte contre un Ă©lecteur qui l’accuse d’ĂȘtre trop vieux pour devenir prĂ©sident et d’avoir favorisĂ© l’accĂšs en Ukraine de Hunter Biden lorsqu’il Ă©tait vice-prĂ©sident[83] - [84].

MalgrĂ© ses faiblesses et ces Ă©vĂ©nements, il reçoit, avant mĂȘme le dĂ©but officiel des primaires, le soutien de plus de mille mandataires publics, y compris celui d’anciens responsables nationaux dĂ©mocrates comme John Kerry[85]. En , il dĂ©clare que s’il est Ă©lu PrĂ©sident, il proposera la nomination de Barack Obama Ă  la Cour suprĂȘme[86]. Il est cependant vivement critiquĂ© par Alexandria Ocasio-Cortez, figure progressiste de l’aile gauche du Parti dĂ©mocrate[87], qui dĂ©clare que dans un autre pays elle ne serait probablement pas membre du mĂȘme parti politique que Joe Biden[88].

Joe Biden en campagne Ă  Des Moines (Iowa) en .

Lors du caucus de l’Iowa, qui se tient le , il arrive en quatriĂšme position, derriĂšre Pete Buttigieg, Bernie Sanders et Elizabeth Warren[89] ; ce rĂ©sultat, qu'il juge lui-mĂȘme dĂ©cevant, fragilise son statut de favori[90] - [91]. À la primaire du New Hampshire qui suit, il termine en cinquiĂšme position[92]. Lors du caucus du Nevada du , il dĂ©croche la deuxiĂšme place, derriĂšre Bernie Sanders[93]. Notamment grĂące Ă  une bonne performance lors d'un dĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ© entre les prĂ©tendants dĂ©mocrates[94] et au soutien de l’influent dĂ©putĂ© Jim Clyburn[95], il remporte le la primaire de Caroline du Sud avec 48 % des voix contre 20 % pour Bernie Sanders[96], dans un État oĂč les Ă©lecteurs dĂ©mocrates sont majoritairement afro-amĂ©ricains[97]. Dans la foulĂ©e, il reçoit le soutien des anciens candidats Pete Buttigieg[98], Amy Klobuchar[99] et Beto O'Rourke[100].

Le rebond de Joe Biden se confirme le , lors du Super Tuesday, oĂč il dĂ©joue la plupart des pronostics et remporte dix Ă‰tats (Alabama, Arkansas, Caroline du Nord, Maine, Massachusetts, Minnesota, Oklahoma, Tennessee, Texas, Virginie)[101]. Ces performances contribuent Ă  raviver sa campagne et le positionnent au coude-Ă -coude avec Bernie Sanders pour dĂ©crocher l'investiture dĂ©mocrate[102]. Le , Michael Bloomberg, qui partage son positionnement modĂ©rĂ©, se retire de la course et lui apporte son soutien[103]. Au cours des semaines suivantes, Joe Biden renforce son avance et reprend son statut de favori en remportant successivement l'Arizona, la Floride, l'Idaho, l'Illinois, le Michigan, le Mississippi, le Missouri et l'État de Washington[104] - [101]. La pandĂ©mie de Covid-19, qui frappe durement les États-Unis Ă  partir du mois de mars, limite les Ă©vĂ©nements publics et interrompt la campagne[105].

En , Bernie Sanders annonce son retrait de la course[106] puis apporte son soutien Ă  Joe Biden[107], qui devient le seul candidat dĂ©mocrate majeur faisant campagne activement. Lors de la Convention nationale dĂ©mocrate, le , Joe Biden est investi candidat Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle aprĂšs une nomination formelle annoncĂ©e par le sĂ©nateur Chris Coons et la rĂ©presentante Lisa Blunt Rochester du Delaware[108]. Il devient ainsi le candidat du Parti dĂ©mocrate pour affronter Donald Trump lors de l’élection gĂ©nĂ©rale.

Il reçoit un soutien, unique dans la longue histoire des grandes revues scientifiques, d'une partie de la communauté scientifique. Des revues, parmi les plus importantes au monde, appellent les unes aprÚs les autres à voter contre Trump[109] - [110].

Élection gĂ©nĂ©rale

Logo de campagne de Joe Biden et Kamala Harris pour l'élection présidentielle de 2020.

Le , soit avant mĂȘme le dĂ©but officiel des primaires dĂ©mocrates, Joe Biden dĂ©clare lors d'un dĂ©placement Ă  Exter (New Hampshire) qu’il n’exclut pas de choisir un colistier issu du Parti rĂ©publicain comme candidat Ă  la vice-prĂ©sidence s'il remporte l’investiture de son camp[111]. Le , il indique qu'il choisira une femme pour ĂȘtre candidat Ă  ce poste s'il remporte les primaires[112]. Le , il annonce finalement qu'il choisit la sĂ©natrice Kamala Harris pour ĂȘtre sa colistiĂšre[113]. Il reçoit le soutien de Barack Obama et d’Hillary Clinton dĂšs le mois d’[114] - [115].

Il fait campagne sur une augmentation des impĂŽts, essentiellement sur les hauts revenus et les entreprises ; le renforcement et l'extension de l'Obamacare ; un plan d'investissement pour promouvoir le label « Made in America » ; un plan d'investissement dans les infrastructures de 1 300 milliards de dollars sur dix ans ; l'atteinte de la neutralitĂ© carbone en 2050 et un retour immĂ©diat des États-Unis dans l'Accord de Paris sur le climat (dont la sortie officielle, dĂ©cidĂ©e par Donald Trump, advient le , au lendemain de l'Ă©lection prĂ©sidentielle) ; un investissement de 1 700 milliards de dollars sur dix ans dans la « rĂ©volution de l'Ă©nergie propre » ; l'interdiction des nouveaux permis pĂ©troliers sur les terres fĂ©dĂ©rales ; un possible retour dans l'accord de Vienne sur le nuclĂ©aire iranien « si TĂ©hĂ©ran revient au respect de l'accord » ; un renforcement du financement des Ă©coles situĂ©es dans les zones les moins riches, notamment pour revaloriser les salaires des enseignants ; le dĂ©veloppement de la prĂ©sence syndicale dans les entreprises ; l'instauration d'un salaire minimum de 15 dollars de l'heure au niveau fĂ©dĂ©ral (puis une indexation sur le salaire horaire mĂ©dian) ; la fin du programme de sĂ©paration des familles aux frontiĂšres et de l'interdiction d'entrĂ©e du territoire de musulmans en provenance de certains pays, instaurĂ©s par Donald Trump ; et un « chemin vers la citoyennetĂ© » amĂ©ricaine pour 11 millions d'immigrĂ©s illĂ©gaux[116].

La campagne prĂ©sidentielle est marquĂ©e par des Ă©meutes dans le sillage de Black Lives Matter et par la pandĂ©mie de Covid-19, dont la gestion entraĂźne la diminution des intentions de vote en faveur de Donald Trump, que les sondages donnent devancĂ© de dix points de pourcentage au niveau national[117]. Dans ce contexte, le candidat dĂ©mocrate annule tout rassemblement et s’exprime uniquement depuis la cave de son domicile du Delaware. Il revient par la suite sur sa dĂ©cision et annonce qu'il va faire campagne en personne dans les swing states[118] - [119].

Joe Biden en .

Les premiers rĂ©sultats de l'Ă©lection prĂ©sidentielle du sont trop serrĂ©s pour dĂ©clarer un vainqueur. Pendant quatre jours, le dĂ©pouillement des bulletins de vote se poursuit, laissant en suspens les rĂ©sultats de l'Arizona, de la Caroline du Nord, de la GĂ©orgie, du Nevada et de la Pennsylvanie. Le , les projections des mĂ©dias amĂ©ricains CNN et AP attribuent la Pennsylvanie au dĂ©mocrate, ce qui lui fait dĂ©passer le nombre de 270 grands Ă©lecteurs, chiffre confirmĂ© peu aprĂšs par Fox News[120]. Joe Biden, 77 ans, est Ă©lu prĂ©sident des États-Unis[121] - [122]. Avec plus de 81 millions de voix au niveau national, Joe Biden est le prĂ©sident Ă©lu ayant recueilli le plus de suffrages dans l'histoire amĂ©ricaine. Il devance Donald Trump de plus de sept millions de votes (prĂšs de cinq points)[123]. Le score de Joe Biden en nombre de voix s’inscrit dans un contexte de nombre d’électeurs inscrits et d'un taux de participation records sur fond de votes par correspondance massifs dus Ă  la pandĂ©mie de Covid-19 ; son adversaire obtient Ă©galement le plus grand nombre de voix pour un candidat battu Ă  une Ă©lection prĂ©sidentielle, ainsi que pour un prĂ©sident sortant[124].

DĂ©sormais prĂ©sident-Ă©lu, Joe Biden prononce son discours de victoire depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware. L'ancien vice-prĂ©sident s'engage Ă  ĂȘtre « un prĂ©sident qui rassemble et non pas qui divise, le prĂ©sident de tous les AmĂ©ricains ». À New York, l'Empire State Building s'illumine aux couleurs du drapeau amĂ©ricain, alors que de nombreux citoyens manifestent leur joie, saluant sa victoire[125] - [126].

Transition

Donald Trump refuse d'accepter les rĂ©sultats et son Ă©quipe lance des procĂ©dures judiciaires afin de contester les dĂ©pouillements. Comme il l'avait fait depuis le printemps 2020, Trump met en cause notamment la lĂ©galitĂ© des votes par correspondance, arrivĂ©s en grand nombre ce qui a retardĂ© le dĂ©pouillement, et qui se sont montrĂ©s trĂšs largement favorables Ă  Joe Biden, faisant basculer en sa faveur les rĂ©sultats de plusieurs États clĂ©s. Il rĂ©pĂšte que c'est la fraude qui lui coĂ»te la victoire, allĂ©gations jugĂ©es infondĂ©es par les observateurs de l'OSCE. Aucune preuve de fraude ne sera jamais apportĂ©e[127].

Joe Biden saluant Tom Carper lors de sa cĂ©rĂ©monie d’adieux au Delaware, le .

Le nouveau président élu est rapidement félicité par les dirigeants occidentaux, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel[128] - [129]. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, se distanciant de Donald Trump, félicite ainsi Joe Biden et Kamala Harris pour leur « réalisation historique » (historic achievement)[130]. La présidente de la Confédération suisse, Simonetta Sommaruga, salue un « signal fort »[131]. Exprimant son espoir pour le monde, le 14e dalaï-lama félicite Joe Biden pour son élection et son choix d'une femme, Kamala Harris, comme vice-présidente[132].

DĂ©but , la grande majoritĂ© des plus de 50 contestations de l'Ă©lection engagĂ©es par l'Ă©quipe de campagne de Donald Trump sont rejetĂ©es par les tribunaux locaux, et les recomptages confirment la victoire de Joe Biden dans les États en litige, tels que la GĂ©orgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie, puis l'Arizona et le Wisconsin, qui certifient les uns aprĂšs les autres que le candidat dĂ©mocrate a bien recueilli la majoritĂ© des voix. Alors que la date limite du pour les recours est dĂ©passĂ©e[133], Joe Biden totalise 306 grands Ă©lecteurs contre 232 pour le prĂ©sident sortant[134]. Au-delĂ  de cette date, les seuls litiges qui restent en cours sont un appel Ă  la Cour suprĂȘme introduit par des États gouvernĂ©s par des rĂ©publicains, au premier rang desquels le Texas, pour rejeter les rĂ©sultats des États-clĂ©s[135].

La rĂ©union du collĂšge Ă©lectoral a lieu le dans chacun des cinquante États : elle confirme l'Ă©lection de Joe Biden Ă  la prĂ©sidence avec 306 votes de grands Ă©lecteurs contre 232 Ă  Donald Trump[136]. Dans la foulĂ©e, le prĂ©sident russe, Vladimir Poutine, et le prĂ©sident brĂ©silien, Jair Bolsonaro, adressent leurs fĂ©licitations Ă  Joe Biden. Le chef de la majoritĂ© rĂ©publicaine au SĂ©nat, Mitch McConnell reconnaĂźt la victoire de Joe Biden[137] - [138].

Le , Joe Biden nomme Michael S. Regan Ă  la tĂȘte de l’Agence amĂ©ricaine de protection de l’environnement (EPA), avec mission de restaurer l'Agence et de mettre en Ɠuvre la nouvelle politique climatique et environnementale des États-Unis[139].

Le vote des grands électeurs est certifié par le CongrÚs américain réuni au Capitole le , malgré une interruption de plusieurs heures due à l'assaut du bùtiment par une foule de supporters de Donald Trump[140].

Joe Biden et sa famille quittent le Delaware pour la capitale, Washington, oĂč ils atterrissent Ă  bord d'un avion privĂ© en fin d'aprĂšs-midi, le . Le futur prĂ©sident, alors accompagnĂ© de Kamala Harris, prononce un discours devant le Lincoln Memorial, et rend hommage aux quelque 400 000 morts aux États-Unis dans le cadre de la Covid-19. À cette occasion, quatre-cent-mille lumiĂšres sont disposĂ©es tout le long de la Reflecting Pool.

PrĂ©sident des États-Unis

Investiture

Joe Biden prĂȘtant serment sur sa Bible personnelle, le .

Le , Joe Biden prĂȘte serment sur les marches du Capitole, devenant le 46e prĂ©sident des États-Unis. De nombreuses mesures sĂ©curitaires sont prises par crainte de potentielles manifestations de soutien au prĂ©sident sortant. En raison de la pandĂ©mie de Covid-19, le National Mall est fermĂ© au public, restreignant la possibilitĂ© pour celui-ci de venir assister en personne Ă  la cĂ©rĂ©monie d'investiture, qui est essentiellement suivie Ă  la tĂ©lĂ©vision. Les anciens prĂ©sidents Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama assistent Ă  la cĂ©rĂ©monie. La chanteuse Lady Gaga chante l'hymne national. Pour la premiĂšre fois depuis Andrew Johnson, en 1869, le prĂ©sident entrant en fonction ne rencontre pas son prĂ©dĂ©cesseur, Donald Trump ayant dĂ©cidĂ© de quitter la Maison-Blanche quelques heures plus tĂŽt. Joe Biden se rend ensuite au cimetiĂšre national d'Arlington.

ÂgĂ© de 78 ans lors de son investiture, Joe Biden est le plus vieux prĂ©sident de l’histoire amĂ©ricaine dĂ©butant un premier mandat.

Premiers décrets

Au soir de son investiture, Joe Biden signe 17 dĂ©crets, dont un instituant le retour immĂ©diat des États-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et un autre visant Ă  rendre obligatoire le port du masque de protection dans les lieux publics fĂ©dĂ©raux pour contrer la crise sanitaire. Le prĂ©sident Biden dĂ©clare Ă  la presse que « l'ancien prĂ©sident Trump a Ă©crit une lettre trĂšs aimable, mais [qu’il] ne dĂ©voilera son contenu qu'avec sa permission, car cela est un Ă©change privĂ© ».

Joe Biden signant un dĂ©cret sur l’immigration, le .

Il met ensuite fin Ă  la « Commission 1776 », crĂ©Ă©e par Donald Trump pour promouvoir un programme d'histoire plus conservateur dans les Ă©coles amĂ©ricaines. Le dĂ©cret prĂ©sidentiel 13769, dit « Muslim Ban », signĂ© par Trump et qui interdisait l'entrĂ©e des citoyens irakiens, iraniens, libyens, somaliens et soudanais sur le territoire amĂ©ricain, est annulĂ© par Biden. Le nouveau prĂ©sident annule Ă©galement le retrait du pays de l'Organisation mondiale de la santĂ©, opĂ©rĂ© sous l'administration prĂ©cĂ©dente. Il signe un moratoire sur les forages d’hydrocarbures sur les terres et les eaux fĂ©dĂ©rales, et annonce le mĂȘme jour l’organisation par les États-Unis d’un sommet de dirigeants sur le climat le , le jour de la Terre.

Gestion Ă©conomique

Le , le CongrĂšs des États-Unis adopte, par 220 voix contre 211, le plan de relance Ă  1 900 milliards de dollars voulu par Joe Biden. Le plan prĂ©voit la distribution de chĂšques de 1 400 dollars Ă  90 millions d’AmĂ©ricains et la rĂ©duction de moitiĂ© de la pauvretĂ© infantile Ă  travers une sĂ©rie d’aides et d’allĂšgements fiscaux, ce qui est alors dĂ©crit par la presse nationale et l'administration comme une « victoire historique » pour les États-Unis. Le plan de relance est promulguĂ© par le prĂ©sident le lendemain[141] - [142]. Pour financer son plan d'investissement de 2 300 milliards de dollars dans les infrastructures, Joe Biden engage une augmentation du taux d'imposition sur le bĂ©nĂ©fice des entreprises de 21 Ă  28 %, ce qui en ferait l'un des taux les plus Ă©levĂ©s au monde — tout en restant en deçà de ce qu’il Ă©tait avant la prĂ©sidence Trump (35 %) —, et reprĂ©senterait un prĂ©lĂšvement supplĂ©mentaire de 300 milliards de dollars sur les entreprises (soit 1,3 point de PIB) ainsi que la hausse d'impĂŽt la plus importante aux États-Unis depuis 1968, alors que l'impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s amĂ©ricain avait Ă©tĂ© en baisse quasi continue depuis 50 ans[143] - [144]. Afin de lutter contre l'optimisation fiscale, la rĂ©forme fiscale prĂ©voit Ă©galement une augmentation de la taxation minimale sur les profits rĂ©alisĂ©s par les entreprises Ă  l'Ă©tranger (introduite par Donald Trump en 2017), de 10,5 % Ă  21 %[144]. Dans les nĂ©gociations internationales, l'administration Biden abaisse son exigence Ă  un taux minimum international d’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s de 15 %, soit un niveau jugĂ© acceptable par les EuropĂ©ens, proche de ce que paient en moyenne les gĂ©ants du Web, et un peu plus Ă©levĂ© que le projet de taux unique portĂ© par l’OCDE (de 12,5 %) : Romaric Godin de Mediapart Ă©voque « un choix de statu quo international », vouĂ© Ă  exercer « une pression sur les projets fiscaux de Joe Biden qui sont examinĂ©s au CongrĂšs »[145]. Le , Joe Biden promulgue la loi sur la rĂ©duction de l'inflation, qui vise Ă  rĂ©duire l'inflation en baisant les prix de diffĂ©rents produits tels que les mĂ©dicaments[146].

Pandémie de Covid-19

En , Joe Biden demande aux services de renseignement amĂ©ricains de lui fournir un rapport sur l'origine du Covid-19 dans un dĂ©lai maximal de 90 jours et appelle la Chine Ă  faire la transparence sur le sujet[147]. Un possible accident de laboratoire ayant laissĂ© s'Ă©chapper le virus depuis la Chine est alors de nouveau Ă©voquĂ© : cette thĂ©orie, Ă  l’époque qualifiĂ©e de « complotiste », Ă©tait celle retenue par l’administration Trump, qui mettait en cause l'Institut de virologie de Wuhan[148].

Au dĂ©but de l’annĂ©e 2022, la Cour suprĂȘme des États-Unis bloque sa dĂ©cision d’imposer le vaccin contre la Covid-19 ou des tests diagnostiques rĂ©guliers dans les entreprises de plus de 100 salariĂ©s, tout en autorisant l’obligation de vaccination pour les employĂ©s des Ă©tablissements de santĂ© bĂ©nĂ©ficiant de fonds fĂ©dĂ©raux[149].

Crise migratoire

À son arrivĂ©e au pouvoir, Joe Biden assouplit la politique migratoire en vigueur : il suspend l’expulsion de sans-papiers, annonce un projet de loi pour leur accorder la citoyennetĂ© et admet sur le sol amĂ©ricain des demandeurs d’asile se trouvant au Mexique. Mais il se retrouve rapidement confrontĂ© Ă  un afflux de migrants illĂ©gaux. En , en pleine pandĂ©mie de Covid-19, le nombre d’arrestations de migrants Ă  la frontiĂšre avec le Mexique atteignent leur plus haut niveau depuis la prĂ©sidence Bush, avec plus de 170 000 personnes apprĂ©hendĂ©es, dont un nombre jamais atteint de mineurs non accompagnĂ©s (prĂšs de 20 000)[150].

L’opposition rĂ©publicaine explique cette crise par l’« appel d’air » que Joe Biden aurait crĂ©Ă© avec ses premiĂšres mesures et dĂ©nonce la situation sur le terrain. En effet, dans un contexte de crise sanitaire, les autoritĂ©s amĂ©ricaines dĂ©cident de limiter les entrĂ©es aux familles avec enfants ou mineurs non accompagnĂ©s, qui s’entassent Ă  cĂŽtĂ© des points d’entrĂ©e officiels pour passer. Les structures d’accueil mises en place par le gouvernement sont Ă©galement peu adaptĂ©es Ă  la prise en charge d’enfants[150] - [151].

En , Joe Biden rompt avec ses engagements Ă©lectoraux en maintenant le quota de migrants de Donald Trump Ă  15 000 entrĂ©es annuelles sur le territoire amĂ©ricain alors qu'il avait promis de le porter Ă  60 000. Cette dĂ©cision est critiquĂ©e par des Ă©lus de l’aile gauche du Parti dĂ©mocrate, notamment Alexandria Ocasio-Cortez, tandis que les rĂ©publicains estiment qu'il continue de minimiser la crise en cours[150].

Joe Biden avec Kamala Harris, qu’il charge de gĂ©rer la crise migratoire.

Dans ce contexte, le prĂ©sident charge Kamala Harris de coordonner la lutte contre les flux migratoires au moyen notamment de nĂ©gociations avec le Mexique et les pays d'AmĂ©rique centrale[151]. En visite au Guatemala en , la vice-prĂ©sidente tente de dĂ©courager les migrants illĂ©gaux de venir aux États-Unis en indiquant qu'ils seraient « renvoyĂ©s » dans leur pays[152]. En 2022, selon The Economist, en raison du nombre record de migrants, Joe Biden doit faire marche arriĂšre par rapport Ă  ses promesses Ă©lectorales et donne son accord pour des travaux visant Ă  combler des brĂšches dans la barriĂšre Ă©rigĂ©e par Donald Trump Ă  la frontiĂšre entre les États-Unis et le Mexique[153].

Politique en matiĂšre d’éducation

En , alors que la dette Ă©tudiante atteint 1 750 milliards de dollars et faute d'accord au CongrĂšs, il renonce Ă  son projet-phare de deux annĂ©es d’universitĂ© gratuite, Jill Biden indiquant que l’universitĂ© publique « ne fait plus partie du programme »[154].

En août 2022 il annonce l'annulation d'une partie de la dette contractée par les étudiants américains. PrÚs de 43 millions de personnes vont bénéficier de cette mesure.

En matiùre d’environnement

DĂšs son investiture en , le prĂ©sident Joe Biden rĂ©intĂšgre les États-Unis dans l'Accord de Paris sur le climat. En avril, Joe Biden organise un « Sommet des dirigeants sur le climat » au cours duquel il annonce un objectif de rĂ©duction des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre amĂ©ricaines de 50 Ă  52 % d'ici Ă  2030, par rapport Ă  2005 ; l'engagement pris dans l'Accord de Paris en 2015 Ă©tait une rĂ©duction de 26 Ă  28 % en 2025[155], mais moindre que celui adoptĂ© par l'Union europĂ©enne. Selon Arnaud Leparmentier, journaliste du Monde, cette annonce a eu « un effet d’entraĂźnement, qui permet aux États-Unis de se retrouver au centre du jeu mondial et de renouer avec le multilatĂ©ralisme, aprĂšs quatre annĂ©es de retrait sous Donald Trump »[156]. AprĂšs des mois de nĂ©gociations entre Biden et les lĂ©gislateurs, en , le SĂ©nat adopte un projet de loi d'infrastructure, couvrant les infrastructures liĂ©es aux transports, aux services publics et au haut dĂ©bit. Le prĂ©sident Biden signe la promulgation du projet de loi Ă  la mi-.

À l'approche de la COP26, prĂ©vue du au , Joe Biden intensifie ses efforts pour lutter contre le changement climatique au niveau national et international. Il promeut un accord selon lequel les États-Unis et l'Union europĂ©enne rĂ©duisent d'un tiers leurs Ă©missions de mĂ©thane d'ici 2030 et tente d'ajouter des dizaines d'autres pays Ă  cet accord. Il essaie de convaincre la Chine et l' Australie d'en faire plus et organise un forum en ligne des Ă©conomies majeures sur l'Ă©nergie et le changement climatique pour faire pression sur les autres pays, afin qu'ils renforcent leur politique climatique. Joe Biden s'engage Ă  doubler le financement climatique des pays en dĂ©veloppement d'ici 2024. Toujours Ă  la COP26, les États-Unis et la Chine concluent un accord sur la rĂ©duction des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre. Les deux pays sont responsables de 40 % des Ă©missions mondiales.

Un second dĂ©cret rĂ©voque le permis de construction de l’olĂ©oduc Keystone qui devait transporter le pĂ©trole brut canadien vers les États-Unis et suspend l’exploitation des combustibles fossiles dans le Refuge faunique national de l'Arctique en Alaska[157]. Joe Biden dĂ©cide aussi que soient examinĂ©es toutes les mesures prises par l’administration prĂ©cĂ©dente en matiĂšre environnementale pour dĂ©finir dans quelle mesure celles-ci contribuent Ă  la protection de l'environnement[157]. Durant le premier trimestre de la prĂ©sidence Biden, 17 nouvelles mesures de protection de l’environnement ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es et 22 des mesures rĂ©gressives introduites par la Donald Trump ont Ă©tĂ© abrogĂ©es[157].

Joe Biden crĂ©e Ă©galement un nouveau conseil, l'Environmental Justice Advisory Council, qui dĂ©pend directement de la Maison-Blanche et promeut la justice environnementale[157]. Son administration a pour ambition d’atteindre la neutralitĂ© carbone d'ici Ă  2050 et d'investir massivement dans les Ă©nergies renouvelables[157]. D'ici la fin de la dĂ©cennie 2020, l'administration Biden envisage l'extension du parc Ă©olien offshore au large de la cĂŽte Est pour produire 30 gigawatts[157].

Mesures sur les armes Ă  feu

Alors que trois fusillades ont frappĂ© le pays depuis son arrivĂ©e au pouvoir, Joe Biden annonce le la mise en place de mesures ciblĂ©es visant Ă  limiter la prolifĂ©ration des armes Ă  feu aux États-Unis. La premiĂšre de ces mesures vise Ă  lutter contre les « armes fantĂŽmes », fabriquĂ©es de maniĂšre artisanale et sans numĂ©ro de sĂ©rie. Il annonce Ă©galement le renforcement des rĂšgles concernant certaines armes de poing Ă©quipĂ©es d'un accessoire stabilisateur attachĂ© au bras du tireur[158].

Tensions avec le CongrĂšs

Joe Biden rencontre rapidement des difficultĂ©s Ă  faire adopter ses promesses de campagne par le CongrĂšs, oĂč les dĂ©mocrates se montrent divisĂ©s sur son plan de relance et sa rĂ©forme Ă©lectorale. Dans ce contexte, il rencontre des membres du CongrĂšs et tente de rompre au SĂ©nat avec l’usage de la majoritĂ© qualifiĂ©e au profit de la majoritĂ© simple mais sans succĂšs, les dĂ©mocrates Joe Manchin et Kyrsten Sinema s’y opposant[149] - [159].

Tensions avec la Cour SuprĂȘme

Le , la Cour suprĂȘme Ă  majoritĂ© rĂ©publicaine renverse l'arrĂȘt Roe v. Wade, qui garantissait le droit Ă  l’avortement Ă  l’échelle fĂ©dĂ©rale. Dans la foulĂ©e, le prĂ©sident Joe Biden dĂ©clare qu’il s’agit d’un « jour sombre pour les États-Unis », et parle d’une « erreur tragique ». Son prĂ©dĂ©cesseur, Donald Trump, affirme quant Ă  lui que cette dĂ©cision « suit la Constitution, et ramĂšne tout au niveau des États, ce qui aurait toujours dĂ» ĂȘtre le cas », et que cette dĂ©cision rĂ©sulte de « la volontĂ© de Dieu »[160].

Élections de mi-mandat de 2022

Affaibli dans les sondages depuis les premiers mois de sa prĂ©sidence, Joe Biden s’implique activement dans la campagne dĂ©mocrate pour les Ă©lections de mi-mandat (« midterms »), qui doivent avoir lieu le 8 novembre 2022 et renouveler le SĂ©nat ainsi que la Chambre des reprĂ©sentants. Durant plusieurs semaines, il mobilise ses troupes lors de meetings lors desquels il appelle Ă  « sauver la dĂ©mocratie », et fait intervenir lors de grands rassemblements les anciens prĂ©sidents Barack Obama et Bill Clinton, qui mĂšnent la campagne Ă  ses cĂŽtĂ©s[161]. Selon Le Figaro, Joe Biden « tente d’enrayer une dĂ©faite annoncĂ©e »[162], et pourrait mĂȘme faire face Ă  une procĂ©dure de destitution si jamais le camp RĂ©publicain, mobilisĂ© par l’ex-prĂ©sident Donald Trump, parvient Ă  reprendre le contrĂŽle de la Chambre des reprĂ©sentants[163].

Finalement, Joe Biden perd le contrĂŽle du CongrĂšs Ă  l’issue des Ă©lections mais conserve une majoritĂ© au SĂ©nat, lui permettant de pouvoir continuer Ă  gouverner[164].

Europe et Russie

Joe Biden lors d'une visite officielle au Japon en 2022, oĂč il est reçu par le premier ministre japonais Fumio Kishida et sa femme, Yuko.

En , alors qu’il est rĂ©putĂ© pour ĂȘtre tenant d’une ligne hostile Ă  la fĂ©dĂ©ration de Russie, il qualifie son homologue russe, Vladimir Poutine, de « tueur » et promet que celui-ci « paiera le prix » de ses actes, notamment de possibles ingĂ©rences dans l’élection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de 2020 ; ces dĂ©clarations conduisent Moscou Ă  rappeler son ambassadeur aux États-Unis[165]. Les deux hommes se rencontrent pour la premiĂšre fois trois mois plus tard, en Suisse[166].

Pour autant, l’amĂ©lioration des relations entre les États-Unis et l'Ukraine attendue avec l’élection de Joe Biden ne semble pas avoir lieu. En , son administration se met d’accord avec l’Allemagne pour lever les sanctions amĂ©ricaines visant le gazoduc russe Nord Stream 2, un projet qui diminuerait drastiquement les approvisionnements en gaz de l’Ukraine[167]. Les opposants Ă  Poutine dĂ©noncent cette dĂ©cision, alors mĂȘme que Joe Biden ne rencontre pas le prĂ©sident ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors de sa tournĂ©e de 2021 en Europe[168].

La premiĂšre sortie de Joe Biden Ă  l’étranger comme chef d’État a lieu en , Ă  l’occasion des sommets de l'OTAN et du G7 Ă  Bruxelles. Il s’y montre particuliĂšrement en retrait par rapport Ă  son prĂ©dĂ©cesseur et aux autres dirigeants, et y affiche sa prĂ©fĂ©rence pour un rapprochement avec l’Allemagne plutĂŽt qu’avec la France[169] - [170].

En , il signe avec l’Australie et le Royaume-Uni un vaste « pacte de sĂ©curitĂ© » pour contrer la Chine, entraĂźnant une crise diplomatique avec la France, qui voit ainsi torpillĂ© son contrat de trente milliards d’euros avec l’Australie pour la construction de douze sous-marins. Le ministre français des Affaires Ă©trangĂšres, Jean-Yves Le Drian, dĂ©plore alors « une dĂ©cision unlilatĂ©rale, brutale, qui ressemble beaucoup Ă  ce que faisait M. Trump »[171] - [172]. Alors que la crise diplomatique s'aggrave, le prĂ©sident Emmanuel Macron rappelle les ambassadeurs français en Australie et aux États-Unis, officiellement pour « consultations »[173]. AprĂšs un entretien tĂ©lĂ©phonique entre Emmanuel Macron et Joe Biden, la France et les États-Unis s’engagent Ă  restaurer la confiance mutuelle entre les deux pays, le prĂ©sident français annonce le retour de l'ambassadeur Ă  son poste, qui s'effectue le .

Guerre en Ukraine

Durant l’invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, Joe Biden impose des sanctions Ă©conomiques contre la Russie, et enjoint la communautĂ© internationale Ă  faire de mĂȘme. Il autorise Ă©galement l’envoi d’armements Ă  l’Ukraine afin d’aider le pays Ă  se dĂ©fendre[174].

Corée du Nord

À l’instar de Donald Trump, Biden se dit prĂȘt Ă  rencontrer le dirigeant de la CorĂ©e du Nord, Kim Jong-un, Ă  la condition qu’il soit discutĂ© du programme nuclĂ©aire nord-corĂ©en[175].

Moyen-Orient

Comme indiqué avant son élection à la présidence, Joe Biden maintient l'ambassade américaine en Israël dans la ville de Jérusalem, conformément au choix controversé de Donald Trump[176].

En juillet 2022, Biden est allĂ© au Moyen-Orient en raison de la sous-pression aux États-Unis pour les prix Ă©levĂ©s de l'Ă©nergie. Au cours de la visite, il a rencontrĂ© les dirigeants d'Irak, d'Égypte et des Émirats arabes unis pour discuter de leurs relations bilatĂ©rales. Le 16 juillet 2022, il a assistĂ© Ă  la confĂ©rence du CCG[177] - [178]. Cependant, il a ignorĂ© l'appel des militants et des groupes de la sociĂ©tĂ© civile pour aborder les violations des droits humains commises par les dirigeants des rĂ©gions MENA et sa visite a Ă©tĂ© critiquĂ©e par les dĂ©fenseurs des droits de l'homme[179] - [180]. De plus, son voyage a Ă©tĂ© une tentative de rapprocher les Saoudiens et les IsraĂ©liens.

Afghanistan

Joe Biden rencontrant les deux principaux dirigeants afghans, Ashraf Ghani et Abdullah Abdullah, alors que les États-Unis se retirent de la guerre d'Afghanistan en pleine offensive des talibans (Maison-Blanche, ).

Poursuivant le mouvement initiĂ© par le prĂ©sident Trump, il annonce en le retrait total des troupes amĂ©ricaines engagĂ©es dans la guerre d'Afghanistan depuis 2001 d’ici au suivant[181]. Les talibans profitent de cette dĂ©cision pour lancer une offensive d’envergure face Ă  une armĂ©e afghane dĂšs lors trĂšs fragilisĂ©e[182]. DĂ©but , alors que le prĂ©sident des États-Unis jugeait encore le mois prĂ©cĂ©dent « trĂšs improbable que les talibans prennent complĂštement le contrĂŽle du pays », ces derniers multiplient les victoires et avancent vers Kaboul, tandis que l’évacuation d’urgence des diplomates amĂ©ricains est organisĂ©e[183].

Joe Biden est alors critiquĂ© de toutes parts — il est notamment accusĂ© d’imprĂ©paration et de manquer d’empathie[184] — mais refuse de modifier son plan avec par exemple la mise en place d’un appui aĂ©rien Ă  l’armĂ©e afghane : il avance le coĂ»t de cette guerre pour les États-Unis et exhorte les Afghans Ă  « avoir la volontĂ© de se battre »[183]. Les Ă©vacuations nĂ©cessaires n’ayant pas Ă©tĂ© organisĂ©es en amont par l’administration Biden, des troupes sont renvoyĂ©es par les États-Unis pour sĂ©curiser l'aĂ©roport de Kaboul, oĂč des attentats revendiquĂ©s par l’État islamique coĂ»tent la vie Ă  quelque 170 personnes, dont treize militaires amĂ©ricains, le [185]. Le dernier avion de l'armĂ©e amĂ©ricaine quitte finalement Kaboul le [186]. À la suite de cet Ă©vĂ©nement, alors que sa cote de popularitĂ© devient nĂ©gative, le prĂ©sident Biden est associĂ© Ă  une image d'incompĂ©tence et de dĂ©sinvolture, Ă  l'image de Jimmy Carter lors de la crise des otages amĂ©ricains en Iran[187] - [188].

À l'occasion de la fin du retrait d'Afghanistan, il annonce la fin de l'Ăšre des « interventions militaires » amĂ©ricaines et un recentrage de la force militaire du pays vers les « intĂ©rĂȘts nationaux plus essentiels »[189].

Élection prĂ©sidentielle de 2024

Lors d’une confĂ©rence de presse organisĂ©e le 26 mars 2021, Joe Biden dĂ©clare « envisager » d’ĂȘtre candidat Ă  sa succession lors de l’élection prĂ©sidentielle de 2024, avec de nouveau Kamala Harris en tant que colistiĂšre[190]. Par la suite, il rĂ©itĂšre ce souhait publiquement Ă  plusieurs reprises, affirmant aux mĂ©dias amĂ©ricains qu’il serait « trĂšs chanceux » de pouvoir affronter de nouveau son prĂ©dĂ©cesseur rĂ©publicain Donald Trump en 2024[191] - [192].

Dans les sondages rĂ©alisĂ©es durant son mandat, testĂ© face Ă  Donald Trump ou Ron DeSantis, il est alternativement donnĂ© battu et rĂ©Ă©lu[193]. Pour certains commentateurs politiques et des membres du Parti dĂ©mocrate, l’ñge avancĂ© de Joe Biden, premier prĂ©sident amĂ©ricain octogĂ©naire de l’histoire, pourrait ĂȘtre un « frein » pour qu’il puisse se lancer de nouveau dans la course Ă  la Maison-Blanche. À partir de , les mĂ©dias internationaux relaient les inquiĂ©tudes des Ă©lecteurs dĂ©mocrates, qui considĂšrent que l’ñge de Joe Biden « devient un sujet de dĂ©bat politique », certains estimant que le prĂ©sident amĂ©ricain « teste les limites de l'Ăąge et de la prĂ©sidence » [194]. Un sondage indique alors que 64 % des dĂ©mocrates estiment Biden « trop ĂągĂ© » pour pouvoir se prĂ©senter de nouveau Ă  l’élection prĂ©sidentielle, et souhaitent l’investiture d’un autre candidat Ă  sa place[195].

Le 15 novembre 2022, son prĂ©dĂ©cesseur Donald Trump annonce sa candidature Ă  l’élection prĂ©sidentielle de 2024 depuis sa rĂ©sidence en Floride. Dans un tweet, Joe Biden rĂ©agit en dĂ©clarant que « Trump a laissĂ© tomber l’AmĂ©rique », estimant qu’il oeuvrait Ă  « truquer l’économie pour les riches », sans pour autant annoncer qu’il se reprĂ©sentera lui-mĂȘme[196].

Joe Biden annonce officiellement sa candidature pour un second mandat le 25 avril 2023, dans une vidĂ©o publiĂ©e sur son compte Twitter, avec de nouveau Kamala Harris pour colistiĂšre. Il dĂ©clare ĂȘtre candidat afin de « finir le boulot », en insistant sur le « combat » pour la libertĂ© et la dĂ©mocratie[197]. S’il Ă©tait rĂ©Ă©lu, Joe Biden aurait 86 ans au terme de son second mandat, en 2029[198]. Il est donnĂ© grand favori des primaires par les sondages[199] - [200].

État de santĂ©

Durant la campagne prĂ©sidentielle de 2020, l’état de santĂ© de Joe Biden fait rĂ©guliĂšrement l’objet de spĂ©culations. Alors qu’il a prĂ©cĂ©demment Ă©tĂ© victime de deux attaques cĂ©rĂ©brales, d’une embolie pulmonaire et d’une thrombose veineuse profonde, certaines dĂ©clarations incohĂ©rentes et son apparence Ă©teinte interrogent et conduisent Donald Trump Ă  le qualifier d'« endormi » (« Sleepy Joe »). Refusant de passer un test neuropsychologique, Joe Biden se dĂ©fend d’ĂȘtre sĂ©nile. Dans ces conditions, le choix de sa vice-prĂ©sidente apparaĂźt particuliĂšrement important[201] - [202] - [203].

Joe Biden et Justin Trudeau en .

Lors de la premiĂšre annĂ©e de sa prĂ©sidence, il perd l’équilibre Ă  plusieurs reprises, multiplie les gaffes diplomatiques, apparaĂźt fatiguĂ© ou dĂ©sorientĂ© lors de rencontres internationales, se montre confus sur plusieurs sujets et tient de nouveaux propos incohĂ©rents[204] - [205] - [206] - [207]. Le , sa vice-prĂ©sidente, Kamala Harris, exerce les prĂ©rogatives prĂ©sidentielles en raison d’un examen mĂ©dical passĂ© par Biden nĂ©cessitant une anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale, faisant ainsi d'elle pour une heure et vingt-cinq minutes la premiĂšre femme Ă  exercer la fonction de prĂ©sidente des États-Unis[208]. À la suite de cette opĂ©ration, son mĂ©decin le dĂ©clare physiquement apte Ă  gouverner le pays, faisant notamment Ă©tat d'un « examen neurologique extrĂȘmement dĂ©taillĂ© » ne montrant aucun signe de trouble mental[209]. Cependant, contrairement Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, une majoritĂ© d’électeurs sondĂ©s ne le considĂšrent pas « en bonne santĂ© »[210].

Le , la Maison-Blanche annonce que Joe Biden a Ă©tĂ© testĂ© positif au Covid-19 mais qu’il ne prĂ©sente que de « lĂ©gers symptĂŽmes »[211].

Cote de popularité

Alors qu’il commence son mandat avec 55 % d’opinions positives, sa cote de popularitĂ© chute Ă  l’étĂ© 2021, notamment en raison de sa gestion du retrait des troupes amĂ©ricaines d'Afghanistan[212] - [213]. En , un an aprĂšs son Ă©lection, il tombe Ă  un niveau historiquement bas de 42,5 % d’opinions favorables selon FiveThirtyEight, seul un prĂ©sident amĂ©ricain — son prĂ©dĂ©cesseur Donald Trump (38 %) — ayant Ă©tĂ© plus bas Ă  ce moment de sa prĂ©sidence depuis la Seconde Guerre mondiale[213] - [214]. Les principaux griefs des AmĂ©ricains concerneraient l'Ă©conomie, sa gestion de la pandĂ©mie de Covid-19, l'inflation en hausse, l'insĂ©curitĂ© et l'immigration[215] - [216] - [217].

Mi-, la popularité de Joe Biden chute au plus bas de la présidence sur fond de critiques concernant sa réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie et d'inflation[218] - [219].

Historique Ă©lectoral

Primaires démocrates

Année Parti Vote populaire Délégués Rang
Voix Pourcentage
2008 DEM Abandon
0 / 4417
Abandon
2020 19 080 152
51.7 / 100
2716 / 3979
1er

Élections gĂ©nĂ©rales

Année Parti Fonction
briguée
Colistier Vote populaire Grands
Ă©lecteurs
Rang
Voix Pourcentage
2008 DEM Vice-président Barack Obama
(président)
69 498 516
52.9 / 100
365 / 538
1er
2012 65 915 795
51.1 / 100
332 / 538
2020 Président Kamala Harris
(vice-présidente)
81 268 757
51.3 / 100
306 / 538

Élections sĂ©natoriales

Résultats pour le poste de sénateur de classe 2 du Delaware[220]
Année Joe Biden Républicain Américain (en) Prohibition Libertarien IPD (en) NLP
1972 50,48 % 49,10 % 0,35 % 0,08 % – – –
1978 57,96 % 41,02 % 1,03 % – – – –
1984 60,11 % 39,89 % – – – – –
1990 62,68 % 35,83 % – – 1,49 % – –
1996 60,04 % 38,13 % – – 1,21 % – 0,62 %
2002 58,22 % 40,80 % – – 0,40 % 0,43 % 0,15 %
2008 64,69 % 35,31 % – – – – –

Publication

Distinctions

Il est considĂ©rĂ© en 2011 comme l'un des 100 hommes les plus influents de la planĂšte selon le Time Magazine[222].

Le , Joe Biden reçoit (conjointement avec John Boehner) la médaille Laetare de l'université Notre-Dame-du-Lac, considérée comme la plus haute distinction pour les catholiques américains[223].

Le , il est décoré par Barack Obama de la médaille présidentielle de la Liberté avec distinction[224].

Ascendance

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite phonétiquement selon la norme API.
  2. PrononcĂ© /ˈdʒoʊ.sÉšf Éčɑb.Éš.ˈnɛt ˈbaÉȘ.dən/.

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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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Liens externes

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