Élection présidentielle américaine de 2024
L'élection présidentielle américaine de 2024 aura lieu le afin d'élire le président et le vice-président des États-Unis au scrutin indirect. Les électeurs éliront 538 membres du collège électoral des États-Unis, dits « grands électeurs », qui à leur tour éliront le président et vice-président en . Il s'agira de la soixantième élection présidentielle américaine.
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Élection présidentielle américaine de 2024 | ||||||||||||||
538 membres du collège électoral (majorité absolue : 270 membres) | ||||||||||||||
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Type d’élection | Élection présidentielle Suffrage universel indirect | |||||||||||||
Président ou présidente des États-Unis et vice-président des États-Unis | ||||||||||||||
Sortant | ||||||||||||||
Joe Biden Démocrate |
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Le président démocrate sortant, Joe Biden, et son prédécesseur républicain, Donald Trump, sont éligibles à un second mandat.
Contexte
L'élection présidentielle américaine de 2020 donne lieu à une alternance avec la victoire du candidat démocrate Joe Biden, qui l'emporte avec 51,3 % des suffrages populaires et 56,9 % des suffrages des grands électeurs face au candidat républicain, le président sortant Donald Trump.
En accord avec la Constitution des États-Unis, Jimmy Carter, Donald Trump et Joe Biden sont éligibles à un second mandat de quatre ans.
Système électoral
L'élection présidentielle américaine est une élection au suffrage universel indirect. Les citoyens électeurs américains élisent 538 grands électeurs qui vont à leur tour voter pour un candidat précis. Ces grands électeurs sont répartis à travers les différents États des États-Unis selon une clé de recensement en partie démographique. Le nombre de grands électeurs d'un État est en effet égal au nombre de représentants — liés à la population de l'État — et de sénateurs — deux par État. Pour l'emporter, un candidat doit remporter la majorité des 538 grands électeurs, donc au moins 270. Chaque État reçoit autant de grands électeurs qu'il possède de représentants et de sénateurs au Congrès, soit respectivement 435 représentants et 100 sénateurs, auxquels s'ajoutent trois représentants du district de Columbia, donnant un total de 538.
Dans presque chaque État, la majorité simple au scrutin uninominal majoritaire à un tour suffit pour remporter la totalité des grands électeurs, à l'exception du Maine et du Nebraska, où chaque grand électeur est désigné dans le cadre d'un district congressionnel. De même, dans le Maine ainsi qu'en Alaska, le système utilisé est celui du vote à second tour instantané.
L'élection présidentielle de 2024 est la première à avoir lieu sur la base d'une répartition fondée sur le recensement de 2020.
Conditions d'éligibilité
Les conditions d'éligibilité à la fonction de président des États-Unis sont définies par le cinquième alinéa de la section de l'article II de la Constitution. Ne peuvent se présenter que les citoyens américains de naissance âgés d'au moins 35 ans. Il faut en outre qu'ils aient résidé pendant au moins quatorze ans aux États-Unis. Les conditions de candidature du vice-président sont identiques, mais celui-ci ne peut être un résident du même État que celui du président[1].
Le mandat est de quatre ans, renouvelable une seule fois de manière consécutive ou non. À l'origine, il n'est pas prévu de limite au renouvellement du mandat du président. Le XXIIe amendement de la Constitution des États-Unis, adopté par le Congrès en 1947 et ratifié en 1951, instaure de manière officielle une limitation à deux mandats, à la suite de la quatrième élection de Franklin Delano Roosevelt en 1944, dont la première élection avait pris place en . Ainsi, trois des cinq anciens présidents des États-Unis toujours vivants à l'heure actuelle (Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama) ne sont pas éligibles à cette élection, chacun des trois ayant déjà effectué deux mandats. Les seuls anciens présidents américains qui seraient éligibles à cette élection sont Jimmy Carter et Donald Trump. Donald Trump, qui n'a effectué qu'un mandat de 2017 à 2021, s'il gagnait en 2024 deviendrait le second président américain après Grover Cleveland à réaliser deux mandats non consécutifs. Il est également à noter que l'actuel président Joe Biden n'est lui non plus pas concerné par le vingt-deuxième amendement, n'ayant été élu président qu'une seule fois en 2020 et est lui aussi éligible à ce scrutin.
Candidats
Parti démocrate
Durant son mandat, le président Joe Biden, membre du Parti démocrate, indique à plusieurs reprises qu'il souhaite être candidat à sa succession[2]. Il recueille de nombreux soutiens dans son parti et plusieurs candidats potentiels aux primaires (comme le gouverneur de Californie Gavin Newsom ou encore le sénateur du Vermont Bernie Sanders) annoncent qu'ils ne l'affronteront pas lors de celles-ci s'il présente sa candidature.
Élu dans un contexte de pandémie de Covid-19, Joe Biden a pour vice-présidente Kamala Harris.
Marianne Williamson annonce sa candidature à la primaire démocrate en [3] - [4]. Le mois suivant, Robert Francis Kennedy Jr. déclare à son tour sa candidature à l'investiture démocrate[5]. Il est le quatrième membre de la famille Kennedy a être candidat à l'élection présidentielle américaine après l'ancien président John Fitzgerald Kennedy, son père Robert Francis Kennedy et son oncle Ted Kennedy.
Joe Biden publie le une vidéo dans laquelle il annonce officiellement sa candidature pour un second mandat[6] - [7].
Parti républicain
Dans les rangs du Parti républicain, Donald Trump, président des États-Unis de 2017 à 2021, annonce sa candidature le 10 novembre 2022 depuis la Floride. Mike Pence, vice-président durant le mandat de Trump, prend ses distances avec ce dernier à la suite de l'assaut du Capitole en janvier 2021. Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, est souvent mentionné comme l'opposant principal de Trump en vue des primaires.
Fin 2022, bien que n'ayant pas indiqué s'il serait candidat, Ron DeSantis jouit d'une forte popularité auprès des Américains, faisant de lui l'un des gouverneurs les plus populaires du pays et l'un des rares hommes politiques Américains avec une cote d'opinion favorable[8]. Ce dernier voit néanmoins sa cote s'effondrer début 2023, donnant à Donald Trump une avance de plus de 30% dans les sondages à la primaire républicaine[9].
Le 14 février 2023, Nikki Haley annonce sa candidature à la primaire républicaine, devenant la première candidate à se lancer face à Donald Trump[10]. Si elle remporte les primaires, elle deviendra la première femme à être investie par le Parti républicain pour une élection présidentielle.
Mike Pence, ancien vice-présent de Trump, dépose sa candidature auprès des autorités locales[11].
Doug Burgum , gouverneur du Dakota du nord, annonce sa candidature début juin 2023.
People’s Party
En , Cornel West du People's Party (en) annonce sa participation à l’élection présidentielle[12].
Notes et références
- « USA en bref ÉLECTIONS », sur fr.usembassy.gov (consulté le ).
- « États-Unis : Joe Biden a "l'intention" de briguer un second mandat », sur https://www.tf1info.fr//.
- (en) « Harris's bad polls trigger Democratic worries », sur thehill.com, 29 juillet 2021 (consulté le 8 août 2021).
- (en) « Future president? Kamala Harris now 'underwater' as sinking popularity alarms Democrats », sur telegraph.co.uk, 31 juillet 2021 (consulté le 8 août 2021).
- Juliette Paquier, « États-Unis : Robert F. Kennedy Jr, un antivax candidat à l’investiture démocrate », La Croix, (lire en ligne).
- 20 Minutes et AFP, « Etats-Unis : Joe Biden annonce qu’il est « candidat à sa réélection » en 2024 », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- (en) « Biden announces he is running for reelection in 2024 », Washington Post, (lire en ligne).
- « Chiffres de popularité Desantis », sur https://www.realclearpolitics.com/.
- « DeSantis s'essoufle ».
- « Présidentielle américaine : Nikki Haley, première candidate à défier Donald Trump pour l’investiture républicaine ».
- « L'ancien vice-président Mike Pence officialise sa candidature à la Maison Blanche », sur LaProvence.com, (consulté le )
- Jeanne Le Bihan, « Cornel West, l’Africain-Américain qui veut concurrencer Joe Biden », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).