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Justin Trudeau

Justin Trudeau (prononcĂ© en français canadien : /ʒystáșœ tʁydo/[1] ; en anglais canadien : /ˈdÍĄÊ’ÊŒstÉȘn ˈtÉčudoʊ/)[2], nĂ© le Ă  Ottawa (Ontario), est un homme d'État canadien. Fils de l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, il occupe Ă  son tour le poste de premier ministre du Canada depuis le .

Justin Trudeau
Illustration.
Justin Trudeau en 2022.
Fonctions
23e premier ministre du Canada
En fonction depuis le
(7 ans, 8 mois et 2 jours)
Monarque Élisabeth II
Charles III
Gouverneur David Johnston
Julie Payette
Mary Simon
Gouvernement 29e conseil des ministres
LĂ©gislature 42e, 43e et 44e
Prédécesseur Stephen Harper
Ministre de la Jeunesse
–
(4 ans et 15 jours)
Gouvernement 29e conseil des ministres
LĂ©gislature 42e
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Bardish Chagger
Chef du Parti libéral du Canada
En fonction depuis le
(10 ans, 2 mois et 22 jours)
Prédécesseur Michael Ignatieff
Bob Rae (intérim)
Député à la Chambre des communes
En fonction depuis le
(14 ans, 8 mois et 22 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection


Circonscription Papineau
LĂ©gislature 40e, 41e, 42e, 43e et 44e
Groupe politique Libéral
Prédécesseur Vivian Barbot
Biographie
Nom de naissance Justin Pierre James Trudeau
Date de naissance
Lieu de naissance Ottawa, Ontario (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Canada
PĂšre Pierre Elliott Trudeau
MĂšre Margaret Sinclair
Conjoint Sophie Grégoire
DiplÎmé de Université McGill
Université de la Colombie-Britannique
Profession Enseignant
Religion Catholicisme
RĂ©sidence Rideau Cottage (Ottawa, Ontario)
RĂ©sidence du lac Mousseau (en) (Gatineau, QuĂ©bec)
Site web Site officiel

Signature de Justin Trudeau

Justin Trudeau
Premiers ministres du Canada

En 2008, il est Ă©lu dĂ©putĂ© de la circonscription de Papineau Ă  la Chambre des communes. Il devient chef du Parti libĂ©ral du Canada en 2013 et accĂšde Ă  la tĂȘte du gouvernement fĂ©dĂ©ral Ă  la suite de sa victoire aux Ă©lections fĂ©dĂ©rales de 2015. Justin Trudeau met ainsi fin Ă  la dĂ©cennie que le premier ministre conservateur Stephen Harper a passĂ©e au pouvoir.

Lors de son premier mandat, il lĂ©galise le cannabis, tente une rĂ©forme du SĂ©nat, instaure une taxe fĂ©dĂ©rale sur le carbone, nĂ©gocie l'Accord Canada–États-Unis–Mexique et signe l'accord de Paris sur le climat. Toutefois, sa popularitĂ© est affectĂ©e par des enquĂȘtes d'Ă©thique concernant l'affaire Aga Khan et l'affaire SNC-Lavalin et, au QuĂ©bec, par son refus de s'engager Ă  ne pas contester devant les tribunaux la loi quĂ©bĂ©coise sur la laĂŻcitĂ© de l'État.

Du fait notamment des prises de position impopulaires de son adversaire conservateur Andrew Scheer, il est reconduit comme premier ministre Ă  l'issue des Ă©lections fĂ©dĂ©rales de 2019, son parti ne disposant toutefois pas d'une majoritĂ© absolue, ce qui le contraint cette fois Ă  former un gouvernement minoritaire. Pendant son second mandat, il doit gĂ©rer la pandĂ©mie de Covid-19, annonce une interdiction des armes d'assaut Ă  la suite de la tuerie de 2020 en Nouvelle-Écosse et affronte une troisiĂšme enquĂȘte d'Ă©thique en raison du scandale WE Charity. Dans le but d'obtenir la majoritĂ© absolue, il provoque en des Ă©lections fĂ©dĂ©rales anticipĂ©es, qui voient son parti libĂ©ral arriver en tĂȘte, mais Ă  nouveau avec un gouvernement minoritaire. Pendant son troisiĂšme mandat, il poursuit sa politique sanitaire, fait face au mouvement du convoi de la libertĂ©, et dĂ©clare l'Ă©tat d'urgence dans le cadre de la loi sur les mesures d'urgence pour y faire face. En outre, il autorise le lancement de sanctions Ă©conomiques contre la Russie et l'envoi d'aide militaire Ă  l'Ukraine en rĂ©ponse Ă  l'invasion russe de l'Ukraine[3].

Situation personnelle

Famille et Ă©ducation

Jusqu'à 12 ans, Justin grandit en Ontario, au 24 Sussex Drive, la résidence des premiers ministres canadiens.

Justin Pierre James Trudeau est le fils de Pierre Elliott Trudeau (1919-2000), 15e premier ministre du Canada[4] et de Margaret Trudeau. Les enfants du couple grandissent en Ontario, surtout au 24 Sussex Drive, la rĂ©sidence officielle des premiers ministres canadiens. Quand Pierre Elliott Trudeau quitte la politique, Justin a 12 ans et la famille s'installe Ă  MontrĂ©al : Ă  partir de ce moment, les enfants Trudeau grandissent Ă  MontrĂ©al[5]. AprĂšs un cours secondaire au collĂšge Jean-de-BrĂ©beuf, oĂč il se prononce en faveur de la Constitution canadienne et de l'unitĂ© du pays[6], il obtient un baccalaurĂ©at en littĂ©rature anglaise Ă  l'UniversitĂ© McGill et un baccalaurĂ©at en sciences de l'Ă©ducation Ă  l'UniversitĂ© de la Colombie-Britannique[7]. En 1994, il travaille comme videur dans une boĂźte de nuit pour payer les frais d'un voyage qu'il entreprendra avec plusieurs amis pour visiter la France, l'Espagne, le Maroc, le BĂ©nin, la Russie, la Chine, la ThaĂŻlande et le ViĂȘt Nam[8].

Vie privée

Il épouse le Sophie Grégoire, animatrice de télévision, qui est également monitrice de yoga. Ils ont trois enfants : Xavier James Trudeau (né le ), Ella-Grace Margaret Trudeau (née le ) et Hadrien Grégoire Trudeau (né le ).

Le , il affronte le sĂ©nateur conservateur Patrick Brazeau, lors d'un combat de boxe caritatif contre le cancer[9]. Le combat est Ăąprement disputĂ©. AprĂšs un premier round en faveur de Brazeau, Trudeau domine les deux rounds suivant, assĂ©nant plusieurs coups au visage de son adversaire et provoquant des saignement. Trudeau l'emporte par arrĂȘt de l'arbitre au troisiĂšme round[10]. Les paris donnaient pourtant Brazeau gagnant Ă  trois contre un[11]. Un documentaire intitulĂ© God Save Justin Trudeau relate le combat.

CarriĂšre professionnelle

De retour au Canada, il travaille comme enseignant de français Ă  la West Point Grey Academy (en) et Ă  l'Ă©cole secondaire Sir-Winston-Churchill Ă  Vancouver. En 2002, il revient s'Ă©tablir Ă  MontrĂ©al et entreprend des Ă©tudes d'ingĂ©nieur Ă  l'École polytechnique de MontrĂ©al entre 2002 et 2003[12]. Il devient prĂ©sident du programme Katimavik en 2003 et travaille pour la station de radio CKAC en 2004. De 2005 Ă  2006, il est inscrit Ă  une maĂźtrise en gĂ©ographie environnementale Ă  l'UniversitĂ© McGill[12].

Parcours politique

DĂ©buts

Justin Trudeau fait son entrĂ©e sur la scĂšne publique en , avec l'Ă©loge funĂšbre qu'il prononce pour les funĂ©railles de son pĂšre. Radio-Canada reçoit alors de si nombreuses demandes de retransmission que le doyen de la politique quĂ©bĂ©coise Claude Ryan suggĂšre que l'on assiste peut-ĂȘtre Ă  la premiĂšre manifestation d'une dynastie[13].

Justin Trudeau appuie le candidat Gerard Kennedy lors de la course à la direction du Parti libéral du Canada de 2006. AprÚs l'élimination de Kennedy, il soutient Stéphane Dion.

Le , Trudeau est choisi par les militants du Parti libéral du Canada pour l'élection fédérale suivante comme candidat dans la circonscription de Papineau, dont l'électorat est l'un des plus diversifiés sur le plan socioculturel et l'un des plus pauvres au Canada[14]. Il emporte le siÚge en battant la députée sortante Vivian Barbot (Bloc québécois). Il est réélu en 2011, en 2015 et en 2019.

Chef du Parti libéral

Le , Trudeau annonce qu'il sera candidat Ă  la direction du Parti libĂ©ral du Canada Ă  la suite de la dĂ©mission de Michael Ignatieff et Ă  la nomination provisoire de Bob Rae. Dans une course qui le met en lice avec Martin Cauchon, Deborah Coyne, Martha Hall Findlay, Joyce Murray et Karen McCrimmon, il remporte l'Ă©lection avec 80,1 % des 104 000 suffrages exprimĂ©s[15]. Il entre en fonction comme chef du Parti libĂ©ral le .

À la suite du scandale Mike Duffy, qui met en Ă©vidence l'absence de contrĂŽle des dĂ©penses des sĂ©nateurs, il propose un plan selon lequel les dĂ©penses des parlementaires seraient publiĂ©es chaque trimestre, et annonce le dĂ©pĂŽt d'un projet de loi visant Ă  ouvrir au public les dĂ©bats du Bureau de rĂ©gie interne de la Chambre des communes[16]. En , il dĂ©pose au Parlement un projet de loi prĂ©voyant notamment de donner au commissaire Ă  l'information le pouvoir d'ordonner au Gouvernement de dĂ©voiler des documents[17] - [18].

Élections fĂ©dĂ©rales de 2015

Le , son parti remporte les élections fédérales avec 177 siÚges à la Chambre des communes du Canada et il est désigné premier ministre par le gouverneur général du Canada, David Lloyd Johnston. Les libéraux obtiennent 184 mandats à la Chambre, soit 150 de plus que lors de la 41e législature.

Premier ministre du Canada

Justin Trudeau et Barack Obama en 2016.

Il prĂȘte serment et devient le 23e premier ministre du Canada le , succĂ©dant Ă  Stephen Harper. Au printemps 2016, le magazine Time le classe parmi les cent personnalitĂ©s les plus influentes du monde[19]. Six mois aprĂšs son Ă©lection, le New York Times consacre un article Ă  son extraordinaire popularitĂ© dans les mĂ©dias sociaux, et rapproche son expertise en matiĂšre de mĂ©dias de celle de Barack Obama et de John Kennedy[20].

Formation du cabinet

Le cabinet ministériel de Justin Trudeau est assermenté le . Donnant suite à une promesse du Parti libéral, il nomme trente ministres en respectant la parité hommes-femmes, soit 15 femmes et 15 hommes (le cabinet du premier ministre Stephen Harper comptait douze femmes sur 39 ministres)[21]. C'est la premiÚre fois dans l'histoire du Canada qu'un cabinet ministériel fait une telle place à des membres des PremiÚres Nations et à des femmes tout en leur confiant des postes importants[22]. Parmi les membres du cabinet, neuf sont capables de s'exprimer en anglais et en français, dont quatre Québécois ; Trudeau s'engage à ne pas exiger de ses ministres unilingues anglophones qu'ils suivent des cours de français[23]. Le jour de son assermentation, le magazine Forbes classe Justin Trudeau au 69e rang sur sa liste annuelle des personnes les plus influentes au monde[24].

Politique Ă©conomique et sociale

À son arrivĂ©e Ă  la tĂȘte du Gouvernement, qui bĂ©nĂ©ficie de la politique de rigueur initiĂ©e par son prĂ©dĂ©cesseur, il promet d’augmenter les dĂ©penses publiques, mais de revenir Ă  l’équilibre budgĂ©taire en 2019[25]. Le dĂ©ficit s’élĂšve ainsi Ă  quelque 20 milliards de dollars chaque annĂ©e Ă  partir de 2016, une situation jugĂ©e tenable dans une pĂ©riode de croissance Ă©conomique[25]. En 2019, le ministre des Finances constate l’échec de la promesse de retour Ă  l’équilibre budgĂ©taire, estimant qu'il faudra attendre « au moins 2040 » avant de le retrouver[25]. Il insiste sur le fait que les dĂ©penses supplĂ©mentaires en infrastructures sont nĂ©cessaires pour assurer la croissance Ă  long terme et que le chiffre Ă  considĂ©rer n'est pas le dĂ©ficit budgĂ©taire, mais la proportion de la dette par rapport au produit intĂ©rieur brut[26].

Conformément à une promesse électorale, Trudeau met en place en 2016 une allocation pour les familles ayant des enfants de moins de 18 ans[27]. Le montant maximal annuel est de 6496 $ par enfant de moins de six ans et de 5481 $ par enfant de moins de 18 ans. Ces montants sont augmentés en 2018[28].

En 2019, le taux de chÎmage est tombé de façon continue, jusqu'à atteindre 5,4 % en juin, ce qui est le taux le plus bas enregistré au pays depuis 40 ans. La croissance de l'emploi est le signe que l'économie a rebondi substantiellement, et permet d'envisager un taux de croissance de 2 % pour l'année, bien au-dessus des prévisions initiales[29].

Fédéralisme et question du Québec

Justin Trudeau se rallie en 2006, sous le gouvernement de Stephen Harper, Ă  une forme de reconnaissance du QuĂ©bec en acceptant la proposition du gouvernement Harper de reconnaĂźtre la nation quĂ©bĂ©coise comme « une nation au sein d'un Canada uni. » Cette position s'oppose Ă  des Ă©pisodes antĂ©rieurs oĂč il Ă©tait plutĂŽt contre la notion de sociĂ©tĂ© distincte[30]. En 2017, Justin Trudeau refuse l'invitation lancĂ©e par le gouvernement libĂ©ral du QuĂ©bec et son premier ministre Philippe Couillard de rouvrir la question constitutionnelle au Canada[31] - [32] - [33]. En 2018, il affirme que la prĂ©sence d'un mouvement sĂ©paratiste dans un pays, en incluant le Canada, peut constituer un risque de violence[34].

Dans son approche du fĂ©dĂ©ralisme canadien, il affirme vouloir travailler avec les provinces dans un esprit de consultation et de cogestion. Il suggĂšre principalement un fĂ©dĂ©ralisme de rĂ©conciliation et un retour Ă  l’esprit fĂ©dĂ©ral. Les moyens qui devraient ĂȘtre utilisĂ©s pour promouvoir cette vision du fĂ©dĂ©ralisme sont selon lui la collaboration dans le respect des diffĂ©rences en vue d’atteindre des objectifs communs. Dans sa perspective fĂ©dĂ©rale, Justin Trudeau semble aussi vouloir tendre la main aux provinces et aux peuples autochtones. Enfin on peut Ă©galement noter que l’approche fĂ©dĂ©rale de Justin Trudeau, dans un langage plus technique, s'oriente surtout autour d'une mixitĂ© oĂč fĂ©dĂ©ralisme coopĂ©ratif exĂ©cutif et fĂ©dĂ©ralisme coopĂ©ratif axĂ© sur les provinces se cĂŽtoient[35] - [36] - [37]. En , il Ă©voque l'existence d'une nation quĂ©bĂ©coise[38].

Mais Ă  l’issue de son mandat, les relations entre le Gouvernement fĂ©dĂ©ral et plusieurs provinces sont fortement dĂ©gradĂ©es, notamment en raison de questions financiĂšres ainsi que de plusieurs projets d’infrastructures et environnementaux[25].

PremiĂšres Nations

Justin Trudeau souhaite redéfinir le cadre légal des droits des Autochtones du Canada.

Lors de sa nomination, Trudeau affiche son souhait d’amĂ©liorer les relations du Gouvernement avec les autochtones. Lors d'une rencontre, en , avec des centaines de chefs et dĂ©lĂ©guĂ©s des PremiĂšres Nations, il s'engage Ă  faire la lumiĂšre sur les femmes disparues ou assassinĂ©es, Ă  augmenter les dĂ©penses en Ă©ducation et Ă  mettre en Ɠuvre les recommandations issues de la Commission de vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation du Canada[39]. En 2018, il promet un meilleur cadre lĂ©gal afin de garantir le respect des droits des Autochtones, inscrits dans la Constitution du Canada[40] - [41]. La Commission sur les femmes et filles autochtones disparues ou assassinĂ©es, mise en place en 2016[42], dĂ©pose son rapport final en . Celui-ci suscite des rĂ©actions variĂ©es dans le public, notamment en raison de l'emploi du terme « gĂ©nocide »[43]. Il s’abstient cependant de signer la DĂ©claration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, qui prĂ©cise que les États doivent consulter les peuples autochtones concernĂ©s par des projets ayant des incidences sur leurs terres et leurs ressources[44].

Fonctionnement de la Chambre

En 2015, il se dĂ©clare favorable Ă  des votes libres des dĂ©putĂ©s au Parlement, Ă  un processus ouvert de nomination des candidats et Ă  l'Ă©limination de toute publicitĂ© gouvernementale Ă  coloration partisane. Il se prononce contre un mode de scrutin proportionnel. Affirmant durant la campagne de 2015 que cette Ă©lection serait la derniĂšre dans le mode de configuration uninominal Ă  un tour s'il Ă©tait Ă©lu, il abandonne toutefois en 2017 tout projet de rĂ©forme du mode d'Ă©lection de la Chambre des communes estimant qu'il ne se dĂ©gage pas de « consensus » autour de la question. Cette dĂ©cision est critiquĂ©e comme une « trahison des Ă©lecteurs » par Elizabeth May ou Rona Ambrose[45], qui estiment que le Parti libĂ©ral fait passer ses intĂ©rĂȘts avant le bien commun.

RĂ©forme du SĂ©nat

Estimant que le Sénat est miné par les deux problÚmes majeurs que sont le sectarisme et le favoritisme politique, il annonce en un plan de réforme en vertu duquel « seuls les députés élus de la Chambre des communes seront membres du caucus libéral national ». En conséquence, les 32 anciens sénateurs libéraux ne sont plus membres du caucus. Il s'engage également à « mettre en place un processus public, ouvert et transparent pour nommer et confirmer les sénateurs [et à] nommer seulement des sénateurs indépendants[46] ».

Une fois au pouvoir, Trudeau n'a nommĂ© au SĂ©nat que des personnes recommandĂ©es par un comitĂ© consultatif indĂ©pendant auprĂšs duquel tout citoyen canadien ĂągĂ© d’au moins 30 ans et de moins de 75 ans peut dĂ©poser sa candidature[47]. En , sur 105 sĂ©nateurs, on compte un groupe de 54 indĂ©pendants, 31 conservateurs, 10 libĂ©raux indĂ©pendants et 10 sans affiliation. Trudeau envisage des modifications Ă  la Loi sur le Parlement du Canada[48] afin que les ressources financiĂšres ne soient plus distribuĂ©es entre deux partis (celui du pouvoir et l'opposition) mais entre tous les groupes. Il vise ainsi Ă  consolider sa rĂ©forme du sĂ©nat et Ă  rendre un retour en arriĂšre plus difficile[49].

Pour sa part, le chef conservateur, Andrew Scheer, entend renouer avec l'ancienne pratique de ne nommer que des partisans conservateurs. Selon l'historien John Ibbitson, ce serait là une erreur et un gùchis, car, dans l'ensemble, la réforme du Sénat a été bénéfique[50].

Immigration et accueil des réfugiés
Justin Trudeau au cimetiĂšre national d'Arlington (2016).

Justin Trudeau s'engage en faveur de l'accueil des rĂ©fugiĂ©s. En 2015, il annonce vouloir accueillir 25 000 rĂ©fugiĂ©s syriens et met en place un programme gouvernemental de parrainage afin de faciliter leur intĂ©gration dans la sociĂ©tĂ©[51]. Au cours des trois annĂ©es qui suivent, le Canada accepte en fait plus de 40 000 rĂ©fugiĂ©s[52] - [53]. Plusieurs des nouveaux arrivants ont toutefois de la difficultĂ© Ă  se trouver un emploi[54].

Le Gouvernement se donne pour objectif d’accueillir de façon annuelle 340 000 rĂ©sidents permanents d'ici Ă  2020, avec une augmentation de 60 % pour l’immigration Ă©conomique[55].

Il assouplit Ă©galement les conditions d’accĂšs Ă  la nationalitĂ© canadienne et abroge la loi introduite par Stephen Harper sur la dĂ©chĂ©ance de citoyennetĂ© des binationaux condamnĂ©s pour actes de terrorisme ou crimes contre l'intĂ©rĂȘt national[56] - [57].

Il défend le port du hidjab, qu'il considÚre comme un droit individuel. En , le port du hidjab est ainsi autorisé au sein de la police fédérale[58], tout comme l'est le port du turban pour les sikhs dans la Gendarmerie royale du Canada depuis 1990[59].

Depuis 2017, il est confronté aux grands flux migratoires du chemin Roxham.[60]

En janvier 2023, une enquĂȘte de Radio-Canada rĂ©vĂšle que le gouvernement de Justin Trudeau a donnĂ© 30 fois plus d’argent au cabinet international de conseil en stratĂ©gie McKinsey & Company que lorsque les conservateurs Ă©taient au pouvoir. Les sommes versĂ©es Ă  McKinsey passent ainsi de 2,2 millions de dollars en neuf ans, sous Stephen Harper, Ă  66 millions de dollars en sept ans. Parfois, avec des contrats sans appel d’offres. Le cabinet-conseil jouerait notamment un rĂŽle central dans les politiques d’immigration au pays. À l'automne 2022, Ottawa avait dĂ©voilĂ© un plan historique, avec l’objectif d’accueillir 500 000 nouveaux rĂ©sidents permanents, chaque annĂ©e, d’ici 2025 pour mettre l’accent sur la croissance Ă©conomique[61]. Justin Trudeau et McKinsey & Company appuient tous deux Initiative du siĂšcle, un groupe qui milite pour une hausse radicale du taux d'immigration au Canada afin que le pays atteigne une population de 100 millions en 2100[62] - [63]. Le groupe Initiative du siĂšcle ne jouit d'aucun support provincial ou local au pays. Ses critiques au QuĂ©bec citent que l'idĂ©ologie "noierait" le QuĂ©bec, anglicisant ses francophones, aggravant la crise du logement, et crĂ©ant plus de disparitĂ© socio-Ă©conomique[64] - [65] - [66].

Liberté d'expression

Le , interrogĂ© sur la libertĂ© de critiquer le prophĂšte Mahomet comme l'a fait Charlie Hebdo, Justin Trudeau rĂ©pond que la libertĂ© d'expression n'est « pas sans limite », et ne doit pas « blesser de façon arbitraire et inutile » certains groupes ou communautĂ©s. Cette rĂ©action survient quelques jours aprĂšs l'assassinat par dĂ©capitation du professeur Samuel Paty qui avait montrĂ© Ă  ses Ă©lĂšves des caricatures de Mahomet. Elle lui vaut de nombreuses critiques en France et au Canada[67]. L'affaire dĂ©clenche mĂȘme un incident diplomatique, le prĂ©sident français Emmanuel Macron appelant le premier ministre quĂ©bĂ©cois François Legault pour le remercier de son soutien sur la question[68].

DĂ©fenseur de la lutte anti-raciste et des droits LGBT

Il participe tous les ans depuis 2016 au défilé de la fierté gaie et revendique d'avoir accompli « des choses incroyables » pour la « communauté LGBTQ2 ». En , il a présenté « des excuses officielles (...) en reconnaissance de la discrimination institutionnelle pratiquée pendant des décennies au sein de diverses organisations gouvernementales canadiennes, notamment les Forces armées et la police, contre des membres de la communauté LGBT[69] ».

En 2019, il prĂ©sente ses profonds regrets et ses excuses Ă  plusieurs reprises aprĂšs la publication dans la presse de photos prises au cours de soirĂ©es lycĂ©ennes et Ă©tudiantes et oĂč il apparaĂźt grimĂ© en noir[70]. Le , il rejoint une manifestation « Black Lives Matter » Ă  Ottawa et s'agenouille pendant plus de huit minutes devant les manifestants et les camĂ©ras de tĂ©lĂ©vision. Le , interrogĂ© sur la libertĂ© de critiquer le prophĂšte Mahomet comme l'a fait Charlie Hebdo, Justin Trudeau rĂ©pond que la libertĂ© d'expression n'est « pas sans limite », et ne doit pas « blesser de façon arbitraire et inutile » certains groupes ou communautĂ©s. Cette rĂ©action survient quelques jours aprĂšs l'assassinat par dĂ©capitation du professeur Samuel Paty qui avait montrĂ© Ă  ses Ă©lĂšves des caricatures de Mahomet. Elle lui vaut de nombreuses critiques en France et au Canada[71].

Pour plusieurs personnalités conservatrices comme Tom Leonard, du Daily Mail, Justin Trudeau a exploité chaque cause « woke » pour redorer son blason libéral[72]. Selon Denise Bombardier et Mathieu Bock-CÎté, Justin Trudeau s'efforce d'incarner la « culture woke »[73] - [74].

Aide médicale à mourir

Le , le Gouvernement dĂ©pose le projet de loi C-14, qui autorise l'aide mĂ©dicale Ă  mourir pour les personnes qui remplissent « trois conditions : le demandeur devrait ĂȘtre atteint de problĂšmes de santĂ© « graves et irrĂ©mĂ©diables », Ă©prouver des « souffrances persistantes qui lui sont intolĂ©rables au regard de sa condition », et ĂȘtre en mesure d'offrir un consentement Ă©clairĂ©[75] ». Lors du vote Ă  la Chambre, les dĂ©putĂ©s libĂ©raux n'ont pas de directive Ă  suivre, Ă  l'exception des membres du Cabinet. Les autres partis laissent la libertĂ© de choix Ă  leurs dĂ©putĂ©s sur cette question[76]. La loi sur l'aide mĂ©dicale Ă  mourir est adoptĂ©e le [77].

LĂ©galisation de la marijuana

Lors de la « journĂ©e internationale du cannabis », le , la ministre fĂ©dĂ©rale de la SantĂ©, Jane Philpott, annonce l’intention du Canada de dĂ©poser un projet de loi afin de lĂ©galiser et rĂ©glementer la marijuana Ă  des fins « rĂ©crĂ©atives », notamment pour limiter le marchĂ© noir[78]. Ce projet de loi est dĂ©posĂ© le et est finalement adoptĂ© le [79]. Il est prĂ©vu de mettre en place des programmes de prĂ©vention gĂ©rĂ©s par les provinces et que l'Ăąge minimal de 18 ans puisse ĂȘtre augmentĂ© selon chaque province. Le texte prĂ©voit Ă©galement que les citoyens puissent avoir quatre plants de 100 cm maximum en plus d'une possession lĂ©gale de 30 g de cannabis en public[80].

Accord de Paris sur le climat

En , quelques semaines aprĂšs son Ă©lection, Justin Trudeau participe Ă  la ConfĂ©rence de Paris de 2015 sur les changements climatiques. Le , il se rend Ă  New York afin de signer l'accord de Paris sur le climat, qui sera ratifiĂ© le , Ă  la suite d’un vote du Parlement, et entrera en vigueur le [81]. À la confĂ©rence de Marrakech, en novembre, il soumet la stratĂ©gie du Canada en vue d'effectuer une transition vers une Ă©conomie Ă  faibles Ă©missions[82] et rappelle que « son gouvernement s'est engagĂ© Ă  verser 2,65 milliards de dollars sur cinq ans pour aider certains pays Ă  lutter contre les changements climatiques[83] ».

En dépit de ces déclarations écologiques, il signe un projet visant l'exportation de gaz de schiste liquéfié à partir de Prince Rupert, pour une valeur de 36 milliards de dollars[84].

Le , il approuve deux projets d'olĂ©oducs au dĂ©part de l'Alberta — Trans Mountain jusqu'Ă  Vancouver et Enbridge Line 3 (en) jusqu'au Lac SupĂ©rieur —, mais rejette celui du Northern Gateway[85]. En 2018, lorsque la sociĂ©tĂ© Kinder Morgan renonce Ă  Ă©largir la capacitĂ© de l'olĂ©oduc Trans Mountain en raison des oppositions qu'elle rencontre, Trudeau annonce le rachat de ce pipeline par le gouvernement pour 4,5 milliards de dollars[86]. Cette dĂ©cision surprend, car elle va Ă  l'encontre de ses engagements en faveur de l'accord de Paris[87]. En , il relance les travaux d'agrandissement de cet olĂ©oduc, une dĂ©cision saluĂ©e par l'industrie pĂ©troliĂšre mais dĂ©criĂ©e par les Ă©cologistes. Une fois achevĂ©, le projet pourrait gĂ©nĂ©rer environ 500 millions de dollars (environ 340 millions d'euros) de plus par annĂ©e en recettes fiscales mais aussi entraĂźner une hausse de 15 millions de tonnes des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre du Canada[88]. Au terme de ces quatre annĂ©es, le Canada ne respecte pas son projet de rĂ©duction d'Ă©missions de gaz Ă  effet de serre (baisse de 30 % d’ici Ă  2030), la diffĂ©rence entre les promesses et les rĂ©sultats augmentant mĂȘme chaque annĂ©e[25].

En , le Parlement ratifie un projet de loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre. Andrew Scheer, chef du Parti conservateur, s'oppose à cette loi et, dans les mois qui suivent, base sa campagne électorale sur la promesse d'abolir cette « carbon tax »[89], en dépit du fait que cette mesure n'est pas une taxe car elle est neutre sur le plan fiscal comme le rappellent les analystes et les principaux journaux[90]. Plusieurs provinces s'adressent aux tribunaux pour faire déclarer la loi inconstitutionnelle.

Le , le gouvernement publie un projet de norme sur les combustibles propres, qui devrait dĂ©boucher, lors de sa mise en application, sur une exigence annuelle de rĂ©duction de l’intensitĂ© en carbone de la plupart des carburants[91], notamment en obligeant les raffineries canadiennes Ă  produire dĂšs 2022 une essence rejetant de 10 Ă  12 % moins de carbone[92]. Cette mesure est critiquĂ©e par le chef de l'opposition, Andrew Scheer, qui promet d'abroger cette « taxe secrĂšte » s'il est Ă©lu, en plus de la « taxe carbone »[93].

En 2020, le gouvernement annonce l’abolition du processus d’évaluation environnementale pour les forages pĂ©troliers dans une large zone maritime au large de Terre-Neuve, puis autorise quarante forages exploratoires dans ce secteur. Les subventions gouvernementales aux Ă©nergies fossiles (7,1 milliards d’euros par an en moyenne, en plus de l’argent consacrĂ© Ă  Trans Mountain) ont lĂ©gĂšrement augmentĂ© par rapport aux annĂ©es Harper[94].

En 2021, six ans aprĂšs son entrĂ©e en fonction, le Canada affiche le pire bilan des pays du G7 en matiĂšre d'augmentation des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre depuis l’Accord de Paris. Le Canada est alors le septiĂšme pays du monde en matiĂšre d’émissions de CO2 par habitant (15,5 tonnes par an), Ă©tant seulement dĂ©passĂ© par des petits pays comme le Qatar, le KoweĂŻt ou Brunei[94].

Autres enjeux

En , SantĂ© Canada autorise l’élevage de saumons transgĂ©niques[95]. Ces saumons, qui produisent plus d'hormone de croissance, grandissent deux fois plus rapidement qu'un saumon normal[96]. En 2017, le mĂȘme ministĂšre renouvelle pour une pĂ©riode de 15 ans l'autorisation de l'usage du glyphosate[97] - [98].

États-Unis
Justin Trudeau et Donald Trump en 2017.

DĂšs son entrĂ©e en fonction, le prĂ©sident Donald Trump annonce sa volontĂ© de renĂ©gocier l'Accord de libre-Ă©change nord-amĂ©ricain (ALÉNA), affirmant que ce traitĂ© a Ă©tĂ© dĂ©sastreux pour son pays. Les nĂ©gociations commencent formellement le . Les principaux points en litige sont le systĂšme canadien de gestion de l'offre en matiĂšre de produits laitiers, le pourcentage de piĂšces importĂ©es de l'Ă©tranger dans l'industrie automobile, les salaires et les droits de nĂ©gociation collective des travailleurs, la durĂ©e de protection de la propriĂ©tĂ© intellectuelle, les mĂ©canismes de rĂ©solution de conflit, une clause de renĂ©gociation[99]. AprĂšs des pressions de toute sorte de la part du gouvernement amĂ©ricain, les parties arrivent Ă  une entente le [100]. Le nouvel accord comprend d'importantes concessions : il octroie notamment aux États-Unis un droit de veto concernant les futures nĂ©gociations commerciales entre le Canada et la Chine et leur permet d’appliquer d’importants droits de douane sur l’aluminium et l’acier[101]. Toutefois, la ratification est retardĂ©e en raison de diffĂ©rends persistants, notamment en matiĂšre de droits sur l'acier et l'aluminium[102]. En outre, le Parti dĂ©mocrate, qui contrĂŽle la Chambre des reprĂ©sentants des États-Unis, souhaiterait rouvrir l'entente, ce qui suscite un refus catĂ©gorique de la part du Canada[103].

En , au nom de la « sécurité nationale », le président Trump impose des droits de douane supplémentaires (tariffs) de 25 % sur l'acier et 10 % sur l'aluminium en provenance du Mexique et du Canada, ainsi que de l'Union européenne. Il veut notamment faire pression pour une prompte renégociation du traité de l'Alena et imposer une clause de renégociation tous les cinq ans[104]. Ces droits sont finalement levés le [105]. Cette décision est saluée par les analystes[106].

Les États-Unis et le Canada lancent en 2020 la construction de l’olĂ©oduc Keystone XL. Ce projet controversĂ© est soutenu par Justin Trudeau qui, sur la question pĂ©troliĂšre, semble plus proche de Donald Trump, selon le site Reporterre, que du Parti dĂ©mocrate[107].

Chine

En 2016, Trudeau fait une premiĂšre visite en Chine Ă  l'occasion de la tenue du sommet du G20 Ă  Hangzhou, oĂč le public lui donne le surnom affectueux de « petite patate » (la prononciation de son nom de famille Ă©tant proche du mot mandarin pour «patate»)[108]. Il retourne en Chine en pour lancer des nĂ©gociations sur un Ă©ventuel accord de libre-Ă©change. Avant mĂȘme de commencer les discussions, il dĂ©clare vouloir placer ces nĂ©gociations dans un cadre plus large englobant l’environnement, les droits des travailleurs, l’égalitĂ© des sexes et la bonne gouvernance. Les nĂ©gociations Ă©chouent cependant[109]. L'Ă©chec est attribuĂ© par certains analystes au manque de travaux prĂ©paratoires par l'ambassadeur canadien en Chine, John McCallum[110].

Le , Meng Wanzhou, directrice financiĂšre de la compagnie Huawei, est arrĂȘtĂ©e Ă  la demande des États-Unis alors qu'elle prenait un vol de correspondance Ă  Vancouver[111]. Cette arrestation irrite les dirigeants chinois, qui rĂ©agissent en arrĂȘtant les Canadiens Michael Kovrig et Michael Spavor sous une accusation d'espionnage. La Chine bloque ensuite successivement, sous divers prĂ©textes, les exportations canadiennes de semences de canola, de pois, de soja, de viande de porc et de viande de bƓuf[112]. L'ambassadeur John McCallum est poussĂ© Ă  la dĂ©mission pour avoir suggĂ©rĂ© que les États-Unis utilisaient l’extraterritorialitĂ© comme une arme[101].

Arabie saoudite

En 2014, John Baird, ministre du gouvernement de Stephen Harper, avait conclu une entente avec l'Arabie saoudite portant sur la vente de plusieurs centaines de véhicules blindés légers, du type LAV 6, fabriqués par General Dynamics Land Systems à London ; ce contrat, négocié par la Corporation commerciale canadienne, pouvait atteindre un total de quinze milliards de dollars[113]. Lors de l'élection du gouvernement libéral, plusieurs voix se font entendre afin que ce contrat soit résilié en raison de la situation des droits de l'homme en Arabie saoudite, des guerres au Yémen et en Syrie. Le , le ministre des Affaires étrangÚres, Stéphane Dion, décide toutefois de respecter ce contrat militaire et signe le permis d'exportation[114]. Cette décision, en plus de contrevenir au cadre législatif canadien en matiÚre de vente d'armes, ne respecte pas le traité sur le commerce des armes de l'ONU, que le gouvernement Harper avait refusé de signer. Elle contraste aussi avec une décision du Parlement européen réclamant un embargo sur les ventes d'armes à l'Arabie saoudite et avec le fait que le gouvernement allemand avait précédemment refusé d'autoriser une transaction similaire que voulait effectuer la compagnie Rheinmetall[113]. Enfin, il apparaßt que la compagnie américaine General Dynamics se sert de sa filiale et d'un relùchement des rÚgles canadiennes en matiÚre d'exportation d'armes, autorisée par le gouvernement Harper, afin de contourner le contrÎle du CongrÚs américain sur ce type d'exportations[113].

Le , Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangÚres, émet un tweet demandant à l'Arabie saoudite de libérer immédiatement deux activistes saoudiens défendant les droits de la personne. Ce tweet est repris en arabe par l'ambassade canadienne à Riyad. En réaction, le chef saoudien rappelle son ambassadeur à Ottawa[115]. Devant le refus de Justin Trudeau de s'excuser, le royaume bloque les achats de blé et d'orge canadien et rappelle ses 800 médecins résidents au Canada[116].

Israël

Trudeau maintient la politique pro-israélienne de son prédécesseur Stephen Harper. En , il se range derriÚre une motion déposée par les conservateurs qui condamne toute promotion du mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS)[44].

Diplomatie

Justin Trudeau et Vladimir Poutine en novembre 2018.
Avec Narendra Modi en Inde en 2018.

Justin Trudeau conduit une politique Ă©trangĂšre opposĂ©e Ă  l'utilisation directe de la force militaire et favorable Ă  une action dans le cadre de l'ONU et des casques bleus. L'une de ses premiĂšres dĂ©cisions dans ce domaine est la fin des frappes canadiennes contre l'État islamique (EI) en Syrie et en Irak, dĂ©clarant souhaiter concentrer ses efforts dans la formation de troupes locales pour combattre les djihadistes[117].

Il juge les objectifs d’aide au dĂ©veloppement fixĂ©s par les Nations unies (0,7 % du produit intĂ©rieur brut annuel) « trop ambitieux »[101]. Les chercheurs Matthew Gouett et Bridget Steele remarquent Ă  ce sujet que « le discours du Canada sur le dĂ©veloppement international (
) ne s’accompagne pas d’un rĂ©el engagement financier ciblĂ© »[101].

Concernant les grands thĂšmes de politique internationale, Justin Trudeau s'inscrit dans la continuitĂ© de son prĂ©dĂ©cesseur Stephen Harper et Ă©pouse en grande partie la vision du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump. Le gouvernement Trudeau a placĂ© le Venezuela, la Syrie, la Russie, l’Iran et la CorĂ©e du Nord tout en haut de sa liste de prioritĂ©s, imitant — et soutenant — les initiatives de l’administration Trump : sommets, sanctions, pressions politiques et dĂ©ploiement militaire. Le Canada a rejoint le groupe de Lima, qui rassemble les gouvernements amĂ©ricains rĂ©solus Ă  renverser le gouvernement vĂ©nĂ©zuĂ©lien, et tentĂ© d'Ă©carter la Russie et la Chine des nĂ©gociations concernant le Venezuela et la CorĂ©e du Nord (bien que ces deux pays possĂšdent un frontiĂšre commune avec Pyongyang)[101].

Sa politique internationale fait rĂ©guliĂšrement l'objet de critiques et d'accusation d'amateurisme[25]. En matiĂšre de diplomatie, l'UniversitĂ© Carleton lui accorde en la note de C-[25]. En , il provoque un incident diplomatique lors d'un sĂ©jour en Inde en invitant un sikh sĂ©paratiste extrĂ©miste Ă  une rĂ©ception ; il se voit Ă©galement critiquĂ© et moquĂ© lorsqu'il revĂȘt chaque jour une tenue traditionnelle indienne diffĂ©rente[25]. Il est aussi tenu partiellement pour responsable de l'Ă©chec de MichaĂ«lle Jean Ă  se voir reconduire Ă  la fonction de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Francophonie[25]. Pour le Toronto Star, l’administration Trudeau consacre un « retour des faucons libĂ©raux », tandis que l’ancien diplomate Daryl Copeland estie que « la ministre des affaires Ă©trangĂšres Freeland (
) semble fascinĂ©e et en bonne partie aveuglĂ©e par le hard power. »

En 2019, son ancien conseiller Jocelyn Coulon dĂ©clare : « En 2015, Justin Trudeau a promis le retour du Canada sur la scĂšne internationale. Non seulement cela ne s'est pas concrĂ©tisĂ©, mais quatre ans aprĂšs son Ă©lection, notre situation est trĂšs embarrassante. Le Canada se retrouve dans la situation exceptionnelle oĂč il entretient des relations tendues sinon exĂ©crables avec les quatre grandes puissances mondiales : les États-Unis, la Russie, la Chine et l'Inde. [
] Il existe un aveuglement idĂ©ologique de la part de dirigeants canadiens qui font de l'imposition des principes libĂ©raux au reste du monde une vĂ©ritable croisade. »[25]

Élections fĂ©dĂ©rales de 2019

Le , son parti remporte les élections fédérales avec 157 siÚges, ce qui lui donne un gouvernement minoritaire considéré comme « fort »[118], vu qu'il ne lui manque que 13 siÚges pour avoir la majorité au parlement et que divers scénarios d'alliances lui sont favorables, à moins d'une coalition des trois autres principaux partis contre lui[119]. Il a obtenu 33 % du vote populaire, contre 34,4 % pour les conservateurs (121 siÚges), 15,9 % pour le NPD (24 siÚges), 7,7 % pour le bloc québécois (32 siÚges) et 6,5 % pour les verts (3 siÚges).

Élections fĂ©dĂ©rales de 2021

Le , il annonce la tenue d'élections anticipées pour le [120]. Alors que le but du premier ministre était de renforcer sa majorité (sa directrice de campagne Mélanie Joly déclarant notamment à la veille du scrutin « On veut avoir les deux mains sur le volant »[121]), son camp s'impose finalement sur le fil, n'atteignant pas la majorité de 170 siÚges, ce qui le contraint à former un gouvernement minoritaire comme dans la législature précédente[121].

Controverses

Affaire SNC-Lavalin

En , Trudeau est accusé d'avoir fait pression sur la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, pour mettre un terme aux poursuites contre le groupe SNC-Lavalin, impliqué dans des scandales de corruption[122]. En raison de ce scandale, Gerald Butts, principal conseiller du premier ministre démissionne, suivi par Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott, ministre du Budget, qui explique ne plus avoir confiance en Trudeau[123].

Hommage Ă  Fidel Castro

À l’occasion de la mort de Fidel Castro, en , Justin Trudeau diffuse un communiquĂ© dans lequel il rend hommage Ă  l'ex-chef d'État cubain communiste[124], ami de son pĂšre Pierre Elliott Trudeau. Les termes de cette dĂ©claration provoquent de vives rĂ©actions politiques[125] et sur les rĂ©seaux sociaux[126].

Contrat attribué à We Charity

À l’étĂ© 2020, Justin Trudeau est Ă  nouveau l’objet d'une polĂ©mique sur son Ă©thique, lorsqu’il est rĂ©vĂ©lĂ© qu’il a contribuĂ© Ă  l’attribution d’un important contrat gouvernemental Ă  une association qui a rĂ©munĂ©rĂ© son Ă©pouse, sa mĂšre et son frĂšre pour quelque 300 000 dollars. Ceux-ci nient les faits avant que l’ONG en cause, WE Charity (UNIS, en français), ne les reconnaisse[127]. L'opposition rĂ©clame alors l’ouverture d'une enquĂȘte pour fraude.

Affaire Aga Khan

En , la commissaire aux conflits d'intĂ©rĂȘts et Ă  l'Ă©thique enquĂȘte sur des vacances offertes par Karim Aga Khan IV Ă  Trudeau, qu'il a acceptĂ©es alors que les voyages proposĂ©s et payĂ©s avec l'argent privĂ© d'autrui sont interdits aux Ă©lus[128] - [129].

Vacances Ă  Tofino

Le marque la toute premiÚre Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, une journée créée par le gouvernement Trudeau à la suite de la découverte des restes de 215 enfants à Kamloops[130]. Cette journée vise à rendre hommage aux enfants disparus et aux survivants des pensionnats, à leurs familles et leurs communautés[131]. Trudeau en profite pour prendre des vacances en famille à Tofino, dans une luxueuse maison. Son absence à cet évÚnement crée de vives réactions de la part des partis d'opposition et de plusieurs chefs autochtones[132].

Autres controverses

DĂ©but , CBC ressort une ancienne histoire d'inconduite sexuelle (en) sur une journaliste Ɠuvrant dans un journal national[133]. Dix-huit ans plus tard, Justin Trudeau dĂ©clare qu'il se rappelle trĂšs bien le voyage en question, mais qu'il n'a aucun souvenir d'avoir eu une « interaction nĂ©gative » avec qui que ce soit cette journĂ©e-lĂ [134]. InterrogĂ© en par une journaliste de CBC, dans une entrevue tĂ©lĂ©visĂ©e, Justin Trudeau dĂ©clare qu'il n'existe aucun contexte qui pourrait exonĂ©rer une personne de sa responsabilitĂ© face Ă  des gestes posĂ©s dans le passĂ©[135].

En , Time fait paraßtre deux photos de jeunesse de Trudeau dans lesquelles il arbore respectivement un brownface et un blackface, tandis que Global News publie une vidéo dans laquelle il est aussi grimé en noir. Trudeau présente ses excuses pour ce qu'il présente comme des erreurs de jeunesse[136]. Le dirigeant conservateur Andrew Scheer affirme que son équipe de campagne a envoyé la vidéo à Global News[137].

Filmographie

En 2007, Justin Trudeau joue le rÎle de Talbot Mercer Papineau dans le film The Great War[138]. En 2019, il fait une apparition caméo dans la série d'animation Corner Gas Animated[139].

RĂ©sultats Ă©lectoraux dans Papineau

SynthĂšse

Élection Circonscription Parti Voix % RĂ©sultats
FĂ©dĂ©rales de 2008 Papineau LibĂ©ral 17 724 41,5 Élu
FĂ©dĂ©rales de 2011 Papineau LibĂ©ral 16 429 38,4 Élu
FĂ©dĂ©rales de 2015 Papineau LibĂ©ral 26 391 52,0 Élu
FĂ©dĂ©rales de 2019 Papineau LibĂ©ral 25 957 51,1 Élu
FĂ©dĂ©rales de 2021 Papineau LibĂ©ral 21 872 49,0 Élu

DĂ©tails

Élection fĂ©dĂ©rale canadienne de 2011[141]
Candidat Parti # de voix % des voix
Shama Chopra Conservateur +02 021, 4,73 %
Vivian Barbot Bloc quĂ©bĂ©cois +11 091, 25,93 %
Justin Trudeau (sortant) LibĂ©ral +16 429, 38,41 %
Marcos Radhames Tejada NPD +12 102, 28,29 %
Danny Polifroni Vert +00806, 1,88 %
Peter Macrisopoulos Marxiste-léniniste +00228, 0,53 %
Joseph Young Indépendant +00095, 0,22 %
Total 42 772 100 %
Élection fĂ©dĂ©rale canadienne de 2008
Candidat Parti # de voix % des voix
Mustaque Sarker Conservateur +03 262, 7,63 %
Vivian Barbot (sortante) Bloc quĂ©bĂ©cois +16 535, 38,69 %
Justin Trudeau LibĂ©ral +17 724, 41,47 %
Costa Zafiropoulos NPD +03 734, 8,74 %
Ingrid Hein Vert +01 213, 2,84 %
Mahmood Raza Baig Indépendant +00267, 0,62 %
Total 42 735 100 %

Notes et références

    1. Prononciation en français canadien retranscrite phonémiquement selon la norme API.
    2. Prononciation en anglais canadien retranscrite phonémiquement selon la norme API.
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    Ouvrages cités

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    • (en) Althia Raj, « Contender: The Justin Trudeau Story », The Huffington Post,‎ (lire en ligne)

    Liens externes

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